22-23 Vayaq'hel וַיַּקְהֵל -Pekoudé פְקוּדֵי - Il assembla - comptes
22 Vayaqhel -Peqoudéi וַיַּקְהֵל פְקוּדֵי «Il a convoqué»
Le Livre de Shemot se termine avec cette double parasha qui est regroupée cette année en une seule – suivant les années où il y a un ou deux mois d’Adar. Le Sefer Shemot avait commencé avec l’esclavage en Egypte, puis s’est poursuivi avec quelques mauvaises paroles du peuple à l’encontre de Moïse, puis le péché, ensuite le veau d’or et la rébellion du peuple, puis se termine avec la construction du Mishkan qui se dit aussi Miqdash, un mot dans lequel on retrouve la racine «qadosh» et qui donnera plus tard le «Beth HaMiqdash». Ce Beth HaMiqdash a un but : sanctifier le peuple; séparer ce qui était saint de ce qui est profane. C’est à ce point important que même Moïse ne pourra pas y rentrer. La question qui demande encore une réponse est «pourquoi Dieu n’a-t-il pas retiré des fils d’Israël, le sacerdoce lévitique après le péché du veau d’or.» ?
Le péché d’idolâtrie du veau d’or nécessite quelques explications. Ce péché qui normalement est considéré comme étant le summum de tous les péchés, aurait dû provoquer chez Dieu la cessation du sacerdoce. Pourtant rien n’a changé au niveau du don et de l’appel divin. Certains commentateurs avec lesquels on pourrait évidemment ne pas être d’accord, expriment l’idée que le veau d’or était une fausse représentation des choses qui sont dans les cieux, une mauvaise médiation.
La faute du peuple dans l’idolâtrie du veau d’or a été d’avoir mis sa confiance dans une représentation inanimée du céleste par une médiation d’objets inanimés comme ce veau d’or.
La seule médiation véritable – et c’est vrai que la médiation est indispensable – ne pouvait se faire que :
- par l’homme (Moïse, les prophètes, les sacrificateurs, les patriarches, etc.) et
- par la Parole (la Torah, le texte écrit, la lettre, l’hébreu, etc.).
Quoi que ce veau d’or ait été une abomination, il est venu au moment propice! Il est apparu avant l’installation du tabernacle. Si le peuple n’avait pas vécu l’expérience du veau d’or avant la construction du tabernacle, ils auraient très probablement idolâtré celui-ci. Le Mishkan aurait très probablement été considéré par le peuple comme une représentation du divin. Or, on va le voir, le Mishkan ne représente pas le divin et encore moins une représentation des choses qui sont dans le ciel.