14 Vaera וָאֵרָא (Je suis apparu)
Vaera וָאֵרָא Exode 6:2 à 9:35
Avant-Propos
La parasha Vaera pourrait bien être résumée par le prophète Esaïe dans le message caché de l’Eternel « Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver : Ne la connaîtrez-vous pas? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la solitude. » (Esaïe 43:19)
יט הִנְנִי עֹשֶׂה חֲדָשָׁה עַתָּה תִצְמָח, הֲלוֹא תֵדָעוּהָ; אַף אָשִׂים בַּמִּדְבָּר דֶּרֶךְ, בִּישִׁמוֹן נְהָרוֹת
On va retrouver ici l’Eternel qui semble dire «Bonjour, c’est Moi, ton Dieu !! Me voici ! Oui c’est Moi ! Je vais faire maintenant une chose nouvelle : je vais faire venir mon GERME, ma SEMENCE, Mon Fils : le FILS DE DAVID qui va germer ! Allo? Vous m’écoutez? Hello? Ouou ? Ne la connaîtrez-vous pas ? Je mettrai un Chemin « dans ce qui provient de la Parole », et la « Lumière » dans les lieux de désolation». En effet, הִנְנִי Hineni signifie hineh+ani «Me Voici»
, עֹשֶׂה חֲדָשָׁה עַתָּה תִצְמָח oseh hadasha attah titsmah» Je vais faire quelque chose de nouveau : je vais donner ma semence, je vais la faire germer», הֲלוֹא תֵדָעוּהָ halo tedaouah, «allo? vous le saurez? oui ou non?, », (halo : interjection adverbe interrogatif «oui ou non?»), אַף אָשִׂים בַּמִּדְבָּר דֶּרֶךְ aph asiym bammidbbar derekh «certes, j’établirai dans le désert (dans ce qui vient de la Parole) un chemin», בִּישִׁמוֹן נְהָרוֹת et dans les lieux de désolation, des fleuves naharot dont le singulier est nahar נָהָר. Si on ajoute la lettre Hé on obtient נְהָרָה naharah la «lumière».
La parasha Vaera est connue pour être celle qui décrit les 7 plaies d’Egypte. La parasha suivante Bo nous donnera les 3 dernières. Vaera va nous raconter la libération du peuple. La question sera de savoir si cette libération du peuple de l’esclavage de l’Égypte se fera à la sortie d’Egypte ou plutôt au moment où le peuple recevra le don de la Torah. Moïse n’avait pas reçu de la part du peuple hébreu un encouragement. Au contraire il était fort méprisé et il le sera encore pendant des années après.
La libération de l’esclavage de l’Égypte ne concernait finalement qu’une partie du problème. On sait d’ailleurs que même le don de la Torah ne résoudra pas entièrement l’état profondément enfoncé dans le péché du peuple.
La Parasha précédente se terminait sur une note peu compréhensible en ce sens que lorsque Dieu dit à la fin de Shemot 1:1 « L’Eternel dit à Moïse : Tu verras maintenant ce que je ferai à Pharaon; une main puissante le forcera à les laisser aller, une main puissante le forcera à les chasser de son pays.» Il sous-entend que Moïse ne rentrera pas en terre promise. Maintenant que la situation entre Moïse et le peuple s’est fortement dégradée, la parasha ne va pas commencer tout de suite par l’affrontement avec Pharaon suivi des 10 plaies.
Redéfinition du rôle de Moïse
Moïse est décrit comme le défenseur, le libérateur du peuple. Si on se souvient, en Genèse, Dieu a donné son alliance à Abraham, Isaac et Jacob. On ne sait rien de plus du rôle de ces patriarches dans le plan de Dieu si ce n’est d’être le «réceptacle» d’une future postérité devant prendre possession de la Terre Promise. Avec Moïse c’est tout-à-fait différent. Moïse ne sera pas considéré comme un «TYPE» de «réceptacle» puisqu’il sera plutôt envoyé par l’Eternel comme le SAUVEUR devant répondre à l’appel de Dieu qui a vu son peuple souffrir.
Dieu dira «Exode 6:5 J’ai entendu les gémissements des enfants d’Israël, que les Egyptiens tiennent dans la servitude, et je me suis souvenu de mon alliance.». On voit déjà ici à l’avance que Moïse avait une fonction bien spécifique, il ne pourra pas faire partie de la postérité du peuple car il «représente» le rédempteur envoyé par Dieu.
Son rôle spécifique sera non seulement de faire sortir le peuple d’Egypte mais en plus de l’amener vers le Mont Sinaï et accomplir ensuite la promesse de l’alliance faite par Dieu aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, cette alliance entre les «morceaux» de Genèse 15 et 16. La parasha Vaera redéfinit donc de manière très claire la mission de Moïse.
Dieu apparaît dans Bereshit et dans Shemot
Intéressons-nous avant d’aller plus loin à ce qu’a dit Dieu à Abraham avant de le dire à Moïse. Ici en Exode, Dieu dit «Je suis apparu» «Je me suis montré». En Genèse, on parle de Dieu à la 3ème personne lorsqu’il s’adressait à Abraham en disant «Il lui est apparu». Il s’agit de deux mêmes verbes «voir» «apparaître» donnés tous les deux au futur transformés en passé. La racine primaire de ce verbe 7200 ra’ah רָאָה signifie voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux.
Dieu veut qu’on le «comprenne», que l’on «prenne garde» à ce qu’il va dire puis qu’en tant que «témoin» on puisse répercuter correctement ce dont on a «pris connaissance». En Genèse Il restait encore «mystérieux» tandis qu’en Exode, à la veille de la libération du peuple, Il va se dévoiler en tant que locuteur, celui qui parle.
וַיֵּרָא | L’histoire nous est racontée dans Bereshit à la 3ème pers. sing. (qu’on appelle «nistar» נִסְתַר «mystérieux») marqué par la présence de la lettre youd «Il lui est apparut» (Genèse 18:1) | א | רָ | יֵּ | וַ |
וָאֵרָא | L’histoire nous est racontée dans Shemot à la 1ère pers. sing. (qu’on appelle «medaber» מֵדַבֵר locuteur) marqué par la présence de la lettre Alef «Je suis apparu» (Exode 6:2) | א | רָ | אֵ | וָ |
Ces deux formes de conjugaison sont importantes à analyser afin que l’on puisse bien comprendre que du temps d’Abraham, Dieu est nommé à la 3ème personne alors qu’ici en Exode Vaera, Dieu prendra les choses en mains comme en Exode 6:6 «C’est pourquoi dis aux enfants d’Israël : Je suis l’Eternel, je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Égyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements. Dieu fait connaître à son peuple que ce n’est qu’à partir du moment où ils prendront conscience que c’est bien Lui, le Dieu de leurs pères qui les sauvent, alors ils pourront avancer dans la délivrance. Avant ça, la délivrance ne sera pas possible. Ça semble tellement évident à première vue mais la réalité est bien différente car c’est vraiment par la Foi que Dieu veut que son peuple soit délivré. Tant qu’ils ne lui feront pas confiance, ils ne pourront pas recevoir la délivrance. Yeshoua a de même poser souvent cette question «Crois-tu que je peux te guérir».
Résumé
Afin de délivrer son peuple, Dieu apparaît d’abord en personne à Moïse. Va’era, ou Vaera (וארא – «Et J’apparus», premier mot prononcé par Dieu dans la parasha, dans Exode 6:3) est la quatorzième parasha. Dieu, Qui S’est révélé aux patriarches comme El Shaddaï, s’annonce à Moïse comme YHWH. Il envoie sur l’Égypte des plaies destinées à contraindre le Pharaon de laisser le peuple d’Israël partir rendre un culte à Dieu dans le désert. Cependant, Pharaon endurcit son cœur jusqu’à la sixième plaie. Ce sera la dernière chance pour le Pharaon d’être sauvé car à partir de la septième plaie, c’est Dieu qui va endurcir son cœur.
Les 10 plaies d’Egypte connues pour être des malédictions et des jugements contre les idoles de l’Égypte, seront aussi des bénédictions. Ce que l’on va découvrir dans ces 10 plaies c’est une mine d’information, dans laquelle à chaque plaie correspond un acte de Dieu pour bénir, enseigner, délivrer non seulement les hébreux mais surtout les égyptiens et donc par conséquences toutes les nations.
On va s’apercevoir d’une chose étonnante : les plaies ne sont pas seulement là pour «délivrer les hébreux». Ces plaies ont un autre but, celui de sauver les égyptiens ! A ce stade-ci, dans le cœur de Dieu, les hébreux sont déjà délivrés «par la foi». Ils ne sont pas présents.
Le peuple hébreu, à chacune des plaies, est tenu à l’écart dans Goshen. Dieu les a déjà protégés. La chose est déjà faite ! Finalement, ils ne participent même pas aux jugements effectués par la verge de Aaron et Moïse. Dans l’histoire de ces 10 plaies on ne parle pas du tout des hébreux. On parle surtout de Moïse, Pharaon, Aaron, les magiciens, les égyptiens.
Un combat contre l’esprit et non contre la chair
Les jugements et malédictions sont attribuées directement aux divinités de l’Égypte, c’est-à-dire aux puissances des ténèbres, aux esprits méchants dans les lieux célestes et pas du tout aux hommes. A chaque fois qu’une entité des ténèbres est jugée et condamnée, la «plaie» va produire une bénédiction pour les hommes qu’ils soient hébreux ou égyptiens.
Les égyptiens étaient libres de choisir : ils pouvaient y faire leur choix : soit ils choisissaient les ténèbres et les conséquences immédiates de leurs choix, soit ils obéissaient à Dieu et choisissaient la lumière dans le Pays de Goshen où ils y seront protégés. Il semble que beaucoup d’égyptiens aient d’ailleurs choisi la lumière non par amour du peuple hébreu mais tout simplement pour être protégés par le Dieu des hébreux qui était plus fort que leurs dieux à eux.
«16 et tu diras à Pharaon: L’Eternel, le Dieu des Hébreux, m’a envoyé auprès de toi, pour te dire : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve dans le désert.» (Exode 7:16)
Le Dieu des hébreux
On connaît les différents noms de l’Eternel, Elohim, YHVH, Adonaï, Elohé Israël, Elohim Tsidqenou, Adonaï Raphé. Ici l’attribut qui sera donné dans le livre de l’Exode au chapitre 7 devant Pharaon sera : «YHVH Dieu des hébreux» יְהוָה אֱלֹהֵי הָעִבְרִיִּים (Exode 3:18, 5:3, 7:16, 9:1, 9:13, 10:3) c’est-à-dire YHVH Elohéi Haivriiym avec comme forme grammaticale un état construit dans lequel Elohim en état construit se change en Elohéi et «les hébreux» possèdent l’article «Hé» qui signifie «ces hébreux là», «ce peuple qui a un Dieu», ce peuple qui est clairement identifié.
Si Dieu s’était fait nommé autrement comme p.ex. «Dieu de l’univers», ou «Dieu des nations», Pharaon l’aurait considéré comme un dieu parmi tant d’autres puisque c’était la coutume des nations d’avoir des multitudes de dieux. Les divinités en Egypte étaient si nombreuses qu’un dieu de plus ou un dieu de moins ne changerait rien pour Pharaon. Dieu se présente donc tout simplement à Pharaon comme étant le Dieu de ce peuple hébreu qui est unique, qui est séparé des nations.
Par son Nom «Dieu des hébreux» Dieu prépare Pharaon et les Égyptiens à découvrir, au travers des jugements, Qui Il est, Qui est le Vrai Dieu, le Dieu unique d’un peuple unique. Dieu prépare donc tous ces païens à apprendre à le connaître, à le craindre.
On croit à tort que dans le cadre des 10 plaies d’Égypte, il n’y avait dans le cœur de Dieu que les hébreux, comme si Dieu n’avait aucune place pour de l’amour ou des sentiments vis-à-vis des égyptiens, c’est-à-dire, plus globalement pour toutes les nations.
Dernière chose : au stade où nous sommes arrivés, nous devons être convaincus d’une chose : Dieu n’est pas sujet au «temps». Dieu a créé le temps. Pour Lui, le peuple hébreu est déjà délivré, car c’est SON PEUPLE. C’est déjà fait ! Le pays de Goshen en est la preuve. Par contre ce n’est pas le cas pour le salut des égyptiens qui doivent encore faire le bon choix.
On ne sait pas exactement combien ils seront à avoir suivi les hébreux dans le désert mais ils étaient un bon nombre à avoir vu que les hébreux avaient un Dieu Unique dont il faisait bon d’être son ami plutôt que son ennemi.
Il ne fallait pas être devin pour se rendre compte que les fruits de l’Égypte étaient la mort, le culte des morts, la haine, la domination des peuples. Il suffisait d’avoir un minimum de bon sens pour réaliser où était le bien et où était le mal et la perversion de la Vie.
Exode 6:2-30
Dieu veut être connu par son peuple et par les égyptiens. Il veut avoir une relation avec ceux qu’Il aime, ceux à qui il dira des siècles plus tard «De loin l’Éternel se montre à moi: Je t’aime d’un amour éternel; C’est pourquoi je te conserve ma bonté.» (Jérémie 31:3)
L’Éternel aspire à ce que son peuple l’aime et apprenne à le chercher et à le trouver et il met en place des plans pour préparer ce peuple.
L’Éternel va promettre à Moïse d’intervenir pour délivrer le peuple hébreu qui est esclave sous la domination égyptienne. Pour ce faire il va utiliser ses serviteurs Moïse et Aaron par des prodiges et des miracles, à main forte et à bras étendu. Mais pour que cela puisse se faire par la main et la verge de Moïse et d’Aaron, Dieu va d’abord commencer par les former pour le but qu’Il s’est fixé et cette formation va commencer par encourager ses serviteurs avant de les envoyer au front en leur apprenant QUI IL EST.
Par un rappel où il dit qu’il est déjà apparu « vaera » aux autres patriarches, Dieu prévient Moïse qu’Il aura la primeur de découvrir son Nom Puissant.
«2 Dieu parla encore à Moïse, et lui dit : Je suis l’Éternel »
«3 Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob, comme le Dieu tout-puissant; mais je n’ai pas été connu d’eux sous mon nom, l’Éternel »
ג וָאֵרָא, אֶל-אַבְרָהָם אֶל-יִצְחָק וְאֶל-יַעֲקֹב | va’era el avraham el yitshaq ve’el yaaqov | Je suis apparu à Abraham Isaac et Jacob |
-בְּאֵל שַׁדָּי ; וּשְׁמִי יְהוָה , לֹא נוֹדַעְתִּי לָהֶם | be’el shaddaï; oushmiy YHVH lo nodatiy lahem | «dans» El Shaddaï; et mon nom YHVH, pas connu d’eux |
El Shaddaï
El Shaddaï, c’était le Nom sous lequel l’Éternel se présentait aux précédents patriarches. Aujourd’hui, l’Éternel יְהוָה YHVH va encourager ses serviteurs en leur annonçant que c’est Lui, le Vivant, qui est le Dieu Tout Puissant, El Shaddai. Il va leur dire que ce n’est pas le Pharaon qui est puissant mais que c’est Lui l’Éternel qui va piller l’Égypte, qui va persécuter les égyptiens, que c’est Lui qui va dévaster le pays tout entier, c’est Lui qui va le ruiner entièrement, c’est encore Lui qui va ôter la vie à qui il veut. Et comment Il va leur dire tout ça? Pour commencer, en leur rappelant tout d’abord son Nom: El Shaddaï.
7706 Shadday שַׁדַּי tout-puissant, Tout-Puissant ; (48 occurrences). Ce mot vient de 7703 shadad שָׁדַד une racine primaire qui annonce le but de Dieu : détruire l’ennemi, chasser Satan : pillards, persécuter, dévasté, dévastateur, ruiner, détruire, ravager, être détruit, (tomber) sans vie, périr, anéantir, abattu ; (58 occurrences). L’Eternel va « traiter violemment», «dépouiller», «dévaster», «ruiner», «détruire», «piller».
(Qal) détruire violemment, dévaster, dépouiller, assaillir, dévastateur, dépouilleur.
(Piel) faire l’assaut, dévaster.
La Toute Puissance de Dieu ne se limite évidemment pas uniquement qu’à dévaster les ennemis. C’est le propre des faux dieux d’être considérés comme idoles de pierre devant lesquelles on s’incline, des faux dieux à l’image des tyrans meurtriers et menteurs comme toutes les autres divinités païennes.
Il faut savoir d’ailleurs que la divinité de la religion islamique (allah), peut vouloir signifier en hébreu alah אָלָה une racine primaire - exécration, imprécation, jurer, parjures, serments ; (42 occurrences = le chiffre de l’homme 6 x 7 c’est Dieu Lui-même qui a envoyé sur toute la terre ces ennemis pour que les habitants de la terre soient tentés) : faire un serment (devant Dieu), maudire, adjurer, malédiction.
La Toute Puissance de El Shaddaï crée, elle donne la Vie. A côté de shadad, on trouve une autre racine du début de la vie : 7699 shad ou shod שַׁד ou שֹׁד qui signifie mamelles, sein, lait ; (24 occurrences), poitrine de femme, sein de femme, mamelle d’animal, poitrine, mamelle humaine ou animale.
Be-El Shaddaï
Dieu ne se présente pas «comme» El Shaddaï : le texte ne dit pas «kiy El Shaddaï» mais on lit bien «be-El Shaddaï» autrement dit Dieu ne se présente pas «comme» mais DANS son Nom Puissant. Cette préposition change fondamentalement la présentation : Dieu rentre littéralement DANS nom : autrement dit son Nom c’est Lui en Personne. Lorsqu’on dit son Nom, Il est là, Il apparaît, Il répond.
Le point «dagesh» dans Shaddaï : la Porte du salut
En grammaire, le dagesh est un symbole diacritique hébreu, un point voyelle qui renforce la prononciation d’une lettre et de son sens. Dans «Shadaï», שַׁדַּי un point a été ajouté à l’intérieur de la lettre «dalet» דּ. Le sens de cette lettre est : porte, portail - qui, comme nous le savons représente la porte pour entrer dans le Royaume de Dieu : Yeshoua. Le mot Shaddaï, lorsqu’il est prononcé, met l’accent sur la porte. Lorsqu’on dit «El Shaddaï», on met l’accent sur «la porte» qui nous fait accéder à Dieu. Yeshoua a dit Jean 10:9 «Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.»
«Voici la porte de l’Eternel : C’est par elle qu’entrent les justes.» (Psaumes 118:20)
«Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.» (Apocalypse 3:20)
C’est cette même porte (lettre Dalet) que l’on retrouve aussi dans la tribu de juda qui s’écrit יֵהוּדָה Yehoudah c’est-à-dire, 5 lettres dont les 4 lettres du tétragramme יהוה (les 3 premières + la 5ème) auxquelles on a ajouté la quatrième lettre dalet ד signifiant ainsi «la porte» pour rentrer.
Là où tout a commencé
Revenons donc un instant en arrière sur le lieu où tout a commencé : là sur la montagne du buisson ardent, là où l’Éternel s‘est présenté pour la première fois à un humain, là où l’Eternel s’est présenté à Moïse comme étant «Je serai qui je serai» יְהוָה L’Eternel.
Exode 3:6
ו וַיֹּאמֶר, אָנֹכִי אֱלֹהֵי אָבִיךָ, אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק, וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב; וַיַּסְתֵּר מֹשֶׁה, פָּנָיו, כִּי יָרֵא, מֵהַבִּיט אֶל-הָאֱלֹהִים | 6 Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.
| vayomer anokhi Elohéy avikha, Elohey Avraham Elohey Ytshaq veElohéy Yaqov vayaseter mosheh panaiv ki yare mehabiyt el haElohim
|
ז וַיֹּאמֶר יְהוָה, רָאֹה רָאִיתִי אֶת-עֳנִי עַמִּי אֲשֶׁר בְּמִצְרָיִם; וְאֶת-צַעֲקָתָם שָׁמַעְתִּי מִפְּנֵי נֹגְשָׂיו, כִּי יָדַעְתִּי אֶת-מַכְאֹבָיו | 7 L’Eternel dit : J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs.
| vayomer Adonaï raoh raiytiy et oniy ami asher bemitsraïm re’et tsaaqatam shamatiy mipné nogsaiv ki yadeti et makhovaiv |
ח וָאֵרֵד לְהַצִּילוֹ מִיַּד מִצְרַיִם, וּלְהַעֲלֹתוֹ מִן-הָאָרֶץ הַהִוא, אֶל-אֶרֶץ טוֹבָה וּרְחָבָה, אֶל-אֶרֶץ זָבַת חָלָב וּדְבָשׁ--אֶל-מְקוֹם הַכְּנַעֲנִי, וְהַחִתִּי, וְהָאֱמֹרִי וְהַפְּרִזִּי, וְהַחִוִּי וְהַיְבוּסִי | 8 Je suis donc intervenu pour le délivrer de la puissance égyptienne et pour le faire passer de cette contrée-là dans une contrée fertile et spacieuse, dans une terre ruisselante de lait et de miel, où habitent le Cananéen, le Héthéen, l’Amorréen, le Phérézéen, le Hévéen et le Jébuséen.
| vaered lehatsiylo miyad mitsraïm oulhaaloto min haarets hahiv el eretz tovah ourhava el erets zavat halav oudvash el meqom haknaaniy vehahitiy vehaemoriy vehaperiziy vehahiviy vehayevousiy
|
ט וְעַתָּה, הִנֵּה צַעֲקַת בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל בָּאָה אֵלָי; וְגַם-רָאִיתִי, אֶת-הַלַּחַץ, אֲשֶׁר מִצְרַיִם, לֹחֲצִים אֹתָם | 9 Voici, les cris d’Israël sont venus jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font souffrir les Egyptiens. | veatah hineh tsaaqat bné israel baah elai vegam raiytiy et halahats asher mitsraïm lohatsiym otam
|
י וְעַתָּה לְכָה, וְאֶשְׁלָחֲךָ אֶל-פַּרְעֹה; וְהוֹצֵא אֶת-עַמִּי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם | 10 Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Egypte mon peuple, les enfants d’Israël. | veatah lekhah, veeshlahakh el paroh vehotse et amiy bné israel mimitsraïm
|
Pour en arriver finalement à :
יד וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה; וַיֹּאמֶר, כֹּה תֹאמַר לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל, אֶהְיֶה, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם vayomer elohim el mosheh eheyeh asher eheyeh vayomer koh tomar livné israel eheyeh shlahaniy alekhem «14 Dieu dit à Moïse : Je serai qui je serai. Et il dit : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle «je serai» m’a envoyé vers vous.» |
Pourquoi l’Éternel se fait-il appeler «Je serai» ?
Pourquoi ne dit-on pas «Je Suis»? En réalité il n’y a pas de différence entre «Je Suis» et «Je serai» car lorsque vous dites «je suis», il s’agit d’un temps qui en train de s’accomplir pendant que vous le dites. Si vous dites «Je suis André» ou «Je suis âgé de 40 ans», pendant des années après que vous l’aviez dit, vous vous appelez encore et toujours «André». Pendant encore un an vous serez âgé de 40 ans. La conjugaison au présent n’a pas de sens.
Il faut faire remarquer qu’en hébreu le verbe être n’existe pas. Exemple dans Psaumes 88:16 «Je suis malheureux et moribond dès ma jeunesse, Je suis chargé de tes terreurs, je suis troublé.» עָנִי אֲנִי וְגֹוֵעַ מִנֹּעַר «malheureux moi et moribond» ... dès ma jeunesse, tes terreurs chargé, troublé». Si on doit parler d’un «être vivant» on dira une âme vivante : vayéhi haadam lenefesh hayah : וַיְהִי הָאָדָם לְנֶפֶשׁ חַיָּה
Celui qui est en train de s’identifier devant Moïse se fait appeler «je serai» nous montre au travers de la racine primaire du verbe 1961 hayah הָיָה - אֶהְיֶה qu’Il est :
- Celui est EST : Il est éternel, passé, présent, futur. Lorsque nous avons dit «je suis», des secondes ont passé et ce que nous avons dit c’est déjà du passé. Il est donc impossible que nous disions «je suis». Dieu par contre a créé le temps, l’espace, la lumière, la vie. Pour Lui il n’y a pas de «temps». Il est en dehors du temps, en dehors de l’espace.
On imagine l’étonnement de Yeshoua lorsqu’Il est «sorti du Père» vers nous.
- Celui qui est = être, rester, exister
- Celui qui était = précéder, provenir de,
- Celui qui sera = devenir, durer, apparaître, venir, demeurer, rester, continuer (lieu ou temps)
- Celui qui sert = servir, accompagner, être avec
- Celui qui adresse = adresser, se trouver, être situé (localité)
- Celui qui établit = établir, prendre place, provenir de, apparaître, venir, devenir comme, institué
- Celui qui avoir, s’enflammer
Une particularité grammaticale : hayah הָיָה (être) est constitué de deux vies (lettres Hé) et d’un yod (la main = Yeshoua) :
Yeshoua est venu une première fois il y a deux mille ans pour donner sa VIE pour le salut éternel du monde entier, «juifs premièrement et puis ensuite les grecs».
Yeshoua reviendra bientôt redonner la Vie au peuple juif : «Et tout Israël sera sauvé».
Yeshoua tient dans sa main deux vies, une vie terrestre et une vie céleste, une vie de goïm et une vie de juifs.
Le sacrifice de Yeshoua a été parfait. Il a été accompli, «tout est accompli» a-t-il dit sur la croix avant de rendre son dernier souffle. Plus rien ne doit être ajouté à son être, à sa VIE. Si on ajoute ne fut-ce qu’un simple point p.ex. au milieu du mot, on obtient un substantif féminin, très semblable au verbe précédent et qui se prononce phonétiquement exactement de la même façon ... sauf pour la lettre du milieu renforcée par un point dagesh : (imprononçable) 1962 hayah הַיָּה n f - calamité, perte, destruction, malheur.
Yeshoua a tout accompli. Si vous ressentez encore le besoin d’en rajouter, soit par des sacrifices personnels, la grammaire biblique vous confirme que vous conduisez votre propre salut à la perte, à la destruction !
Le pays des pèlerinages
«4 J’ai aussi établi mon alliance avec eux, pour leur donner le pays de Canaan, le pays de leurs pèlerinages, dans lequel ils ont séjourné.» (Exode 6:4)
Le pays des pèlerinages «erets megourehem» אֶרֶץ מְגֻרֵיהֶם pays des hébreux Abraham, Isaac, Jacob. Le «pèlerinage» se dit ME-GOUR «en provenance de l’habitation» 4032 magor (ou magour) מָגוֹר ou מָגוּר (vient de 1481 gour גּוּר-le verbe infinitif «lagour» séjourner, demeurer, habiter, craindre, être effrayé, trembler, serviteur, comploter, se liguer, se rassembler) dans le sens de crainte ; Lam 2.22 - épouvante, terreur ; (8 occurrences), crainte, terreur, peur. Ce pèlerinage 4033 magour מָגוּר ou מָגֻר vient de 1481 dans le sens de loger - pèlerinage, étranger, séjourner, habiter, demeure ; (11 occurrences), lieu de séjour, demeure, séjourner, lieu d’habitation, durée de la vie. Ce pays démontre quelque chose que la Bible ne décrit pas : la crainte du peuple hébreu à chacun de leur voyage dans l’un des pays. On croyait les patriarches forts et inflexibles et pourtant, selon ce que dit l’Éternel, c’est effrayés, dans la crainte qu’ils séjournent partout où ils vont.
Dieu se souvient (Exode 6:5-6)
«5 J’ai entendu les gémissements des enfants d’Israël, que les Égyptiens tiennent dans la servitude, et je me suis souvenu de mon alliance.»
6 C’est pourquoi dis aux enfants d’Israël : Je suis l’Eternel, je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Égyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements.
«je vous affranchirai», «je vous délivrerai» «je vous sauverai»
L’emploi des mots au futur « je vous affranchirai », « je vous délivrerai», « je vous sauverai » va indiquer les vrais projets de Dieu pour Israël comme des temps inaccomplis, des temps qui continuent encore et toujours. Et il ne s’agit pas seulement de projets terrestres, humains, physiques. Il s’agit de projets célestes pour un avenir, pour des temps inaccomplis.
Il faut faire remarquer que dans Exode 6.6 on démontre que l’utilisation du mot hamotzi lehem dans la bénédiction sur le pain signifierait que Dieu «fera sortir» le pain de la terre, et non pas que Dieu «a fait sortir» le pain de la terre.
Exode 6.6–7 signifie: «Je suis YHWH, Qui vous fera sortir de sous les fardeaux des Égyptiens.» La Guemara rapporte comme lecture : «Lorsque Je vous aurai fait sortir, Je ferai pour vous quelque chose qui vous montrera que Je Suis Celui qui vous a fait sortir de sous les fardeaux des Égyptiens.»
(1) «je vous affranchirai» וְהוֹצֵאתִי אֶתְכֶם vient de la racine primaire 3318 yatsa יָצָא יוצֵאת - produire, sortir, s’éloigner, partir, s’avancer, faire apporter, conduire, amener dehors, emmener, se lever, venir, se rendre, quitter, défaillance, être issu, aller dehors.
Au mode (Hifil), le verbe a comme sens « faire sortir, amener dehors, conduire à l’extérieur», délivrer.
Cet affranchissement va «produire» des fruits pour une nouvelle vie. Cette production de fruits de l’esprit n’est possible qu’à la seule condition de «sortir» du péché, de s’éloigner du mal, de s’avancer au lieu de ralentir, de se lever, non de rester sur place mais de «quitter», d’aller au dehors».
(2) «Je vous délivrerai» וְהִצַּלְתִּי אֶתְכֶם vient de la racine primaire 5337 natsal נָצַל délivrer, sauver, protéger, se réfugier, délivrance, prendre, ôter, dépouiller, enlever, arracher, séparer ; (213 occurrences); saisir, piller.
c. (Hiphil).
1. emporter, saisir, piller, dérober, ôter, enlever.
2. délivrer, recouvrer, récupérer, protéger, sauver.
3. délivrer (des ennemis ou des malheurs ou de la mort).
4. délivrer du péché et de la culpabilité.
(3) «Je vous sauverai» וְגָאַלְתִּי אֶתְכֶם Ce verbe vient de la racine primaire 1350 ga’al - geoulim גָּאַל - גְּאוּלִים acheter, racheter, s’emparer, affranchir, délivrer, sauver, droit de rachat, vengeur, vengeur de sang, parent, libérateur, rédempteur (104 occurrences).
Lorsque Dieu dit qu’il sauvera son peuple, il ne s’agit évidemment pas de salut de l’Égypte physique des Pharaons. Moïse dans ses transactions avec Pharaon, dans ces différents aller-retour, n’avait aucunement l’intention de «racheter» à Pharaon, le droit pour les hébreux de quitter l’Égypte. Moïse s’est présenté devant Pharaon pour l’obliger à lâcher prise, sans aucune condition. Moïse était venu pour s’emparer du peuple sans autre forme de procès.
L’ordre divin était inconditionnel : Pharaon devait obéir à la Voix du Dieu Vivant. De même lorsque nous obligeons l’ennemi de nos âmes à lâcher prise sur l’âme de quelqu’un, c’est sans condition ni marchandage. Satan n’a pas d’autre choix que de se soumettre au Nom Puissant de Yeshoua. Moïse n’avait pas non plus payé des sommes d’argent importantes pour affranchir les hébreux. Ce «rachat» est évidemment un salut éternel, qui annonce la venue du Rédempteur Yeshoua Ben Elohim.
«7 Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est moi, l’Eternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Egyptiens. 8 Je vous ferai entrer dans le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob; je vous le donnerai en possession, moi l’Eternel. 9 Ainsi parla Moïse aux enfants d’Israël. Mais l’angoisse et la dure servitude les empêchèrent d’écouter Moïse.»
Comme on s’y attend, de simples phrases en apparence complètement anodines apportent une révélation puissante. La simple phrase répétitive que l’on retrouve de nombreuses fois dans Shemot «Dieu parla à Moïse et dit» nous apporte un enseignement exceptionnel.
«2 Dieu parla encore à Moïse, et lui dit»
«10 L’Eternel parla à Moïse, et dit»
«L’Eternel parlait avec Moïse ...» (Exode 33 : 11)...etc.
Lorsque Moïse parla au peuple au nom du Seigneur, il prophétisait comme si c’était Dieu Lui-même qui parlait : il ne disait pas «Dieu m’a dit de vous dire que...» mais il dit «Je serai votre Dieu...», «et vous saurez que c’est moi, l’Eternel, votre Dieu, qui vous affranchis». Moïse sait que c’est Dieu qui est dans sa bouche. Malheureusement, le peuple est fermé. Faut-il pour autant juger le peuple?
Dieu juge-t-il son peuple? Non, bien sûr, car :
« L’ami aime en tout temps, et dans le malheur il se montre un frère.» (Proverbes 17:17)
Il est clair que dans cette dure servitude, Dieu soutenait son peuple même dans les moments de rébellion. Il ne jugeait pas mais au contraire d’un ami qui aime en tout temps, dans la souffrance, comme un frère il souffrait avec lui. Aimer c’est une chose appréciable mais supporter et soutenir son frère lorsqu’il ne peut plus vous montrer de l’affection en retour parce qu’il est dans une dure servitude, c’est mieux.
Le «souffle court» en attente des 49 jours du compte de l’omer
La dure servitude tient le peuple hébreu dans un état léthargique qui va jusqu’à lui fermer le cœur à l’écoute de Moïse et de ses paroles de délivrance, à des paroles qui émanent en réalité du Saint-Esprit. Au verset 9 nous lisons :
Exode 6:9
Le texte nous présente au verset 9 l’importance de la Présence du Saint Esprit pour pouvoir résister dans le mauvais jour. Quand nous lisons que «le peuple n’écoutait pas Moïse à cause d’une dure servitude», c’est en réalité à cause d’un manque d’Esprit Saint.
Ce message donné par l’assemblée évangélique de Montargis montre que les hébreux ne sont pas les seuls à avoir besoin du Saint-Esprit :
«Combien aujourd’hui, malheureusement, l’Eglise est souvent comme ces disciples : dans la crainte, dans la peur. Pourtant l’Ecriture nous dit bien dans II Tim. 1 : 7 : « Ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné mais un Esprit de force d’amour et de sagesse ». Le Saint-Esprit est un Esprit de force, de puissance, qui donne une pleine assurance pour apporter le message de Christ aux hommes. Combien l’Eglise aujourd’hui est parfois comme enfermée, recroquevillée sur elle-même, cachée à l’intérieur de ses murs ! Le Seigneur, ce matin, veut nous montrer, comme à Ses premiers disciples, Ses mains meurtries, Son côté percé. Il veut nous montrer Sa crucifixion, Sa résurrection. Il nous confie encore ce beau message de la Réconciliation. Il veut encore souffler le Saint-Esprit sur nous, nous revêtir de force, de puissance, d’assurance, nous remplir du Saint-Esprit afin que nous allions, que nous sortions ; comme le Père L’a envoyé, Il nous envoie vers ceux qui sont perdus. Il nous envoie avec Sa force, celle de Christ, nous connaissons ce cantique : « Je suis fort, fort, oui plus que vainqueur, la force est en Christ, la force est en Christ ». Il veut souffler sur chacun d’entre nous, la tâche est si grande, si gigantesque et encore une fois : qui est suffisant pour ces choses ? Ni vous ni moi, personne n’est suffisant pour ces choses. Le Saint-Esprit, Lui est suffisant pour ces choses.»
Quand nous lisons que «le peuple n’écoutait pas Moïse à cause d’une dure servitude», c’est en réalité à cause d’un manque d’Esprit Saint.
«9 Ainsi parla Moïse aux enfants d’Israël. Mais l’angoisse et la dure servitude les empêchèrent d’écouter Moïse» (Exode 6:9 LSG)
«9 Moïse redit ces paroles aux enfants d’Israël mais ils ne l’écoutèrent point, ayant l’esprit oppressé par une dure servitude» (Exode 6:9 Sefarim)
ט וַיְדַבֵּר מֹשֶׁה כֵּן, אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל | vayedaber mosheh ken el bné israel | Ainsi parla Moïse aux enfants d’Israël |
וְלֹא שָׁמְעוּ, אֶל-מֹשֶׁה | velo sham’ou el mosheh | et pas écoutaient Mosheh |
מִקֹּצֶר רוּחַ, וּמֵעֲבֹדָה קָשָׁה | miqotser rouah, oumeavodah qashah | à cause d’un court souffle et d’une dure servitude |
à cause d’un court souffle (Esprit) (7115 qotser קֹצֶר vient de 7114 - angoisse, brièveté, impatience, angoisse- vient de 7116 qatser קָצֵר- impuissant, court, prompt, impatient, en taille, nombre, vie, force, etc.), et d’une dure servitude (travail, service, travail, ouvrage, charge, servitude, usage, culte, exécuter, soin, servile, qui en dépend, fonction, exercice)
Sans la Rouah Hakodesh il autant impossible d’écouter le témoignage que de «moissonner»
Une fois de plus l’hébreu nous ramène vers des secrets bien enfouis mais qui sont révélés de nos jours par le Saint Esprit :
Quand nous lisons que «le peuple n’écoutait pas Moïse à cause d’une dure servitude», c’est en réalité à cause d’un manque d’Esprit Saint : le souffle «court» vient de 7114 qatsar- qatsour קָצַר - קָצוּר une racine primaire qui nous ramène à Shavouot 49 jours après la délivrance. La racine de «court» est - moissonner, faire la moisson, moissonneur, récolter, couper, abréger, s’impatienter, trop court, plus étroit, être touché, prompt ; (49 occurrences)
Les 49 occurrences nous ramènent aux 49 jours du compte de l’Omer qui nous amènent au Don de la Torah et du Saint-Esprit. Ce n’est qu’après les 49 jours qui suivront la délivrance de Pessah, que le peuple pourra être capables d’écouter la voix de Moïse, la voix de la Rouah Hakodesh
Sans le don de la Foi communiquée par l’action de l’Esprit Saint sur une personne, il est humainement impossible d’écouter le témoignage, la Parole de Dieu.
Ce n’est pas pour rien que l’on nous dit toujours de prier avant de se lancer dans le témoignage à quelqu’un. Seul Dieu connaît l’état du cœur du peuple.
Dieu parle
י וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה לֵּאמֹר | vayedabber YHVH Adonaï el Mosheh lemor | 10 L’Eternel parla à Moïse, et dit : (et parla Dieu à Moïse et dit) |
Dieu parla, promit, ordonna : 1696 dabar דָּבַר - parler, dire, répondre, promettre, prendre la parole, ordonner, faire entendre, rapporter, déclarer, faire connaître, prononcer, converser, commander, avertir, menacer, chanter. On peut remarquer dans la racine du mot un renfort de la prononciation de la lettre beth (La bergerie). La parole se dit «davar» avec la lettre douce «vé» mais sous l’action de la croix (le VAV représente le CLOU) le verbe va devenir un acte intensif, au «piel» intensif avec un point renfort daguesh, dans le «vé» qui va devenir «bé» de «bergerie». Le davar, c’est la bouche de l’Eternel, c’est la Torah Vivante, c’est le Ben Elohim en Personne. Quand Dieu s’adresse à son peuple, c’est uniquement PAR SON FILS qu’Il le fait, par sa TORAH écrite qui est devenue Vivante.
A partir du moment où la croix domine les choses, à partir de ce moment où on est rentré déjà dans la bergerie, l’accent n’est plus mis sur le dalet de la porte puisqu’on est déjà rentré mais l’accent est mis sur la bergerie elle-même où c’est le début de l’apprentissage de l’amour fraternel.
En plus de ça, on est au wayyiqtol que l’on reconnaît par sa préformante (préfixe) VAV consécutif (conversif) à l’imparfait. Il y a consécutivité entre La Parole «parler» puis les actes «dire» 559 amar אָמַר : dit, parler, répondre, commander, appeler, promis, prononcer. Lorsque la Parole passe aux actes, elle est entendue, elle se glorifie.
AMAR, DIRE :
1. répondre, penser, commander, promettre, avoir l’intention de.
2. être entendu, être appelé.
3. se glorifier, agir fièrement.
4. avouer.
Dieu parle «à» Moïse
Et enfin pour terminer, lorsque Dieu parla «à» Moïse, la préposition «el» a plusieurs significations possibles : 413 el אֵל ou אֶל préposition - en à, dans, de, sur, près, où, aux, par, comme, contre
1. à, vers (mouvement).
2. en (limite).
3. vers (direction, non nécessairement déplacement physique).
4. contre (déplacement à caractère hostile).
5. en plus de.
6. concernant, en référence.
Dieu parle «dans» le cœur de Moïse : par la Rouah Hakodesh, l’Esprit Saint,
Dieu parle «sur» Moïse : Dieu parle comme étant l’autorité sur lui,
Dieu parle «près» de Moïse : Il n’est pas loin, il est près de son cœur (Deutéronome 30:14
C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.),
Dieu parle «contre» Moïse, comme l’ange combattait contre Jacob. Dieu apprend à ses enfants à combattre le bon combat de la foi;
Dieu parle, là «où» se trouve Moïse : il nous est impossible de nous approcher du ciel, c’est d’abord Dieu qui s’approche de lui,
Dieu parle «vers» Moïse : Dieu est présent autant physiquement que spirituellement : la direction avec un déplacement physique et l’on sait que Dieu s’est déplacé en Personne dans le buisson ardent)
Répétition de l’histoire, Jacob devait tôt ou tard un jour ou l’autre aller à la rencontre de son frère Esaü qui cherchait à le tuer. De même, maintenant que Dieu a parlé à Moïse, qu’il lui a donné tout ce qui était nécessaire pour affronter l’ennemi, Moïse va devoir lui aussi aller à la rencontre de la plus grande épreuve de sa vie et du peuple : aller rencontrer Pharaon.
Viens, parle à Pharaon
«11 Va, parle à Pharaon, roi d’Égypte, pour qu’il laisse aller les enfants d’Israël hors de son pays.» (Exode 6:11)
יא בֹּא דַבֵּר, אֶל-פַּרְעֹה מֶלֶךְ מִצְרָיִם; וִישַׁלַּח אֶת-בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, מֵאַרְצוֹ
Comme il a déjà été dit plus haut, Pharaon représente typologiquement le maître des puissances des ténèbres. Le peuple hébreu est si important pour les projets de Dieu que ce combat est un combat à mort. Et c’est pour un tel but, que Dieu envoie Moïse. Très intéressant ici le verbe utilisé pour «va».
On aurait pu espérer revoir la fameuse expression attribuée à Abraham lors de son départ de Haran pour la terre promise : lekh lekha, c’est-à-dire «pars pour toi-même», «va» mais ce qu’on lit ici est différent : en fait il ne s’agit pas comme nos traductions l’indiquent «vas et parle» mais plutôt «viens et parle». «Viens» se dit (entre autres) «bo» que l’on est accoutumé à assimiler dans certains chants à l’Esprit Saint «Bo Ruah Elohim!» «Viens Esprit de Dieu»
935 bo בֹּוא une racine primaire verbe : venir, amener, … en, entrer, aller, faire, arrêter, atteindre, conduire, être introduit, être posé).
Quelques exemples d’occurrences
Genèse 2 : 19 «L’Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir (Bo) vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme.»
Genèse 2 : 22 «L’Eternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena (Bo) vers l’homme.»
Genèse 6 : 4 «Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus (Bo) vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants: ce sont ces héros qui furent fameux dans l’antiquité.»
Genèse 6 : 13 «Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée (Bo) par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre.»
Genèse 6 : 17 «Et moi, je vais faire venir (Bo) le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel; tout ce qui est sur la terre périra.»
Dans tous ces cas il est question de venir vers quelqu’un ou en tout cas de faire venir quelque chose ou quelqu’un vers quelqu’un d’autre. C’est donc de plus en plus évident ici - et c’est une conclusion qui doit en être tirée : c’est Dieu qui invite Moïse à venir vers Lui. Il n’est pas écrit que Dieu qui fait venir Moïse vers quelqu’un. Il est écrit simplement : «viens» comme si c’était Dieu qui était assis sur un trône et qui lui disait de s’approcher de Lui.
Contrairement à ce qu’on a l’habitude d’entendre et de lire, Pharaon n’est pas le personnage le plus important dans cette histoire. En fait même il n’est personne. Dieu est là, présent, et Il méprise les orgueilleux et Il fait grâce aux humbles et c’est vers Dieu que Moïse va aller. On doit donc lire la phrase suivante qui rend beaucoup plus clair la Puissance du Dieu Vivant :
«Moïse, viens vers moi, et parle à Pharaon» !!!
On commence donc à percevoir comment fonctionne véritablement le vrai combat spirituel : et c’est très très loin de ce que le monde chrétien croit comprendre.
Lorsque nous combattons dans l’Esprit, c’est premièrement avec Dieu que nous combattons et que nous prions : c’est Dieu qui est notre «contact» dans le ciel et, indirectement par la force des choses, lorsque nous lions ou nous chassons au Nom de Yeshoua, nous intercédons, nous combattons et ce sont les anges de Dieu qui ont la victoire que Dieu Lui-même leur donne, parce que nous nous sommes humiliés.
Le prophète Daniel est notre modèle de combat :
Daniel 10:12 « Il me dit : Daniel, ne crains rien; car dès le premier jour où tu as eu à cœur de comprendre, et de t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et c’est à cause de tes paroles que je viens.»
La victoire dans tout combat spirituel réside dans les mots clefs :
- soumission (Moïse se soumet à la Voix de Dieu)
- obéissance (Moïse obéit, même à contre-cœur)
- humilité (Moïse se sent incapable)
- persévérance (Moïse retourne autant de fois qu’il le faut devant Pharaon)
«Parle» : la victoire se trouve sur nos lèvres
« parle à Satan, prince du péché, pour qu’il laisse aller les enfants d’Israël hors du monde du péché et de la pensée humaniste, pour que des esprits d’aveuglements soient chassés, que des liens soient ôtés, que des esprits d’endurcissement soient liés. »
Moïse n’a pas eu de Dieu d’autre méthode pour libérer son peuple, ni par l’armée, ni par la rébellion, ni par la prise du pouvoir de force, ni par un quelconque moyen humain. La seule chose qui est ordonnée par Dieu c’est «parle».
Dieu agit lorsque nous lui cédons les rennes de notre vie, à commencer par notre cœur et notre bouche. C’est la puissance de Dieu en nous qui agira.
«moi qui n’ai pas la parole facile» ou une frontière ténue
La parasha précédente nous parlait déjà de ce défaut de prononciation de Moïse. Le défaut de prononciation entre «Shiboleth» et «Siboleth» a valu des centaines de morts ce qui nous donne l’image d’une frontière tenue entre le bon langage et le mauvais langage. On va d’ailleurs voir que dans l’expression veani aral sfataïm se trouve le mot «frontière», bord», laissant ainsi révéler les limites à ne pas franchir dans notre langage !
«12 Moïse répondit en présence de l’Éternel : Voici, les enfants d’Israël ne m’ont point écouté; comment Pharaon m’écouterait-il, moi qui n’ai pas la parole facile ?» (Exode 6:12)
וַאֲנִי עֲרַל שְׂפָתָיִם
veani aral sfataïm
Et moi je suis resté un incirconcis de language
Moïse utilise la circoncision comme jauge de mesure pour définir ce qu’est un bon ou un mauvais langage. L’expression «veani aral sfataïm» révèle aussi 2 langues différentes au pluriel duel. Moïse dit que sa langue est comme incirconcise. La nouvelle alliance nous parle de ce petit membre du corps qu’est notre langue et qui est comme un gouvernail qui guide de grands bateaux à sa guise.
Moïse se plaint devant Dieu de sa langue perverse, mauvaise. Il est bien sûr très probable que Moïse bégayait mais ce dont il était question ici c’était la langue fourchue, la langue perverse.
6189 arel עָרֵל - incirconcis, facile; (35 occurrences), incirconcis, ayant un prépuce.
Racine primaire: 6188 arel עָרַל regarder, découvrir ; (2 occurrences), rester incirconcis, compté comme incirconcis, compter comme prépuce.
8193 saphah ou duel et pl. sepheth שָׂפָה ou שֶׂפֶת : langue, langage, bord (du fleuve, de la mer), parole, rivage, rive, côté, fil, frontière, reliure, bord (d’une robe), border, à la légère (parler), lèvres, en l’air (paroles), discoureur, voix ; (176 occurrences), (lèvre comme partie du corps, bord (d’une coupe, d’un fleuve, de la mer, etc ).
Devant la plainte de Moïse, Dieu ne répond pas. Ou plutôt Il répond à sa manières : en donnant des ordres.
13 L’Éternel parla à Moïse et à Aaron, et leur donna des ordres au sujet des enfants d’Israël et au sujet de Pharaon, roi d’Egypte, pour faire sortir du pays d’Egypte les enfants d’Israël.
Shemot
Ce n’est seulement que maintenant que l’Eternel va commencer à identifier clairement chaque âme, chaque tribu de son peuple qu’il va libérer. Il a attendu que son serviteur Moïse soit prêt.
Dans toute assemblée, Dieu attend d’abord que l’onction vienne sur le pasteur avant de venir après sur le peuple et répandre la bénédiction communautaire. C’est la hiérarchie de Dieu, n’en déplaise à certains. Cette hiérarchie, cette fonction attribuée au pasteur démontre l’ordre et la discipline voulues par l’Eternel et ce, afin que personne n’en vienne à s’enorgueillir. Cela ne remet évidemment pas en question que certains soient plus ou moins proches de Dieu, ou plus spirituels, ou qu’ils aient plus ou moins d’amour que leurs frères et sœurs.
Si des mauvais bergers ont la puissance suffisante pour faire tomber de la foi leurs propres brebis, le contraire est vrai aussi. Moïse était mauvais à tout point de vue : il n’avait aucune notion identitaire, il ne savait pas s’exprimer, il était charnel en tuant un égyptien, il était lâche et pour corser le tout ce qui le désavantageait c’était qu’il avait vécu comme un égyptien. Mais ce qui changeait toute la donne c’était le choix de Dieu : c’est lui qui avait été choisi par Dieu et pas un autre. Ce problème est récurrent chez tout le monde. Aujourd’hui, plus aucune église ni aucun ministère, aucun chrétien digne de ce nom, personne n’ose évoquer publiquement l’autorité, la responsabilité, la fonction du Ministère pastoral. L’article suivant remet les choses à leur place car la pire des choses qui puisse toucher les croyants aujourd’hui et qui puisse leur faire perdre leur salut éternel, c’est le péché de Koré, Dathan et Abiram dont on parlera plus tard et qui, après s’être cru responsables de vouloir révoquer le ministère choisi par Dieu, ont été rapidement emportés dans les ténèbres.
Moïse et son clan (6.14-27)
Dans l’Antiquité, on considérait souvent les ancêtres fondateurs comme des dieux. C’était supposé être vrai pour les païens puisque les fils du Royaume sont fils de la lumière autant que la lumière elle-même. Mais la Bible donne ici la généalogie de Moïse pour indiquer sa place parmi les descendants de Jacob et sa solidarité avec son peuple. L’identité d’un personnage en Orient ressort avant tout de sa position dans son clan. Moïse et son frère appartiennent à la lignée de Lévi, qui sera celle des prêtres.
«14 Voici les chefs de leurs familles. Fils de Ruben, premier-né d’Israël : Hénoc, Pallu, Hetsron et Carmi. Ce sont là les familles de Ruben.
15 Fils de Siméon : Jemuel, Jamin, Ohad, Jakin et Tsochar; et Saül, fils de la Cananéenne. Ce sont là les familles de Siméon.
16 Voici les noms des fils de Lévi, avec leur postérité : Guerschon (exil, bannissement), Kehath (assemblée) et Merari (amer, triste) . Les années de la vie de Lévi furent de cent trente-sept ans.- 17 Fils de Guerschon : Libni et Schimeï, et leurs familles.- 18 Fils de Kehath : Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel. Les années de la vie de Kehath furent de cent trente-trois ans.- 19 Fils de Merari : Machli et Muschi.-Ce sont là les familles de Lévi, avec leur postérité.»
La postérité des Lévi
Parmi les fils de Lévi, c’est-à-dire ceux qui plus tard recevront la fonction de sacrificature, il faut noter entre autres comme 18 Fils de Kehath : Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel. Les années de la vie de Kehath furent de cent trente-trois ans.
Kehath (ou Qehath) est l’ancêtre de nos assemblées. Ce nom ou prénom masculin 6955 Qehath קְהָת vient d’une racine du sens de s’allier. Un autre nom qui provient de la même racine 6950 est la 6952 qehillah קְהִלָּה vient de - assemblée, foule 1 ; (2 occurrences), multitude. On a aussi 6953 qoheleth קֹהֶלֶת c’est-à-dire Ecclésiaste ; (7 occurrences) : collecteur (de sentences), prédicateur, homme public, celui qui parle dans une assemblée, dans une église, Kohéleth (ou Qoheleth).
La racine primaire qui relie tous ces mots est le verbe d’action 6950 qahal קָהַל : assembler, s’assembler, rassembler, assemblée, convoquer, se réunir, se former, se soulever, s’attrouper, tribunal ; (39 occurrences).
C’est à partir de cette racine que nos assemblées messianiques se sont fait appeler : qehila, (au singulier) ou les qehilot (au pluriel).
C’est du livre de l’Ecclésiaste qu’est sorti le mot grec «ECCLESIA» et de là nous est arrivé le terme «église».
20 Amram prit pour femme Jokébed, sa tante; et elle lui enfanta Aaron, et Moïse. Les années de la vie d’Amram furent de cent trente-sept ans.-
21 Fils de Jitsehar : Koré, Népheg et Zicri.-
22 Fils d’Uziel : Mischaël, Eltsaphan et Sithri.
23 Aaron prit pour femme Elischéba, fille d’Amminadab, soeur de Nachschon; et elle lui enfanta Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar.
24 Fils de Koré : Assir, Elkana et Abiasaph. Ce sont là les familles des Korites.
25 Eléazar, fils d’Aaron, prit pour femme une des filles de Puthiel; et elle lui enfanta Phinées. Tels sont les chefs de famille des Lévites, avec leurs familles.
Faites sortir les enfants d’Israël
26 Ce sont là cet Aaron et ce Moïse, à qui l’Eternel dit : Faites sortir du pays d’Egypte les enfants d’Israël, selon leurs armées. 27 Ce sont eux qui parlèrent à Pharaon, roi d’Egypte, pour faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël. Ce sont là ce Moïse et cet Aaron.
Le texte au versets 26 et 27 attire notre attention sur une curiosité phraséologique : on lit d’abord l’expression «ce sont cet Aaron et ce Moïse», puis au verset 27 «Ce sont là ce Moïse et cet Aaron»
Chacun sa fonction (Exode 6:26)
כו הוּא אַהֲרֹן, וּמֹשֶׁה | hou aharon,oumosheh | 26 Cet Aaron, et Moïse |
-אֲשֶׁר אָמַר יְהוָה, | asher amar YHVH lahem | qui dit l’Eternel à eux |
לָהֶם, הוֹצִיאוּ אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם, עַל-צִבְאֹתָם | hotsiyou et bné Israël meerets mitsraïm al tsivotam | Faites sortir les enfants d’Israël du pays d’Egypte, selon leurs armées.» |
Le pronom personnel «ce» 1931 hou הוּא est un masculin singulier et se réfère exclusivement à une seule personne, en l’occurence ici Aaron et pas à Moïse : ce, celui, cela, cet, que, qui, il, lui-même (avec emphase), ce qui, ce dont. On verra plus loin au verset 27 que ce sera le contraire mais avec d’autres objectifs.
L’Eternel ordonne à Aaron, accompagné de Moïse de faire sortir les enfants d’Israël, selon leurs armées.
L’ordre est précis et son organisation mûrement réfléchie. Dieu ne s’adresse pas à Pharaon. On pourrait même ajouter que Dieu ne va pas s’abaisser à s’adresser à Pharaon. L’interlocuteur est premièrement Aaron tandis que Moïse suit son grand frère.
Au jardin d’Eden, après le péché de désobéissance, Dieu s’adresse en priorité à Adam et non à Ève et encore moins au serpent. C’est la hiérarchie fonctionnelle. Ici Aaron est le frère aîné et Moïse a résisté à Dieu au buisson ardent. Donc Dieu ne s’adresse plus en direct à Moïse pour cette raison. Moïse est humilié, faut-il le croire?
«27 Ce sont eux qui parlèrent à Pharaon, roi d’Egypte, pour faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël. Ce sont là ce Moïse et cet Aaron.»
Et par après, c’est le contraire : l’autorité spirituelle devant les puissances des ténèbres, c’est Moïse la détient : «Ce Moïse, accompagné d’Aaron» parlèrent à Pharaon pour faire sortir du pays d’Egypte les enfants d’Israël, sans préciser comment cela doit se faire. L’ordre de délivrance est un limité à un seul verbe à l’impératif : «sortez», ou «laisse aller mon peuple».
Pharaon n’a pas à être informé de plus de détails : il doit obéir, un point c’est tout.
Jean 11 «43 Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors ! 44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.»
Dans le combat spirituel, c’est exactement pareil. Certaines personnes se mettent à discuter avec le diable ou avec les esprits du pourquoi et du comment. Yeshoua disait aux esprits : «tais-toi et sors de cet homme».
Marc 1:25 «Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme.»
Marc 4:39 «S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme.»
Luc 4:35 «Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et le démon le jeta au milieu de l’assemblée, et sortit de lui, sans lui faire aucun mal.»
La promesse renouvelée (6.28–7.7)
L’attention est centrée sur Dieu, qui contrôle les acteurs humains, même quand ils agissent mal (7.3). A la fin, les Égyptiens reconnaîtront que le Seigneur, libérateur de son peuple, est le Maître suprême.
28 Lorsque l’Eternel parla à Moïse dans le pays d’Egypte, 29 l’Eternel dit à Moïse : Je suis l’Eternel. Dis à Pharaon, roi d’Egypte, tout ce que je te dis. 30 Et Moïse répondit en présence de l’Eternel : Voici, je n’ai pas la parole facile; comment Pharaon m’écouterait-il?
Exode 7:1-13
1 L’Eternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète. 2 Toi, tu diras tout ce que je t’ordonnerai; et Aaron, ton frère, parlera à Pharaon, pour qu’il laisse aller les enfants d’Israël hors de son pays. 3 Et moi, j’endurcirai le cœur de Pharaon, et je multiplierai mes signes et mes miracles dans le pays d’Egypte. 4 Pharaon ne vous écoutera point. Je mettrai ma main sur l’Egypte, et je ferai sortir du pays d’Egypte mes armées, mon peuple, les enfants d’Israël, par de grands jugements. 5 Les Egyptiens connaîtront que je suis l’Eternel, lorsque j’étendrai ma main sur l’Egypte, et que je ferai sortir du milieu d’eux les enfants d’Israël.
6 Moïse et Aaron firent ce que l’Eternel leur avait ordonné; ils firent ainsi. 7 Moïse était âgé de quatre-vingts ans, et Aaron de quatre-vingt-trois ans, lorsqu’ils parlèrent à Pharaon.
L’affrontement (7.8-13)
La scène est prête pour l’affrontement en dix actes, avec la présentation des protagonistes : le Seigneur et ses serviteurs, face au Pharaon et à ses magiciens. Ceux-ci reconnaîtront peu à peu leur défaite : au troisième fléau (8.15), au sixième (9.11) et au huitième (10.7).
8 L’Éternel dit à Moïse et à Aaron : 9 Si Pharaon vous parle, et vous dit : Faites un miracle ! tu diras à Aaron : Prends ta verge, et jette-la devant Pharaon. Elle deviendra un serpent. 10 Moïse et Aaron allèrent auprès de Pharaon, et ils firent ce que l’Éternel avait ordonné. Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs; et elle devint un serpent. 11 Mais Pharaon appela des sages et des enchanteurs; et les magiciens d’Egypte, eux aussi, en firent autant par leurs enchantements. 12 Ils jetèrent tous leurs verges, et elles devinrent des serpents. Et la verge d’Aaron engloutit leurs verges. 13 Le cœur de Pharaon s’endurcit, et il n’écouta point Moïse et Aaron selon ce que l’Éternel avait dit.
Racine commune entre «verge» et «étendre la main sur»
Lorsqu’on parle de verge dans la Bible il est question du mot 4294 מַטֶּה matteh (masc) ou מַטָּה mattah (fém.) tribu, bâton, verge, fils, moyen, sceptre, rameau, branche, traits, branche (de vigne), compagnie conduite par un chef muni d’un bâton, d’un sceptre (à l’origine).
Ce mot est directement lié au bras de l’Éternel lorsqu’Il est dit «J’étendrai ma main sur l’Egypte» אֲנִי יְהוָה, בִּנְטֹתִי אֶת-יָדִי Ani Adonaï binetotiy et yadiy
La racine commune est 5186 natah נָטָה signifie : dresser, pencher, se retirer, aborder, étendre, courber, violer, porter atteinte, se détourner, ramener, tourner, incliner, déclin, tirer (de côté), à l’écart, conduire, fléchir, abaisser, suivre, … ; (215 occurrences), étirer, lancer, pervertir, plier.
Lorsque Dieu dit «Ani Adonaï binetotiy et yadiy» c’est-à-dire «moi l’Éternel j’étendrai ma main» en fait il fait aussi allusion à la verge d’Aaron qui représentait le bras de l’Éternel étendu, cette verge «matteh» d’Aaron qui avale le serpent des magiciens, c’est le Messie Yeshoua qui avale Satan !
Les dix fléaux (Exode 7:14 à Exode 13:16)
La présence du Seigneur, invisible et irrésistible, oblige le Pharaon à céder et à libérer Israël. Ces fléaux au déroulement progressif épargnent toujours les Hébreux. Ils sont groupés en trois séries de trois, clôturées par le dixième, le fléau suprême.
Un motif particulier ressort dans chaque série. Dans la première, c’est la supériorité de Dieu et de ses serviteurs sur le Pharaon et ses magiciens. Dans la deuxième, Dieu, présent dans le pays, protège son peuple des fléaux. Pour la troisième, la puissance de Dieu s’affirme dans des fléaux qu’on n’a jamais vus.
Malédiction et jugements CONTRE les dieux de l’Egypte | Bénédiction et enseignement POUR les égyptiens, les nations et Israël | |
A. Supériorité de Dieu et de ses serviteurs sur le Pharaon et ses magiciens | ||
1. L’eau du Nil changée en sang | S’introduit partout, provoque famine et sécheresse, mort de la vie animale et végétale | Représente la valeur du sang de Yeshoua qui va purifier toutes les parties de la vie des hommes |
2. L’invasion de grenouilles | Infestation d’esprits impurs, d’esprits de démons qui viennent prendre possession des égyptiens | Discernement et Développement du combat spirituel de délivrance des personnes possédées |
3. La vermine | Grouillement, infestation de vermine | Le peuple hébreu va s’étendre sur toute surface de la terre comme la poussière |
B. Dieu, présent dans le pays, protège son peuple des fléaux | ||
4. Les insectes venimeux | Dieu envoie des esprits dans les égyptiens | Dieu les oblige ainsi à demander à Moïse la délivrance |
5. La mort du bétail | Mort du bétail | Symbolise le sacrifice du bétail |
6. Les pustules (la lèpre) | les cendres jetées provoquent des pustules, l’étouffement des esprits | les cendres provoquent des problèmes de respiration, de souffle |
C. La puissance de Dieu s’affirme dans des fléaux qu’on n’a jamais vus | ||
7. Orage de grêle au printemps | Dieu frappe le cœur par l’achoppement et utilise la force contre ceux qui ne veulent pas LE reconnaître | Dieu montre qu’on s’approche progressivement de la victoire et de l’assujettissement de l’Égypte : Dieu maîtrise les éléments - si Yeshoua a calmé la tempête c’est donc qu’avant ça c’est Lui même qui l’a provoquée |
8. Les sauterelles | ||
9. L’obscurité | ||
10. La mort des 1er nés |
Du sang partout ! (Exode 7:14-25)
Pour le premier fléau de chaque série, Dieu ordonne à Moïse d’aller rencontrer le Pharaon de bon matin. Au début et à la fin du récit, le Seigneur annonce que le Pharaon refusera de libérer le peuple. Le passage insiste sur l’obéissance de Moïse et sur la prescience de Dieu. L’ampleur du fléau s’étend non seulement au Nil, mais aux eaux du Delta et à l’ensemble du pays.
14 L’Eternel dit à Moïse : Pharaon a le cœur endurci; il refuse de laisser aller le peuple. 15 Va vers Pharaon dès le matin; il sortira pour aller près de l’eau, et tu te présenteras devant lui au bord du fleuve. Tu prendras à ta main la verge qui a été changée en serpent, 16 et tu diras à Pharaon: L’Eternel, le Dieu des Hébreux, m’a envoyé auprès de toi, pour te dire : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve dans le désert. Et voici, jusqu’à présent tu n’as point écouté. 17 Ainsi parle l’Eternel : A ceci tu connaîtras que je suis l’Eternel. Je vais frapper les eaux du fleuve avec la verge qui est dans ma main; et elles seront changées en sang. 18 Les poissons qui sont dans le fleuve périront, le fleuve se corrompra, et les Egyptiens s’efforceront en vain de boire l’eau du fleuve.
19 L’Eternel dit à Moïse : Dis à Aaron : Prends ta verge, et étends ta main sur les eaux des Egyptiens, sur leurs rivières, sur leurs ruisseaux, sur leurs étangs, et sur tous leurs amas d’eaux. Elles deviendront du sang : et il y aura du sang dans tout le pays d’Egypte, dans les vases de bois et dans les vases de pierre. 20 Moïse et Aaron firent ce que l’Eternel avait ordonné. Aaron leva la verge, et il frappa les eaux qui étaient dans le fleuve, sous les yeux de Pharaon et sous les yeux de ses serviteurs; et toutes les eaux du fleuve furent changées en sang. 21 Les poissons qui étaient dans le fleuve périrent, le fleuve se corrompit, les Egyptiens ne pouvaient plus boire l’eau du fleuve, et il y eut du sang dans tout le pays d’Egypte. 22 Mais les magiciens d’Egypte en firent autant par leurs enchantements. Le cœur de Pharaon s’endurcit, et il n’écouta point Moïse et Aaron, selon ce que l’Eternel avait dit. 23 Pharaon s’en retourna, et alla dans sa maison; et il ne prit pas même à cœur ces choses. 24 Tous les Egyptiens creusèrent aux environs du fleuve, pour trouver de l’eau à boire; car ils ne pouvaient boire de l’eau du fleuve.
25 Il s’écoula sept jours, après que l’Eternel eut frappé le fleuve.
Le sang en bénédiction
Nul part dans les Écritures, le sang n’est utilisé «en malédiction». Nul part, mis à part bien sûr le sang versé d’un homme, et l’interdiction de consommer du sang, nul part, le sang ne vient en malédiction sur qui que ce soit. Moïse dira d’ailleurs plus tard, que sans le sang versé (de l’agneau de Dieu, pur et sans tache), il ne pourra y avoir de pardon.
Nous savons pour notre part que le sang de Yeshoua ne peut tomber que en bénédiction, surtout dans ce cas précis où ce sang est appliqué par l’action de la verge de Dieu qui représente Yeshoua qui «étends sa main». Quand Mosheh doit dire à Aharon, «prends ta verge, et étends ta main», on perçoit la présence du sang purificateur pour le pardon des péchés et non pour une quelconque malédiction : Yeshoua donne son sang pour le salut de l’Egypte et du peuple hébreu.
Dans Matthieu 27:25, le «peuple répondit : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants !» et en fait il voulait dire «que l’efficacité du sang de Yeshoua soit valable pour nos péchés à nous aussi».
Il est crucial de bien comprendre ce qui se passe avec le sang et le passage suivant illumine véritablement nos cœurs car le sang versé dans un pays souille le pays et une seule Personne peut répandre du sang pour l’expier : Nombres 35:33 «Vous ne souillerez point le pays où vous serez, car le sang souille le pays; et il ne sera fait pour le pays aucune expiation du sang qui y sera répandu que par le sang de celui qui l’aura répandu.
Seule la Foi dans le Messie Yeshoua pourra purifier la terre du sang versé. Tous les serpents, race de vipères, n’échapperont pas au châtiment de la géhenne. Tous les prophètes, que Dieu a envoyés, tous les sages et les scribes que Dieu a donnés au peuple pour y retrouver Yeshoua dans les textes bibliques comme nous le faisons aujourd’hui, tous ceux-là sont serviteurs de l’Eternel. Et si quelqu’un s’avise de ne pas les écouter pour les persécuter, alors la Bible dit que retombera sur eux tout le sang innocent répandu sur la terre : «33 Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ? 34 C’est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, 35 afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre» (Matthieu 23)
L’eau du Nil changée en sang cache une bénédiction et non une malédiction.
Pour être efficace, l’action purificatrice du sang, doit imprégner absolument toutes les parties de l’Égypte, c’est ainsi que le texte précise :
19 L’Eternel dit à Moïse : Dis à Aaron : Prends ta verge, et étends ta main sur les eaux des Egyptiens, sur leurs rivières, sur leurs ruisseaux, sur leurs étangs, et sur tous leurs amas d’eaux. Elles deviendront du sang : et il y aura du sang dans tout le pays d’Egypte, dans les vases de bois et dans les vases de pierre.
וְהָיָה דָם בְּכָל-אֶרֶץ מִצְרַיִם, וּבָעֵצִים וּבָאֲבָנִים
vehayah dam bekhol erets mitsraïm ouvaetsiym ouvaavaniym
et il y aura du sang dans tout le pays d’Egypte (une certaine position dans l’espace),
et dans les bois (dans les pièces de bois, dans les forêts, les bois de construction, etc)
et dans les pierres (pierres précieuses, outils de travail, armes, poids, projectiles de destruction, objets sacrés, mémorial …)
ouvaetsiym «et dans les arbres, les bois, les bois de construction» :
6086 ets עֵץ (vient de 6095 atsah עָצָה qui ferme) n m - arbre, bois, tiges, forêt, pièce (328 occurrences), bois de construction, planche, bâton, potence, pièce de bois, bois de chauffage
ouvaavaniym «dans les pierres»
Ce mot «ouvaavaniym» est composé en fait de 4 mots :
ou (et)+be (dans)+ha (les)+avanim (pierres) = «et dans les pierres».
Le singulier de «avanim» est 68 eben אֶבֶן vient de la racine banah 1129 dans le sens de construire n f - pierre, poids, lapider, rocher, niveau, masse ; (272 occurrences), des pierres (grande ou petite),
a. à l’état naturel.
b. comme matériau.
c. pierres précieuses.
d. outil de travail ou arme.
e. poids.
f. projectiles de destruction.
g. objets sacrés, mémorial …
i. (par assimilation) force, fermeté, solidité.
j. (métaph.) pétrifié de terreur, pervers, cœur dur.
La racine de eben est 1129 banah בָּנָה bâtir, former, avoir des enfants, élever, fils, construire relever, fonder, revêtir, ouvriers, rebâtir, établir, assurer une suite.
a. construire, former une maison : établir une famille.
b. être bâti, être rétabli.
c. être établie (se dit d’une épouse sans enfant qui devient mère de famille par les enfants d’une concubine
Les traductions données sont une interprétation correcte des «vases» décrits dans l’histoire du potier, des réceptacle, des outils que nous sommes pour le service de Dieu. Il est donc vrai que ce sang doit imprégner les soi-disant vases de bois ou vases de pierre. Ce sang doit en réalité remplir toutes les parties, tous les domaines de la vie des hommes, en bois ou en pierre. L’eau du Nil qui représente l’entièreté de la vie des égyptiens, toute cette vie doit être purifiée. Il s’agit là d’une énorme purification de l’Égypte toute entière, une vraie bénédiction pour tout le pays. Aucun pays, pas même Israël, n’a eu la grâce divine de recevoir une telle «tevila de sang» purificatrice. Cette purification est symbolique puisque l’Égypte des Pharaons est une représentation prophétique du monde païen idolâtre, mais que Dieu aime et veut sauver.
Les grenouilles qui montent (Exode 7:26 à Exode 8:11)
Le Seigneur envoie Moïse rappeler au Pharaon son ordre de laisser partir son peuple. On va voir une évolution ici dans la réaction du Pharaon qui commence à découvrir Qui est Dieu, qui il est lui et quel esprit rebelle il est.
Une menace accompagne cet ordre : une multitude de grenouilles, symbole des esprits de démons et d’esprits impurs envahiront tout le pays, se répandant partout, même dans les maisons, sur le mobilier et sur les gens. Aaron obéit à l’ordre du Seigneur que lui transmet Moïse et il étend son bâton sur toutes les sources d’eau, d’où surgissent des légions de grenouilles. Cette fois encore, les magiciens du Pharaon réussissent à imiter le prodige. Ayant convoqué Moïse et Aaron, le Pharaon leur demande d’invoquer le Seigneur et d’arrêter le fléau. L’irruption du fléau puis sa disparition ont manifesté le contrôle absolu du Seigneur, mais le Pharaon s’obstine, comme Dieu l’avait annoncé.
26 L’Éternel dit à Moïse: Va vers Pharaon, et tu lui diras: Ainsi parle l’Éternel: Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve. 27 Si tu refuses de le laisser aller, je vais frapper par des grenouilles toute l’étendue de ton pays. 28 Le fleuve fourmillera de grenouilles; elles monteront, et elles entreront dans ta maison, dans ta chambre à coucher et dans ton lit, dans la maison de tes serviteurs et dans celles de ton peuple, dans tes fours et dans tes pétrins. 29 Les grenouilles monteront sur toi, sur ton peuple, et sur tous tes serviteurs.»
Les grenouilles ont leur place dans les étangs et les marais d’eau stagnantes. Généralement les grenouilles ne vivent pas dans des torrents où coule l’eau vive. C’est là leur place : dans des eaux stagnantes et des mares. Elles trouvent leur alimentation dans les mares plus que dans des torrents. D’après les scientifiques qui se sont penchés sur cette deuxième plaie d’Egypte, le phénomène pourrait s’expliquer par une sécheresse ou par l’empoisonnement des eaux du Nil. En effet, dans des situations de stress, ces animaux sont capables d’accélérer leur développement pour fuir plus vite leur milieu, d’où une explosion de leur nombre.
Devant l’échéance de la délivrance, avant de quitter un homme, les esprits impurs se développent d’avantage pour fuir plus vite leur milieu.
Lorsqu’elles sortent du fleuve pour rentrer dans toutes les maisons, c’est qu’elles ont quitté leur habitation normale où elles ne se sentaient pas à l’aise, probablement des conséquences des eaux du Nil qui étaient devenues invivables. L’étymologie de la grenouille est 6854 tsephardea צְפַרְדֵּעַ (vient de 6852 tsaphar צָפַר une racine primaire - s’éloigner (Juges 7.3) (Qal) s’en aller de bonne heure, partir tôt n f collectif grenouilles (13 occurrences). Les grenouilles en tant que malédiction pour l’Egypte, sont des esprits impurs :
Apocalypse 16:12 «12 Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l’Euphrate. Et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l’Orient fût préparé. 13 Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. 14 Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant.»
Alors, en quoi ces grenouilles ont-elles chez les égyptiens une quelconque forme de bénédiction ? La malédiction avec l’esprit séducteur, c’est quand ces grenouilles s’en vont de bon heure tôt dans les mares stagnantes sans trop se faire remarquer. Yeshoua semble enseignait que pour renverser les forteresses, il faut se lever tôt au matin car c’est l’heure où les esprits préparent collectivement leur installation dans les cœurs paresseux (symbole de la mare grouillante où les choses ne bougent pas) et où nous devons agir vite et fort avant que la journée ne soit entamée. Nous combattons en Esprit et en Vérité.
La bénédiction, nous la lisons dans la suite au verset 6, où Moïse force littéralement Pharaon a demander la délivrance qu’il ne veut pas.
Exode 8:1-...
Là où le monde appelle Dieu au secours
«1 L’Éternel dit à Moïse: Dis à Aaron: Étends ta main avec ta verge sur les rivières, sur les ruisseaux et sur les étangs, et fais monter les grenouilles sur le pays d’Égypte. 2 Aaron étendit sa main sur les eaux de l’Égypte; et les grenouilles montèrent et couvrirent le pays d’Égypte. 3 Mais les magiciens en firent autant par leurs enchantements. Ils firent monter les grenouilles sur le pays d’Égypte.
4 Pharaon appela Moïse et Aaron, et dit: Priez l’Éternel, afin qu’il éloigne les grenouilles de moi et de mon peuple; et je laisserai aller le peuple, pour qu’il offre des sacrifices à l’Éternel.
«Demain»
Sans le savoir, Pharaon demande au serviteur de Dieu de délivrer son pays, ses maisons et ses habitants des esprits impurs, et esprits de démons. Dans la magie blanche et noire, l’animal totem est la grenouille qui a, toujours selon les magiciens et occultistes, une capacité naturelle à se connecter à tous les êtres vivants. Pour eux, l’élément de l’eau est important car il symbolise l’énergie féminine de la déesse, l’esprit animal de la grenouille. Les grenouilles habitant des eaux stagnantes représentent l’impureté.
5 Moïse dit à Pharaon: Glorifie-toi sur moi! Pour quand prierai-je l’Éternel en ta faveur, en faveur de tes serviteurs et de ton peuple, afin qu’il retire les grenouilles loin de toi et de tes maisons? Il n’en restera que dans le fleuve. 6 Il répondit: Pour demain. Et Moïse dit: Il en sera ainsi, afin que tu saches que nul n’est semblable à l’Éternel, notre Dieu. 7 Les grenouilles s’éloigneront de toi et de tes maisons, de tes serviteurs et de ton peuple; il n’en restera que dans le fleuve. 8 Moïse et Aaron sortirent de chez Pharaon. Et Moïse cria à l’Éternel au sujet des grenouilles dont il avait frappé Pharaon. 9 L’Éternel fit ce que demandait Moïse; et les grenouilles périrent dans les maisons, dans les cours et dans les champs. 10 On les entassa par monceaux, et le pays fut infecté. 11 Pharaon, voyant qu’il y avait du relâche, endurcit son cœur, et il n’écouta point Moïse et Aaron, selon ce que l’Éternel avait dit.
Pharaon ne voulait pas être délivré de ses esprits impurs et esprits de démons. La seule réponse mitigée qu’il a donnée contraint et forcé est celle que l’on entend souvent lorsqu’on annonce la bonne nouvelle de l’évangile de la grâce aux gens qui n’en veulent pas : «demain». Pourtant «demain» ne nous appartient pas : « Dieu fixe de nouveau un jour - aujourd’hui-en disant dans David si longtemps après, comme il est dit plus haut: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs.» (Hébreux 4:7)
Pharaon pour sa part a répondu «demain».
Autant de moustiques que de poussière (Exode 8:12-15)
Comme dans le troisième fléau de chaque série, le Seigneur transmet son ordre à Moïse et à Aaron sans prévenir le Pharaon. Jusqu’ici, les magiciens s’étaient imposés comme les rivaux des serviteurs de Dieu et avaient réussi à produire les mêmes signes. Ne parvenant plus à suivre Moïse et Aaron dans leurs prodiges, ils s’avouent vaincus et reconnaissent qu’ils ne peuvent rien contre Dieu. Ce fléau marque ainsi le point culminant de cette première série. Mais le Pharaon ne suit pas les magiciens dans leur conversion et s’obstine dans son refus.
12 L’Éternel dit à Moïse: Dis à Aaron: Étends ta verge, et frappe la poussière de la terre. Elle se changera en poux, dans tout le pays d’Égypte. 13 Ils firent ainsi. Aaron étendit sa main, avec sa verge, et il frappa la poussière de la terre; et elle fut changée en poux sur les hommes et sur les animaux. Toute la poussière de la terre fut changée en poux, dans tout le pays d’Égypte. 14 Les magiciens employèrent leurs enchantements pour produire les poux; mais ils ne purent pas. Les poux étaient sur les hommes et sur les animaux. 15 Et les magiciens dirent à Pharaon: C’est le doigt de Dieu! Le cœur de Pharaon s’endurcit, et il n’écouta point Moïse et Aaron, selon ce que l’Éternel avait dit.
La vermine en Egypte
Comme nous allons le découvrir, les poux, ou - la vermine - sont un jugement divin en bénédiction et non en malédiction ce qui bloque le processus de tentative de «copie» de la part des magiciens de Pharaon : ces jugements ne pourront pas être copiés.
Les 14 premiers chapitres du Livre de l’Exode nous raconte la sortie d’Egypte, la délivrance du peuple après des centaines d’années de servitude et le jugement des dix plaies. Pour la première plaie, les eaux du Nil furent changées en sang de sorte que les Égyptiens ne purent boire aucune eau. Puis vinrent les grenouilles qui tombèrent et recouvrirent l’Égypte. Ensuite en Exode 8:1-25 vint la plaie des poux. En Exode 8:16-19 Moïse, inspiré par Dieu, ordonne à Aaron de frapper le sol égyptien et en Exode 8:12 nous lisons :
וַיֹּאמֶר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה, אֱמֹר אֶל-אַהֲרֹן | vayomer Adonaï el mosheh : emor el aharon | «L’Éternel dit à Moïse: Dis à Aaron: |
נְטֵה אֶת-מַטְּךָ וְהַךְ אֶת-עֲפַר הָאָרֶץ | neteh et mattekha, vehakh et aphar haarets | Étends ta verge, et frappe la poussière de la terre. |
וְהָיָה לְכִנִּם בְּכָל-אֶרֶץ מִצְרָיִם | vehaya lekhinim bekhol erets mistraiym | Elle se changera en pou, dans tout le pays d’Égypte.» |
Dans l’expression «elle se changera en poux dans tout le pays d’Égypte» le mot «poux» concerne en réalité la «vermine».
S’agit-il de moustiques comme l’indiquent certaines versions bibliques, ou s’agit-il plutôt de poux ?
Lorsque Moïse est en train de frapper la poussière de la terre, il faut bien se rappeler que quand on parle de la «poussière de la terre» dans la bible, il s’agit typologiquement du peuple hébreu lui-même ! On le voit lorsque Dieu promet en Genèse 12, trois postérités à Abraham :
(1) une postérité comme le sable de la mer Genèse 22:17 «je te bénirai et je multiplierai ta postérité, ... et comme le sable qui est sur le bord de la mer» allusion aux sable sur lequel on ne peut rien bâtir et qui est balayé par la mer des nations, instable.
(2) une postérité selon la poussière de la terre «Ta postérité sera comme la poussière de la terre; tu t’étendras à l’occident et à l’orient, au septentrion et au midi; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité.»(Genèse 28:14), la terre est stable ici et représente Israël, et enfin on a :
(3) une 3ème postérité selon les étoiles du ciel Genèse 22:17 «je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel» et cela nous rappelle qu’en Yeshoua on est attaché au «céleste» et non plus au «terrestre» comme la poussière de la terre ou le sable de la mer remuante.
Toutes ces 3 postérités sont aimées de Dieu et d’ailleurs pour Dieu elles sont unies en une seule : chacune d’elles héritera des promesses comme d’une seule et unique postérité et pas 3 différentes, à savoir la promesse de la Vie éternelle après la Résurrection :
Galates 3:16 «Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire, à Mashiah.
Alors que Moïse frappe la terre d’Egypte, il montre à celle-ci que son peuple élu se répandra sur toute la surface de la terre en s’accrochant à toute chose comme la racine des arbres, la racine du monde entier, la racine de notre Foi, la langue hébraïque qui est la racine des langues des nations.
Ce peuple hébreu est donc présent dans TOUS les domaines de la vie, et pas seulement dans l’exportation de fleurs, de produits alimentaires, de légumes ou encore de haute technologie.
La racine hébraïque KANAN confirme que cette «vermine» n’est pas seulement l’Israël terrestre, poussière de la terre qui représente le «figuier» c’est-à-dire l’Israël national, qu’elle n’est pas non plus seulement Israël «olivier» mais il s’agit plus encore : cette «vermine» est la VIGNE qui est l’Israël messianique en YESHOUA HAMASHIAH.
Pourquoi Israël serait appelé ainsi dans la Bible alors qu’on sait que le mot «poux» (ou «vermine») a été utilisé par les nations pour considérer les juifs comme un chancre à éliminer absolument. Les nazis voulaient éradiquer cette «vermine» à coup de produits hautement toxique dans les camps de la mort mais ils n’ont fait que provoquer au contraire la création en 1947 de l’ETAT d’ISRAEL! AMEN !
Les «lekhinim» se sont répandus en bénédiction sur toute la surface de toute la terre et non en malédiction comme on aurait tendance à le supposer.
De la même façon, comme pour suivre la lignée messianique de la mort de Yeshoua, pendant des siècles le sacrifice de Yeshoua a été considéré comme une malédiction au point même où les juifs étaient appelés déicides.
De la même façon aujourd’hui, Israël était et est encore appelé comme quelque chose «qui se répand», «qui s’accroche». Et c’est évidemment l’accomplissement de la volonté divine qui s’opère ainsi dans son peuple.
L’acte de frapper la terre d’Égypte révélait un mystère absolu !
Au départ, lors de la lecture au premier degré, quand Moïse frappait la terre, on s’imaginait une sorte de vengeance de Dieu sur les égyptiens alors qu’il n’en n’était rien : que du contraire. Si Moïse frappe le sol égyptien, ce n’est certes pas sous une forme de jugement mais plutôt en bénédiction pour l’Égypte et, par conséquences, pour toutes les nations.
Harcelés par un essaim (Exode 8:16-28)
Dieu va envoyer l’essaim d’insectes malfaisants, que l’on suppose à tort ou à raison être des mouches venimeuses. Dieu n’envoie pas ces «mouches» «contre» Pharaon et son peuple mais DANS Pharaon et DANS son peuple !
Exode 8:17 « Si tu ne laisses pas aller mon peuple, je vais envoyer les mouches venimeuses contre toi, contre tes serviteurs, contre ton peuple et contre tes maisons»
הִנְנִי מַשְׁלִיחַ בְּךָ וּבַעֲבָדֶיךָ וּבְעַמְּךָ וּבְבָתֶּיךָ, אֶת-הֶעָרֹב
hineni mashliyah bekha ouvaavadekha ouvaamekha ouvevatekha, et hearov
Me voici envoyant en toi, et en tes serviteurs et dans ton peuple et dans ta maison, l’essaim
La conjonction BE signifie «dans», «parmi», «en haut». Dieu envoie cet essaim «en haut» c’est-à-dire au-dessus comme une autorité qui va dominer la tête de Pharaon.
Moïse doit rencontrer le Pharaon au lever du jour, au bord du Nil et lui transmettre l’ordre du Seigneur. Si le Pharaon refuse encore de libérer le peuple, des mouches venimeuses, des insectes piquants – des taons – ou tout autre essaim, harcèleront tous les habitants de l’Égypte, sauf ceux de la région où habitent les Hébreux. Le fait d’empêcher ces insectes de franchir la frontière de Goshen 1657 גֹּשֶׁן « lieu du soleil », « terre de force », « terre herbeuse », est aussi prodigieux que le fléau lui-même. Les insectes représentent des esprits et ceux-ci ne peuvent pas supporter la lumière de Dieu.
Le fléau surviendra le lendemain. Il sera provoqué directement par Dieu. Le signe sera triple : le fléau sera intense, il ne touchera pas le territoire des Hébreux et il disparaîtra en réponse à la prière de Moïse. Pour la première fois, le Pharaon accepte qu’Israël aille offrir des sacrifices au Seigneur… mais sans quitter le pays. Moïse refuse, car les Égyptiens seraient furieux, eux qui avaient déifié les animaux offerts par les Hébreux (vache, taureau, bélier, bouc). Le Pharaon cède encore et demande même de prier pour lui.
Le fléau cessera le lendemain, et pourtant le Pharaon refusera encore d’obéir à l’ordre du Seigneur.
16 L’Éternel dit à Moïse: Lève-toi de bon matin, et présente-toi devant Pharaon; il sortira pour aller près de l’eau. Tu lui diras: Ainsi parle l’Éternel: Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve. 17 Si tu ne laisses pas aller mon peuple, je vais envoyer les mouches venimeuses contre toi, contre tes serviteurs, contre ton peuple et contre tes maisons; les maisons des Égyptiens seront remplies de mouches, et le sol en sera couvert. 18 Mais, en ce jour-là, je distinguerai le pays de Goshen où habite mon peuple, et là il n’y aura point de mouches, afin que tu saches que moi, l’Éternel, je suis au milieu de ce pays. 19 J’établirai une distinction entre mon peuple et ton peuple. Ce signe sera pour demain. 20 L’Éternel fit ainsi. Il vint une quantité de mouches venimeuses dans la maison de Pharaon et de ses serviteurs, et tout le pays d’Égypte fut dévasté par les mouches.
21 Pharaon appela Moïse et Aaron et dit: Allez, offrez des sacrifices à votre Dieu dans le pays. 22 Moïse répondit: Il n’est point convenable de faire ainsi; car nous offririons à l’Éternel, notre Dieu, des sacrifices qui sont en abomination aux Égyptiens. Et si nous offrons, sous leurs yeux, des sacrifices qui sont en abomination aux Égyptiens, ne nous lapideront-ils pas ? 23 Nous ferons trois journées de marche dans le désert, et nous offrirons des sacrifices à l’Éternel, notre Dieu, selon ce qu’il nous dira. 24 Pharaon dit: Je vous laisserai aller, pour offrir à l’Éternel, votre Dieu, des sacrifices dans le désert: seulement, vous ne vous éloignerez pas, en y allant. Priez pour moi. 25 Moïse répondit: Je vais sortir de chez toi, et je prierai l’Éternel. Demain, les mouches s’éloigneront de Pharaon, de ses serviteurs et de son peuple. Mais, que Pharaon ne trompe plus, en refusant de laisser aller le peuple, pour offrir des sacrifices à l’Éternel. 26 Moïse sortit de chez Pharaon, et il pria l’Éternel. 27 L’Éternel fit ce que demandait Moïse; et les mouches s’éloignèrent de Pharaon, de ses serviteurs et de son peuple. Il n’en resta pas une. 28 Mais Pharaon, cette fois encore, endurcit son cœur, et il ne laissa point aller le peuple.
La mouche
On identifie généralement les mouches par «zevouv», un insecte qui voltige et qui irrite. On le retrouve dans «belzébuth» baal zevouv : le «maître des mouches» étant un insecte qui représenterait Satan. Le mot 2070 zevouv זְבוּב vient d’une racine (du sens de voltiger) et c’est la divinité que les Ekronites adoraient comme dieu ou seigneur des mouches, Belzebub.
Ecclésiaste 10 : 1 «Les mouches (zevouv) mortes infectent et font fermenter l’huile du parfumeur; un peu de folie l’emporte sur la sagesse et sur la gloire.
Esaïe 7 : 18 «En ce jour-là, l’Eternel sifflera les mouches (zevouv) qui sont à l’extrémité des canaux de l’Égypte, et les abeilles qui sont au pays d’Assyrie»
Un autre type d’insectes est identifié dans les plaies d’Egypte comme étant des «mouches venimeuses». En réalité il ne s’agit pas de mouches. Les mouches sont avec les coccinelles, des insectes qui ne sont jamais en essaim. Au contraire des abeilles ou des certains autres insectes qui restent toujours en essaim, les mouches quant à elles n’ont pas la caractéristique d’être unies, en groupes : elles voltigent généralement sans coordination aucune entre elles : elles sont indépendantes. L’unité ne fait pas partie de leur vie.
6157 arov עָרֹב mouche ; (9 occurrences), essaim, le sens probable vient de « mélange » et de « mouvement incessant ». vn 2+200+70 = 272 = 2
vient de 6148 arab עָרַב une racine primaire -répondre, faire une convention, mêler, se mêler, engager, oser, caution, cautionner, garantie, partager, secourir, échange, s’occuper ; (22 occurrences), gager, échanger, hypothèque, engagement, occuper, entreprendre donner des garanties, être en sécurité.
Une autre racine 6150 arab עָרַב une racine primaire (identique à 6148 à travers l’idée de recouvrir d’un tissu) - tard, soir, disparaître ;(3 occurrences), se faire tard, devenir sombre.
Ici les mouches recouvrent l’entièreté de la maison de Pharaon, de l’Egypte comme un tissu recouvre une surface de manière incessante.
Exode 9:1-35
La mort des troupeaux égyptiens (Exode 9:1-7)
Cette 5ème plaie, avant-goût de la 10ème, est un avertissement. Jusqu’à présent la vie de Pharaon et de sa famille n’était pas engagée personnellement. Cette fois-ci il est question d’une épidémie mortelle qui va éliminer la force de l’Égypte, le bétail qui pourvoit à leur alimentation, tous les animaux domestiques des Égyptiens, ce qui marque la gravité et l’ampleur du désastre. Tout aussi sélectif que le précédent fléau, celui-ci atteint les animaux des Égyptiens, mais pas ceux des Israélites. Annonce à l’avance à Pharaon ce que sera l’Égypte sans les hébreux qui sont considérés comme du bétail de somme, de la main d’œuvre gratuite.
1 L’Eternel dit à Moïse : Va vers Pharaon, et tu lui diras : Ainsi parle l’Eternel, le Dieu des Hébreux : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve. 2 Si tu refuses de le laisser aller, et si tu le retiens encore, 3 voici, la main de l’Eternel sera sur tes troupeaux qui sont dans les champs, sur les chevaux, sur les ânes, sur les chameaux, sur les bœufs et sur les brebis; il y aura une mortalité très grande. 4 L’Eternel distinguera entre les troupeaux d’Israël et les troupeaux des Egyptiens, et il ne périra rien de tout ce qui est aux enfants d’Israël. 5 L’Eternel fixa le temps, et dit : Demain, l’Eternel fera cela dans le pays. 6 Et l’Eternel fit ainsi, dès le lendemain. Tous les troupeaux des Egyptiens périrent, et il ne périt pas une bête des troupeaux des enfants d’Israël. 7 Pharaon s’informa de ce qui était arrivé; et voici, pas une bête des troupeaux d’Israël n’avait péri. Mais le cœur de Pharaon s’endurcit, et il ne laissa point aller le peuple.
La dette de l’Égypte à l’égard d’Israël
Une parenthèse s’impose : est-ce que les nations ont une dette vis-à-vis d’Israël? Est-ce que le monde islamique a une dette envers l’Etat d’Israël ? Est-ce que les nations ont une dette vis-à-vis d’Israël ?
Les dettes que les nations sont redevables à Israël sont tellement énormes que rien ne pourra jamais les apurer.
Pour prendre comme exemple l’esclavage en Egypte, le travail forcé en Egypte du peuple hébreu équivaudrait à 18,6 x le PNB (Produit National Brut) égyptien. En économie, le produit national brut (PNB) correspond à la production annuelle de richesses (valeur des biens et services créés - valeur des biens et services détruits ou transformés durant le processus de production) créées par un pays, que cette production se déroule sur le sol national ou à l’étranger.
Si pendant l’esclavage en Egypte, on compte les 600.000 hommes (Genèse 47:11, Exode 12:37) qui ont travaillé pour le Pharaon égyptien pendant 400 ans, on peut raisonnablement estimer le salaire minimum dû par l’Egypte à l’Etat d’Israël à approximativement :
600.000 ouvriers x 400 ans x 365 jours x 8h/jour x 14,6541 euros/heure (salaire d’un maçon selon la Commission paritaire de la construction en Belgique la CP124) :
600.000 x 400 x 365 x 8 x 14,6541 = 10269.593.280.000, soit 10269 milliards et 593 millions 280.000 euros ce qui nous fait en dollars : 12,5253094 billion de dollars américains
On pourrait raisonnablement doubler et même tripler et même sextupler ces chiffres puisque les femmes et les enfants étaient obligés de travailler aussi et non pas 8h par jour mais du lever du soleil au coucher du soleil soit de 12 à 15h/jour.
Ce qui modifie notre calcul en comptant le père, la mère et les 2 enfants soit 600.000 x 4
2.400.000 ouvriers x 400 ans x 365 jours x 15h/jour x 14,6541 euros/heure =
77.021.949.600.000 ou 77021 milliards d’Euros.
Soit 93.989.114.877.384 dollars US
Ajoutons à cela le bénéfice que l’Egypte retire de la construction par les esclaves hébreux des Pyramides. On estime le budget annuel du tourisme de l’Egypte à 14 milliards de dollars qui pourraient revenir en bonne partie à Israël. Cela signifie que si on suppose arbitrairement la restitution des bénéfices octroyés aux ouvriers qui devrait revenir à Israël au moins un tiers de 4 milliards de dollars multipliés par une centaine d’années on aurait dans ce cas, 400 milliards de dollars de dettes.
Total de la dette de l’Égypte due à Israël :
Salaires des ouvriers | 93.989.114.877.384,00 $ |
Tourisme égyptien | 400.000.000.000,00 $ |
Sous-total | 94.389.114.877.384,00 $ |
Intérêts annuels +/- 1,75% | 1.651.809.510.354,22 $ |
Total de la dette | 96.040.924.387.738,22 $ |
En comptant la valeur ajoutée et les intérêts composés, on pourrait facilement avoisiner la barre des cent mille milliards de dollars (100 000 000 000 000 $ ou 81 977 000 000.000 €)
L’exil à Babylone concernait 40 000 personnes pendant une bonne centaine d’années. Cet exil équivaudrait à lui seul à 230 Milliards de dollars de dettes de salaires non payés.
Si on remonte à l’esclavage par les dominations arabes successives, on n’aurait pas assez de place dans nos calculatrices pour estimer la dette des nations arabes envers Israël.
Tout compte fait, ces chiffres ne sont encore rien à comparer avec la dette humaine énorme et aujourd’hui spirituelle selon laquelle, l’Eternel aurait mis à l’écart son propre peuple pour le salut des nations. Pour que les nations reçoivent Yeshoua comme Sauveur, l’Eternel a en quelque sorte endurci, aveuglé son propre peuple.
Lors des visites touristiques en Egypte aujourd’hui, on se paie le luxe l’aller payer l’Office du Tourisme de la nation égyptienne aujourd’hui au 21ème siècle pour visiter les pyramides pour des travaux effectués de force par une autre nation : Israël !
Et nous n’aurions pas de dettes envers Israël ?
La honte des magiciens (Exode 9:8-12)
Moïse et Aharon doivent ramasser à pleines mains des poignées bien remplies de cendre de fournaise puis les jeter au ciel devant Pharaon. Le résultat qui en découlerait ce sont des pustules épouvantables. La maladie de la peau qui atteint les Égyptiens ressemble à la lèpre. C’est l’image du péché qui s’attache à notre peau. Ce qui est toujours étonnant dans ce jugement c’est que si ce fléau représente le péché alors pourquoi est-ce que c’est Dieu qui envoie ce jugement puisque Dieu ne peut pas être tenté? Une réponse est que c’est notre propre convoitise qui amorce le péché et non Dieu.
L’attention se porte aussi sur les magiciens, qui ne peuvent plus se poser en rivaux de Moïse, car ils sont eux-mêmes victimes du fléau, obligés de cacher leur honte, leur «péché». Leur défaite totale les rend ridicules. Des magiciens du Pharaon peuvent copier les choses de Dieu et être ainsi comme des séducteurs qui séduiront même s’il le faut, les élus. Par contre ils ne pourront pas copier les jugements de Dieu sur le péché. C’est là qu’ils sont humiliés.
Dieu demande que Moïse et Aaron jette au ciel comme témoignage à la face de Pharaon, la poussière de cendre de fournaise qui a servi à la construction des briques et qui symbolise la souffrance du peuple hébreu. Dieu montre à Pharaon ses œuvres d’esclavagisme qui ont certainement coûté la vie aux enfants d’Israël.
Cette cendre est aussi l’image prophétique des fours qui ont servi à la cuisson des vases de terre et de pierre fabriqués dans l’épreuve et la douleur.
L’Egypte a forgé Israël dans la fournaise de la souffrance.
8 L’Eternel dit à Moïse et à Aharon : Remplissez vos mains de cendre de fournaise, et que Moïse la jette vers le ciel, sous les yeux de Pharaon. 9 Elle deviendra une poussière qui couvrira tout le pays d’Egypte; et elle produira, dans tout le pays d’Egypte, sur les hommes et sur les animaux, des ulcères formés par une éruption de pustules. 10 Ils prirent de la cendre de fournaise, et se présentèrent devant Pharaon; Moïse la jeta vers le ciel, et elle produisit sur les hommes et sur les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules. 11 Les magiciens ne purent paraître devant Moïse, à cause des ulcères; car les ulcères étaient sur les magiciens, comme sur tous les Egyptiens. 12 L’Eternel endurcit le cœur de Pharaon, et Pharaon n’écouta point Moïse et Aaron, selon ce que l’Eternel avait dit à Moïse.» (Exode 9:8-12)
ח וַיֹּאמֶר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה וְאֶל-אַהֲרֹן, קְחוּ לָכֶם מְלֹא חָפְנֵיכֶם, פִּיחַ כִּבְשָׁן; | vayomer Adonaï el mosheh ve-el aharon : qehou lakhem melo haphnekhem, piyah kivshan | 8 et dit L’Eternel à Moïse et à Aaron : remplissez vos mains (prenez possession avec abondance, en pleines poignées, emmenez, prenez une épouse) de cendre (respirer, souffler, marcher, se rafraîchir) de fournaise (3536 kivshan כִּבְשָׁן - fournaise four (de potier ou de céramique), four de fusion, fournaise vient de 3533 kavash כָּבַשׁ assujettir, soumettre, vaincre, faire, être réduit à, forcer, mettre sous ses pieds, faire violence) |
וּזְרָקוֹ מֹשֶׁה הַשָּׁמַיְמָה, לְעֵינֵי פַרְעֹה | ouzraqo mosheh hashamayemah leeyné pharoh | et que le jette 2236 zaraq זָרַק jeter, répandre, semer, s’emparer, éparpiller, asperger, jeter, éparpiller abondamment, joncher. Moïse vers le ciel aux yeux de Pharaon |
וְהָיָה לְאָבָק, עַל כָּל-אֶרֶץ מִצְרָיִם; וְהָיָה עַל-הָאָדָם וְעַל-הַבְּהֵמָה, לִשְׁחִין פֹּרֵחַ אֲבַעְבֻּעֹת--בְּכָל-אֶרֶץ מִצְרָיִם | vehayah leavaq al kol eretz mitsraïm vehayah al haadam veal habehemah lishhiyn poreah ava’bouot bekol erets mitsraïm | 9 Elle deviendra une poussière qui couvrira tout le pays d’Egypte; et elle produira, sur les hommes et sur les animaux... des ulcères formés par une éruption de pustules. |
Orage de grêle au printemps (Exode 9:13-35) «dans la victoire»
De nouveau, le Seigneur ordonne au Pharaon de libérer son peuple. Si le Pharaon n’obéit pas, Dieu le menace désormais de toutes sortes de fléaux, afin qu’il comprenne que le Seigneur domine l’univers. Si la peste des animaux avait atteint le peuple, personne n’aurait survécu en Égypte. L’orage de grêle que Dieu annonce en ce début de printemps (9.31) sera un phénomène inédit dans un pays où il ne pleut presque jamais. Encore une fois, certains Égyptiens feront confiance à la parole de Dieu. Et finalement, entre la première plaie et la dernière plaie, on va voir que viendront s’ajouter petit à petit au peuple hébreu des égyptiens qui, lorsqu’ils seront tous ajoutés, alors viendra le jugement final. Cette grêle 1259 barad בָּרָד est unique pour un pays sec.
On pourrait y voir un nom composé de BE-HA-RADAD c’est-à-dire «dans la victoire» ou «dans l’assujettissement»
Le Seigneur des tempêtes déchaîne la foudre, le tonnerre et la grêle sur l’Égypte, mais le fléau épargne encore la région des Israélites.
7287 radah רָדָה est une racine primaire qui signifie - dominer, traiter, régner en souverain, triompher, donner la victoire, prendre, surveiller, fouler aux pieds, subjuguer, assujettir, dévorer, gouverner, avoir la domination. Une racine similaire רָדַד signifie baisser, étendre, assujettir, terrasser, mettre à terre.
Cette grêle nous amène progressivement vers la victoire.
Encore une fois, l’Eternel veut montrer que «le salut vient des juifs» :
Encore une fois Dieu par sa grande miséricorde permet à quiconque d’être sauvé des jugements par le fait de choisir de se mettre avec les juifs, parmi le peuple d’Israël,, comme un olivier sauvage qui accepte de se greffer sur l’olivier franc !
Les égyptiens qui voulaient être sauvés des jugements contre l’Égypte, n’avaient qu’une seule chose à faire, aller se réfugier - hommes, femmes, enfants, animaux, bétail - au milieu des enfants d’Israël.
Aujourd’hui, jusqu’à ce jour encore Israël est protégé des jugements qui tombent sur toute la terre pour éprouver les habitants (mais il arrivera un jour où 2/3 d’Israël périra).
Mais là c’est une autre histoire.
Alarmé du procès que Dieu lui intente, pour la première fois le Pharaon avoue sa culpabilité et reconnaît la justice de Dieu. Bien qu’il prévoie l’entêtement du Pharaon, Moïse prie Dieu pour que cesse ce fléau, afin que le Pharaon comprenne que l’univers appartient au Seigneur.
«13 L’Eternel dit à Moïse : Lève-toi de bon matin, et présente-toi devant Pharaon. Tu lui diras : Ainsi parle l’Eternel, le Dieu des Hébreux : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve. 14 Car, cette fois, je vais envoyer toutes mes plaies (נָגַף frapper des coups pour l’achoppement, allusion au rocher du scandale pour le faire tomber par une pierre d’achoppement) contre ton cœur, contre tes serviteurs et contre ton peuple, afin que tu saches que nul n’est semblable à moi sur toute la terre. 15 Si j’avais étendu ma main, et que je t’eusse frappé par la mortalité, toi et ton peuple, tu aurais disparu de la terre. 16 Mais, je t’ai laissé subsister, afin que tu voies ma puissance, et que l’on publie mon nom par toute la terre. 17 Si tu t’élèves encore contre mon peuple, et si tu ne le laisses point aller, 18 voici, je ferai pleuvoir demain, à cette heure, une grêle tellement forte, qu’il n’y en a point eu de semblable en Egypte depuis le jour où elle a été fondée jusqu’à présent. 19 Fais donc mettre en sûreté tes troupeaux et tout ce qui est à toi dans les champs. La grêle tombera sur tous les hommes et sur tous les animaux qui se trouveront dans les champs et qui n’auront pas été recueillis dans les maisons, et ils périront. 20 Ceux des serviteurs de Pharaon qui craignirent la parole de l’Eternel firent retirer dans les maisons leurs serviteurs et leurs troupeaux. 21 Mais ceux qui ne prirent point à cœur la parole de l’Eternel laissèrent leurs serviteurs et leurs troupeaux dans les champs.
22 L’Eternel dit à Moïse : Etends ta main vers le ciel; et qu’il tombe de la grêle dans tout le pays d’Egypte sur les hommes, sur les animaux, et sur toutes les herbes des champs, dans le pays d’Egypte. 23 Moïse étendit sa verge vers le ciel; et l’Eternel envoya des tonnerres et de la grêle, et le feu se promenait sur la terre. L’Eternel fit pleuvoir de la grêle sur le pays d’Egypte. 24 Il tomba de la grêle, et le feu se mêlait avec la grêle; elle était tellement forte qu’il n’y en avait point eu de semblable dans tout le pays d’Egypte depuis qu’il existe comme nation. 25 La grêle frappa, dans tout le pays d’Egypte, tout ce qui était dans les champs, depuis les hommes jusqu’aux animaux; la grêle frappa aussi toutes les herbes des champs, et brisa tous les arbres des champs. 26 Ce fut seulement dans le pays de Gosen, où étaient les enfants d’Israël, qu’il n’y eut point de grêle.
27 Pharaon fit appeler Moïse et Aaron, et leur dit : Cette fois, j’ai péché; c’est l’Eternel qui est le juste, et moi et mon peuple nous sommes les coupables. 28 Priez l’Eternel, pour qu’il n’y ait plus de tonnerres et de grêle; et je vous laisserai aller, et l’on ne vous retiendra plus. 29 Moïse lui dit : Quand je sortirai de la ville, je lèverai mes mains vers l’Eternel, les tonnerres cesseront et il n’y aura plus de grêle, afin que tu saches que la terre est à l’Eternel. 30 Mais je sais que toi et tes serviteurs, vous ne craindrez pas encore l’Eternel Dieu.
31 Le lin et l’orge avaient été frappés, parce que l’orge était en épis et que c’était la floraison du lin; 32 le froment et l’épeautre n’avaient point été frappés, parce qu’ils sont tardifs. 33 Moïse sortit de chez Pharaon, pour aller hors de la ville; il leva ses mains vers l’Eternel, les tonnerres et la grêle cessèrent, et la pluie ne tomba plus sur la terre. 34 Pharaon, voyant que la pluie, la grêle et les tonnerres avaient cessé, continua de pécher, et il endurcit son cœur, lui et ses serviteurs. 35 Le cœur de Pharaon s’endurcit, et il ne laissa point aller les enfants d’Israël, selon ce que l’Eternel avait dit par l’intermédiaire de Moïse.
L’orge était en épis : «en épis» a donné le nom du mois de Aviyv pendant qu’est sorti le peuple d’Egypte. Cette destruction de l’orge va gravement nuire à l’Égypte mais va être un moyen pour les hébreux de se souvenir du mois de la sortie d’Egypte.
Le lin sert à la fabrication des mèches de lampes pour illuminer la maison