02 Noa'h נֹחַ
Les sections de la parashat Noa’h sont:
Rishon: Gen. 6:9-22 Noé le juste trouve grâce aux yeux de Dieu. Construction de l’arche
Sheni: Gen. 7:1-16 Noé rentre dans l’arche avec les animaux. Le Déluge
Shlishi: Gen. 7:17 – 8:14 Le Déluge. La colombe revient avec un rameau d’olivier
Revi’i: Gen. 8:15-9:7 Dieu établit une alliance avec Noé et sa famille
Hamishi: Gen. 9:8-17 Arc en ciel : Dieu promet de ne plus détruire le monde
Shishi: Gen. 9:18-10:32 Enivrement de Noé, malédiction de Ham, engendrements de Ham, Yafet, et Canaan
Shevi’i: Gen. 11:1-32 la Tour de Babel, et l’Empire de Nimrod; liste des engendrements de Sem à Abram
Maftir: Gen. 11:28-32 Stérilité de Saraï. Départ vers Canaan de Tera’h avec son fils Abram
Présentation de la Parasha Noah
Les premières générations de l’humanité ont irrémédiablement dégénéré sur base d’un retour sur soi, une grave dérive où l’homme, plutôt que de se préoccuper de son Créateur, s’est retourné sur soi, sur son «nombril», un mot qui, au niveau hébraïque, est lié avec « ennemi de Dieu ». Le commencement de la création aurait plutôt été le «rassemblement» de toutes choses qui auraient été dispersées bien avant. «Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse» (Mathieu 12:30). «Béréshit» ne représente pas seulement un commencement mais plutôt un «rassemblement» de toutes choses qui auraient été dispersées par la désobéissance de l’homme, la chute de l’adversaire, le serpent et des anges. Bereshit nous parle aussi d’un fils qui nous a été donné et établi par Dieu.
La Genèse n’est pas friande de détails sur ce qui s’est passé réellement «avant» car dans le cœur de Dieu, il vaut mieux garder à l’esprit tout ce qui est honorable, digne de louange et non tout ce qui a échoué. Mais la question est «Dieu a-t-il réellement échoué» ou n’est-ce pas plutôt une partie de ses plans souverains?»
Ce que l’on sait c’est qu’en 2000 ans, 10 générations se sont passées entre Adam et Noah et 10 générations se sont passées jusqu’à l’arrivée d’Abraham dans l’histoire biblique, des périodes de commencement et de recommencement.
L’Éternel a quand même laissé entrevoir des grands mystères dévoilés par Esaïe, ou encore dans la souffrance par Job qui nous expose quelques mystères sur cette création divine.
Tout dépend de comment on considère la Parole de Dieu : est-elle une fable, la vérité, un mensonge? C’est tout au début de la Bible que Dieu teste le lecteur sur des choses simples : Ce qu’il a dit, le croirons-nous? Ou allons-nous discuter et interpréter ce qu’Il a dit?
Pour racheter le monde Dieu a envoyé sa Lumière qui, soit-dit en passant est le Maître du temps. La parasha Bereshit nous parle aussi d’un jardin de la protection, «gan», «ganan», ce jardin dans lequel l’Éternel aimait se promener à «l’heure du Saint Esprit», au soir.
Et l’ensemble de la Bible, en commençant par la Genèse nous parle de séparation : séparation entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres. Cette séparation se célèbre chaque semaine à Shabbat.
Dans la parasha Noah , avec l’accroissement de la violence, de la perversion et du mépris de Dieu, l’Éternel décide d’effacer toute vie sur terre par un déluge d’eau. Et on va être grandement étonné que par rapport au mal sur terre, entre l’avant et l’après le déluge rien n’a changé.
« Seth eut aussi un fils, et il l’appela du nom d’Enosch. C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de l’Éternel.» (Genèse 4:26)
Dans Genèse 4:26 lorsqu’il naquit un fils à Seth du nom de Enosh le «mortel», la Bible dit qu’on «commença» d’invoquer le Nom de l’Éternel, אָז הוּחַל, לִקְרֹא בְּשֵׁם יְהוָה et l’expression «commença à invoquer» de la racine halal (profaner) indique un double langage : s’il y a invocation de Dieu avec peut-être même une certaine forme d’adoration de Dieu et peut-être même le désir des hommes d’invoquer Dieu par amour ou par obéissance, si les hommes sont déconnectés de la source céleste, l’invocation alors devient des prières charnelles, de l‘animalité : de la profanation. Le vrai sens de Genèse 4:26 pouvait se lire de 2 manières différentes « ils invoquèrent le Nom de l’Éternel pour le profaner ».
Ce n’est donc pas par hasard que Dieu identifie la période considérée comme étant celle de «Enosh le mortel». Lorsque la Torah cite les passages «ils commencèrent à ...», on a immédiatement l’idée de quelque chose de commencé mais d’inachevé. Notre Messie, a accompli une œuvre parfaite : elle est amenée à sa perfection et les disciples que nous sommes, devons aller jusqu’au bout de nos actes : «Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.» (Matthieu 24:13).
Dans le salut, il n’y a pas de place pour les bonnes intentions.
Les choses commencées et non terminées sont considérées même comme de la profanation. Dieu envoie alors Noa’h, « homme juste dans sa génération, » pour construire une arche pouvant abriter de quoi repeupler la terre après 40 jours et 40 nuits d’un cataclysme planétaire de pluies du ciel et aussi de remontée des nappes souterraines. Après le retrait des eaux, les rescapés du Déluge, Noé, ses fils et leurs femmes, sortent de l’arche. Dieu contracte avec eux (et avec tous les humains après lui) une alliance éternelle, et leur promet de ne plus détruire l’humanité.
Cependant, à cause de son ivresse, Noé a fait «tomber» son second fils, Ham, qui « découvre sa nudité, » et est maudit au travers de son fils Canaan. Les fils de Noé engendrent les diverses nations du globe. Certains de leurs descendants construisent une tour s’élevant jusqu’aux cieux afin d’atteindre Dieu, mais l’Éternel descend et confond les langues. La parasha conclut avec un point de départ, celui de l’histoire du peuple d’Israël avec Abram qui quitte son pays avec sa femme Saraï, son père Tera’h et son neveu, Loth, la ville d’Our Kasdim pour se diriger vers le pays de Canaan, mais ils s’arrêtent en chemin à Harran. Il est important de remettre le déluge dans le contexte contemporain car les évangiles nous avertissent :
« 37 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 38 Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche» (Matthieu 24:37)
«26 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. 27 Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; le déluge vint, et les fit tous périr.» (Luc 17:26-27)
« C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.» (Hébreux 11:7)
« ...qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau.» (1 Pierre 3:20)
« ...s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies» (2 Pierre 2:5)
Genèse 6:9-22
«9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu. 10 Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet.
ט אֵלֶּה תּוֹלְדֹת נֹחַ נֹחַ אִישׁ צַדִּיק תָּמִים הָיָה בְּדֹֽרֹתָיו אֶת–הָֽאֱלֹהִים הִֽתְהַלֶּךְ–נֹֽחַ: | elleh tol’dot noah noah iysh tsaddiyq tamiym hayah bedorotaïv eth haelohiym hithallekh noah | 9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu. |
Noé était intègre «dans son temps» bedorotayv בְּדֹרֹתָיו1755 dowr דֹּור ou דֹּר génération, descendants, temps, avenir, temps à venir, race, âges, séjour, demeure, à jamais, éternité, éternellement, perpétuité, antiques, … ; (167 occurrences) : période, habitation.
a. âge, génération (période de temps).
b. génération (ceux qui vivent pendant une période).
c. génération (caractérisée par qualité, condition, ses hommes).
d. demeure, habitation, séjour.
vient de 1752 n m douwr דּוּר une racine primaire : habiter (Ps 84.11)
1. entasser, empiler.
2. demeurer (s’entasser)
Ce qui est aussi intéressant à noter c’est le verbe utilisé pour «marcher» avec Dieu 1980 halakh הָלַךְ parent de 3212, une racine primaire - aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener, … ; (500 occurrences), aller à travers, traverser.
a. procéder, avancer, mouvoir (mourir, vivre, manière de vivre (fig.).
b. traverser.
c. conduire, apporter, porter.
Ce verbe indique donc une volonté de :
- marcher et de ne pas rester sur place mais d’être tout le temps en mouvement (mouvoir)
- de traverser en allant à travers (ce qui est le caractère propre des hébreux «ivrit»)
- de mourir à une manière de vivre de son temps et de vivre autrement
Il faut aussi noter le nom des 3 fils de Noé
וַיּוֹלֶד נֹחַ שְׁלֹשָׁה בָנִים אֶת–שֵׁם אֶת–חָם וְאֶת–יָֽפֶת: | vayoled noah shloshah baniym et shem, et ham veet yaphet | 10 Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet. |
On va voir ici que notre monde actuel s’est développé à partir de Noé et de ses 3 fils : Noé parlait l’hébreu et toutes les langues des peuples de la terre descendent toutes des fils de Noé et de ses parents, Lamech (ou Lamek), fils de Mathusalem, est issu de la lignée de Seth.
Noé est né en -2105; Abraham est né en – 1813
Il y a à peu près 300 ans entre eux. Si Abraham est appelé « Avram haivri», c’est-à-dire «Abram l’hébreu », alors forcément Noé lui aussi devait parler l’hébreu. Ses fils Shem, Ham, Yaphet parlaient forcément eux aussi l’hébreu.
Et entre Adam et Noé, il y a à peu près 1656 ans
Les 3 fils de Noé sont appelés dans nos bibles francophones «Sem», «Cham» et «Jafet».
Sem en réalité c’est «shem» c’est-à-dire les «sémites», c’est-à-dire le peuple d’Israël et les peuples arabes.
Cham c’est «Ham», les peuples «chauds», l’Afrique, les pays de couleur
Jafet c’est Yaphet, c’est l’occident.
On se souvient que les textes hébraïques font une différence entre Adam (la racine adamique, c’est-à-dire les fils de Adam, le «monde païen») et HaAdam (avec le préfixe de la lettre Hé, cet Adam là, celui qui représente LE Fils de Dieu).
A ce moment là, on ne souvenait pas d’où est apparue la «femme» de Caïn lorsqu’il a été rejeté par sa famille, (Genèse 4:17 «Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.»). Cette femme faisait partie du «monde païen». Ici de même, avec le déluge, où toute la terre a été condamnée, on ne sait pas d’où vient cette «Adataneses» et son père «Eliakim». quoi qu’il en soit, l’histoire nous montre quand même que Japhet a eu 11 fils. On peut dès lors se demander si le déluge a été mondial ou uniquement local puisque les 3 fils de Noé ont repeuplé la terre entière.
SHEM a donné les peuples sémites (juifs, arabes) | HAM a donné les peuples des pays chauds (africains, de couleur, etc.) | YAPHET a donné les peuples blancs |
8034 shem שֵׁם nom, un mot primaire à travers l’idée de position définie et en évidence n m. : , il donna, qui furent fameux, nommée, appelé, on t’appellera, les mêmes noms a. nommer. b. réputation, renommée, gloire. c. «Nom» (désigne Dieu) d. souvenir, monument. voir aussi : SHEM peut provenir d’une racine 7760 souwm שׂוּם ou siym שִׂים ou שׂוּמָה soumah mettre, établir, rendre, faire, placer, charger, servir, dresser, cacher SHAM : là bas שָׁם Sem (Sam ou Sém), serait le père des peuples Sémites. | 2525 ham חָם adjectif : chaud, chauffer vient d’une racine primaire 2552 hamam חָמַם chauffer, échauffer, réchauffer, brûler, avoir chaud, ardent, de passion, s’échauffer, s’enflammer. Cham (Kam, Hém ou Ham), serait le père des Hamites et des Cananéens. | 3315 Yepheth יֶפֶת n pr m Japhet (11 occurrences). « ouvert », « qui s’étend » Ses descendants après le déluge se sont installés sur les côtes de la Méditerranée s’étendant vers le nord en Europe et une partie de l’Asie. vient de 6601 pathah פָּתָה une racine primaire : séduire, persuader, flatter, tromper, possession, fou, stupide, ouvrir (les lèvres), fléchir, surprendre, attirer ; (28 occurrences). 1. être spacieux, être ouvert, être large 2. être simple, attirer, tromper, persuader, avoir l’esprit simple, être sot, être naïf |
Fils de Sem (Sémites) : Élam, père de la civilisation homonyme, Ashshur, Arpakshad ancêtre d’Abraham, les religieux juifs ou musulmans se considèrent eux-mêmes comme ses descendants, Loud, Aram, père des Araméens. | Fils de ham (Hamites) : Koush, ancêtre des Couchites et des Éthiopiens. Mitsraïm, ancêtre des Égyptiens. Pout. Canaan, qui donna son nom au Pays de Canaan, correspondant à l’Israël et au Liban actuels. Il est notamment père de Sidon, des Jébuséens, des Amorrites, des Hivites et de Tell Arqa. | Fils de Japhet (Japhétites) : Gomère notamment père d’Ashkenaz (ancêtre des Saxons, Scandinaves et Slaves), de Riphath (ancêtre des Paphlagoniens) et de Togarma (ancêtre des Tokhariens et Arméniens), Magog (ancêtre des Scythes), Madaï (ancêtre des Iraniens et Kurdes), Yavane (ancêtre des Grecs et des Latins), Toubal (ancêtre des peuples ibériques), Mèshek (ancêtre des Russes), Tirass (ancêtre des Thraces et serbe). |
Les 11 enfants de Japhet et de Adataneses fille d’Eliakim
1. Gomer גֹּמֶר (accompli, achevé) va donner les Cimmeriens, puis des Celtes. Il aura au moins cinq fils:
- Askénaz, auteur des Saxons et des Scandinaves
- Thygrammes, auteur des Thygramméens ou Phrygiens
- Samothée, auteur des Samothéens ou Sarronides, lignage de rois gaulois dont Druys qui est la source du lignage sacerdotal des druides
- Riphath, auteur des Paphlagoniens et des Sarmates; il eut pour fils Bath, auteur des Scythes.
Origine du mot «Gamar» «s’en aller, mettre un terme, agir, être anéantie», Finir, amener à une fin, compléter, cesser, parfaire, accomplir
2. Magog מָגֹוג (territoire de montagne qui domine) va donner les Massagètes
3. Madaï מָדַי (terre du milieu) va donner les Mèdes et les Perses
4. Javan יָוָן (souple, argile) va donner les grecs : Ioniens, Doriens, des Hellènes et des Phocéens. On lui connaît quatre descendants :
Alisas, auteur des Éoliens probablement à mettre en lien avec Hellen et Eleusis
Thaesus, auteur des Ciliciens dont la principale ville Tarse (ville)
Chétim, auteur des Chypriotes
Dodanim (ou Rodanim), ancêtre des Rhodiens
5. Tubal תּוּבַל ou תֻּבַל, (coulant, tu seras apporté) va donner le royaume de Tubal ou des Ibères
6. Mèshek מֶשֶׁךְ (étiré, vendeur d’esclaves) va donner les peuples slaves (les « moscovites »)
7. Tirass תִּירָס (désir) va donner les Tyriens et les Thraces
8. Togarmah תּוֹגַרְמָה ou תֹּגַרְמָה (tu la briseras) aura deux fils :
Kartlos, qui va donner les Géorgiens
Haïk qui va donner les Arméniens
9. Moroch va donner les Illyriens (populations des Balkans les Dalmates, les Taulantiens et les Autariates ensemble de tribus parlant des langues indo-européennes établies depuis le 12ème siècle av. J.-C. sur les côtes nord et est de l’Adriatique - l’ancienne yougoslavie)
10. Tharses תַּרְשִׁישׁ, (qui vient de Tarsis jaspe jaune, raffinerie) va donner les Obères et les Tyrséniens ;
11. Chéteim va donner les Romains.
En plus des langues proto-sémitiques, toutes les langues indo-européennes descendent de Japhet fils de Noé, c’est-à-dire une évolution de l’hébreu vers le grec puis vers le latin et enfin vers les langues occidentales.
Genèse 6:11
La parasha est d’une manière générale, prophétique selon le temps actuel que nous vivons. Il n’y a pas de hasard. Comme nous l’avons vu dernièrement, le dernier jour de Souccot 5783 avec le progrom en Israël le 7 octobre 2023, la shoah organisée par le Hamas, de même à cette époque, la terre était déjà pleine de «violence», elle était pleine de «Hamas», c’est-à-dire de «terroristes palestiniens ou terroristes islamistes».
L’époque de Noé était exactement la même que la nôtre au 21ème siècle. Ces terroristes ont reçu de Dieu une condamnation éternelle. Combien en sera-t-il plus encore des terroristes palestiniens de notre époque. Le mot violence se dit «hamas».
Sachons tout de même que la Miséricorde de Dieu est grande, même à l’égard des palestiniens qui se repentent.
יא וַתִּשָּׁחֵת הָאָרֶץ, לִפְנֵי הָאֱלֹהִים; וַתִּמָּלֵא הָאָרֶץ, חָמָס | vattishhet haaretz liphné haelohiym vattimmale haaretz hamas | 11 La terre était corrompue devant les faces de Dieu, la terre était pleine de violence. |
יב וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת–הָאָרֶץ וְהִנֵּה נִשְׁחָתָה כִּֽי–הִשְׁחִית כָּל–בָּשָׂר אֶת–דַּרְכּוֹ עַל–הָאָֽרֶץ: ס | vayare Elohiym et haaretz vehinneh nishhatah kiy hishhiyt kol basar et darko al haaretz | 12 Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre. |
La violence se dit 2555 hamas חָמָס violence, outrage, faux, brigands, injustice, pillage, (60 occurrences), ce qui est faux, cruauté, injustice. Ce mot masc. vient de 2554 hamas חָמַס une racine primaire : dépouiller, porter, nuire, mis à nu, violence, dévaster, violent ; (8 occurrences), faire mal, agir avec violence, brutaliser, nuire, détruire, rejeter, violer, traiter violemment.
Le mal est tellement incarné dans les peuples musulmans qu’ils ne se rendent même plus compte ni de la vérité ni du mensonge. Ils tuent et massacrent en croyant faire le bien. Si Yeshoua n’était pas venu il y a 2000 ans, cela fait longtemps que l’Éternel aurait fait évaporer en une fraction de seconde la Turquie, Gaza, la Syrie, l’Iran et tous les ennemis d’Israël en passant par Oxfam, l’ONU ou encore la Commission européenne. Car il est évident que sur notre terre du 21ème siècle, «toute chair» a corrompu sa voie.
«13 Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre. 14 Fais-toi une arche de bois de gopher; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. 15 Voici comment tu la feras : l’arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. 16 Tu feras à l’arche une fenêtre, que tu réduiras à une coudée en haut; tu établiras une porte sur le côté de l’arche; et tu construiras un étage inférieur, un second et un troisième. 17 Et moi, je vais faire venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel; tout ce qui est sur la terre périra. 18 Mais j’établis mon alliance avec toi; tu entreras dans l’arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. 19 De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi: il y aura un mâle et une femelle. 20 Des oiseaux selon leur espèce, du bétail selon son espèce, et de tous les reptiles de la terre selon leur espèce, deux de chaque espèce viendront vers toi, pour que tu leur conserves la vie. 21 Et toi, prends de tous les aliments que l’on mange, et fais-en une provision auprès de toi, afin qu’ils te servent de nourriture ainsi qu’à eux.
22 C’est ce que fit Noé : il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné.»
Nous avons lu au verset 11 :
וַתִּשָּׁחֵת הָאָרֶץ, לִפְנֵי הָאֱלֹהִים | vatishahet haarets lifné haelohim | La terre était corrompue devant les faces de Elohim |
La corruption de la terre nous parle de dévastation, de ravage, de ruine complète : (strong 7843) shahath שָׁחַת une racine primaire - être corrompu, détruire, souiller, être dévasté, destructeur, raser, faire perdre, corrompre, causer la perte, ravager, étendre, tuer ; (147 occurrences), aller à la ruine, décadence. Mais cette corruption n’est pas uniquement entre les hommes. Elle a une conséquence immédiate. Elle est «lifné haelohim» c’est-à-dire que la perversion touche immédiatement Dieu «devant les faces de l’Éternel». Cette volonté humaine de provoquer Dieu était absolument inique. Lorsque le texte dit que «toute chair avait corrompu ses voies», cela incluait aussi une recrudescence de zoophilie.
Et devant toute cette grande confusion spirituelle, Dieu ne veut plus associer son Nom saint YHVH avec les hommes. Son Nom de Créateur «Elohim» sera bien sûr toujours utilisé dans les Écritures mais son Nom YHVH qui traduit son essence même ne sera dorénavant plus associé aux abominations humaines.
«Alors l’Éternel (Yhvh) dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.» (Genèse 6 : 3)
Nous ne pouvons pas, comme à l’époque de Noah, nous permettre des écarts quels qu’ils soient. Nous devons nous garder. Nous ne pouvons pas nous laisser influencer par le monde.
L’Éternel est en train de nous montrer : regardez qui vous êtes, regardez le monde. Et Yeshoua utilise Noah pour nous dire ces choses à nous aujourd’hui.
Et la suite nous dit :
וַתִּמָּלֵא הָאָרֶץ, חָמָס | vatimalé haarets hamas. | la terre était pleine de violence |
Cette violence porte le nom du «hamas». On est le nom que l’on porte. Et la terre était «pleine» (strong 4390) male מָלֵא ou מָלָא une racine primaire : remplir, être plein, pleinement, regorger, garnir, accomplir, achever, s’écouler, être employé, assouvi, enchâsser, s’armer, consacrer, compléter, déborder avec l’idée qu’il n’y avait plus de place pour plus de violence que ça. La coupe est pleine.
Et ensuite Dieu prévient de sa résolution : les hommes ont dépassé toutes les limites.
Genèse 6:13
יג וַיֹּ֨אמֶר אֱלֹהִ֜ים לְנֹ֗חַ קֵ֤ץ כָּל–בָּשָׂר֙ בָּ֣א לְפָנַ֔י כִּֽי–מָלְאָ֥ה הָאָ֛רֶץ חָמָ֖ס מִפְּנֵיהֶ֑ם וְהִנְנִ֥י מַשְׁחִיתָ֖ם אֶת–הָאָֽרֶץ: | vayomer elohim lenoah, kol basar ba lefana - ki maleah haarets hamas mippnehem; vehineniy mashhitam et haarets | « Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre.» |
Dieu est obligé de détruire non seulement la race humaine mais aussi tout ce qui a été perverti par l’homme et donc la terre elle-même a été souillée. Et non seulement la terre est souillée mais ce sont les «faces de la terre» qui sont touchées !
כִּי-מָלְאָה הָאָרֶץ חָמָס מִפְּנֵיהֶם | ki maleah haarets hamas mippnehem | car - est remplie - la terre de violence dans ses faces (au travers d’elle) |
Non seulement le péché a touché les faces de Dieu, mais en plus il a touché les faces de la terre ! Ce qui démontre que la terre est bien vivante car elle possède «des faces». Il faudrait lire «La terre est remplie de violence au travers d’elle». Mais attention : il est évident qu’il ne s’agit pas ici de panthéisme, c’est-à-dire l’adoration de la terre en tant que divinité.
La terre est en train de vomir le mal
Ceux qui ont visité Auschwitz savent qu’il y règne un silence effrayant assourdissant, pas un arbre, pas un oiseau n’y passe. La terre a été le témoin du sang versé des enfants d’Israël. L’homme adam est tiré de la terre adamah et le péché de adam touche forcément aussi adamah. Les hommes dépravés nuisent pour leur malheur à la terre elle-même. Chaque péché à des conséquences sur la terre.
Plusieurs passages nous parlent de la souffrance de la terre à cause du péché, à cause du sang versé.
Au début de la création, lors de la chute, Dieu a prévenu l’homme : en Genèse 3. 17 «la terre sera maudite à cause de toi ; c’est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. 18 Elle fera pousser pour toi des épines et des chardons, et tu mangeras l’herbe de la campagne. 19 C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre»
«24 Ne vous souillez par aucune de ces choses, car c’est par toutes ces choses que se sont souillées les nations que je vais chasser devant vous. 25 La terre en a été souillée; je punirai son iniquité, et la terre vomira ses habitants.» (Lévitique 18:24-25)
Yeshoua a prévenu ses disciples que ces choses se reproduiraient encore une fois :
Marc 13:5-13 :
« 5 Alors Yeshoua se mit à leur dire : «Prenez garde qu’on ne vous abuse. 6 Il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront : C’est moi, et ils abuseront bien des gens. 7 Lorsque vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerres, ne vous alarmez pas : il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin. 8 On se dressera, en effet, nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura par endroits des tremblements de terre, il y aura des famines. Ce sera le commencement des douleurs de l’enfantement.»
Romains 8:17-25 :
« 17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui.
18 J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. 19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20 Car la création a été soumise à la vanité,-non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance 21 qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. 22 Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. 23 Et ce n’est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. 24 Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ? 25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.».
Et c’est dans ce cadre là précisément que Dieu fait lever Noé, un homme selon son cœur, et c’est aussi de la même manière que Dieu va lever des hommes et des femmes, «la révélation des fils de Dieu»
Noé est trouvé juste : il trouve grâce aux yeux de Dieu pour construire l’arche de gopher.
Cette arche construite par Noé, suivant les ordres précis de l’Éternel, est le même mot utilisé pour la caisse qui a sauvé Moïse des eaux, une caisse qui a flotté parmi les joncs du Nil.
Pourquoi le déluge ? Quelques réflexions
Une question qui est restée pendant des siècles, sans réponse. En effet, le péché étant le péché, de tous temps, le péché a abondé, du plus petit mensonge jusqu’à la pire des abominations vomie par le Ciel et la terre. Alors pourquoi cette-fois ci un tel jugement divin ? Que s’est-il passé pour que l’Éternel vomisse à ce point toute la création? Les anges déchus, Satan, n’ont-ils pas fait pire encore ? Alors pourquoi ??
Dieu est affligé dans son cœur
וַיִּנָּחֶם יְהוָה כִּֽי–עָשָׂה אֶת–הָֽאָדָם בָּאָרֶץ וַיִּתְעַצֵּב אֶל–לִבּֽוֹ: | vayinnahem Adonaï ki-asah eth haadam baarets ; vayt’atsev, el-libo | Et se repentit - Dieu - d’avoir fait l’homme - dans cette terre; affligé dans son cœur |
«1 Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, 2 les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. 3 Alors l’Éternel dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans.
4 Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants: ce sont ces héros qui furent fameux dans l’antiquité.
5 L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. 6 L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.
8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
Pourquoi Dieu a-t-il dû passer par une telle extrémité de détruire toute vie sur terre. Car il faut bien le préciser, il s’agit bien ici de la destruction de toute vie sur la planète et pas seulement, comme le sous-entendent certains, un déluge partiel dans la région du Moyen-Orient.
Lorsque Dieu est irrité, il corrige. Les cas sont nombreux.
Lorsque Dieu est affligé, il se retire. Le cas est unique.
וַיִּתְעַצֵּב אֶל–לִבּֽוֹ: | vayt’atsev, el-libo | Affligé dans son cœur |
En hébreu lorsqu’on rencontre un point dagesh à l’intérieur d’une lettre, on doit alors insister sur sa prononciation. On peut remarquer la particularité grammaticale du point renfort « dagesh» dans la lettre tsadé צֵּ comme une insistance sur la prononciation renforcée de cette lettre en l’occurrence sa signification «juste». C’est comme si l’Éternel voulait insister sur le fait qu’il ne peut plus en supporter d’avantage car Il est «juste».
«6 L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits.»
D’abord il expose les faits puis il se rend compte quelle douleur lancinante cela Lui fait dans son cœur puis il explique qu’Il est Tsadiq et que c’est la raison pour laquelle il doit en finir.
C’est la seule fois où l’affliction concerne Dieu Lui-même. L’Éternel a des sentiments, et même faut-il le savoir, il y a dans son cœur du stress !
On le voit en Jérémie dans le potier yatsar lorsqu’Il forme ses vases.
La création : une forme de stress
Le mot yatsar (potier) est connecté a une autre racine qui s’écrit de la même façon יָצַר et qui signifie angoisse, détresse, être tourmenté, être à l’étroit, être gêné, être noué, être déprimé. Cette racine yatsar (tsa-tsar) יָצַר צָרַר révèle donc une souffrance d’angoisses.
Toute cette mise à l’étroit et cette angoisse correspondent à l’état dans lequel on se trouve lorsque le travail est fait sur nous : l’obligation de se laisser rendre malléable, le feu de l’épreuve, la pression nécessaire pour on qu’on accepte de se laisser former.
L’être créé souffre une forme de stress, il angoisse, il est à l’étroit.
Mais ce qui est intéressant à souligner c’est que c’est le potier qui est dans l’angoisse. Le potier, Lui-aussi souffre une certaine forme de stress !
On peut imaginer l’état de joie mais aussi d’angoisse dans lequel le potier se trouve pour mettre en forme ce qu’il a à l’esprit. La Création de l’homme a très probablement demandé un certain «stress», des «efforts» pour mettre en forme ce qui était dans l’imagination divine au point où cela a nécessité pour Dieu un réel besoin de se reposer le 7ème jour.
Cette création a dû engendrer une certaine forme de fatigue. S’il ne s’agissait pas de fatigue ayant nécessité du repos, alors la Bible n’aurait pas dit en Genèse 1:2-3 « 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. 3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu’en ce jour il se reposa de l’œuvre entière qu’il avait produite et organisée.»
Si ce n’était pas une réelle fatigue pour Dieu, la Bible aurait clarifié la chose de façon suivante «Dieu se réjouit de toute son œuvre et il célébra son accomplissement le 7ème jour». Devant l’incommensurable merveille créée par Dieu, il est évident que l’on peut accepter une mesure de fatigue, de travail ayant nécessité des efforts.
L’esprit humain se fait une image de Dieu et imagine beaucoup de choses à son sujet. Et pourtant, si le Fils a vécu un réel tourment dans le jardin de Getsémané, il n’y a pas de raison de croire que le Père n’ait pas Lui aussi des sentiments profonds parmi lesquels on y trouverait aussi de la tension, du stress.
Le mot yatsar s’écrit aussi avec la lettre vav : יוצֵר (yotser). Yatsar est utilisé aussi pour exprimer la création d’Israël en tant que peuple, pour montrer un peuple «pré-établi» qui fait partie d’un plan divin prédestiné. En effet, on trouve neuf fois dans la Bible le mot yetser יֵצֶר qui vient de la même racine yatsar et qui est la pensée, la disposition, le dessein, le sentiment, le vase. Ce mot révélateur montre que nous étions dans la pensée de Dieu bien avant d’être formé. Dieu avait établi à dessein, une «charpente intellectuelle», une forme, un but, une structure.
Il faut noter en outre que l’Éternel qui est omniscient, a créé l’homme tout en sachant à l’avance ce qu’il deviendrait. Cela lui a procuré certainement une forme de stress ou de crainte.
Cette seule pensée de se savoir trahi par le péché de l’orgueil humain avant même que cela n’arrive, a certainement fatigué l’Éternel à l’avance, lors de la création de l’homme :
« Vous fatiguez l’Éternel par vos paroles, et vous dites: en quoi l’avons-nous fatigué? C’est en disant: Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l’Éternel, et c’est en lui qu’il prend plaisir! Ou bien: Où est le Dieu de la justice?» (Malachie 2:17)
Noah veut dire repos, et donc shabbat qui doit être pour nous ce septième jour de la semaine, une période de respect absolu du calme et du repos tant attendu par l’Éternel pendant lequel l’homme rend à Dieu tout ce qui a été motif de stress et de crainte.
Lors du shabbat nous devons lui rendre grâce de tout ce qui, en nous a provoqué chez Lui, le stress, l’attristement. Prions pour nous-même afin que nous ne devenions pas un sujet d’affliction pour Dieu.
Quels sont les cas où Dieu a dû agir de manière extrême avec les hommes?
Dans toute l’histoire du peuple d’Israël, il existe certains cas où Dieu a du agir de manière extrême pour empêcher que ne se développent de vrais cancers spirituels qui seraient un point final au plan de Dieu concernant le salut du monde.
C’est très important qu’on réalise ces choses car sinon c’est la porte ouverte aux incompréhensions concernant le pourquoi :
- des guerres ordonnées par Dieu, ‘‘Parce que la main a été levée sur le trône de l’Éternel, il y aura guerre de l’Éternel contre Amalek, de génération en génération’’ (Exode 17.16)
- des conquêtes ordonnées par l’Éternel,
- des ennemis envoyés par Dieu sur son peuple,
- des ennemis qu’il fallait dévouer par interdit et n’en laisser échapper aucun « Les Israélites vouèrent à l’interdit, au fil de l’épée, tout ce qui était dans la ville [de Jéricho], hommes et femmes, enfants et vieillards, bœufs, moutons et ânes. » (Josué 6:21),
- un esprit de mensonge que Dieu en Personne a envoyé un jour sur un homme
«19Et Michée dit: Ecoute donc la parole de l’Éternel! J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant auprès de lui, à sa droite et à sa gauche. 20Et l’Éternel dit: Qui séduira Achab, pour qu’il monte à Ramoth en Galaad et qu’il y périsse? Ils répondirent l’un d’une manière, l’autre d’une autre. 21Et un esprit vint se présenter devant l’Éternel, et dit: Moi, je le séduirai. 22L’Éternel lui dit: Comment? Je sortirai, répondit-il, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. L’Éternel dit: Tu le séduiras, et tu en viendras à bout; sors, et fais ainsi! 23Et maintenant, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont là. Et l’Éternel a prononcé du mal contre toi. 24Alors Sédécias, fils de Kenaana, s’étant approché, frappa Michée sur la joue, et dit: Par où l’esprit de l’Éternel est-il sorti de moi pour te parler? 25Michée répondit: Tu le verras au jour où tu iras de chambre en chambre pour te cacher. 26Le roi d’Israël dit: Prends Michée, et emmène-le vers Amon, chef de la ville, et vers Joas, fils du roi. 27Tu diras: Ainsi parle le roi: Mettez cet homme en prison, et nourrissez-le du pain et de l’eau d’affliction, jusqu’à ce que je revienne en paix. 28Et Michée dit: Si tu reviens en paix, l’Éternel n’a point parlé par moi. Il dit encore: Vous tous, peuples, entendez!» (1 Rois 22)
Qu’est-ce qui unit tous ces différents cas de figure que nous ne retrouverons d’ailleurs plus jamais de nos jours ? Et une autre question parallèle et liée directement à la première c’est «Pourquoi Dieu a-t-il fait cette promesse de ne plus faire tomber le déluge sur toute la terre ?»
- A chaque fois que quelqu’un ou quelque chose venait entraver les projets de Dieu pour son peuple, à savoir celui de la double venue du Messie qui devait sortir du milieu du peuple hébreu et qui doit encore revenir bientôt.
- Lorsqu’un homme de l’une des 12 tribus d’Israël refusait d’admettre l’autorité de Moïse sur le peuple en tant que représentant de Dieu sur terre, il mettait gravement en danger la marche du peuple dans la soumission vers la terre promise.
- Lorsqu’un homme de l’une des 12 tribus d’Israël refusait de procréer pour donner la vie, soit pour des raisons personnelles ou par homosexualité, il bloquait pour sa part l’accomplissement des prophéties et il empêchait que ne vienne une descendance et que ne naissent après lui les êtres que Dieu a aimés et désirés.
Tout ce pour quoi Dieu a lutté, c’était de préparer la venue du Messie son Fils Bien Aimé au travers des humains comme Moab, Myriam, Rahab, etc.
A l’époque de Noé, avec l’union entre les démons et les filles des hommes, la perversion et la corruption était telle que les projets de Dieu pour se former un peuple «tombaient à l’eau», et c’est le cas de le dire. L’influence des nations retombait sur Israël.
La cause majeure des pogroms, de la persécution des juifs, de l’inquisition, la cause majeure du problème de l’antisémitisme, de l’anti-sionisme, ce n’est pas la politique, c’est une raison spirituelle.
Israël est le vase d’argile, le réceptacle où :
- devait venir le Fils du Dieu Vivant il y a 2000 ans;
- doit venir le Fils de Dieu dans sa seconde venue au milieu de son peuple.
Le diable sait sa fin proche. Il fait des pieds et des mains pour empêcher que le peuple juif puisse s’installer, car c’est alors seulement que le Messie viendra et qu’il vaincra ses ennemis.
Lorsque l’homme a commencé à se multiplier sur les faces de la terre (Gen.6:1)
א וַיְהִי כִּי-הֵחֵל הָאָדָם, לָרֹב עַל-פְּנֵי הָאֲדָמָה ; וּבָנוֹת, יֻלְּדוּ לָהֶם
vayéhiy ki-hehel haadam, larov (rabab) al pné haadamah; ouvanot youldou lahem
Comme on en a parlé au début , la traduction du verbe halal « commencer », « entreprendre » pourrait et même devrait être revu puisque חָלַל est une racine primaire qui signifie aussi (se) souiller, (se) polluer, profaner, déshonorer, dès, violer, jouir, recommencer, premier, jouer, se mettre à l’œuvre, être blessé, blesser, transpercer, fruits, morts, souffrir ; (140 occurrences).
La souillure est rituelle, sexuelle avec le but avoué de déshonorer l’alliance de Dieu.
Il est donc question ici de violer l’alliance en la déshonorant
Le gros souci ici n’est pas seulement de se souiller ou de se polluer mais de multiplier la profanation, de faire croître la souillure, la profanation. Le verbe indique «recommencer», «jouer» et cela confirme la volonté de l’homme d’aller toujours plus loin dans le péché et dans le viol de l’alliance. On semble percevoir aussi la volonté de transpercer les fruits, de les faire mourir. On pourrait lire comme suit :
«lorsque l’homme a multiplié ses profanations et que la terre en a été témoin»
La profanation qui a eu lieu concerne la multiplication (ravav רָבַב se multiplier, beaucoup, nombreux, abonder, grand nombre, dix milliers) sur les faces (paniym) de la terre. Il ne s’agit pas ici la terre d’Israël Eretz mais de Adamah אֲדָמָה - (féminin) terrain, terre, sol, terre comme matériau de construction, partie visible charnelle, sanguine, du monde. Les faces de la terre indiquent que pour profaner, il a fallu se tourner vers la partie charnelle du monde, s’éloigner de la partie spirituelle, de l’alliance, préparer, regarder, se retirer, vider, retourner, s’adresser, avoir égard, sur, vers, faire face, du côté, suivre...
Les nephiylim : tomber et faire tomber les autres
Le sujet des nephiylim est très important à comprendre car il nous explique ce à quoi nous sommes confrontés et appelés à combattre avec l’épée de l’Esprit. Il est crucial de ne pas passer outre cet enseignement car il nous amène en plein combat, là où nous allons former nos mains au combat et nos doigts à la bataille, dans le Nom Merveilleux de Yeshoua!
«De David. Béni soit l’Éternel, mon rocher, qui exerce mes mains au combat, mes doigts à la bataille» (Psaumes 144:1)
Le fait que des esprits possèdent les gens, cela fait partie d’un combat dans lequel nous n’avons pas le choix d’accepter ou de refuser. Si nous refusons de nous battre, nous combattons contre Dieu et nous perdons forcément le combat. C’est notre pain. Le pain Lehem a la même racine que le mot laham «combat».
C’est notre nourriture, c’est notre fonction de talmidim. Il nous FAUT ABSOLUMENT nous former à ces choses sinon le diable va jouer avec nous et nous faire perdre notre temps précieux.
Les faits sont avérés et graves. Nous n’avons pas l’autorité de décider si on veut ou si on ne veut pas rentrer dans le combat spirituel. C’est l’affaire de tous les enfants de Dieu sans aucune exception. Ce n’est pas l’affaire du pasteur.
Le deuxième verset nous parle des nephilim, ces géants, enfants de la débauche spirituelle.
Les nephiylim «géants» נְפִיל ou נְפִל (pl. נפלים - נְפִילִים) - sont ces même géants que Josué, Caleb et les 10 autres espions ont découvert avant de rentrer en terre promise. Ces géants proviennent bien des relations physiques entre les anges déchus et des filles humaines.
La racine primaire de «nephilim» est naphal נָפַל - tomber, faire tomber, être abattu, assaillir, descendre, s’établir, se jeter, se précipiter, se prosterner, surprendre, périr, garder (le lit), faire dessécher, devenir, étendre (être couché, être étendu, gisant (à terre), être jeté à bas), échouer.
Matthieu 22.30 nous dit que les anges ne se marient pas.
«Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.»
Ce passage ne dit nullement que les anges ne peuvent pas prendre une forme humaine qu’elle soit masculine ou féminine. La plupart du temps les textes bibliques qui décrivent des visitations d’anges parlent de groupes d’hommes et non de femmes. La Bible ne nous donne aucune raison de penser que les anges ont ou n’ont pas un genre ou sont capables de se reproduire. Le terme hébreu « bnei haelohim » « les Fils de Dieu » tend à démontrer que le genre des anges serait plutôt mâle. Si cela ne l’était pas, l’hébreu aurait probablement donné une autre expression asexuée. En grammaire hébraïque, les choses sont très claires. Blanc c’est blanc. Noir c’est noir. On a par ex. des cas pour les nombres, où on peut avoir soit des nombres singuliers, soit les nombres pluriels soit des nombres «duel».
S’il y avait eu une troisième option neutre, ou asexuée pour le sexe des anges, il est vrai que dans la nature il existe des correspondants comme quelques rares insectes hermaphrodites. Le spirituel a presque toujours une image qui le représente dans notre monde.
Un ange peut avoir un corps sans toutefois avoir le besoin de s’alimenter. Yeshoua, lorsqu’il était ressuscité, n’avait nul besoin de s’alimenter mais son corps spirituel le permettait quand même.
Selon les textes bibliques, un ange peut adopter un corps physique avec des jambes, des pieds ou des souliers sans toutefois avoir le besoin de se déplacer des kilomètres en les utilisant. Ou encore un ange peut avoir des yeux et des oreilles pour communiquer physiquement avec des humains mais cela ne lui sert uniquement que dans les rares cas où ils rencontrent des humains car, étant des esprits, ils communiquent par l’esprit.
Un ange qui s’incarne physiquement peut avoir un genre sans toutefois avoir reçu de Dieu, l’autorisation de l’utiliser. Tout ce que les anges font, c’est sous l’ordre direct de Dieu.
Le péché de Genèse 6:1-2 est la rébellion ouverte des anges déchus contre cette pratique qui ne leur a pas été permise. C’est pour provoquer littéralement l’Éternel qu’ils ont eu des relations avec des filles.
Il faut aussi savoir que c’est par la relation sexuelle que les démons passent d’une personne à l’autre. Cette relation hors nature avait probablement un but précis : remplir la création de Dieu de personnes possédées de démons. La fin de toute créature est donc décidée à partir de ce moment là.
Aujourd’hui, les choses sont différentes et c’est la raison pour laquelle nous pouvons rentrer dans le combat. Yeshoua est descendu sur terre de sa Gloire éternelle pour détruire les «œuvres » du diable et pour libérer les captifs, les malades mais surtout les personnes possédées. A l’époque de Genèse 6, la délivrance par Yeshoua n’était pas encore arrivée. Aujourd’hui c’est le travail qu’il nous a confié. L’époque de Job où les anges déchus avaient encore le loisir de venir discuter et mépriser l’Éternel en pleine face, est révolu.
Job 1:6-7 déclare : « Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux. L’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel : De parcourir (shout : errer ça et là probablement pour surveiller שׁוּט se disperser, parcourir, étendre, courir çà et là, rameurs, lire ; (13 occurrences), aller, errer, aller çà et là) la terre et de m’y promener (halakh הָלַךְ). »
La scène décrite ici, où Dieu rencontre les fils de Dieu, a eu lieu dans le ciel. C’est un conseil divin rassemblé par Dieu où Il choisit de répondre aux bons et aux mauvais anges afin de discuter des affaires du monde (1 Rois 22 et Psaumes 82). Satan méprise ouvertement l’Éternel en essayant de reproduire ce que l’Éternel faisait au jardin d’Eden, à savoir parcourir le Gan Eden au soir pour aller à la rencontre de l’homme.
Le verbe parcourir dans Genèse est halakh הָלַךְ c’est-à-dire aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener, aller à travers, traverser, procéder, avancer, mouvoir, mourir, vivre, manière de vivre (fig.), conduire, apporter, porter.
Satan a voulu copier Dieu mais il s’est retrouvé en train de errer sans véritable but si ce n’est d’espionner.
Ce n’est pas pour rien que Dieu ne fait pas confiance dans ses anges !
« Une parole est arrivée furtivement jusqu’à moi, et mon oreille en a recueilli les sons légers. Au moment où les visions de la nuit agitent la pensée, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, je fus saisi de frayeur et d’épouvante, et tous mes os tremblèrent. Un esprit passa près de moi… Tous mes cheveux se hérissèrent… Une figure d’un aspect inconnu était devant mes yeux. Et j’entendis une voix qui murmurait doucement : L’homme serait-il juste devant Dieu ? Serait-il pur devant celui qui l’a fait ? Si Dieu n’a pas confiance en ses serviteurs, s’il trouve de la folie chez ses anges… » (Job 4:12-18)
Et le terme hébreu pour folie est 8417 toholah תָּהֳלָה du sens de fanfaronnade - de la folie, une erreur. Tololah vient sans doute de la racine primaire 1984 halal הָלַל vanter, célébrer, louer, être loué, louange, être renommé, briller, se glorifier, extravagances, insensé, fous, délire, se précipiter, s’élancer, luire, se glorifier, être vantard, vouloir briller, se vanter, extravaguer, faire des folies, agir comme un insensé, comme un fou.
Le mot «folie» est souvent lié dans la bible à des histoires de mœurs, de sexe.
« parce que Sichem avait commis une folie en Israël, en couchant avec la fille de Jacob, ce qui n’aurait pas dû se faire. » (Genèse 34:1-2, 7)
« parce qu’elle a commis une folie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père » (Deutéronome 22:20-21)
«Ne commets pas cette folie. » (2 Samuel 13:1-2, 11-12)
Noa’h
Noé est ce personnage appelé par l’apôtre Pierre un «prédicateur de justice» placé par Dieu pour recommencer en quelque sorte la création.
« s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies» (2 Pierre 2:5)
De Noé, on ne connaît généralement que l’arche, les couples d’animaux, la colombe et l’arc -en-ciel qui, soit-dit en passant nous a été volé par les mouvements homosexuels.
Son père Lemekh dont le nom signifie «puissant» avait déjà reçu prophétiquement une révélation au sujet de son fils. L’âge de Lemekh n’est pas donné au hasard 777 ans. Dieu veut attirer notre attention sur ce personnage charnière, balise pour les gens de son époque et aussi pour les gens d’aujourd’hui qui veulent se laisser enseigner la Torah. Noah est l’homme qui va engendrer celui qui accomplira le salut de l’humanité. Il représente le Messie.
Lorsque le Livre de La Genèse présente les différentes postérités d’Adam en Genèse 5: 3 personnages importants sont cités :
«3 Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. 4 Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans; et il engendra des fils et des filles. 5 Tous les jours qu’Adam vécut furent de neuf cent trente ans; puis il mourut.
6 Seth, âgé de cent cinq ans, engendra Enosch (le mortel, c’est la première fois que Dieu insiste sur la mortalité humaine). 7 Seth vécut, après la naissance d’Enosch, huit cent sept ans; et il engendra des fils et des filles. 8 Tous les jours de Seth furent de neuf cent douze ans; puis il mourut.
9 Enosch, âgé de quatre-vingt-dix ans, engendra Kénan. 10 Enosch vécut, après la naissance de Kénan, huit cent quinze ans; et il engendra des fils et des filles. 11 Tous les jours d’Enosch furent de neuf cent cinq ans; puis il mourut.
12 Kénan, âgé de soixante-dix ans, engendra Mahalaleel. 13 Kénan vécut, après la naissance de Mahalaleel, huit cent quarante ans; et il engendra des fils et des filles. 14 Tous les jours de Kénan furent de neuf cent dix ans; puis il mourut.
15 Mahalaleel, âgé de soixante-cinq ans, engendra Jéred. 16 Mahalaleel vécut, après la naissance de Jéred, huit cent trente ans; et il engendra des fils et des filles. 17 Tous les jours de Mahalaleel furent de huit cent quatre-vingt-quinze ans; puis il mourut.
18 Jéred, âgé de cent soixante-deux ans, engendra Hénoc (celui qui fut ravi dans les cieux, qui a connu comme une sorte de résurrection). 19 Jéred vécut, après la naissance d’Hénoc, huit cents ans; et il engendra des fils et des filles. 20 Tous les jours de Jéred furent de neuf cent soixante-deux ans; puis il mourut.
21 Hénoc, âgé de soixante-cinq ans, engendra Metuschélah. 22 Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec Dieu trois cents ans; et il engendra des fils et des filles. 23 Tous les jours d’Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans. 24 Hénoc marcha avec Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.
25 Metuschélah, âgé de cent quatre-vingt-sept ans, engendra Lémekh. 26 Metuschélah vécut, après la naissance de Lémec, sept cent quatre-vingt deux ans; et il engendra des fils et des filles. 27 Tous les jours de Metuschélah furent de neuf cent soixante-neuf ans; puis il mourut.»
«28 Lémekh, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un fils. 29 Il lui donna le nom de Noa’h, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Éternel a maudite. 30 Lémekh vécut, après la naissance de Noé, cinq cent quatre-vingt-quinze ans; et il engendra des fils et des filles. 31 Tous les jours de Lémekh furent de sept cent soixante-dix sept ans; puis il mourut. 32 Noa’h, âgé de cinq cents ans, engendra Shem, Ham et Yaphet.»
Noé est un personnage repris même par Yeshoua pour décrire la fin du temps des nations.
Le Messie, lorsqu’Il voudra avertir les nations des événements qui se dérouleront lors de son retour en Israël, parlera ainsi de Noé :
«36 Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. 37 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 38 Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; 39 et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.» (Mathieu 24)
Noé, huitième ou dixième ?
Noé était donc un témoin silencieux pour les hommes de son époque, un consolateur.
Il faut bien remettre les choses en place : Noé n’est pas le huitième patriarche. La généalogie de Noé, le dixième patriarche en Genèse est confirmée encore dans l’Évangile de Luc.
Concernant la lignée de Noé on peut voir :
Luc 3:36-38 «fils de Kaïnam, fils d’Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, [10ème] fils de Lamech, [9ème] fils de Mathusala, [8ème] fils d’Énoch, [7ème] fils de Jared, [6ème] fils de Maléléel, [5ème] fils de Kaïnan, [4ème] fils d’Énos, [3ème] fils de Seth, [2ème] fils d’Adam, [1er] fils de Dieu.
Noa’h le consolateur
On n’en parle pas beaucoup mais il faut se rappeler que le péché de Adam et Eve ont compliqué sérieusement les choses, tout devenait plus difficile, l’agriculture, les efforts à fournir, les disputes de ménages, la méchanceté, les haines, etc. Noé avait certainement prêché à la population de l’époque, il avait fortifié et consolé. Il est aussi pour les personnes qui ont été après lui, un modèle de foi et de repos. On peut imaginer comment était Noé, comment il avait un esprit de consolation, comment il soulageait son prochain qui souffrait, comment il avait compassion du misérable, et quelle miséricorde il démontrait dans ses actes journaliers. A côté de Abraham qui était le modèle de FOI et d’amour, Noé était l’image de celui qui coupe avec le monde et ne veut rien à voir affaire avec lui. Pourtant, Noa’h porte dans son nom le repos et la consolation. Noah נֹחַ signifie tranquillité, repos. Il existe plusieurs liens avec d’autres racines : voici quelques exemples:
נֹחַ | Noah | Repos, tranquillité |
נוּחַ | nouah | repos |
לנוח | lanouah | se reposer |
נָחַם | naham | נַחֲמוּ נַחֲמוּ, עַמִּי «Consolez, consolez, mon peuple» (Esaïe 40:1) Consoler, se repentir, tirer vengeance, consolateur, avoir pitié, consolation, soulager, rassurer, tirer satisfaction, être insensible, avoir compassion, miséricorde |
נֶחָמָה | nehamah | Consolation, réconfort |
זֶה יְנַחֲמֵנוּ | yenahamenou | 28 Lémekh, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un fils. 29 Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Éternel a maudite. |
La messianité et la grâce de Noé et de Yeshoua
וְנֹחַ, מָצָא חֵן בְּעֵינֵי יְהוָה | venoah matsa hen beéné Adonaï | « Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.» |
Sur 67 occurrences, c’est dans Genèse 6:8 qu’apparaît pour la première fois חֵן «hen» la «grâce». Mais on va retrouver ce mot p.ex. dans
- le nom de l’une des 2 épouses d’Elkana la mère du prophète Samuel Hannah חַנָּה traduit par «Anne» « grâce, faveur »;
- une ville : בֵּית חָנָן Beth-Hanan « Maison de la Grâce», 1 Rois 4 : 9 «Le fils de Déker, à Makats, à Saalbim, à Beth-Schémesch, à Elon et à Beth-Hanan (Eylon Beyth Chanan)».
- le nom d’une personne «Elhanan» אֶלְחָנָן «Une autre guerre eut lieu avec les Philistins, dans laquelle Elhanan, fils de Yaïr, abattit Lahmi, frère de Goliath de Gath (le bois de sa lance ressemblait à l’ensouple du tisserand).(1 Chron.20:5)
Quand un mot apparaît pour la première fois dans la Torah, c’est donc que Dieu veut attirer notre attention sur quelque chose. Et c’est à Noé, à un pécheur, que fut accordée pour la première fois, de recevoir de la part de Dieu cette grâce. Noé malgré ses qualités, était un pécheur et on lira plus loin ce qui s’est d’ailleurs passé. Mais avec le nombre impressionnant de qualités que nous allons voir chez Noé, Dieu ne permettra quand même pas qu’il soit mis sur un piédestal.
Le fait de «trouver» grâce (מָצָא trouver matsa à ne pas confondre avec matstsah מַצָּה - le pain sans levain) indique la volonté de Noé de s’orienter vers l’Éternel, de rester avec Dieu, peu importe ce qu’en disaient les gens de sa génération. Noé allait trouver grâce, il allait recueillir, rencontrer, survenir, retenir, surprendre, avoir, présenter, se procurer, éprouver, trouver, atteindre, arriver, être la proie, … ; (456 occurrences).
Dans sa forme grammaticale, l’action simple parfaite du verbe (Qal) donne :
1. trouver : obtenir, acquérir, recevoir la chose souhaitée, trouver (ce qui était perdu), rencontrer, découvrir (une condition), apprendre, combiner.
2. découvrir: faire une trouvaille, découvrir, deviner.
3. venir sur, tomber sur : arriver sur, rencontrer, frapper, arriver à.
Noé «tsadiq» et «tamim»
«8 Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel. 9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme «tsadiq tamim» juste et intègre dans son temps (dor période, âge, génération); Noé marchait avec Dieu. 10 Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet.» (Genèse 6:8-9)
אֵלֶּה, תּוֹלְדֹת נֹחַ--נֹחַ אִישׁ צַדִּיק תָּמִים הָיָה, בְּדֹרֹתָיו: אֶת-הָאֱלֹהִים, הִתְהַלֶּךְ-נֹחַ
La postérité de Noé se dit «tol’dot» c’est-à-dire «engendrement» avec la même racine que yeled, enfant, ou «sages femmes» meyaldot. L’expression «tsadiq tamim» révèle que Noé est une préfiguration du Messie, quelqu’un de juste et d’intègre qui défend une cause.
«tsaddiyq»
Le mot tsaddiyq צַדִּיק est un adjectif qui signifie : juste, innocent, justice, vrai ; (206 occurrences). Cette justice a un caractère «légal», «droit» comme dans le cadre d’un gouvernement, par rapport à une cause, dans la conduite et le caractère. Tsadiq signifie en clair justifié et défendu par Dieu, droit, correct, légal, innocent. Dans sa forme (Nifal) signifie être rendu droit, être justifié.
Et le mot tsadiq montre que Noé voulait faire paraître le monde «juste». 6663 tsadaq צָדַק est une racine primaire : justifier, coupable, absoudre, faire justice, juste, innocent, avoir raison, intègre, donner droit, être purifié, justice ; (41 occurrences).
Tsaddiq contient dans sa lettre דִּ dalet un point diacritique dagesh comme pour accentuer la prononciation de cette lettre qui veut dire «la porte». Dieu veut qu’on remarque que le seul vrai Juste c’est son Fils Bien Aimé Yeshoua et c’est une annonce prophétique que la vraie justice ne peut venir qu’au travers de Lui, de Lui Seul.
Noé «représente» le Messie Yeshoua
Noa’h représente le juste et le mot tsadiq a aussi donné le mot tsedakah, l’aumône. La tsedakah, fait partie de la fonction du juste. En Israël c’est ce qui a de plus important pour identifier Noé et, par après conséquent aussi, le Messie.
Le livre des Actes en parlant du Juste par excellence, confirme que le mot «juste» ne peut être attribué qu’à quelqu’un qui a pris cause pour Dieu «en se remettant en cause».
En Israël, la justice est liée à 3 choses :
- La teshouvah, le retour en arrière, la repentance;
- La tefilah, la prière, qui a un sens de remise en question avant de s’adresser à Dieu
- La tsedaqah, l’aumône, qui démontre l’amour qu’il faut avoir pour le prochain. Celui qui est tsadiq, va comprendre la nécessité de faire la justice.
Qu’est-ce que la vraie grâce?
La foi et les œuvres : dans la pratique, que signifie faire la «tsedaqah»? Est-elle encore d’actualité pour les chrétiens ?
Dans nos milieux croyants, chrétiens, messianiques ou juifs, il est beaucoup question de «loi et de grâce». Beaucoup de croyants se disent «justes» car ils ont leur propre compréhension de la justice, de la loi, de la grâce.
Le patriarche Noah va nous éclairer sur les personnes que Dieu va réellement considérer comme justes.
Certains croiront qu’ils sont justes parce qu’ils croient au Seigneur Yeshoua. D’autres croient être justes parce qu’ils ont eu l’honneur d’avoir reçu la responsabilité d’une activité quelle qu’elle soit au sein de l’assemblée, ou d’autres croient qu’ils sont justes car ils ne volent plus, ne mentent plus, ne fument plus, ne se droguent pas, ont une vie bien réglée. Le concept de «justice» dans nos milieux évangéliques est très loin de la vérité.
Avec Noah, on découvre quelle est la vraie grâce, quelle importance capitale peut avoir pour Dieu la vraie tsedaqah, la vraie «justice» car c’est la mise en pratique de l’amour du prochain sans que personne ne soit au courant du bien que vous venez de faire, et que seul Dieu soit au courant. Vous voulez être considéré comme «vrai tsadiq», c’est quand c’est Dieu qui vous trouve juste. La vraie justice démontre des fruits d’amour envers le prochain, alors même que vous n’avez pas encore accepté le Messie Yeshoua !
Entre quelqu’un qui croit en Yeshoua et dont les œuvres sont mortes et celui qui ne croit pas (encore) en Yeshoua et qui a des œuvres de justice, Dieu a vite fait le tour.
Dans nos groupes religieux, juifs, juifs orthodoxes, chrétiens, sectaires en tout genre, ce que Dieu regarde c’est à nos œuvres selon ce qui est sur notre cœur. Ce qui compte, ce n’est pas seulement la foi d’une personne (et on peut imaginer facilement dans nos milieux chrétiens les différents langages de «patois de canaan» «il est converti», «il est inconverti », etc.) mais c’est qu’elle soit reconnue par Dieu comme «juste», c’est-à-dire que quelque soit sa religion ou son niveau de foi et quelle que soit sa relation par rapport à Dieu, ce que Dieu va lire c’est son cœur et ses œuvres. Dieu va envoyer à de telles personnes selon son cœur, le salut.
Si vous espérez être vu des hommes ou si vous voulez que votre tsedaqah soit vue des hommes, vous perdez le caractère de «juste» aux yeux de Dieu, puisque c’est aux yeux des hommes que vous avez voulu être vus juste et non aux yeux de Dieu.
Noé n’en avait rien à faire de ce que les hommes auraient pu dire de lui en bien ou en mal.
« Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.» (Luc 6:35)
« Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j’ai bien eu soin de faire.» (Galates 2:10)
La tsedaqah est tellement importante aux yeux de Dieu que Dieu s’est souvenu des aumônes du soldat romain Corneille, alors que celui-ci ne connaissait même pas encore Yeshoua !
« et dit : Corneille, ta prière a été exaucée, et Dieu s’est souvenu de tes aumônes» (Actes 10:31)
«13 Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâchât. 14 Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier. 15Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts; nous en sommes témoins» (Actes 3:13-15)
« La vie est dans le sentier (chemin, route, caravanes, voies, carrière, marcher, arriver, mouvement, issue, voyageur, enfants) de la justice (tsedaqah), la mort n’est pas dans le chemin qu’elle trace.» (Proverbes 12:28)
בְּאֹרַח-צְדָקָה חַיִּים; וְדֶרֶךְ נְתִיבָה אַל-מָוֶת
Faire le bien envers son prochain par toutes formes diverses, aumônes, offrandes, offrir de son temps, offrir de sa consolation, délivrer les captifs, aider concrètement, toutes ces choses produisent la vie et chassent la mort.
« Les trésors de la méchanceté ne profitent pas, mais la justice (tsedaqah) délivre de la mort.» (Proverbes 10:2)
Ce dernier passage démontre que quand quelqu’un pratique la tsedaqah, Dieu va lui envoyer le salut. Ce passage démontre aussi que quand on est persécuté par le malin, nos actes de justice vont briser la puissance du malin. Quelqu’un disait «au plus tu me fais du mal, au plus je te ferai du bien». La tsedaqah a une logique qui détruit la puissance des ténèbres.
Tamim
Le deuxième adjectif caractérisant Noé c’est TAMIM, quelqu’un qui n’est pas partagé mais «entier», «accompli». Cet adjectif nous montre que Noé était vraiment une image du Messie, car seul l’agneau «sans défaut» peut être attribué au Mashiah.
Tamiym תָּמִים c’est intègre, sans défaut, sans tache, parfait, la vérité, droit, sans reproche, innocent, sincère. ; (91 occurrences).
Tamiym c’est aussi être complet, entier, en accord avec la vérité et les faits, complet au niveau de la totalité du temps
Tamiym c’est aussi être sain, solide, salubre.
Cet adjectif vient bien sûr d’un verbe racine : tamam תָּמַם une racine primaire qui considère qu’être complet c’est comme être épuisé, être écoulé, accomplissement, tomber, expier, disparaître, anéantissement, complètement (achevé), arriver à son terme, achever, entière exécution, destruction, terminer, droiture, dépérir, amasser, éternelles, conçu, finir.
Noah a une acuité spirituelle
« C’est par la foi que Noah, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.» (Hébreux 11:7)
Noé a le discernement spirituel, il comprend les choses et l’évolution du monde, il comprend et il entend la voix de Dieu. Il a la crainte de Dieu. Il ne fait pas n’importe quoi. Par son témoignage, il condamne les pécheurs. La croix sauve et perd en même temps.
Quel est la nature et les fonctions messianiques de l’homme Noah?
Noah est une figure du Messie car il collectionne une série impressionnante de qualités messianiques :
1. Son nom signifie «repos» : il est construit pour donner du repos. C’est sa nature.
2. Lorsqu’il est né, son père a dit qu’il consolera.
3. Noah a un caractère de juste
4. Noah n’a pas peur de donner sa vie pour Dieu
5. Noah est simple, il ne remet pas en question ce que Dieu dit. (lev tamim un cœur simple)
6. Noah est intègre
7. Noah était entier, non divisé
8. Noah est un homme accompli, mature
9. Noah est un homme qui a une capacité prophétique dans ce qu’il est et dans ce qu’il va
faire, son être entier qui contient dans sa personne tout ce qui est prophétique
10. Noah est capable d’entendre Dieu et de comprendre les temps dans lequel il se trouve
11. Noah est obéissant. C’est une règle. Aujourd’hui la désobéissance est devenue un point
central de notre société.
12. Noah craint Dieu
13. Noah est respectueux
14. Noah est un prédicateur de la justice (par sa vie)
15. Noah condamne le monde par ses actes de justice
16. Noah est héritier de la justice par ses actes de justice
17. Noah est un homme de foi, de confiance
L’arche de Noé
« Fais-toi une arche de bois de kopher » (Genèse 6:14)
Deux passages nous parle d’une caisse destinée à sauver. Quand Dieu demande à Noé de fabriquer une «caisse», c’est la même «tevat» que celle qui a sauvé Moïse du Nil, le mot de base pour «arche» est tevah תֵּבָה un nom féminin - arche, caisse (de jonc) ; (28 occurrences). Le mot «tevat» vient du mot tevah à l’état construit avec un suffixe Tav à la fin) עֲשֵׂה לְךָ תֵּבַת et cette lettre tav représente comme on le sait, la marque la signature.
Ce mot (strong 8392) tebah תֵּבָה est un nom féminin - arche, caisse (de jonc) ; (28 occurrences). Le genre du féminin assimile l’arche à un peuple, un réceptacle qu iva recevoir la qahal, la qehilah, l’église qui sera arrachée aux eaux de l’esprit du monde (la «mer des nations)
L’arche d’alliance de Moïse ne porte pas le même nom mais se dit aron אֲרֹון coffre, arche, boîte, Arche de l’alliance. Même si des étroites relations existent entre ces 2 fonctions, l’une pour contenir soit Moïse sauvé des eaux ou Noé, sa famille et les animaux qui doivent être sauvés des eaux, et d’autre part l’arche destinée à recevoir le sefer Torah, le bâton d’Aaron et la manne. Une nette différence existe donc tant au niveau de l’hébreu que de l’utilisation. Nul part il n’est dit que l’Arche d’alliance aurait été appelé une «tebah».
Il faut ajouter qu’il n’existe pas de lien radical hébraïque avec le baptême par immersion puisque la racine primaire 2881 tabal טָבַל - plonger, tremper, se mouiller ; (16 occurrences) même si elle exprime un lien avec l’eau du salut, elle commence avec la lettre teth et non tav comme pour l’arche de Noé tevah : c’est le «mot» comme le dit la tradition.
Concernant le salut des eaux, Paul Ghennassia écrivait dans un article intitulé «Le changement de vie par l’eau», au sujet des ablutions que les ablutions d’eau avec un sens religieux symbolisent dans la Bible la purification. Le mot hébreu TEBILAH vient du verbe tabal טָבַל - plonger, tremper, se mouiller ; (16 occurrences), plonger, tremper, mouiller, humecter. Aucun rapport donc entre l’immersion tebilah et la teva de l’arche.
En 2 Rois 5:14 Elisée demande à Naaman le Syrien de se «plonger» (vaïtebol) sept fois dans l’eau pour être délivré de sa lèpre.
C’est la même pensée prophétique et spirituelle que les prophètes ont employés : le symbole de l’eau pour un changement de vie, un renouvellement de cœur. Isaïe disait : «lavez-vous, purifiez-vous...» (Isaïe 1:16) et Zacharie prophétisait pour l’avenir d’Israël : «En ce jour-là une source sera ouverte pour la Maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et l’impureté...» (Zacharie 13:1).
De même Ezéchiel annonçant les événements à venir concernant Israël, disait de la part de Dieu: «Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés de toutes vos souillures...» (Ezéchiel 36:25).
Parlant aux Corinthiens de la sortie d’Egypte, le Shaliah Paul leur disait : nos pères ont tous passés au travers de la mer et ont tous été baptisés (Nitebilou) en Moïse...» (I Corinth. 10:2).
Les dimensions prophétiques de l’arche : la «langue» Lashon לשׁנ
La mer représente les «nations» avec sa mentalité corrompue par le péché. On l’appelle «l’esprit du monde». L’arche représente chacun de nous qui marchons sur l’eau, c’est surtout la maison de Dieu, la Bergerie. C’est aussi le «bateau de pêcheurs» des apôtres qui vont pêcher les poissons en les arrachant à cet esprit du monde pour les faire venir à la Vie.
L’arche est comparée au «vase du potier», ce vase que le potier travaille au dehors et au dedans pour en faire un instrument utile pour sa Gloire.
Au départ, l’Éternel avait prévu de sauver tous les hommes mais il a vu que tous ne voudraient pas de son salut. De même certains vases ne serviront jamais.
Jérémie 18:4 «Le vase qu’il faisait ne réussit pas, comme il arrive à l’argile dans la main du potier; Il en refit un autre vase, tel qu’il trouva bon de le faire.»
Cette «arche», ou - pourrait-on dire - ce «vase» que Dieu va refaire - va devoir exprimer sa foi par une des choses qui va déclencher un processus de salut : sa langue. Selon Romains 10.9, celui qui confessera le Seigneur Yeshoua de sa bouche et qui croira que Dieu l’a ressuscité des morts, sera sauvé.
Genèse 6:15-16
«15 Voici comment tu la feras : l’arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. 16 Tu feras à l’arche une fenêtre, que tu réduiras à une coudée en haut; tu établiras une porte sur le côté de l’arche; et tu construiras un étage inférieur, un second et un troisième.»
L’arche de Noé se dit «tevah», et selon certains traducteurs juifs, évoque aussi un «mot», ou encore la parole de Dieu. On retrouve aussi cette parole divine dans le langage qui sera donné aux hommes, lashon la «langue» : ce sont les «mots» qui vont sortir de notre bouche et qui vont nous sauver. Cette arche représente l’amour de Dieu qui prévoit de sauver ce qui peut être sauvé de ce monde corrompu. Cette arche représente le lieu de rassemblement, la qahal (la qehilah, l’ecclesia, l’église).
Ephésiens 3: «...afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, 18 vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, 19 et connaître l’amour de Mashiah, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu.»
Les 3 dimensions longueur (300 coudées), largeur (50 coudées), hauteur (30 coudées) représentent le côté visible extérieur de ce rassemblement de tous ceux qui seront sauvés. La «profondeur» représente notre âme à chacun dans laquelle Dieu vient vivre, s’installer, là où Il vient «souper» chez nous, nous qui sommes appelés aussi le «temple du Saint-Esprit» : Apocalypse 3:20 «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.»
Le bois de gopher et le poix de kopher : couverture de kippour
L’arche de Noé en bois de gopher, du poix, du bitume que l’on recouvrait les bois de bateau pour les étanchéifier. Le bois est un type sans intérêt et même inconnu.
Par contre ce poix kopher כֹּפֶר qui doit le recouvrir, signifie rançon, rachat, présents, prix, villages, poix, troëne, prix d’une vie, rançon, un présent, expiation, asphalte, poix (pour recouvrir).
Genèse 6.14
וְכָפַרְתָּ אֹתָהּ מִבַּיִת וּמִחוּץ בַּכֹּפֶר | vekhaphartta otam mibaït oumihouts bakopher | tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. | «Et tu l’expieras en provenance de la maison et du dehors par la rançon |
וְכָפַרְתָּ vekapharta - vient de kaphar : le kopher vient de kaphar כָּפַר une racine primaire - expiation, expier, victime expiatoire, enduire, apaiser, rachat racheter, pardonner, imputer, détruire, conjurer.
Le mot kaphar est de la même racine que kippour כִּפֻּר pl. כִּפֻּרִים expiation, expiatoire, rachat ; (8 occurrences). L’arche est recouverte et donc protégée par le prix de la vie de Yeshoua, comme prix d’expiation et de rachat. Kippour, le pardon à l’image de ce poix qui doit imprégner le bois, est la condition du salut, sinon l’arche coulera.
L’arche qui transportera Noé sa famille et les animaux seront couverts par le sang du sacrifice d’expiation. Et c’est au dedans comme au dehors que la couverture de la grâce sera effective.
Une confusion volontaire provoquée par l’Éternel
Si Dieu nous a donné plein de confirmations scientifiques au sujet de la Création, on n’oublie pas que sans la Foi il est impossible de plaire à Dieu. L’histoire de Noé n’est pas la seule dans la Bible à poser à l’esprit humain un défi de taille.
Selon le rabbin Sadin, il faut avoir une lecture spirituelle plutôt que physique. Le nombre très élevé d’animaux (de 2000 à 5000) indique que l’espace réel de l’arche ne permettait pas d’y installer des couples de tous les animaux de la terre - c’était matériellement impossible. Dans les 87 versets de l’histoire de l’Arche, la Bible donne volontairement une impression de confusion : pourquoi le récit précise-t-il à deux reprises que l’humanité s’était corrompue mais que Noé devait être sauvé ? Noé reçut-il l’ordre d’emmener 2 couples de chaque animal pur dans l’arche ? Genèse 6:19 «De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi: il y aura un mâle et une femelle » ?
Ou bien 7 couples ? comme l’indique Genèse 8:2 «Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle; une paire des animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle; 3 sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et femelle, afin de conserver leur race en vie sur la face de toute la terre.»
-> La crue dura-t-elle quarante ou cent cinquante jours (Genèse 7 : 17 et 7 : 24) ?
-> Qu’arriva-t-il précisément au corbeau qui quitta l’Arche en même temps que la colombe et « alla et vint en attendant que les eaux aient séché sur la terre », près de deux à trois semaines plus tard ? Le récit, de plus, semble comporter deux dénouements logiques distincts (Genèse 8 : 20-22 et 9 : 1-17)
Ce genre de confusion n’est pas exclusif de l’histoire de l’Arche ou même du livre de la Genèse dans son ensemble. Ce type de confusions est assez courant dans les Écritures afin de produire dans l’esprit humain cartésien une réaction l’obligeant à lire la Bible «par la foi» et non comme un livre d’analyse cartésienne des faits. Nous les êtres humains, nous n’aimons pas cet aspect de la Bible car nous voulons des choses claires qui nous permettent de fuir nos responsabilités de FOI. A partir du moment où nous cherchons des réponses claires et rationnelles dans la Bible (du point de vue de l’histoire, de la géographie, etc.) alors on risque d’être déçu et on s’éloigne du principe de «l’analogie de la Foi» : on s’éloigne de Yeshoua, et on déplaît à Dieu !!
Les «animaux» font partie aussi du cœur de Dieu et sont utilisés comme exemples pour nous montrer qu’il y a beaucoup de place dans le royaume de Dieu pour être sauvé de la perdition.
En haut de l’arche une porte existait sur le côté, mais qui ne s’ouvrait que de l’extérieur ! Il s’agit de la porte de la foi, dont l’ouverture était confiée à Dieu, à sa Parole prononcée et sûre pour vivre. (v. 17).
L’arche se divisait en trois niveaux pour permettre à l’ensemble des animaux et de la famille de Noé d’y vivre pendant les 40 jours et 40 nuits que se déroulera le Mabboul (le déluge en hébreu).
Une autre particularité, est que le mot tévah, employé dans Genèse, est considéré comme polysémique et signifierait à la fois « mot ». L’ordre de Dieu donné à Noé : « Construis-toi une arche » devient « Construis-toi un mot ».
La nouvelle vie en Yeshoua, par l’Esprit Saint, produit en nous un nouveau langage, de nouvelles langues.
Mais ce «mot» à reconstruire doit avoir des dimensions précises. En effet, la Torah rappelle que l’arche avait pour dimensions : 30, 300 et 50 (coudées).
Ainsi donc, la langue perverse et violente des contemporains de Noé doit céder la place à un usage mesuré des mots.
Noah «marchait» avec Dieu
Les traductions qui nous sont parvenues ne reflètent pas la volonté de détermination de Noé de ne pas marcher comme le monde marchait. Si le texte parle de «marcher avec Dieu, la forme de conjugaison utilisée dans l’expression «Noé marchait avec Dieu» est mieux retranscrite dans les versions juives. La connaissance de la conjugaison hébraïque devient ici absolument incontournable.
«9 Ceci est l’histoire de Noé. Noé fut un homme juste, irréprochable, entre ses contemporains; il se conduisit selon Dieu.»
La forme utilisée est une forme hitpael qui signifie que le verbe est conjugé dans une forme intensive réfléchie qui exprime une action «réciproque».
Dans les cours d’hébreu, on reconnaîtra la plupart des verbes de cette forme grâce aux préfixes caractéristiques se trouvant devant le radical :
הִתְ «hite» au passé et מִתְ «mite» au présent.
«Noé marchait avec Dieu». En réalité dans l’expression hithalekh Noah הִתְהַלֶּךְ-נֹחַ Noé «se fait marcher lui-même», «il se conduisait lui-même vers Dieu» de manière réfléchie comme si vous correspondiez avec quelqu’un. Etant seul avec lui-même pour marcher avec Dieu, dans de manière personnelle qu’il s’est isolé du monde pervers pour «marcher avec soi-même» sans tenir compte de ses contemporains. Et la forme intensive indique que le fait de marcher est intensifié avec zèle. Noé était déterminé dans son refus de marcher comme on marchait dans le monde de son époque.
Noé, la tranquillité, le repos
Noé était considéré par Dieu comme intègre, juste. Son nom signifie tranquillité, repos et on découvre une multitude de connexions entre son nom hébreu «Noa’h» et le «lieu de repos», le «pâturage», la «demeure», la «beauté», la «bienséance», la «maison de berger», le «caractère calmant», le «caractère agréable», «tranquillisant».
La beauté est un caractère qui dépeint les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles. Dans la Bible ce mot est plutôt rare : seules 3 occurrences sont trouvées telles quelle dans les Écritures : Psaumes 93 : 5, Cantique des cantiques 1 : 10 et Esaïe 52 : 7.
«7 Qu’ils sont beaux מַה–נָּאווּ sur les montagnes עַל–הֶהָרִים, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles רַגְלֵי מְבַשֵּׂר, qui publie la paix מַשְׁמִיעַ שָׁלוֹם! De celui qui apporte de bonnes nouvelles מְבַשֵּׂר טוֹב, qui publie le salut מַשְׁמִיעַ יְשׁוּעָה! De celui qui dit à Sion אֹמֵר לְצִיּוֹן : ton Dieu règne ! מָלַךְ אֱלֹהָיִךְ»
מַה–נָּאווּ עַל–הֶהָרִים רַגְלֵי מְבַשֵּׂר מַשְׁמִיעַ שָׁלוֹם מְבַשֵּׂר טוֹב מַשְׁמִיעַ יְשׁוּעָה אֹמֵר לְצִיּוֹן מָלַךְ אֱלֹהָֽיִךְ: | Ma navou al hehariym ragléi mevaser mashmiya shalom mevasser tov mashmiya yeshouah omer letsiyon malakh elohaïkh | « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne ! » (Esaïe 52:7) ישעיהו פרק נב |
«Na’ah» : Dieu Ehad
Il y a plusieurs façons d’attribuer la beauté à quelqu’un ou quelque chose : «yaphe», «tsevy», «tov», «shaphar», «toar», «tipharah», etc..
Dans Esaïe 52:7 «Qu’ils sont beaux les pieds...» il n’est pas tant question de beauté mais plutôt de «bienséance».
Ici le mot «beau» est donné par le mot na’ah (4998) נָאָה qui est une racine primaire qui signifie convenir, belle, beau, être avenant, être beau, belle, être convenable, qui convient.
On y retrouve 3 occurrences qui révèlent le Dieu Ehad. Elles parlent :
1. de témoignage par la bouche (les joues), (la parole, Yeshoua) : «Tes joues sont belles (na’ah) au milieu des colliers, ton cou est beau au milieu des rangées de perles.» (Cantique des cantiques 1 : 10)
Lorsque la Parole est prononcée, le son n’est pas visible, par contre on en voit les effets, sur les lèvres et sur nos joues. Lorsque cette parole s’exprime, les joues le montrent physiquement. Elles la protègent et sont parfois battues pour ça. Les joues sont les muscles qui servent principalement à ouvrir et fermer la bouche et à mastiquer. Les joues servent à différencier un homme d’une femme. Les joues participent aux 5 sens, ils relient tous les organes du visage entre eux, vue, ouïe, odorat, goûter et sont sensibles aussi au toucher puisqu’ils participent aux baisers.
Les aromates servent d’une part à embaumer les morts et d’autre part elles symbolisent la prière (l’encens qui monte à Dieu) :
«Ses joues sont comme un parterre d’aromates, une couche de plantes odorantes; ses lèvres sont des lis, d’où découle la myrrhe.» (Cantique des cantiques 5:13)
«Ils ouvrent la bouche pour me dévorer, Ils m’insultent et me frappent les joues, Ils s’acharnent tous après moi.» (Job 16:10)
«J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; Je n’ai pas dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats.» (Esaïe 50:6)
«Elle pleure durant la nuit, et ses joues sont couvertes de larmes; de tous ceux qui l’aimaient nul ne la console; tous ses amis lui sont devenus infidèles, ils sont devenus ses ennemis.» (Lamentations 1:2)
2. de sainteté (Le Père Éternel, YHVH, l’Esprit Saint) : «Tes témoignages sont entièrement véritables; la sainteté convient (na’ah) à ta maison, O Éternel ! pour toute la durée des temps.» (Psaumes 93 : 5)
3. de marche (L’Esprit de Dieu qui donne la force pour passer à l’action et annoncer et publier) : « Qu’ils sont beaux (na’ah) sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne ! » (Esaïe 52 : 7)
La maison du berger ou le repaire du brigand ?
Quand on parle de Noé, on ne peut pas éviter de lire la prophétie d’Esaïe .
La publication de cette bonne nouvelle ne se fait pas individuellement. Elle se fait collectivement. Les pieds qui annoncent cette bonne nouvelle font partie d’une bergerie, d’une communauté, d’un «pâturage». La Torah déjà à son époque imposait le témoignage de 2 ou de 3 personnes pour justifier quelque chose. Plusieurs personnes qui annoncent une bonne nouvelle, cela a forcément plus de poids qu’une seule personne.
Le pâturage où viennent se nourrir les brebis d’Israël, les 12 tribus, se dit aussi na’ah un mot féminin (4999) נָאָה pl. נאות - נָוָה qui signifie : habitation, pâturage, demeure, repaire, plaine, maison de berger, pré, prairie.
Et comme s’il s’agissait d’une confirmation, d’un rappel aux 12 tribus d’Israël, on retrouve ici 12 occurrences de ce mot décliné de cette façon et provenant tous de cette même racine «na’ah» :
«Il me fait reposer dans de verts pâturages (בִּנְאוֹת דֶּשֶׁא -neot deshe), Il me dirige près des eaux paisibles.» (Psaumes 23 : 2)
«Les plaines (Na’ah) du désert sont abreuvées, et les collines sont ceintes d’allégresse» (Psaumes 65 : 13 (65. 13)
«Aie égard à l’alliance ! Car les lieux sombres du pays sont pleins de repaires ( נְאוֹת חָמָס - neot hamas Na’ah) de violence.» (Psaumes 74 : 20)
Un autre mot dérivé du précédent «naveh» (5000) נָוֶה (au masculin) ou נָוָה navah (au féminin) signifie aussi : demeure, pâturage, troupeau, rester (à la maison), le séjour, repaire, la belle, résidence, parc, asile, lieu agréable.
1. demeure, habitation, maison de bergers ou troupeaux, pâturage.
abri (de brebis) - maison (de bergers) - prairie - habitation.
2. qui demeure, constant, durable
On pourrait traduire aussi par «quelle est cette demeure (ce pâturage, ce troupeau) qui se trouve sur les montagnes?»
La louange et les délices
Etant dans la bergerie spirituelle (en communion avec la famille de Dieu), sans qu’on le demande ou qu’on le recherche, la louange nous vient immédiatement sur la langue comme Job : «Voici, j’ouvre la bouche, ma langue se remue dans mon palais» (Job 33:2), elle explose à l’intérieur de nous-mêmes, elle nous fait vivre des délices, elle convient à Sa Maison, elle est agréable, charmante.
Ce mot na’ah donne le dérivé na’veh (5000) נָאוֶה un adjectif ou un verbe qui signifient bienséant, (la louange) sied, convenir, vivre dans les délices, belle, agréable, charmante ; avenant, beau, belle, bienséant, convenable.
La publication de la bonne nouvelle ne peut porter réellement de fruits que si la personne qui l’annonce, vit intensément ce qu’elle témoigne. Lorsqu’on a vécu quelque chose de fort, ça se voit sur notre visage illuminé de la Gloire de Dieu. Lorsque Moïse revenait de devant la Présence de Dieu, son visage était illuminé de la Gloire de Dieu.
« 34Quand Moïse entrait devant l’Éternel, pour lui parler, il ôtait le voile, jusqu’à ce qu’il sortît; et quand il sortait, il disait aux enfants d’Israël ce qui lui avait été ordonné. 35Les enfants d’Israël regardaient le visage de Moïse, et voyaient que la peau de son visage rayonnait; et Moïse remettait le voile sur son visage jusqu’à ce qu’il entrât, pour parler avec l’Éternel.» (Exode 34:34-35)
La beauté et la bienséance nous amènent à la louange, au shabbat
Tout est lié. On ne peut séparer la bienséance de l’annonce de la bonne nouvelle, la célébration du shabbat avec la louange de la tranquillité. L’un ne va pas sans l’autre. Et même si les racines hébraïques sont tellement imbriquées les unes dans les autres, des mots dont les racines sont totalement différentes se relient quand même entre elles par la puissance du Souffle divin. «Mah Navou» pourra vouloir dire «Comment demeurer tranquille?», «Comment annoncer?», «Pourquoi célébrer?», «Pourquoi embellir?», «Comment faire shabbat», etc.
Le mot naveh (5116) ou au fém. navah נָוֶה ou נָוָה demeure, pâturage, troupeau, rester (à la maison), le séjour, repaire, la belle, résidence, parc, asile, lieu agréable) vient de (5115) navah נָוָה une racine primaire : célébrer, demeurer tranquille, embellir.
« L’Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; C’est lui qui m’a sauvé. Il est mon Dieu : je le célèbrerai (vean’vehou וְאַנְוֵהוּ); Il est le Dieu de mon père : je l’exalterai. (Exode 15 : 2)
« Pareil à celui qui est ivre et arrogant, l’orgueilleux ne demeure pas tranquille (velo yin’veh וְלֹא יִנְוֶה); Il élargit sa bouche comme le séjour des morts, Il est insatiable comme la mort; Il attire à lui toutes les nations, Il assemble auprès de lui tous les peuples. (Habakuk 2 : 5)
Noé, «repos»
Et comme rien n’est fait au hasard, Noé (Noah) נֹחַ (fils de Lemekh), signifie «repos», «consolation». Avec sa femme et ses trois fils : Sem, Ham et Yaphet, sous les ordres de Dieu, il bâtit une arche afin d’échapper au déluge. Lui et sa famille étaient les seuls humains épargnés. Il vécut 950 ans. Le shabbat, le repos et la consolation étaient tous inscrits dans le nom de Noé.
Il existe un lien radical entre son nom et le verbe radical (5118) nouakh נוּחַ ou נוֹהַ - se reposer, se procurer du repos, lieu de repos. La version juive de la Bible traduit plus correctement «lieu de résidence» et ça nous rappelle l’adjectif déjà vu plus haut de «beau» (4999) na’ah pl. נאות נָוָה habitation, demeure, maison de berger.
2 Chroniques 6 : 41 «Maintenant, Éternel Dieu, lève-toi, viens à ton lieu de repos (nouakh), toi et l’arche de ta majesté ! Que tes sacrificateurs, Éternel Dieu, soient revêtus de salut, et que tes bien-aimés jouissent du bonheur !»
Esther 9 : 17 «Ces choses arrivèrent le treizième jour du mois d’Adar. Les Juifs se reposèrent (nouakh) le quatorzième, et ils en firent un jour de festin et de joie.»
Le verbe nouakh נוּחַ (infinitif : lanouakh) est une racine principale : (avoir du) repos, (se)reposer, de poser, s’arrêter, baisser (les bras), accorder du repos, se taire, s’approcher, assouvir, déposer, attendre, s’établir et rester, être tranquille.
Il est évident que le hasard vient bien de Dieu. Il y a un lien entre le fait d’annoncer la bonne nouvelle et celui de se reposer. Si vous n’annoncez pas la «Bonne Nouvelle», vous chercherez le repos mais vous ne le trouverez pas car l’un ne peut subsister sans l’autre.
Les racines naah, navah et nouakh
Genèse 7:1-16
Noé rentre dans l’arche avec les animaux. Le Déluge
Genèse 7:1 | ||
א וַיֹּאמֶר יְהוָה לְנֹחַ בֹּֽא–אַתָּה וְכָל–בֵּיתְךָ אֶל–הַתֵּבָה כִּֽי–אֹתְךָ רָאִיתִי צַדִּיק לְפָנַי בַּדּוֹר הַזֶּֽה: | vayomer Adonaï lenoah , bo-attah vekol-betekha el-hattevah : kiy-otkha raiytiy tsaddiyq lephanaï baddor hazzeh | 1 L’Éternel dit à Noé : Entre dans l’arche, toi et toute ta maison; car je t’ai vu juste devant moi parmi cette génération. |
Cette première phrase de l’Éternel à Noé nous montre le représentant de tous ceux qui sont appelés au salut, à rentrer dans l’arche avec toute sa maison, toute la bergerie. Noé est confirmé dans son appel par le pronom attah «Toi» אַתָּה et toute ta maison - «Toi» est un pronom à la 2ème pers qui nous fait penser à ce «Toi suis-moi» de Yeshoua.
On retrouve un mot similaire qui s’écrit de la même façon mais sans le point au milieu, 857 atah אָתָה sortir, aller, venir, marcher, terme, rendre, envelopper, avenir. Il s’agit d’une racine primaire, une contraction de 225 ouwth אוּת accepter, consentir, un verbe qui a donné la racine OTH le prodige, le signe. Les deux mots ont comme lettres dominantes, le aleph et le tav, la présence éternelle du Fils de Dieu. Le point dagesh dans le pronom insiste sur la «signature» de Dieu, la croix. On est donc bien en présence ici du Mashiah Yeshoua en personne, le Fils éternel du Dieu Vivant, Celui qui est, qui était et qui sera, Celui qui est sorti du Père et qui - lorsque toutes choses seront rétablies, Il rentrera à nouveau dans le Père. C’est quand même utile de vous faire remarquer que dans atah אָתָה (sortir du Père) on a pas besoin de parler de la croix. Par contre quand on parle du pronom «toi», la croix devient alors indispensable et l’hébreu complète le mot par un point dagesh qui a la particularité de «renforcer» le sens premier de la lettre.
Or le TAV pointé תָּ signifie le signe et uniquement le signe, la marque et la signature.
Toi et toute «ta maison»
Quand la bible parle de la «maison» on pense généralement la «famille», c’est-à-dire épouse, enfants, beaux-enfants, parents, grands parents, frères et sœurs. La Bible ne parle pas seulement de toutes ces personnes.
Le mot «maison» 1004 bayith בַּיִת est un nom masculin abrégé qui vient probablement de banah (le verbe bâtir 1129 banah בָּנָה, former, avoir des enfants, élever, fils, construire relever, fonder, revêtir, ouvriers) Baiyth est ici la maison, la prison, la famille, intérieur, au delà, chez soi, Béthel, demeure, chambre, capacité, forteresse, tombeau, cachot.
C’est une maison, une demeure d’habitation,
C’est un abri pour les animaux.
C’est le corps humain (fig.).
C’est le tombeau.
C’est la demeure de lumière et d’obscurité.
C’est la terre d’Éphraïm.
La Maison c’est :
- un lieu,
- un réceptacle.
- une maison, un foyer, une maison contenant une famille.
- C’est tous ceux qui vivent sous le même toit.
- Ce sont tous les descendants.
- Ce sont toutes les affaires de la famille.
L’arche de la Foi
La maison, c’est aussi notre «intérieur», c’est le temple du Saint-Esprit.
Comprise de cette manière, cette arche est tout autre chose que simplement Noé et sa famille et un monde qui n’a pas cru que la pluie viendrait un jour et envahirait toute la terre.
Ce simple mot bayith nous montre ici que l’arche c’est aussi la qehilah (l’église), les disciples que Yeshoua veut mettre à l’écart pendant la période des jugements qui vont s’abattre sur toute la terre. La terre ferme (tout se qui est ferme, Israël qui était sensé être en dehors de l’esprit du monde) sera engloutie par les «eaux des nations».
Ces eaux du déluge c’est aussi les eaux des nations avec son «esprit mondialiste» de l’antichrist qui va s’abattre sur toute la terre. On voit donc ici que seuls ceux qui appartiendront à Yeshoua seront mis à l’écart non sur «la terre ferme», non dans le «désert», non sur «le sable de la mer», non sur la «poussière de la terre» mais uniquement dans les «étoiles des cieux».
Nous qui sommes le temple du Saint-Esprit, nous sommes des «maisons» qui seront sauvés dans l’arche de la Foi.
Vu sous cet angle, on est très loin de l’histoire de Noé, du déluge qui a envahi la terre il y a plus de 5-6000 ans, des hommes pécheurs qui n’écoutaient pas Noé et qui se moquaient de lui et de son arche.
Vu sous cet angle, on est très loin de ces fausses idées selon lesquelles l’église irait s’abriter physiquement dans un désert ou dans des lieux cachés du monde en attendant que des jugements passent. De plus en plus de croyants, juifs et chrétiens, et même des athées, installent des abris sous leurs maisons, s’en vont habiter dans les campagnes, se font des réserves pour plusieurs années. Ils s’imaginent qu’ils vont échapper aux jugements de Dieu qui vont venir sur les impies.
L’arche de Noé nous montre que seule notre Foi nous mettra à l’abri des cataclysmes, nous donnera l’assurance, la force de résister aux persécutions qui doivent s’abattre sur toute la terre. Ces eaux du déluge représentent les temps de la fin où seule la Foi gardera les disciples de Yeshoua et leur tête au-dessus de l’eau.
Entrer dans l’arche c’est entrer dans un «réceptacle» 8392 tevah תֵּבָה un nom féminin arche, caisse (de jonc) 2 ; (28 occurrences). Etant le même nom que l’arche de l’alliance c’est le «coffre du témoignage ou de l’alliance», c’est-à-dire le lieu du témoignage, le lieu où se réfugie le peuple «Adat Israël» le «peuple témoin». Et rappelons-nous que «adat» c’est ce peuple qui sera d’abord appelé «am Israël» (peuple obscur, peuple esclave), puis qui deviendra plus tard «qahal», c’est-à-dire «peuple rassemblé» autour de la Torah de Moïse. C’est ce peuple qui devra - pour pouvoir rentrer plus tard en terre promise - devenir le peuple «EDAH», c’est-à-dire le peuple qui a reçu un témoignage vivant et intime dans le désert au Rocher Vivant où Moïse avait reçu l’ordre de «parler» et non de «frapper».
Comment peut-on entrer dans l’arche de Dieu ?
Pour pouvoir rentrer dans l’arche, (dans l’arche du témoignage) et éviter ainsi les jugements de la fin des temps, il ne suffira pas d’être appelé la «qahal», c’est-à-dire l’église. Il faudra - et ce sera même une condition indispensable sine-qua-non, d’être appelé par Dieu «peuple EDAH», peuple du «témoignage». Seuls ceux qui ont vécu avec Yeshoua une expérience personnelle et intime puissante de repentance, de conversion, de retour sur soi, de sanctification, une expérience qui fait qu’ils ont de quoi raconter à ceux qui leur demandent (ce n’est pas pour rien que l’arche a comme caractéristique le «témoignage»)- seuls ceux-là pourront rentrer dans l’arche de la fin des temps. Bien sûr Yeshoua a bien dit «ceux qui croient en Moi, seront sauvés et je les ressusciterai le dernier jour».
L’arche dans ce cas-ci ne représente pas seulement le salut, mais c’est aussi une représentation de celles-et de ceux qui ne seront pas sanctifiés et qui devront passer par la mer des nations et le lot de ses persécutions et tribulations et où ils seront obligés de donner leur sang pour être sauvé. Malheur alors à l’homme qui se confie dans l’homme et heureux l’homme qui se confie dans l’Éternel.
kiy-otkha raiytiy tsaddiyq lephanaï «Car je t’ai vu juste devant mes faces»
C’est l’époque où beaucoup diront «j’ai fait ceci en ton nom». Et c’est alors que Dieu dira à plein de gens catastrophés «Je ne te connais pas». Seuls ceux à qui Dieu dira «Je t’ai vu JUSTE devant mes faces». Autrement dit la moindre injustice, la moindre forme d’iniquité
nous condamnera à ne pas pouvoir rentrer dans l’arche.
Mais que signifie «je t’ai vu» ?
Lorsque Dieu dit qu’il nous a vu, c’est une forme étonnante, Lui qui voit tout, qui sait tout, qui entend tout et qui lit nos pensées. Le verbe voir est lié à l’éternité et le chiffre 8.
7200 ra’ah רָאָה une racine primaire voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux, … ; (1313 occurrences).
Le verbe parle de voir, de regarder, d’examiner, d’inspecter, d’apercevoir, de considérer.
Voir en nous c’est aussi avoir une vision sur nous et notre devenir.
Voir, c’est aussi nous soigner, apprendre sur le sujet, veiller sur nous, observer, rechercher.
Voir c’est considérer, prêter attention à, discerner, distinguer.
Voir c’est veiller, regarder fixement.
Voir c’est être témoin et là c’est fondamental de bien comprendre une chose : si nous sommes ses témoins, il devient Lui aussi notre témoin, il nous voit c’est qu’il peut témoigner de nous auprès du Père.
Yeshoua ne peut pas témoigner auprès du Père si nous n’avons pas de témoignage vivant, ou si nous n’avons jamais témoigné à personne. Croire ne suffit pas. Les démons croient aussi en Dieu mais eux ils tremblent car leur témoignage est nul.
Le domaine du témoignage auprès de notre prochain est fondamental pour notre salut.
Ce n’est qu’ainsi que Dieu peut dire «j’ai vu tes œuvres ».
Quelles étaient les œuvres de Noé?
Noé était un homme juste et intègre et il «marchait» avec Dieu.
Genèse: 6:8-9 : « Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel… Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu. ».
Noé était « entier», «intact»; il n’a subi aucune «altération», «aucune atteinte» à sa Foi. Il est resté incorruptible; il avait une probité sans faille, il pratiquait la justice de manière rigoureuse.
Quand on parle de «probité», on doit comprendre :
- «rigueur» : nos bonnes paroles inspirées ne doivent pas être mélangées avec des insultes ou des mensonges : le mélange est pire que démoniaque,
- «exactitude» : nos paroles doivent s’appliquer à serrer la vérité et la justesse de près;
- «honnêteté» : nos paroles doivent rester vraies et ne pas laisser transparaître des demi-vérités
- «loyauté» : notre comportement vis-à-vis de nos frères en doivent être empreints.
- «rectitude» : dire les choses par mots cachés, dire «je t’aime» de sa bouche en pensant dans sa tête «je vais t’écraser comme un cafard» n’est pas digne d’un enfant de Dieu;
Cette probité doit être complète :
- probité de l’âme (dans mon intellect, dans mes sentiments, dans ma mémoire),
- probité d’esprit (par rapport à Dieu), de la pensée (mes pensées cachées mauvaises, Dieu les voit);
- probité intellectuelle (mes articles, mes études bibliques, mes recherches, littéraire ou biblique doivent être démontrées scripturairement par la Parole de Dieu), mes recherches provenant d’autres sources doivent toujours référencer l’auteur d’origine. L’appropriation intellectuelle à son avantage est du vol.
Au cours des années après que nous ayons accepté Yeshoua comme Sauveur et Seigneur, il peut aussi arriver qu’après certains événements douloureux, nous devenions dur de cœur, religieux, insensible, agressif, dominateur et orgueilleux. Nous avons alors besoin de nous repentir aux yeux de tous ceux qui ont été blessés.
Sinon, notre Foi à ce moment là est morte. Il n’y en a plus, tout simplement : il n’y a plus de «foi», car nous faisons tout charnellement, il n’y a plus d’amour car nous faisons tout pour notre gloire personnelle, il n’y a plus de sensibilité à la souffrance des autres et c’est d’autant plus grave lorsque nous avons reçu de Dieu des responsabilités.
Enfin, si Noé marchait avec Dieu, ça laisse sous entendre qu’il y a un «chemin» qu’on emprunte : Yeshoua est ce chemin. Marcher avec Dieu c’est suivre ses traces.
Noé était «juste»
Lorsque Dieu attribue à un homme l’attribut de «juste», cela sous-entend aussi d’obéir aux commandements de la Torah. Le simple fait d’être droit dans une cause et dans la conduite et le caractère ne suffit pas. N’importe quel juge païen sur terre serait alors considéré par Dieu comme «juste» parce qu’il impose l’obéissance à la loi ou à la Torah.
Et avant d’aller plus loin on peut déjà remarquer le point dagesh d’intensification de sens dans la lettre dalet de צַדִּיק (qui veut dire la porte). Dieu attire déjà notre attention sur la lettre la plus importante de ce mot, la porte : il n’y a qu’un seul Juste : c’est la Porte du salut : Yeshoua.
6662 tsaddiyq צַדִּיק
-> tsadé : le juste, le Seigneur Yeshoua
-> la porte : c’est par Lui qu’on rentre
-> le bras de l’Éternel : le yod, la main, la puissance, la force
-> l’imitation : nous devons imiter notre Maître
Ce mot vient de la racine 6663 juste, innocent, justice, vrai ; (206 occurrences).
Être «juste» c’est être juste du point de vue «légal», du «droit» (dans un gouvernement, dans une cause, dans la conduite et le caractère, comme justifié et défendu par Dieu et correct, légal, innocent.)
Devant Moi
כִּֽי–אֹתְךָ רָאִיתִי צַדִּיק לְפָנַי kiy-otkha raiytiy tsaddiyq lephanaï car je t’ai vu juste devant «moi»
Lorsque Dieu dit «je t’ai vu juste devant moi» non seulement Il sous-entend que Noé s’est «tourné» vers Lui, vers «ses faces» (au pluriel) c’est-à-dire vers le Père, vers le Fils et vers l’Esprit aussi. En effet, 6437 panah פָּנָה est une racine primaire : se tourner, s’éloigner, préparer, regarder, se retirer, vider, retourner, s’adresser, avoir égard, sur, vers, faire face, du côté, suivre ; (135 occurrences).
Il est question ici de «se tourner vers Dieu», de se détourner du mal et d’agir en conséquences
«tourner et faire», de se tourner vers un nouveau départ, décliner (du jour), de tourner vers, approcher (du soir), de se tourner et regarder, de faire teshouva (retourner, se retirer, s’éloigner). Cette racine a donné le mot pluriel «faces» 6440 paniym (toujours au pluriel mais utilisé comme singulier) du mot : paneh פָּנִים - פָּנֶה -לִפְנֵי, לִפְנָי
vient de 6437 nom masculin devant, surface, vers, face, visage, terre, par devers moi, en présence, loin, avant.
Parmi cette «génération»
Ce mot 1755 dowr ou dor דֹּור ou דֹּר qui vient de 1752 est un mot masculin pour génération, descendants, temps, avenir, temps à venir, race, âges, séjour, demeure, à jamais, éternité, éternellement, perpétuité, antiques, … ; (167 occurrences).
Ça nous parle d’une «période», d’une «génération», d’une «habitation», d’une «demeure».
-> âge, génération (période de temps) : c’est à certaines époques que le monde a connu des événements dans l’histoire, guerre, insurrection, pogroms, massacres de masse, extermination, conquêtes, invasions
-> génération (ceux qui vivent pendant une période) : les gens de ces époques - du moins pour certains - n’ont jamais connu de paix. Ils ne savent même pas ce que amour et douceur signifie.
-> génération (caractérisée par qualité, condition, ses hommes) : dans certaines générations, la vie normale de famille ou de couple n’existe que dans des contes de fées. Dans certaines villes, la norme c’était la sodomie et l’injustice légalisée. Aujourd’hui, notre génération apprend à «normaliser» le meurtre, le crime légalisé, l’avortement et l’euthanasie.
-> demeure, habitation, séjour.
La racine du mot «dor» est 1752 douwr דּוּר une racine primaire habiter, Psaume 84.11
entasser, empiler, demeurer, s’entasser. Une «génération» peut donc être aussi un état, un lieu, une époque où on empile où on s’entasse comme un fourmillement des villes grouillantes de monde parties se cacher de la face de Dieu.
Genèse 7:2 | ||
ב מִכֹּל׀ הַבְּהֵמָה הַטְּהוֹרָה תִּֽקַּח–לְךָ שִׁבְעָה שִׁבְעָה אִישׁ וְאִשְׁתּוֹ וּמִן–הַבְּהֵמָה אֲשֶׁר לֹא טְהֹרָה הִוא שְׁנַיִם אִישׁ וְאִשְׁתּֽוֹ:ֹ | mikkol habbhemah hatthorah, tiqqah-lekha shiv’ah shiv’ah--iysh veishtto; oumin-habbhemah asher lo tehorah hiv shnaïm--iysh veishtto | 2 De tous les animaux purs, tu prendras pour toi-même sept couples, le mâle et sa femelle; et de tous les animaux qui ne sont pas purs, une paire, le mâle et sa femelle; |
tiqqah-lekha Noé doit «prendre pour Lui-même»
Le verbe 3947 laqah לָקַח -yaqah יָקַח est une racine primaire : prendre, recevoir, emmener, enlever, apporter, accepter, porter, sortir, donner.
On trouve dans cette racine une série de verbes liés au mariage : prendre, recevoir, apporter, enlever, saisir, acquérir, acheter, apporter, épouser, prendre épouse, emmener au loin.
1. prendre, prendre en main.
2. prendre et emmener.
3. se saisir de.
4. se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage, recevoir, accepter.
5. apporter.
6. emmener, conduire.
7. capturer, saisir.
Ce mariage parle comme on s’en doute du rachat, du prix d’acquisition de l’épouse. Dieu (Père) est en train de parler à son Fils (représenté typologiquement par Noé le «Juste) en lui disant d’aller se choisir une épouse, d’en prendre possession, de la capturer, de la recevoir dans son palais, de l’accepter, de la prendre en main, de la conduire là où Il veut.
Non seulement Il doit aller chercher une épouse mais en plus c’est «pour lui-même» qu’il doit le faire : LEKHA «POUR-TOI»
Des couples d’animaux purs ou impurs
Il est évident que Dieu s’intéresse aux animaux autant qu’aux hommes. Il a créé la VIE et les animaux vivants ont pour Lui autant d’importance que les êtres humains. Pourtant les hommes ont bénéficié d’un plus : l’Esprit de Dieu. C’est parce qu’Il a mis en eux l’Esprit Saint, ou du moins qu’il a l’intention de le faire par Yeshoua - qu’Il les surveille de plus près que simplement les animaux.
Les animaux par couple dans l’arche ont donc un aspect prophétique supplémentaire que le simple fait de sauver des animaux. Ce ne sont pas seulement des animaux qui seront nécessaires aux sacrifices puisque parmi ceux-ci il y en aura aussi des impurs.
La première lettre teth du mot taher signifie argile. Ces animaux sont donc la création de Dieu. Ils peuvent être taher ou pas. 2891 taher טָהֵר une racine primaire : pur, purifier, se purifier, purification, tache, pureté, net ; (94 occurrences).
On voit dans ces animaux le fait d’être propre, être pur, d’être pur (physiquement - de maladie), d’être pur cérémoniellement, et de purifier, d’être pur moralement, rendre pur.
Le mot animal/animaux 929 behemah בְּהֵמָה vient d’une racine du sens d’être muet, de ne pas avoir la capacité de «parler». Pourtant ce mot pourrait venir de 1993 hamah הָמָה une racine primaire (comparer 1949) : tumulte, s’agiter, gémir, mugir, hurler, bruyant, tumultueuse, s’émouvoir, frémir, gronder, battre autrement dit les animaux représentent l’agitation, le grondement, le tumulte. L’objectif de ces animaux c’est de se multiplier, de croître. C’est la première chose qui vient dans le cœur de Dieu : conserver la race des animaux, conserver la «zera», la «semence de vie».
Kol «tout», «perfection», «épouse»
Une petite nuance à peine visible nous montre la présence du mot «kol» pour les animaux purs et pas pour les animaux impurs. D’un côté on a mikkol habbhemah hatthorah «En provenance de tous les animaux purs» et de l’autre côté on a oumin-habbhemah asher lo tehorah «En provenance des animaux impurs». Le mot «kol» est lié aux animaux purs uniquement. Pourquoi ? La réponse est simple : le mot «kol» (tous) vient de la racine 3634 kalal כָּלַל une racine primaire ; rendre parfait, compléter, parfaire, orner, couronner. Kol signifie donc au départ «perfection». Ce mot est lié à 3627 keliy כְּלִי vient de 3615 un nom masc. pour objet, arme, sac, instrument, vase. C’est le vase du potier.
Ce mot Kol «tout» vient de l’hébreu 3605 כֹּל kol ou כּוֹל kowl qui vient de 3634 un nom masc tout, tous, tous ceux, toute espèce, quelconque, chaque ; (25 occurrences).
Ce mot signifie : le tout, n’importe quel, chaque, chacun, toute chose, totalité.
Cette racine KOL (qu’on peut écrire avec ou sans la lettre VAV qui veut dire «clou» et qui symbolise la croix de Golgotha) donne un autre mot 3618 kallah כַּלָּה qui vient de 3634 un nom féminin : belle fille, fiancée, épouse.
Tout ça laisse sous-entendre que la croix est visible pour celle qui est appelée «épouse», «fiancée» et n’est pas visible pour ceux d’Israël qui ne sont pas encore appelée l’épouse ou la fiancée.
Les oiseaux et les poissons
«3 sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et femelle, afin de conserver leur race en vie sur la face de toute la terre.»
Les poissons ne sont pas spécifiquement nommés ici, ni purs ni impurs. Ils font partie de ceux qui seront pêchés.
L’évangélisation du monde est identifiée par les poissons. D’ailleurs les poissons ne sont même pas nommés. Pourquoi? Puisqu’ils font partie de ceux qui seront pêchés pour la grande pêche de la fin des temps. Les poissons de la mer, ce sont toutes ces âmes qui recevront un jour la semence de la Parole de Dieu et qui seront pêchés par les pêcheurs sur les grandes eaux. Les apôtres, les disciples sont appelés des pêcheurs d’hommes, l’apôtre Pierre le premier, lui dont le métier est pêcheur. (Matthieu 4:19 «Il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.»)
Psaumes 107: 21-30
21 Qu’ils louent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles en faveur des fils de l’homme ! 22 Qu’ils offrent des sacrifices d’actions de grâces, et qu’ils publient ses œuvres avec des cris de joie !
23 Ceux qui étaient descendus sur la mer dans des navires, et qui travaillaient sur les grandes eaux, 24 ceux-là virent les œuvres de l’Éternel et ses merveilles au milieu de l’abîme. 25 Il dit, et il fit souffler la tempête, qui souleva les flots de la mer. 26 Ils montaient vers les cieux, ils descendaient dans l’abîme; leur âme était éperdue en face du danger; 27 saisis de vertige, ils chancelaient comme un homme ivre, et toute leur habileté était anéantie. 28 Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, et il les délivra de leurs angoisses; 29 Il arrêta la tempête, ramena le calme, et les ondes se turent. 30 Ils se réjouirent de ce qu’elles s’étaient apaisées, et l’Éternel les conduisit au port désiré.»
Les poissons dans la mer ne se noient pas à cause du déluge et les oiseaux du ciel ne posent pas toujours le pied sur la terre ferme. Ces oiseaux du ciel 5774 ouwph עוּף une racine primaire voler, s’envoler, prendre son vol, déployer les ailes, agiter, être fatigué, épuisé, poursuivre, lumière. Le principe ici des oiseaux du ciel c’est qu’en volant ils recherchent la lumière. Ces oiseaux s’écrivent avec ע ayin (regard), וּ vav (clou), ף phé (la Face, la bouche) : le regard vers la bouche (Parole) la Face de Dieu en passant par la croix.
Genèse 7:4-16
«4 Car, encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de la face de la terre tous les êtres que j’ai faits.
5 Noé exécuta tout ce que l’Éternel lui avait ordonné.
6 Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d’eaux fut sur la terre. 7 Et Noé entra dans l’arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge. 8 D’entre les animaux purs et les animaux qui ne sont pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la terre, 9 il entra dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, un mâle et une femelle, comme Dieu l’avait ordonné à Noé.
10 Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre. 11 L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s’ouvrirent. 12 La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. 13 Ce même jour entrèrent dans l’arche Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils avec eux: 14 eux, et tous les animaux selon leur espèce, tout le bétail selon son espèce, tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon leur espèce, tous les petits oiseaux, tout ce qui a des ailes. 15 Ils entrèrent dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, de toute chair ayant souffle de vie. 16 Il en entra, mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu l’avait ordonné à Noé. Puis l’Éternel ferma la porte sur lui.
Gen. 7:17 - 8:14
Le Déluge. La colombe revient avec un rameau d’olivier
«17 Le déluge fut quarante jours sur la terre. Les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle s’éleva au-dessus de la terre. 18 Les eaux grossirent et s’accrurent beaucoup sur la terre, et l’arche flotta sur la surface des eaux. 19 Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes. 20 Les eaux s’élevèrent de quinze coudées au-dessus des montagnes, qui furent couvertes.
21 Tout ce qui se mouvait sur la terre périt, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui rampait sur la terre, et tous les hommes. 22 Tout ce qui avait respiration, souffle de vie dans ses narines, et qui était sur la terre sèche, mourut. 23 Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre furent exterminés, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel : ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec lui dans l’arche. 24 Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours.
1 Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent. 2 Les sources de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie ne tomba plus du ciel. 3 Les eaux se retirèrent de dessus la terre, s’en allant et s’éloignant, et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. 4 Le septième mois, le dix-septième jour du mois, l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat. 5 Les eaux allèrent en diminuant jusqu’au dixième mois. Le dixième mois, le premier jour du mois, apparurent les sommets des montagnes.
6 Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche. 7 Il lâcha le corbeau, qui sortit, partant et revenant, jusqu’à ce que les eaux eussent séché sur la terre. 8 Il lâcha aussi la colombe, pour voir si les eaux avaient diminué à la surface de la terre. 9 Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser לְכַף–רַגְלָהּ lekhaf raglahh la plante de son pied («vers la main de son pied» -> la patte de la colombe est l’image de la main de l’homme qui s’accroche à la bénédiction), et elle revint à lui dans l’arche, car il y avait des eaux à la surface de toute la terre. Il avança la main, la prit, et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche. 10 Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. 11 La colombe revint à lui sur le soir; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. 12 Il attendit encore sept autres jours; et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui.
13 L’an six cent un, le premier mois, le premier jour du mois, les eaux avaient séché sur la terre. Noé ôta la couverture de l’arche : il regarda, et voici, la surface de la terre avait séché. 14 Le second mois, le vingt-septième jour du mois, la terre fut sèche.
Genèse 7:22 Quels sont les êtres humains qui ont péri ?
Le premier point de vue laisse présager que le déluge était mondial. L’histoire biblique nous informe que Japhet est le fils benjamin de Noé. Japhet et son épouse étaient parmi les huit occupants humains de l’arche qui survécurent au déluge.
Il semblerait selon la tradition que Japhet ait fondé le port de Jaffa quarante ans après le déluge. Japhet est l’ancêtre des peuples européens. Selon Flavius Josèphe, selon la Genèse et les Chroniques, Japhet a eu de son mariage avec Adâtanêsès, fille d’Eliakim, au moins onze enfants ayant donné une postérité.
כֹּל אֲשֶׁר נִשְׁמַת–רוּחַ חַיִּים בְּאַפָּיו מִכֹּל אֲשֶׁר בֶּחָֽרָבָה מֵֽתוּ: | kol asher nishmat rouah hayyiym beapaiv mikol asher beharavah metou | 22 Tout ce qui avait respiration, souffle de vie dans ses narines, et qui était sur la terre sèche, mourut. |
Tout ce qui respirait le souffle de l’Esprit, c’est-à-dire toute 5397 «neshamah» נְשָׁמָה (un nom féminin) : souffle, respirer, respiration, inspirer, bruit (du souffle), âmes ; (24 occurrences) utilisé pour décrire le souffle de Dieu, la respiration de l’homme, tout ce qui respire, l’esprit de l’homme.
Ce mot vient de 5395 nasham נָשַׁם une racine primaire «haleter», comme une femme qui accouche, d’un labeur pénible.
Tout ce qui avait respiration souffle de vie בְּאַפָּיו beapaïv dans ses narines
639 aph אַף nom masc. colère, fureur, narines, nez, visage, face, présence, se prosterner, arrogance, souffle (276 occurrences). On y trouve 3 sens : le visage, la colère et le duel
1. narines, nez, face, visage.
2. colère.
3. duel : אפרם narines (visages).
Ce mot vient de 599 anaph אָנַף une racine primaire s’irriter, colère, souffler, aspirer d’où, être fâché, être en colère, s’irriter, lorsque Dieu est en colère.
Le vrai souffle de vie est visible lors des accès de jalousie ou de colère.
Tous ceux qui respiraient et qui étaient sur la terre sèche, 2724 haravah חָרָבָה ; nom fém.
le sec, à sec, sèche, le sol sec, sécheresse.
Cette terre sèche «arava» vient de la racine primaire 2717 harab ou hareb חָרַב ou חָרֵב
une racine primaire sécher, sec, sèche, ravager, épée, détruire, tarir, dessécher, désolé, mis à sec, exterminé, horreur, dévaster, massacre, tuer, ruiner, délaisser, déserte ; (40 occurrences). L’ensemble du pays d’Israël appelé d’ailleurs «Tsion» est désertique, sec.
La lecture pourrait être donc double :
1. il s’agit de tous les habitants de la terre qui habitent sur la terre ferme
2. il s’agit du pays d’Israël dont le nom est par définition «sec».
Le déluge
Voici un texte que nous avons diffusé dans notre Périodique «Malah Habrit Meshihit Leam Israël» Numéro 26. Le texte s’intitule «Le déluge d’en haut et d’en bas, une terreur sans nom»
Le déluge (en hébreu mabboul מַבּוּל) vient de yabal dans le sens de couler. Il s’agissait d’une inondation mondiale. Le verbe yabal יָבַל une racine primaire signifie passer, échapper, porter, présenter, introduire, mener, apporter, conduire, transporter ; (18 occurrences), amener, être mené le long de, être porté (au tombeau).
La plus grande détresse du péché qu’a connue la terre, n’a pas pour autant découragé Noé qui a été sauvé dans l’arche. Noé est le premier homme à avoir vaincu les éléments avec la force de Dieu. On imagine aisément comment le déluge s’est développé de manière violente et pas simplement avec une simple averse car la Bible nous parle d’un amoncellement d’eaux qui venaient d’en haut et aussi d’en bas ce qui a du avoir pour conséquences de très violentes bourrasques et des vagues énormes qui devaient jaillir de certains gouffres de l’abîme.
«11 L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s’ouvrirent. 12- La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits» (Genèse 7:11 -12).
On peut imaginer la terreur qui devait s’emparer de la génération de Noé devant ce cataclysme.
Mais ces vagues ont, comme on s’en doute, un but fixé par Dieu.
Une certaine théorie des hydroplaques (Hydroplate theory) a été proposée par l’ingénieur américain Walt Brown. Selon lui, avant le déluge, environ 50% de l’eau des océans actuels était contenue alors dans des sources souterraines, une nappe phréatique immense située environ à 15 km sous la surface. Confortant ainsi les textes bibliques, un seul supercontinent aurait couvert la surface de la Terre, où l’on retrouvait aussi quelques petites montagnes et de petits océans. La théorie des hydroplaques se réfère à ce verset de Genèse 7:11-12 où le livre de la Genèse affirme que les eaux du Déluge avaient deux sources.
La théorie des hydroplaques situe donc le grand abîme, une nappe phréatique immense, sous la croûte terrestre supérieure. Bien que cette théorie postule des conditions climatiques antédiluviennes fort différentes de celles qui prévalent actuellement, ces conditions fournissent justement une explication plausible pour une inondation couvrant toute la surface de la Terre et des traits géophysiques observables aujourd’hui tel le parallélisme entre fosses océaniques et chaînes de montagnes. Si par contre on postule un monde semblable à celui qui existe actuellement, même la fonte complète des calottes glaciaires risque de ne pas fournir assez d’eau pour couvrir toute la surface de la Terre.
De l’avis du géophysicien américain John Baumgardner, le déluge n’était pas qu’un brassage massif d’eaux, mais a été également une période d’activité géotectonique intense. Selon Baumgardner, lors du déluge, la Terre a vu des mouvements de plaques tectoniques sans précédent. C’est ce que Baumgardner appelle la «Catastrophic Plate Tectonics» ou la théorie des plaques tectoniques catastrophiques (Globalflood.org)
De l’avis de Baumgardner, lors du déluge, les plaques tectoniques des fonds océaniques se sont rapidement enfoncées sous la croûte terrestre, un peu à la manière d’un tapis roulant en circuit. Le premier mouvement se passe en surface, mais au bout du circuit, le tapis s’enfonce sous la surface. Ce mouvement initie un courant de convection qui revient en arrière. Le processus peut se comparer à la tectonique des plaques de la géologie orthodoxe, mais se déroule sur un laps de temps beaucoup plus court. L’énergie nécessaire pour initier le processus provient de la gravité terrestre agissant sur le poids excessif de ces plaques froides océaniques par rapport aux roches plus chaudes et moins denses du manteau dans lesquels elles se sont enfoncées.
Des décennies d’expériences en laboratoire attestent du fait que, sous pression, le manteau terrestre, aux températures estimées pour l’intérieur de la terre, peut affaiblir par des facteurs de milliards ou plus.
Les recherches de Baumgardner ont porté principalement sur des expériences sur superordinateur qui tiennent compte des propriétés des roches silicatées, telles qu’observés dans ces expériences de laboratoire et ajustés aux conditions du manteau terrestre.
Ces calculs montrent qu’une instabilité catastrophique peut en effet se produire dans une planète ayant la taille et la structure de la Terre. Sur le plan informatique, Baumgardner a développé une application de modelage 3D du manteau terrestre qui porte le nom TERRA. Ce programme exige du traitement parallèle massif et il est exploité par d’autres chercheurs en géophysique. Le phénomène de la dérive des continents qui a suivi s’est déroulé à une vitesse très élevée. Certains scientifiques parlent d’une vitesse de déplacement des plaques tectoniques de plus de 200 km/heure. La séparation des continents se serait donc produite en quelques jours seulement.
Ce qui s’est donc passé pendant le déluge et surtout après, nous révèle - et l’hébreu nous le confirme - que la terre fut «divisée», que le sol s’est «crevassé», s’est «déchiré», s’est «coupé», en hébreu : shavar שָׁבַר שָׁבוּר briser, casser un membre, estropier, se rompre, déchirer, détruire, considérer, imposer, étancher (la soif), couper, ruiner, ouvrir le sein maternel, crevasser, frapper.
On peut imaginer l’ouverture de gigantesques crevasses.
La racine donne aussi le mot shever utilisé comme dénominatif du sens de vendre, acheter du grain. Ce dénominatif vient de shever שֶׁבֶר le même mot que du blé ou des denrées.
Au niveau de l’action des vagues, le mot shever שֶׁבֶר nous donne fracture, explication ou signification ou interprétation (d’un songe), épouvante, briser, brèches, ruines, détresse, écroulement, blessure, abattement, désastre, plaie, douleur
Mais revenons à ce partage de la terre.
«19Il naquit à Eber deux fils: le nom de l’un était Péleg (peleg : canal, cours d’eau 6389), parce que de son temps la terre fut partagée (palag : être partagé, être divisé), et le nom de son frère était Jokthan.» (1 Chroniques 1:19)
Lorsqu’on lit que la terre fut partagée, en réalité on devrait plutôt parler d’une ouverture qui s’est formée pour ouvrir un passage à la pluie, à l’éclair, au tonnerre :
« Qui a ouvert (palag 6385) un passage à la pluie, et tracé la route de l’éclair et du tonnerre» (Job 38 : 25)
« Réduis à néant, Seigneur, divise (Palag) leurs langues ! Car je vois dans la ville la violence et les querelles» (Psaumes 55 : 9,10)
L’enseignement sur la mer et sur le sable est très riche car on va y découvrir des trésors cachés dans le sable.
Le sable transformé en verre
Le «sable», cette postérité promise par Dieu à Abraham, représente une grande quantité de personnes qu’il est impossible de compter. Mais, malgré tout ce qu’il représente typologiquement de négatif (dépendance de la mer, instabilité, mauvaises fondations, sables mouvants), utilisé pour la Gloire de Dieu, ce sable va passer au four et va produire « des trésors cachés dans le sable » : du verre.
Le verre est un matériau amorphe, c’est-à-dire non cristallin. Contrairement à certains minéraux dans la nature où la structure microscopique est ordonnée, par exemple qui ressemble à une succession de minuscules étoiles de David (cristal d’eau, cristaux de la neige, nanoparticules, etc.), le verre produit par le sable en fusion présente un désordre structural important. Jusqu’au plus profond de la matière, le sable de la mer et sa production restent instables.
« Ne me craindrez-vous pas, dit l’Éternel, ne tremblerez-vous pas devant moi? C’est moi qui ai donné à la mer le sable pour limite, limite éternelle qu’elle ne doit pas franchir; ses flots s’agitent, mais ils sont impuissants; ils mugissent, mais ils ne la franchissent pas. » (Jérémie 5:22)
Si les vagues spirituelles viennent et partent, c’est parce qu’il y a un certain « vent », c’est-à-dire un « esprit » qui règne sur le monde, comme un vent qui agit sur les vagues selon son bon plaisir et ce n’est pas l’Esprit de Dieu :
1 Corinthiens 2 :11 « Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. 13 Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.… »
Ce royaume n’est pas le nôtre
C’est bien une chose que nous avons souvent tendance à oublier : nous n’appartenons plus à ce monde, nous sommes des nouvelles créatures et toutes choses anciennes sont passées : l’attrait du monde ne fait plus partie de nos désirs.
« 35 Pilate répondit: Moi, suis-je Juif ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi: qu’as-tu fait? 36 Mon royaume n’est pas de ce monde, répondit Yeshoua. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas. » (Jean 18 :35-36)
« 30 Et elles sauront que moi, l’Éternel, leur Dieu, je suis avec elles, et qu’elles sont mon peuple, elles, la maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel. 31 Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l’Éternel. » (Ézéchiel 34 :30-31)
Le vent qui souffle sur les vagues est un esprit qui domine sur les éléments mais qui, fort heureusement est soumis au Fils de Dieu.
« 24 Qu’y a-t-il entre nous et toi, Yeshoua hanotsri ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es: le Saint de Dieu. 25 Yeshoua le menaça, disant: Tais-toi, et sors de cet homme. 26 Et l’esprit impur sortit de cet homme, en l’agitant avec violence, et en poussant un grand cri.… ». (Marc 1 :24-26)
Dieu a le dernier mot, Yeshoua Fils de Dieu fait taire les bruits du monde, les paroles humaines et démoniaques.
La seule façon que le diable a de détruire les hommes, c’est de leur susurrer tout simplement à l’oreille des mensonges : ce sont des « bruits » qui agissent comme les vagues sur le sable des plages : ce sont les vagues qui impriment au sable la forme qu’elles veulent. Et celui qui ne veut pas dépendre de ces vagues, doit se retirer vers l’intérieur des terres, sur la terre ferme.
Et c’est Yeshoua qui ordonne au vent et à la mer de se taire car Seul le Fils Unique du Père a le droit de parler car son Nom est La Parole. Personne d’autre que lui, n’a reçu l’autorisation de parler. Dans notre vie, l’ennemi doit se taire : nous le proclamons haut et fort devant les autorités et les dominations dans les lieux célestes.
Apprenons à proclamer à l’esprit du monde: « tais-toi »!
En tant qu’étoiles du ciel, nous avons l’autorité et le pouvoir d’ordonner aux marées et aux vagues spirituelles, c’est-à-dire aux puissances des ténèbres de se taire afin qu’elles n’agissent plus.
Les marées sont dues à l’attraction de la Lune, tandis que les vagues sont formées par le vent. En effet, la Lune et, dans une moindre mesure, le Soleil, attirent et déforment la surface des océans, provoquant un soulèvement des eaux. C’est ainsi qu’on peut observer une « haute mer » ou une « basse mer », selon le côté où l’on se trouve.
Revi’i - Gen. 8:15-9:7
Dieu établit une alliance avec Noé et sa famille
15 Alors Dieu parla à Noé, en disant : 16 Sors de l’arche, toi et ta femme, tes fils et les femmes de tes fils avec toi. 17 Fais sortir avec toi tous les animaux de toute chair qui sont avec toi, tant les oiseaux que le bétail et tous les reptiles qui rampent sur la terre : qu’ils se répandent sur la terre, qu’ils soient féconds et multiplient sur la terre. 18 Et Noé sortit, avec ses fils, sa femme, et les femmes de ses fils. 19 Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche.
20 Noé bâtit un autel à l’Éternel; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel. 21 L’Éternel sentit une odeur agréable, et l’Éternel dit en son coeur : Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme, parce que les pensées du coeur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. 22 Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point.
1 Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. 2 Vous serez un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. 3 Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela comme l’herbe verte. 4 Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. 5 Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. 6 Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé; car Dieu a fait l’homme à son image. 7 Et vous, soyez féconds et multipliez, répandez-vous sur la terre et multipliez sur elle.
Genèse 9:8-17
«L’Arc en ciel : Dieu promet de ne plus détruire le monde»
«8 Dieu parla encore à Noé et à ses fils avec lui, en disant : 9 Voici, j’établis mon alliance avec vous et avec votre postérité après vous; 10 avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la terre, soit avec tous ceux qui sont sortis de l’arche, soit avec tous les animaux de la terre. 11 J’établis mon alliance avec vous: aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. 12 Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours : 13 j’ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre. 14 Quand j’aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l’arc paraîtra dans la nue; 15 et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, et tous les êtres vivants, de toute chair, et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. 16 L’arc sera dans la nue; et je le regarderai, pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre. 17 Et Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre.»
Genèse 9:18-10:32 Enivrement de Noé, malédiction de Ham, engendrements de Ham, Yafet, et Canaan
18 Les fils de Noé, qui sortirent de l’arche, étaient Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan. 19 Ce sont là les trois fils de Noé, et c’est leur postérité qui peupla toute la terre.
20 Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne. 21 Il but du vin, s’enivra, et se découvrit au milieu de sa tente. 22 Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le rapporta dehors à ses deux frères. 23 Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leurs épaules, marchèrent à reculons, et couvrirent la nudité de leur père; comme leur visage était détourné, ils ne virent point la nudité de leur père. 24 Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. 25 Et il dit : Maudit soit Canaan ! qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! 26 Il dit encore: Béni soit l’Éternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! 27 Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave !
28 Noé vécut, après le déluge, trois cent cinquante ans. 29 Tous les jours de Noé furent de neuf cent cinquante ans; puis il mourut.
1 Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Il leur naquit des fils après le déluge.
2 Les fils de Japhet furent: Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méschec et Tiras. 3 Les fils de Gomer : Aschkenaz, Riphat et Togarma. 4 Les fils de Javan : Elischa, Tarsis, Kittim et Dodanim. 5 C’est par eux qu’ont été peuplées les îles des nations selon leurs terres, selon la langue de chacun, selon leurs familles, selon leurs nations.
6 Les fils de Cham furent: Cusch, Mitsraïm, Puth et Canaan.
7 Les fils de Cusch : Saba, Havila, Sabta, Raema et Sabteca. Les fils de Raema : Séba et Dedan. 8 Cusch engendra aussi Nimrod; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. 9 Il fut un vaillant chasseur devant l’Éternel; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Éternel. 10 Il régna d’abord sur Babel, Erec, Accad et Calné, au pays de Schinear. 11 De ce pays-là sortit Assur; il bâtit Ninive, Rehoboth Hir, Calach, 12 et Résen entre Ninive et Calach; c’est la grande ville.
13 Mitsraïm engendra les Ludim, les Anamim, les Lehabim, les Naphtuhim, 14 les Patrusim, les Casluhim, d’où sont sortis les Philistins, et les Caphtorim.
15 Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth; 16 et les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, 17 les Héviens, les Arkiens, les Siniens, 18 les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens. Ensuite, les familles des Cananéens se dispersèrent. 19 Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du côté de Guérar, jusqu’à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, jusqu’à Léscha. 20 Ce sont là les fils de Cham, selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs nations.
21 Il naquit aussi des fils à Sem, père de tous les fils d’Héber, et frère de Japhet l’aîné. 22 Les fils de Sem furent: Elam, Assur, Arpacschad, Lud et Aram. 23 Les fils d’Aram : Uts, Hul, Guéter et Masch. 24 Arpacschad engendra Schélach; et Schélach engendra Héber. 25 Il naquit à Héber deux fils : le nom de l’un était Péleg, parce que de son temps la terre fut partagée, et le nom de son frère était Jokthan. 26 Jokthan engendra Almodad, Schéleph, Hatsarmaveth, Jérach, 27 Hadoram, Uzal, Dikla, 28 Obal, Abimaël, Séba, 29 Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là furent fils de Jokthan. 30 Ils habitèrent depuis Méscha, du côté de Sephar, jusqu’à la montagne de l’orient. 31 Ce sont là les fils de Sem, selon leurs familles, selon leurs langues, selon leurs pays, selon leurs nations.
32 Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs générations, selon leurs nations. Et c’est d’eux que sont sorties les nations qui se sont répandues sur la terre après le déluge.
Genèse 11:1-32 La Tour de Babel, et l’Empire de Nimrod; liste des engendrements de Sem à Abram
Un esprit mondialiste avant le temps
וַֽיְהִ֥י כָל–הָאָ֖רֶץ שָׂפָ֣ה אֶחָ֑ת וּדְבָרִ֖ים אֲחָדִֽים: | vayehiy kol haarets saphah ehat oudevariym ahadiym | Suite à quoi, toute la terre avait un langage «ehad» et des paroles «ehad» |
(1) un langage «ehad» (état construit) (2) et des paroles «ehad» (état absolu)
Dans les deux cas on a une unité composée => les langues étaient donc toutes différentes mais ils étaient dans un même esprit.
Concrètement à l’époque de Noé, l’hébreu était la langue «proto» de tous les peuples mais les dialectes les rendaient confus les uns par rapport aux autres. Il y avait quand même moyen de s’entendre. Mais ils étaient tous unis par une même pensée : se révolter contre Dieu. C’est là que Dieu les attend au tournant en rendant leur langage incompréhensible et spirituellement ennemis les uns contre les autres de la même manière que Dieu mettait la confusion dans le camp des ennemis d’Israël : 1 Samuel 14:20 «Puis Saül et tout le peuple qui était avec lui se rassemblèrent, et ils s’avancèrent jusqu’au lieu du combat; et voici, les Philistins tournèrent l’épée les uns contre les autres, et la confusion était extrême.»
2 Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3 Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4 Ils dirent encore: Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.
5 L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes.
Les hommes de Babel ont tous décidé ensemble de profaner
La traduction dit «ils ont entrepris» alors qu’en réalité il est écrit «ils font profaner» «ils profanent»
וַיֹּ֣אמֶר יְהוָ֗ה הֵ֣ן עַ֤ם אֶחָד֙ וְשָׂפָ֤ה אַחַת֙ לְכֻלָּ֔ם וְזֶ֖ה הַחִלָּ֣ם לַעֲשׂ֑וֹת וְעַתָּה֙ לֹֽא–יִבָּצֵ֣ר מֵהֶ֔ם כֹּ֛ל אֲשֶׁ֥ר יָזְמ֖וּ לַֽעֲשֽׂוֹת: | vayomer Adonaï hen am ehad vesaphah ahat lekoullam vezeh hahillam veattah lo-ibbatser mehem kol asher yazmou laasot | 6 Et l’Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont profané; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. |
הַחִלָּ֣ם hahillam verbe au hifil 2490 halal חָלַל
une racine primaire (comparer 2470): commencer, entreprendre, souiller, profaner, déshonorer, dès, violer, jouir, recommencer, premier, jouer, se mettre à l’œuvre, être blessé, blesser, transpercer, fruits, morts, souffrir ; (140 occurrences).
violer une alliance, déshonorer.
Au mode Hiphil : profaner le nom de Dieu, laisser profaner.
7 Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8 Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9 C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre.
10 Voici la postérité de Sem. Sem, âgé de cent ans, engendra Arpacschad, deux ans après le déluge. 11 Sem vécut, après la naissance d’Arpacschad, cinq cents ans; et il engendra des fils et des filles. 12 Arpacschad, âgé de trente-cinq ans, engendra Schélach. 13 Arpacschad vécut, après la naissance de Schélach, quatre cent trois ans; et il engendra des fils et des filles.
14 Schélach, âgé de trente ans, engendra Héber. 15 Schélach vécut, après la naissance d’Héber, quatre cent trois ans; et il engendra des fils et des filles.
16 Héber, âgé de trente-quatre ans, engendra Péleg. 17 Héber vécut, après la naissance de Péleg, quatre cent trente ans; et il engendra des fils et des filles.
18 Péleg, âgé de trente ans, engendra Rehu. 19 Péleg vécut, après la naissance de Rehu, deux cent neuf ans; et il engendra des fils et des filles.
20 Rehu, âgé de trente-deux ans, engendra Serug. 21 Rehu vécut, après la naissance de Serug, deux cent sept ans; et il engendra des fils et des filles.
22 Serug, âgé de trente ans, engendra Nachor. 23 Serug vécut, après la naissance de Nachor, deux cents ans; et il engendra des fils et des filles.
24 Nachor, âgé de vingt-neuf ans, engendra Térach. 25 Nachor vécut, après la naissance de Térach, cent dix-neuf ans; et il engendra des fils et des filles.
26 Térach, âgé de soixante-dix ans, engendra Abram, Nachor et Haran.
27 Voici la postérité de Térach. Térach engendra Abram, Nachor et Haran.-Haran engendra Lot. 28 Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée.- 29 Abram et Nachor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nachor était Milca, fille d’Haran, père de Milca et père de Jisca. 30 Saraï était stérile : elle n’avait point d’enfants.
31 Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Charan, et ils y habitèrent.
32 Les jours de Térach furent de deux cent cinq ans; et Térach mourut à Charan.
Nimrod
A l’époque de la Tour de Babel, Abraham aurait eu 48 ans et il aurait été l’un des rares opposants au projet de construction dans la vallée de Shinear. C’est une des raisons pour laquelle on le traitait de «Abraham haivri» c-a-d «celui qui est de l’autre côté». Nimrod est l’ennemi par excellence de la foi et le fondateur de Babylone. Babel signifie «recherche du vide» ou «enflement d’orgueil». Nimrod est le fondateur du Reyki, de toutes les religions orientales, de l’hindouisme, du Zen, des Arts Martiaux, du Yoga. Nimrod est le premier dictateur. La tour de Babel a été construite en Nimrod et Peleg c’est-à-dire approximativement 90 ans après le déluge. Cette tour construite sur une haute montagne en Irak, devait servir à être vue de loin. Ils voulaient se donner un «nom» pour s’opposer ouvertement à Dieu dont le dénominateur commun est de porter un NOM SAINT, Ha Shem. Leur objectif était clairement de se faire dieu. Nimrod selon la mythologie dit de lui-même qu’il est le fils de sa mère et du soleil, c’est-à-dire qu’il se considère comme le père de lui-même. C’est le premier personnage qui est un antichrist qui se donne les attributs de Dieu. Dieu ne veut plus détruire les hommes mais va confondre leur langage.
Ces peuples voulaient être «ehad» c’est-à-dire comme on l’a vu au début de la Genèse, «rassembler leurs forces».
Plusieurs particularités intéressants sont à mettre en évidence ici.
Le déluge se dit מַבּוּל MABOUL et on y trouve l’idée de tout détruire :
bela בֶּלַע « destruction ». Ce mot vient de bala בָּלַע une racine primaire- engloutir, avaler, envelopper, périr, détruire, perdre, arracher, profiter, anéantir
Des mots qui ont deux lettres communes בל : tout ce qui se dilate, s’enfle, se multiplie
balal בָּלַל, signifie «confondre» avec l’idée d’un mouvement expansif dans l’espace
bala בָּלַע signifie engloutir, avaler, envelopper, périr, détruire, perdre, arracher, profiter, anéantir
« בַּלַּע Réduis à néant (bala), Seigneur, divise (palag : fendre, séparer, faire plusieurs morceaux à partir d’un ensemble) leurs langues ! Car je vois dans la ville (iyr, lieu gardé par un veilleur, vient de עוּר our éveiller, prendre courage) la violence (hamas, dépouiller, brutaliser)et les querelles (riyb, attaque, procès)» (Psaume 55:9)
Ce verset s’adapte parfaitement à Babel car «tous les hommes de Babel se sont réunis pour exercer une violence à l’encontre des justes. Il semblerait que s’il y avait un désir humain d’être «un», il y avait quand même de la violence c’est qu’il n’y avait pas d’unité et Il y avait des procès, des faux témoignages et les veilleurs de la ville étaient attaqués en procès. Dieu est intervenu à Babel pas seulement pour empêcher les hommes de se construire une tour mais parce que des hommes fidèles, des veilleurs étaient en danger.
Analogie entre Noah et Abraham et leur génération respective
Devant une génération ouvertement perverse, Dieu se choisit un homme intègre qui va combattre le mal et va marcher dans les voies de Dieu. Les choses sont claires. Le péché est vu, connu et su par tout le monde. On se trouve dans la génération de l’avant déluge et l’arche recouverte de poix, représente la couverture de l’expiation et du rachat.
Les chapitres qui suivent l’après déluge, ne décrivent plus du tout de péché ni la méchanceté de la génération de l’époque de Nimrod. Au contraire les choses semblent se dérouler à merveille, les hommes veulent fraterniser, se faire un peuple, un nom.
1 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3 Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4 Ils dirent encore: Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.
De même Abraham n’est pas non plus décrit au départ comme Noé l’était, c’est-à-dire un homme «juste et intègre». Il faut voir dans l’AVANT et l’APRES la description de deux types de mal sur terre : il y a d’abord les pécheurs visibles et fiers de l’être de l’époque de Noah et puis il y a après le déluge, les pécheurs sournois, des séducteurs, mystérieux, cachés et qui ont comme but de berner tout le monde avec leur beau visage et leur belle religion. La génération du déluge sont le modèle de toutes les générations dans l’histoire où les hommes vont se comporter de manière corrompue aux yeux de tous, ils ne vont pas chercher à s’en cacher.
Après le déluge, va naître un nouveau type de civilisation d’un type d’hommes dont l’initiateur est Nimrod qui était connu pour piéger les hommes (un chasseur devant l’Éternel) de sa bouche. Il ne parlait que d’amour et d’unité, de fraternité. Son objectif était d’amener à corrompre toute la population sans qu’elle ne se rende compte de rien.
Malgré ses qualités de discernement, Noah n’avait pas l’intelligence de combattre contre ce type de péché là, car ce n’est qu’après le déluge que la séduction est entrée et une nouvelle génération est venue où se cachaient des démons derrière des visages d’anges : l’esprit de séduction. Cette génération s’est imaginée que puisque Dieu a balayé le péché d’une traite, que l’on ne doit plus s’attaquer de front à Dieu. Nimrod n’a pas l’intention de se soumettre aux leçons du passé mais il va en tirer du profit. La tradition dit que les choses se sont compliquées parce que Nimrod connaissait Dieu !
«Cusch engendra aussi Nimrod; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre.» (Genèse 10:8)
Nimrod נִמְרוֹד ou נִמְרֹד signifie« rebelle ». Fils de Cusch, descendant de Noé, il est un grand chasseur et monarque puissant.
Même les versions protestantes de la Bible le cite comme étant un «vaillant chasseur» devant l’Éternel comme s’il s’agissait d’une grande qualité.
«Il fut un vaillant chasseur devant l’Éternel; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Éternel.» (Genèse 10:9)
ט הוּא-הָיָה גִבֹּר-צַיִד, לִפְנֵי יְהוָה; עַל-כֵּן, יֵאָמַר, כְּנִמְרֹד גִּבּוֹר צַיִד, לִפְנֵי יְהוָה
«Il fut un puissant ravisseur devant l’Éternel; c’est pourquoi on dit: «Tel que Nemrod, un puissant ravisseur devant l’Éternel!»
Le puissant (guibbor) chasseur est un tsayid צַיִד gibier, chasseur, chasse, nourriture, provisions, denrées, pâture ; (19 occurrences), chasse, gibier chassé, provision, nourriture.
Ce mot tire sa racine de tsoud צוּד une racine primaire : chasser, faire provision, poursuivre, entraîner, tendre un piège, épier, surprendre. Plus encore, ce chasseur, poursuit, dresse des embûches, épie et est prêt à surprendre les âmes ! Nimrod est même, selon certains, le symbole des démocraties du monde libéral.
Genèse 11:28-32 - Stérilité de Saraï. Départ vers Canaan de Tera’h avec son fils Abram
«27 Voici la postérité de Térah. (תֶּרַח halte, délai, retard) Térah engendra Abram, Nahor et Haran.-Haran (הָרָן montagnard, très sec - desséché) engendra Lot. 28 Et Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Our en Chaldée.- 29 Abram et Nachor prirent des femmes : le nom de la femme d’Abram était Saraï, et le nom de la femme de Nahor était Milca, fille d’Haran, père de Milca et père de Jisca. 30 Saraï était stérile : elle n’avait point d’enfants.
31 Térah prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Our en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Charan, et ils y habitèrent.
32 Les jours de Térah furent de deux cent cinq ans; et Térah mourut à Charan.(חָרָן montagnard », « route, caravane ».)
Haftarah:
Esaïe 54:1 à 55:13
«1 Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes plus ! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n’as plus de douleurs ! La stérile, c’est celle qui n’enfante pas et Israël, en tant que communauté spirituelle, n’a jamais enfanté des nouvelles âmes pour Yeshoua. Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l’Éternel. Le Livre d’ésaïe annonce la venue prochaine de la «qehilah», celle qui a été délaissée et qui sera greffée sur Israël. Ici Israël était la «mariée» mais malheureusement elle a abandonné l’Éternel et elle a combattu contre Lui et contre son «Oint» Yeshoua (Psaume 2). Ici il est maintenant temps d’ouvrir la «Bergerie» juive (l’olivier franc de Romains 11) pour y faire rentrer «l’olivier sauvage», celle qui est appelée ici la «délaissée» Jean 10:16 «J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger». L’exégèse peut de même montrer qu’il y aura une inversion du processus puisque les chrétiens qui sont nés de nouveau par l’Esprit Saint et qui par leur esprit antisioniste ont coupé la branche d’Israël sur laquelle ils étaient, c’est alors les juifs qui seront réintégrés sur leur propre olivier Romains 11:24 «Si toi, tu as été coupé de l’olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l’olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.»
2 Élargis l’espace de ta tente; Qu’on déploie les couvertures de ta demeure : Ne retiens pas! Allonge tes cordages, et affermis tes pieux ! 3 Car tu te répandras à droite et à gauche; Ta postérité envahira des nations, et peuplera des villes désertes.
4 Ne crains pas, car tu ne seras point confondue; Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée; Mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. 5 Car ton créateur est ton époux : L’Éternel des armées est son nom; Et ton rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre;
6 Car l’Éternel te rappelle comme une femme délaissée et au cœur attristé, Comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. 7 Quelques instants je t’avais abandonnée, Mais avec une grande affection je t’accueillerai; 8 Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l’Éternel.
9 Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : J’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre; Je jure de même de ne plus m’irriter contre toi et de ne plus te menacer. 10 Quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point, dit l’Éternel, qui a compassion de toi.
11 Malheureuse, battue de la tempête, et que nul ne console ! Voici, je garnirai tes pierres d’antimoine, et je te donnerai des fondements de saphir; 12 Je ferai tes créneaux de rubis, tes portes d’escarboucles, et toute ton enceinte de pierres précieuses. 13 Tous tes fils seront disciples de l’Éternel, et grande sera la prospérité de tes fils. 14 Tu seras affermie par la justice; bannis l’inquiétude, car tu n’as rien à craindre, et la frayeur, car elle n’approchera pas de toi. 15 Si l’on forme des complots, cela ne viendra pas de moi; Quiconque se liguera contre toi tombera sous ton pouvoir. 16 Voici, j’ai créé l’ouvrier qui souffle le charbon au feu, et qui fabrique une arme par son travail; Mais j’ai créé aussi le destructeur pour la briser. 17 Toute arme forgée contre toi sera sans effet; et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, Tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Éternel, Tel est le salut qui leur viendra de moi, dit l’Éternel.»
Esaïe 55 : 1-13
1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! 2 Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez -moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents.
3 Prêtez l’oreille, et venez à moi, Ecoutez, et votre âme vivra : Je traiterai avec vous une alliance éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers David. 4 Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, Comme chef et dominateur des peuples. 5 Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas, et les nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi, A cause de l’Éternel, ton Dieu, Du Saint d’Israël, qui te glorifie.
6 Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près. 7 Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées; Qu’il retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Éternel. 9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées.
10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur Et du pain à celui qui mange, 11 Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins.
12 Oui, vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix; Les montagnes et les collines éclateront d’allégresse devant vous, et tous les arbres de la campagne battront des mains. 13 Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, Au lieu de la ronce croîtra le myrte; Et ce sera pour l’Éternel une gloire, Un monument perpétuel, impérissable.
Psaume 29
Ce psaume remet les choses en place concernant la souveraineté divine sur la vie et la mort. Qui oserait reprocher à Dieu la mort des 20 millions d’habitants qui se trouvaient sur la terre au moment du déluge ? Au contraire, nous qui sommes fils de Dieu, nous devons glorifier Dieu avec «nos vêtements de fin lin» trempé dans le sang du Seigneur.
1 Psaume de David. Fils de Dieu, rendez à l’Éternel, Rendez à l’Éternel gloire et honneur !
2 Rendez à l’Éternel gloire pour son nom ! Prosternez-vous devant l’Éternel avec des ornements sacrés !
3 La voix de l’Éternel retentit sur les eaux, le Dieu de Gloire fait gronder le tonnerre; L’Éternel est sur les grandes eaux. 4 La voix de l’Éternel est puissante, La voix de l’Éternel est majestueuse. 5 La voix de l’Éternel brise les cèdres; L’Éternel brise les cèdres du Liban, 6 Il les fait bondir comme des veaux, dt le Liban et le Sirion comme de jeunes buffles.
7 La voix de l’Éternel fait jaillir des flammes de feu. 8 La voix de l’Éternel fait trembler le désert; l’Éternel fait trembler le désert de Kadès. 9 La voix de l’Éternel fait enfanter les biches, elle dépouille les forêts. Dans son palais tout s’écrie : Gloire !
10 L’Éternel était sur son trône lors du déluge; L’Éternel sur son trône règne éternellement.
11 L’Éternel donne la force à son peuple; L’Éternel bénit son peuple et le rend heureux.
Brit Hadashah : Marc 10:17 à 27
Le passage de la Brit Hadashah nous parle de la grande difficulté - si pas de l’impossibilité - de rentrer dans le royaume de Dieu en connaissant mal le Fils de Dieu.
«17 Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui : Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? 18 Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul. 19 Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d’adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère. 20 Il lui répondit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. 21 Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. 22 Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens. 23 Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : Qu’il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! 24 Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et, reprenant, il leur dit : Mes enfants, qu’il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! 25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. 26 Les disciples furent encore plus étonnés, et ils se dirent les uns aux autres; Et qui peut être sauvé ? 27 Jésus les regarda, et dit : Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu : car tout est possible à Dieu.»
Le passage de la Brit Hadashah nous parle de la grande difficulté - si pas de l’impossibilité - de rentrer dans le royaume de Dieu en connaissant mal le Fils de Dieu et en ayant plus à l’esprit son caractère humain que divin. On le sait Yeshoua était juif et c’est même le cheval de bataille des juifs messianiques. Mais ce qu’on a tendance à oublier même volontairement pour défendre une quelconque cause messianique c’est que si Yeshoua s’est livré pour nous donner la vie, il a donné son sang, sa vie, son eau, sa substance, son identité même. Le Psaume 22 nous révèle un secret que beaucoup n’aiment pas entendre : Yeshoua a été apostasié du peuple juif. Dieu l’a voulu ainsi afin que les nations non juives puissent accepter le salut du Fils unique du Père qui, faut-il bien le préciser est, avant d’être fils de l’homme, il est le Fils du Dieu Vivant, Dieu Éternel, il n’a ni commencement ni fin.
Dans le passage de l’évangile de Marc, Yeshoua est rencontré par un homme qui recherche la vie éternelle mais s’adressant à Yeshoua en tant que fils de l’homme et non en tant comme Fils de Dieu. Cela va même jusqu’à irriter Yeshoua qui lui dit «Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul.»
En appelant Yeshoua «Bon Maître» et non, «Seigneur» ou encore «Fils de Dieu», le jeune homme démontrait qu’il ne connaissait pas le Yeshoua qui était venu des Cieux pour sauver l’humanité. Le jeune homme voyait en lui quelqu’un qui faisait le bien.
C’est uniquement par la foi que l’on peut s’adresser à Dieu et uniquement par la Personne de Yeshoua Fils du Dieu Vivant. Yeshoua a dit «si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés».
Yeshoua ne pouvait en aucun cas permettre au jeune homme riche de croire que le salut venait humainement d’un messie humain.
Si vous connaissez mal Yeshoua au niveau de son identité et de sa Personne, vous mourrez dans vos péchés car vous ne pourrez jamais accepter qu’un homme ou un ange ou encore un envoyé de Dieu, né sur cette terre, puisse extirper le péché de votre conscience.
Brit Hadashah (David Stern)
Mat. 24:36-44
Nous sommes arrivés à la fin des temps... c’est du moins ce qu’on suppose.
Les événements se précipitent d’années en années. Nos jours sont comptés.
«36 Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul.
Le premier verset démontre clairement que nul ne connaît le temps, pas même la Parole de Dieu. Si nous croyons que Yeshoua, le Fils de Dieu EST LA «Parole», et que même le Fils ne connaît ni le jour ni l’heure, nulle part Dieu ne permettra qu’on cherche des dates. Pourquoi? Parce que : «Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.» (2 Pierre 3:9)
«37 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 38 Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; 39 et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 40 Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé; 41 de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. 42 Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. 43 Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. 44 C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.»
Un exemple récent nous a été donné le samedi 7 octobre en Israël. Il était 6 heures du matin lorsque des terroristes islamistes ont envahi des kibboutz pour assassiner des centaines d’habitants dans leur sommeil et aussi des centaines de jeunes qui avaient décidé de s’amuser sous des augures idolâtres bouddhistes. Qu’il s’agisse de jeunes juifs messianiques, de grands parents avec leurs petits enfants, de couples mariés ou qu’il s’agisse de jeunes gens avides de plaisir, d’amour, de sexe, ils se sont tous laissés «percer leur maison». Ils n’ont pas veillé et le voleur est venu. Le même avertissement nous est donné en Luc 17.
Luc 17:26-37
«26 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. 27 Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; le déluge vint, et les fit tous périr. 28 Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; 29 mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. 30 Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra.»
On peut faire remarquer qu’à Sodome on ne se mariait plus puisque la ville était remplie d’homosexuels.
«31 En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. 32 Souvenez-vous de la femme de Lot. 33 Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera. 34 Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée; 35 de deux femmes qui moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée. 36 De deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé.
37 Les disciples lui dirent : Où sera-ce, Seigneur ? Et il répondit : Où sera le corps, là s’assembleront les aigles.»
Actes 2:1-16
«1 Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. 2 Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. 3 Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. 4 Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
5 Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. 6 Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. 7 Ils étaient tous dans l’étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? 8 Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? 9 Parthes, Mèdes, élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l’Asie, 10 la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, 11 Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu ? 12 Ils étaient tous dans l’étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceci ? 13 Mais d’autres se moquaient, et disaient : Ils sont pleins de vin doux.
14 Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes: Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles ! 15 Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c’est la troisième heure du jour. 16 Mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : 17 Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes.»
1Képha 3:18-22
«18 Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, 19 dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, 20 qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau. 21 Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ, 22 qui est à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis.»
2 Képha 2:5
«5 s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies»