13 Shemot שְׁמוֹת (les Noms)
Une fois de plus, nous allons re-découvrir l’aspect prophétique de ces séries de parashot car ce qui se passe en Israël, figuier et aussi au sein du peuple qui lui est lié la vigne, (l’église) est étroitement lié au cycle hebdomadaire de la lecture du Tanakh.
Avant-propos et résumé
Une fois de plus, nous allons re-découvrir l’aspect prophétique de ces séries de parashiot car ce qui se passe en Israël, figuier et aussi au sein du peuple qui lui est lié la vigne, (l’église) est étroitement lié au cycle hebdomadaire de la lecture du Tanakh.
C’est sur le mot «Mitsraïm» avec la dernière lettre un «mem» final (connue pour être fermée), que se terminait le sefer Bereshit un livre qui est resté en quelque sorte fermé.
Genèse 50: 26 | «Joseph mourut, âgé de cent dix ans. On l’embauma, et on le mit dans un cercueil en Égypte.» | כו וַיָּמָת יוֹסֵף, בֶּן-מֵאָה וָעֶשֶׂר שָׁנִים; וַיַּחַנְטוּ אֹתוֹ, וַיִּישֶׂם בָּאָרוֹן בְּמִצְרָיִם |
Exode 1:1 | «1 Voici les noms des fils d’Israël, venus en Égypte avec Jacob et la famille de chacun d’eux…» | א וְאֵלֶּה, שְׁמוֹת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, הַבָּאִים, מִצְרָיְמָה: אֵת יַעֲקֹב, אִישׁ וּבֵיתוֹ בָּאוּ |
Il est intéressant d’expliquer la relation cachée qu’il y a entre Bereshit et Shemot car il est évident que des secrets (סודות «sodot») restent encore à révéler dans cette partie muette qui se trouve entre le livre de la Genèse et celui de l’Exode. Le dernier verset de Genèse dit : « Joseph mourut, âgé de cent dix ans בֶּן-מֵאָה וָעֶשֶׂר fils de cent dix. On l’embauma, lui, et on le mit dans un cercueil en Égypte.» (Genèse 50:26).
L’expression «on l’embauma» וַיַּחַנְטוּ אֹתוֹ, וַיִּישֶׂם בָּאָרוֹן בְּמִצְרָיִם (vient de חָנַט hanat) signifie aussi « on l’épiça», on le fit «mûrir». Ce qui nous fait immédiatement penser à Yeshoua (Joseph est un type du Messie, fils de l’homme) qui va, en tant que fils de l’homme, être en terre pour mourir et donner ainsi la Vie par sa mort. Vivant sur la terre il y a deux mille ans, Yeshoua disait «Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai.» (Jean 16:7). L’embaumement sert à préserver le mort de la corruption afin qu’au jour de la résurrection, ses os puissent être intacts.
Le corps de Joseph devait être «épicé», «mûri», la mort de Yeshoua Dieu éternel incarné en chair devait produire la Vie éternelle pour tous ceux qui croiraient en Lui. Pour produire la Vie, c’est-à-dire pour que le Souffle du Dieu Vivant puisse descendre à Shavouot sur les shlihim, il était indispensable que Yeshoua remonte vers son Père.
Ce consolateur l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité, «enseignera» son peuple, et lui rappellera tout ce que Yeshoua leur avait dit (Jean 14:26), Il rendra témoignage de Yeshoua (Jean 15:26), Il le conduira dans toute la Vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il annoncera au peuple les choses à venir (Jean 16:13).
Lorsqu’on mit Joseph au tombeau, וַיִּישֶׂם בָּאָרוֹן vayisem ba-aron on l’établit en le plaçant dans un coffre, dans une arche (le même nom que pour l’arche d’alliance). Ici, le coffre funéraire et l’arche d’alliance se disent de la même façon «aron». Il y est donc mis dans le «tombeau», dans l’arche, il y est établi, rendu, il y est chargé d’un service (d’une mission), servir, il y est dressé, caché, pour produire, il y est vu, etc.
Il est plus qu’évident que devant une telle révélation, les derniers mots de Bereshit proclament la mort de l’agneau du sacrifice sur la croix de Golgotha.
Bemitsraïm
Et c’est avec le dernier mot «bemitsraiym» בְּמִצְרָיִם que se termine le sefer bereshit : avec sa première lettre beth comme «dans» bereshiyt et sa dernière lettre, un mem soffit final ם une lettre fermée qui sous entend plein de choses et qui laisse présager de la vie qui va sortir de cette matrice féminine. Comme on l’a vu dans la parasha précédente, le salut va être donné en Mitsraïm, c’est-à-dire en Égypte. Ce dernier mot du livre de la Genèse, «bemitsrayim» commence par 2 préfixes. En plus du premier préfixe «beth» (dans) on a un deuxième préfixe le «mem» ouvert au début (qui vient de) qui va laisser couler l’eau de la vie. La matrice fermée à la fin de Mitsraïm indique déjà à l’avance que le salut qui vient d’Égypte, va venir d’un ventre fermé, d’une femme qui n’aura pas eu de relations avec un homme. Cela nous fait penser à Joseph qui n’a pas touché la femme de Potiphar alors qu’il aurait très bien pu le faire, d’autres patriarches ne se sont pas laissés prier.
Après tout ce qui a été dit, on comprend mieux comment le Livre de Shemot va accomplir le but fixé par le «mem» soffit : c’est-à-dire donner dans cette matrice fermée, une «nouvelle naissance» à un peuple en Égypte dont sortira le Messie d’Israël. La lettre fermée, ce «mem» soffit est fermée car dans ce Livre de Shemot (Exode), le peuple sera encore longtemps enfermé dans cette Égypte, pour plus de 400 ans.
C’est donc sur la base de ce temps qui s’est écoulé entre les deux événements, que se poursuivent les textes bibliques avec le second livre, le Sefer Shemot qui s’ouvre par les noms et l’énumération des enfants d’Israël descendus en Égypte. Shemot « Noms » a été traduit en «Exode». On se demande même si ce n’est pas intentionnellement que «Shemot» a été remplacé par «Exode». Le mot «Shemot» parle d’un peuple qui est clairement identifié au travers des noms de chacun. Le titre de l’Exode ne parle plus d’un peuple identifié par les différents noms qu’il constitue mais il sous entend l’Exode de l’Égypte du péché de toute créature sur terre, de toutes nations. Peut-être est-ce de la volonté de Dieu pour apporter la Torah aux nations que «shemot» est devenu «exode», peut-être est-ce de la volonté de l’homme de nier l’identité juive de la Torah. Quoi qu’il en soit, avec ce retour aux sources, à l’origine de l’hébreu nous découvrons déjà dans ce premier Livre, les projets de Dieu pour la préparation d’un peuple, d’un pays, d’une nation, d’un Messie.
Après un «Pharaon berger» de la dynastie des Hyksos, devenu ami et confident de Joseph, un homme qui était bien disposé, se lève un nouveau pharaon de la dynastie des Ramsès, de ceux qui ont massacré tous ceux de la dynastie précédente.
Ce Pharaon qui n’a pas connu Joseph et, s’inquiétant de la prodigieuse croissance de ces étrangers, les réduit en servitude et condamne ses premiers-nés mâles à être noyés. Toutefois, l’un de ces enfants est abandonné sur les flots dans un berceau enduit de poix. Sa sœur Myriam le suit de loin.
Il est sauvé par Bithiah, la fille du pharaon, qui le nomme Mosheh מֹשֶׁה (str 4872) vient de 4871 « tiré de », provenant de la racine verbale mashah מָשָׁה une racine primaire : retirer (3 occurrences), tirer, arracher, puiser. Les 3 occurrences nous montrent l’intervention de Elohim Ehad.
Avec l’apparition de ce nouveau patriarche, 3 périodes de 40 ans vont commencer pour Mosheh :
- une première période de 40 ans dans la Maison de Pharaon, où Mosheh a vécu dans une certaine zone de confort,
- une deuxième période de 40 ans où Mosheh a eu les yeux ouverts sur son peuple et sur sa souffrance et où il s’est rendu compte du décalage entre sa zone de confort et la souffrance du peuple hébreu,
- une troisième période de 40 ans où il s’est rendu compte qu’avec son incompétence, Dieu peut faire de grandes choses.
Répétition de l’histoire, on a à peine terminé le long parcours historique de Joseph en Égypte, le bien-aimé du père, que le personnage important suivant, Mosheh, lui aussi échappe miraculeusement de la mort et est sauvé des eaux puis élevé comme un Égyptien.
Etant hébreu, il prend la défense d’un Hébreu battu par un Égyptien, et tue ce dernier. Découvert, il s’enfuit à Midian, auprès du prêtre Reuel, dont il épouse la fille Sephora.
Un jour qu’il fait paître le troupeau de son beau-père, Dieu se révèle à lui dans un buisson ardent qui ne brûle pas, la mission de Dieu était qu’il sauve le peuple juif de la tyrannie égyptienne. Mosheh se récrie, puis accepte sa mission. Finalement avec son frère Aaron qui lui sert de porte-parole, ils exigent de Pharaon qu’il laisse partir les enfants d’Israël trois jours dans le désert afin de rendre un culte à Dieu, mais Pharaon refuse, et rend les corvées encore plus pénibles pour le peuple. Mosheh se lamente d’être la cause des souffrances redoublées des siens mais arrive avec l’aide de Dieu à faire sortir les siens.
Période approximative | Gouvernance de l’Égypte | Relations Égypte/Israël | Personnage biblique | Typologie spirituelle | |
- 1900 à - 1700 | Les «Pharaons bergers» | Hyksos | Amis du peuple hébreu | Joseph | Représente la Qehilah gouvernée par Yeshoua |
- 1300 à -1000 | Les Pharaons | Ramsès | Ennemi du peuple hébreu | Mosheh | Représente l’église apostate qui va persécuter les croyants fidèles |
On semble percevoir ici une nouveauté : après la mort de Joseph et à la venue de Mosheh c’est l’annonce prophétique d’une nouvelle ère pré-messianique au cours de laquelle :
- les anciens égyptiens (qui représentaient à l’époque de Joseph, l’église), la Dynastie des Hyksos, étaient sémites et amis du peuple hébreu.
- Ils seront brutalement détrônés par une nouvelle dynastie de Pharaons, les Ramsès, qui n’avaient pas connu Joseph. C’est l’époque où la nouvelle église apostate, gouvernée par l’antiMashiah, prend bientôt la place de l’église qui vivait par l’Esprit.
Exode 1:1-22
Nous entamons le livre de Shemot, c’est-à-dire les «noms» de ce peuple qui doit sortir d’Égypte, qui doit sortir de la «matrice». Le Sefer Bereshit, ce livre de la Genèse que nous avions étudié pendant les 12 semaines passées était la création de l’univers, la création du monde, ces nations desquelles sortira un peuple hébreu.
Shemot est le Livre qui se différencie nettement de Bereshit en ce qu’il est la «formation» du peuple juif.
Comme son nom l’indique, ce livre de Shemot va nommer les noms des différents protagonistes, c’est-à-dire ce peuple que Dieu veut faire sortir du monde, les tribus d’Israël.
On va d’abord voir que la création de ce peuple va débuter par le «souvenir» des personnes décédées comme Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, les frères de Joseph. Bref, tous ceux qui sont morts et d’où sortira la nouvelle nation juive.
A contrario, c’est sur une nouvelle page blanche que le livre de Shemot va débuter sur la description de certains personnages qui ne sont pas nommés explicitement dans le texte comme si on voulait «oublier» de les nommer.
Le nouveau roi qui viendra après Joseph ne sera pas nommé, lui non plus. Les parents et la famille de Mosheh ne seront pas nommés. Ce n’est que plus tard l’on va les reconnaître mais le texte biblique oublie volontairement les noms comme pour les cacher pour mieux les révéler.
Pourtant quelques noms seront révélés et il s’agit de noms de personnes qui ne font pas partie de ce peuple hébreu : on parlera des sages femmes, on parlera de la fille de Pharaon, etc.
Les premiers intervenants de Shemot seront des femmes, là aussi le texte veut relever cette particularité que ce peuple sera appelé plus tard la «femme», la «matrice», celle d’où sortira un peuple, un Messie, un rédempteur, un pays. On pense aussi à cette Nouvelle époque à la Résurrection, lorsque ce sont des femmes qui sont intervenues en apportant la nouvelle.
Autre particularité de ce livre, c’est que le personnage le plus important de toute l’histoire biblique, celui qui va recevoir du Mont Sinaï la «Parole» de Dieu, cette loi qu’il va donner au peuple hébreu puis au monde, ce personnage aura un défaut de langage, un défaut de prononciation : il était bègue. C’est donc tout le contraire de tout ce qu’on aurait pu s’imaginer. C’est important car beaucoup de miracles seront effectués par sa main et le peuple devra dès à présent être protégé de l’idolâtrie. C’est pour la même raison que Mosheh sera à de nombreuses reprises méprisé non seulement par le peuple mais aussi par sa propre famille.
C’est déjà ici une marque de la puissance divine sur son peuple : lorsqu’il sera faible, alors Dieu pourra intervenir. Au contraire, quand son peuple est fort, fier de son nom, orgueilleux de son identité et de son appel, alors Dieu ne peut pas faire grand chose.
C’est précisément un avertissement solennel que Dieu nous fait, à nous qui sommes arrivés à la fin des siècles.
א וְאֵ֗לֶּה שְׁמוֹת֙ בְּנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל הַבָּאִ֖ים מִצְרָ֑יְמָה אֵ֣ת יַעֲקֹ֔ב אִ֥ישׁ וּבֵית֖וֹ בָּֽאוּ׃ | velleh, shemot bnéi Israel, habbaiym, mitsrayemah: eth yaaqov iysh ouvéto baou | 1 Et voici les noms des fils d’Israël, venus en Égypte avec Jacob et la famille (maison) de chacun d’eux: |
Le lien avec le livre de la Genèse («bereshit») se fait avec la conjonction de coordination «ve» (et). On devrait donc lire en réalité, «et à la suite de quoi, voici les noms des fils d’Israël». Le pronom démonstratif «elleh» est composé de «el» et de «leh» 428 el-leh אֵלֶּה -אֵהֶל, אָלָה, אל–לה prolongé de «el» (démonstratif 411) ces, ceux, voici, ces mêmes, ces choses, ici, les autres … ; (20 occurrences).
«2 Ruben, Siméon, Lévi, Juda, 3 Issacar, Zabulon, Benjamin, 4 Dan, Nephthali, Gad et Asher. 5 Les personnes issues de Jacob étaient au nombre de soixante-dix en tout. Joseph était alors en Égypte.
Les personnes issues de Jacob sont en réalité «tout souffle de vie» issu des reins de Jacob.
וַֽיְהִי כָּל–נֶפֶשׁ יֹצְאֵי יֶֽרֶךְ–יַעֲקֹב
vayehi kol nefesh yotsey yerekh yaaqov
et il se trouvait que tout souffle de vie sorti des reins de Jacob
«6 Joseph mourut, ainsi que tous ses frères et toute cette génération-là. 7 Les enfants d’Israël furent féconds et multiplièrent, ils s’accrurent et devinrent de plus en plus puissants. Et le pays en fut rempli.»
Les frères qui avaient vendu Joseph étaient morts, Jacob, Joseph eux aussi étaient tous morts. Une nouvelle génération se développa et accomplit les promesses de Dieu pour préparer la venue du Royaume d’Israël.
«8 Il s’éleva sur l’Égypte un nouveau roi, qui n’avait point connu Joseph.»
C’est ainsi dans toute société, dans toute culture et même dans l’histoire du peuple hébreu et même dans nos vies chrétiennes : les nouvelles générations tiennent rarement compte de l’expérience et du vécu des générations passées.
La véhémence des égyptiens à l’égard du peuple hébreu est d’autant plus significative que Joseph était connu mondialement pour avoir sauver l’Égypte et les autres peuples de la famine. Il est donc impossible que le nouveau roi n’ait point eu connaissance des faits qui se sont déroulés quelques centaines d’années en arrière. Ce nouveau roi qui n’avait pas «connu» Joseph, n’avait en réalité pas connu «personnellement» Joseph. Ce nouveau roi n’avait pas voulu connaître Joseph.
Ce nouveau roi Ramsès avait un profond mépris pour les hébreux et pour la dynastie des Hyksos qui l’a précédé.
De quel roi, s’agit-il donc ? Dans quelle époque sommes-nous ? Quelles sont les datations des événements relatant l’Exode d’Égypte ? Qu’en disent les archéologues?
L’égyptologue Claude Vandersleyen penche pour l’hypothèse d’une datation haute de l’Exode. Il souligne que le Pentateuque, le livre de Josué et le livre des Juges fournissent une chronologie qui, suivant les interprétations, place l’Exode au XVI ème siècle ou au XV ème siècle avant notre ère.
Concernant la génération de Jacob et de Joseph, L’archéologue Donald Redford souligne lui les ressemblances fortes qui existent entre les Hébreux de la Bible et les Hyksôs des données archéologiques : les Égyptiens les nomment « ceux qui parlent la langue ouest-sémitique », ils viennent d’Israël ou du Liban (probablement des hautes terres car ils révèrent un dieu de la montagne), ils s’installent dans le delta du Nil, ils seront chassés d’Égypte.
L’archéologue Alain Zivie remarque pour sa part : « bien des traditions concernant la défaite des Hyksôs et les débuts de la XVIIIe dynastie évoquent également l’Exode, mais cette fois sous forme d’expulsion.»
XIX | XVIII | XVII | XVI | XV | XIV | ||||||
-19 | -18 | -17 | -16 | -15 | -14 | ||||||
-1850 | -1800 | -1750 | -1700 | -1650 | -1600 | -1550 | -1500 | -1450 | -1400 | -1350 | -1300 |
Présence en Canaan | |||||||||||
Jacob | |||||||||||
Joseph | Période possible pour l’Exode - Mosheh |
Genèse 1 | 0 | ||
De Adam et Ève jusqu’à la fin du déluge | 1656 ans | 1656 | |
Depuis ce temps jusqu’à l’alliance avec Abraham | 427 ans | 2083 | |
Depuis ce temps jusqu’à l’Exode et à la promulgation de la Loi | 430 ans | 2513 | |
Depuis ce temps jusqu’au partage de Canaan | 46 ans | 2559 | |
Période des Juges | 450 ans | 3009 | |
Période des Rois | 513 ans | 3522 | |
Période de la désolation du pays | 70 ans | 3592 | |
Depuis ce temps jusqu’à l’an 1 de notre ère | 536 ans | 4128 | |
Depuis ce temps jusqu’en 1873 | 1872 ans | 6000 | |
Total | 6000 ans | ||
Le récit biblique ne donne pas de date, mais il donne des indications permettant d’estimer à quel moment l’événement se serait produit. Le calcul conduit, selon l’archéologue Pierre de Miroschedji, autour de 1450 av. J.-C.. À cette date, comme aux dates antérieures, Israël est sous contrôle militaire égyptien (garnisons) : il est difficile d’échapper au contrôle militaire en Égypte en se réfugiant en Israël, puisque le contrôle militaire y est très présent. Comme ce contrôle ne disparaît que vers 1300 av. J.-C., il est impossible que les Hébreux aient pu conquérir Canaan avant cette date. Le fait que les Hébreux ne sont pas en Canaan vers 1350 av. J.-C. est ainsi attesté dans les lettres d’Amarna.
La stèle de Mérenptah, conservée au musée égyptien du Caire, atteste que, postérieurement à -1200, les Israélites sont une population du pays de Canaan.
Il ne resterait donc, comme période à laquelle l’Exode aurait pu avoir lieu, que l’intervalle entre 1300 et 1200 av. J.-C.. C’est l’hypothèse qui semble la plus plausible parmi les archéologues, pour rechercher si un tel exode aurait pu avoir lieu.
Le contexte : les projets meurtriers du Pharaon viennent en réaction au «yom haatsmaouth» hébreu
Le verset 9 dévoile la crainte de Satan quant à ce peuple qui ne veut pas se soumettre. Depuis Eden, tous les peuples de la terre devaient lui être soumis par les pratiques occultes, les traditions perverses. Et voilà qu’apparaît un peuple, le peuple hébreu qui n’a pas du tout l’intention de suivre les traces de Baal Zébul, et de toutes les divinités païennes de l’Égypte. Depuis le premier péché en Eden, Satan pousse la terre entière à rentrer dans le péché absolu de Deutéronome 18 qui devrait provoquer le courroux de Dieu. Mais ici, même la souffrance par laquelle le peuple hébreu va devoir passer, ne va jamais provoquer le courroux de Dieu. Le plan du diable s’écroule donc en ce qui concerne Israël.
«9 Il dit à son peuple : Voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous. 10 Allons ! montrons-nous habiles à son égard; empêchons qu’il ne s’accroisse, et que, s’il survient une guerre, il ne se joigne à nos ennemis, pour nous combattre et sortir ensuite du pays. 11 Et l’on établit sur lui des chefs de corvées (chefs de travaux forcés), afin de l’accabler de travaux pénibles.»
ט וַיֹּאמֶר אֶל–עַמּוֹ הִנֵּה עַם בְּנֵי יִשְׂרָאֵל רַב וְעָצוּם מִמֶּֽנּוּ: | vayomer el ammo hinneh am bné israël rav veatsoum mimmennou | 9 Il dit à son peuple : Voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous. |
Quand on réfléchit à cette phrase, on comprend que le serpent est un animal «vertébré» mais il ne se tient pas «debout», c’est-à-dire qu’il ne peut pas résister aux animaux qui sont «debout» sur des pattes. Ce peuple qui est craint par Pharaon est «plus puissant», plus «indépendant», plus «vertébré» que moi : ce n’est pas le mot shaddai (Dieu tout «puissant») dont il est question mais c’est le mot «veatsoum» (6099) וְעָצוּם ce mot vient de la racine etsem «os», «ossements», «indépendance», «colonne vertébrale», de la racine primaire 6105 atsam עָצַם puissant, nombreux, plein de force, grand nombre, grand, avoir le dessus, briser les os, se multiplier, s’accroître, fermer, se bander (les yeux) ; (20 occurrences), être vaste, être nombreux, être puissant. C’est le mot qui a donné haatsmaouth, la fête d’indépendance d’Israël. Ce qui tient un homme «debout» malgré toutes les vicissitudes, c’est sa «colonne vertébrale». La «colonne vertébrale» du peuple hébreu est liée à sa «droiture». Par définition, le reptile n’est pas droit puisqu’il rampe. Il est un animal dont la peau est recouverte d’écailles et il est souvent appelé animal à sang froid. En réalité il est Ectotherme, ce qui signifie que sa température corporelle est la même que celle du milieu extérieur de l’endroit où il se trouve. En résumé le reptile est un animal qui ne peut pas se réchauffer par lui-même; il est dépendant de la température ambiante. Les égyptiens fonctionnent de la même façon. Sans les hébreux, ils ne sont rien et en même temps ils en ont peur.
Pharaon voit dans ce peuple une nation qui ne se soumet pas à l’esprit égyptien, à l’esprit des ténèbres, une nation qui ne se laisse pas dicter sa conduite. Avant même que ne vienne la Torah au Mont Sinaï, ce peuple avait reçu la loi dans son cœur et ne se laissait pas influencer par l’esprit de l’Égypte, l’esprit de mort. Satan voyait déjà ici un peuple qui ne se laisserait pas faire comme se laissaient faire les autres nations. On va retrouver une allusion à la colonne vertébrale d’Israël qui n’est jamais brisée, ce sont des os qui ne sont jamais brisés. Si Yeshoua n’a jamais eu les os brisés, c’est parce qu’Il représentait la FOI inébranlable de ses disciples, sa «structure», sa «puissance», la «fermeté» et la «stabilité» de son peuple dont l’identité de peuple appartenant au Dieu d’Israël était indestructible. La résistance de ses os a aussi une particularité de se «multiplier», de «s’accroître». La Foi en Yeshoua est indestructible.
Cette fermeté de «atsam» a donc un aspect terrestre au regard du peuple d’Israël dont les traditions et le judaïsme rendent toujours fidèles.
Cette fermeté a aussi un aspect céleste, spirituel par rapport à Yeshoua et à ses disciples.
Le rapprochement des ossements de Ézéchiel 37 représentaient physiquement la restauration du peuple d’Israël. Cette prophétie représentent aussi la nouvelle naissance des enfants de Dieu.
«Soyons sages à nos propres yeux»
On commence à s’y accoutumer : les racines hébraïques révèlent le fond du cœur des hommes ! Au verset 10, la Parole de Dieu montre la crainte des ennemis d’Israël que ne se révèle le Messie d’Israël, tout d’abord en se montrant habiles à leurs propres yeux et ensuite en faisant tout pour empêcher la venue du «Pain de Vie» !!
י הָבָה נִֽתְחַכְּמָה לוֹ פֶּן–יִרְבֶּה וְהָיָה כִּֽי–תִקְרֶאנָה מִלְחָמָה וְנוֹסַף גַּם–הוּא עַל–שֹׂנְאֵינוּ וְנִלְחַם–בָּנוּ וְעָלָה מִן–הָאָֽרֶץ: | havah nithakemah, lo pen yirbbeh vehayah kiy tiqrenah milhamah venosaph gam hou al soneénou venilham banou vealah min haarets | 10 Allons ! montrons-nous habiles à son égard; empêchons qu’il ne s’accroisse, et que, s’il survient une guerre, il ne se joigne à nos ennemis, pour nous combattre et sortir ensuite du pays. |
«Montrons-nous habiles» nithakemah נִתְחַכְּמָה le verbe «être sage» au hitpael 1ère pers. pluriel futur réfléchi, pourrait aussi être lu : «soyons sages à nos propres yeux» «De peur qu’il ne survienne une guerre» מִלְחָמָה «De peur que ne survienne le pain de vie» mil’hamah vient de 3898 (sens de lutte) ; guerre, bataille, etc. vient du mot composé MI+LAHAM 3898 laham לָחַם combattre, faire la guerre, attaquer, consumer, conduire, contre, livrer bataille, guerre, se battre, soutenir, assiéger, vaincre, manger, à table; 3899 lehem לֶחֶם vient de 3898 n m - pain, manger, nourrir, nourriture, repas, aliment, pâture, mets, provisions, festin, vivres, subsistance, revenus, blé, fruit, abondance, entretien. Le Pharaon inspiré par le diable, redoute la venue du PAIN DE VIE : YESHOUA ! A M E N | ||
יא וַיָּשִׂ֤ימוּ עָלָיו֙ שָׂרֵ֣י מִסִּ֔ים לְמַ֥עַן עַנֹּת֖וֹ בְּסִבְלֹתָ֑ם וַיִּ֜בֶן עָרֵ֤י מִסְכְּנוֹת֙ לְפַרְעֹ֔ה אֶת־פִּתֹ֖ם וְאֶת־רַעַמְסֵֽס׃ | vayasiymou alaïv saréi missiym, lemaan annoto besivlotam vayyiven aréi miskenot, lephar’oh eth pitem veet raamses | Et l’on établit sur lui des chefs de corvées, afin de l’accabler de travaux pénibles. C’est ainsi qu’il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès, pour servir de magasins à Pharaon. (Exode 1:11) |
Malgré l’histoire de l’époque «mondialement connue» de Joseph, des songes, de la famine, etc. 400 ans plus tôt, le nouveau Pharaon de la dynastie des Ramsès méprisait profondément ce Joseph au point de le nier complètement de l’histoire égyptienne. Cette profonde hostilité du Pharaon à l’égard des hébreux n’était humainement pas «normale». Un roi «normal», une personne normalement constituée, n’aurait eu aucune raison de craindre un peuple qui est au milieu de lui et qui le sert comme esclaves. En réalité cette haine cachait une crainte de la venue après lui, des descendants de Joseph, celui par qui est venue la délivrance de l’Égypte d’une terrible famine. Cette hostilité dénotait non seulement d’une profonde haine et d’une jalousie, mais d’une crainte des esprits méchants qui agissent sur les idolâtres à l’égard des hébreux qui bénéficient pour eux-même, de la protection du Tout-Puissant.
Le combat était spirituel. Il n’était pas charnel. Quelque chose de plus grave se tramait derrière cette habileté pour empêcher le peuple de s’accroître.
«...qu’il ne se joigne à nos ennemis» venosaph gam hou al soneénou
וְנוֹסַף גַּם-הוּא עַל-שֹׂנְאֵינוּ
Le Pharaon craint que le peuple hébreu «ne se joigne», c’est-à-dire qu’il ne «s’ajoute» de la même manière que Yo-Saph (Joseph «Dieu a ajouté») a été «ajouté» comme un «fils» qui a été ajouté. Le peuple hébreu a cette caractéristique dans son identité c’est d’être «ajouté» au contraire d’être «retranché». C’est le principe biblique d’un peuple né de nouveau, c’est-à-dire d’être ajouté au Royaume de Dieu, ce qui déclenche à chaque fois une joie dans le ciel lorsqu’un pécheur fait teshouvah. La forme «venosaph» vient de 3254 yasaph יָסַף une racine primaire : encore, plus, de nouveau, continuer, ajouter, davantage, cesser, se joindre, semblable, récolter, plus loin, autant, reprendre, toute sa rigueur
Joseph «Dieu garde la porte»
Cette racine qui est à la base du nom de Joseph, est le fondement même du peuple de Dieu, qu’il soit le peuple terrestre (le figuier) ou qu’il soit le peuple céleste (la vigne, juifs et gentils). La volonté de Dieu est que le peuple grandisse toujours plus, «encore» et «encore», «de nouveau», qu’il «continue» «davantage», que de «nouvelles» âmes continuent à se joindre pour «récolter» à leur tour.
Cette racine hébraïque yasaph peut être comparée à la racine 5605 saphaph סָפַף «se tenir sur le seuil» Ps 84.11, ou encore «garder la porte». De là à dire que Yo-seph pourrait vouloir dire aussi ya-saph «Dieu garde la porte». L’idée est là.
«à nos ennemis»
Le Pharaon ne le sait pas mais l’ennemi c’est lui-même. Ce qu’il craint ce ne sont pas des «ennemis», mais ce sont qui ne pensent pas comme lui. C’est pour ça que les mots utilisés ici ne sont pas «ennemis» mais «haïsseurs». Autrement dit Pharaon représente Satan qui craint ceux qui le haïssent.
Ici l’expression «nos ennemis» a été formulé par un verbe conjugué שֹׂנְאֵינוּ du verbe «haïr» 8130 sane שָׂנֵא une racine primaire ennemis, haïr, ne pas être aimé ou ne pas aimer, prendre en haine, être odieux, être ou prendre en aversion, inimitié.
Les «ennemis» pour Pharaon, ce sont ici tous ceux qui sont du côté du Dieu Unique, du Dieu de la Vie. Les ennemis, ce sont tous ceux qui ne pratiquent pas le culte aux morts. C’est important de préciser ici cet aspect démoniaque du Pharaon inspiré par le diable.
«afin de l’accabler de travaux pénibles». But : rendre le peuple fécond
Une vraie révélation nous est présentée dans ce livre de l’Exode. Tout ce qui nous est raconté au premier degré dans ce sefer shemot cache en réalité une souveraineté totale et absolue de l’Éternel.
Lorsqu’on lit au premier degré l’histoire de la servitude d’Israël en Égypte :
- on reste quelque peu déçu de Dieu qui semble avoir abandonné son peuple à cause de ses péchés, et ce, pendant plusieurs centaines d’années ;
- on est déçu de la lâcheté de Mosheh qui est littéralement forcé par Dieu à le servir ;
- on est déçu du peuple qui est loin de Dieu, de son caractère impie et rebelle dans le désert, de ses murmures;
- même si on lit l’histoire au deuxième ou au même troisième degré, on a de la peine à y voir la souveraineté de Dieu sur les ennemis spirituels;
On va découvrir dans les textes bibliques l’accomplissement, point par point, de la volonté divine. On va découvrir que Pharaon, ses prêtres, ses magiciens, son armée étaient des instruments, des marionnettes entre les mains de Dieu. La totale souveraineté de l’éternel sur celui-ci va nous laisser songeur. On va voir que tout, absolument tout est dirigé par Dieu. Le premier exemple se trouve dans cette volonté de Pharaon d’accabler le peuple.
Si le diable avait su à l’avance les tenants et les aboutissants, il n’aurait jamais poussé les pharisiens à crucifier Yeshoua, il n’aurait jamais excité Pharaon pour briser le peuple hébreu. Il a fallu des siècles plus tard pour qu’il pousse l’empereur Constantin à «séduire» et faciliter la vie religieuse de tout un certain christianisme.
Pharaon croyait pouvoir réduire le peuple hébreu au silence, dans un état où il aurait été incapable de devenir fort spirituellement et l’empêcher ainsi d’invoquer son Dieu. Comme on va s’en apercevoir dans les racines hébraïques, de la part de Pharaon, c’était une erreur tactique grossière de sa part que Seul Dieu pouvait provoquer car c’est précisément ce qui va préparer le peuple à devenir un peuple élu.
La souffrance a toujours un but dans la vie des hommes, surtout s’il s’agit du peuple hébreu d’où devra sortir le Goël, le Rédempteur.
La souffrance physique a un but, la souffrance morale en a un aussi. Et le brisement d’un peuple jusque dans ses dernières extrémités va produire des fruits merveilleux pour le salut du monde entier.
Au plus on va rentrer dans la Pensée de Dieu, au plus on va l’aimer, l’adorer, le magnifier, le contempler pour sa grandeur et pour sa patience à notre égard. Au plus aussi on va devoir se soumettre à l’évidence : Dieu va provoquer la souffrance de son propre peuple pour le salut des non juifs, des nations.
L’expression «afin de l’accabler de travaux pénibles» sous entend un mystère :
לְמַעַן עַנֹּתוֹ בְּסִבְלֹתָם | lemaan anoto besivlotam | «afin de l’accabler de travaux pénibles» |
lemaan anoto besivlotam dans un premier temps est effectivement de l’humilier, de le briser en l’accablant de travaux pénibles : le mot anoto, anah, a deux significations : l’une c’est répondre et l’autre c’est opprimer.
Lemaan לְמַעַן
Le mot lemaan vient d’un substantif de 4616 ma’an מַעַן -לְמַעַן-
En tant que substantif : afin que, à cause de, pour ; (10 occurrences), but, intention.
En tant que préposition : pour l’amour de, en vue de, à cause de, dans le but de, avec l’intention que.
En tant que conjonction : aux fins de.
Ce mot lemaan לְמַעַן vient de la racine 6030 עָנָה «ana» : afin que, à cause de, pour, dans le but, dans l’intention. Les 10 occurrences de ce mot dans la Bible démontrent l’intervention dans cet accablement, du Fils de Dieu, le Messie Yeshoua. Cette préposition signifie aussi «pour l’amour de», comme dans le passage «lemaan tsion» «pour l’amour de Sion». L’expression «afin d’accabler le peuple» signifie aussi «pour l’amour du peuple».
Annoto עַנֹּתוֹ
Le mot «annoto» vient de la racine primaire 6031 anah עָנָה à travers l’idée de «regarder en bas» : intimider, affliger, opprimer, maltraiter, humilier, déshonorer, accabler, mortifier, dompter, faire violence, souffrances, malheureux, oppresseur, indigent, chanter
La forme intensive Piel donne « manipuler sans précaution».
Mais c’était sans compter de la souveraineté du Dieu d’Israël qui était derrière toutes ces choses car cela provoquera en même temps l’exaucement, le témoignage :
6030 anah עָנָה - לְעַנּות- עוּן est une autre racine primaire que nous connaissons mieux : répondre, donner une réponse, prendre, reprendre la parole, exaucer, porter témoignage, déposer, chanter, accuser, dire, s’adresser, répondre, témoigner, affirmer, parler, crier.
Si l’ennemi angélique craint le combat spirituel c’est qu’il sait que dans tous les cas, il est d’office perdant. Croyant prendre ici les devants pour empêcher que ce peuple ne devienne un peuple d’où sortira le Mashiah Yeshoua, le Fils de Dieu qui est venu pour détruire les œuvres du diable, il réalise en fait exactement, sans le vouloir, les projets que Dieu a prévu pour ce peuple : un peuple témoin qui allait chanter les louanges de Dieu.
besivlotam בְּסִבְלֹתָם
Plusieurs particularités étonnantes se trouvent dans cette expression «travaux pénibles»
Les «travaux pénibles» qui sont précédés du préfixe «be» (devrait se lire en fait «dans» des travaux pénibles) viennent du mot 5450 sevalah סְבָלָה pl. sivlot סִבְלֹות (vient de 5447 sebel סֵבֶל charge, fardeau) travaux pénibles, (6 occurrences), travail forcé, service obligatoire, porter une charge. Sebel vient de 5445 la racine primaire sabal סָבַל charger, soutenir, se charger, porter, féconder ; (9 occurrences), supporter une charge, se traîner le long, supporter (la douleur, le châtiment, d’une faute).
L’ennemi ne se rend évidemment pas compte. Au premier degré, c’est, semble-t-il, la toute première fois depuis que Dieu a créé le monde, qu’il se déclare ouvertement et violemment contre le peuple hébreu, contre Israël, contre l’État d’Israël en devenir. Pendant les années passées, les ennemis n’étaient pas ouvertement opposés aux hébreux car non seulement le peuple n’était pas nombreux mais surtout que les promesses de Dieu n’étaient que des promesses non accomplies.
Du fait de l’accroissement en nombre et en puissance du peuple élu, le monde des ténèbres découvre avec crainte et stupéfaction, que les promesses divines faites des siècles auparavant sont en train de s’accomplir. Avec les Hittites, les Amoréens, les Héviens, les Jébusiens, etc. avec les peuples corrompus des villes de Sodome et Gomorhe, Satan et le monde des ténèbres ne se sentaient pas directement visés.
Les travaux pénibles ont un but ; rendre le peuple hébreu fécond, l’habituer à supporter des charges, supporter les choses qu’aucun autre peuple ne peut ni ne pourra jamais supporter. D’autre part d’après l’analyse du mot 5451 sibboleth סִבֹּלֶת un mot que l’on retrouve en Juges 12.6, et qui signifie «un épi de grain ou blé». Ce mot qui a été la cause d’un massacre de 42000 hommes pour une simple erreur de prononciation, vient de sa racine 7641 shibbol שִׁבֹּל ou fem. shibboleth שִׁבֹּלֶת vient du même mot que 7640, (coulant) épis, eaux, flots, cours (du fleuve), rameaux, Schibboleth ; (19 occurrences) : « épi, ou cours d’eau ». (eau courante, épi (de grain), grappe. Comme cette racine est liée à sebalah et aussi sibboleth סִבֹּלֶת un «épi de grain ou blé», on pourrait alors lire «pour l’amour du peuple, produire des épis de grain ou de blé». | Shibboleth ou Sibboleth Juges 12: 1 Les hommes d’Ephraïm se rassemblèrent, partirent pour le nord, et dirent à Jephthé : Pourquoi es-tu allé combattre les fils d’Ammon sans nous avoir appelés à marcher avec toi? Nous voulons incendier ta maison et te brûler avec elle. 2 Jephthé leur répondit : Nous avons eu de grandes contestations, moi et mon peuple, avec les fils d’Ammon; et quand je vous ai appelés, vous ne m’avez pas délivré de leurs mains. 3 Voyant que tu ne venais pas à mon secours, j’ai exposé ma vie, et j’ai marché contre les fils d’Ammon. L’Éternel les a livrés entre mes mains. Pourquoi donc aujourd’hui montez-vous contre moi pour me faire la guerre ? 4 Jephthé rassembla tous les hommes de Galaad, et livra bataille à Ephraïm. Les hommes de Galaad battirent Ephraïm, parce que les Ephraïmites disaient : Vous êtes des fugitifs d’Ephraïm ! Galaad est au milieu d’Ephraïm, au milieu de Manassé ! 5 Galaad s’empara des gués du Jourdain du côté d’Ephraïm. Et quand l’un des fuyards d’Ephraïm disait : Laissez-moi passer ! les hommes de Galaad lui demandaient : Es-tu Ephraïmite ? Il répondait : Non. 6 Ils lui disaient alors: Hé bien, dis Schibboleth. Et il disait Sibboleth, car il ne pouvait pas bien prononcer. Sur quoi les hommes de Galaad le saisissaient, et l’égorgeaient près des gués du Jourdain. Il périt en ce temps-là quarante-deux mille hommes d’Ephraïm. 7 Jephthé fut juge en Israël pendant six ans; Puis Jephthé, le Galaadite, mourut, et fut enterré dans l’une des villes de Galaad. |
Mais aujourd’hui, dans l’Égypte des Ramsès, avec l’accomplissement des promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob et l’accroissement du peuple, une réelle crainte s’empare des puissances des ténèbres.
Tant que le peuple hébreu était peu nombreux et faible, les nations avoisinantes étaient même prêts à trafiquer avec eux. C’était vrai du temps d’Abraham avec le fils des hittites lors de la transaction de la caverne de MacPela à Hébron, c’était vrai du temps de Isaac et Jacob et c’était aussi vrai du temps de Joseph où les hébreux sont venus d’eux-même vers les égyptiens pour leur demander de la nourriture.
A partir du moment où le développement et la puissance du peuple croissent, l’ennemi se met à rugir car il se met à trembler de peur.
Dans notre vie de croyants en Yeshoua, l’ennemi nous laisse tranquille lorsque nous sommes faibles et sans témoignage et que nous vivons dans les compromis. A partir du moment où nous témoignons, où nous rejetons les compromis, où nous nous sanctifions, où nous devenons des pères et des mères spirituels et de nouvelles âmes se donnent au Mashiah Yeshoua et viennent à la teshouvah (à la repentance), à partir du moment où le peuple devient nombreux et puissant spirituellement, à partir du moment où ce que nous lions est lié, ce que nous délions est délié, les démons sont chassés, alors Satan perd des âmes qui étaient destinées à l’enfer. Il est furieux car il perd du terrain et il voit son avenir dans le feu éternel.
C’est alors que Satan suscite des esprits méchants chez ces peuples qui ont ouvert la porte de leur cœur : à l’astrologie, à l’occultisme, à l’idolâtrie. Les puissances des ténèbres ne peuvent rien faire contre les hommes tant que ceux-ci ne le leur permettent pas par l’ouverture de l’une ou de l’autre «porte», c’est-à-dire la (mauvaise) langue, les yeux et le regard (vicieux et pervers), les oreilles (avides de médisances), les mains et les pieds (qui courent après le péché), etc.
L’Égypte était depuis des siècles, enfoncée dans les profondes ténèbres. Par les prêtres et les magiciens égyptiens, le pays entier appelait les esprits à venir séjourner et prendre possession de leur vie journalière.
C’est ainsi qu’il bâtit les villes de Pithom (mot égyptien : cité de justice) et de Ramsès (« enfant de Ap (dieu solaire) », une ville de Basse Égypte, construite par les esclaves hébreux, probablement en Goshen), pour servir de magasins à Pharaon.
Une aversion
Le texte suivant est étonnant car la lecture biblique est écrite à l’imparfait alors que la forme verbale est du futur.
«12 Mais plus on l’accablait (on l’accablera), plus il multipliait (il multipliera) et s’accroissait (et il s’accroîtra); et l’on prit en aversion les enfants d’Israël.»
יב וְכַאֲשֶׁר יְעַנּוּ אֹתוֹֹ | vekhaasher yeannou oto | mais plus on l’accablera (yiqtol piel 3e p. m.pl. imparfait inaccompli) |
כֵּן יִרְבֶּה וְכֵן יִפְרֹץ | ken yirbeh vekhen yiphrots | plus il multipliera et s’accroîtra (yiqtol qal actif 3e p. m.s. imparfait inaccompli) |
וַיָּקֻצוּ מִפְּנֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵֽל: | vayaqoutsou mipney bney israël | et l’on se détournera des enfants d’Israël (wayyiqtol 3e p. m.s. pl. vav consécutif + imparfait inaccompli) |
L’Esprit-Saint montre que dans l’avenir on verra se multiplier et s’accroître Israël et que c’est la méthode divine pour que se développe ce peuple : dans la souffrance. Le résultat provoqué par Dieu Lui-même, c’est que Israël devienne une pierre d’achoppement pour toutes les nations.
« C’est un faux langage de prétendre que la santé est un bien, la maladie un mal. User bien de la santé est un bien ; en user mal est un mal. User bien de la maladie, c’est un bien ; en user mal est un mal. On tire le bien de tout, et de la mort même.».
La douleur, sous ses formes multiples, est le remède suprême aux imperfections, aux infirmités de l’âme. Sans elle, pas de guérison possible. De même que les maladies organiques sont souvent le résultat de nos excès, les épreuves morales qui nous atteignent sont la résultante de nos fautes passées. Tôt ou tard, ces fautes retombent sur nous, avec leurs conséquences logiques. C’est la loi de justice, d’équilibre moral. Sachons en accepter les effets, comme nous acceptons les remèdes amers, les opérations douloureuses qui doivent rendre la santé, l’agilité à notre corps. Alors même que les chagrins, les humiliations et la ruine nous accablent, subissons-les avec patience. Le laboureur déchire le sein de la terre pour en faire jaillir la moisson dorée. Ainsi, de notre âme déchirée surgira une abondante moisson morale. Ce n’est donc pas par vengeance que la loi nous frappe, mais parce qu’il est bon et profitable de souffrir.
Le premier mouvement de l’homme malheureux est de se révolter sous les coups du sort. Mais, plus tard, quand l’esprit a gravi les pentes et qu’il contemple l’âpre chemin parcouru, le défilé mouvant de ses existences, c’est avec un attendrissement joyeux qu’il se souvient des épreuves, des tribulations à l’aide desquelles il a pu gagner les plus hauts sommets.
Si le peuple a pu naître en un jour, si ce peuple a pu apporter toutes sortes de bienfaits aux nations, c’est à cause de ce qu’il a souffert.
Lorsque les égyptiens prirent les hébreux en aversion קוּץ c’est Esaïe 18:6 qui le décrit le mieux en parlant comme «les oiseaux de proie» qui «passent l’été sur leurs cadavres» ;
une racine primaire (identique à 6972 à travers l’idée «de se dissocier de» ; être dégoûté, prendre en aversion, avoir en abomination, être saisi de terreur, s’effrayer, assiéger, craindre ; (9 occurrences). Cette aversion qu’ils redoutent d’une façon maladive n’est pas humaine. Elle témoigne d’une réelle possession démoniaque des égyptiens.
L’aversion n’est pas un péché humain de la chair : elle est provoquée, suscitée spirituellement par des entités non humaines.
Une autre racine primaire identique donne l’idée de brusquerie dans le lever après le sommeil c’est-à-dire se réveiller (22 occurrences) en ayant dans l’âme une réelle abomination et un dégoût profond au point de haïr, craindre, être effrayé.
Pharaon et les égyptiens avaient un profond besoin de se débarrasser de la présence divine qui était pour eux tous des hommes idolâtres, insupportable. Cette aversion est la même de celle des morts sans Dieu, ceux qui préféreront de loin partir en enfer plutôt que de devoir affronter la sainteté et la justice de Dieu.
«C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.» (Hébreux 10:31)
«Quel est l’homme, en effet, qui ait jamais entendu, comme nous, la voix du Dieu vivant parlant du milieu du feu, et qui soit demeuré vivant ?» (Deutéronome 5:26)
Les hébreux quant à eux, malgré la servitude, connaissaient les promesses divines faites aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob et ils avaient cette Foi, d’être dans les mains de leur Dieu : «Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?» (Psaumes 42:3)
On croit souvent que la pire des choses qui puisse arriver à un homme c’est de partir en enfer. En réalité il n’en n’est rien : la pire des choses qui puisse arriver à une âme non sanctifiée et non régénérée, c’est de se retrouver face à face devant la Sainteté du Dieu Vivant.
On verra dans les parashot suivantes, ce que cela signifie d’être devant la montagne fumante et de devoir entendre les tonnerres de la colère du Tout Puissant. Le peuple alors verra que seul Mosheh est «sanctifié» et peut rester dans la présence divine sans mourir. Le peuple verra qu’il lui manquera quelque chose pour pouvoir s’approcher de l’Éternel et ne pas mourir sur le champ. C’est ce que nous verrons plus tard lors de la description du tabernacle, le Mishqan. Un peuple non sanctifié se trouvant devant la Sainteté de l’Éternel va avoir dans son âme une aversion. La Présence du Saint-Esprit en nous, provoque chez les non-sanctifiés, soit une «odeur de vie» (s’ils sont en recherche) soit une «odeur de mort» s’ils sont opposés à Dieu ou athées convaincus.
Tout ce qui s’est passé en Égypte par après et tout ce qu’ont du subir les hébreux, n’était que la suite logique de cette aversion.
13 Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d’Israël à une dure servitude.
14 Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux en argile et en briques, et par tous les ouvrages des champs : et c’était avec cruauté qu’ils leur imposaient toutes ces charges.
Les rudes travaux en argile et en briques et tous les ouvrages des champs
יד וַיְמָרְרוּ אֶת–חַיֵּיהֶם בַּעֲבֹדָה קָשָׁה בְּחֹמֶר וּבִלְבֵנִים וּבְכָל–עֲבֹדָה בַּשָּׂדֶה אֵת כָּל–עֲבֹדָתָם אֲשֶׁר–עָבְדוּ בָהֶם בְּפָֽרֶךְ: | vayemorerou et hayeyhem baavodah qashah behomer ouvilveniym ouvekhol avodah, bassadeh eth kol avodatem asher avdou vahem befarekh | 14 Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux en argile et en briques, et par tous les ouvrages des champs : et c’était avec cruauté qu’ils leur imposaient toutes ces charges. |
vayemarerou «et ils leur rendirent amer» 4843 marar מָרַר au mode intensif Piel «montrer de l’amertume», «rendre amer», «irriter». Vient de la racine amertume, amer, amèrement, affliction, souffrances, provoquer, résister, s’irriter, pleurer, être amer ; (16 occurrences)
Que rendirent-ils d’amer ? la Vie et tous ses domaines
Lorsqu’on analyse le sens du mot «vie» et de ce que l’Égypte rendait amer on est abasourdi dans quel véritable enfer, les hébreux étaient prisonniers.
2416 hay חַי vivre, vie, vivant, animal, animaux, bêtes, époque, prochaine, suivante, crue, verte, vif, peuple, vigueur, entretien, troupe, Léchi, roï
Tout ce qui était touché par l’amertume c’était :
- le vivant d’une manière générale,
- la vivacité dans la végétation,
- la fraîcheur de l’eau,
- l’activité humaine,
- le renouveau,
- la vie parentale,
- la vie de tous les jours,
- tout ce qui vivait (animaux, bêtes, appétit, renaissance, renouvellement),
- la vie de la communauté.
Le peuple était entièrement brisé, pas seulement dans sa liberté mais dans toutes les parties de la vie courante.
Même la racine montre ce qui était brisé 2421 hayah חָיָה :
- les personnes âgées qui méritaient le respect pour leur grand âge étaient brisés,
- l’empêchement de ranimer ou de pratiquer des guérisons, de survivre
- l’empêchement de nourrir, de revivre, de réparer, d’entretenir, de revenir à la vie, de vivre dans la prospérité, d’espérer vivre éternellement,
- l’empêchement de sortir de la maladie, du découragement, de la faiblesse, de ressusciter, de préserver la vie,
- l’empêchement de laisser vivre, de donner la vie,
- l’empêchement d’accélérer le fait d’échapper au malheur.
C’était la pire de toutes les situations que bon nombre d’hébreux ont vécu en Égypte au point où on se demande comment, des années plus tard certains réclameront encore les «oignons d’Égypte ».
Les travaux en Égypte : un service pour Dieu
Les travaux 5647 abad עָבַד parlent de servir, d’être soumis, d’être asservi, de travailler, de cultiver, de labourer. C’est le même mot qui est utilisé pour servir (Dieu), de servir au service Lévitique. De là il n’y a qu’un pas pour relier les 2 thèmes, celui de la servitude et celui du service pour Dieu. De là aussi pour conclure que cette servitude est nécessaire pour l’avancement des projets de Dieu. Le même mot en araméen עֲבַד confirme la relation car il signifie entre autres créer, réaliser, exécuter.
C’est comme si dans la souffrance, les hébreux étaient en train de bâtir la Maison d’Israël. Les briques parlent de blancheur, l’argile homer parle de bouillir, écumer, être troublé, ça parle aussi de gonflement, de bitume, de ciment, de fermentation. Les vases d’argile passent par cet état de gonflement, de trouble, de fermentation pour être, par après formé dans les mains du Potier.
Les sages-femmes hébreues en Égypte
15 Le roi d’Égypte parla aussi aux sages-femmes hébreues, nommées l’une Schiphra, et l’autre Pua.
טו וַיֹּ֙אמֶר֙ מֶ֣לֶךְ מִצְרַ֔יִם לַֽמְיַלְּדֹ֖ת הָֽעִבְרִיֹּ֑ת אֲשֶׁ֨ר שֵׁ֤ם הָֽאַחַת֙ שִׁפְרָ֔ה וְשֵׁ֥ם הַשֵּׁנִ֖ית פּוּעָֽה׃ | vayomer melekh mitsraïm, lameyalldot haivriyot, asher shem haahat shiphrah veshem hasheniyt pouah | Et parla le roi d’Égypte aux sages-femmes hébreues, dont le nom de l’une était Shiphrah et le nom de la deuxième était Pouah |
Shiphrah : «sérénité» 8235 שִׁפְרָה « belle, splendide » (racine primaire shaphar שָׁפַר 8231 « délicieux héritage», être plaisant, être beau, être agréable, être avenant, être vif, étinceler.
Pouah : « splendide »6326 פּוּעָה vient d’une racine du sens d’étinceler.
Il faut simplement noter que la conjugaison du nombre «un» se conjugue au féminin. Ce mot «ehad» au masculin devient «ahat» au féminin et, sans rentrer dans le détail, décrit une unité composée laissant penser qu’il d’autres «Shiphrah».
«16 Il leur dit : Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c’est un garçon, faites-le mourir; si c’est une fille, laissez-la vivre. 17 Mais les sages-femmes craignirent Dieu, et ne firent point ce que leur avait dit le roi d’Égypte; elles laissèrent vivre les enfants. 18 Le roi d’Égypte appela les sages-femmes, et leur dit : Pourquoi avez-vous agi ainsi, et avez-vous laissé vivre les enfants ? 19 Les sages-femmes répondirent à Pharaon : C’est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes; elles sont vigoureuses et elles accouchent avant l’arrivée de la sage-femme.
20 Dieu fit du bien aux sages-femmes; et le peuple multiplia et devint très nombreux. 21 Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons. 22 Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple : Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra, et vous laisserez vivre toutes les filles.»
Exode 2
Être attaché l’un à l’autre
«1 Un homme de la maison de Lévi avait pris pour femme une fille de Lévi.»
Les parents de Mosheh proviennent de la même source : la maison de Lévi. Lévi était le troisième fils de Jacob et de Léa, et fondateur de la tribu des Lévites. Son nom 3878 Leviyלֵוִי signifie «attachement» et son nom provient du verbe 3867 lavah לָוָה une racine primaire qui nous parle beaucoup :
- «lavah» signifie s’attacher, se joindre, être attaché, accompagner: dans un couple, non seulement on s’attache pour la vie, on est «joints», et on s’accompagne mutuellement. Il n’est pas question dans un couple de mener chacun sa vie indépendamment de l’autre. Une épouse accompagne son mari là où il va, le mari accompagne son épouse là elle a besoin de sa présence. Le vrai amour cherche à rester «attaché», «lié».
- «lavah» signifie aussi prêter, emprunter, prêteur, emprunteur : dans le vrai amour il est facile de prêter ou d’emprunter. Quand on est lié avec quelqu’un on lui vient en aide, on prête ou on emprunte, c’est d’ailleurs de là que provient cette réputation des juifs d’être des prêteurs, des créanciers.
- Le nombre d’occurrences de «lavah» est 26 et nous ramène directement à la valeur numérique du Nom de Dieu יְהֹוָה montrant la Présence de Dieu dans la racine biblique du patriarche Lévi.
Qu’il s’agisse de la vie de Mosheh, du peuple hébreu ou de notre vie de croyants messianiques, la remarque est générale pour tous : pour pouvoir donner la vie, il faut idéalement :
- être uni d’abord de cœur et ensuite physiquement ; être uni en pensées, en paroles et en action, c’est-à-dire posséder la même foi (faire partie de la même famille spirituelle); l’amour ne suffit pas : il est indispensable de penser de la même manière sur les questions vitales sinon la vie à venir sera parsemée de conflits incessants, de disputes, de problèmes sur l’éducation des enfants, etc.
- partager la même foi : les unions mixtes où l’un est croyant et l’autre athée sont sources de division: le premier amour ne fera pas long feu.
- rester en «famille», c’est-à-dire rester entre personnes qui partagent la même foi. A moins d’une intervention miraculeuse de Dieu, les unions entre croyants et incroyants ne sont pas viables à long terme. Le nombre d’échecs en sont la démonstration vivante car si «le juste se sauve avec peine, combien en sera-t-il de l’impie et du pécheur»?
Cacher la beauté de l’enfant
«2 Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. Elle vit qu’il était beau, et elle le cacha pendant trois mois.»
De même que Joseph et que d’autres personnages bibliques, l’expression «la beauté de l’enfant» révèle une particularité spirituelle importante : le serviteur décrit de cette manière ce qu’il sera selon le cœur de Dieu, la beauté intérieure a évidemment plus d’importance dans la Bible que l’aspect physique. L’attribut de «beau» est en fait une traduction peu fidèle : il n’est pas question de beauté : l’adjectif utilisé est 2895 tov טוֹב ce qui signifie plutôt : faire du bien, être bien, trouver bon, heureux, soulagé, bien faire, plaire, approuver, bienfaisant, joie, habile, embelli, être bon, plaisant, joyeux, salutaire, favorable, heureux, droit.
Et d’ailleurs, comme on le verra lors du choix d’un roi pour Israël, le prophète Samuel recevra de Dieu l’onction pour élire le berger David comme Roi d’Israël.
Dès le moment où un enfant est pressenti comme serviteur de l’Éternel, l’ennemi va commencer une œuvre de destruction surtout s’il voit plus loin, les projets de Dieu de la construction d’un peuple, d’un pays, d’un Messie.
וַתַּהַר הָאִשָּׁה וַתֵּלֶד בֵּן וַתֵּרֶא אֹתוֹ כִּי–טוֹב הוּא וַֽתִּצְפְּנֵהוּ שְׁלֹשָׁה יְרָחִֽים: | vattahar haishshah vatteled ben vattere oto ki tov hou vatitspenehou shloshah yerahiym | Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. elle vit qu’il était bien (heureux, plaisant...) et elle le cacha pendant 3 mois |
On se souvient du nom donné par le Pharaon précédent à Joseph «Tsapnath Paneach». On retrouve la même racine dans le verbe cacher. Encore une fois, Dieu cache son Fils aux yeux de son peuple. 6845 tsaphan צָפַן - cacher, fermer, trésor, le partage, réserver, en réserve, épier, faire plier, protéger, serrer, tendre des pièges, garder, se dérober, sanctuaire.
Mosheh sera caché comme un trésor tenu en réserve pour le jour de la rédemption. Ce jour il tendra des pièges à Pharaon, il gardera le sanctuaire.
L’avenir d’Israël et du monde est déjà annoncé ici à l’avance. Un sanctuaire sera installé, un Messie sera caché aux yeux des juifs et du monde, le Pain de Vie sera mis en réserve pour faire plier les genoux de toute la création. Des pièges seront tendus devant le diable, préfiguration du don de l’Esprit, don de Puissance pour renverser les forteresses de l’adversaire.
La caisse de jonc de Mosheh, l’arche de Noé et l’arche de l’alliance
«3 Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu’elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l’enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve.»
On va voir ici une similitude entre la caisse de jonc de Mosheh, l’arche de Noé et l’arche de l’alliance. Toutes les trois nécessitent une fameuse dose de foi. Rares sont les personnes qui vont abandonner leur bébé au fil de l’eau en sachant que Dieu s’en occupera. De même la foi d’aller construire une arche en attendant la réalisation de la parole de Dieu de la venue du déluge. Toutes ces 3 «arches» s’intitulent 8392 tebah (tevah) תֵּבָה : c’est le même mot qui est utilisé pour décrire l’arche de Noé et aussi l’arche de l’alliance, le coffre du témoignage ou de l’alliance. Cette caisse a d’ailleurs la particularité d’être revêtue de la même manière que l’arche de Noé : de poix et de bitume.
Nous avons vu dans la parasha Noah que l’arche de Noé revêtue de poix et de bitume représentait la Qehilah et l’expiation des péchés, dans laquelle 8 furent sauvés. La différence fondamentale ici est que les mots utilisés sont différents : d’un côté comme de l’autre, on parle de poix. Pour le revêtement de la caisse de jonc de Mosheh on dit zepheth זֶפֶת vient d’une racine (du sens de liquéfier : goudron, asphalte) et le bitume ici se dit hemar חֵמָר de la vase, poix, asphalte, bitume.
Sur l’arche de Noé il était plutôt question de poix de kopher : 3724 כֹּפֶר ce mot parle de rachat, présents, prix, villages, poix, troëne ; prix d’une vie, rançon, expiation.
Ce poix de «kopher» porte la même racine que le mot kippour, la couverture pour l’expiation des péchés du peuple.
L’arche de Noé montrait, au stade où on était arrivé, un contexte biblique de purification des péchés, le salut, l’expiation des péchés. C’était le but du déluge.
Le revêtement de la caisse de jonc de Mosheh n’est pas du tout le même. Il n’est pas encore question ici à ce stade ci, de purification et de sanctification.
Le peuple hébreu n’était pas encore arrivé à ce stade là : il devait d’abord être délivré de la puissance des ténèbres. Ce ne sera qu’après sa délivrance qu’il pourra se purifier, se sanctifier, servir et adorer son Dieu.
Trois arches, deux caisses de jonc
AVANT | PENDANT | APRES |
La caisse de jonc de Mosheh | L’arche de Noé | L’arche de l’alliance |
8392 tebah תֵּבָה arche, caisse de jonc, arche, vaisseau que construisit Noé, coffre du témoignage ou de l’alliance | 8392 tebah תֵּבָה arche, caisse de jonc, arche, vaisseau que construisit Noé, coffre du témoignage ou de l’alliance | 727 aron אֲרֹון coffre, cercueil, arche, boîte, coffre pour monnaie, Arche de l’alliance |
revêtue de poix et de bitume zepheth זֶפֶת liquéfier, goudron, asphalte hemar חֵמָר de la vase, poix, asphalte, bitume symbole : couverture (enduit pour empêcher l’arche de couler | revêtue de poix de kopher en dedans et en dehors : 3724 כֹּפֶר rachat, présents, prix, villages, poix, troëne ; prix d’une vie, rançon, expiation symbole : yom kippour | revêtue d’or en dedans et en dehors |
Parmi les roseaux
Cette caisse de jonc dans laquelle avait été placé le petit enfant était placée «parmi les roseaux.»
On s’attend à retrouver dans ces roseaux un élément naturel de la floriculture égyptienne.
En réalité on va les retrouver mais ce qu’on découvre aussi en plus c’est non seulement des roseaux mais aussi la destruction : les roseaux nous ramènent à une racine 5486 souph סוּף une racine primaire verbale : effacer, anéantir, périr, en finir, disparaître, détruire ; (8 occurrences), cesser, arriver à une fin, périr, cesser d’être. A ce mot, correspond le mot araméen 5487 souph (Araméen) סוּף - anéantir, s’accomplir, être accompli, être complet, arriver au but.
Et enfin on arrive à nos roseaux :
5488 souph סוּף un mot probablement d’origine Égyptienne qui signifie «Mer Rouge», roseaux ; (28 occurrences). Il s’agit de roseau, de jonc, de plante aquatique ou encore d’algue.
C’est de là que vient l’appellation de la «mer des roseaux», la «Mer Rouge», «les bras de la Mer Rouge», ce qu’on identifie au Golfe de Suez, cette mer qui vient des détroits au Golfe d’Akaba.
5489 souph סוּף On retrouvera plus tard ce mot dans Deutéronome 1.1 comme lieu vis-à-vis de l’endroit où sera donnée la loi = « mauvaise herbe de la mer, algue », « roseaux ».
Le Roseau commun ou Phragmites australis, une espèce exotique envahissante
Les roseaux sont des plantes magnifiques dans un environnement exotique ou dans un jardin aménagé. Ces plantes peuvent monter sur plusieurs mètres de hauteur de sorte qu’il est facile de s’y cacher. C’est donc la raison pour laquelle c’est là que l’on a caché Mosheh.
Pourtant, contrairement à ce qu’on pense, c’est la pire des mauvaises herbes qui puissent exister. Il faut savoir que le roseau est une plante très compétitive. Lorsque le roseau commun exotique s’installe, il prend tout l’espace et déloge les autres espèces présentes.
Le roseau commun fait diminuer la biodiversité, il modifie l’écosystème, une fois introduit, il est très difficile de le déloger.
De plus le roseau limite la circulation pour les humains et les animaux en formant des talles très denses et pouvant atteindre plusieurs mètres de haut. Il peut se propager très rapidement. Une talle de roseau peut rester stable pendant plusieurs années et s’étaler à une vitesse de 50% de la superficie de la talle une autre année.
Lorsque le roseau commun est présent dans un fossé, on devrait considérer cette terre comme contaminée puisqu’elle contient une plante exotique nuisible.
Cette terre devrait être enterrée profondément ou tout du moins ne devrait pas être réutilisée ailleurs.
Lorsque des engins forestiers travaillent dans des zones colonisées par le roseau commun, des fragments de stolons ou des graines peuvent rester collés sur la machinerie et peuvent coloniser un nouveau terrain lors des prochains travaux. L’équipement doit être nettoyé à l’eau sous pression avant d’être réutilisé à un endroit où le roseau commun est absent.
Dans la Bible, le roseau aromatique entre dans la composition du parfum consacré à Dieu par Mosheh (Exode 30,23). Cependant, il s’agit certainement d’une autre plante odorante, Mosheh étant en plein désert. Il pourrait s’agir de chanvre, considéré par de nombreux peuples comme un roseau dû à son expansion le long des fleuves et à sa fibre ligneuse, ou comme mauvaise herbe car elle suit les mouvements de population. On sait également que cette plante était souvent utilisée pour la fabrication de cordes et de tissus.
L’image typologique de Mosheh dans sa caisse de jonc parmi les roseaux nous rappelle que le peuple hébreu était considéré par les égyptiens comme envahissants et qu’il fallait absolument arrêter son expansion. C’est le même esprit qui agissait sur les nazis et sur d’autres peuples et dictateurs de tous les temps.
Sur le bord de la rivière : un défaut de la langue
L’on saura plus tard dans l’histoire quel sera le défaut de prononciation de Mosheh lorsqu’il se défendra devant Dieu qu’il ne voudra pas/ ne pourra pas le servir à cause de son bégaiement. Précisément, cette caisse de jonc était située «sur le bord de la rivière» comme pour annoncer à l’avance que c’est sur le bord de sa langue que toute la puissance de l’Éternel va déferler sa colère sur les eaux du Nil.
L’expression «sur le bord» בַּסּוּף עַל-שְׂפַת הַיְאֹר basouf al s’fat hayeor utilise le mot 8193 saphah ou duel et pl. sepheth שָׂפָה ou שֶׂפֶת à travers l’idée de terminaison : langue, langage, bord (du fleuve, de la mer), parole, rivage, bord (d’une robe), border, à la légère (parler), lèvres, en l’air (paroles), discoureur, voix.
1. lèvre, langage, parole, rivage, rive, bord, côté, fil, frontière, reliure.
a. lèvre (comme partie du corps).
b. langage.
c. rivage, bord (d’une coupe, d’un fleuve, de la mer, etc ).
Une racine similaire 5595 saphah סָפָה nous parle de périr ou de faire périr, d’ajouter ou d’accumuler, d’être détruit, d’enlever, de saisir, de balayer ou de jeter au loin, d’attraper et c’est tout ce qui tombera comme jugement sur l’Égypte.
«La sœur de l’enfant se tint à quelque distance, pour savoir ce qui lui arriverait.» (Exode 2:4)
Les risques de perdre l’enfant étaient grands. Le massacre de milliers d’enfants ce jour là était décidé. Encore une fois, ce massacre avait un but caché : empêcher que ne puisse se développer le peuple hébreu avec comme accomplissement la venue du Rédempteur.
La présence de la sœur de l’enfant était probablement calculée et c’est dans la confiance en Dieu que la mère a osé se défaire de son enfant. On parle souvent du peuple juif comme n’ayant pas la foi mais plutôt l’obéissance aux lois. Ici, autant la mère que la petite fille devaient avoir une très grande foi en Dieu pour aller faire naviguer le bébé sur le Nil.
La fille de Pharaon, un instrument dans les mains de Dieu
Très souvent, lorsque Dieu utilise un être humain comme son serviteur pour une action précise et ponctuelle, qu’il fasse partie du peuple élu ou pas, Il va faire passer la personne, sans qu’elle s’en rende compte, par un acte symbolique de purification ou de sanctification.
«5 La fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner, et ses compagnes se promenèrent le long du fleuve.»
Lorsque la fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner, sans le savoir, elle accomplit inconsciemment des «ablutions rituelles»: 7364 rahats רָחַץ - laver, se laver, se baigner, ablutions ; (72 occurrences), faire des ablutions.
Mieux encore, le terme araméen 7365 rehats רְחַץ qui correspond à ce mot rahats donne l’idée accessoire d’agir comme un serviteur pour le bain, et «avoir confiance». On trouve cette occurrence unique dans Daniel 3.28 « Nebucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance (rehats) en lui, et qui ont violé l’ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et d’adorer aucun autre dieu que leur Dieu !»
Il est donc de plus en plus évident que la fille de Pharaon a risqué de livrer son corps pour violer l’ordre de son père et elle a, finalement sans le savoir, adorer le Dieu d’Israël plutôt que de servir et d’adorer son père le roi d’Égypte en tant que divinité !
Qu’est-ce qui nous permet de penser que la fille du Pharaon se serait purifiée rituellement?
Une relation existe entre le fait de descendre au fleuve pour se baigner et la purification rituelle destinée à servir Dieu pour prendre soin des projets de Dieu de délivrance du peuple. Pour pouvoir être utilisée par l’Éternel, la fille de Pharaon devra passer symboliquement par des ablutions de purification.
Ses compagnes qui l’accompagnaient se promenèrent le long du fleuve : il s’agissait de jeunes filles qui, au contraire de la fille de Pharaon, s’en allaient pour mourir à leur ancienne manière de vivre) sur la main du fleuve :
וַתֵּ֤רֶד בַּת־פַּרְעֹה֙ לִרְחֹ֣ץ עַל־הַיְאֹ֔ר | vatered bat paroh lirhots al hayeor | et descendit la fille de Paroh se baigner sur le fleuve, |
וְנַעֲרֹתֶ֥יהָ הֹלְכֹ֖ת עַל־יַ֣ד הַיְאֹ֑ר | venaaroteyah holkhot al yad hayeor | et les jeunes filles s’en allaient (pour mourir à leur ancienne manière de vivre) sur la main du fleuve |
«Elle aperçut la caisse au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante pour la prendre. 6 Elle l’ouvrit, et vit l’enfant : c’était un petit garçon qui pleurait. Elle en eut pitié, et elle dit : C’est un enfant des Hébreux ! 7 Alors la sœur de l’enfant dit à la fille de Pharaon : Veux-tu que j’aille te chercher une nourrice parmi les femmes des Hébreux, pour allaiter cet enfant ? 8 Va, lui répondit la fille de Pharaon. Et la jeune fille alla chercher la mère de l’enfant. 9 La fille de Pharaon lui dit : Emporte cet enfant, et allaite-le-moi; je te donnerai ton salaire. La femme prit l’enfant, et l’allaita. 10 Quand il eut grandi, elle l’amena à la fille de Pharaon, et il fut pour elle comme un fils. Elle lui donna le nom de Mosheh, car, dit-elle, je l’ai retiré des eaux.»
Amram et Avram
Nous avions vu que Abraham s’appelait d’abord Avram (AV+ROUM) Père élevé. Selon le Talmud, Amathlai (hébreu mishnique : אֲמַתְלַאי) était le nom de la mère d’Abraham. Selon cette tradition, elle était la fille d’un homme nommé Karnebo et l’épouse de Terah, le père d’Abraham. Le nom de la mère d’Abraham n’est pas mentionné dans la Bible hébraïque. Elle n’apparaît pas lors du récit de la naissance d’Abraham (Genèse 11 :26), mais n’est mentionnée que lorsqu’Abraham explique à Abimélec, roi de Guérar, que Sarah est sa sœur du côté de son père, mais pas du côté de sa mère (Genèse 20:12).
Cette parenthèse étant fermée, maintenant c’est au tour de Mosheh qui est le fils d’Amram (6019) עַמְרָם « peuple élevé» (AM+ROUM) et de Yokheved יוכֶבֶד 3115 « l’Éternel est gloire » (YA+KAVOD). Elle est la fille de Lévi, épouse et tante d’Amram, et mère de Mosheh, Aaron, et Myriam. Mosheh a donc été adopté par Bithiah, la fille de Pharaon. Le nom de Mosheh, quoi que fils d’un père et d’une mère hébreux, est d’origine égyptienne puisque il lui a été donné par la fille de Pharaon : Mosheh ou Moshé, car, disait-elle, des eaux je l’ai sauvé » (MSYTHW, Mechitihou).
Moïse se dit 4872 Mosheh מֹשֶׁה et signifie « tiré de ». Ce nom vient de la racine 4871 mashah מָשָׁה. En égyptien «Mosheh» signifie enfant, fils.
Selon certaines sources, Moshé est ainsi probablement une translittération de la racine égyptienne mesi/mas/mes qui signifie « enfanter » ou de la racine m-s-s signifiant « engendré par ». On a donc une source hébraïque et une source égyptienne puisque «Masi» serait une abréviation courante à l’époque ramesside de noms propres typiquement égyptiens de type théophore, tels Ri’amassi, « Rê est né », ou Harmassi, « Horus est né ». Le nom de Mosheh serait issu dès lors de Mosé (mès = enfant, mésy = mettre au monde, etc.), et constituerait également la déviation du nom égyptien dont la première partie est constituée d’un nom divin : Thotmès, Ramès, etc », Mosheh n’ayant conservé que la seconde partie de ce nom théophore composé. Un nom composé intéressant, trouvé en Samarie, est ana(t)mosé qui combine la racine égyptienne avec la divinité cananéenne Anat.
Le rédacteur biblique connaît très bien le sens égyptien du nom de Mosheh : avant l’attribution de son nom en Exode 2:10 , il le désigne comme yèlèd « nouveau-né, enfant » issu de la racine yalad qui est la racine hébraïque équivalente à la racine égyptienne «mes», « enfanter, engendrer ». Dans son récit de la naissance de Mosheh, le rédacteur biblique réalise ainsi, par une réinterprétation tardive, une construction littéraire donnant une étiologie hébraïque au nom de Mosheh grâce à un procédé de style, appelé paronomase (jeu de mots qui repose sur la ressemblance graphique et phonétique), avec la racine hébraïque rare 4871 mashah מָשָׁה une racine primaire retirer, tirer, arracher, puiser.
On trouvera ce mot p.ex. dans Psaumes 18 : 17 « Il étendit sa main d’en haut, il me saisit, Il me retira (yamsheniy de mashah) des grandes eaux» יַֽ֝מְשֵׁ֗נִי מִמַּ֥יִם רַבִּֽים
A partir de ce moment là commence pour Mosheh, une vie cachée, une vie où son identité était cachée mais au plus Mosheh grandissait, au plus il cherchait à en savoir plus sur ses origines. Lui qui habitait dans la cour de Pharaon, il ressent le besoin d’en sortir.
Avec le meurtre de l’égyptien, Mosheh pense l’enterrer dans le sable.
«11 En ce temps-là, Mosheh, devenu grand, se rendit vers ses frères, et fut témoin de leurs pénibles travaux. Il vit un Égyptien qui frappait un Hébreu d’entre ses frères. 12 Il regarda de côté et d’autre, et, voyant qu’il n’y avait personne, il tua l’Égyptien, et le cacha dans le sable.»
Cet égyptien caché dans le sable, que révèle-t-il exactement? Tout d’abord, le verbe «frapper» indique la volonté d’assassiner 5221 nakah נָכָה : frapper, tuer, battre, vainqueur, ôter (la vie), répandre le sang, (frapper) mortellement, faire passer (à l’épée), faire éprouver (une défaite), donner un coup, battre, tuer, assassiner.
Au mode Hifil ce verbe signifie
1. frapper, battre, châtier, applaudir, donner un coup.
2. frapper, tuer (homme ou bête).
3. attaquer, détruire, conquérir, mettre sous le joug, ravager.
4. frapper, châtier, envoyer un jugement sur, punir, détruire.
Le sable nous est présenté depuis les promesses faites par Dieu à Abraham, comme étant l’image d’une nombreuse postérité qui représente un peuple qui n’a pas de fondation solide, un peuple instable. Le sable est aussi une représentation d’un peuple laïc, qui veut vivre sans Dieu : hol signifie laïcité.
Le sable d’Égypte
Le sable d’Égypte représente le peuple égyptien lui-même (et par analogie les nations de la terre) tout comme la «poussière de la terre» représente Israël.
L’image du sable est surprenante. Le sable 2342 houl ou hiyl חוּל ou חִיל est instable : il est dans l’attente, il est saisi d’angoisse, engendrer, comme les vagues de la mer il danse, il blesse, tremble, est effrayé, transpercé, mettre bas, réussir, enfanter, espérer, être né, douleurs, se tordre, souffrir, fondre, tremblement, … ; (62 occurrences).
Signification : tordre, tourner sur soi, danser, se tordre, craindre, trembler, douleurs de l’accouchement, être dans l’angoisse, être peiné.
a. attendre anxieusement.
b. être né.
c. souffrir la torture.
d. être dans la détresse.
Dans Deutéronome 33:19 il s’agirait plutôt d’un lieu où on enfouit un trésor :
Deutéronome 33 : 19 «Ils appelleront les peuples sur la montagne; Là, ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l’abondance de la mer, et les trésors cachés (Taman) dans le sable.»
Plusieurs interprétations sont possibles :
- le sable ne produit pas la vie contrairement à la terre où vont prendre racine les semences.
- la mort d’un égyptien enterré dans le sable ne produira donc rien de positif.
- l’égyptien représente le sable, enterré dans le sable, il va se confondre.
- le sable produit sous fusion, le verre, les minéraux et dans certains cas des pierres précieuses.
«13 Il sortit le jour suivant; et voici, deux Hébreux se querellaient. Il dit à celui qui avait tort : Pourquoi frappes-tu ton prochain ? 14 Et cet homme répondit : Qui t’a établi chef et juge sur nous? Penses-tu me tuer, comme tu as tué l’Égyptien ? Mosheh eut peur, et dit : Certainement la chose est connue. 15 Pharaon apprit ce qui s’était passé, et il cherchait à faire mourir Mosheh. Mais Mosheh s’enfuit de devant Pharaon, et il se retira dans le pays de Madian, où il s’arrêta près d’un puits.
Madian
«16 Le sacrificateur de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser de l’eau, et elles remplirent les auges pour abreuver le troupeau de leur père. 17 Les bergers arrivèrent, et les chassèrent. Alors Mosheh se leva, prit leur défense, et fit boire leur troupeau. 18 Quand elles furent de retour auprès de Réuel, leur père, il dit : Pourquoi revenez-vous si tôt aujourd’hui ? 19 Elles répondirent : Un Égyptien nous a délivrées de la main des bergers, et même il nous a puisé de l’eau, et a fait boire le troupeau. 20 Et il dit à ses filles : Où est-il? Pourquoi avez-vous laissé cet homme ? Appelez-le, pour qu’il prenne quelque nourriture. 21 Mosheh se décida à demeurer chez cet homme, qui lui donna pour femme Séphora, sa fille. 22 Elle enfanta un fils, qu’il appela du nom de Guerschom, car, dit-il, j’habite un pays étranger.»
Mort du Pharaon
«23 Longtemps après, le roi d’Égypte mourut, et les enfants d’Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu’à Dieu. 24 Dieu entendit leurs gémissements, et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. 25 Dieu regarda les enfants d’Israël, et il en eut compassion.»
Exode 3
Le buisson ardent
«1 Mosheh faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
ב וַיֵּרָא מַלְאַךְ יְהֹוָה אֵלָיו בְּלַבַּת–אֵשׁ מִתּוֹךְ הַסְּנֶה וַיַּרְא וְהִנֵּה הַסְּנֶה בֹּעֵר בָּאֵשׁ וְהַסְּנֶה אֵינֶנּוּ אֻכָּֽל: | vayera mal’akh YHVH elaiv belabat esh mittokh hasseneh vayyare vehinneh hasseneh boer baesh, vehassneh einennou oukal | 2 Le messager Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Et il regarda; et voici, le buisson était en feu, et le buisson ne se consumait point. |
Mal’akh YHVH le messager divin, Dieu en Personne, c’est le même que celui qui s’est présenté à Jacob, non un ange mais Dieu Vivant.
Une flamme : 3827 labbah לַבָּה n f, une extrémité d’une arme, pointe, fer de lance. La racine 3851 lahab לַהַב vient d’une racine du sens de luire, lame, briller, enflammer, étinceler, flamboyer, la brillance du fer de lance ou de la lame de l’épée.
Un buisson épineux
Concernant le buisson ardent, il devait s’agir d’un buisson épineux car le terme utilisé est
5572 seneh סְנֶה qui vient d’une racine du sens de piquer : un buisson, un fourré épineux, piquant, buisson de ronces.
בֹּעֵר בָּאֵשׁ bo’er baesh il brûlait dans le feu
Ce buisson était en feu : il «brûlait» «le feu» 1197 ba’ar בָּעַר une racine primaire pour 5 définitions différentes. Ce qui unit tous ces 5 sens, c’est la séparation qui existe entre le Créateur et le créé, entre le feu qui brûle et ce qui est brûlé, entre la personne «normale» et la personne «stupide», entre une brebis qui broute et l’herbe qui est brouté.
(1) brûler, allumer, embraser, se consumer, enflammer, en feu, dégât, destruction, exterminer, balayer,
(2) ôter, faire disparaître,
(3) stupide, «abruti», «barbare», «insensé» Proverbes 30 : 2 «Certes, je suis plus stupide (Ba’ar) que personne, et je n’ai pas l’intelligence d’un homme»
(4) brouter, paître,
(5) dévorer, colère de l’Éternel, colère humaine (fig.).
Ce buisson en feu démontre une chose qui nous concerne : il n’y a pas de lien possible entre Dieu et les hommes, de même entre celui qui est un enfant de Dieu sanctifié de celui qui ne l’est pas. Celui qui n’est pas «sanctifié» ne peut jamais s’allier avec quelqu’un qui ne l’est pas de la même manière que la brebis n’a pas la faculté d’être amie avec l’herbe qu’elle mange et sur laquelle elle marche. Une personne du monde ne supporte pas quelqu’un qui est «sanctifié» : elle est comme un buisson épineux qu’on préférerait rejeter et brûler au feu.
Le buisson n’était pas «mangé»
On va retrouver dorénavant la façon dont seront consumés les offrandes dans le tabernacle, les offrandes seront «mangées» par le feu. L’image donnée ici donne un aperçu de ce que l’Éternel ordonnera plus tard à Mosheh et à Aaron.
398 akhal אָכַל
une racine primaire manger, dévorer, consumer, se nourrir, goûter, jouir, dévorer, consumer, détruire.
Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision (Ex 3.3)
ג וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אָסֻֽרָה–נָּא וְאֶרְאֶה אֶת–הַמַּרְאֶה הַגָּדֹל הַזֶּה מַדּוּעַ לֹא–יִבְעַר הַסְּנֶֽה: | vayomer mosheh asourah-na veereeh et-hammar’eh haggadol, hazzeh maddoua, lo-y’var hassneh | «3 Mosheh dit : Je veux me détourner (Je veux m’approcher) pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. |
Lorsque Mosheh veut «se détourner», la version Sefarim dit «Je veux m’approcher». Le mot asourah אָסֻרָה permet quelques différentes façons de comprendre le comportement de Mosheh.
«Asourah» est une forme de conjugaison cohortative (impératif 1ère pers. sing.) c’est-à-dire «je veux faire ceci ou cela», et vient d’une racine primaire 5493 souwr סוּר ou שׂוּר (avec sin ou samekh) ôter, entrer, venir, mettre à part, se détourner, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, retourner, séparer, détacher, disparaître, cesser, … ; (301 occurrences), détourner, partir, s’en aller.
(Qal).
1. se tourner de côté, se retourner.
2. s’en aller, quitter le chemin, éviter.
3. être déplacé.
4. arriver à un but.
1. La première signification la plus logique c’est que Mosheh est effrayé et il veut détourner le regard. C’est ce qu’on voit dans les sens se détourner, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, retourner, séparer, détacher, disparaître, cesser
Et comme Dieu, étant Dieu et Mosheh l’une de ses créatures, il ne peut y avoir aucun lien entre eux, l’Éternel sachant ça, va d’ailleurs l’appeler pour le mettre en confiance.
2. Par ailleurs asourah veut aussi dire entrer, venir, se mettre à part.
Pour s’approcher de Dieu il est indispensable de «se séparer» du monde et de «se mettre à part». C’est tout le sens que la Bible donne à la «séparation» depuis celle établie en Genèse 1, séparation entre les ténèbres et la lumière et toutes les séparations ordonnées par Dieu à son peuple saint de se distancer, de se séparer du monde.
Ne pas «jouer avec le feu»
Le fait ici de «se détourner» et le fait de «vouloir venir s’approcher» est considéré dans l’hébreu comme la même chose. Si vous vous détournez, c’est que vous sentez indigne devant Dieu et ce comportement sera agréé. Pour vous approcher de Dieu, d’abord vous allez avoir un comportement de retrait. Jamais vous ne serez agréé de Dieu si vous vous approchez de Dieu fier et confiant, même si vous êtes sanctifié ! Sachons-le une bonne fois pour toute : Dieu est Dieu et Il est «en haut». Nous, nous sommes «en bas». Le fait que nous soyons sanctifiés et que ayons accès au trône de la grâce, ne change pas la donne. D’ailleurs si nous avons accès au Trône de la Grâce, ce n’est pas pour s’y établir en vainqueur mais c’est pour «obtenir Miséricorde et trouver grâce pour être secourus dans nos besoins» : Hébreux 4:16 «Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.»
4 L’Éternel vit qu’il se détournait pour voir; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit : Mosheh ! Mosheh ! Et il répondit : Me voici! 5 Dieu dit : N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 6 Et il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Mosheh se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.»
L’amour de Dieu pour son peuple
A partir de maintenant on va voir le Dieu d’amour prendre les choses en mains tellement bien que même plus tard dans les 10 commandements, le premier commandement ne dira pas JE SUIS le Dieu Créateur terrible etc. que tu dois adorer etc. Non la première chose par laquelle Dieu va commencer ses 10 Paroles c’est «JE SUIS l’Éternel qui t’ai fais sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude».
Dans ses 10 Paroles, avant même d’établir les 10 lois universelles qui seront la base même de toute la vie sur cette terre et qui sera valable pour toute la création, Dieu pense d’abord à son peuple d’Israël, le peuple hébreu, le peuple juif.
Exode 3:7-22 «7 L’Éternel dit : J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. 8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu’habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. 9 Voici, les cris d’Israël sont venus jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font souffrir les Égyptiens. 10 Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël.
11 Mosheh dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d’Égypte les enfants d’Israël ? 12 Dieu dit : Je serai avec toi; et ceci sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie : quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne.
13 Mosheh dit à Dieu : J’irai donc vers les enfants d’Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je? 14 Dieu dit à Mosheh : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle «je suis « m’a envoyé vers vous. 15 Dieu dit encore à Mosheh : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : L’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération. 16 Va, rassemble les anciens d’Israël, et dis-leur: L’Éternel, le Dieu de vos pères, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il a dit : Je vous ai vus, et j’ai vu ce qu’on vous fait en Égypte, 17 et j’ai dit : Je vous ferai monter de l’Égypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel. 18 Ils écouteront ta voix; et tu iras, toi et les anciens d’Israël, auprès du roi d’Égypte, et vous lui direz : L’Éternel, le Dieu des Hébreux, nous est apparu. Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’Éternel, notre Dieu. 19 Je sais que le roi d’Égypte ne vous laissera point aller, si ce n’est par une main puissante. 20 J’étendrai ma main, et je frapperai l’Égypte par toutes sortes de prodiges que je ferai au milieu d’elle. Après quoi, il vous laissera aller. 21 Je ferai même trouver grâce à ce peuple aux yeux des Égyptiens, et quand vous partirez, vous ne partirez point à vide. 22 Chaque femme demandera à sa voisine et à celle qui demeure dans sa maison des vases d’argent, des vases d’or, et des vêtements, que vous mettrez sur vos fils et vos filles. Et vous dépouillerez les Égyptiens.»
Exode 4
Dieu donne ici à Moïse les quelques étapes pour parler à quelqu’un de sa part et pour l’amener à croire.
«1 Mosheh répondit, et dit : Voici, ils ne me croiront point, et ils n’écouteront point ma voix. Mais ils diront : L’Éternel ne t’est point apparu.
וַיֹּ֧אמֶר אֵלָ֛יו יְהוָ֖ה מַזֶּה בְיָדֶ֑ךָ וַיֹּ֖אמֶר מַטֶּֽה׃ | vayyomer elaïv YHVH mazzeh beyadekha? Vayyomer :matteh | 2 L’Éternel lui dit : Qu’y a-t-il dans ta main ? Il répondit : une verge. |
L’enseignement de la verge de l’autorité jetée par terre, sur la terre des cœurs endurcis sert à démontrer que cette autorité agit à leurs yeux sur le serpent, sur le diable ; satan est donc considéré ici comme un instrument entre les mains de Moïse, et par conséquent entre les mains de l’église ;
וַיֹּ֙אמֶר֙ הַשְׁלִיכֵ֣הוּ אַ֔רְצָה וַיַּשְׁלִיכֵ֥הוּ אַ֖רְצָה וַיְהִ֣י לְנָחָ֑שׁ וַיָּ֥נָס מֹשֶׁ֖ה מִפָּנָֽיו׃ | vayyomer hashliykhehou artsah vayyashliykhehou artsah vayehiy lenahash vayyanas mosheh mipanaïv | 3 L’Éternel dit : Jette-la par terre. Il la jeta par terre, et elle devint un serpent. Mosheh fuyait devant lui. |
L’action d’étendre la main est donnée par le verbe 7971 shalah שָׁלַח une racine primaire : faire revenir, appeler, laisser partir, accompagner, échapper, enlever, envoyer, laisser retourner, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main), renvoyer, envoyer au loin, laisser aller, étendre, charger d’un ordre, diriger. Autrement dit c’est par la main YAD qui représente comme on le sait Yeshoua, le bras de l’Éternel, la «MAIN» de la puissance que Moïse, que par conséquent l’église, nous ordonnons à satan ce qu’il doit faire, où il doit aller, où nous allons l’envoyer en mission. Ce n’est évidemment pas par nos mains, ni par nos choix ou par nos actions mais c’est par la puissance du NOM de Yeshoua. On dit dans les Maasé Hashlihim (Actes des Apôtres) que Paul est un shaliah.
Dans la loi juive, un shaliah (שָלִיחַ, pl. שְלִיחִים, shelihim ou sheliah, littéralement « émissaire » ou « messager ») est un agent légal. En pratique, « le shaliah d’une personne est comme cette personne elle-même ». En conséquence, un shaliah accomplit un acte d’importance juridique au profit de l’expéditeur, par opposition à lui-même. Cet agent légal est désigné par les termes שָלִיחַ (shaliah) et שׇׁלוּחַ (shalouah), qui signifient tous deux « celui qui est envoyé ». La personne que l’agent représente est connue sous le nom de meshaleah (מְשַׁלֵּחַ) ou de sholeah (שׁוֹלֵחַ), qui signifient tous deux « celui qui envoie ». Le concept d’agence dans son ensemble ou le statut de shaliah est connu sous le nom de shlihout (שְׁלִיחוּת). Donc la puissance de Dieu est transférée dans la main de Moïse de la même façon qu’un ambassadeur reçoit la même puissance et la même autorité légale que celui qui l’envoie.
וַיֹּ֤אמֶר יְהוָה֙ אֶל־מֹשֶׁ֔ה שְׁלַח֙ יָֽדְךָ֔ וֶאֱחֹ֖ז בִּזְנָב֑וֹ וַיִּשְׁלַ֤ח יָדוֹ֙ וַיַּ֣חֲזֶק בּ֔וֹ וַיְהִ֥י לְמַטֶּ֖ה בְּכַפּֽוֹ׃ | vayyomer YHVH el mosheh shelah yadekha veehoz biznavo vayyishlah yado vayyahazeq bo vayehiy lematteh bekhapo | 4 L’Éternel dit à Mosheh : Étends ta main, et saisis-le par la queue. Il étendit la main et le saisit et le serpent redevint une verge dans sa main. |
La première action de saisir est וֶאֱחֹ֖ז veehoz le serpent confirme l’idée d’une signature officielle au bas d’un document légal, et où ce document verrouille, lie, prend possession une bonne fois pour toutes de l’objet en question. Ce verbe וֶאֱחֹ֖ז veehoz vient de 270 ahaz אָחַז [אָחוּז] une racine primaire saisir, tenir, propriétés, s’emparer, s’établir, pris, lier, verrous, attaché, couvrir, armés, prendre, prendre possession, tenir, soutenir, fermer, couvrir, enchâsser. Mais comme on le verra, cela ne suffit pas car il faudra afficher sa force, tenir ferme. Il ne suffit pas de crier «au Nom de Jésus» pour chasser légalement les démons, il faudra rentrer dans un temps de combat spirituel et de persévérance.
Le fait de saisir le diable בִּזְנָב֑וֹ biznavo par la queue, «dans» la queue c’est aussi «frapper la queue» 2179 zanav זָנַב une racine primaire du sens d’agiter, utilisée seulement en dénominatif de 2180 ici l’idée est d’attaquer par derrière de le découper, d’attaquer son arrière-garde et la lettre BETH suppose une attaque cette arrière garde depuis «l’intérieur».
La deuxième action de saisir est différente de la première : vayyahazeq וַיַּ֣חֲזֶק vient de la racine primaire 2388 hazaq חָזַק fort, force, fortifier, saisir, augmenter, presser, endurcir, retenir, soutenir, courage, se garder, violence, s’obstiner, aider, tenir, s’appuyer, vigoureusement, prévaloir, être fort, devenir fort, être courageux, être ferme, être résolu, être vaillant, être dur. Il est question de presser, d’accélérer, d’être sévère.
Donnée ici à la forme causative HIFIL, il s’agit surtout d’afficher sa force, de prévaloir, retenir, supporter, tenir ferme, prendre, saisir, être, devenir fort.
Pourquoi la verge et le serpent ?
Les signes miraculeux de la verge et du serpent ne servent pas du tout à convaincre le Pharaon. Ils servent surtout à développer la FOI et convaincre le peuple hébreu qui jusqu’à présent n’est pas du tout prêt à se soumettre à l’autorité de Moïse et prendre le départ du désert :
5 C’est là, dit l’Éternel, ce que tu feras, afin qu’ils croient que l’Éternel, le Dieu de leurs pères, t’est apparu, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.
6 L’Éternel lui dit encore : Mets ta main dans ton sein. Il mit sa main dans son sein; puis il la retira, et voici, sa main était couverte de lèpre, blanche comme la neige. 7 L’Éternel dit : Remets ta main dans ton sein. Il remit sa main dans son sein; puis il la retira de son sein, et voici, elle était redevenue comme sa chair. 8 S’ils ne te croient pas, dit l’Éternel, et n’écoutent pas la voix du premier signe, ils croiront à la voix du dernier signe. 9 S’ils ne croient pas même à ces deux signes, et n’écoutent pas ta voix, tu prendras de l’eau du fleuve, tu la répandras sur la terre, et l’eau que tu auras prise du fleuve deviendra du sang sur la terre.
10 Mosheh dit à l’Éternel : Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n’est ni d’hier ni d’avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur; car j’ai la bouche et la langue embarrassées. 11 L’Éternel lui dit : Qui a fait la bouche de l’homme ? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? 12 Va donc, je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu auras à dire.
13 Mosheh dit : Ah ! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer. 14 Alors la colère de l’Éternel s’enflamma contre Mosheh, et il dit : N’y a t-il pas ton frère Aaron, le Lévite ? Je sais qu’il parlera facilement. Le voici lui-même, qui vient au-devant de toi; et, quand il te verra, il se réjouira dans son cœur. 15 Tu lui parleras, et tu mettras les paroles dans sa bouche; et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche, et je vous enseignerai ce que vous aurez à faire. 16 Il parlera pour toi au peuple; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la place de Dieu. 17 Prends dans ta main cette verge, avec laquelle tu feras les signes.
18 Mosheh s’en alla; et de retour auprès de Jéthro, son beau-père, il lui dit : Laisse-moi, je te prie, aller rejoindre mes frères qui sont en Égypte, afin que je voie s’ils sont encore vivants. Jéthro dit à Mosheh : Va en paix.
19 L’Éternel dit à Mosheh, en Madian : Va, retourne en Égypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts. 20 Mosheh prit sa femme et ses fils, les fit monter sur des ânes, et retourna dans le pays d’Égypte. Il prit dans sa main la verge de Dieu. 21 L’Éternel dit à Mosheh : En partant pour retourner en Égypte, vois tous les prodiges que je mets en ta main : tu les feras devant Pharaon. Et moi, j’endurcirai son cœur, et il ne laissera point aller le peuple. 22 Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. 23 Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu’il me serve; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né.
24 Pendant le voyage, en un lieu où Mosheh passa la nuit, l’Éternel l’attaqua et voulut le faire mourir. 25 Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Mosheh, en disant : Tu es pour moi un époux de sang ! 26 Et l’Éternel le laissa. C’est alors qu’elle dit : Époux de sang ! à cause de la circoncision.
27 L’Éternel dit à Aaron : Va dans le désert au-devant de Mosheh. Aaron partit; il rencontra Mosheh à la montagne de Dieu, et il le baisa. 28 Mosheh fit connaître à Aaron toutes les paroles de l’Éternel qui l’avait envoyé, et tous les signes qu’il lui avait ordonné de faire. 29 Mosheh et Aaron poursuivirent leur chemin, et ils assemblèrent tous les anciens des enfants d’Israël. 30 Aaron rapporta toutes les paroles que l’Éternel avait dites à Mosheh, et il exécuta les signes aux yeux du peuple. 31 Et le peuple crut. Ils apprirent que l’Éternel avait visité les enfants d’Israël, qu’il avait vu leur souffrance; et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.»
Exode 5
«1 Mosheh et Aaron se rendirent ensuite auprès de Pharaon, et lui dirent : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, pour qu’il célèbre au désert une fête en mon honneur.
Pharaon ment pour mépriser ouvertement l’Éternel : l’histoire de Joseph a été tellement connue qu’il n’est pas possible de passer sous silence les événements de l’époque. L’Éternel s’est fait connaître à ce moment là à Pharaon et aux égyptiens.
2 Pharaon répondit : Qui est l’Éternel, pour que j’obéisse à sa voix, en laissant aller Israël ? Je ne connais point l’Éternel, et je ne laisserai point aller Israël. 3 Ils dirent : Le Dieu des Hébreux nous est apparu. Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’Éternel, afin qu’il ne nous frappe pas de la peste ou de l’épée. 4 Et le roi d’Égypte leur dit : Mosheh et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son ouvrage ? Allez à vos travaux. 5 Pharaon dit : Voici, ce peuple est maintenant nombreux dans le pays, et vous lui feriez interrompre ses travaux !
6 Et ce jour même, Pharaon donna cet ordre aux inspecteurs du peuple et aux commissaires : 7 Vous ne donnerez plus comme auparavant de la paille au peuple pour faire des briques; qu’ils aillent eux-mêmes se ramasser de la paille. 8 Vous leur imposerez néanmoins la quantité de briques qu’ils faisaient auparavant, vous n’en retrancherez rien; car ce sont des paresseux; voilà pourquoi ils crient, en disant : Allons offrir des sacrifices à notre Dieu ! 9 Que l’on charge de travail ces gens, qu’ils s’en occupent, et ils ne prendront plus garde à des paroles de mensonge.
10 Les inspecteurs du peuple et les commissaires vinrent dire au peuple : Ainsi parle Pharaon : Je ne vous donne plus de paille; 11 allez vous-mêmes vous procurer de la paille où vous en trouverez, car l’on ne retranche rien de votre travail. 12 Le peuple se répandit dans tout le pays d’Égypte, pour ramasser du chaume au lieu de paille. 13 Les inspecteurs les pressaient, en disant : Achevez votre tâche, jour par jour, comme quand il y avait de la paille. 14 On battit même les commissaires des enfants d’Israël, établis sur eux par les inspecteurs de Pharaon : Pourquoi, disait-on, n’avez-vous pas achevé hier et aujourd’hui, comme auparavant, la quantité de briques qui vous avait été fixée?
15 Les commissaires des enfants d’Israël allèrent se plaindre à Pharaon, et lui dirent : Pourquoi traites-tu ainsi tes serviteurs ? 16 On ne donne point de paille à tes serviteurs, et l’on nous dit : Faites des briques ! Et voici, tes serviteurs sont battus, comme si ton peuple était coupable. 17 Pharaon répondit : Vous êtes des paresseux, des paresseux ! Voilà pourquoi vous dites : Allons offrir des sacrifices à l’Éternel ! 18 Maintenant, allez travailler; on ne vous donnera point de paille, et vous livrerez la même quantité de briques.
19 Les commissaires des enfants d’Israël virent qu’on les rendait malheureux, en disant : Vous ne retrancherez rien de vos briques; chaque jour la tâche du jour. 20 En sortant de chez Pharaon, ils rencontrèrent Mosheh et Aaron qui les attendaient. 21 Ils leur dirent : Que l’Éternel vous regarde, et qu’il juge ! Vous nous avez rendus odieux à Pharaon et à ses serviteurs, vous avez mis une épée dans leurs mains pour nous faire périr.
22 Mosheh retourna vers l’Éternel, et dit : Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple ? pourquoi m’as-tu envoyé ? 23 Depuis que je suis allé vers Pharaon pour parler en ton nom, il fait du mal à ce peuple, et tu n’as point délivré ton peuple.»
Exode 6:1
«1 L’Éternel dit à Mosheh : Tu verras maintenant ce que je ferai à Pharaon; une main puissante le forcera à les laisser aller, une main puissante le forcera à les chasser de son pays.»
Esaïe 27: 6-13
«6 Dans les temps à venir, Jacob prendra racine, Israël poussera des fleurs et des rejetons, Et il remplira le monde de ses fruits. 7 L’Éternel l’a-t-il frappé comme il a frappé ceux qui le frappaient ? L’a-t-il tué comme il a tué ceux qui le tuaient ? 8 C’est avec mesure que tu l’as châtié Par l’exil, En l’emportant par le souffle impétueux du vent d’orient.
9 Ainsi le crime de Jacob a été Expié, Et voici le fruit du pardon de son péché : L’Éternel a rendu toutes les pierres des autels Pareilles à des pierres de chaux réduites en poussière; Les idoles d’Astarté et les statues du soleil ne se relèveront plus.
10 Car la ville forte est solitaire, C’est une demeure délaissée et abandonnée comme le désert; Là pâture le veau, il s’y couche, Et broute les branches. 11 Quand les rameaux sèchent, on les brise; Des femmes viennent, pour les brûler. C’était un peuple sans intelligence : Aussi celui qui l’a fait n’a point eu pitié de lui, Celui qui l’a formé ne lui a point fait grâce.
12 En ce temps-là, L’Éternel secouera des fruits, Depuis le cours du fleuve jusqu’au torrent d’Égypte; Et vous serez ramassés un à un, enfants d’Israël ! 13 En ce jour, on sonnera de la grande trompette, Et alors reviendront ceux qui étaient exilés au pays d’Assyrie Ou fugitifs au pays d’Égypte; Et ils se prosterneront devant l’Éternel, Sur la montagne sainte, à Jérusalem.»
Esaïe 28:1-13
«1 Malheur à la couronne superbe des ivrognes d’Ephraïm, A la fleur fanée, qui fait l’éclat de sa parure, Sur la cime de la fertile vallée de ceux qui s’enivrent ! 2 Voici venir, de la part du Seigneur, un homme fort et puissant, Comme un orage de grêle, un ouragan destructeur, Comme une tempête qui précipite des torrents d’eaux : Il la fait tomber en terre avec violence. 3 Elle sera foulée aux pieds, La couronne superbe des ivrognes d’Ephraïm; 4 Et la fleur fanée, qui fait l’éclat de sa parure, Sur la cime de la fertile vallée, Sera comme une figue hâtive qu’on aperçoit avant la récolte, Et qui, à peine dans la main, est aussitôt avalée.
5 En ce jour, l’Éternel des armées sera Une couronne éclatante et une parure magnifique Pour le reste de son peuple, 6 Un esprit de justice pour celui qui est assis au siège de la justice, Et une force pour ceux qui repoussent l’ennemi jusqu’à ses portes.
7 Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin, Et les boissons fortes leur donnent des vertiges; Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les boissons fortes, Ils sont absorbés par le vin, Ils ont des vertiges à cause des boissons fortes; Ils chancellent en prophétisant, Ils vacillent en rendant la justice. 8 Toutes les tables sont pleines de vomissements, d’ordures; Il n’y a plus de place.-
9 A qui veut-on enseigner la sagesse ? A qui veut-on donner des leçons ? Est-ce à des enfants qui viennent d’être sevrés, Qui viennent de quitter la mamelle ? 10 Car c’est précepte sur précepte, précepte sur précepte, Règle sur règle, règle sur règle, Un peu ici, un peu là.-
11 Hé bien! c’est par des hommes aux lèvres balbutiantes Et au langage barbare Que l’Éternel parlera à ce peuple. 12 Il lui disait : Voici le repos, Laissez reposer celui qui est fatigué; Voici le lieu du repos ! Mais ils n’ont point voulu écouter. 13 Et pour eux la parole de l’Éternel sera Précepte sur précepte, précepte sur précepte, Règle sur règle, règle sur règle, Un peu ici, un peu là, Afin qu’en marchant ils tombent à la renverse et se brisent, Afin qu’ils soient enlacés et pris.»
Esaïe 29:22-24
«22 C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel à la maison de Jacob, Lui qui a racheté Abraham : Maintenant Jacob ne rougira plus, Maintenant son visage ne pâlira plus. 23 Car, lorsque ses enfants verront au milieu d’eux l’œuvre de mes mains, Ils sanctifieront mon nom; Ils sanctifieront le Saint de Jacob, Et ils craindront le Dieu d’Israël; 24 Ceux dont l’esprit s’égarait acquerront de l’intelligence, Et ceux qui murmuraient recevront instruction.»
Jérémie 1.1 à 2.3
«1 Paroles de Jérémie, fils de Hilkija, l’un des sacrificateurs d’Anathoth, dans le pays de Benjamin. 2 La parole de l’Éternel lui fut adressée au temps de Josias, fils d’Amon, Roi de Juda, la treizième année de son règne, 3 et au temps de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la fin de la onzième année de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à l’époque où Jérusalem fut emmenée en captivité, au cinquième mois.
4 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : 5 Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi Prophète des nations. 6 Je répondis : Ah ! Seigneur Éternel ! voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant.
7 Et l’Éternel me dit : Ne dis Pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. 8 Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel. 9 Puis l’Éternel étendit sa main, et toucha ma bouche; et l’Éternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. 10 Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes.
11 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Que vois-tu, Jérémie ? Je répondis : Je vois une branche d’amandier. 12 Et l’Éternel me dit : Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l’exécuter.
13 La parole de l’Éternel me fut adressée une seconde fois, en ces mots : Que vois-tu? Je répondis : Je vois une chaudière bouillante, du côté du septentrion. 14 Et l’Éternel me dit : C’est du septentrion que la calamité se répandra sur tous les habitants du pays. 15 Car voici, je vais appeler tous les peuples des royaumes du septentrion, dit l’Éternel; ils viendront, et placeront chacun leur siège à l’entrée des portes de Jérusalem, contre ses murailles tout alentour, Et contre toutes les villes de Juda. 16 Je prononcerai mes jugements contre eux, à cause de toute leur méchanceté, parce qu’ils m’ont abandonné et ont offert de l’encens à d’autres dieux, et parce qu’ils se sont prosternés devant l’ouvrage de leurs mains.
17 Et toi, ceins tes reins, lève-toi, et dis-leur tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas en leur présence, de peur que je ne te fasse trembler devant eux. 18 Voici, je t’établis en ce jour sur tout le pays comme une ville forte, une colonne de fer et un mur d’airain, contre les rois de Juda, contre ses chefs, contre ses sacrificateurs, et contre le peuple du pays. 19 Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel.»
Jérémie 2:1-3
«1 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : 2 Va, et crie aux oreilles de Jérusalem : Ainsi parle l’Éternel : Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, De ton affection lorsque tu étais fiancée, Quand tu me suivais au désert, Dans une terre inculte. 3 Israël était consacré à l’Éternel, Il était les prémices de son revenu; Tous ceux qui en mangeaient se rendaient coupables, Et le malheur fondait sur eux, dit l’Éternel.»
Ezéchiel 16
«1 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : 2 Fils de l’homme, fais connaître à Jérusalem ses abominations ! 3 Tu diras : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel, à Jérusalem : Par ton origine et ta naissance tu es du pays de Canaan; ton père était un Amoréen, et ta mère une Héthienne. 4 A ta naissance, au jour où tu naquis, ton nombril n’a pas été coupé, tu n’as pas été lavée dans l’eau pour être purifiée, tu n’as pas été frottée avec du sel, tu n’as pas été enveloppée dans des langes. 5 Nul n’a porté sur toi un regard de pitié pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi; mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce qu’on avait horreur de toi.
6 Je passai près de toi, je t’aperçus baignée dans ton sang, et je te dis : Vis dans ton sang ! je te dis : Vis dans ton sang ! 7 Je t’ai multipliée par dix milliers, comme les herbes des champs. Et tu pris de l’accroissement, tu grandis, tu devins d’une beauté parfaite; tes seins se formèrent, ta chevelure se développa. Mais tu étais nue, entièrement nue. 8 Je passai près de toi, je te regardai, et voici, ton temps était là, le temps des amours. J’étendis sur toi le pan de ma robe, je couvris ta nudité, je te jurai fidélité, je fis alliance avec toi, dit le Seigneur, l’Éternel, et tu fus à moi.
9 Je te lavai dans l’eau, je fis disparaître le sang qui était sur toi, et je t’oignis avec de l’huile. 10 Je te donnai des vêtements brodés, et une chaussure de peaux teintes en bleu; je te ceignis de fin lin, et je te couvris de soie. 11 Je te parai d’ornements : je mis des bracelets à tes mains, un collier à ton cou, 12 je mis un anneau à ton nez, des pendants à tes oreilles, et une couronne magnifique sur ta tête. 13 Ainsi tu fus parée d’or et d’argent, et tu fus vêtue de fin lin, de soie et d’étoffes brodées. La fleur de farine, le miel et l’huile, furent ta nourriture. Tu étais d’une beauté accomplie, digne de la royauté. 14 Et ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté; car elle était parfaite, grâce à l’éclat dont je t’avais ornée, dit le Seigneur, l’Éternel.
15 Mais tu t’es confiée dans ta beauté, et tu t’es prostituée, à la faveur de ton nom; tu as prodigué tes prostitutions à tous les passants, tu t’es livrée à eux. 16 Tu as pris de tes vêtements, tu t’es fait des hauts lieux que tu as garnis d’étoffes de toutes couleurs, et tu t’y es prostituée : rien de semblable n’était arrivé et n’arrivera jamais. 17 Tu as pris ta magnifique parure d’or et d’argent, que je t’avais donnée, et tu en as fait des simulacres d’hommes, auxquels tu t’es prostituée. 18 Tu as pris tes vêtements brodés, tu les en as couverts, et tu as offert à ces simulacres mon huile et mon encens. 19 Le pain que je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel, dont je te nourrissais, tu leur as offert ces choses comme des parfums d’une odeur agréable. Voilà ce qui est arrivé, dit le Seigneur, l’Éternel. 20 Tu as pris tes fils et tes filles, que tu m’avais enfantés, et tu les leur as sacrifiés pour qu’ils leur servent d’aliment : n’était-ce pas assez de tes prostitutions ? 21 Tu as égorgé mes fils, et tu les as donnés, en les faisant passer par le feu en leur honneur. 22 Au milieu de toutes tes abominations et de tes prostitutions, tu ne t’es pas souvenue du temps de ta jeunesse, lorsque tu étais nue, entièrement nue, et baignée dans ton sang.
23 Après toutes tes méchantes actions,-malheur, malheur à toi! dit le Seigneur, l’Éternel,- 24 tu t’es bâti des maisons de prostitution, tu t’es fait des hauts lieux dans toutes les places; 25 à l’entrée de chaque chemin tu as construit tes hauts lieux, tu as déshonoré ta beauté, tu t’es livrée à tous les passants, tu as multiplié tes prostitutions. 26 Tu t’es prostituée aux Égyptiens, tes voisins au corps vigoureux, et tu as multiplié tes prostitutions pour m’irriter. 27 Et voici, j’ai étendu ma main contre toi, j’ai diminué la part que je t’avais assignée, je t’ai livrée à la volonté de tes ennemies, les filles des Philistins, qui ont rougi de ta conduite criminelle. 28 Tu t’es prostituée aux Assyriens, parce que tu n’étais pas rassasiée; tu t’es prostituée à eux, et tu n’as pas encore été rassasiée. 29 Tu as multiplié tes prostitutions avec le pays de Canaan et jusqu’en Chaldée, et avec cela tu n’as pas encore été rassasiée. 30 Quelle faiblesse de cœur tu as eue, dit le Seigneur, l’Éternel, en faisant toutes ces choses, qui sont l’œuvre d’une maîtresse prostituée ! 31 Lorsque tu bâtissais tes maisons de prostitution à l’entrée de chaque chemin, lorsque tu faisais tes hauts lieux dans toutes les places, tu n’as pas même été comme la prostituée qui réclame un salaire; 32 tu as été la femme adultère, qui reçoit des étrangers au lieu de son mari. 33 A toutes les prostituées on paie un salaire; mais toi, tu as fait des dons à tous tes amants, tu les as gagnés par des présents, afin de les attirer à toi de toutes parts dans tes prostitutions. 34 Tu as été le contraire des autres prostituées, parce qu’on ne te recherchait pas; et en donnant un salaire au lieu d’en recevoir un, tu as été le contraire des autres.
35 C’est pourquoi, prostituée, écoute la parole de l’Éternel ! 36 Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Parce que tes trésors ont été dissipés, et que ta nudité a été découverte dans tes prostitutions avec tes amants et avec toutes tes abominables idoles, et à cause du sang de tes enfants que tu leur as donnés, 37 voici, je rassemblerai tous tes amants avec lesquels tu te plaisais, tous ceux que tu as aimés et tous ceux que tu as haïs, je les rassemblerai de toutes parts contre toi, je leur découvrirai ta nudité, et ils verront toute ta nudité. 38 Je te jugerai comme on juge les femmes adultères et celles qui répandent le sang, et je ferai de toi une victime sanglante de la fureur et de la jalousie. 39 Je te livrerai entre leurs mains; ils abattront tes maisons de prostitution et détruiront tes hauts lieux; ils te dépouilleront de tes vêtements, prendront ta magnifique parure, et te laisseront nue, entièrement nue. 40 Ils amèneront la foule contre toi, ils te lapideront et te perceront à coups d’épée; 41 ils brûleront tes maisons par le feu, et ils feront justice de toi, aux yeux d’une multitude de femmes. Je ferai cesser ainsi ton impudicité et tu ne donneras plus de salaire. 42 J’assouvirai ma colère contre toi, et tu ne seras plus l’objet de ma jalousie; je m’apaiserai, je ne serai plus irrité. 43 Parce que tu ne t’es pas souvenue du temps de ta jeunesse, parce que tu m’as provoqué par toutes ces choses, voici, je ferai retomber ta conduite sur ta tête, dit le Seigneur, l’Éternel, et tu ne commettras plus le crime avec toutes tes abominations.
44 Voici, tous ceux qui disent des proverbes, t’appliqueront ce proverbe : Telle mère, telle fille ! 45 Tu es la fille de ta mère, qui a repoussé son mari et ses enfants; tu es la sœur de tes sœurs, qui ont repoussé leurs maris et leurs enfants. Votre mère était une Héthienne, et votre père un Amoréen. 46 Ta grande sœur, qui demeure à ta gauche, c’est Samarie avec ses filles; et ta petite sœur, qui demeure à ta droite, c’est Sodome avec ses filles. 47 Tu n’as pas seulement marché dans leurs voies, commis les mêmes abominations, c’était trop peu; tu as été plus corrompue qu’elles dans toutes tes voies. 48 Je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Éternel, Sodome, ta sœur, et ses filles n’ont pas fait ce que vous avez fait, toi et tes filles. 49 Voici quel a été le crime de Sodome, ta sœur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent. 50 Elles sont devenues hautaines, et elles ont commis des abominations devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j’ai vu cela. 51 Samarie n’a pas commis la moitié de tes péchés; tes abominations ont été plus nombreuses que les siennes, et tu as justifié tes sœurs par toutes les abominations que tu as faites. 52 Toi qui condamnais tes sœurs, supporte ton opprobre, à cause de tes péchés par lesquels tu t’es rendue plus abominable qu’elles, et qui les font paraître plus justes que toi; sois confuse, et supporte ton opprobre, puisque tu as justifié tes sœurs. 53 Je ramènerai leurs captifs, les captifs de Sodome et de ses filles, les captifs de Samarie et de ses filles, et tes captifs au milieu des leurs, 54 afin que tu subisses ton opprobre, et que tu rougisses de tout ce que tu as fait, en étant pour elles un sujet de consolation. 55 Tes sœurs, Sodome et ses filles, reviendront à leur premier état, Samarie et ses filles reviendront à leur premier état; et toi et tes filles, vous reviendrez à votre premier état. 56 Ne discourais-tu pas sur ta sœur Sodome, dans le temps de ton orgueil, 57 avant que ta méchanceté soit mise à nu, lorsque tu as reçu les outrages des filles de la Syrie et de tous ses alentours, des filles des Philistins, qui te méprisaient de tous côtés ! 58 Tu portes tes crimes et tes abominations, dit l’Éternel.
59 Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : J’agirai envers toi comme tu as agi, toi qui as méprisé le serment en rompant l’alliance. 60 Mais je me souviendrai de mon alliance avec toi au temps de ta jeunesse, et j’établirai avec toi une alliance éternelle. 61 Tu te souviendras de ta conduite, et tu en auras honte, quand tu recevras tes sœurs, les grandes et les petites; je te les donnerai pour filles, mais non en vertu de ton alliance. 62 J’établirai mon alliance avec toi, et tu sauras que je suis l’Éternel, 63 Afin que tu te souviennes du passé et que tu rougisses, afin que tu n’ouvres plus la bouche et que tu sois confuse, quand je te pardonnerai tout ce que tu as fait, dit le Seigneur, l’Éternel.»
Psaume 94
«1 Dieu des vengeances, Éternel ! Dieu des vengeances, parais ! 2 Lève-toi, juge de la terre ! Rends aux superbes selon leurs œuvres !
3 Jusques à quand les méchants, ô Éternel ! Jusques à quand les méchants triompheront-ils? 4 Ils discourent, ils parlent avec arrogance; Tous ceux qui font le mal se glorifient. 5 Éternel ! ils écrasent ton peuple, Ils oppriment ton héritage; 6 Ils égorgent la veuve et l’étranger, Ils assassinent les orphelins. 7 Et ils disent : L’Éternel ne regarde pas, Le Dieu de Jacob ne fait pas attention !
8 Prenez-y garde, hommes stupides ! Insensés, quand serez-vous sages ? 9 Celui qui a planté l’oreille n’entendrait-il pas? Celui qui a formé l’œil ne verrait-il pas? 10 Celui qui châtie les nations ne punirait-il point, Lui qui donne à l’homme l’intelligence ? 11 L’Éternel connaît les pensées de l’homme, Il sait qu’elles sont vaines.
12 Heureux l’homme que tu châties, ô Éternel ! Et que tu instruis par ta loi, 13 Pour le calmer aux jours du malheur, Jusqu’à ce que la fosse soit creusée pour le méchant !
14 Car l’Éternel ne délaisse pas son peuple, Il n’abandonne pas son héritage; 15 Car le jugement sera conforme à la justice, Et tous ceux dont le cœur est droit l’approuveront.
16 Qui se lèvera pour moi contre les méchants ? Qui me soutiendra contre ceux qui font le mal ? 17 Si l’Éternel n’était pas mon secours, Mon âme serait bien vite dans la demeure du silence. 18 Quand je dis : Mon pied chancelle ! Ta bonté, ô Éternel ! me sert d’appui. 19 Quand les pensées s’agitent en foule au dedans de moi, Tes consolations réjouissent mon âme. 20 Les méchants te feraient-ils siéger sur leur trône, Eux qui forment des desseins iniques en dépit de la loi ? 21 Ils se rassemblent contre la vie du juste, Et ils condamnent le sang innocent. 22 Mais l’Éternel est ma retraite, Mon Dieu est le rocher de mon refuge. 23 Il fera retomber sur eux leur iniquité, Il les anéantira par leur méchanceté; L’Éternel, notre Dieu, les anéantira.»
Brit Hadashah - D.Stern
Mathieu 22:23-33
«23 Le même jour, les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Yeshoua, et lui firent cette question : 24 Maître, Mosheh a dit : Si quelqu’un meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère. 25 Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria, et mourut; et, comme il n’avait pas d’enfants, il laissa sa femme à son frère. 26 Il en fut de même du second, puis du troisième, jusqu’au septième. 27 Après eux tous, la femme mourut aussi. 28 A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme ? Car tous l’ont eue. 29 Yeshoua leur répondit : Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. 30 Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel. 31 Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit : 32 Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. 33 La foule, qui écoutait, fut frappée de l’enseignement de Yeshoua.
Mathieu 41-46
«41 Comme les pharisiens étaient assemblés, Yeshoua les interrogea, 42 en disant : Que pensez-vous du Mashiah ? De qui est-il fils ? Ils lui répondirent : De David. 43 Et Yeshoua leur dit : Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit : 44 Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ? 45 Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? 46 Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n’osa plus lui proposer des questions.»
Marc 12:18-27
«18 Les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Yeshoua, et lui firent cette question : 19 Maître, voici ce que Mosheh nous a prescrit : Si le frère de quelqu’un meurt, et laisse une femme, sans avoir d’enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère. 20 Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans laisser de postérité. 21 Le second prit la veuve pour femme, et mourut sans laisser de postérité. Il en fut de même du troisième, 22 et aucun des sept ne laissa de postérité. Après eux tous, la femme mourut aussi. 23 A la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme. 24 Yeshoua leur répondit : N’êtes-vous pas dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu ? 25 Car, à la résurrection des morts, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges dans les cieux. 26 Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu, dans le livre de Mosheh, ce que Dieu lui dit, à propos du buisson : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? 27 Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes grandement dans l’erreur.»
Marc 12:35-37
«Yeshoua, continuant à enseigner dans le temple, dit : Comment les scribes disent-ils que le Mashiah est fils de David ? 36 David lui-même, animé par l’Esprit-Saint, a dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. 37 David lui-même l’appelle Seigneur; comment donc est-il son fils ? Et une grande foule l’écoutait avec plaisir.»
Luc 20:27-44
«27 Quelques-uns des sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, s’approchèrent, et posèrent à Yeshoua cette question : 28 Maître, voici ce que Mosheh nous a prescrit : Si le frère de quelqu’un meurt, ayant une femme sans avoir d’enfants, son frère épousera la femme, et suscitera une postérité à son frère. 29 Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans enfants. 30 Le second et le troisième épousèrent la veuve; 31 il en fut de même des sept, qui moururent sans laisser d’enfants. 32 Enfin, la femme mourut aussi. 33 A la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle donc la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme. 34 Yeshoua leur répondit : Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris; 35 mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. 36 Car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection. 37 Que les morts ressuscitent, c’est ce que Mosheh a fait connaître quand, à propos du buisson, il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. 38 Or, Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants; car pour lui tous sont vivants. 39 Quelques-uns des scribes, prenant la parole, dirent : Maître, tu as bien parlé. 40 Et ils n’osaient plus lui faire aucune question.
41 Yeshoua leur dit : Comment dit-on que le Mashiah est Ben David (fils de David) ? 42 David lui-même dit dans le livre des Psaumes : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, 43 Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. 44 David donc l’appelle Seigneur; comment est-il son fils ?»
Actes 3:12-15
«12 Pierre, voyant cela, dit au peuple : Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de cela ? Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c’était par notre propre puissance ou par notre piété que nous eussions fait marcher cet homme ? 13 Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Yeshoua, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâchât. 14 Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier. 15 Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts; nous en sommes témoins.»
Actes 5:27-32
27 Mais celui qui maltraitait son prochain le repoussa, en disant : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? 28 Veux-tu me tuer, comme tu as tué hier l’Égyptien ? 29 A cette parole, Mosheh prit la fuite, et il alla séjourner dans le pays de Madian, où il engendra deux fils.
30 Quarante ans plus tard, un ange lui apparut, au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme d’un buisson en feu. 31 Mosheh, voyant cela, fut étonné de cette apparition; et, comme il s’approchait pour examiner, la voix du Seigneur se fit entendre : 32 Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Et Mosheh, tout tremblant, n’osait regarder.»
Actes 7:17-36
«17 Le temps approchait où devait s’accomplir la promesse que Dieu avait faite à Abraham, et le peuple s’accrut et se multiplia en Égypte, 18 jusqu’à ce que parut un autre roi, qui n’avait pas connu Joseph. 19 Ce roi, usant d’artifice contre notre race, maltraita nos pères, au point de leur faire exposer leurs enfants, pour qu’ils ne vécussent pas.
20 A cette époque, naquit Mosheh, qui était beau aux yeux de Dieu. Il fut nourri trois mois dans la maison de son père; 21 et, quand il eut été exposé, la fille de Pharaon le recueillit, et l’éleva comme son fils. 22 Mosheh fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens, et il était puissant en paroles et en œuvres.
23 Il avait quarante ans, lorsqu’il lui vint dans le cœur de visiter ses frères, les fils d’Israël. 24 Il en vit un qu’on outrageait, et, prenant sa défense, il vengea celui qui était maltraité, et frappa l’Égyptien. 25 Il pensait que ses frères comprendraient que Dieu leur accordait la délivrance par sa main; mais ils ne comprirent pas. 26 Le jour suivant, il parut au milieu d’eux comme ils se battaient, et il les exhorta à la paix : Hommes, dit-il, vous êtes frères; pourquoi vous maltraitez-vous l’un l’autre ? 27 Mais celui qui maltraitait son prochain le repoussa, en disant : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? 28 Veux-tu me tuer, comme tu as tué hier l’Égyptien ? 29 A cette parole, Mosheh prit la fuite, et il alla séjourner dans le pays de Madian, où il engendra deux fils.
30 Quarante ans plus tard, un ange lui apparut, au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme d’un buisson en feu. 31 Mosheh, voyant cela, fut étonné de cette apparition; et, comme il s’approchait pour examiner, la voix du Seigneur se fit entendre : 32 Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Et Mosheh, tout tremblant, n’osait regarder. 33 Le Seigneur lui dit : Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 34 J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, j’ai entendu ses gémissements, et je suis descendu pour le délivrer. Maintenant, va, je t’enverrai en Égypte.
35 Ce Mosheh, qu’ils avaient renié, en disant : Qui t’a établi chef et juge ? c’est lui que Dieu envoya comme chef et comme libérateur avec l’aide de l’ange qui lui était apparu dans le buisson. 36 C’est lui qui les fit sortir d’Égypte, en opérant des prodiges et des miracles au pays d’Égypte, au sein de la mer Rouge, et au désert, pendant quarante ans.»
Actes 22:12-16
«12 Or, un nommé Ananias, homme pieux selon la loi, et de qui tous les Juifs demeurant à Damas rendaient un bon témoignage, 13 vint se présenter à moi, et me dit : Saul, mon frère, recouvre la vue. Au même instant, je recouvrai la vue et je le regardai. 14 Il dit : Le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté, à voir le Juste, et à entendre les paroles de sa bouche; 15 car tu lui serviras de témoin, auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. 16 Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur.»
Actes 24:14-16
«14 Je t’avoue bien que je sers le Dieu de mes pères selon la voie qu’ils appellent une secte, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes, 15 et ayant en Dieu cette espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes. 16 C’est pourquoi je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes.»
JM 11:23-26
«23 C’est par la foi que Mosheh, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et qu’ils ne craignirent pas l’ordre du roi.
24 C’est par la foi que Mosheh, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, 25 aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, 26 regardant l’opprobre de Mashiah comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération.»