17 Yithro יִתְרוֹ
Parasha Yitro יִתְרוֹ
La parasha Yitro nous présente le don de la Torah sur le Mont du Sinaï et c’est pour ça qu’elle est parmi toutes les autres, l’une des plus importantes de toutes les parashot puisqu’elle constitue le fondement même du peuple de Dieu, juifs, non juifs, enfants d’Israël, enfants du monde, païens, esclaves, riches et pauvres. En parlant de racines, on sait qu’Israël est la racine de notre foi. Mais c’est parce que ce peuple a reçu en même temps, le Don de la Torah et le Don de la Rouah Haqodesh, que ce peuple peut être considéré alors comme peuple «racine». Une racine n’a que peu d’intérêt si elle ne produit pas des fruits, dignes de la repentance. Cette racine est donc fondamentalement «messianique» en ce que Yeshoua, le Fils Éternel du Dieu Vivant s’est «charnellement» incarné dans cette Parole Vivante, le Tanakh incarné dans la chair. Toute la création va bénéficier de cette «Torah» et pas seulement le peuple hébreu. Ce n’est évidemment pas un hasard si cette parasha commence par le nom d’un personnage idolâtre Yitro, beau-père de Moïse et prêtre midianite.
De même que toutes les nations de l’époque, Jéthro aussi a appris ce qui s’était passé en Egypte et dans la Mer Rouge. Lui aussi a bien vu comment le Dieu d’Israël a délivré son peuple. Lui aussi a appris les événements qui s’étaient déroulés jadis à Hébron, à Sodome et Gomorrhe.
De tels événements, il est vrai ne passent pas inaperçus et, c’est précisément ce que Dieu avait voulu : faire connaître au monde «Qui» Il «est». Et c’est par Jéthro qu’on commence à faire la différence entre ceux qui cherchent Dieu comme Jéthro et les autres nations avoisinantes. L’Éternel veut montrer son amour, quel Dieu d’amour Il est, comment Il a délivré son peuple à main forte et à bras étendu.
Yitro, est sacrificateur de Madian. On peut le voir comme un «homme du monde» qui apprend les miracles que l’Éternel a opérés lorsqu’Il a fait sortir son peuple d’Égypte. Il apprend à apprécier le Dieu d’Israël (Exode 18:9-12).
Au départ, Yitro est un prêtre idolâtre, un sacrificateur madianite. Tzippora, sa fille, deviendra l’épouse de Moïse qui a rejoint, les enfants d’Israël avec leurs deux fils. Madian est l’un des fils d’Abraham et de sa concubine Ketourah. Ses descendants, les Madianites, s’installent à l’est du Jourdain entre la mer Morte et jusqu’à la péninsule du Sinaï au sud. C’est à ce moment là, après avoir fui l’Égypte, que Moïse y est accueilli par le prêtre de cette tribu, Jethro.
Dans le Livre des Nombres on verra plus tard que les choses tourneront mal entre les enfants d’Israël et les madianites puisque Dieu devra utiliser Pinhas pour accomplir la vengeance que Moïse n’aura pas le courage d’exercer contre les Madianites, dont les femmes, envoyées par le roi Balaq, séduiront les enfants d’Israël et leur feront adopter le culte des idoles, Tzippora étant elle-même une madianite.
Yithro le «beau-père» s’est allié à Moïse par mariage. C’est aussi une alliance par le sang, une alliance conclue par une teshouvah.
Voyant Moïse s’épuiser à résoudre les problèmes de tous, Jéthro lui conseille de déléguer à un conseil de 70 parmi les Anciens d’Israël les problèmes personnels et de se réserver aux affaires plus importantes.
Les enfants d’Israël parviennent au pied du mont Sinaï, et s’engagent à être « un royaume de qohanim, une nation sainte. »
Comme pour confirmer l’intention de Dieu d’impliquer les non juifs, à commencer par Jéthro, c’est ici, dans l’expression «une nation sainte» «goï veqadosh» des «non juifs et des saints» que nous allons découvrir un texte dans le texte, une Parole donnée autant aux nations qu’aux enfants d’Israël : «aux juifs premièrement puis aux grecs».
Après trois jours de purification, le peuple est prêt à recevoir la Révélation divine : « Je suis YHVH ton Elohim Qui t’ai fait sortir d’Égypte… ».
Suit l’énonciation à haute voix des Dix Paroles.
Le peuple, dépassé par l’intensité de l’événement, craint de mourir et demande à Moïse d’être l’intermédiaire entre lui et Dieu.
Jéthro
Vu la place de Jéthro dans cette parasha, regardons son étymologie : Jéthro porte 3 noms différents, Jéthro, Reouel et Hovav même si pour ce dernier il y a des doutes.
1. Yithro
Jéthro ou Yithro יִתְרֹו Jéthro 3503 (9 occurrences) est un nom qui ne contient pas la présence de Dieu: ce nom signifie : « son abondance », « excellence ».
Yithro vient de la racine 3499 yether יֶתֶר supérieur, reste, rester, race, corde, aucune, les autres, vie, richesses, beaucoup, superflu, plus, sévèrement, distingué, laisser ; (101 occurrences). Les différentes occurrences de cette racine nous amènent à tout ce qui reste soit d’une nourriture, soit le reste (le dernier) d’un peuple qui a disparu. On peut y voir le «petit reste» de ceux qui, plus tard, n’abandonneront pas la course et qui resteront supérieurs, de ceux de la race des vainqueurs, de ceux qui resteront distingués.
D’après la racine primaire de son nom ce sont tous ceux qui ont échappé au glaive, c’est le verbe 3498 yathar יָתַר : rester, demeurer, laisser, prééminence, au delà de, aux autres, en arrière, combler, épargner, appartenir, échapper, conserver, avoir survécu.
On peut voir derrière Yitro, quelqu’un qui n’était pas «converti», qui était idolâtre, mais qui va rapidement faire teshouvah en faisant confiance à Moïse. On va d’ailleurs voir chez cet homme une transformation.
Selon Liora Huberman - biologiste (Akadem), lorsque viendra plus tard la Torah, Jéthro aura perçu un réel danger de cette loi qui pourrait amener à des dangers extrêmes d’application des lois pour un peuple qui n’était pas prêt à les comprendre. En effet, selon le judaïsme, pour défendre l’esprit de la Loi, un traité a été écrit dans le Talmud «lifnim mishourat hadin» («au delà de la stricte loi»). Ce traité considère que la Torah est inférieure à l’amour du prochain. Le Don de la Torah.
La racine de l’excellence revient dans plusieurs mots racine, noms, adjectifs ce qui laisse sous-entendre que Yithro était quelqu’un de bien et dont les services à la Communauté et à Moïse étaient appréciables :
3501 Yithra יִתְרָא « abondance » (père d’Amasa, commandant de l’armée d’Absalom, appelé aussi « Jéther » 1R 2.5.)
3502 yithrah יִתְרָה qui leur reste, les biens, abondance, richesse, les biens.
3504 yithrown יִתְרֹון avantage, profit, excellence.
3505 Yithriy יִתְרִי adjectif de Jéther, Jéthrien « un reste, excellence », un descendant de Jéther
3506 Yithran יִתְרָן « avantage », « abondance » 1. un Édomite, descendant de Dischon, un Horien, 2. un descendant d’Aser, peut-être le même que Jéther 1Ch 7.38.
3507 Yithrâ`am יִתְרְעָם « profit du peuple » un fils de David par son épouse Egla ; le sixième fils et né à Hébron.
2. Reouel
Beau-père de Moïse, Jéthro est également appelé «ami de Dieu» רְעוּאֵל « Reou’el » Nombres 10:29. On retrouve 11 occurrences de ce nom. C’est un descendant d’Esaü et d’Ismaël. On retrouve encore ce nom pour le père de Eliasaph, chef de la tribu de Gad au recensement au Sinaï. Une autre personne qui porte ce nom est un Benjamite, ancêtre d’Éla. Reou’el : Reou+el est un nom composé de reou et de el : 7466 Reou רְעוּ « ami, associé », fils de Péleg et ancêtre d’Abraham. (5 occurrences) et 410 el אֵל dont le pluriel est elim : אלים.
Nous l’avions déjà vu et revu maintes fois mais il n’est pas inutile d’y revenir :
El est un raccourci de 352 ayil אַיִל : bélier, poteaux, vestibules, térébinthes, chênes, vaillants, encadrement. Ce bélier sert comme nourriture mais aussi comme sacrifice. Sa peau sert pour le tabernacle. Le bélier en tant que piliers, poteaux, vestibules, frontispice est synonyme de structure portante d’un édifice. C’est aussi un homme fort, grand, vaillant, puissant, arbres puissants, térébinthes, chênes.
On peut noter enfin que Reouel est lié à la racine 7471 reiy רְעִי qui vient de 7462 pâturage
ra’ah רָעָה - faire paître, nourrir, conduire, diriger, berger, bergère, être lié, dépouiller, pâture, pâturage, se plaire, rassemblé, se repaître, briser, pasteur, chef, gouverner.
Ce nom annonce déjà à l’avance qui il va représenter tout au long de l’histoire, un berger viendra, il sera pasteur, il sera le «Roé» du reste du troupeau de son pâturage. Ra’ah c’est aussi le berger qui sera un ami, un associé.
3. Hovav
Il semblerait que Hovav soit le frère de Tsiporah, donc le fils de Yithro. Mais selon le judaïsme, Hovav serait un des autres noms de Yithro.
Nombres 10 : 29 «Moïse dit à Hobab, fils de Réouel, le Madianite, beau-père de Moïse : Nous partons pour le lieu dont l’Éternel a dit : Je vous le donnerai. Viens avec nous, et nous te ferons du bien, car l’Éternel a promis de faire du bien à Israël.
Juges 4:11 Yithro prit le nom de Hovav. «Or, Héber, le Kénéen, s’était séparé des Kénéens, des descendants de Hobab, beau-père de Moïse; et il avait dressé sa tente vers le Chêne de Çaanannîm, qui est près de Kédech.)
2246 Hovab חֹבָב « chéri, aimé » est le fils de Réouel, le beau-père Madianite de Moïse, également appelé Jéthro. Son nom vient de 2245 havab חָבַב aimer ardemment, chérir.
Exode 18:1 à 20:26
א וַיִּשְׁמַע יִתְרוֹ כֹהֵן מִדְיָן חֹתֵן מֹשֶׁה אֵת כָּל–אֲשֶׁר עָשָׂה אֱלֹהִים לְמֹשֶׁה וּלְיִשְׂרָאֵל עַמּוֹ כִּֽי–הוֹצִיא יְהוָה אֶת–יִשְׂרָאֵל מִמִּצְרָֽיִם: | vayyishma yitro kohen midian hoten mosheh eth kol asher asah elohiym lemosheh ouleyisrael ammo kiy hotsiy YHVH Eth yisraël mimmitsraïm | Jéthro, sacrificateur de Madian (querelleur, dispute), beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait en faveur de Moïse et d’Israël, son peuple; il apprit que l’Éternel avait fait sortir Israël d’Egypte. |
ב וַיִּקַּח יִתְרוֹ חֹתֵן מֹשֶׁה אֶת–צִפֹּרָה אֵשֶׁת מֹשֶׁה אַחַר שִׁלּוּחֶֽיהָ: | vayyiqqah Yithro hoten Mosheh eth tsiporah eshet mosheh ahar shillouheyah | Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora (moineau, petit oiseau), femme de Moïse, qui avait été renvoyée. |
Jéthro «a entendu»
Jéthro «a entendu» une bonne nouvelle וַיִּשְׁמַע יִתְרוֹ vayishma Yitro (il s’agit d’un temps un wayiqqtol au QAL, étant dans l’articulation du récit, il s’agit tout simplement du mode actif au passé simple. Dans la parasha précédente dans le «chant de la mer» en Exode 15:15, on peut lire que toutes les nations ont été émues, ont tremblé, elles ont même fondu de terreur : lisons plutôt :
«11 Qui est comme toi parmi les dieux, ô Eternel ? Qui est comme toi magnifique en sainteté, Digne de louanges, Opérant des prodiges ? 12 Tu as étendu ta droite : La terre les a engloutis. 13 Par ta miséricorde tu as conduit, Tu as délivré ce peuple; Par ta puissance tu le diriges Vers la demeure de ta sainteté.
14 Les peuples l’apprennent «ont entendu» שָׁמְעוּ עַמִּים,(sham’ou ammim est conjugué au QAL, QATAL actif, un passé défini accompli, qui s’est passé et qui s’est terminé, qui s’est estompé : bref, on n’en parle plus) et ils tremblent : la terreur s’empare des Philistins; 15 les chefs d’Edom s’épouvantent; un tremblement saisit les guerriers de Moab; tous les habitants de Canaan tombent en défaillance. 16 La crainte et la frayeur les surprendront; par la grandeur de ton bras ils deviendront muets comme une pierre, jusqu’à ce que ton peuple soit passé, ô Eternel ! Jusqu’à ce qu’il soit passé, le peuple que tu as acquis. 17 Tu les amèneras et tu les établiras sur la montagne de ton héritage, au lieu que Tu as préparé pour ta demeure, ô Eternel ! Au sanctuaire, Seigneur ! que tes mains ont fondé.» (Exode 15:11- 17)
Ce qui s’est passé avec cette sortie d’Egypte, les plaies, le passage de la Mer Rouge, l’extermination de l’armée égyptienne, tout ça a provoqué dans ces nations avoisinantes six effets :
- Les peuples, les guerriers de Moab tremblent
- Les Philistins sont dans la terreur
- Les chefs d’Edom sont dans l’épouvante
- Les habitants de Canaan tombent en défaillance
- La crainte et la frayeur les surprendront
- Ils deviendront muets comme une pierre
Mais il faut tout de même faire remarquer que parmi les différents peuples des alentours, il y en a un qui est appelé Amaleq. En Genèse 36:11 et en 1 Chroniques 1:36, Amalek (עֲמָלֵק «qui demeure dans une vallée») est présenté comme étant le fils d’Éliphaz et le petit-fils d’Ésaü. En tant que tel, il est chef d’une tribu édomite, les Amalécites. Sa mère, Timna (Gen36:12), sœur de Lotan provenait de la tribu des Horites, dont le territoire avait été annexé à Édom. En Exode 17:8-16, Amalek attaque sans raison les Bné Israël, à peine sortis d’Égypte. Amalek a le dessus quand Moïse baisse les bras, mais est vaincu par Josué quand Aaron et Hour relèvent les bras de Moïse (Exode 17:10-11).
A cause de la réaction froide et dure d’Amalek, la seule parmi toutes ces nations à avoir réagi en attaquant Israël, les autres nations abandonnent immédiatement leur premier sentiment de joie ou de crainte ou d’étonnement, un peu comme dans la parabole du semeur où celui qui entend et qui ne met pas en pratique est comme l’homme qui a bâti sa maison sur le sable, le vent et l’ouragan est venu et la maison s’est écroulée.
Yitro יִתְרוֹ quant à lui, est le seul à être resté fidèle à sa première appréciation : il a «entendu une bonne nouvelle» et - humainement parlant ce n’est pas normal - et pourtant cela le réjouira au point où il ira même jusqu’à offrir des sacrifices à Dieu. Comme il est venu en homme de paix, c’est à un repas consacré qu’il va se retrouver avec les anciens d’Israël, avec Moïse, avec Aaron :
«12 Jéthro, beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent participer au repas avec le beau-père de Moïse, en présence de Dieu.»
L’holocauste et les sacrifices qu’offrent Jéthro à Dieu, démontre qu’il est entré dans la qehilah, le peuple de Dieu et il participe au repas. Dieu va le nommer personnellement, mais pas seulement comme titre de la Parasha mais son nom va apparaître tout au long du chapitre 18 sauf au verset 11. Jéthro est une personne qui «représente» celui qui est né d’en haut, né de nouveau, celui qui a fait teshouvah.
Exode 18:3-6
ג וְאֵת שְׁנֵי בָנֶיהָ אֲשֶׁר שֵׁם הָֽאֶחָד גֵּֽרְשֹׁם כִּי אָמַר גֵּר הָיִיתִי בְּאֶרֶץ נָכְרִיָּֽה: | veet shné baneyah asher shem haehad gershom - kiy amar ger hayitiy beerets nokhriyah | 3 Il prit aussi les deux fils de Séphora; l’un se nommait Guershom (étranger, bannissement), car Moïse avait dit : J’habite un pays étranger (נָכְרִי nokhriy vient de נֶכֶר malheur) |
ד וְשֵׁם הָאֶחָד אֱלִיעֶזֶר כִּֽי–אֱלֹהֵי אָבִי בְּעֶזְרִי וַיַּצִּלֵנִי מֵחֶרֶב פַּרְעֹֽה: | veshem haehad, eliyezer-- kiy elohé aviy beezriy, vayatsileniy meherev par’oh | 4 l’autre se nommait Eliézer, car il avait dit: Le Dieu de mon père m’a secouru, et il m’a délivré de l’épée de Pharaon. |
ה וַיָּבֹא יִתְרוֹ חֹתֵן מֹשֶׁה וּבָנָיו וְאִשְׁתּוֹ אֶל–מֹשֶׁה אֶל–הַמִּדְבָּר אֲשֶׁר–הוּא חֹנֶה שָׁם הַר הָאֱלֹהִֽים: | vayavo Yithro hoten Mosheh ouvanaiv veishtto el Mosheh el -hammidbar, asher hou honeh sham--har haeloiym | 5 Jéthro, beau-père de Moïse, avec les fils et la femme de Moïse, vint au désert où il campait, à la montagne de Dieu. |
ו וַיֹּאמֶר, אֶל–מֹשֶׁה, אֲנִי חֹתֶנְךָ יִתְרוֹ, בָּא אֵלֶיךָ; וְאִשְׁתְּךָ--וּשְׁנֵי בָנֶיהָ, עִמָּהּ | vayomer, el-Mosheh, aniy hotenkha Yithro, bo eleikha; veishttekha--oushnéi baneyah immahh | 6 Il fit dire à Moïse : Moi, ton beau-père Jéthro, je viens vers toi, avec ta femme et ses deux fils. |
ז וַיֵּצֵא מֹשֶׁה לִקְרַאת חֹתְנוֹ, וַיִּשְׁתַּחוּ וַיִּשַּׁק–לוֹ, וַיִּשְׁאֲלוּ אִישׁ–לְרֵעֵהוּ, לְשָׁלוֹם; וַיָּבֹאוּ, הָאֹהֱלָה ח וַיְסַפֵּר מֹשֶׁה, לְחֹתְנוֹ, אֵת כָּל–אֲשֶׁר עָשָׂה יְהוָה לְפַרְעֹה וּלְמִצְרַיִם, עַל אוֹדֹת יִשְׂרָאֵל: אֵת כָּל–הַתְּלָאָה אֲשֶׁר מְצָאָתַם בַּדֶּרֶךְ, וַיַּצִּלֵם יְהוָה | vayetsé mosheh liqrat hoteno vayishtahou vayshaq-lo vayshalou iysh-lereehou leshalom; vayavoou, haohelah vayesaper mosheh, lehoteno, et kol-asher asah Adonaï lepharoh oulmitsraïm, al odot Israel : et kol- hatlaah asher metsaatam baderekh, vayatsilem Adonaï | 7 Moïse alla au-devant de son beau-père; il se prosterna, il l’embrassa et ils s’informèrent mutuellement de leur bien-être puis ils entrèrent dans la tente. 8 Moïse conta à son beau père tout ce que l’Éternel avait fait à Pharaon et à l’Égypte à cause d’Israël; toutes les tribulations qu’ils avaient essuyées dans le voyage et comment le Seigneur les avait protégés. |
ט וַיִּחַדְּ יִתְרוֹ--עַל כָּל–הַטּוֹבָה, אֲשֶׁר–עָשָׂה יְהוָה לְיִשְׂרָאֵל: אֲשֶׁר הִצִּילוֹ, מִיַּד מִצְרָיִם י וַיֹּאמֶר, יִתְרוֹ, בָּרוּךְ יְהוָה, אֲשֶׁר הִצִּיל אֶתְכֶם מִיַּד מִצְרַיִם וּמִיַּד פַּרְעֹה: אֲשֶׁר הִצִּיל אֶת–הָעָם, מִתַּחַת יַד–מִצְרָיִם | vayyihad Yitro--al kol-hatovah, asher-asah Adonaï leisrael : asher hitstsiylo miyad mistraïm vayomer, Yitro, baroukh Adonaï, asher hitstsiyl etkhem miyad mitsraïm oumiyad paroh asher hitstsil et-haam mittahat yad-mitsraïm | 9 Jéthro se réjouit de tout le bien que l’Éternel avait fait à Israël, et de ce qu’il l’avait délivré de la main des Egyptiens. 10 Et Jéthro dit : Béni soit l’Éternel, qui vous a délivrés de la main des Egyptiens et de la main de Pharaon; qui a délivré le peuple de la main des Egyptiens ! |
יא עַתָּה יָדַעְתִּי, כִּי–גָדוֹל יְהוָה מִכָּל–הָאֱלֹהִים: כִּי בַדָּבָר, אֲשֶׁר זָדוּ עֲלֵיהֶם יב וַיִּקַּח יִתְרוֹ חֹתֵן מֹשֶׁה, עֹלָה וּזְבָחִים--לֵאלֹהִים; וַיָּבֹא אַהֲרֹן וְכֹל זִקְנֵי יִשְׂרָאֵל, לֶאֱכָל–לֶחֶם עִם–חֹתֵן מֹשֶׁה--לִפְנֵי הָאֱלֹהִים | attah yada’ttiy, kiy gadol Adonaï mikol-haelohiym kiy baddavar, asher zadou aleihem vayiqqah Yithro hoten Mosheh olah ouzvahiym--lelohiym vayyavo aharon vekol ziqkné Israël, leekhol lehem im hoten mosheh liphné haelohiym | 11 Je reconnais maintenant que l’Éternel est plus grand que tous les dieux; car la méchanceté des Egyptiens est retombée sur eux. 12 Jéthro, beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent participer au repas avec le beau-père de Moïse, en présence de Dieu. |
Avec Jéthro, on voit comment se passe une conversion d’un païen vers le vrai Dieu :
Référ. bibl. | Hébreu | Processus |
1. Ex 18:1 | וַיִּשְׁמַע יִתְרוֹ | vayishma Yitro D’abord, il a entendu parler de la bonne nouvelle. 8085 shama שָׁמַע entendre, écouter, apprendre, avoir appris, exaucer, accorder, obéir, comprendre, refuser, se répandre (le bruit). Cette écoute est active : (Qal) : entendre (percevoir par l’oreille, entendre à propos de, ou concernant, avoir le pouvoir d’entendre, entendre avec attention ou intérêt, écouter, comprendre (un langage), entendre (de causes judiciaires), prêter attention, consentir, être d’accord, admettre une requête, céder à, obéir, être obéissant. |
2. Ex 18:2 | וַיִּקַּח, יִתְרוֹ | vayiqah Yitro Ensuite il implique toute sa famille : c’est le témoignage envers les proches. Le verbe 3947 laqah לָקַח - יָקַח prendre, recevoir, emmener, enlever, apporter, accepter, porter, sortir, donner, enlever, saisir, acquérir, acheter, apporter, épouser, prendre épouse, emmener au loin. La forme (Qal) montre l’action de se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage, recevoir, accepter, conduire, capturer, saisir. |
3. Ex 18:5 | וַיָּבֹא יִתְרוֹ | vayavo Yitro Puis il vient au désert (il quitte son confort) 935 bow בֹּוא venir, amener, … en, entrer 125, aller, faire, arrêter, div. 100 ; (2576 occurrences), entrer, venir, aller. a. atteindre. b. conduire. c. être introduit, être posé. |
4. Exode 18:6 | וַיֹּאמֶר ... יִתְרוֹ | vayomer Yitro Il agit et prévient de son arrivée «je viens vers toi». Vayomer vient de la racine primaire 559 amar אָמַר dire, parler, répondre, commander, appeler, promis, prononcer. On retrouve dans ce mot l’idée de répondre à un appel, d’y penser, de commander des actions qui vont en être les conséquences, de promettre, d’avoir l’intention de, d’être entendu par les autres, d’être appelé, de se glorifier et d’agir fièrement et enfin d’avouer. Il ne faut pas oublier que le verbe «lemor» est souvent utilisé par l’Éternel pour créer une situation. On se souvient du parallèle: «lorsque Dieu parle (Dabar), Il informe ou Il ordonne, tandis que lorsque Dieu dit (lemor), Il crée. Les paroles qui sortent de notre bouche sont considérées de la même manière par l’Éternel lorsque nous lui faisons des promesses. |
5. Exode 18:7a | וַיִּשְׁאֲלוּ אִישׁ–לְרֵעֵהוּ, לְשָׁלוֹם | vayishalou yish–lereehou leshalom ils s’informèrent mutuellement de leur bien-être : c’est la communion fraternelle. Le mot vayishalou וַיִּשְׁאֲלוּ vient de sha’al שָׁאַל ou sha’el שָׁאֵל une racine primaire 7592 de : interroger, consulter, questionner, demander, se rendre (à la demande), s’informer, emprunter, faire (une demande), adresser (une prière), prêter, informer, prier, saluer, s’enquérir, demander ardemment (comme une faveur), consulter (une divinité, un oracle), chercher. Ce mot ressemble à une lettre près au mot shalom |
6. Exode 18.7a Ce mot לְשָׁלוֹם shalowm 7965 שָׁלוֹם ou shalom שָׁלֹם un nom masc. signifie en paix, en bonne santé, avec amitié, en bon état, favorable, comment on se porte, heureusement, prospérité, tranquillement, de bon gré, heureux, n’avoir rien à craindre, saluer, état. Mais comme on le sait qu’à la croix tout est «accompli», ce mot signifie aussi état complet, perfection, sainement, bien-être, paix. Cela laisse aussi sous-entendre a. un état complet (en nombre). b. une grande sûreté et une solidité du corps. c. un bien-être, une santé et une prospérité. d. la paix, la quiétude, la tranquillité et le contentement. e. la paix et l’amitié (dans les relations humaines et surtout avec Dieu spécialement dans la relation de l’alliance). f. la paix par rapport à la guerre et à l’ennemi. g. un état paisible et calme. |
Et comme pour valider l’action définitive de Yeshoua sur nos vies, ce mot shalom vient du verbe shalam שָׁלֵם une racine primaire (7999) : rendre, payer, restituer, donner en dédommagement, remplacer, accomplir (un vœu), punir, faire la paix, achever, être en paix, rendre le bonheur, offrir des actions de grâces, rétribuer, disposer favorablement, faire porter (la peine), salaire, tirer vengeance
7. Exode 18:7b | וַיָּבֹאוּ, הָאֹהֱלָה | vayavoou haohelah ils entrèrent dans la tente : il rentre dans la bergerie : 168 ohel אֹהֶל tente du nomade, et symboliquement vie au désert, demeure, maison, habitation; la tente de l’Éternel (le tabernacle), tente du témoignage, tente d’assignation, Temple de Jérusalem. a. tente de nomade : représente la vie au désert. b. demeure, maison, habitation : la bergerie, la famille. c. la tente de l’Éternel, tabernacle, témoignage, assignation. d. Temple de Jérusalem. Ohel vient du verbe 166 ahal אָהַל Jb 25.5 : être clair, briller, brillant. |
8. Exode 18:9 | וַיִּחַדְּ יִתְרוֹ | vayihad Yitro Il se réjouit de ce que Dieu a fait. Dieu a touché son cœur : il est tellement sensible à l’action de Dieu qu’il est comblé de joie : 2302 hadah חָדָה, se réjouir, combler, disparaître ; (3 occurrences), rendre heureux, combler de joie, égayer. On dit de Jéthro que c’est avec toutes les cellules de son corps qu’il est dans la joie. |
9. Ex. 18:10 | וַיֹּאמֶר, יִתְרוֹ | י וַיֹּאמֶר, יִתְרוֹ, בָּרוּךְ יְהוָה, אֲשֶׁר הִצִּיל אֶתְכֶם מִיַּד מִצְרַיִם וּמִיַּד פַּרְעֹה: אֲשֶׁר הִצִּיל אֶת–הָעָם, מִתַּחַת יַד–מִצְרָיִם «10 et il dit: «Loué soit l’Éternel, qui vous a sauvés de la main des Egyptiens et de celle de Pharaon, qui a soustrait ce peuple à la main des Egyptiens!» vayomer Yitro Il loue Dieu : en disant «Baroukh YHVH», il exprime ce qu’il y a sur son cœur à cause de ce que Die ua fait à son peuple et c’est d’autant plus surprenant du fait qu’il est madianite. |
10. Ex. 18:11 | יָדַעְתִּי | yadaeti Il «reconnaît» «...que l’Éternel est plus grand»; à noter ici que son nom n’est pas cité dans le verset car c’est l’Éternel seul qui doit être nommé quand on le loue. Quand Yithro «reconnaît» il montre qu’il «sait», qu’il a connu», «appris» : 3045 yada יָדַע - דָּעָה savoir, connaître, reconnaître, apprendre, connaissance, soin, choisir, s’apercevoir, ignorer, voir, habile, trouver, comprendre, être certain, découvrir 1. savoir (connaître, apprendre à connaître, percevoir, apercevoir et voir, trouver et discerner, distinguer, faire une discrimination, savoir par expérience, reconnaître, admettre, avouer, confesser, considérer). 2. connaître, avoir connaissance de. 3. connaître une personne d’une façon charnelle. 4. savoir comment, être habile en. 5. avoir la connaissance, être sage. |
Yithro apporte au Mashiah, une épouse acquise
וַיִּקַּח, יִתְרוֹ חֹתֵן מֹשֶׁה, אֶת–צִפֹּרָה vayiqah Yitro hoten mosheh et Tsiporah
Exode 18:2 Jéthro, beau-père de Moïse, prit (offrit) Séphora, femme de Moïse, qui avait été renvoyée.
Lorsque Tsiporah a été renvoyée par Moïse, plusieurs questions sont restées sans réponse. Pourquoi Moïse renonçait-il à sa femme ? 7964 shillouwach שִׁלּוּחַ ou shillouach שִׁלֻּחַ (plur. שִׁלּוּחִים) n m- dot, être renvoyée, renoncer ; (3 occurrences): renvoi, cadeau d’adieu, la racine 7971 indique un envoi en mission shalach שָׁלַח
- faire revenir, appeler,
- laisser partir, laisser retourner,
- accompagner,
- échapper, enlever, envoyer, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main), renvoyer, envoyer au loin, étendre, envoyer en mission, charger d’un ordre, étendre, diriger.
11.Ex. 18:12 | וַיִּקַּח יִתְרוֹ | Il sacrifie et offre des holocaustes : c’est bien de reconnaître, de croire en Dieu puisque même les démons croient en Dieu, même les démons savent Qui est Yeshoua, le Fils du Dieu Vivant. Ce qui est indispensable donc est le sacrifice d’expiation pour le pardon des péchés. Ce n’est pas non plus un hasard si Yithro prend avec lui sa fille Tsipora pour l’amener vers son beau fils, Moïse : comme pour amener la Qehilah vers le Mashiah. Yithro «offre» vayiqah vient de 3947 laqah לָקַח- יָקַח prendre, recevoir, emmener, enlever, apporter, accepter, porter, sortir, donner, enlever, saisir, acquérir, acheter, apporter, épouser, prendre épouse, emmener au loin. 1. prendre, prendre en main. 2. prendre et emmener. 3. se saisir de. 4. se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage, recevoir, accepter. 5. apporter. 6. emmener, conduire. 7. capturer, saisir. Yithro offre des holocaustes avant le temps, c’est-à-dire avant l’installation du tabernacle. Yithro sera le premier converti avant Moïse et avant tout le monde car au sein du peuple hébreu, il n’y aura pas un tel engagement vers Dieu pour le servir à ce point. |
Yithro offre à Dieu des holocaustes
וַיִּקַּח יִתְרוֹ חֹתֵן מֹשֶׁה, עֹלָה vayiqah Yitro hoten mosheh olah Exode 18:12 «Jéthro, beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices.»
Le verbe 3947 laqah לָקַח יָקַח une racine primaire indique une relation entre offrir une offrande à Dieu, apporter une épouse à Dieu. Jéthro apporte prophétiquement une épouse au Messie Yeshoua symbolisé ici par l’envoyé de Dieu qui est Moïse. Cette épouse offerte au Messie, a été acquise, achetée puis emmenée au loin. Elle a été emmenée, enlevée, apportée, acceptée. Elle est sortie. Elle est donnée au Messie. Elle a été acquise au prix du sang, elle a été achetée, épousée.
A l’image de l’église non juive qui s’est retirée de son Messie juif, Tsipporah la madianite s’est retirée de son mari juif Moïse et c’est Jéthro le converti né de nouveau la lui ramène. L’épouse Tsipporah a été apportée à Moïse comme sur un plateau. Et Tsipporah n’a pas ouvert la bouche. Rien de ce qu’elle pense ou de ce qu’elle dit, n’est expliquée ici. Ça n’intéresse même pas le lecteur.
Ce qui intéresse à la lecture c’est ce que Yethro a décidé de faire, c’est ce que Dieu a dit et va dire à Moïse. Tout le reste n’a aucun intérêt.
L’église, la Qehilah a été rachetée, acquise au prix du sang. Qu’elle le veuille ou non, elle appartient au Seigneur. Elle n’a rien à dire. Du moins, ce qu’elle pense ne nous concerne aucunement !
On retrouve quelques uns de ces points en Actes 2:
«42 Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. 43 La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres. 44 Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. 45 Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun. 46 Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, 47 louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à la Qehilah ceux qui étaient sauvés.»
Exode 18:13-27
La libération de 603 500 hommes + les femmes et les enfants (probablement 3 millions de personnes) nécessitait quelques aménagements d’organisation. Le peuple n’avait ni gouvernement, ni parlement, ni tribus organisées, ni chefs de tribus.
Et le don de la Torah quelques temps plus tard n’aurait pas forcément changer les choses.
Quelque chose devait être donc fait et très rapidement. Moïse n’étant pas un organisateur né, s’est mis à légiférer le peuple suite aux différents conflits qui surgissaient de toute part.
La venue de Jéthro au bon moment était donc programmée par Dieu.
Le verset 13 nous annonce une parole de la nouvelle alliance selon laquelle, à la résurrection, Moïse jugera les religieux pharisiens qui auront empêché le peuple d’être sauvé :
«38 et sa parole ne demeure point en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé. 39 Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. 40 Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! 41 Je ne tire pas ma gloire des hommes. 42 Mais je sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu. 43 Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez. 44 Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ? 45 Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. 46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. 47 Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ?.» (Jean 5:38-47)
Moïse s’assit pour juger le peuple (Exode 18:13)
וַיְהִי, מִמָּחֳרָת וַיֵּשֶׁב מֹשֶׁה, לִשְׁפֹּט אֶת–הָעָם | vayehi mimmohorat, vayeshev mosheh, lishpot eth haam | et il apparut que le lendemain, était assis Moïse, pour juger (et il juge encore aujourd’hui) le peuple |
Lorsque Moïse s’est mis à juger le peuple le lendemain, 4283 mohorath מָחֳרָת jour suivant, lendemain, le jour après, le préfixe מִ «min» (devenu mi) indique un lieu d’origine «en venant du jour suivant». Le mot mochorath vient du même mot que 4279 machar מָחָר demain, lendemain, un jour, dans l’avenir, le jour suivant, le jour d’après.
En réalité, le mot וַיְהִי vayehi «apparut» ou «exista» ou «précéda», est le verbe dont le sujet est le «lendemain» provient du verbe hayah הָיָה «exister» 1961 être, servir, adresser, devenir, établir, avoir, rester, précéder, s’enflammer, durer, instituer.
Ce lendemain qui «précéda» est précédé du préfixe vav qui forme un wayiqqtol, comme s’il s’agit d’un récit, grammaticalement l’ajout d’un waw au yiqtol donne une valeur de passée à ce qui était plutôt de l’ordre du futur !! Ne s’agirait-il pas d’un lendemain sans fin?
Ce lendemain donc, Moïse s’assit pour juger le peuple.
Pour Moïse, le fait de s’asseoir équivalait à demeurer, à être établi, fixé.
Encore une fois, nous sommes dans le temps wayiqqtol : «il s’assit» vayeshev est un inaccompli וַיֵּשֶׁב il reste toujours assis... sur la chaire de Moïse dans les synagogues.
3427 yashab יָשַׁב : habiter, demeurer, être établi, assis, habitants, se fixer, rester, s’asseoir,
a. (Qal).
1. s’asseoir.
2. être posé.
3. rester.
4. demeurer, avoir son habitation, habiter, rester.
Juger 8199 shaphat שָׁפַט une racine primaire verbe à la forme QAL - juger, être juge, faire le juge, prononcer, punir
a. (Qal).
1. agir comme un législateur, ou juge ou gouverneur (de Dieu, de l’homme).
a. décider, gouverner, juger.
2. décider la controverse (de Dieu, de l’homme).
3. exécuter un jugement.
a. judicieux, sagace (de l’homme).
b. justifiant.
c. condamnant et punissant.
d. à la venue théophanique pour le jugement final.
13b «...et le peuple se tint devant lui depuis le matin jusqu’au soir.»
וַיַּעֲמֹד הָעָם עַל–מֹשֶׁה, מִן–הַבֹּקֶר עַד–הָעָרֶב
Le conseil de Yithro
«14 Le beau-père de Moïse vit tout ce qu’il faisait pour le peuple, et il dit : Que fais-tu là avec ce peuple ? Pourquoi sièges-tu seul, et tout le peuple se tient-il devant toi, depuis le matin jusqu’au soir ? 15 Moïse répondit à son beau-père : C’est que le peuple vient à moi pour consulter Dieu. 16 Quand ils ont quelque affaire, ils viennent à moi; je prononce entre eux, et je fais connaître les ordonnances de Dieu et ses lois.
17 Le beau-père de Moïse lui dit : Ce que tu fais n’est pas bien. 18 Tu t’épuiseras toi-même, et tu épuiseras ce peuple qui est avec toi; car la chose est au-dessus de tes forces, tu ne pourras pas y suffire seul. 19 Maintenant écoute ma voix; je vais te donner un conseil, et que Dieu soit avec toi! Sois l’interprète du peuple auprès de Dieu, et porte les affaires devant Dieu. 20 Enseigne-leur les ordonnances et les lois; et fais-leur connaître le chemin qu’ils doivent suivre, et ce qu’ils doivent faire. 21 Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. 22 Qu’ils jugent le peuple en tout temps; qu’ils portent devant toi toutes les affaires importantes, et qu’ils prononcent eux-mêmes sur les petites causes. Allège ta charge, et qu’ils la portent avec toi. 23 Si tu fais cela, et que Dieu te donne des ordres, tu pourras y suffire, et tout ce peuple parviendra heureusement à sa destination.
24 Moïse écouta la voix de son beau-père, et fit tout ce qu’il avait dit. 25 Moïse choisit des hommes capables parmi tout Israël, et il les établit chefs du peuple, chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix. 26 Ils jugeaient le peuple en tout temps; ils portaient devant Moïse les affaires difficiles, et ils prononçaient eux-mêmes sur toutes les petites causes.
27 Moïse laissa partir son beau-père, et Jéthro s’en alla dans son pays.» (Exode 18:13-27)
Que s’est-il passé avec Séphora ?
L’histoire de Séphora est l’histoire de tous les couples mixtes : mariages mixtes de juifs avec des non juifs, mariages de chrétiens avec des païens ou des athées. L’inéluctable doit arriver dans chaque cas, un jour ou l’autre. L’amour ne résout rien. Il n’y a pas de «miracle» lorsqu’on n’est pas uni en pensée. Seul Dieu peut s’il le veut donner la foi au conjoint rebelle. Mais au vu des expériences, cela n’arrive pas souvent car généralement, le conjoint chrétien fait son choix sans attendre l’intervention de Dieu. Dieu, ayant donné sa Parole sur le fait de ne pas mélanger le saint avec le profane, celui qui le fait quand même ne doit pas espérer plus tard un miracle céleste. On se retrouve en fait dans le cas de Balaam, ce personnage hypocrite qui connaissait la volonté de Dieu et qui, malgré cela, espérait faire changer d’avis l’Éternel pour un bénéfice personnel. On ne se moque pas de Dieu. Moïse a reçu de Madian, une femme inconvertie. Ce n’est pas de son autorité première qu’il a hérité de Séphora.
Mais lisons d’abord un commentaire intéressant de Bibliquest.
Le péché de Sefora
Lorsque Moïse, l’homme par la main duquel Dieu voulait délivrer Israël du pays d’Égypte, eut reçu l’appel et l’autorité nécessaires pour cette grande œuvre, et qu’il se fut mis en route pour retourner en Égypte, du pays de Madian, où il avait séjourné comme étranger, il prit avec lui sa femme et ses fils. Un incident du voyage nous éclaire sur l’état moral de la famille de Moïse.
Nous y voyons aussi quelle était sa responsabilité envers Dieu, et la manière dont les divers membres de cette famille envisageaient l’ordonnance douloureuse imposée à la semence d’Abraham comme signe extérieur de sa relation avec Dieu.
Guershom, le fils aîné de Moïse, n’avait pas été circoncis bien que des années se fussent écoulées depuis la réception de son père dans cette famille de Gentils, et depuis sa propre naissance (Ex. 2:22.) Il semblerait que Séphora s’y était particulièrement opposée ; c’était une pénible, sinon dangereuse opération, dont la pensée était douloureuse à son cœur maternel. Pourquoi son fils aurait-il dû souffrir ainsi ? Pourquoi son mari exigerait-il cette action dure et cruelle ? Rien de semblable n’avait été jugé nécessaire dans sa propre famille ; c’était tout à fait contraire à la manière de faire générale autour d’elle ; n’était-il pas en tous cas préférable, pour y soumettre son fils, d’attendre que Moïse eût rejoint sa propre nation ? C’était ainsi, sans doute, que raisonnait le cœur naturel de Séphora. Apparemment Moïse avait cédé à ces arguments, Dieu avait été oublié et la mère tranquillisée, mais aux dépens de l’obéissance à Sa Parole.
Telle avait été la tendresse inconsidérée de Séphora envers son enfant ; et c’est ainsi qu’elle faillit causer la mort de Moïse, son mari, comme nous le lisons : « Et il arriva, en chemin, dans le caravansérail, que l’Éternel vint contre lui, et chercha à le faire mourir ». L’Éternel ne le tint pas pour innocent : sa négligence de la Parole divine et sa condescendance aux désirs de sa femme avaient fait de lui un coupable. Ainsi Séphora, qui avait quitté son pays pour suivre son mari, fut sur le point d’être laissée veuve et désolée en perdant son protecteur, parce que la colère de l’Éternel s’était enflammée contre lui. « Et Séphora prit une pierre tranchante et coupa le prépuce de son fils, et le jeta à ses pieds, et dit : certes tu m’es un époux de sang ». Il lui faut accomplir elle-même le rite qu’elle avait en telle aversion, et qui était pour elle un acte de cruauté, et cela à un moment et dans des circonstances qui devaient grandement augmenter la détresse de son âme, ainsi que les souffrances de son fils. De plus, manquant toujours d’intelligence et de soumission aux voies et aux exigences de Dieu envers ceux qu’Il a mis à part pour lui-même, elle donne essor à son indignation contre son mari par des paroles accompagnées d’un acte répréhensible. La circoncision fut réalisée forcément après ce long délai. La main de Dieu y contraignit Séphora, mais Moïse restait pour elle un « époux de sang » !
C’est ainsi que Moïse échappa au jugement : « Et l’Éternel le laissa ». Alors Séphora dit : « Époux de sang ! à cause de la circoncision. » Son cœur n’était pas brisé, bien que l’épreuve fût terminée. Elle ne peut retenir l’expression de sa colère contre celui qui était, en apparence, l’auteur de ce qui arrivait. Il n’y avait, chez elle aucun sentiment de ce qui était dû à l’Éternel qui avait ordonné la circoncision à son peuple, comme signe de sa mise à part pour Lui. De plus, bien qu’elle eût été forcée, à la suite de l’attitude menaçante de l’Éternel, d’accomplir cet acte, et cela de sa propre main, elle n’en avait pas encore compris la signification, ni n’avait jugé l’aversion qu’il lui inspirait. Plus tard, elle dut être renvoyée dans son propre pays par Moïse (Ex. 18:2.) Sa volonté propre et son ignorance des voies de l’Éternel la rendaient incapable d’être associée à son mari pendant qu’il accomplissait par la puissance de Dieu la délivrance de son peuple.
Telle fut la faute, telle fut la folie de Séphora, et nous en sommes coupables comme elle. Dieu a agi envers nous et en nous pour nous séparer pour Lui-même de ce présent siècle. Ensuite Il a découvert au milieu de nous du mal résultant d’une activité charnelle : des erreurs subtiles et raffinées de l’esprit humain, conduisant finalement à l’hérésie, à un esprit sectaire et au cléricalisme. C’était un effort de l’Ennemi pour nous amener à rétablir ce dont Dieu nous avait séparés, en le jugeant comme mauvais. Ainsi nous étions entraînés à nous appuyer sur ce que nous devions rejeter afin de jouir d’une position et d’une respectabilité que l’homme naturel pût reconnaître et apprécier. Comme Israël à l’égard des nations qui l’entouraient, nous nous sommes conformés aux voies du monde qui nous entoure. Si notre incrédulité ne nous a pas conduits aussi loin que la leur, quand ils ont désiré avoir un roi comme les nations, le mal avait revêtu parmi nous un caractère semblable, provenant du manque de confiance pratique dans la présence, la puissance, la direction de l’Esprit de Dieu, et la distribution de ses dons. Nous avons aussi failli individuellement et collectivement dans le témoignage que nous avions à rendre vis-à-vis du monde qui a crucifié le Seigneur de gloire. Nous n’avons pas été comme ceux qui sont crucifiés au monde, qui ne connaissent pas autre chose qu’un Christ ressuscité et glorifié et qui, Lui étant unis, ont rompu avec les choses qui sont proprement terrestres. C’est ainsi que Satan a trouvé parmi nous un terrain préparé pour lui et le moyen d’introduire un levain corrupteur dans la pâte.
Exode 19
Entre la conversion de Jéthro au chapitre 18 avec le jugement du peuple par Moïse et le don de la Torah sur le Mont du Sinaï au chapitre 20, le chapitre 19 va nous montrer un dialogue entre Dieu, Moïse, le peuple. Si le peuple veut parler à Dieu, il demande à Moïse d’intercéder, si Dieu veut parler au peuple, Il transmet d’abord à Moïse et cela fait qu’il y aura ainsi quelques «aller-retour» indispensables pour préparer le peuple à recevoir cette Torah. Dieu va prévenir le peuple sur les conditions à suivre et à respecter s’il veut recevoir la Torah. On va voir dans ce chapitre quelques particularités propres à ce chapitre.
On y trouvera un certain nombre de fois les verbes «monter» et «descendre». On aura aussi un certain nombre de fois des verbes qui expriment la communication, «parole», «parler», «l’ordre», l’explication, la transmission, etc. On va voir aussi dans ce chapitre comment le peuple hébreu n’est pas comme on le dit souvent le «peuple élu» mais qu’il est «segoulah».
Le chapitre 19 commence par une date : «Le troisième mois» בַּחֹדֶשׁ, הַשְּׁלִישִׁי
et l’on se souvient que hodesh חֹדֶשׁ ne veut pas seulement dire «mois» mais plutôt «répétition, «renouvellement». C’est le premier jour du troisième renouvellement, cela signifie que ce troisième renouvellement donne son aval : le premier a été un essai, le deuxième a été une confirmation et le troisième était le bon et c’est là que les bné Israël arrivent au désert de Sinaï.
«1 Le troisième mois après leur sortie du pays d’Egypte, les enfants d’Israël arrivèrent ce jour-là au désert de Sinaï. 2 Etant partis de Rephidim, ils arrivèrent au désert de Sinaï, et ils campèrent dans le désert; Israël campa là, vis-à-vis de la montagne.
Les enfants d’Israël s’éloignent de Rephidim, là où ils n’ont pas fait confiance. D’abord on voit qu’ils campèrent (au pluriel) alors que plus loin c’est Israël au singulier «comme un seul homme», qui campe là en face de la montagne. Mais le mot pour «vis-à-vis» «neged» 5048 נֶגֶד devant, vis-à-vis, contre, en présence, en face, avec, loin, chargé, devant la face, sous le regard, dans la présence de, parallèle à, sur, pour, à l’opposé, à une certaine distance.
Exode 19:3
ג וּמֹשֶׁה עָלָה, אֶל–הָאֱלֹהִים; וַיִּקְרָא אֵלָיו יְהוָה, מִן–הָהָר לֵאמֹר, כֹּה תֹאמַר לְבֵית יַעֲקֹב, וְתַגֵּיד לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל | oumosheh alah el haelohim; vayiqra elaiv Adonaï, min hahar lemor : koh tomar levet yaaqov, vetagged livné Israël | 3 Moïse monta vers Dieu : et l’Éternel l’appela du haut de la montagne, en disant : Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, et tu diras aux enfants d’Israël |
Deux peuples différents au sein du verset 3 et du verset 6
On voit souvent Dieu qui «parle» (dabar) puis qui «dit» (amar). Ici c’est différent. Ici c’est d’abord «Tu parleras» : תֹאמַר tomar à l’inaccompli du verbe lemor de la racine 559 amar אָמַר une racine primaire, appeler, promis, dire, parler, prononcer, répondre, penser, commander, promettre, avoir l’intention de, être entendu, être appelé, se glorifier, agir fièrement, avouer, ce verbe est donné à l’infinitif actif qal, construit yiqtol.
Par contre «tu diras au enfants d’Israël» וְתַגֵּיד vetagged «tu feras un rapport, tu donneras des explications à la Maison d’Israël, tu reconnaîtras, tu avoueras» est donné au wayiqqtol hifil 5046 nagad נָגַד une racine primaire : déclarer, annoncer, avoir appris, rapporter, informer, raconter, faire un rapport, venir parler, dire, avertir, faire connaître, donner une explication, répondre, … ; se mettre en évidence, raconter, rendre connu.
Hifil (faire faire) : dire, déclarer, annoncer, rapporter, raconter, dire.
-> faire connaître, exposer, informer, publier, proclamer, avouer, reconnaître, confesser.
Il faut aussi ajouter que le préfixe VAV dans un wayqqtol conjonctif qui montre un futur inaccompli; ce qui signifie qu’il faut encore et toujours aujourd’hui et jusque dans la fin des temps continuer à dire aux enfants d’Israël, à leur avouer, à reconnaître, à confesser, à les informer de la suite.
כֹּה תֹאמַר לְבֵית יַעֲקֹב, וְתַגֵּיד לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל
«Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, et tu diras aux enfants d’Israël»
- maison de Jacob לְבֵית יַעֲקֹב lebeth Yaaqov
Au verset 5 on verra qu’il s’agit du peuple hébreu : «Am Israël», d’un peuple «trésor» : «segoulah mikol haamiym» (c’est le peuple «figuier»)
- enfants d’Israël לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל livné israel
Au verset 6 on verra qu’il s’agit d’un peuple qui sera en même temps des sacrificateurs et en même temps un peuple saint. D’ailleurs l’un ne va pas sans l’autre : si un homme profane, charnel, reçoit de Dieu un appel pour être «sacrificateur», qu’il soit saint ou qu’il ne le soit pas, Dieu va le «sanctifier». Sa fonction fait de Lui quelqu’un à part. Ici donc ce sont des gens qui sont sacrificateurs par le sang et qui sont forcément saints. Mais le texte parle aussi d’une nation sainte, d’un royaume de sacrificateurs : «mamlekhet kohaniym vegoyim qadosh» : les «goïm qadosh» (c’est l’olivier franc greffé sur l’olivier sauvage et c’est aussi la «vigne»). On est en présence deux groupes de personnes différentes :
1. un royaume de sacrificateurs lavés dans le sang de l’Agneau : le peuple nouveau né en Yeshoua) nommé en Apocalypse 1: 5b «A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, 6 et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !)
2. un peuple saint «goïm qadosh» : les peuples saints (goïm est un pluriel), au milieu desquels se trouve AUSSI le peuple d’Israël. Un mystère qui sera révélé au retour du Mashiah Yeshoua mais qui laisse sous-entendre que malgré l’endurcissement provoqué par Dieu Lui-même, quelque chose est mis en réserve pour la nation d’Israël.
Exode 19:4-6
«4 Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle et amenés vers moi.
6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.
On sait aussi que la «Maison d’Israël» représente aussi l’Israël de Dieu, la Bergerie en Yeshoua.
«4 Vous avez vu ce que j’ai fait à l’EMPIRE DU PECHE, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle et amenés vers moi. 5 Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez ma BRIT (sous entendu HADASHA), vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; 6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.
5 Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez (vous serez mon trésor particulier) entre tous les peuples, car toute la terre est à moi;
L’expression indiquant que le peuple hébreu est le peuple «élu» est donnée par le verbe «vous m’appartiendrez entre tous les peuples» est vihyitem liy segoulah mikol haamiym «vous serez mon trésor entre tous les peuples» «segoullah mikol haamiym»
ה וְעַתָּה, אִם–שָׁמוֹעַ תִּשְׁמְעוּ בְּקֹלִי, וּשְׁמַרְתֶּם, אֶת–בְּרִיתִי--וִהְיִיתֶם לִי סְגֻלָּה מִכָּל–הָעַמִּים, כִּי–לִי כָּל–הָאָרֶץ
Le mot segoullah סְגֻלָּה vient d’une racine du sens de renfermer n f (participe passé)- appartenir, en propre, richesses ; (8 occurrences), une possession, propriété.
a. propriété de valeur, trésor particulier.
b. trésor, richesse, bien précieux.
Les enfants d’Israël sont généralement appelés «am Israël» et les nations sont appelées «goïm» : les nouveaux nés spirituels sont donc appelés «goïm qadosh».
« Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez ma BRIT, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; 6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte.» (Exode 19:5) |
Le verset 6 ajoute que ce peuple sera un royaume de sacrificateurs et une nation sainte
c’est-à-dire מַמְלֶכֶת כֹּהֲנִים, וְגוֹי קָדוֹשׁ mamlekhet kohaniym vegoyi qadosh et cette «nation sainte» est donnée par le mot goïm, c’est-à-dire d’abord les nations non juives.
S’il s’agissait exclusivement du peuple d’Israël, Dieu aurait écrit soit «veam qadosh» ou encore «veamim qedoshim» puisque «am» se réfère «typologiquement» au peuple hébreu alors que «goïm» se réfère aux nations ou encore «veqahal qadosh» ou «vaadat qadosh».
Le mot 1471 gowy ou raccourci : goy גֹּוי ou גֹּי nation, peuple, Gentils, espèce, Gojim, Goïm, gens. On parle généralement du peuple non-hébreu, c’est-à-dire des descendants d’Abraham, d’Israël et on parle aussi d’une nuée de sauterelles.
On trouve aussi une relation entre «goï» et deux autres mots.
1465 gevah גֵּוָה corps (Job 20.25) le dos, derrière.
1466 gevah גֵּוָה orgueil, relèvement, élévation, courage.
Ce Royaume de Sacrificateurs et cette «sainte nation de goïm» ne peut donc concerner QUE le Royaume de la Nouvelle Alliance dans le sang de l’Agneau, Yeshoua
On sait que les non juifs sont greffés sur l’olivier franc d’Israël PAR YESHOUA.
Dans les textes bibliques, le peuple «am Israël» fait partie aussi des «goyim» en tant que «juifs messianiques» par Yeshoua.
On sait aussi que les sacrifices ont été stoppés depuis la première venue de Yeshoua et la destruction du temple a définitivement mis un terme aux sacrifices d’animaux qui étaient indispensables pour que le pardon de Dieu puisse venir sur le peuple. Yeshoua l’Agneau de Dieu a été le sacrifice parfait qui a remplacé tous les autres.
7 Moïse vint appeler les anciens du peuple, et il mit devant eux toutes ces paroles, comme l’Éternel le lui avait ordonné. 8 Le peuple tout entier répondit : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. Moïse rapporta les paroles du peuple à l’Éternel. | Lorsque Dieu parle à «tout» le peuple, en fait il s’adresse d’abord aux anciens du peuple. Et lorsque «le peuple tout entier» répondit : nous ferons...», en fait c’est par la bouche des anciens que cela se fait. C’est clair que ce ne sont pas les 3-4 millions de personnes du peuple qui répondent à Dieu d’une seule voix. La délégation de pouvoir va dans les 2 sens. |
9 Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je viendrai vers toi dans une épaisse nuée, afin que le peuple entende quand je te parlerai, et qu’il ait toujours confiance en toi. Moïse rapporta les paroles du peuple à l’Éternel.
10 Et l’Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple; sanctifie-les aujourd’hui et demain, qu’ils lavent (3526 kabas כָּבַס laver, foulon, purifier: laver (en foulant), être lavé, réaliser le travail d’un foulon. leurs vêtements. 11 Qu’ils soient prêts pour le troisième jour; car le troisième jour l’Éternel descendra, aux yeux de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï. | SANCTIFICATION = POUR ÊTRE SAUVé PURIFICATION = POUR S’APPROCHER DE DIEU Trois étapes dans la sanctification : 1. Le sang sur les linteaux et montants des portes alors que le peuple était encore en Egypte : cette sanctification sert à se préserver de la mort spirituelle; 2. La sanctification par l’envoyé de Dieu (Moïse puis Yeshoua) qui va sanctifier le peuple; 3. Ensuite c’est le peuple lui-même qui va se purifier le lendemain. La purification personnelle c’est l’étape suivante |
12 Tu fixeras au peuple des limites tout à l’entour, et tu diras : Gardez-vous de monter sur la montagne, ou d’en toucher le bord. Quiconque touchera la montagne sera puni de mort. 13 On ne mettra pas la main sur lui, mais on le lapidera, ou on le percera de flèches: animal ou homme, il ne vivra point. | Dieu est Saint. C’est pour préserver le peuple que Dieu fixe des limites. On ne doit pas s’approcher de Dieu de manière indigne ou avec un cœur mal disposé. La venue de Yeshoua a rétabli un équilibre car sans ça, il était tout-à-fait impossible de s’approcher de Dieu impunément. Fixer des limites se dit 1379 gabal גָּבַל limites, frontière, poser, fixer, borner, limiter, fixer des bornes, des limites, (Hiphil) mettre des limites. Il existe un lien avec la taille de pierre. On retrouve aussi les frontières des peuples en fonction du peuple hébreu qui devra lui aussi se fixer des limites à «l’entour» et c’est le rappel de la toupie, symbole de tourner et retourner |
Quand la trompette sonnera, ils s’avanceront près de la montagne. 14 Moïse descendit de la montagne vers le peuple; il sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements. 15 Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours; ne vous approchez d’aucune femme. | Le peuple doit se sanctifier, mais c’est évidemment impossible de le faire soi-même. C’est à quelqu’un de saint à le faire. Moïse représente Celui qui viendra plus tard. «C’est pour cela que Yeshoua aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.» (Hébreux 13:12) «C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Yeshoua HaMashiah, une fois pour toutes.» (Hébreux 10:10) |
Selon Yossef Attoun - enseignant à la Mi’hlala Yerouchalaïm dans sa parasha Yitro: «la Tora donnée aux hommes», Moïse qui était monté sur la montagne pour recevoir les 10 paroles est appelé «l’homme dieu».
Lorsque le peuple péchera par le veau d’or, Dieu lui dira de descendre de la montagne vers le peuple mais avec l’idée de «descendre de sa gloire» car cette gloire qu’il avait reçu devait servir au peuple mais si le peuple désobéissait, cette gloire ne lui servait plus de rien.
La «Communication» du chapitre 19 «Ne vous approchez d’aucune femme»
Exode 19 nous montre comment Dieu met en place la relation qu’il va y avoir entre Lui et son peuple, entre Lui l’Époux Céleste et son épouse, Israël. C’est la mise en place, la préparation de l’alliance.
On va lire un nombre impressionnant de fois où Moïse monte à la Montagne puis il en redescend, ensuite il remonte, puis en redescend puis c’est au tour de Aaron. Après ça c’est Dieu qui s’adresse à Moïse, puis c’est Moïse qui répond, puis les anciens du peuple et le peuple répondent à Dieu, puis Dieu répond à nouveau par l’intermédiaire de Moïse puis Moïse fait sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu; et ils se placèrent au bas de la montagne.
Puis Dieu promet de venir.
«9 Et l’Éternel dit à Moïse : Voici, je viendrai vers toi dans une épaisse nuée, afin que le peuple entende quand je te parlerai, et qu’il ait toujours confiance en toi. Moïse rapporta les paroles du peuple à l’Éternel.»
On dirait que c’est avec délicatesse que Dieu prépare son peuple à recevoir sa Loi. Dieu sait quel peuple est le peuple hébreu et il va donner à son peuple les 10 règles «minimalistes», c’est-à-dire le minimum qu’il faut faire pour être sanctifié et pour se purifier mais Dieu désire plus que ça.
Avant de parler de Loi et de règles, Dieu veut mettre en évidence l’importance de la communication, de la parole entre deux êtres, c’est une leçon de communication dans un couple. C’est tout le contexte du chapitre 19 avec comme but final de se retrouver dans l’intimité avec son peuple.
Mais ce moment privilégié entre Dieu et les hommes nécessite de se mettre à part comme à shabbat : on ne vient pas à shabbat pour admirer la beauté de sa femme ou la beauté des femmes en général car c’est un moment réservé à Dieu.
Cette curieuse remarque du verset 15 Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours; ne vous approchez d’aucune femme.
אַל–תִּגְּשׁוּ, אֶל–אִשָּׁה
al tiggshou, el ishshah
Tiggshou vient de nagash 5066 נָגַשׁ une racine primaire qui signifie de s’approcher pour se lier avec, pour servir, pour se mettre dans des chaînes, s’approcher, se retirer, servir, être près de, conduire vers, faire approcher, s’adresser à, présenter, s’avancer, amener, dans les chaînes.
Nagash signifie aussi (Qal) :
- aller ou venir près des humains (pour une relation sexuelle)
- aller ou venir près d’un objet inanimé.
- rapprocher l’un de l’autre.
Quand Dieu parle de ne pas approcher une femme, cela ne signifie pas qu’un homme ne peut pas s’approcher sexuellement de sa femme quand ils en conviennent tous deux et en dehors des périodes de menstruation selon les commandements de la Torah. La relation sexuelle est donnée par Dieu aux humains et personne n’a le droit d’interférer dans ce qui se fait dans le secret au sein d’un couple marié. C’est un moment intense qui est l’aboutissement et la concrétisation de l’amour entre deux êtres.
La préparation du peuple à entendre les 10 Paroles
C’est un moment extrêmement solennel. Tous doivent se concentrer et écouter ce que Dieu va dire maintenant. C’est le moment de l’écoute.
«16 Le troisième jour au matin, il y eut des tonnerres, des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne; le son de la trompette retentit fortement (וְקֹל שֹׁפָר חָזָק מְאֹד vekol shofar hazaq meod); et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d’épouvante.
17 Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu; et ils se placèrent au bas de la montagne. 18 La montagne de Sinaï était toute en fumée, parce que l’Éternel y était descendu au milieu du feu; cette fumée s’élevait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence.
19 Le son de la trompette retentissait de plus en plus fortement. Moïse parlait, et Dieu lui répondait à haute voix. 20 Ainsi l’Éternel descendit sur la montagne de Sinaï, sur le sommet de la montagne; l’Éternel appela Moïse sur le sommet de la montagne. Et Moïse monta.»
«21 L’Éternel dit à Moïse : Descends, fais au peuple la défense expresse de se précipiter vers l’Éternel, pour regarder, de peur qu’un grand nombre d’entre eux ne périssent. 22 Que les sacrificateurs, qui s’approchent de l’Éternel, se sanctifient aussi, de peur que l’Éternel ne les frappe de mort. 23 Moïse dit à l’Éternel : Le peuple ne pourra pas monter sur la montagne de Sinaï, car tu nous en as fait la défense expresse, en disant : Fixe des limites autour de la montagne, et sanctifie-la. 24 L’Éternel lui dit : Va, descends; tu monteras ensuite avec Aaron; mais que les sacrificateurs et le peuple ne se précipitent point pour monter vers l’Éternel, de peur qu’il ne les frappe de mort. 25 Moïse descendit vers le peuple, et lui dit ces choses.» (Exode 19:1-25-)
Exode 20
Les 10 Paroles - עֲשֶׂרֶת הַדְּבָרִים - Asseret Haddevarim (Hadibrot)
On peut déjà faire remarquer qu’il ne s’agit pas des «asseret hamitsvot» c’est-à-dire «les dix commandements». Il ne s’agit pas de «commandements» mais plutôt de «paroles».
Il y a 26 versets dans Exode 20 : valeur numérique du Nom de l’Éternel mais attention la numérotation de ces versets ne correspond pas à la numérotation des bibles chrétiennes.
וַיְדַבֵּר אֱלֹהִים אֵת כָּל–הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה לֵאמֹֽר: ס | vayedabber elohiym eth kol haddevariym haelleh lemor | 1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant : |
אָֽנֹכִי יְהוָה אֱלֹהֶיךָ אֲשֶׁר הוֹצֵאתִיךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִֽים: | anokhiy YHVH elohékha asher hotsétiykha meeretz mitsraïm mibeth avadiym | 2 Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude. |
לֹֽא יִהְיֶֽה–לְךָ אֱלֹהִים אֲחֵרִים עַל–פָּנָֽיַ: | lo yihyéh lekha elohiym aheriym al panaï | 3 Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. |
לֹֽא תַֽעֲשֶׂה–לְךָ פֶסֶל׀ וְכָל–תְּמוּנָה אֲשֶׁר בַּשָּׁמַיִם׀ מִמַּעַל וַֽאֲשֶׁר בָּאָרֶץ מִתַָּחַת וַאֲשֶׁר בַּמַּיִם׀ מִתַּחַת לָאָֽרֶץ: | lo taaseh lekha fesel vekol temounah asher bashamaïm mimmaal vaasher baarets mittahat vaasher bammaïm mittahat laarets | 4 Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. |
«1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :
וַיְדַבֵּר אֱלֹהִים, אֵת כָּל–הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה לֵאמֹר
vayedaber elohiym, eth kol-haddevariym haelleh lemor
Dans l’expression «toutes les paroles, celles-là» on voit que la racine de «kol» est la perfection et aussi l’annonce d’un mariage de l’époux avec l’épouse ! D’abord ce mot «toutes» 3605 kol ou kowl כֹּל ou כּוֹל est un nom masc. construit (n’est jamais seul) : tout, tous, tous ceux, toute espèce, quelconque, chaque ; (25 occurrences), tout, l’entier (le tout, n’importe quel, chaque, chacun, toute chose, totalité.)
Ce mot vient de la racine primaire : 3634 kalal כָּלַל une : rendre parfait : compléter, parfaire, orner, couronner.
Lorsqu’on lit kol-haddevariym haelleh «toutes ces paroles», on doit se mettre à l’esprit que dans «toutes ces paroles», on trouve TOUT. Rien n’est plus nécessaire d’ajouter à ces paroles. L’entièreté de la Torah, toute la loi de Dieu, toute sa pensée se trouve inscrite ici. Ces paroles couronnent sa création et sa rédemption.
Cette racine de la perfection va donner un dérivé important «L’épouse» 3618 kallah כַּלָּה
vient de 3634 ; n f - belle fille, fiancée, épouse, mariée, bru. Ce mot hébreu tire son origine du verbe kalal כָּלַל. Lorsque Dieu prononça «toutes ces paroles», il y a derrière cette pensée l’accomplissement parfait de l’œuvre de Dieu destinée à l’épouse de Mashiah.
Par ailleurs, non seulement on a comme préfixe dans הַדְּבָרִים l’article défini divin «ha» qui met un sceau : la signature de l’Éternel sur ces paroles. En plus de ça il s’agit de toutes «ces» paroles : 428 el-leh אֵלֶּה אֵהֶל, אָלָה, אל–לה un pronom démonstratif : ces, ceux, voici, ces mêmes, ces choses, ici, les autres. Ce pronom est prolongé d’un autre pronom démonstratif 411 el אֵל aussi un démonstratif mais seulement au pluriel «ces», «ce sont là», «ceux-ci». Ce démonstratif porte les mêmes consonnes que le Nom poétique de l’Éternel 433 elowahh אֱלֹוהַּ ou eloahh אֱלֹהַּ
Deutéronome 32 : 15 «Israël est devenu gras, et il a regimbé; Tu es devenu gras, épais et replet !-Et il a abandonné Dieu (‘Elowahh), son créateur, Il a méprisé le rocher de son salut».
2 Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude.
On dit toujours - et c’est d’ailleurs très vrai que la Gloire de Dieu passe avant toute chose. Pourtant ici lors de sa présentation auprès du peuple, Dieu démontre que son amour pour son peuple passe avant sa présentation personnelle !
Dieu ne se présente pas comme il l’avait fait à Abraham, Isaac et Jacob «Je suis le Dieu grand et redoutable, le Dieu El Shaddaï», etc.
Ici, Dieu se présente en ayant d’abord et avant tout, une pensée pour son peuple d’Israël qui était prisonnier en Egypte. Son amour pour son peuple est si fort que même ça, ça passe encore avant sa Gloire qui est incommensurable, insondable, omnipotente, omnisciente, infinie, éternelle.
Comment est-ce possible que Ce Dieu Créateur de toutes choses, de l’univers, du cosmos infini, aime à ce point, ce petit peuple «Am Israël» ?
Aucune explication n’est possible. Il faut simplement l’accepter telle quelle.
3 Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. 4 Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
Nous en avions déjà touché un mot dans une parasha précédente. La raison pour laquelle il nous est interdit de nous faire des images taillées n’a rien à voir avec les représentations que nous mettons aux murs de nos maisons.
Deux raisons
1. Nous sommes des créatures terrestres et nous n’avons aucun droit d’accès au monde spirituel. Ce monde là nous est totalement fermé. Deux portes existent pourtant pour y entrer : soit par Yeshoua avec comme destination finale la rédemption soit par les démons avec comme fin la damnation éternelle. Il n’y a pas de troisième porte d’entrée.
2. Dieu est le Potier et en hébreu l’un des caractères du potier, c’est d’imaginer, de se faire une image de ce que nous serons : Dieu se fait une image dans sa pensée de ce que nous serons.
Se faire une image d’un homme dans le but de le créer, ça c’est réservé à Dieu.
Si nous faisons de même, à savoir si nous voulions imaginer ce que serait un homme parfait, si nous nous mettions à faire des plans sur la comète pour nous plaindre «Seigneur ce n’est pas comme ça que j’aurais voulu être» créer, alors nous nous prenons pour Dieu.
Seul Dieu peut se faire des images taillées car Lui il est le Potier !
Si vous vous plaignez de ce que vous êtes, alors vous désobéissez à la 3ème parole : vous vous faites des images taillées !!!
לֹֽא–תִשְׁתַּחְוֶה לָהֶם וְלֹא תָעָבְדֵם כִּי אָֽנֹכִי יְהוָה אֱלֹהֶיךָ אֵל קַנָּא פֹּקֵד עֲוֺן אָבֹת עַל–בָּנִים עַל–שִׁלֵּשִׁים וְעַל–רִבֵּעִים לְשֹׂנְאָֽי: | lo tishttah’veh lahem velo taavdem kiy anokhiy YHVH elohékha el qanna poqed avon avot al baniym al shilleshiym veal ribeiym lesoneaï | 5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point(tu ne travailleras pas pour eux); car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, |
5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, 6 et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
La jalousie : acte de propriété
Au verset 5, la jalousie de Dieu mérite qu’on y regarde de plus près car on va voir que Dieu en parle comme d’une preuve de propriété et d’acquisition. Si Dieu est jaloux et qu’il le dit sans gêne, il va même jusqu’à prévoir une unité de mesure de la jalousie et de l’acte de propriété : la canne.
1. La racine du mot vient du verbe 7065 qana קָנָא
porter envie, avoir de l’envie, envier, soupçons, être jaloux, jalousie, zèle, déployer son zèle ; (33 occurrences), être envieux, porter envie, être zélé.
Au (Piel) 1. être jaloux de, avoir de la jalousie.
2. être envieux, envier.
3. être zélé pour, montrer du zèle.
4. exciter à une colère jalouse.
2. La jalousie est liée à la propriété - l’acquisition par achat
7066 qena קְנָא - קְנָה : acheter (Esd 7.17) (P’al) acquérir, acheter.
7069 qanah קָנָה acheter, acquérir, acquéreur, racheter, achats, former, maître, prendre, créer, créateur, possesseur, jalousie ; (84 occurrences).
Cette jalousie du possesseur propriétaire est d’obtenir, d’acquérir, de créer, de former, d’acheter, de posséder, de racheter (de Dieu formant, créant, rachetant Son peuple).
D’obtenir l’acquisition de la connaissance, de la sagesse.
3. La jalousie est autant humaine que divine.
Mais il y a des cas où cette jalousie n’est que de Dieu : alors c’est le mot suivant qui est utilisé : 7067 qanna קַנָּא un adjectif qui n’est utilisé QUE pour Dieu.
4. Cette jalousie peut devenir extrême
7068 qin’ah קִנְאָה jalousie, zèle, colère, emportements, envie, ardeur, fureur ; (43 occurrences).
--> ardeur, jalousie, disposition jalouse d’un mari (passion sexuelle).
--> ardeur d’un zèle religieux (des hommes pour Dieu ou pour la maison de Dieu, ou de Dieu pour son peuple).
--> ardeur de la colère (des hommes envers des adversaires, de Dieu envers les hommes).
--> envie (de l’homme).
--> jalousie (résultant dans le courroux de Dieu).
5. La jalousie est mesurable
la base est 7070 qaneh קָנֶה n m - une tige, branche, roseau, roseau aromatique, jonc, aromates, canne, balance ; (62 occurrences), os, balances.
--> tige, plante d’eau, roseau, jonc, calamus (roseau aromatique).
--> canne à mesurer : unité de mesure : 6 coudées, (3,32 mètres).
--> fût (de lampe)
--> branches de chandelier
--> jointure de l’épaule.
Les conséquences
Si la propriété est volée, selon l’unité de mesure relevée, la punition est en conséquence de la mesure car Dieu punit l’iniquité jusque sur les enfants :
6485 paqad פָּקַד dénombrement, punir, châtier, châtiment, se souvenir, oublier, établir, surveillance, visiter, voir, vengeance, comptes, dépôt, aux soins de, avoir souci, faire attention à, rassembler, compter, visiter, punir, désigner, soigner, prendre soin de.
Qal 1. porter attention à, observer.
2. s’occuper de.
3. chercher, regarder à.
4. chercher en vain, avoir besoin de, manquer de.
5. visiter.
6. punir.
7. passer en revue, rassembler, dénombrer.
8. désigner, assigner, nommer à une charge.
6 et qui fais miséricorde pour mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
וְעֹשֶׂה חֶסֶד לַאֲלָפִים לְאֹהֲבַי וּלְשֹׁמְרֵי מִצְוֺתָֽי: ס | veoseh hesed laalafiym leohavaï ouleshomeré mitsotaï | 6 et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. |
Cette miséricorde que Dieu dispose à l’égard de ceux qui l’aime, c’est (2617) hesed חֶסֶד (grâce, miséricorde, bienveillance, bonté, amour, attachement, faveur, affection, piété, compassion, bienfaiteur, aimables, clémence, éclat, bien, bon, fidélité), un mot qui révèle un secret inimaginable : la racine 2616 hasad חָסַד est une racine primaire qui est un verbe signifie au départ «se montrer bon», «être bon», «être aimable», et au mode Hithpael, «montrer de la bonté pour soi-même».
Ce verbe révèle que pour montrer ou donner de la miséricorde, Dieu accepte de «se couvrir de honte», de «recevoir des reproches», «d’avoir honte de», de se laisser «insulter», pire même puisque à la forme intensive, le mode Piel, on a «être rendu honteux».
Dans l’histoire des dirigeants ou dictateurs dans le monde, on imagine souvent la miséricorde comme un roi, un prince, un monarque qui a tout pouvoir de vie et de mort sur le bas peuple, et qui choisit de manière souveraine de «gracier» le condamné.
Ici le verbe חָסַד hasad montre que pour nous faire miséricorde, ça a coûté à Dieu son honneur, il a accepté d’être couvert de honte. Il ne s’agit pas seulement que du Fils de Dieu, Yeshoua, lui qui a été mis au ban des accusés, lui qui a été méprisé par son propre peuple, lui qui a été d’abord accueilli comme le «Fils de David» puis quelques temps après, a été accusé de tous les maux de la terre par ceux-là même qui l’adoraient quelques semaines auparavant. Cet «attachement» hesed qu’Il a eu envers toute l’humanité en envoyant son propre Fils, a fait qu’aujourd’hui une majorité de ses créatures osent dirent publiquement sans l’ombre d’une honte que Dieu n’existe pas ! C’est un blasphème contre le Saint-Esprit.
Lui qui a donné aux hommes ses 10 Devarim (les 10 Paroles) et ses lois pour bien vivre en société, Lui qui a dit «Je mets devant vous la vie et la mort, le bonheur et le malheur, le bien et le mal, choisis la vie afin d’aimer le Seigneur ton Dieu», Lu qui nous a donné le mode d’emploi de la VIE, il se fait encore insulter par ceux qui croient au diable et qui disent que «Dieu n’existe pas» :
Psaumes 53:2
«L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! Ils se sont corrompus, ils ont commis des iniquités abominables; Il n’en est aucun qui fasse le bien.»
Psaumes 14:1
«Au chef des chantres. De David. L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; Il n’en est aucun qui fasse le bien.»
1 Chroniques 16:34 «Louez l’Éternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours !»
AMEN, Notre Dieu nous aime, Il nous pardonne nos péchés, si du moins nous nous repentons et si du moins nous croyons dans son FILS YESHOUA (Jésus) et dans la valeur du sang versé.
7 Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
לֹא תִשָּׂא אֶת–שֵֽׁם–יְהוָה אֱלֹהֶיךָ לַשָּׁוְא כִּי לֹא יְנַקֶּה יְהוָה אֵת אֲשֶׁר–יִשָּׂא אֶת–שְׁמוֹ לַשָּֽׁוְא: פ | lo tissa eth shem YHVH elohékha lashavé kiy lo yénaqqeh YHVH eth asher yissa eth shemo lashavé | 7 Tu ne prendras point le Nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son Nom en vain. |
לֹא תִשָּׂא lo tissa «Tu ne prendras point» «prendre» 5375 nasa ou nasah נָשָׂא ou נָסָה Ps 4.7- supporter, soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé, porter, transporter.
«en vain» 7723 shav שָׁוְא dans le sens de désolation - en vain, faux (bruit, témoignage), douleur, vice, vicieux, mal, mensonge, fausseté, faux, vaines idoles, vanité, néant, mentir, choses vaines, destruction.
Prendre le Nom de l’Éternel en vain équivaut à «considérer le Nom de Dieu comme faux, vicieux, chose vaine, etc.
Le shabbat
8 Souviens-toi du jour du shabbat, pour le sanctifier. 9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. 10 Mais le septième jour est le jour du shabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. 11 Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du shabbat et l’a sanctifié.
ז זָכוֹר אֶת–יוֹם הַשַּׁבָּת לְקַדְּשֹֽׁו: | zakhor eth yom hashabbat leqaddesho | 8 Souviens-toi du jour du shabbat, pour le sanctifier. |
ט שֵׁשֶׁת יָמִים תַּֽעֲבֹד וְעָשִׂיתָ כָּל–מְלַאכְתֶּֽךָ: | sheshet yamiym taavod veasiyta kol melakhttekha | 9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. |
י וְיוֹם הַשְּׁבִיעִי שַׁבָּת׀ לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ לֹֽא–תַעֲשֶׂה כָל–מְלָאכָה אַתָּה׀ וּבִנְךָֽ–וּבִתֶּךָ עַבְדְּךָ וַאֲמָֽתְךָ וּבְהֶמְתֶּךָ וְגֵרְךָ אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶֽיךָ: | veyom hasheviyiy shabbat Ladonaï elohékha lo taasseh kol melakhah attah ouvinkha ouvittekha avdekha vaamatekha ouvehemettekha vegerekha asher bishearekha | 10 Mais le septième jour est le shabbat de l’Éternel, ton Dieu tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. |
כִּי שֵֽׁשֶׁת–יָמִים עָשָׂה יְהוָה אֶת–הַשָּׁמַיִם וְאֶת–הָאָרֶץ אֶת–הַיָּם וְאֶת–כָּל–אֲשֶׁר–בָּם וַיָּנַח בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי עַל–כֵּן בֵּרַךְ יְהוָה אֶת–יוֹם הַשַּׁבָּת וַֽיְקַדְּשֵֽׁהוּ: ס | kiy shesheth yamiym assah YHVH eth hashamaïm veeth haaretz eth hayyam veeth kol asher bam vayyanah bayyom hasheviyiy Al ken berakh YHVH eth yom hashabbat vayeqaddeshehou | 11 Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du shabbat et l’a sanctifié. |
(7676) שַׁבָּת forme intensive de 7673 n f/m shabbat, repos « repos, cessation d’activité », jour de l’expiation, année shabbatique, chemin de shabbat : 2000 coudées (1 km ?) voir Jos 3.4, Nb 35.5.
Vient de la racine primaire 7673 shabath שָׁבַת: se reposer, interrompre, cesser, manquer, célébrer, faire disparaître, ne pas laisser, chasser, interrompre, imposer silence, mettre un terme, enlever, éloigner, faire tarir, finir, ôter, prendre fin, ruiner.
La racine bilitère de shabbat est shev (שב) qui donne le verbe lashevet (לשבת), s’asseoir. Shabbat, bien que couramment rendu par « repos », signifie plutôt « abstention du travail », « cessation », qui comporte une nuance de repos, mais pas nécessairement, comme dans shevita, qui signifie « (faire la) grève »— le shabbat est donc une abstention active et voulue.
En revanche, par rapport aux racines il n’y a aucun lien entre shabbat (שָׁבַת) et sheva (שְּבַע) c’est-à-dire le chiffre 7.
Yom shabbat se pratique le septième jour, יוֹם הַשְּׁבִיעִי yom hashevii, ne signifie donc pas «le jour de repos», mais « le jour d’abstention », même s’il tombe le septième jour de chaque semaine.
Le Livre de la Genèse au chapitre 1 instaure le shabbat comme règle universelle. Ceci répond par ailleurs à la question théologique pourquoi Dieu, pourtant considéré comme omnipotent, se serait reposé. L’abstention des activités profanes est pour l’homme l’occasion de se reposer, et de régénérer son âme. Et c’est exactement ce qui a été créé le septième jour: la possibilité, la capacité de ne pas créer.
Genèse 2:2-3 : Dieu acheva au septième jour Son œuvre, qu’il avait faite, et Il S’abstint au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite.
Et Dieu bénit le septième jour, et Il le sanctifia, car en ce jour, Il S’abstint de toute Son œuvre qu’il avait créée en la faisant.
L’observance du shabbat est mentionnée en de nombreuses occurrences dans la Torah, les plus notables étant Exode 20:8-11 et Deutéronome 5:12-15.
Pour terminer, la forme intensive du mot shabbat prévoit un point d’accentuation dans la lettre centrale «beth» qui signifie 1004 bayith בַּיִת n m : maison, prison, famille, intérieur, au delà, chez soi, Béthel, demeure, chambre, capacité, forteresse, tombeau, cachot.
Cette forme intensive attire nos regards vers une mise à part, une célébration de Dieu où qu’on soit, dans quelque situation qu’on soit, libre, esclave, riche, pauvre, en famille, isolé, avec ou sans capacités, en pleine vie ou au crépuscule de sa vie, soit en famille soit dans la bergerie communautaire.
Honore ton père, ta mère, aime ton prochain
AIMER Dieu : Les 5 premières Paroles concernent notre relation et notre obéissance par rapport à Dieu.
AIMER SON PROCHAIN : Les 5 autres Paroles concernent notre relation par rapport à notre prochain avec celle qui est la plus importante et celle qui a une portée fondamentale pour notre bien à nous : le respect des parents, de ceux qui nous ont donné la vie.
12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne
Cette loi spirituelle est mal comprise par une majorité de chrétiens. Cette loi ne légifère nullement ni ne solutionne les maltraitances des parents sur leurs propres enfants. D’autres lois sont là pour ça. Ici, quels que soient les comportements des parents, la règle est immuable : on ne sait pas la changer : il faut respecter ceux qui nous ont donné la semence de la vie, un point c’est tout. Si cette règle en vient à ne pas être respectée, alors une malédiction se met en route car celui maudit la personne qui a donné la semence de la vie se maudit lui-même. C’est de là que proviennent beaucoup de cancers ou de maladies mortelles graves. De nombreux témoignages en parlent. De nombreuses délivrances et même de guérisons physiques, sont directement liées à une demande de pardon, du moins dans un premier temps devant Dieu.
כַּבֵּד אֶת–אָבִיךָ וְאֶת–אִמֶּךָ לְמַעַן יַאֲרִכוּן יָמֶיךָ עַל הָאֲדָמָה אֲשֶׁר–יְהוָה אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לָֽךְ: ס | kabed eth aviykha veeth ammekha lemaan yaarikhoun yamekha al haadamah asher YHVH elohékha noten lakh | 12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. |
Il est bien vrai que c’est l’une des dix paroles les plus difficiles à appliquer. Il est difficile si pas impossible à quelqu’un qui est violenté, violé par son propre père, martyrisé par ses parents ou encore témoins d’actes odieux de leur part, de venir par après encore bénir le Seigneur pour la Vie qu’ils ont donné, même sans le vouloir.
La chose la plus difficile à comprendre c’est la «fonction», le «rôle», que Dieu a départi à chacun. Si Dieu s’est adressé à Adam et non à Eve pour le péché originel ce n’est pas pour une raison de culpabilité plus grande ou plus petite. C’est tout simplement un problème de hiérarchie dans le couple. Dans une famille c’est le père. Dans une assemblée, Dieu a imposé une responsabilité sur les âmes, aux pasteurs. Ainsi, il y a des règles à suivre. Si on vous dit «accélère, on va arriver en retard», l’amende c’est pour le conducteur et pas pour celui qui a poussé le conducteur à enfreindre la loi. Chacun sa place, son rôle, sa fonction.
לֹא תִרְצָח לֹא תִנְאָף לֹא תִגְנֹב לֹא–תַעֲנֶה בְרֵעֲךָ עֵד שָׁקֶר | lo tirtsah lo tineaph lo tignov lo taaneh vereakha ad shaqer | 13 Tu ne tueras point. 14 Tu ne commettras point d’adultère. 15 Tu ne déroberas point. 16 Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. |
13 Tu ne tueras point.
לֹא תִרְצָח Le meurtre le plus courant c’est celui par le moyen de la langue. Les conséquences sont parfois même plus désastreuses que le meurtre physique qui ne fait que tuer le corps. La langue tue l’âme. Elle est un poison violent. Le meurtre vient du verbe 7523 ratsach רָצַח tuer, ôter la vie, abattre, assassiner. Qu’il soit prémédité ou accidentel, le meurtre reste le meurtre. Même le vengeur qui doit venger quelqu’un intentionnel reste un meurtrier. Le vengeur de sang qui va chercher à tuer doit lui aussi être condamné. Ce vengeur de sang se dit «goël». Le vengeur de sang par excellence, Yeshoua le Messie va prendre sur Lui notre condamnation. La Vie a été donnée par Dieu. Retirer la vie à quelqu’un équivaut à se prendre pour Dieu et c’est ça qui sera jugé à la résurrection.
14 Tu ne commettras point d’adultère.
L’adultère est une pratique non seulement courante dans nos sociétés modernes mais elle est en plus encouragée.
En hébreu «adultère» est 5003 na’aph נָאַף, une racine primaire. Métaphoriquement, être infidèle à Dieu, se prostituer aux idoles, de pierre et de bois, adorer les dieux étrangers, pratiquer un culte idolâtre, est toujours considéré comme la pratique d’une femme adultère, Israël étant considérée alors ici comme l’épouse adultère et Yeshoua l’époux. Toute la Bible nous parle de l’amour de Dieu pour son peuple comme un époux pour son épouse ou comme un fiancé pour sa promise.
Du début jusqu’à la fin de la Bible, Dieu lutte pour essayer de préparer une épouse pour son Fils Yeshoua. La Bible toute entière relate le combat d’un homme (Dieu) amoureux de sa fiancée (Israël) qui n’arrête pas de le délaisser au profit d’amants de passage. Ces amants sont des alliances avec d’autres cultes païens. Ces amants sont des feux étrangers qui prennent la place de l’amour de Dieu. Ces amants sont des choses qui prennent tout notre cœur, des choses qui refroidissent notre premier amour et notre zèle pour Dieu. «Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur»
Luc 6:45 «L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.»
Matthieu 6:21 «Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur »
15 Tu ne déroberas point.
Le vol est assimilé à de la tromperie et la tromperie est assimilée à du vol. Le verbe «dérober», voler se dit 1589 ganab גָּנַב vol, voler, voleur, dérober, tromper, enlever, gagner, prendre, s’en aller furtivement.
Lorsqu’on trompe Dieu dans les dîmes et les offrandes, on est considéré comme un voleur et condamné dès lors sur base de ce commandement. Les milieux chrétien et juif s’évertuent à essayer de se convaincre soi-même que les dîmes, c’est-à-dire le dixième du revenu ne sont plus d’actualité. La réponse est simple : c’est de la tromperie, du vol. Le verbe «ganab» signifie «gagner» comme quelqu’un qui gagne de l’argent sur le dos de quelqu’un d’autre, qui gagne du temps en volant du temps qui appartient à Dieu.
16 Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
Si Dieu n’aime pas le faux témoignage, qu’est-ce que le témoignage ?
Le mot «ed» a deux significations complètement opposées :
1. Ce mot ed (5707) עֵד un nom masc. qui signifie témoin, témoignage, témoigner de l’évidence des choses. Ce mot qui est une contraction de 5749 oud עוּד une racine primaire qui signifie : déclaration (formelle), défense expresse, avertir, déclarer, prendre à témoin, conjurer, avertissement, déposer, adresser, témoignage, rester debout, soutenir ; (45 occurrences), rendre, répéter, refaire, faire de nouveau.
Il s’agit de quelque chose de vrai, qui existe réellement, qu’on peut en faire une déclaration de preuve.
2. L’autre racine 5708 ed עֵד pl. עדים - עִדָּה vient d’une racine du sens de fixer une période du point de vue de la menstruation d’une femme : souillé (Es 64.4 menstruation, souillure, chiffon souillé, vêtement taché (fig. des actions du peuple coupable).
Le faux témoignage est une déclaration de preuve de quelque chose qui n’a pas existé comme si cela avait existé.
La relation avec la période de menstruation de la femme montre que si une femme annonce faussement à son mari le cycle de menstruation qui n’est pas réel cela pourrait avoir des conséquences fâcheuses, c’est comme si elle donnait volontairement de fausses informations à son mari dans un but prémédité.
Spirituellement, la fin du cycle d’une femme est liée à la possible naissance d’une nouvelle vie.
Le faux témoignage d’une personne est l’annonce de quelque chose que Dieu n’a pas fait chez cette personne. Dans un couple, la compréhension des mécanismes du cycle menstruel est fondamental surtout s’ils souhaitent avoir un enfant.
Un des péchés considéré comme très grave dans la Bible chez un homme c’est le refus de procréer, de rejeter sa semence par terre plutôt que de la donner à une femme. On se souvient dans Genèse 38:9-10, de Onan, l’un des fils de Juda qui se souillait à terre pour ne pas donner de postérité à Tamar. Ce qu’il faisait déplut à l’Éternel, qui le fit aussi mourir.
Parallèlement à l’homme, la femme de son côté a un problème similaire qui est considéré comme un péché : refuser de donner la vie alors qu’elle a déjà reçu la semence de l’homme.
L’idée du faux témoignage est repris dans le même ordre d’idée.
17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.
Le désir ou la convoitise est un effort de réduction d’une tension issue d’un sentiment de manque et en ce sens l’hébreu nous montre la présence d’un feu qu’il devient urgent d’éteindre en satisfaisant la tension.
לֹא תַחְמֹד בֵּית רֵעֶךָ לֹֽא–תַחְמֹד אֵשֶׁת רֵעֶךָ וְעַבְדּוֹ וַאֲמָתוֹ וְשׁוֹרוֹ וַחֲמֹרוֹ וְכֹל אֲשֶׁר לְרֵעֶֽךָ: פ | Lo tahmod beth reekha Lo tahmod eshet reekha veavddo vaamato veshoro vahamoro vekhol asher lereekha | 17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. |
La convoitise est un désir ardent : se dit 2530 hamad חָמַד une racine primaire : agréables, précieux, cher, convoiter, vouloir, plaire, désirer, prendre plaisir, belles œuvres, être enchanté dans, être désirable, désirer grandement.
On peut remarquer que hamad (convoiter, désirer) commence par 2525 ham חָם chaud, chauffer (le nom du 2ème fils de Noé, Ham, qui donnera les peuplades des pays «chauds»). La convoitise et le désir provoque un feu intérieur, une chaleur. De même, le texte biblique prend l’âne comme exemple - l’âne se dit hamor. Et ce mot vient du verbe 2560 hamar חָמַר une racine primaire : enduire, altérer, écumer, fermenter, bouillonner.
1. bouillir, écumer, fermenter (être troublé, être dans le tumulte.)
2. être rougissant.
3. barbouiller, couvrir ou salir d’asphalte.
Et comme par hasard, on trouvera 6 occurrences de ce verbe dans la Bible, le chiffre de l’homme.
יד וְכָל–הָעָם רֹאִים אֶת–הַקּוֹלֹת וְאֶת–הַלַּפִּידִם, וְאֵת קוֹל הַשֹּׁפָר, וְאֶת–הָהָר, עָשֵׁן; וַיַּרְא הָעָם וַיָּנֻעוּ, וַיַּעַמְדוּ מֵרָחֹק | vekol haam roiym eth haqqolot veet-hallapiydim, veet qol hashophar, veet haar, ashen; vayare haam vayyanouou vayyaamedou merahoq | «18 Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l’éloignement. |
«19 Ils dirent à Moïse : Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions. 20 Moïse dit au peuple : Ne vous effrayez pas; car c’est pour vous mettre à l’épreuve que Dieu est venu, et c’est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point. 21 Le peuple restait dans l’éloignement; mais Moïse s’approcha de la nuée où était Dieu.
22 L’Éternel dit à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu que je vous ai parlé depuis les cieux. 23 Vous ne ferez point des dieux d’argent et des dieux d’or, pour me les associer; vous ne vous en ferez point. 24 Tu m’élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d’actions de grâces, tes brebis et tes boeufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi, et je te bénirai. 25 Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais. 26 Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte.» (Exode 20:1-26)»
Le juste vivra par SA Foi : les 3 étapes du peuple
וְכָל–הָעָם «Et tout le peuple» «Am Israël» n’avait pas encore eu le DON de la foi : c’était encore un peuple qui venait à peine de sortir de «l’Égypte du péché», c’était un peuple encore «obscur». «Am» vient de la racine «amam» 6004 amam עָמַם une racine primaire : perdu son éclat, caché, surpassaient, obscurcir, assombrir, devenir sombre.
Mais en attendant de recevoir de Dieu la transformation indispensable pour pouvoir l’adorer en esprit et en vérité, on peut faire tout de même remarquer que ce peuple «am» avait reçu des prémices de la Présence divine avec dans son nom וְכָל–הָעָם la lettre divine «Ha» qui est un article défini, cette même lettre qui avait été ajoutée au nom de Abram.
Dieu devait mettre devant lui des tonnerres, des shofarim bruyants, du feu, de la fumée, des choses qui allaient le faire trembler d’effroi. C’était la seule façon de les tenir à l’écart des peuples avoisinants et de leurs cultures idolâtres. Bien sûr, au départ, le but était de les tenir surtout à l’écart de la Présence de Dieu car ils n’avaient pas encore eu le don de la Torah qui allait faire d’eux une «qahal Israël», (l’assemblée d’Israël). Le but premier de Dieu était de faire en sorte que ce peuple puisse s’approcher de Lui pour l’aimer et l’adorer.
Le beau-père de Moïse Yithro vivait par sa foi, non par la «foi» de ses contemporains madianites et pas non plus par la foi de la majorité des enfants d’Israël. Il plaisait à Dieu : Habakuk 2:4 «Voici, son âme s’est enflée, elle n’est pas droite en lui; Mais le juste vivra par sa foi.» Mais l’épître au Hébreux va encore plus loin : Hébreux 10:38 «Et mon juste vivra par la foi; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui.» La foi, c’est-à-dire la façon de regarder le monde avec confiance en Dieu, va faire en sorte que : soit on plaît à Dieu soit on lui déplaît. Et sans la Foi il est impossible de Lui être agréable et par conséquent cela présage au bout de la route du risque de perdition.
Nous verrons plus tard comment l’Éternel va amener ce peuple obscur «Am Israël» à devenir, en présence des «assereth devarim», la «qahal Israël», c’est-à-dire l’Assemblée d’Israël (qui donnera plus tard l’église). Plus tard, lorsqu’ils seront près du second Rocher auquel Moïse devait parler, ils deviendront «Adat Israël», «l’assemblée du témoignage».
Haftarah
Esaïe 6.1 à 7.6, 9.5 à 6, 33.13 à 34.10,
Esaïe 6 nous décrit cette apparition céleste de l’Éternel sur son trône «très élevé» alors que le texte précise la période de la mort du roi Ozias «Ma force est l’Eternel». Le roi Ozias «ma Force est l’Eternel» meurt. Esaïe voit «son Seigneur» assis «yoshev al kissé ram venisa», c’est-à-dire assis sur un trône «haut» (ram) «et élevé» (venisa).
5375 nasa ou nacah נָשָׂא ou נָסָה une racine primaire (Ps 4.7) : supporter, soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé, porter, transporter.
Le mode de conjugaison passif «Nifal» Donne «être soulevé», «être exalté», «être transporté», « être emmené». Le Trône ne s’élève pas de lui-même : la forme passive Nifal indique qu’il est élevé par d’autres, probablement par les anges. Mais plus que par les anges, Il est élevé par la mort. La précision «l’année de la mort de Ozias» montre que le Trône de Dieu est élevé à chaque fois qu’il y a mort d’homme :
- À chaque fois que quelqu’un meurt à lui-même
- A chaque fois que quelqu’un qui était «fort» pour Dieu (Ozias) meurt
- A chaque fois que notre «corps» dépérit, soit par la maladie, voire par la mort, qu’à chaque fois aussi que nous «mourrons à nous-même», Dieu est glorifié, son trône est rendu toujours plus haut et toujours plus élevé.
- A chaque fois que notre «Corps» (la Qehilah) dépérit, le Trône de Dieu est élevé.
Psaume 116:14 «J’accomplirai mes vœux envers l’Éternel, en présence de tout son peuple. 15 Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, la mort de ceux qui l’aiment.»
Au verset 8 et suivant, Dieu cherche un homme. Le prophète y répond «Me voici, envoie moi».
Esaïe 9:5-6 nous présente le Sauveur du monde «5 Car toute chaussure qu’on porte dans la mêlée, et tout vêtement guerrier roulé dans le sang, seront livrés aux flammes, pour être dévorés par le feu. 6 Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.»
Et puis nous lisons aussi Esaïe 33:13-17 : qu’a ce passage de Esaïe de si important pour nous aujourd’hui ? En fait Dieu nous montre que si on veut vivre, il ne faut pas s’intéresser aux actualités, ni au mal qui est autour de nous, ni aux médisances, ni aux hommes méchants, ni au ... Covid, ni au... au vaccin, ni au mal qui règne sur terre etc. Mais que au contraire on «bande les yeux pour ne pas voir le mal» !!! : «13 Vous qui êtes loin, écoutez ce que j’ai fait ! Et vous qui êtes près, sachez quelle est ma puissance ! 14 Les pécheurs sont effrayés dans Sion, un tremblement saisit les impies : Qui de nous pourra rester auprès d’un feu dévorant ? Qui de nous pourra rester auprès de flammes éternelles ?- 15 Celui qui marche dans la justice, et qui parle selon la droiture, qui méprise un gain acquis par extorsion, qui secoue les mains pour ne pas accepter un présent, qui ferme l’oreille pour ne pas entendre des propos sanguinaires, et qui se bande les yeux pour ne pas voir le mal, 16 celui-là habitera dans des lieux élevés; des rochers fortifiés seront sa retraite; du pain lui sera donné, de l’eau lui sera assurée.
17 Tes yeux verront le roi dans sa magnificence, Ils contempleront le pays dans toute son étendue.
Psaume 96
1 Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ! Chantez à l’Éternel, vous tous, habitants de la terre ! 2 Chantez à l’Éternel, bénissez son nom, Annoncez de jour en jour son salut ! 3 Racontez parmi les nations sa gloire, Parmi tous les peuples ses merveilles !
4 Car l’Éternel est grand et très digne de louange, Il est redoutable par-dessus tous les dieux; 5 Car tous les dieux des peuples sont des idoles, Et l’Éternel a fait les cieux. 6 La splendeur et la magnificence sont devant sa face, La gloire et la majesté sont dans son sanctuaire.
7 Familles des peuples, rendez à l’Éternel, Rendez à l’Éternel gloire et honneur ! 8 Rendez à l’Éternel gloire pour son nom ! Apportez des offrandes, et entrez dans ses parvis ! 9 Prosternez-vous devant l’Éternel avec des ornements sacrés. Tremblez devant lui, vous tous, habitants de la terre ! 10 Dites parmi les nations : L’Éternel règne; Aussi le monde est ferme, il ne chancelle pas; L’Éternel juge les peuples avec droiture.
11 Que les cieux se réjouissent, et que la terre soit dans l’allégresse, Que la mer retentisse avec tout ce qu’elle contient, 12 Que la campagne s’égaie avec tout ce qu’elle renferme, Que tous les arbres des forêts poussent des cris de joie, 13 Devant l’Éternel ! Car il vient, Car il vient pour juger la terre; Il jugera le monde avec justice, Et les peuples selon sa fidélité.
Matthieu 5:8-20
A nouveau le cœur pur, c’est celui qui ne s’intéresse pas au monde mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel et la médite à chaque instant jour et nuit.
«8 Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! 9 Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! 10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! 11 Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. 12 Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.
13 Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. 14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; 15 et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. 19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. 20 Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.»
Lecture Besora Tova (Bible D.Stern)
Matthieu 5:21-30; 15:1-11; 19:16-30;
Marc 7:5-15; 10:17-31;
Luc 18:18-30;
Actes 6:1-7;
Romains 2:17-29; 7:7-12; 13:8-10,
Éphésiens 6:1-13;
1Timothée 3:1-14;
2Timothée 2:2;
Tite 1:5-9;
Juifs Messianiques (épître aux Hébreux) 12:18-29;
Yaakov 2:8:13;
1Képhas 2:9-10