16 Beshalla'h בְּשַׁלַּח (Et il envoya)
«Vayehiy beshallah paroh et haam» : «Et Pharaon laissa aller le peuple» c’est enfin après toutes ces centaines d’années, la libération d’un peuple hébreu brisé qui n’y croyait plus.
C’est précisément lorsqu’on ne pense plus à la délivrance qu’elle «yeshouah» va arriver. C’est aussi lorsqu’on ne se fait plus d’illusion au sujet du peuple juif qui a rejeté la pierre angulaire, que l’Eternel va se faire connaître à Lui avec affection et patience. Et la parasha est aussi là pour ça.
Le but de la parasha messianique est de découvrir dans les textes prophétiques, la Présence et l’action du Mashiah Yeshoua, qu’elle soit une Présence visible ou invisible.
Maintenant que les 10 plaies d’Égypte sont terminées, cette parasha «beshallah» poursuit les actions de l’Eternel avec comme idée maîtresse celle d’obliger le Pharaon et toutes les nations à glorifier son Nom. C’était pour ça qu’il y avait les 10 plaies. L’endurcissement que l’Eternel avait programmé sur la tête de Pharaon et la punition qu’il va faire retomber par après sur lui, malgré la souveraineté absolue des ses projets, restera jusqu’au retour du Messie une question restée sans réponse : la question du déterminisme, c’est-à-dire jusqu’à quel point, les choix que nous faisons sont-ils déterminés par notre libre arbitre ou par la volonté souveraine de Dieu. Avec Yeshoua nous avons la réponse à cette question en ce qui concerne notre salut qui était écrit par la main de Dieu. Dieu a souverainement décidé de nous sauver gratuitement et librement. La chose était écrite. Celui qui refuse ce salut se met littéralement en guerre ouverte contre Dieu. C’est ce qui s’est passé avec Pharaon.
Par contre en ce qui concerne les projets de l’Eternel pour le servir en tant que disciples, ce n’est pas à nous à décider du «comment» et du «où» et c’est précisément ce qui s’est passé en ce qui concerne le peuple d’Israël. Le pays où Dieu allait le guider, la manière qu’il utiliserait pour l’y amener.
Pourquoi est-ce Dieu Lui-même qui suscite des Pharaons ou des Amalek ? La grammaire va nous être d’un grand secours et c’est surtout la forme factitive «Hifil» qui va nous aider à comprendre ce vers quoi on va tendre, à savoir que se passe-t-il si quelqu’un fait quelque chose dans l’histoire des hébreux ?