01 BERESHIT בְּרֵאשִׁית
Lors de cette toute première parasha de l’année, c’est le Sefer Bereshit (Le Livre de la Genèse) qui comporte 12 parties, donc s’étend sur 12 semaines. Les «parashot» (pluriel de «parasha») sont divisées en sept sections.
Le calendrier lunisolaire ayant de 50 à 54 semaines, et se réglant sur le cycle métonique, il arrive certaines années qu’on lise deux parashot en une semaine, de façon que les célébrations, lesquelles requièrent la lecture d’une section particulière, ne coïncident pas avec la lecture des parashot ordinaires.
Il est d’usage universel de désigner les Shabbat par le nom de la parasha correspondante, preuve décisive de l’unité du peuple juif. Notre première parasha «Béréshit» prend le nom du premier mot du texte.
Présentation
Le Sefer Bereshit (Le Livre de la Genèse) comporte 12 parties, donc s’étend sur 12 semaines. Les parashiyot ou «parashot» (pluriel de «parasha») sont divisées en sept sections.
Le calendrier lunisolaire ayant de 50 à 54 semaines, et se réglant sur le cycle métonique, il arrive certaines années qu’on lise deux parashiot en une semaine, de façon que les célébrations, lesquelles requièrent la lecture d’une section particulière, ne coïncident pas avec la lecture des parashiot ordinaires. Celles-ci sont combinées avec la parasha précédente, et marquées dans cette table avec un astérisque.
Il est d’usage universel de désigner les Shabbat par le nom de la parasha correspondante, preuve décisive de l’unité du peuple juif. Notre première parasha «Béréshit» prend le nom du premier mot du texte.
Cette parasha « Bereshit » Genèse 1:1-6:8 comporte
Rishon (Gen. 1:1-2:3) : la Création du point de vue universel
Sheni (Gen. 2:4-19) : la Création du point de vue humain
Shlishi (Gen 2:20 – 3:21) : la création de la femme, et la tentation par le serpent
Revi’i (Gen. 3:22-4:18) : le récit de Caïn et Abel
Hamishi (Gen. 4:19-22) : la lignée de Caïn
Shishi (Gen. 4:23-5:24) : la lignée de Seth, nouvelle descendance d’Adam, qui déchoit
Shevi’i (Gen. 5:25-6:8) : la déchéance de l’humanité
Maftir (Gen. 6:5-8) : le projet divin d’effacer le monde, et l’exception de Noé.
בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים אֵת הַשָּׁמַיִם וְאֵת הָאָֽרֶץ: | 1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. |
וְהָאָרֶץ הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ וְחֹשֶׁךְ עַל–פְּנֵי תְהוֹם וְרוּחַ אֱלֹהִים מְרַחֶפֶת עַל–פְּנֵי הַמָּֽיִם: | 2 Or la terre n’était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l’abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux |
וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים יְהִי אוֹר וַֽיְהִי–אֽוֹר: | 3 Dieu dit: «Que la lumière soit!» Et la lumière fut. |
וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת–הָאוֹר כִּי–טוֹב וַיַּבְדֵּל אֱלֹהִים בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹֽשֶׁךְ: | 4 Dieu considéra que la lumière était bonne, et il établit une distinction entre la lumière et la ténèbre. |
וַיִּקְרָא אֱלֹהִים׀ לָאוֹר יוֹם וְלַחֹשֶׁךְ קָרָא לָיְלָה וַֽיְהִי–עֶרֶב וַֽיְהִי–בֹקֶר יוֹם אֶחָֽד: פ | 5 Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, jour un. |
Au commencement Elohim – Dieu
C’est une merveilleuse histoire que celle de l’Éternel, le Créateur qui a voulu partager l’amour qui l’inondait depuis l’éternité. Etant Dieu, omniscient, auto suffisant et éternellement comblé, le Tout Puissant n’avait nul «besoin» de créer un cosmos et des êtres qui y habiteraient car «Qui l’a enseigné et Qui a été son conseiller ?».
C’est donc tout-à-fait indépendamment de l’homme que Dieu, rempli de toute la plénitude a voulu la partager avec quelqu’un. Nous avons donc été créés, non pour nous mêmes, mais pour Lui. Les premiers versets de la Bible laissent déjà sous entendre la volonté de Dieu de faire une alliance avec l’homme qui ne se trouvait encore que dans son imagination. Dans l’expression commencement Béréshit בּראשׁית, la première lettre n’est pas א le alef : ce n’est pas LE commencement : dans les sefarim, la deuxième lettre de l’alphabet beth ב est plus grande que les autres. Cette lettre signifie maison beth et représente symboliquement la bergerie, le temple et également l’univers. En tant que préposition du mot commencement réshit ראשִׁית elle signifie que l’univers a déjà été constitué avant ce commencement mais que quelque chose s’est passé. Dans Béréshit בּראשׁית se trouvent plusieurs sens cachés, on y trouve des mots comme «élu», «fils» bar בר, «homme» ish איש, «l’épouse» aishêt אשת, la «tête» resh ראש, «l’alliance» bérit ברית, «le feu» aish אש et «le fondement» shit שׁית.
C’est Yeshoua qui est la tête
Dans ce premier mot, tout est déjà écrit : une création pré-adamique, une restauration, une alliance du Créateur avec l’homme qui ne peut se faire que par une séparation et une coupure, un mariage et par dessus tout, la venue de celui qui est «la tête». Bereshit nous fait aussi penser à BAR-RESHIT «il a été pourvu un élu»... un grain de blé»... un fils»...un héritier»...un épi de blé pur, sans tache»
Ce bar בַּר (racine strong 1249) est un terme hébreu qui veut dire «épi», «élu» «pur», «préféré», «clair», «sincère», «sans tache», «choisi».
Un autre mot (racine strong 1250) bar בָּר ou בַּר signifie «blé», «froment», «grain», «épi», «blé».
Enfin un autre mot (strong 1248) bar בַּר utilisé pour un titre : «fils», «héritier».
Malgré tout, finalement qu’il s’agisse d’un grain de blé donnant le pain de vie, ou un élu choisi par Dieu, ou un fils, on en revient toujours au «Fils de Dieu». Un exemple nous est donné dans Proverbes 31.2 où le fils c’est quand même «bar».
מַה–בְּרִי וּמַֽה–בַּר–בִּטְנִי וּמֶה בַּר–נְדָרָֽי: | mah beriy oumah bar biteniy oumeh bar nedaraï | Quoi, mon fils? et quoi, fils de mon ventre? et quoi, fils de mes vœux?» |
Précisons d’emblée que la Torah a été écrite en hébreu et non en araméen. Pourtant les versions juives de la Torah traduisent bien par «fils». Pour ceux qui recherchent l’orthodoxie, Bereshit signifie «un épi nous a été donné» ou «un élu nous a été donné» ou encore «un fils a été placé», ou «un fils a été pourvu».
Quand on se met à essayer ne fut-ce que d’imaginer ce que représente l’Éternité, l’Éternel, un Dieu qui n’a ni commencement ni fin, l’immortalité, la grandeur et l’immensité de Dieu, la tête nous en tourne. Notre tête, notre cerveau se limite à diriger notre corps dans les aspects physiques et dans ceux de notre âme. Et c’est déjà bien comme ça. Il a fort à faire déjà comme ça. Lui, par contre, le Seigneur, non seulement Il est la tête de notre corps, mais en plus il est la tête de l’univers tout entier, un univers physique, un univers spirituel. C’est un univers infini, qui, apparemment n’a ni commencement ni fin. Et Dieu qui a créé cet univers par sa «parole» est encore plus infini, encore plus éternel que cet univers infini.
Dieu Éternel
L’Éternel Dieu n’est jamais né. Il a toujours été. Yeshoua (Jésus) son Fils n’est jamais né. Lui aussi a toujours été. Comment accepter dans notre compréhension humaine que Dieu n’a pas été créé par quelqu’un, qu’Il a toujours existé.
Si on essaye d’estimer la durée de vie d’existence de Dieu, ne fut-ce que par des comparaisons, on est encore dans l’erreur car ça supposerait quand même qu’il y avait un début or il faut bien accepter l’évidence : Dieu n’est jamais né. Il a toujours existé. Et son fils Yeshoua n’est jamais né. Il est éternel. La «Noël» chrétienne n’est en fait que l’anniversaire de la naissance du corps mortel dans lequel s’est incarné le Fils de Dieu. Avant d’être incarné dans la chair, le Fils de Dieu existait déjà de toute éternité «dans» le Père.
Yeshoua Éternel
On connaît ces quelques passages qui démontrent l’Éternité de Yeshoua : lorsque les chefs religieux agressaient verbalement Yeshoua, celui-ci leur affirma qu’Abraham l’avait vu et on estime la période de vie d’Abraham à -1850 ans avant JC. Entre Adam et Noé, il y a à peu près 1700 ans, Noé est né approximativement en -2105 et Abraham en – 1813. On estime l’année approximative de la venue de Yeshoua 6 ou 7 ans avant notre ère soit 1806 ans après Abraham.
Dans Jean 8:57-59 «57Les Juifs lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham! 58Yeshoua leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. 59Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Yeshoua se cacha, et il sortit du temple.»
dans le Psaume 45:5-7 «Tes flèches sont aiguës; des peuples tomberont sous toi; elles perceront le cœur des ennemis du roi. 6 Ton trône, ô Dieu, est à toujours; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. 7Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté: C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie, par privilège sur tes collègues.»
Mystère divin, Yeshoua est «sorti de Elohim»
La Parole de Dieu enseigne que Adam est sorti de Dieu que Eve est sortie de la côte de Adam, que Caïn et Abel sont sortis de Eve et Yeshoua a dit qu’Il était sorti du Père.
Jean 8:42 «Yeshoua leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé.»
Jean 16:27-29 «27car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. 28Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père. 29Ses disciples lui dirent: Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n’emploies aucune parabole.»
Jean 17:8 «Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.»
Le texte grec nous apprend :
sortir = exerchomai 1831
Aller ou venir
Avec mention du lieu d’où l’on vient, ou du point de départ
De ceux qui quittent un lieu de leur plein gré
De ceux qui sont expulsés ou jetés dehors
Métaphorique
Sortir d’une assemblée, c’est à dire l’abandonner
Venir physiquement, être né de
S’échapper d’un pouvoir, pour sa sécurité
Venir dans le monde, devant le public, ceux qui par leur nouveauté ou leur opinion attirent l’attention
De choses
Rapports, rumeurs, messages, préceptes
Rendre connu, déclaré
être proclamé
Venir en avant
Comme venant du coeur ou de la bouche
éclair soudain, chose qui s’évanouit, espoir qui disparaît
Généralement traduit par :
Sortir, se répandre, s’en aller, partir, se rendre, être venu, s’éloigner, quitter, survenir, paraître, se retirer, descendre, va, courir, emmener
En hébreu on a beaucoup de verbes pour «sortir» en fonction des situations ex.:
אֲזַל, אָתָה, בָּקַע, גִּיחַ, דָּרַךְ, יָצָא, לָקַח, מוּשׁ, מָצָה, מַשְׁבֵּר, נָסַע
et afin de comprendre ce que veut dire Yeshoua lorsqu’Il dit qu’il est sorti du Père, on doit se baser sur Michée 5:2 «Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira יֵצֵא pour moi Celui qui dominera sur Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité.»
Ce verbe indique plusieurs actions différentes liées à la sortie : lorsque Yeshoua a quitté son Père, lorsqu’il a abandonné sa Gloire, il a aussi :
3318 yatsa יָצָא produire, sortir, s’éloigner, partir, s’avancer, faire apporter, conduire, amener dehors, emmener, se lever, venir, se rendre, quitter, défaillance, être issu. Le mot dérivé yetsa יְצָא ajoute «amener à une fin, finir, achever»
ELOHIM - אֱלֹהִים Dieu
Lorsque Dieu créa les cieux et la terre, la Bible donne son Titre : « Elohim », c’est son Nom, אֱלֹהִים nom masculin pluriel. Le pluriel concerne bien l’expression d’un groupe de personnes distinctes (Père, Fils et Esprit) puisque le pluriel de majesté qui a longtemps été décrit, n’est qu’une invention récente des rois catholiques en Europe qui n’explique pas la pluralité du terme Elohim.
Synonyme de puissance
Elohim vient de eloah אֱלֹוהַּ ou אֱלֹהַּ Dieu, dieux, Éternel, divin, tonnerres.
Elohim préside à la création du monde : son Nom contient son caractère, ses buts :
(1) alef : maître, taureau puissant du sacrifice, prince, conseiller, époux,
(2) lamed : l’enseignement,
(3) hé : une personne vivante élevée,
(4) youd : la main de Dieu et
(5) maïm les eaux de la vie.
De Eloah-Elohim viennent des raccourcis El אֵל et pluriel Elim אלים et lorsque Dieu dit qu’Il mettrait son Nom sur les enfants d’Israël (Nombres 6:27) on va retrouver ce préfixe/suffixe dans certains noms comme Elisée, Elie, Daniel.
Ce raccourci «El» a plusieurs significations : hommes puissants, de haut rang, héros, anges, dieux, faux dieux (démons, imaginations), Dieu, le seul vrai Dieu, l’Éternel, les choses puissantes de la nature, force, puissance.
Mais «El» est aussi le raccourci de ayil אַיִל bélier (comme nourriture, comme sacrifice ou comme peau pour le tabernacle), poteaux, piliers, vestibules, térébinthes, chênes, vaillants, encadrement, homme fort, grand, vaillant, puissant, arbres puissants, chênes, frontispice (de la porte).
La racine «ayil» donne d’autres mots intéressants à signaler :
eyal אֱיָל Ps 88.6 : force, aide
ayal אַיָּל cerf
ayalah אַיָּלָה daine, femelle du cerf, biche
ayeleth אַיֶּלֶת biche, daine, femelle de cerf, biche. « Aijeleth Shachar » (Biche de l’aurore)
Le pluriel de ELOHIM
La Bible commence par une phrase simple «Au commencement Dieu créa les cieux et la terre». Cela signifie en clair que Dieu ne se présente pas «Je suis Dieu, J’existe dans les cieux, je suis Eternel, c’est moi votre créateur, vous vous êtes mes serviteurs, etc.». Non, Dieu ne se présente pas Lui-même : il présente son œuvre, il présente sa parole. On verra plus loin pourquoi la Torah commence par la deuxième lettre et non par la première.
Le peuple juif remet en question quelques affirmations selon lesquelles la Trinité - ou la «tri-unité» ne serait qu’une invention tardive, irrecevable en tant qu’explication du pluriel en «im» de Elohim.
Ils n’ont pas tort. Il faut arrêter d’essayer à tout prix de chercher à savoir QUI est Dieu. Ce que Dieu demande de nous ce n’est pas tant de savoir qui est Dieu, d’où Il vient, quand il a commencé, comment prononcer son Nom, que veut dire son Nom, etc. Ce que Dieu veut ce n’est pas que nous cherchions à savoir QUI Il est, QUAND tout a commencé, D’Où il vient, mais plutôt ce qu’Il a dit. Nous devons chercher plutôt à découvrir quand a commencé la «Parole», destinée à un «Peuple». C’est tout le sens de la deuxième lettre «beth», la bergerie.
Dieu est UN. Il n’y a pas 3 dieux. Il n’ y en a qu’un. Dieu est Unique et Il règne sur son trône dans les Cieux.
Mais si Dieu est UN, ce qu’on oublie de signaler c’est que nous sommes des créatures finies et nous essayons d’expliquer Dieu, notre Créateur, un ESPRIT infini, le DIEU des ESPRITS qui a autorité sur la matière, le temps et l’espace.
Il est Éternel, Il est autosuffisant.
Afin de prouver son amour envers toute sa création, Dieu nous a envoyé sa «Parole Vivante». Et sa Parole s’est incarnée parmi nous : c’est la Torah vivante, sortie du Père. Et ce qui sort du Père Éternel s’appelle «ben» : BEN ELOHIM.
Dans la tradition juive, on trouve en Dieu 3 entités appelées des «SEFIROT» :
la première la plus importante c’est le KETHER (la couronne du Père),
la HOHMAH (la sagesse de la Torah Vivante, son Fils) et la BINA (L’intelligence et le discernement de son ESPRIT). On perçoit déjà ici le Père, le Fils et l’Esprit.
En Genèse 1, l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Ce n’est pas «Elohim» en personne qui se mouvait au-dessus des eaux mais c’est son Esprit.
Le Messager Éternel qui apparaît à de nombreuses reprises, comme dans le buisson ardent ou dans le groupe d’anges à Sodome, c’est sa Torah Vivante incarnée en chair descendue vers nous. Il ne s’agit pas du Malakh «de» Dieu (Ange de l’Éternel) mais il s’agit bien du «Malakh Dieu» (Ange Éternel).
Concernant le pluriel de majesté, en réalité c’est une invention tardive en occident et qui serait même d’origine catholique. Aucune démonstration grammaticale hébraïque ne pourrait justifier un éventuel pluriel de majesté.
Un peu de grammaire sémitique
Les hommes ont cette caractéristique de remettre toujours en question ce que dit Dieu. Quand on la Bible leur dit que la création s’est faite en 6 jours, ils vont se sentir obligés d’y trouver quelque chose qui correspondrait plus à leur point de vue, quelque chose qui serait plutôt de l’ordre de plusieurs millénaires ou millions ou même milliards d’années.
Un jour est-il un jour de 24h ou s’agirait-il plutôt d’un jour de mille ans comme le suggèrent bon nombre de personnes ?
La langue hébraïque est très terre à terre, le masculin c’est le masculin, le mâle qui plante la semence, le féminin c’est le féminin, la femme qui reçoit et qui va développer la vie dans son sein, le blanc c’est le blanc, le noir c’est le noir, le bien c’est le bien, le mal c’est le mal, un homme c’est un homme, une femme c’est une femme, un jour (yom) de 24 heures c’est un jour de 24 heures, la lumière c’est la lumière, la ténèbre c’est la ténèbre, le pluriel duel c’est du pluriel duel et le pluriel c’est du pluriel.
L’hébreu est une langue claire, précise, qui ne laisse jamais de doute sur la caractéristique et l’identité des choses, surtout quand on parle de la matière, du temps, et de l’espace.
Les langues sémitiques connaissent 3 nombres : le singulier, le pluriel et le duel
Il existe deux singuliers différents :
- le singulier absolu = 1 = yahid (ex.: le fils unique)
- le singulier composé = 1 = ehad (un groupe, une famille unie 2, 3, 4, etc. liés ensemble en une seule entité)
- les pluriels classiques = pluriel en «im», pluriel en AÏ comme Adonaï, Elohiym, etc.
- le pluriel «duel» en AYIM =
-> les mots qui ne vont que par paire comme les jambes, les mains, les yeux
-> des noms à portée prophétique comme les deux Yeroushalaïm, la Jérusalem d’en bas et la Jérusalem céleste d’en haut, les 2 Mitsraïm, l’Égypte des ténèbres d’en bas et l’Égypte terrestre. Ce duel a une portée spirituelle prophétique qu’il est impossible de cerner sans la foi. Ce duel met constamment en relation le terrestre avec le céleste.
Le pluriel de majesté
Le pluriel de majesté n’explique pas la pluralité du terme Elohim, le pluriel de majesté n’étant qu’une invention récente en Europe. Il faut remettre les choses dans leur contexte. Cette invention des souverains et des hommes en général que l’on trouve dans la tradition des Juifs occidentaux provient de la culture religieuse occidentale dans laquelle les juifs ont baigné pendant des siècles. En effet, le pluriel de majesté était attribué aux rois couronnés par l’Église catholique essentiellement et donc, chaque souverain se réclamait de « Dieu » puisque l’Église l’avait fait roi. En conséquence, quand ce souverain prenait une décision, il disait « nous avons décidé ceci… » pour dire en fait : « moi, le roi, ainsi que Dieu, nous avons décidé ceci… ». Cependant, même ce pluriel de majesté exprime une pluralité effective. Cette tradition ne peut avoir vu le jour qu’après la création du terme « Dieu », apparu vers le IXe siècle de notre ère (dictionnaire étymologique).
Béréshit
Ceux qui sondent les étoiles, le cosmos, les galaxies, les constellations, l’infiniment grand et l’infiniment petit, réalisent mieux que quiconque, quel Grand Dieu nous avons et quel amour ce Dieu redoutable a pour nous, si petites créatures, à l’échelle de l’univers infini.
Mais c’est surtout ceux qui souffrent qui réalisent la grandeur de Dieu.
Mais lorsqu’on creuse de plus en plus en profondeur dans les mystères du cosmos, on est en droit de se poser des questions telles que «Pourquoi la terre» si petite dans l’univers infini a eu droit à une telle faveur quand on considère les merveilles de la création terrestre et de ses habitants: (1) minéraux et végétaux, (2) animaux, (3) humains (corps et âmes).
La description est d’ailleurs incomplète puisque plus loin, on a encore dans un (4) monde céleste, une autre création spirituelle angélique, un monde inaccessible pour les humains mais qui est une promesse d’éternité et d’immortalité.
Pour comprendre les premiers versets de la Bible «1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.», il faut sonder les écritures, en particulier Esaïe et Job.
א בְּרֵאשִׁית , בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ la terre - et - les cieux- Dieu - créa - A un commencement 1 |
ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם - de l’abîme - la face - sur - et l’obscurité ,informe et vide - était - Et la terre 2 |
וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל- פְּנֵי הַמָּיִם la face des eaux - sur - se mouvait (voltigeait, tremblait) ,Et l’Esprit de Dieu |
Job, dans son chapitre 9, avait reçu une vraie révélation de la création.
«1 Job prit la parole et dit : 2 Je sais bien qu’il en est ainsi; Comment l’homme serait-il juste devant Dieu ? 3 S’il voulait contester avec lui, sur mille choses il ne pourrait répondre à une seule. 4 A lui la sagesse et la toute-puissance : Qui lui résisterait impunément ? 5 Il transporte soudain les montagnes, Il les renverse dans sa colère. 6 Il secoue la terre sur sa base, et ses colonnes sont ébranlées. 7 Il commande au soleil, et le soleil ne paraît pas; Il met un sceau sur les étoiles. 8 Seul, il étend les cieux, Il marche sur les hauteurs de la mer. 9 Il a créé la Grande Ourse, l’Orion et les Pléiades, et les étoiles des régions australes. 10 Il fait des choses grandes et insondables, des merveilles sans nombre.» (Job 9:1-10)
Il écrivait « Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant.» (Job 6:14)
Dans son humiliation, Job est l’un des seuls prophètes de son temps à avoir découvert les mystères de la création (Job 26) :
«5 Devant Dieu les ombres («rapha - rephaïm» רָפָא רְפָאִים: fantômes de morts, ombres, revenants, esprits) tremblent (houl 2342 חוּל ou חִיל Tordre, tourner sur soi, danser, se tordre, craindre, trembler, douleurs de l’accouchement, être dans l’angoisse, être peiné, attendre anxieusement, être né, souffrir la torture, être dans la détresse. - 2344 hol
חֹול sable et «laïcité : חילוני) au-dessous des eaux et de leurs habitants; 6 Devant lui le séjour des morts (sheol) est nu, l’abîme (אֲבַדֹּו avaddon - vient de abad périr, destruction, ruine, abîme) n’a point de voile (kesouth-kasah caché, dissimulé). 7 Il étend le septentrion (tsaphon צָפֹון ou צָפֹן nord, caché) sur le vide, (tohu : informe, confusion, chose irréelle, vide, informe (de la terre à l’origine), néant, espace vide, ce qui est vide ou irréel (des idoles) (fig) terre désolée, désert de lieux solitaires, lieu de chaos, vanité) Il suspend (8518 talah תָּלָה - pendre, faire pendre, suspendre, être le soutien, mettre à mort par pendaison) la terre sur le néant. (1099 beliymah beliy - sans - mah «quoi» בְּלִימָה)
8 Il renferme les eaux dans ses nuages, et les nuages n’éclatent pas sous leur poids. 9 Il couvre (achaz אָחַז saisir, prendre, prendre possession, retenir comme le bélier était retenu par ses cornes) la face de son trône, Il répand sur lui sa nuée. (6051 anan עָנָן)
Genèse 9 : 13 «j’ai placé mon arc dans la nue (Anan), et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre.»
Genèse 9 : 14 «Quand j’aurai rassemblé des nuages (Anan) au-dessus de la terre, l’arc paraîtra dans la nue (Anan)»
Genèse 9 : 16 «L’arc sera dans la nue (Anan); et je le regarderai, pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre.»
Exode 13 : 21 «L’Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée (Anan) pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit.»
10 Il a tracé un cercle (houg חוּג voûte) à la surface (paniym, faces) des eaux, comme limite entre la lumière et les ténèbres. (la voûte représentée par l’atmosphère qui englobe la terre et qui met une séparation d’avec le néant où toute vie est impossible. L’atmosphère est connue pour nous protéger des rayons cosmiques mortels, des météorites, etc.) 11 Les colonnes (amoud - amad se tenir debout) du ciel s’ébranlent (rouph : tremblent), et s’étonnent à sa menace. 12 Par sa force il soulève la mer, par son intelligence il en brise l’orgueil. 13 Son souffle (rouah) donne au ciel la sérénité (שִׁפְרָה shiphrah vient de shaphar שָׁפַר , délicieux (héritage), plaisant, beau, agréable, avenant, vif, étinceler - et - shepher שֶׁפֶר est le nom d’une montagne, campement d’Israël dans le désert), sa main transperce (houl חוּל ou חִיל - attendre, saisi d’angoisse même mot qu’au début lorsque les «ombres tremblent» ) le serpent fuyard (בָּרִיחַ - בָּרִחַ ce serpent fuit, part au loin, il est chassé, il est conduit au loin, il est mis en fuite, il est atteint, il se hâte, il va et vient rapidement, il est forcé de s’expatrier) .
14 Ce sont là les bords de ses voies, c’est le bruit léger qui nous en parvient; mais qui entendra le tonnerre de sa puissance ?» (Job 26:5-14)
Ces bords, ces limites, c’est un mot qatseh/qetseh קָצֶה ou קֵצֶה - bout, extrémité, d’un bout à l’autre, frontière, bord, partie, extrême, embouchure, avant-poste, abords, entrée, sans fin, sans nombre, jusqu’au dernier, de tous côtés, en son sein, infini, innombrable.qatsah קָצָה - extrémité, terminant, coins, bouts, tous, tout, bords, fin, extrémité, ce qui est inclus entre des extrémités.
Dieu est éternel, infini mais malgré cela, les seules limites qu’Il s’est fixé c’est un cercle (houg חוּג voûte) qu’il s’est tracé sur la surface (paniym, faces) des eaux, comme limite entre la lumière et les ténèbres.
«c’est le bruit (dabar) léger (shemets) qui nous en parvient (shema)» : c’est le chuchotement de la Parole que l’on entend.
A la lecture du potier et de sa création, on s’aperçoit que la matière qui forme notre monde est principalement constituée de vide et si Dieu voulait nous détruire, il n’aurait pas besoin de détruire la matière qui constitue nos cellules, mais plus simplement d’enlever le vide entre nos molécules. Actuellement l’Éternel maintient le vide dans les molécules spirituelles de Satan. Il le «maintient», il le «soutient». Sa présence est dans l’intérêt de Dieu et dans notre propre intérêt.
«C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.» (Genèse 3:19)
«Bar-Shiyth» : un «élu» a été établi
S’il y a eu pour nous aujourd’hui ce que nous appelons «l’élection de la grâce», c’est parce que avant nous, le Fils de Dieu a été désigné comme l’élu par excellence.
be-reshit est un mot composé de be «à», «dans», et de רֵאשִׁית c’est-à-dire : «à un commencement». Le terme «bereshit» représente un commencement «indéfini». S’il devait représenter un commencement défini, précis, celui-là et pas un autre, le début de la création, la grammaire hébraïque aurait donné «bareshit», c’est-à-dire une contraction de BE-HA-RESHIT, en d’autres termes, à ce commencement là, précis, et pas un autre.
Il ne s’agit donc pas «du» commencement de la création, un début bien défini clairement dans le temps puisque le «be» traduit un commencement parmi tant d’autres.
Le mot reshit vient de «rosh» , la «tête», les «prémices», «d’abord», «première», ancienne prospérité, commencer, principale, meilleur, chef, principal, premier état. Mais «reshit» signifie aussi «le plus excellent», «le plus précieux».
«Bereshit» nous montre d’abord (1) la restauration de toutes choses puis suivi directement après par (2) la création de la vie sur terre et immédiatement après, comme si cela avait déjà été pensé et prévu avant la création elle même, (3) le rachat des êtres humains qui devaient tomber dans le piège du serpent.
Comme solution de rédemption du monde, Bereshit symbolise l’œuvre de salut «bar -shiyt» «Il a été donné un élu» ! ou encore «un élu a été établi»
7896 shiyth שִׁית une racine primaire ; verbe
mettre, donner, faire, réunir, fermer, poser, déposer, prendre, faire éclater, imposer, joindre, établir, porter, tourner, charger, fixer, faire attention, maintenir, prendre garde, retirer, jeter, s’arrêter, assiéger, frapper, apporter, épier, avoir des soucis, rendre tel, placer, observer, attacher, traiter, transformer, amener, dresser, appliquer, regarder attentivement, réduire, donner des soins, envoyer, couvrir, ravager, se ranger en bataille, rendre semblable à un désert, préparer une moisson
L’élu (bar en hébreu) et le fils (bar en araméen) fait correspondre les 2 mots d’élu (du mot barah, barar et de ben (fils en hébreu).
1249 bar בַּר
vient de 1305 (dans ses sens variés) en tant :
- qu’adjectif : pur, pure, purs, vide, préférée ; (7 occurrences).
1. pur, clair, sincère, serin, sans tache.
2. propre, vide.
- qu’adverbe
3. purement.
4. choisi, élu, préféré.
- un fils a été donné
- un fils a été établi, fixé, placé, attaché, amené, dressé, envoyé
- un fils a été regardé attentivement
Avant que ne vienne le péché, Dieu dans son omniscience, avait déjà tout prévu d’avance : tout le plan de la Rédemption, le salut de toute la création se trouve marqué, imprimé de manière indélébile dans le livre de la Genèse.
«Beréshit bara Elohim eth hashamaïm véeth haarets”
«Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.» Paul Ghennassia écrivait : Cette première phrase lapidaire, mais dans laquelle se trouve l’œuvre gigantesque du Divin Architecte et Créateur de l’Univers, nous montre Sa Puissance Infinie et c’est en pensant à cette phrase extraordinaire de la «CRÉATION « que, plus tard, le Rabbi Shaül de Tarse (devenu Paul) dira sous l’inspiration de Dieu :
«...En effet, les perfections invisibles de Dieu, Sa Puissance Éternelle et Sa Divinité se VOIENT comme à l’œil depuis la CRÉATION du monde quand on les considère dans ses ouvrages» (Romains 1:20).
C’est vrai ! Les OUVRAGES de Dieu portent SA SIGNATURE, laquelle est visible dans la CRÉATION et la BIBLE.
Toute la CRÉATION, que ce soit une plante, une pierre, les cieux, l’animal ou l’être humain, la NATURE toute entière porte la MARQUE DIVINE qui est SA SIGNATURE, et il faut être vraiment aveugle pour prétendre, comme certains, que Dieu n’existe pas ! Quant à la Bible, elle est LE LIVRE par excellence ! Tant de livres ont été écrits par les hommes, un seul a été dicté par Dieu à des hommes qu’Il a inspiré et qui le plus souvent ont écrit des choses qui les dépassaient et qu’ils ne comprenaient pas ! Comme la nature entière, ce «Livre des livres» porte la signature de l’Éternel.
Dans la Genèse, on peut lire que le chiffre 7 est tissé en filigrane dans la vie des oiseaux, des animaux, de l’homme et aussi la manière caractéristique avec laquelle ce chiffre apparaît dans la Bible : tout l’Ancien Testament (3) dans la version hébraïque et aussi le Nouveau Testament en grec, font constamment apparaître à chaque verset le chiffre 7 ou l’un de ses multiples ; par exemple, voyez la première phrase de la Bible, vous pouvez constater qu’elle se compose de 7 mots et 28 lettres (4x7 = 28)
Mais l’Éternel notre Dieu est toujours le Dieu de l’extraordinaire !
Bereshit est aussi signe de bénédiction “brachot”
Le nombril : l’un de nos pires ennemis !
Les atomes vus comme d’immenses vides, cela peut être vrai du point de vue des particules qui les composent, mais ce n’est qu’un point de vue : leur volume intérieur est rempli de champs de forces électriques et magnétiques, si puissants qu’ils vous bloqueraient tout de suite si vous essayiez d’y entrer. Ce sont ces forces qui assurent la solidité de la matière, quand bien même ses atomes semblent « pleins de vide ». Pendant que je vous parle et que vous êtes assis sur votre chaise, en réalité vous êtes suspendu à une épaisseur d’atome au-dessus des atomes de votre chaise, grâce à ces forces.
On n’a pas l’habitude d’entendre dans nos études bibliques, ce type de message sur le vide, sur notre monde. Au niveau des particules élémentaires, la matière est constituée d’une telle quantité de «vide», que si on l’enlevait, il ne resterait de notre corps qu’une infime poussière de 60 à 80 kilos. La Bible disait donc vrai : nous sommes une poussière. Nous sommes si petits et si insignifiants que l’amour de Dieu nous dépasse à un tel point qu’il nous est difficile de l’imaginer. Dieu nous a d’ailleurs montré un exemple similaire dans les constellations environnantes avec les étoiles à neutrons qui sont tellement denses qu’elles ne possèdent pratiquement plus de vide entre les atomes de matières. Sa masse volumique est en effet extraordinairement élevée, de l’ordre de mille milliards de tonnes par litre, et sa masse peut dépasser plus de 3 fois la masse du Soleil. Alors qu’une étoile à neutrons est une boule de seulement 20 à 40 kilomètres de diamètre. Il faut savoir que le vide qui remplit les cellules de notre corps, est notre salut car il nous permet de ne pas devoir attirer à nous tout ce qui nous environne. Ce que Dieu a fait en nous est parfait. Si l’effondrement d’une étoile à neutron «sur elle-même», ne s’arrête pas, c’est donc qu’une partie des couches externes de l’étoile lui retombe dessus sous l’effet de la gravitation, et la masse de cette étoile à neutrons peut alors dépasser sa masse critique et s’effondrer à son tour.
Le nombril
L’hébreu révèle un mystère. La racine du mot sher (le nombril) c’est שָׁרַר sharar «l’ennemi»! L’image qui en ressort est édifiante : celui qui ne se préoccupe que de son «nombril» il est aussi dévastateur pour ses frères qu’un trou noir l’est sur l’univers cosmique environnant! La révolte nombriliste de Satan qui voulait la gloire pour lui-même a détruit l’œuvre de Dieu, c’est là que nous voyons le «tohou vavohou». Genèse 2 montrera la nécessité d’une restauration.
Les différents trous noirs que nous voyons dans les cieux sont des entités cosmiques qui avalent tout sur leur passage, y compris la lumière. C’est une image céleste de la révolte de satan qui a avalé toutes les puissances célestes angéliques qui gravitaient autour de lui. Au plus les anges se sont rapprochés du mal, au plus il devenait impossible pour eux de revenir vers la lumière et de se détacher de l’attraction de satan.
Le trou noir est une étoile qui aspire tous les corps et les annihile à jamais, même la lumière.
D’autre part la lumière est une entité physique qui n’appartient à aucune règle scientifique. Cette lumière se répand dans l’univers à une certaine vitesse. Rien ne peut l’arrêter. Rien ? Si pourtant quelque chose peut arrêter la lumière. Les trous noirs.
Le Seigneur est notre lumière. Mais si on se rapproche trop des ténèbres, c’est la parole de Osée qui s’accomplit «Mon peuple meurt parce qu’il n’a pas la connaissance» et la lumière est annihilée et disparaît et la personne perd son salut.
Quelqu’un qui ne se préoccupe que de son nombril, attire tout le monde à lui, y compris les âmes mal affermies. Il considère que tout le monde lui est redevable, que tout gravite autour de lui, il «avale» tout le monde, il «avale» même la lumière des ses voisins qui perdent à leur tour leur lumière. Son œil est en mauvais état... Matthieu 6:23 «mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres !»
Proverbes 3 : 8 «Ce sera la santé pour tes muscles (Shor), et un rafraîchissement pour tes os.»
Ezéchiel 16 : 4 «A ta naissance, au jour où tu naquis, ton nombril (Shor) n’a pas été coupé, tu n’as pas été lavée dans l’eau pour être purifiée, tu n’as pas été frottée avec du sel, tu n’as pas été enveloppée dans des langes.»
Précision : le mot hébreu pour identifier un nombril (sher) tire sa racine 8324 du verbe sharar שָׁרַר- shorer שֹׁורֵר persécuter, être un ennemi, ennemis, adversaires.
La Parole de Dieu est véritable et la restauration de toutes choses lors du premier jour de la création est tout simplement miraculeuse si on se réfère au chaos et à la destruction moléculaire qui a été provoquée par la rébellion de Lucifer.
En ne se préoccupant plus que de sa propre personne au lieu de servir son Créateur, Satan a emporté avec lui dans un chaos cataclysmique, l’univers tout entier qui s’est effondré lui-aussi en un gigantesque trou noir. A l’instant où nous lisons Bereshit, on sait qu’une catastrophe a déjà eu lieu auparavant. On peut imaginer qu’il y ait eu une ou plusieurs créations avant la nôtre. On peut simplement supposer que Genèse 1.1 parle de la vraie création de l’univers et que Genèse 1:2 parle de la restauration de ce qui a été détruit.
On peut donc se dire ici que la venue des «trous noirs» est entièrement prophétique. Ce terme « TROU NOIR » a été inventé par le physicien Américain JOHN WHEELER en 1967. © ESO/L. CALÇADA/M.KORNMESSER. L’histoire des trous noirs (auparavant connus sous divers noms dont celui « d’astres occlus ») commença toutefois bien plus tôt puisque l’existence d’étoiles invisibles a pour la première fois été imaginée en 1784 par le révérend anglais John Michell dans le cadre de la théorie newtonienne de la gravitation. On peut s’étonner de l’année 67 de cette découverte, la veille de la révolution des mœurs en 68, et l’année de Yom Kippour en Israël.
Pourquoi Dieu ne donne-t-il pas plus de détails sur ce qui s’est passé ?
L’entièreté de la Bible nous demande de glorifier l’Éternel. A chaque fois que l’on discute entre nous du diable, à chaque fois que l’on prend le temps de détailler les œuvres des ténèbres, on glorifie Satan.
Si le diable aime rester caché, il aime aussi qu’on parle de sa puissance, de ses œuvres, etc.
Le piège dans lequel tombent beaucoup de chrétiens est de parler pendant de longues heures sur les œuvres des ténèbres, de les détailler, de commenter les diverses pratiques ésotériques, occultes, les pratiques ancestrales démoniaques.
Dieu nous interdit dans Deutéronome 18:9 d’apprendre à «imiter les abominations de ces nations-là.» On ne doit même pas s’y intéresser et encore moins les nommer.
Ephésiens 5:3 nous dit au contraire «3Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints. 4Qu’on n’entende ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni plaisanteries, choses qui sont contraires à la bienséance; qu’on entende plutôt des actions de grâces.»
Ephésiens 4:29 «Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent.»
On comprend alors de mieux en mieux pourquoi Dieu n’a pas laissé entièrement libres Adam et Eve pour vivre leur vie comme ils l’entendraient.
On connaît bien Esaïe 40:1 «Consolez, consolez mon peuple...». A partir du verset 12, on y découvre un autre aspect de Dieu :
Ésaïe 40:12-14 «12 Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, pris les dimensions des cieux avec la paume, et ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure? Qui a pesé les montagnes au crochet, et les collines à la balance? 13Qui a sondé l’esprit de l’Éternel, et qui l’a éclairé de ses conseils? 14Avec qui a-t-il délibéré pour en recevoir de l’instruction? Qui lui a appris le sentier de la justice? Qui lui a enseigné la sagesse, et fait connaître le chemin de l’intelligence?»
«33 O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car 34 qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? 35 Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour? 36 C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!» (Romains-11:33-36)
Qui l’a conseillé de créer la terre avec en son cœur du magma d’où a été tiré l’argile :
«4Il creuse un puits loin des lieux habités; Ses pieds ne lui sont plus en aide, et il est suspendu, balancé, loin des humains. 5La terre, d’où sort le pain, est bouleversée dans ses entrailles comme par le feu.» (Job 28:4-5).
Finalement, si Dieu ne nous donne pas plus d’informations dans les premiers versets de la Bible, cela voudrait dire que nous devrions nous poser les bonnes questions : qu’est-ce qui devrait être notre centre d’intérêt ?
S’agit-il de savoir l’âge de la terre, soit 4,5 milliards d’années pour les incrédules soit plutôt 6 000 ans comme nous l’indiquent les textes bibliques. Une chose est sûre, c’est l’âge de la parole et de l’écriture, c’est-à-dire il y a 6000 ans avec l’apparition des hiéroglyphes.
Devons-nous nous demander quand tout a commencé ou quand la parole et l’écriture ont commencé, quand le visible, la création, la terre est apparue à nos yeux physiques ou n’est-ce pas plutôt l’invisible, la pensée, la parole ? En un mot : sommes-nous nés d’en haut au point de nous intéresser aux choses d’en haut, célestes ou faisons-nous encore partie de ce monde à nous intéresser au monde et aux choses d’en bas, ce qui a une fin ou ce qui est éternel ?
La Torah nous enseigne que ce que Dieu a ordonné est saint et ce que Dieu n’a pas ordonné directement est «profane» (n’est pas interdit mais on ne doit pas mélanger les deux. Lorsque donc nous lisons notre Tanakh, nous devons par priorité chercher, discerner et séparer ce qui d’un côté caché, spirituel, céleste et d’autre part ce qui est profane, visible, clair. Lorsque nous lirons plus tard le Nouveau Testament ce sera tout le contraire.
Tohou vavohou תֹהוּ וָבֹהוּ- Genèse 1:2
Il faut éclaircir un point qui ne semble pas être bien compris par tous. Notre «Bible» commence concrètement au verset 2. Cette Bible c’est la Parole de Dieu destinée aux hommes. Le verset 1 n’est pas le début de la création de notre humanité. Si la Bible commence par le mot bereshit avec le «beth» comme 2ème lettre de l’alphabet (le sens de la lettre beth est «bergerie»), c’est donc que la Parole de Dieu nous montre que tout commence au verset 2, c’est-à-dire avec la «maison d’Israël» : la «bergerie».
Au verset 1 par contre, nous avons vu dans la phrase «Au commencement Dieu créa LES cieux et LA terre» בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים אֵת הַשָּׁמַיִם וְאֵת הָאָֽרֶץ: que la création des cieux (au pluriel הַשָּׁמַיִם «hashshamayim») et de la terre «haaretz» au singulier sont définis par «l’article défini». On dit d’ailleurs «les cieux et la terre» pour bien insister sur le fait qu’il y a plusieurs cieux mais une seule terre. La terre semble avoir été unique puisqu’elle est non seulement au singulier mais en plus elle commence par la lettre divine הַ «Hé».
En français on a l’article défini «le», «la», «les» et «un», «une», «des» pour l’article indéfini. En hébreu il n’y a pas d’article indéfini. S’il n’y a pas d’article défini, c’est donc que le mot est «indéfini», «commun», «usuel», «de peu d’importance». Par contre, la présence de l’article défini montre non seulement que l’objet défini sort de l’ordinaire, mais en plus qu’il y a là, la Présence divine, la Vie céleste sur la terre. Cette lettre הַ «Hé» est capitale car elle change tout. Sans cette lettre la terre aurait été «commune», sans importance.
S’il n’y avait pas eu l’article «haarets», on aurait pu supposer que Dieu aurait créé d’autres planètes habitables, d’autres «terres». Or ici il n’en n’est rien. C’est grâce à cette lettre qui forme l’article défini que nous savons de manière absolument sûre et certaine que notre terre est la seule planète habitable dans tout l’univers, la seule que Dieu ait créée pour y mettre la Vie.
Avant qu’il n’y ait l’Esprit, le Souffle de Dieu, l’Éternel avait déjà mis sur notre terre la Vie.
Il y a deux cieux pour une seule terre. En effet, pour ce qui concerne les «cieux», étant un mot au pluriel, même si on peut supposer qu’il y a «plusieurs» cieux, le pluriel «duel» «shamayim» prouve que c’est 2 et pas plus, ni 3 ni 4 : il s’agit bien d’une «paire» de cieux! Qu’ils soient des «cieux» spirituels ou d’autres types de «cieux» terrestres, les cieux se disent : 8064 שָׁמַיִם shamayim c’est un mot pluriel «duel» (comme nos 2 jambes, nos 2 mains, nos 2 oreilles, etc.) du sing. shameh שָׁמֶה et vient d’une racine du sens d’être haut ; shameh est un nom masc. qui veut dire «en haut», «shamayim» signifiant les cieux, le ciel, au dessous du ciel. Il y aurait donc un lien qui unit les cieux entre eux : des «cieux» «d’en haut» spirituels et des «cieux» d’en haut physiques. Le fait d’être «haut» signifie que les cieux ont une supériorité sur ce qui est en bas. La terre est toujours en bas. Jamais elle ne sera en haut. La terre dépendra toujours d’en haut.
Et voilà que vient ce fameux verset 2 qui décrit une situation qui s’est passée mais que l’Éternel tient secrète.
וְהָאָ֗רֶץ הָיְתָ֥ה תֹ֙הוּ֙ וָבֹ֔הוּ וְחֹ֖שֶׁךְ עַל–פְּנֵ֣י תְה֑וֹם וְר֣וּחַ אֱלֹהִ֔ים מְרַחֶ֖פֶת עַל–פְּנֵ֥י הַמָּֽיִם: | vehaaretz hoytah tohou vavohou vehoshekh al-pnéi tehom verouah elohiym merahephet al-pnéi hammaïm | La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. |
וְהָאָרֶץ הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ vehaaretz hoytah tohou vavohou «et cette terre était informe et vide»
Haarets «La terre» avec l’article défini montre qu’il s’agit de cette terre-ci et pas de n’importe quelle 776 erets אֶרֶץ vient d’une racine du sens probable d’être ferme un nom féminin pour «réceptacle» destinée à recevoir un peuple : «terre, pays, contrée, terrain, sol, territoire, voie, distance, indigène, peuple, étranger, monde, propriété, champ, vallée, plaine, abattre, septentrion, terre entière» : opposée à une partie, opposée aux cieux, les habitants de la terre. Cette particularité «d’être ferme», on la retrouve dans l’une de ces 3 postérités que Dieu a promise à Abraham «poussière de la terre» à côté des postérités selon «le sable de la mer» et selon les «étoiles du ciel». Le sable représente les nations qui sont balayées par l’esprit du monde (la mer). Contrairement au sable instable, la terre représente la stabilité d’Israël.
הָיְתָה «hoytah» verbe être au QAL actif suffixé à la 3ème pers. du féminin singulier
1961 hayah הָיָה- ehyéh אֶהְיֶה
une racine primaire verbe être, servir, adresser, devenir, établir, avoir, rester, précéder, s’enflammer, durer, … ; (75 occurrences), exister, arriver.
--> prendre place (provenir de, apparaître, venir, devenir comme, institué, établi.
--> être - exister, être dans l’existence.
- demeurer, rester, continuer (lieu ou temps).
- se trouver, être situé (localité).
- accompagner, être avec.
--> être fait, être fini, être parti.
Il faut noter une racine similaire 1962 hayyah הַיָּה mais dont le yod possède un point dagesh au milieu ce qui provoque un redoublement de la lettre yod - une autre forme pour 1943 un nom féminin calamité, perte ; (2 occurrences), destruction, calamité, malheur.
La calamité provient du fait que si ce mot possède un redoublement du yod, ça signifierait que comme le «yod» représente le Seigneur, un 2ème yod ferait croire que la venue de Yeshoua n’est pas suffisant et qu’il faudrait rajouter un deuxième yod à côté du premier. Cela équivaudrait à renier le Sauveur Yeshoua et à provoquer inévitablement la destruction, la calamité.
On le sait que la lettre youd est la plus petite lettre de l’alphabet et qu’elle représente Dieu en Personne, surtout lorsqu’elle est placée au début des noms propres. Ici le verbe hayah est normal mais il aurait très bien pu être hayyah c’est comme un avertissement qui nous est donné ici avec ce verbe «la terre était» comme si cette difformité de la terre avait été provoquée par quelque chose - ou plutôt par quelqu’un qui voulait se mettre à égalité à côté du Maître et Seigneur.
Donc cette difformité de la terre est caractérisée par ce mot 8414 tohouw תֹּהוּ qui vient d’une racine du sens d’être dévasté ; ce nom masc. signifie informe, solitude, choses de néant, désert, déserté, fraude, désolation, vanité, vain, vide, choses vaines ; (20 occurrences).
1--> informe, confusion, état informe de la terre à l’origine, néant, espace vide
Genèse 1 : 2 «La terre était informe (Tohouw) et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.»
La valeur numérique en est 411 : 4+1+1= 6 le chiffre de l’homme.
2--> ce qui est vide ou irréel (des idoles) (fig).
3--> terre désolée, désert (de lieux solitaires)
Deutéronome 32 : 10 «Il l’a trouvé dans une contrée déserte, dans une solitude (Tohouw) aux effroyables hurlements; Il l’a entouré, il en a pris soin, Il l’a gardé comme la prunelle de son œil»
Job 6 : 18 «Les caravanes se détournent de leur chemin, s’enfoncent dans le désert (Tohouw), et périssent.»
Job 12 : 24 «Il enlève l’intelligence aux chefs des peuples, Il les fait errer dans les déserts (Tohouw) sans chemin»
Psaumes 107 : 40 «Verse-t-il le mépris sur les grands, les fait-il errer dans des déserts (Tohouw) sans chemin»
Esaïe 24 : 10 «La ville déserte (Tohouw) est en ruines; toutes les maisons sont fermées, on n’y entre plus.»
4--> lieu de chaos.
5--> vanité
1 Samuel 12 : 21 «Ne vous en détournez pas; sinon, vous iriez après des choses de néant (Tohouw), qui n’apportent ni profit ni délivrance, parce que ce sont des choses de néant (Tohouw).»
Job 26 : 7 «Il étend le septentrion sur le vide (Tohouw), Il suspend la terre sur le néant.»
Bohou 922 bohouw בֹּהוּ
Ce mot vient d’une racine du sens d’être vide ; nom singulier masculin absolu : vide, destruction ; (3 occurrences), nu, nul, perdre, détruire. Le vide n’est pas mauvais en soi, car c’est l’absence (de corps, d’âme ou d’esprit), sauf s’il provient d’une destruction. On dit d’ailleurs que l’indifférence n’existe pas : c’est l’absence d’amour, le froid c’est l’absence de chaleur etc. Le vide c’est donc l’absence de vie puisque ce vide provient de la destruction de toute vie.
Selon Jérémie 4 : 23 «Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide (Bohouw); Les cieux, et leur lumière a disparu.» il y avait la lumière avant le tohou vavohou puisqu’il est dit que la lumière «a disparu» ça veut bien dire qu’elle existait avant.
Genèse 1 : 2 «La terre était informe et vide (Bohouw): il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.»
Esaïe 34 : 11 «Le pélican et le hérisson la posséderont, la chouette et le corbeau l’habiteront. On y étendra le cordeau de la désolation, et le niveau de la destruction (Bohouw).»
וְחֹשֶׁךְ עַל–פְּנֵי תְהוֹם vehoshekh al-pnéi tehom
La terre était informe et vide «et l’obscurité sur les faces de l’abîme»
2822 hoshekh חֹשֶׁךְ
vient de 2821 ; nom masculin singulier : ténèbre, nuit, obscurité, calamité, ignorant, caché ; (80 occurrences), lieu caché.
2821 hashakh חָשַׁךְ
une racine primaire : obscurité, s’obscurcir, obscur, ténèbres, sombre ; (19 occurrences).
--> être ou devenir sombre, lumière qui faiblit, être noir, être caché.
a. être de couleur sombre.
b. cacher, obscurcir, confondre (fig.).
L’abîme «tehom» les «eaux d’en bas»
Ce mot décrit plusieurs états qui ont tous un lien avec les ténèbres :
8415 tehowm תְּהֹום ou tehom תְּהֹם
vient de 1949 ; nom fém/masc abîme, eaux en bas, flots, lacs, les meilleures eaux ; (36 occurrences).
--> profondeur, lieux profonds, abîme, mer.
a. eaux (des eaux souterraines).
b. profondeur, mer, abîmes (de la mer).
c. océan primitif, profondeur.
d. profond, profondeur (de fleuve).
e. abîme, Scheol (séjour des morts).
1949 houwm הוּם une racine primaire : en déroute, émue, ébranlé, s’agiter, grand bruit ; distraire, affoler, faire grand bruit, murmurer, hurler, être agité, troubler
-> défaire.
-> être en mouvement.
-> murmurer.
-> montrer son inquiétude.
L’obscurité était sur les faces de ce qui est la déroute
Et le Souffle de Dieu tremble, voltige.
וְרוּחַ אֱלֹהִים מְרַחֶפֶת עַל–פְּנֵי הַמָּֽיִם: verouah elohiym merahephet al-pnéi
hammaïm
merahephet 7363 rahaph רָחַף une racine primaire : se mouvoir, voltiger, trembler
Piel : planer.
Deutéronome 32 : 11 «Pareil à l’aigle qui éveille sa couvée, Voltige (rahaph רָחַף ) sur ses petits, Déploie ses ailes, les prend, Les porte sur ses plumes.»
Jérémie 23 : 9 «Sur les prophètes. Mon cœur est brisé au dedans de moi, tous mes os tremblent (rahaph רָחַף ); Je suis comme un homme ivre, comme un homme pris de vin, à cause de l’Eternel et à cause de ses paroles saintes.»
Jour 1 : YOM EHAD
Six jours de création ?
La base même de la Bible est de croire par la foi la Parole de Dieu. Si le Fils est capable de changer l’eau en vin alors qu’il faut des semaines pour que le raisin passe de l’état de semence à l’état de raisin puis plus tard encore à l’état de vin, à combien plus forte raison devons-nous croire que Dieu a créé le monde en 6 jours tel qu’Il l’a dit.
Mais comme nous l’avons vu dans la parasha Bereshit, les mots hébreux utilisés sont extrêmement importants. Lorsque la Bible utilise le mot «jour» yom on parle de 24 heures. La chronologie commence ensuite comme suit :
Pour le 1er jour il est question du jour «un», «echad» et non du jour «premier»:
«Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.» : יוֹם אֶחָֽד
«Yom Ehad» ne signifie pas «premier jour» ou encore «jour un» mais plutôt «jour composé», «jour uni». 259 echad אֶחָד un adjectif numéral dont la racine signifie 258 achad אָחַד rassemble tes forces (Ezéchiel 21.21), aller d’un côté ou d’un autre, tranchant, unir, s’associer. Si la Bible avait dit «le premier jour», l’hébreu aurait donné «yom rishon» or ici il est bien question du mot «echad» qui n’a rien à voir avec une ordre. Il ne s’agit donc pas d’un nombre ordinal.
Le premier jour, jour de «rassemblement»
Le premier jour de la création est donc tout sauf de la création : c’est un rassemblement de plusieurs choses, c’est non seulement de restaurer et d’associer des choses qui sont dispersées mais c’est aussi déplacer des choses pour les mettre chacun à sa place «aller d’un côté ou d’un autre». Le premier jour de la création est une période de temps.
- Révélation de la lumière : Yeshoua a dit «Je suis la Lumière, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie». Cette lumière ne peut pas être divisée même si ce premier jour de la création est יוֹם אֶחָד un jour «ehad», c’est-à-dire un jour « composé », un jour qui n’est pas unique, un jour qui comporte plusieurs entités.
Ce premier jour est considéré comme rassembleur : qui remet les choses en place, qui rassemble ce qui est dispersé, en effet «ehad» vient de la racine ahad אָחַד « rassemble tes forces » comme dans Ezéchiel 21:21 : «aller d’un côté ou d’un autre», «tranchant», «unir», «s’associer». Dans cette racine on comprend que le jour «un», correspond à une restauration de quelque chose qui a perdu toute sa force, à une coupure tranchante des ténèbres qui doivent aller d’un côté et de la lumière qui doit aller de l’autre côté.
Lors de la chute, on imagine donc que le monde du départ était fort, puissant et que Satan a fait perdre à la création, toute sa force spirituelle, toute sa stabilité, toute son homogénéité. Cette force divine servait à unir les créatures ensemble, la création toute entière ainsi que les molécules ensemble afin que toutes choses soient stables et affermies. Avec la chute de Satan, ce n’est pas tant la «matière» de notre univers qui s’est désintégrée mais c’est plutôt tout ce qui reliait la matière et l’espace dans une cohérence parfaite. La perte de stabilité a provoqué un énorme déséquilibre, un chaos, un tohu (néant, informe, vanité, confusion, chose irréelle, terre désolée, désert, lieux solitaires) et bohu (vide, nul, perdre, détruire).
La matière qui formait le monde est devenue des «eaux d’en haut», des «eaux d’en bas», des «gaz».
La lumière et le Maître du Temps
Devant un tel désastre, une seule solution : l’Éternel envoie sa lumière.
Cette lumière souveraine, toute puissante, omniprésente, omnisciente, indivisible, éternelle, a une particularité.
ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר
3 Dieu dit: «Que la lumière soit!» Et la lumière fut.
Dans l’hébreu, on découvre un mystère grammatical : le «vav» conversif. Nos talmidim dans le cours d’hébreu connaissent cette particularité. Nous savons que chaque lettre hébraïque a une signification. La première lettre «alef» signifie taureau, puissant, maître, conseiller, époux. La deuxième lettre «beth» signifie maison, bergerie, palais, et ainsi de suite. Et puis plus loin, on a la 6ème lettre, la lettre «vav» qui signifie clou, crochet, agraphe. Cette lettre nous rappelle le sacrifice et la mort de Yeshoua sur la croix, et la manière dont a été «fixé» notre Rédempteur sur le bois. En hébreu cette lettre vav a donc une particularité, celle de transformer le temps.
L’expression yéhiy or vayéhiy or signifierait de prime abord «il y a la lumière et il y a la lumière» mais en réalité cette lettre vav curieuse va modifier le temps de la conjugaison : la phrase deviendra «que la lumière soit et la lumière fut».
Exemples :
- quand haya, qui signifie «il était», est écrit vehaya, il signifie «et ce sera».
- l’expression yehi or, «Que la lumière soit» (Gn 1.3) est marquée d’abord au futur. Juste après, on ajoute un vav «Et la lumière fut» - la phrase est maintenant au passé.
Dans la grammaire hébraïque la lettre vav est appelée «le maître du temps».
En hébreu biblique, la lettre vav (sixième lettre de l’alphabet) possède une étrange propriété grammaticale : elle inverse le temps. C’est ce qu’on appelle un «vav conversif» ou «vav inversif». Quand cette lettre est placée devant un verbe au futur, elle le transforme en passé; et quand elle est placée devant un verbe au passé, c’est le futur qui est exprimé.
En principe, le passé est accompli, et le futur inaccompli. On pourrait considérer tout ce qui est ponctuel comme accompli (qu’il s’agisse du passé ou du futur); et tout ce qui dure comme inaccompli (qu’il s’agisse du passé ou du futur).
Le vav biblique démultiplie les distinctions possibles. Il transforme le duratif en ponctuel; ou le ponctuel en duratif (avec un changement d’accent tonique). On aboutit à quatre temps grammaticaux : accompli ponctuel, accompli duratif, inaccompli ponctuel, inaccompli duratif.
On a entendu il y a quelques mois, une passionnante étude sur la lumière qui nous révélait qu’il est impossible d’appliquer les règles de la relativité générale d’Einstein sur la lumière. Le VAV y est pour quelque chose, la «croix» y joue un rôle prépondérant.
Mais c’est une autre histoire.
La séparation du shabbat
Le point de départ dans la création c’est le verbe «séparer». «Dieu sépara»
Genèse 1:1-4
«1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
3 Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. 4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.
וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת–הָאוֹר כִּי–טוֹב וַיַּבְדֵּל אֱלֹהִים בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹֽשֶׁךְ: | vayyare elohiym eth-haor kiy tov vayyavddel elohiym bein haor ouvein hahoshekh | Et Dieu vit la lumière car elle est bonne et Dieu sépara entre la lumière et entre la ténèbre |
Et Dieu vit
וַיַּרְא אֱלֹהִים vayyare elohiym «Et Dieu vit»
La phrase est préfixée par la conjonction séquentielle VAV faisant dire que si «Dieu vit que la lumière était bonne» c’est parce que juste avant ça il y a la mise en place de cette lumière.
D’abord « Et Dieu commanda «que la lumière soit»
Dieu dit «Que la lumière soit, et la lumière fut
וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים יְהִי אוֹר וַֽיְהִי–אֽוֹר: vayyomer elohiym yehiy or vayehiy or
Dieu ordonne que Yeshoua (la Lumière du monde) apparaisse : Lorsque Dieu «dit» 559 amar אָמַר en fait Il «appelle» la «Lumière du monde», Il l’installe : Il la commande amar est une racine primaire : dire, parler, répondre, commander, appeler, promis, prononcer.
1. répondre, penser, commander, promettre, avoir l’intention de.
2. être entendu, être appelé.
2. se glorifier, agir fièrement.
3. avouer.
Si la Lumière est bonne, c’est aussi parce que Dieu en est glorifié, parce qu’Il a été entendu, parce que la Lumière a répondu à son ordre. Yéhiy Or est un yiqtol (un futur au jussif) puis «Vayéhiy Or», est un wayiqqtol, où le temps futur est devenu un accompli, un passé. La lettre VAV a transformé le temps futur en passé.
Ce n’est qu’à partir de ce moment là où est apparu la «Lumière», que Dieu peut séparer entre lumière et ténèbres, entre Bien et Mal. Dieu ne peut séparer quoi que ce soit tant que n’est pas apparu la Lumière du monde.
Dieu sépara
Dieu sépara comme s’il faisait une «distinction» entre 2 éléments comme pour purifier des métaux (badal בָּדָל) en mettant à part les scories ou encore en coupant une partie d’un corps (bediyl בְּדִיל) pour l’isoler du reste du corps. Cette séparation laisse déjà entrevoir ici la sanctification, la circoncision et tout ce qui touche à la mise à part du peuple hébreu par rapport aux nations.
וַיַּבְדֵּל אֱלֹהִים «vayyavddel elohiym» «Dieu sépara»
914 badal בָּדַל
une racine primaire : séparer, distinguer, distinction, choisir, se rendre, mettre à part, éloigné, exclu, … ; (42 occurrences), diviser.
--> couper, mettre à part, faire une différence, se séparer de, être séparé, être exclu, être mis à part.
--> Hiphil : séparer, faire une séparation, arracher.
1. savoir distinguer, discerner.
2. séparer, choisir (en mauvaise part), exclure.
915 badal בָּדָל
vient de 914 ; un nom masc. : un bout (1 occurrence).
Amos 3.12 «Ainsi parle l’Éternel: Comme le berger arrache de la gueule du lion deux jambes ou un bout d’oreille, ainsi se sauveront les enfants d’Israël qui sont assis dans Samarie A l’angle d’un lit et sur des tapis de damas.»
un morceau, un bout, une pièce, une partie.
913 bediyl בְּדִיל
vient de 914 nom masc. : étain, plomb, niveau ; (6 occurrences), alliage, Israël (métaphore)
Nombres 31 : 22 «L’or, l’argent, l’airain, le fer, l’étain (Bediyl) et le plomb»
Esaïe 1 : 25 «Je porterai ma main sur toi, Je fondrai tes scories, comme avec de la potasse, Et j’enlèverai toutes tes parcelles de plomb (Bediyl)».
Séparer le profane du saint
La Parole de Dieu nous enseigne constamment à nous séparer de tout ce qui est impur, des «peuples et des femmes étrangères du pays» qui nous séparent de Dieu, de ce monde païen pervers; à nous séparer des pratiques profondément impies, vaines et inutiles, des futilités, des pratiques païennes idolâtres, de l’adoration d’idoles, des pratiques occultes et homosexuelles, des séductions démoniaques nous invitant à considérer comme bénignes toutes les abominations devenues normales aux yeux des païens et même encouragées. Pour nous qui sommes des croyants nés de nouveau, des êtres charnels comme Job et sa femme, même pardonnés par le sang de Yeshoua, nous sommes en danger, d’un danger mortel comme un serpent qui nous entoure insidieusement pour s’enrouler autour de notre cou puis de serrer jusqu’à ce que nous ne soyons plus à même de réagir.
Le monde païen considère ces choses comme «normales», «saines». La pire des choses qui puisse arriver à un enfant de Dieu c’est de se mettre à croire comme un païen, comme on le voit dans certaines églises évangéliques, protestantes ou presbytériennes où l’on marie des hommes entre eux ou encore des femmes pasteures entre elles.
Dans les visions du Pharaon expliquées par Joseph, les vaches maigres n’ont pas avalé brutalement les vaches grasses. L’écriture nous enseigne qu’au départ les « vaches grasses » sont d’abord des «vaches de l’enfantement».
Chez les égyptiens, Hathor, déesse du ciel, était représentée comme une femme à tête de vache ou comme une vache. Elle porte parfois, entre ses cornes, le disque solaire et deux plumes. Pour les égyptiens, elle a enfanté le monde et elle est nourricière des vivants et des morts. Dans la réalité de Dieu les vaches étaient parfois utilisées comme sacrifice (pas souvent probablement car elles allaitent).
Parah פָּרָה est un verbe qui signifie - féconder, prospérer, augmenter, produire, naître, porter du fruit, être fructueux. C’est aussi un nom féminin - vache, génisse. (curieusement on trouve 26 occurrences de ce mot - 26 le chiffre de l’Éternel)
Si on enlève la lettre divine «Hé», ce mot devient alors «par» פַּר ou פָּר - taureau, bœufs et dont une racine est «parer» פָּרַר rompre, violer, annuler, anéantir, faire échouer, détruire, secouer, fendre, cesser, transgresser, s’opposer, se briser.
La bible nous parle de deux autres vaches qui allaitent et qui ont un rôle devant l’ennemi de Dieu dans 1 Samuel 6:12 « Les vaches prirent directement le chemin de Beth-Schémesch (la maison du soleil); elles suivirent toujours la même route en mugissant, et elles ne se détournèrent, ni à droite ni à gauche. Les princes des Philistins allèrent derrière elles jusqu’à la frontière de Beth-Schémesch.
Ces deux vaches guidées par Dieu devaient ramener l’arche de l’alliance à la Maison du Soleil et les Philistins, sous le conseil de leurs devins, renvoyer l’Arche avec un sacrifice de culpabilité pour glorifier Dieu. Dans son rêve, Joseph était ce soleil – typologiquement le Mashiah - devant lequel tout genou fléchira et qui devait ramener le cœur des enfants d’Israël à leur Dieu.
Dans l’histoire des vaches maigres et des vaches grasses, l’embonpoint est souvent dans la Bible un signe caractérisant ceux qui méprisent la grâce de Dieu.
Job 15:27 «Il avait le visage couvert de graisse, les flancs chargés d’embonpoint;
Psaumes 73:4 «Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, et leur corps est chargé d’embonpoint»
Jérémie 5:28 «Ils s’engraissent, ils sont brillants d’embonpoint; Ils dépassent toute mesure dans le mal, Ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent; Ils ne font pas droit aux indigents.»
Afin de nous rappeler chaque semaine que nous avons à nous séparer du mal et du profane, il nous a été donné le shabbat שבת - cessation, qui est le jour de repos assigné au septième jour de la semaine juive, le samedi, qui commence dès la tombée de la nuit du vendredi soir. Élément fondamental de la bible, le shabbat est considéré comme un jour hors du profane et des contingences matérielles, un jour durant lequel toutes les activités extérieures doivent être réduites pour se concentrer sur Dieu, sur sa famille et son foyer. Il est question lors du shabbat, d’activités dans son cercle familial, de moments pour se ressourcer, de repas en famille.
Le shabbat commence le vendredi avant le coucher du soleil et se termine le samedi après le coucher du soleil.
Si on sépare la semaine des 6 jours profanes du seul jour saint, on considère dès lors qu’il y a une Movaé Shabbat (מובאי שבת) : entrée du Shabbat
et une Motsaé Shabbat (מוצאי שבת) : sortie du Shabbat.
« Souviens-toi du jour du shabbat, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du shabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du shabbat et l’a sanctifié. » (Exode 20:8-11)
La havddalah
La havddalah (en hébreu : הַבְדָּלָה est une cérémonie (une prière juive dite le soir de shabbat) et qui exprime la séparation du qodesh (saint) et du «hol» (ordinaire), c’est-à-dire le passage des jours normaux de la semaine du shabbat.
Ce mot havddalah signifie l’action de faire la différence entre le shabbat et les jours de la semaine. Havddalah vient du verbe que nous avons vu plus haut, badal בָּדַל qui signifie se séparer, séparer, distinguer, distinction, choisir, se rendre, mettre à part, éloigné, exclu, diviser, couper, mettre à part, faire une différence, se séparer de, être séparé, être exclu, être mis à part.
Et il vient de la forme dite hifîl qui indique «faire une action», donc «séparer ou mettre à part» : לְהַבְדִּיל lehavdil Verbe hif’il : séparer, distinguer.
Mais on trouve aussi :
לְהִיבָּדֵל lehibbadel Verbe nif’al : être séparé, différencié
לְבַדֵּל levaddel Verbe piel isoler, séparer
הֶבְדֵּל hevddel Noun – hektel, masculin différence
Afin d’indiquer qu’il n’y a aucun rapport entre deux choses (entre le saint et le profane), on utilise le verbe «léhavdil» : léhavdil bein qodech lé ‘hol, séparer entre le saint et le profane.
Hol, l’homme sans Dieu
En Genèse 1:6, Dieu sépare (mavdil) entre les eaux et les eaux, celles du haut et celles du bas. L’Éternel dit aussi qu’il nous a séparés des autres peuples: «hivdalti etkhem min haâmim» (Vayiqra 20,24).
Cette séparation est absolument indispensable car le profane, «Hol» est un terme utilisé de nos jours pour décrire un homme sans Dieu, quelqu’un dont le style de vie se base sur la laïcité et la vie déclarée ouvertement sans Dieu.
Le sens de la havddalah est qu’il y a un arrêt net entre le shabbat et ses pratiques d’une part, et le sens et les pratiques de la semaine d’autre part.
Il est tout aussi utile de rappeler que cette havddalah - séparation - est décrite clairement pour passer du profane au saint mais elle n’est pas décrite pour passer du saint au profane. La Bible ne laisse pas le choix : il n’y a qu’un seul sens : aller du profane vers le saint et non du saint vers le profane. La havddalah est une cérémonie qui «ouvre» le shabbat avec des bénédictions rituelles et l’allumage des bougies le vendredi soir.
La fermeture du shabbat : un acte rituel qui «célèbre» le retour au profane ?
La cérémonie rabbinique de fermeture du shabbat le samedi soir n’est donc pas forcément biblique. Elle va à l’encontre du principe d’aller du profane vers le saint. Le sens d’aller du saint vers le profane équivaudrait à célébrer par un «acte rituel»: un «retour vers le péché». Ce qui est contraire au caractère prophétique des rituels juifs. Les rites mosaïques sont pour la plupart destinés à nous amener vers le Messie Yeshoua.
Pour nous qui sommes sauvés par le sang de Yeshoua, c’est Shabbat tous les jours. Même si c’était logique, il n’y a pourtant pas de raison de célébrer prophétiquement le retour vers la normalité hebdomadaire, vers le «profane».
Alors ?
Faut-il ou ne faut-il pas «célébrer» la havdallah de fermeture du shabbat ?
Dieu a permis que le peuple juif soit un peuple témoin qui fait des choses étonnantes.
Ne pas être trop religieux : Une de ces choses est de ne pas se prendre au sérieux ni de prendre les choses au premier degré. Qu’est-ce que cela laisse entendre ? La séparation du profane vers le saint, illustre notre état de pécheur repenti. Nous sommes des pécheurs rachetés par grâce, nous ne sommes pas saints mais nous devons tendre vers la sainteté. Le Qohelet nous cite un passage qui veut nous faire redescendre de notre cheval sur cette question :
«Ne sois pas juste à l’excès, et ne te montre pas trop sage : pourquoi te détruirais-tu?» (Ecclésiaste 7:16)
Attention à l’esprit d’Esaü
Sur un plan strictement rituel et religieux les brachot sur la fin du shabbat doivent nous faire réaliser que :
- ce n’est pas parce que nous nous arrêtons dans notre semaine de travail le vendredi soir qu’il faut se lâcher le samedi soir pour jubiler du début de la semaine profane;
- c’est Dieu qui a établi le shabbat qui est un rendez-vous. Ce n’est pas parce que le rendez-vous se termine au soir du samedi qu’il faut se donner toutes les libertés non permises le samedi.
Jour 2
A partir de ce jour « ehad », peut alors commencer la division (badal) des eaux du ciel et de la terre. Représente une entité divisée d’une autre
Par contre pour le 2ème jour, il est question de «deuxième» jour, un nombre «ordinal» :
Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second jour: יוֹם שֵׁנִֽי
«yom sheniy» signifie bien «deuxième», «second». Et la racine de ce «deuxième» jour remplit bien son rôle de répétition puisque sheniy provient de la racine 8138 shanah שָׁנָה
se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître, faire de nouveau, changer, altérer, défigurer. C’est dans ce «deuxième» jour que seront instituées les «années», les fêtes annuelles, les répétitions des lois et des enseignements donnés par Dieu à son peuple et qui devront être répétées à longueur d’années.
Ce deuxième jour a aussi un rôle précis de «séparation» d’entre les eaux. C’est déjà ici qu’on va voir apparaître l’idée du shabbat, l’idée des fêtes, l’idée de la semaine, des mois, des années «shana». On retrouve dans ce deuxième jour la même idée de différencier les choses, les espèces, les lois, placer, différentes (lois), on a l’idée de se défigurer, de répliquer, de contrefaire, de changer.
On a aussi ici l’idée de rappeler, de revenir sur les choses. Et enfin l’hébreu nous montre encore que c’est dans ce deuxième jour que Dieu va donner à sa création la possibilité de «se refaire», de «faire de nouveau», de «changer», d’altérer, et de «défigurer» comme des hommes remuants qui méconnaissent les choses et veulent «réinventer l’eau chaude». C’est dans ce deuxième jour que Dieu va mettre dans sa création la faculté de se réparer, de se restaurer après une nuit de sommeil. On a ici l’idée que les périodes de temps fonctionnent selon des cycles de temps, heures, jours, semaines, mois, années.
Jour 3
-Regroupement des eaux, apparition de la terre et des plantes : la vie
Le troisième jour, la création proprement dite: la faculté de se régénérer, de se reproduire
Le verbe clef ici sera «tirer», pousser», c’est-à-dire un effort qui sera produit pour aller rechercher la vie là où elle est et en produire quelque chose. Finalement, ce n’est que dans ce troisième jour que Dieu va réellement «construire», «fabriquer», «créer» la terre avec ses semences, sa verdure, ses arbres fruitiers. C’est d’ailleurs symbolique que c’est au troisième jour, le chiffre 3 représentant l’Éternel Elohim Père, Fils, Esprit Saint que sera créée la terre par Elohim Père, Fils et Esprit. Et ce n’est pas non plus un hasard qu’en ce 3ème jour, ce seront 3 formes de vies qui seront mises en place :
«11 Puis Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre.»
Le texte ne dit pas «que la terre adamah produise» : il ne s’agit pas de adamah la terre rouge, sanguine, charnelle celle qui n’a pas encore fait alliance avec Dieu mais il s’agit de «Eretz»... Israël). Eretz est cette terre clairement identifiée dans laquelle on retrouve notre article défini, la lettre Hé de la vie de Dieu: que «verdisse de la verdure» tadshe haaretz deshe תַּֽדְשֵׁא הָאָרֶץ דֶּשֶׁא. Dans la verdure 1877 deshe דֶּשֶׁא Dieu va donner la faculté de «sortir de terre», c’est-à-dire de «produire», de «tirer», de «pousser» vient de 1876 dasha דָּשָׁא produire, reverdir, pousser, tirer, herbe qui pousse.
L’herbe, la verdure n’est pas seulement ce beau tapis agréable à la vue, agréable à l’odeur lorsqu’on est passé avec la tondeuse ou encore agréable à notre moral. L’herbe est ce qui donne la couleur verte, une couleur dont la faculté est de guérir le cœur humain. Dans les hôpitaux, la couleur utilisée par le corps médical est le vert car il est connu pour apaiser les souffrances des patients.
ESEV
Ensuite «de l’herbe portant de la semence» «esev mazria zera» עֵשֶׂב מַזְרִיעַ זֶרַע
6212 eseb עֶשֶׂב ou עֵשֶׂב vient d’une racine du sens d’étinceler (ou être vert) herbe, plantes, verdure, herbe, herbage, verdure, plantes vertes.
L’idée ici est la reproduction du genre humain juif et gentil. L’herbe est utilisée dans la Bible pour décrire le peuple hébreu, ce peuple qui possède en lui-même, la lumière du monde. La racine même de l’herbe c’est d’étinceler.
L’herbe représente une nourriture.
Deutéronome 32 : 2 «Que mes instructions se répandent comme la pluie, que ma parole tombe comme la rosée, comme des ondées sur la verdure, comme des gouttes d’eau sur l’herbe (Esev) !»
2 Rois 19 : 26 «Leurs habitants sont impuissants, épouvantés et confus; ils sont comme l’herbe (Esev) des champs et la tendre verdure, comme le gazon des toits et le blé qui sèche avant la formation de sa tige.» Dans ces passages, l’herbe n’est pas seulement une nourriture : elle est un peuple abreuvé par la Parole de Vie. Ici on voit que si le peuple est appelé «de l’herbe», c’est que le but de ce peuple est de nourrir les autres peuples et que si cette herbe sèche et meurt, ceux qui devaient s’en nourrir vont mourir à leur tour. Une herbe ne peut servir de nourriture que si elle est abreuvée de l’eau de la vie. Le peuple hébreu, Israël ne sert à rien s’il ne contient pas en lui-même l’eau de la vie, s’il est desséché et c’est ce qui se passe quand le peuple abandonne son Dieu.
Il est absolument crucial ici de bien comprendre ce qu’est cette herbe car c’est vrai que Dieu aime sa création physique. Mais ce que Dieu aime par dessus tout ce sont les peuples qu’il a mis sur cette terre, des peuples qui sont comme de la poussière de la terre, attachés, fixés dans la terre, des peuples qui ne peuvent vivre que s’ils ont des racines où il y a de l’eau. Si l’eau de la vie disparaît, tout se qui y pousse meurt, se dessèche.
Dans plusieurs passages on voit que l’herbe ESEV représente non seulement les hommes mais aussi le cœur humain, la postérité, des hommes, des méchants, etc :
Job 5 : 25 «Tu verras ta postérité s’accroître, et tes rejetons se multiplier comme l’herbe (Eseb) des champs.
Psaumes 72 : 16 «Les blés abonderont dans le pays, au sommet des montagnes, et leurs épis s’agiteront comme les arbres du Liban; les hommes fleuriront dans les villes comme l’herbe (Eseb) de la terre.»
Psaumes 92 : 8 « Si les méchants croissent comme l’herbe (Eseb), si tous ceux qui font le mal fleurissent, c’est pour être anéantis à jamais.»
Psaumes 102 : 5 «Mon cœur est frappé et se dessèche comme l’herbe (Eseb) ; J’oublie même de manger mon pain.»
L’herbe qui se dessèche montre que le peuple d’Israël qui n’a pas Yeshoua, n’a pas la vie. Lorsque Yeshoua a maudit le figuier, il montrait que pour qu’un arbuste ou pour que toute verdure quelle qu’elle soit puisse vivre et pousser, elle a besoin de l’eau de la Vie qui est Yeshoua. La Torah sans Yeshoua est morte et inutile. C’est ça que veut dire l’herbe des champs qui sèche et qui ne sert plus qu’à être jetée au feu ... de l’enfer.
La semence zera
Si l’herbe doit «porter de la semence» c’est évident que Dieu ici, ne parle pas seulement de de la création terrestre, physique. Dieu parle aussi et surtout des hommes. C’est évident que la nature a besoin de semences en elles-même pour pouvoir se développer. Toute la nature nous enseigne sur cette question, et comment les semences sont emportées, qui par les plantes elles-mêmes, qui par les insectes. Mais la semence produite par cette herbe, c’est des postérités.
La semence 2233 זֶרַע vient de 2232 zara זָרַע une racine primaire semer, ensemencer, porter, jeter, planter, mettre, avoir des enfants, descendants, inculte, disperser, éparpiller de la semence) semence, postérité, fils, enfant, race, semailles, descendants, famille, semer, ensemencer, graine, pollution, récolte, fleur, blé, plant, rejeton, fertile.
La semence, graine, semailles ou descendant est soit le sperme, soit la postérité, l’enfant, soit la semence au niveau qualité morale, c’est-à-dire un praticien de la justice, le temps des semailles. Il faut dire d’ailleurs que la semence dans la Bible ne peut venir que s’il y a Yeshoua, c’est-à-dire l’eau de la vie et dans l’hébreu, l’eau qui amène la semence au bon endroit pour porter du fruit s’appelle «sperme» qu’on voit dans le mot «maïm» (l’eau).
La semence et les alliances
Dans l’araméen on voit mieux la relation qui existe entre la «semence» et «l’alliance». Daniel 2:43 indique que les alliances humaines sont comme «sexuelles» c’est-à-dire qu’elles ne valent rien car elles lient les personnes par la chair et par l’esprit démoniaque mais pas selon l’Esprit Saint.
Il existe un lien avec le mot araméen 2234 zera זְרַע correspondant à 2233: alliances : semence, descendant Daniel 2 : 43 «Tu as vu le fer mêlé avec l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances (Zera) humaines; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile.»
Jour 4
- C’est la mise en ordre de l’espace : Terre (eretz), soleil (lumière du jour), lune (lumière pendant la nuit)...
Le 4ème jour les luminaires : le quatrième commandement du shabbat
יד וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי מְאֹרֹת בִּרְקִיעַ הַשָּׁמַיִם, לְהַבְדִּיל, בֵּין הַיּוֹם וּבֵין הַלָּיְלָה; וְהָיוּ לְאֹתֹת וּלְמוֹעֲדִים, וּלְיָמִים וְשָׁנִים | vayomer Elohim yehi meorot birqiya hashamaïm lehavddiyl beyn hayom ouveyn hallaïlah vejayou leotot oulmoadiym oulyamiym veshaniym | 14 Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années |
Les luminaires sont soit masculin soit féminin 3974 maowr מָאֹור ou maor מָאֹר féminin meowrah מְאוֹרָה ou meorah מְאֹרָה luminaire, chandelier, lampe, lumière, plaire ; (19 occurrences). Vient de 215 : owr אֹור éclairer, jour, lumière, luire, clarté, briller, majestueux, être ou devenir brillant, lumière, devenir clair, s’éclaircir. Le mot «luminaire» et plus particulièrement 3975 meouwrah מְאוּרָה nous montre le sens d’une caverne (Es 11.8) par rapport au trou de lumière dans un antre, un repaire. Ces luminaires ont donc le sens de «percer» les ténèbres», «séparer», pour «marquer». Lorsque Dieu a donné des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit, ce sont comme des phares, des bannières qui avertissent comme des signes, pour marquer les époques, les jours et les années.
Les fêtes, les shabbat, les répétitions annuelles de ces fêtes, les époques sont donc établis lors de ce quatrième jour. Ce quatrième jour correspond au 4ème commandement de la Torah : le temps marqué, fixé pour arrêter, pour séparer le jour saint du Shabbat des jours profanes de la semaine!
Les luminaires dans les cieux ne sont donc pas seulement les étoiles dans le ciel physique que nous voyons le soir et la nuit par temps clair.
Les luminaires ne sont pas seulement celles et ceux qui sont appelés «la lumière du monde» qui sont appelés à être des témoins de la Parole de Vie : Yeshoua.
Ces luminaires représentent aussi des signes pour baliser les temps, la semaine, les mois, les années. Et qui est-ce qui balise ainsi la «séparation» si ce n’est les enfants d’Israël (les juifs et les gentils qui sont greffés sur l’olivier franc) sont donc des luminaires pour baliser les époques, les shabbat.
Les enfants de Dieu ne sont pas seulement des balises pour encourager le monde à lire, écouter les évangiles.
Ils sont des balises pour marquer les «époques» (moadim : les rendez-vous), les «jours» (yamim), les «années» (shanim)
Les «époques» montrent les temps pendant lesquels Dieu veut se rencontrer avec son peuple lors de RENDEZ-VOUS.
Les «jours» montrent les séparations nettes et franches entre le saint et le profane.
Les «années» insistent et insistent encore et toujours sur la répétition : l’enseignement.
Jour 5
- C’est la création du règne animal
«20 Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel.
כ וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים--יִשְׁרְצוּ הַמַּיִם, שֶׁרֶץ נֶפֶשׁ חַיָּה; וְעוֹף יְעוֹפֵף עַל-הָאָרֶץ, עַל-פְּנֵי רְקִיעַ הַשָּׁמָיִם
L’eau, les eaux ont plusieurs significations dans la Bible. Tout d’abord l’eau représente la Vie. C’est la base de toute vie et c’est ce qui différencie notre planète terre de l’univers immense qui nous environne. L’eau est le miracle absolu qui nous sépare de toutes les myriades d’autres planètes. Ce que recherchent les astronomes du monde entier en sondant les milliards d’étoiles, de planètes, c’est l’eau. Jusqu’à présent la terre, comme une poussière dans le cosmos apparemment infini est le seul endroit dans toutes les myriades de galaxies et de constellations où on trouve de l’eau. Les hommes parviennent aujourd’hui grâce à la spectroscopie à analyser le contenu des astres et nul part on n’a encore trouvé une seule goutte d’eau.
Les eaux de la mer représentent aussi les nations où grouillent les êtres humains.
L’eau dans la terre c’est l’endroit où vivent les micro-organismes. L’eau, c’est aussi ce liquide dans les entrailles maternelles où se développe la vie humaine.
Quand Dieu ordonne que «les eaux produisent en abondance» Ishretsou hamaïm sherets nephesh haïm il va être question d’un amoncellement de vie, de peuples en tout genre: 8317 sharats שָׁרַץ des animaux vivants, la racine primaire produire en abondance parle de «ramper», «se répandre», «multiplier», «fourmiller», «se mouvoir» ; (14 occurrences), grouiller, essaimer.
Quand les eaux reçoivent l’ordre de «produire», ça se rapporte à «grouiller».
יִשְׁרְצוּ הַמַּיִם, שֶׁרֶץ נֶפֶשׁ חַיָּה
«Que grouillent les eaux des choses grouillantes, toute âme qui vit par le sang»
8318 sherets שֶׁרֶץ vient de 8317 n m - animaux (qui rampent), ramper, reptile, ce qui se meut ; (15 occurrences) choses grouillantes ou fourmillantes (insectes, animaux, petits reptiles, quadrupèdes)
Quelles sont ces choses grouillantes ?
L’évangile de la bonne nouvelle ordonne aux disciples de Yeshoua d’évangéliser la terre, d’aller faire de toutes les nations de disciples, des «mathetes» (du grec manthano 3129) c’est-à-dire des personnes qui reçoivent l’enseignement de la Parole de Vie, des personnes qui reçoivent l’eau de la vie en eux-même pour produire des autres disciples. Le principe même de la vie est de pulluler, de grouiller. Il y a bien sûr les êtres qui grouillent pour apporter la vie et puis il y a d’autres êtres qui grouillent et qui apportent la mort.
Lévitique 11 : 43 «Ne rendez point vos personnes abominables par tous ces reptiles qui rampent (Sharats); ne vous rendez point impurs par eux, ne vous souillez point par eux.»
Lévitique 11 : 46 «Telle est la loi touchant les animaux, les oiseaux, tous les êtres vivants qui se meuvent dans les eaux, et tous les êtres qui rampent (Sharats) sur la terre»
Psaumes 105 : 30 «Le pays fourmilla (Sharats) de grenouilles, Jusque dans les chambres de leurs rois.»
Ezéchiel 47 : 9 «Tout être vivant qui se meut (Sharats)vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent.»
Il y a donc des êtres qui grouillent en bénédiction et des êtres qui grouillent en malédiction.
Un exemple frappant de ce que Dieu envoie pour grouiller et qui vient de lui en bénédiction c’est cette plaie en Egypte que nous verrons plus tard lors des plaies d’Egypte décrites en Exode 7 à 12 et que Dieu envoie comme des poux sur le pays d’Egypte et qui représente le peuple juif que Dieu va disperser sur toute la surface de la terre comme une «peste» (aux yeux des nations païennes)
Le texte absolument étonnant montre que Moïse devra frapper la poussière (aphar) de la terre (la terre d’Egypte représente les nations) pour y répandre des «lekinnim bekol eretz Mitsraïm»
יב וַיֹּאמֶר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה, אֱמֹר אֶל-אַהֲרֹן, נְטֵה אֶת-מַטְּךָ וְהַךְ אֶת-עֲפַר הָאָרֶץ; וְהָיָה לְכִנִּם, בְּכָל-אֶרֶץ מִצְרָיִם
Autrement dit Dieu veut sauver l’Égypte (le monde du péché) en y répandant la bénédiction par les poux (son peuple). Ces poux ne sont pas à être considérée comme on les considère dans le monde sous une forme négative : ils sont appelés des «kinim» un mot pluriel qui vient de 3654 ken כֵּן vient de 3661 dans le sens d’accrocher (les 7 occurrences de ce mot dans Bible montre la souveraineté de Dieu), moucheron, essaim de mouches, poux. Et la meilleure preuve qu’il s’agit bien du peuple juif c’est que c’est la racine de ce mot c’est 3661 kanan כָּנַן une racine primaire (un nom féminin : Israël en tant que réceptacle) (comme dans Psaume 80.16) est une vigne, une racine, le tronc d’un arbre qui va tirer dans les profondeurs de la terre la Vie.
La deuxième partie du verset 20 et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel
וְעוֹף יְעוֹפֵף עַל-הָאָרֶץ, עַל-פְּנֵי רְקִיעַ הַשָּׁמָיִם
veoph yeopheph al haaretz, al pné reqiya hashamaïm.
Que «volent les voleurs», les créatures volantes (volaille, oiseaux, insectes ailés) sur la terre sur les faces, que la «lumière» et les «ténèbres» se déploient sur toutes les faces de la terre 5774 ouwph עוּף une racine primaire : voler, s’envoler, prendre son vol, déployer les ailes, agiter, être fatigué, épuisé, poursuivre, lumière ; (32 occurrences), voler, s’envoler. Cette partie de versets démontre l’implication des esprits sur les hommes et c’est la volonté de Dieu que ce soit ainsi. Dieu est donc comme on s’en doutait le maître des esprits en bien comme en mal. Quand on persévère dans le péché, c’est bien Dieu qui envoie un esprit d’égarement, un malin. Ces êtres ailés doivent se déployer vers l’étendue des cieux 7549 raqiya רָקִיעַ
vient de 7554 un nom masc. l’étendue, le ciel ; (17 occurrences), la surface étendue (le solide), étendue, le firmament.
Les poissons et les oiseaux
Et enfin au verset 21, lors de ce cinquième jour, Dieu va créer les grands poissons. Que représentent-ils? S’agit-il des poissons qui représentent au sein de la «mer des nations», des âmes que Dieu veut sauver en grand nombre, sans limite, sans frontière, que Dieu veut sauver tous les hommes qu’Il a créés ? On a appris que les poissons, surtout dans les évangiles, représentent généralement les hommes : contrairement aux oiseaux qui ne doivent QUE se multiplier, les poissons quant à eux, en plus de se multiplier, ils doivent en plus «remplir les eaux de la mer», c’est-à-dire les nations.
Allégoriquement, la création humaine a déjà été décrite plus haut. Ici, il ne peut plus s’agir des hommes, ni prophétiquement ni allégoriquement.
Ici c’est différent, ces «grands poissons» 8577 tanniyn תַּנִּין ou tanniym תַּנִּים
intensive vient du même mot que 8565 (8565 tan תַּן vient d’une racine probablement du sens d’allonger crocodile Ezéch 32.2 dragon, peut-être le dinosaure disparu « plesiosaurus », baleine.) n m Ezéch 29.3: grands poissons, serpent, dragon, monstre marin, chacals, chiens sauvages, crocodiles ; (28 occurrences), dragon, serpent, monstre marin, dinosaure, monstre de mer ou de fleuve, serpent venimeux. Ces grands poissons peuvent représenter la mort. C’est l’un d’entre eux qui a voulu avalé Jonas, celui qui représentait le Fils de l’homme qui s’est retrouvé pendant 3 jours et 3 nuits dans le Sheol pour parler aux morts.
21 Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. 22 Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que les oiseaux multiplient sur la terre. 23 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.»
Jour 6
- C’est la création de l’homme : Adam à partir de l’argile
«26 Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. 28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. 29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture. 30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. 31 Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.»
Job nous révèle quelques mystères sur cette création divine :
C’est dans l’épreuve que Dieu révèle ses mystères à ses serviteurs. Job en fait partie. Il sous entend qu’il a perçu quelques uns de ces trésors divins. Des analyses plus approfondies méritent d’être faites sur ces trésors bibliques :
«25 Quand il régla le poids du vent (Quand il évalua le vent), et qu’il fixa la mesure des eaux (qu’Il éprouva une portion d’eau), 26 Quand il donna des lois à la pluie (Quand il fit un décret pour la pluie), et qu’il traça la route de l’éclair (lumière, clarté) et du tonnerre (voix), 27 Alors il vit la sagesse et la manifesta, Il en posa les fondements et la mit à l’épreuve. 28 Puis il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est la sagesse; s’éloigner du mal, c’est l’intelligence.» (Job 28:25-28)
La création divine tout comme ses pensées sont très loin des nôtres. Esaïe a perçu lui aussi quelques uns de ces mystères :
«8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. 9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées.
10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, 11 Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins.»
(Esaïe 55:8-11)
C’est l’Éternel qui a imaginé cette planète qu’il a placée au sein d’une galaxie qu’il a placée au sein d’une constellation qu’il a placée au sein de myriades d’autres constellations. On pourrait imaginer dans notre esprit cartésien que Dieu est très, grand grand comme une maison. Pourtant Il est encore plus grand que les milliers d’années lumières qui séparent notre planète des confins de l’univers qu’Il a créé par le souffle de sa voix.
«Ses pierres contiennent du saphir, et l’on y trouve de la poudre d’or.» (Job 28:4-6)
Pour ce faire, Il a conçu un plan parfait : comme un potier Il s’est mis à mettre en forme les êtres humains comme des vases d’argile qui le glorifieraient. Avec eux l’Éternel Dieu partagerait tout et se rencontrerait fréquemment avec Adam et Eve en Eden dans le jardin Genèse 3:8 «... l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir...»
Le jardin de la protection
Le Gan (jardin) Eden avait un rôle de protection, tout comme la voûte céleste de l’atmosphère terrestre nous protège des rayons cosmiques, des météorites.
Dans GAN EDEN, on a «gan» גַּן jardin, enclos, jardin fermé, (au fig) une mariée.
«Gan» vient de la racine «ganan» גָּנַן une racine primaire : protéger, protection ; (8 occurrences), défendre, couvrir, entourer, secourir.
Le jardin
strong 1588 gan גַּן - jardin (42 occurrences), enclos, jardin fermé, (fig) une mariée, jardin (de plantes).
Lorsque Dieu parcourait le Gan vers le soir, le lieu de protection «vers le soir» c’est-à-dire à l’heure de l’Esprit Saint, son Souffle de Vie. Le «soir» est donné ici par «Rouah». C’était l’heure du rendez-vous avec l’homme, l’heure où Dieu allait probablement comme chaque soir, se retrouver avec l’homme par son Esprit, c’était un temps de l’effusion de son Esprit, c’était le temps du «culte de famille». On est protégé par le Saint Esprit quand on respecte le temps de Dieu. A partir du moment où on n’a pas la patience d’attendre la visitation de l’Éternel dans nos vies, on risque quelques mésaventures.
Il faut aussi ajouter que le bouclier de David, (le magen David) tire sa racine du mot «ganan» (protection). Le «magen» מָגֵן (Strong 4043) peut se dire aussi «meginnah» מְגִנָּה bouclier, armes, chefs. Ce mot donne aussi magan מָגַן livrer, orner, donner.
Mais ce bouclier «meginnah» peut aussi devenir un bouclier du cœur pour son endurcissement.
Ce «jardin» d’Eden protégeait littéralement Adam et Eve de sortir à l’extérieur. Et c’est à l’extérieur qu’on tombe sur Satan et sur ses œuvres
Tout ce qui est détaillé dans la Bible trouve son analogie dans ce monde physique.
Le jardin d’eden trouve plusieurs analogies :
- l’atmosphère terrestre qui protège la terre ;
- le ventre de la femme enceinte qui protège le fœtus ;
- l’enclos fermé de la bergerie qui protège les brebis ;
- la qehilah qui est notre barque sur les flots de la vie ;
- le mariage : le jardin d’eden est aussi appelé «la mariée»;
- Israël est pour l’instant du moins, à l’abri de certains jugements divins (dans l’attente de la venue de l’antichrist et des nations ennemies où 2/3 périront.
Selon Wikipédia, l’atmosphère terrestre est l’enveloppe gazeuse entourant la Terre que l’on appelle air. L’air sec se compose de 78,087 % de diazote, 20,95 % de dioxygène, 0,93 % d’argon, 0,04 % de dioxyde de carbone et des traces d’autres gaz. L’atmosphère protège la vie sur Terre en absorbant le rayonnement solaire ultraviolet, en réchauffant la surface par la rétention de chaleur (effet de serre) et en réduisant les écarts de température entre le jour et la nuit.
Les nuages qui sont liquides, parfois solides, ne sont pas considérés comme des constituants de l’atmosphère. En revanche la vapeur d’eau contenue dans l’air humide représente en moyenne 0,25 % de masse totale de l’atmosphère.
La vapeur d’eau dispose de la particularité notable d’être le seul gaz de l’atmosphère susceptible de changer de phase, et dont la concentration est très variable dans le temps et dans l’espace.
Il n’y a pas de frontière définie entre l’atmosphère et l’espace. Elle devient de plus en plus ténue et s’évanouit peu à peu dans l’espace. L’altitude de 120 km marque la limite où les effets atmosphériques deviennent notables durant la rentrée atmosphérique. La ligne de Kármán, à 100 km, est aussi fréquemment considérée comme la frontière entre l’atmosphère et l’espace.
Avant le péché, le jardin d’Eden était comme cette planète qui protégeait Adam et Ève, qui l’attirait (la gravitation terrestre) à l’intérieur de l’espace où la Vie était possible.
Le sixième jour
Jour exceptionnel au cours duquel l’Éternel crée l’être humain. C’est au cours de ce sixième jour que l’Éternel - sachant que viendra plus tard le péché - va déjà mettre en place le salut par son Fils l’Homme Torah - c’est là qu’il va mettre en place la femme «Israël», la Qehilah, l’épouse. L’hébreu est une langue prodigieuse, miraculeuse prévue par l’Éternel pour nous enseigner ses projets, ses buts, ses désirs.
L’apparition de l’homme naaseh adam betsalmenou kidmoutenou
L’apparition de l’homme provient d’une volonté divine sous jacente de «fabriquer» un être humain, d’en faire faire produire des fruits, de lui faire faire présenter une offrande. L’Éternel veut que sa créature puisse s’occuper de la création, qu’il y mette de l’ordre, qu’il observe ses lois, qui le célèbre, qu’il acquière des propriété (la terre d’Israël). Cet homme est «désigné», «ordonné», institué employé à son service comme un serviteur.
Pour ce faire, l’homme est identifié de différentes manières qui vont clairement identifier:
כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ | vayomer Elohim naaseh adam betsalmenou kidmoutenou v’iyrddou bidgat hayam ouveoph hashamaïm ouvabehemah ouvkol haarets ouvkol haromes al haarets | 26 Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image : (figure, ombre, simulacre, idole), selon notre ressemblance: (modèle, figure, pareil, comme, image, aspect, forme, semblable, apparence ; nf, similitude, comme des visions), et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. |
ADAM
- d’abord c’est l’homme אָדָם «Adam» (un nom sans article est «indéfini») en tant que race humaine (Gen.1:26), ou plus loin en Gen.2:5 «il n’y avait point d’homme אָדָם «Adam» pour cultiver le sol» ou encore en Gen.2:20 « Et l’homme אָדָם donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l’homme וּלְאָדָם, il ne trouva point d’aide semblable à lui.»
Adam représente dans la Bible tous ceux qui font partie de la race humaine, la foule qui n’est pas convertie, les peuples (les hébreux inclus) qui n’ont pas encore fait alliance par le sang avec l’Éternel : ce sont les peuples païens qui ne sont pas nés d’en haut, dont l’esprit est encore mort à cause du péché. Adam c’est aussi «am israel» qui va sortir d’Egypte.
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם | vayivra Elohim et haadam betsalmo betselem Elohiym bara oto : zakhar ouneqevah bara otam | 27 Puis Dieu créa cet homme à son image; c’est à l’image de Dieu qu’il le créa: mâle et femelle furent créés à la fois. |
HAADAM
- ensuite c’est l’homme הָאָדָם «ha Adam» (un nom avec article est «défini») en tant que personne (le mari de Eve) clairement identifiée (cet homme là et pas la race humaine) (Gen.1:27), ou plus loin en Gen.2:7 7 «L’Éternel Dieu forma (הָאָדָם haadam) l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme (הָאָדָם haadam) devint un être vivant.»
Adam est, comme on l’a vu un être qui n’est pas régénéré. Haadam, c’est le «nouvel Adam», cet adam clairement identifié et qui a reçu le souffle de la vie en lui. Et comment a-t-il reçu ce souffle de Dieu en Lui? Par l’ajout de la lettre «Hé».
On se souvient de Abram qui est devenu Abraham, Saraï qui est devenue Sarah. Déjà ici avec Adam, Dieu lui ajoute sa présence en lui : הָ+אָדָם
Ici, puisque Adam possède en lui-même la lettre divine Hé, alors Dieu va lui donner une épouse. Ce n’est pas «Adam» qui recevra une épouse, c’est «Haadam», c’est-à-dire l’Adam régénéré ! Et c’est ainsi que Adam est devenu Haadam qui est à son tour devenu «zakhar ouneqevah».
ZAKHAR OUNEQEVAH
Mâle et femelle, c’est זָכָר וּנְקֵבָה zakhar ouneqevah l’homme «zachar» (le mâle) et la femme «neqeva» (la femelle) (Gen.1:27). Il faut remarquer qu’à partir de ce moment là, on ne parlera pratiquement plus jamais du peuple hébreu dans toute la Bible en termes de descendants de Adam et de Eve mis à part en référence aux débuts de la création, mais on parlera en termes de «mâles» ou «femelles» c’est-à-dire par rapport au lien qui les unis tous les deux pour donner la vie. Adam et Eve ne sont pas régénérés. Zakhar et Neqevah le sont et ils existent parce que avant ça, Adam est devenu Haadam.
IYSH et IYSHAH
Lorsque Dieu forma la femme, il pris l’homme Haadam et il créa la femme iyshah à partir de l’homme et il l’amena vers l’homme.
Le verbe naaseh est un impératif du verbe asah - laasot. 6213 asah עָשָׂה faire, donner, disposer, exécuter, agir, entreprendre, acquérir, apprêter, pratiquer, exercer, montrer, commettre, accomplir, avoir, user, traiter, produire, préparer, façonner, accomplir, fabriquer. A la forme Qal on trouve : 1. faire, œuvrer, produire (traiter (avec), agir, effectuer). 2. faire : fabriquer, produire, préparer, présenter (une offrande), s’occuper de, mettre en ordre, observer, célébrer, acquérir (une propriété), désigner, ordonner, instituer, amener, causer, employer, se servir de, dépenser, passer. On appelle ça du «cohortatif» à la 1ère personne du pluriel. Le fait de dire que Elohim aurait été un pluriel de majesté n’était déjà pas logique en soi puisque cette forme de majesté provenait du langage des rois catholiques au début du moyen âge. Mais ce qui clôt définitivement le problème est cette forme cohortative qui ne peut en aucun cas être attribuée à une seule personne du singulier. | Pour rappel, en grammaire hébraïque la forme utilisée la plus courante utilisée ici dans «faisons» 1ère pers. pl. est du yiqtol. Il s’agit de la conjugaison de base de l’indicatif la plus fréquente dans la Bible. Ce Yiqtol va donner des dérivés : Le mode volitif : 1. cohortatif :«je veux faire!», «que je fasse!», «faisons!» 2. impératif : «fais!» 3. jussif : «qu’il fasse!» L’infinitif absolu ou construit Le participe : actif ou passif |
כב וַיִּבֶן יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הַצֵּלָע אֲשֶׁר-לָקַח מִן-הָאָדָם, לְאִשָּׁה; וַיְבִאֶהָ, אֶל-הָאָדָם | vayven Adonaï Elohiym et hatsela asher laqah (épouser) min haadam leishah vayevieah el haadam | Gen 2: 22 « L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme.» |
Cette côte הַצֵּלָע «hatsela» de l’homme mérite une attention toute particulière. C’est un terme qui est soit masculin soit féminin. C’est donc pas spécifique au mâle.
6763 tsela צֵלָע ou fem. tsal’ah צַלְעָה côté, côte, flanc, chambre latérale, planche, chanceler, étage, poutre.
a. la côte (d’un homme).
b. côté, côte, flanc (de colline, crête, etc).
c. chambre latérale (de la structure du temple).
d. planche, panneau (de cèdre ou sapin).
e. montants (de porte).
f. côté (de l’arche).
Ce mot est tiré de sa racine 6760 tsala צָלַע une racine primaire : probablement courber,
boiteux. Les lettres nous montrent tsadé צָ le juste, lamed לַ l’enseignement de la Torah, Ayin ע le regard de Dieu sur les nations.
Cette côte est une allusion au «côté» de Yeshoua le Messie lorsqu’il sera transpercé des siècles plus tard par un soldat romain. La côte Tsela est liée à la croix de Golgotha : le «tselav» nous amène à la croix, traverser, franchir, croiser. Ce «tselav est composé de tsel et de lev le cœur. La lance romaine voulait atteindre le cœur même de Dieu.
On verra plus loin comment Adam et Eve ont été créés à l’image «betsalmenou» de Dieu :
«Tsel» veut dire «ombre, protection, défense».
«Tsela» veut dire aussi «Prier, adorer».
«Tsalah» : Cuir, rôtir comme une offrande
«Tsala» : Adversité, pencher d’un côté, calamité, boiter
«Tsaloah» : Traverser, surprendre, réussir, prospérer.
Ces extraordinaires relations que l’on découvre dans la côte de l’homme se réfère bien évidemment à la côte du «Fils de l’Homme», le nouvel Adam,
L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme
Le langage utilisé est bien sûr comme on s’en doute déjà un langage à double sens. Lorsque l’Éternel Dieu vayevieah el haadam l’amena vers l’homme, c’est vers son Messie, le Nouvel Adam, qu’Il la fait «venir» 935 bo בֹּוא venir, amener, entrer, aller, faire, arrêtera (atteindre, conduire, être introduit, être posé).
Une femme faisant face à l’homme, opposée à l’homme
Lorsque Dieu a créé la femme comme une «aide semblable» à l’homme, il l’a créée comme une véritable opposante à l’homme, quelqu’un qui «lui fait face», qui «lui fait front», qui «se met en évidence», quelqu’un qui «rend connu», qui fait connaître.
יח וַיֹּאמֶר יְהוָה אֱלֹהִים, לֹא-טוֹב הֱיוֹת הָאָדָם לְבַדּוֹ; אֶעֱשֶׂה-לּוֹ עֵזֶר, כְּנֶגְדּוֹ
עֵזֶר כְּנֶגְדּוֹ ezer kenegddo vient de neged 5049 נֶגֶד correspondant à 5048 ; prep - «dans la direction», «en face de», «faisant face à». Ce mot vient de la racine 5048 neged נֶגֶד (vient de 5046 nagad נָגַד - déclarer, annoncer, avoir appris, rapporter, informer, raconter, faire un rapport, venir parler, dire, avertir, faire connaître, donner une explication, répondre) devant, vis-à-vis, en présence, en face, avec, loin, chargé ; (23 occurrences).
1. ce qui est en évidence, ce qui est en face.
2. vis-à-vis, droit devant, à la vue de.
3. en face de soi, en présence.
4. devant la face, sous le regard.
5. ce qui est en face, correspondant à.
6. devant.
7. dans la présence de.
8. parallèle à.
9. sur, pour.
10. en face, à l’opposé.
11. à une certaine distance.
La femme a été créée comme aide semblable pour :
La femme (Eve) une aide pour l’homme | La Qehilah une aide pour le Messie |
déclarer, annoncer, avoir appris, rapporter, informer, raconter, faire un rapport, venir parler à son mari, dire, avertir son mari, faire connaître, donner une explication, répondre, … ; se mettre en évidence, rendre connu. | déclarer, annoncer au monde le salut Venir parler à son Seigneur avoir appris de Dieu et ensuite rapporter, informer, raconter, faire un rapport à Dieu Elle est comme une lampe sur la montagne, elle doit être mise en évidence, elle doit être rendue connue et elle doit faire connaître son Mari |
Un étourdissement nécessaire pour donner une femme à l’homme
Lorsque dans Genèse 2:21, Dieu endormit Adam, il mis sur lui un 8639 tardemah תַּרְדֵּמָה
(vient de 7290 radam רָדַם une racine primaire - endormi, dormir, étourdissement, s’endormir profondément ; (7 occurrences) un nom féminin, un profond sommeil, un assoupissement (7 occurrences), transe, catalepsie.
On peut y voir de la part de Dieu la nécessité souveraine (7 occurrences) de «fermer la bouche à l’homme» pour créer la femme selon la volonté de Dieu et non selon la volonté de l’homme. Si Dieu avait demandé à l’homme comment il aurait voulu que cette aide semblable à lui, lui convienne pour un mieux, Adam aurait certainement demandé qu’on lui fabrique une esclave sur mesure, une servante à sa disposition, quelqu’un qui pense exactement comme lui, ou même mieux encore, quelqu’un qui ne pense pas et qui n’a pas d’idée. Ici Dieu empêche l’homme d’intervenir, même qu’il s’agisse d’une aide pour son bonheur. Déjà ici, Dieu sait comment l’homme va se croire supérieur puisqu’il est venu en premier. C’est le même principe que les fils aînés dans toute la Bible lorsqu’une majorité d’entre eux ont été mis à la seconde place.
Cet étourdissement qui est «tombé» sur lui ne l’a pas été de manière douce : 5307 naphal נָפַל une racine primaire tomber, être abattu, assaillir, descendre, s’établir, se jeter, se précipiter, se prosterner, surprendre, périr, garder (le lit), faire dessécher, devenir, étendre
Après que le travail soit fait, que la côte de l’homme devienne son épouse, Dieu empêche que l’homme essaie à son tour d’y revenir quand même à sa façon : il va fermer toutes possibilités de le faire en refermant la côte et même il va emprisonner l’homme dans cet état :
5462 sagar סָגַר -סָגוּר
une racine primaire fermer, refermer, fermer la porte, enfermer, livrer, stérile, barricader, abandonner, saisir, javelot, (or) pur ; (91 occurrence), clore, emprisonner.
Il referma la chair en place «plus question d’y revenir»
La chair
La chair est un mot dont la racine va nous amener à l’évangile de la bonne nouvelle, la «besora» tova. Le mot utilisé 1320 basar בָּשָׂר vient de 1319 basar בָּשַׂר une racine primaire : annoncer, publier, messager ; (24 occurrences), porter des nouvelles, publier, prêcher. (réjouir par de bonnes nouvelles, annoncer (le salut) comme une bonne nouvelle, prêcher, recevoir de bonnes nouvelles.)
Cette chair est un nom masculin : chair, tout, circoncire, décharné, viande, nudité, corps, parents, homme, victime, cheveux, charnues, un semblable, embonpoint (les sacrifices d’animaux exigent des animaux purs, parfaits symbole de notre embonpoint spirituel qui doit être sacrifié, le meilleur de nous-même), se dévorer ; (269 occurrences). Elle peut signifier :
a. le corps humain ou animal
b. le corps lui-même.
c. l’organe mâle de procréation
d. parenté, relations par le sang.
e. chair en tant que frêle ou égarée (l’homme contre Dieu).
f. toute chose vivante.
g. animaux.
h. genre humain.
En place, «en remplacement de» ou l’Évangile qui a coûté un prix
Cette chair qui doit être remise à sa place est formulée avec un mot qui sera utilisé plus tard dans la loi du talion «ayin tahat ayin» (œil pour œil), «shen tahat shen» (dent pour dent). Cette expression signifie «argent comptant en remplacement de l’œil ».
Le mot 8478 tahat תַּחַת vient du même mot que 8430 (8430 Towach תֹּוחַ vient d’une racine du sens d’abaisser ; n pr m 1Chr 6.34 Thoach = « humble ») nom masc : au-dessous, à la place, sous, pour, au pied, s’écrouler, se soumettre, sur, au lieu que, pourquoi, là, infidèle.
La chair que Dieu remet à sa place est en fait remise «à la place de» la femme. Ce qui veut dire plus simplement que si l’homme a des pulsions charnelles envers sa femme, c’est PARCE QUE Dieu a créé la femme de sa côte. En enlevant un morceau de l’homme pour créer la femme, il a du remettre quelque chose d’autre à la place, et ce quelque chose c’est l’attirance du mâle vers la femelle, du mari vers son épouse, de l’homme vers sa femme et d’une manière générale des hommes vers les femmes.
Mais il faut toutefois préciser que le mot tahat indique une différence de position dans l’espace : il ne s’agit pas de remplacer quelque chose par la même valeur mais de mettre à la place quelque chose qui a une valeur légèrement inférieure à l’objet enlevé, retiré ou perdu (tahat = «en dessous»). Ce qui signifie en clair que l’attirance (la chair) de l’homme ne sera jamais comblée à sa perfection puisqu’il n’y a pas d’égalité de valeur de tahat.
C’est important de bien comprendre ici la cause réelle d’un «manque» : cela provient de la racine du mot Towach תֹּוחַ qui vient d’une racine du sens d’abaisser que chez l’homme il y aura TOUJOURS un manque que sa femme ne pourra JAMAIS combler car l’échange n’est pas équilibré et Dieu l’a voulu ainsi.
Mais l’homme n’est pas le seul concerné par cette différence de «position dans l’espace».
Si on en vient au point de vue spirituel, la femme n’a pas la même valeur «spirituelle» que la «chair spirituelle» de l’homme. (la «chair spirituelle» n’a rien à voir avec l’homme, l’être humain).
La femme représente l’épouse du Nouvel Adam (épouse de Christ), le Messie, elle ne peut jamais être équivalente à la valeur qui a du être retirée pour sa création, à savoir la «Bonne Nouvelle de l’Évangile». La «chair» qui a été retirée au Nouvel Adam représente l’œuvre de rédemption du salut éternel. Cette œuvre a coûté très cher au Fils de Dieu qui s’est livré, qui s’est «humilié», qui s’est abaissé Towach תֹּוחַ.
Pour Dieu, la Bonne Nouvelle de l’Evangile a un prix très élevé. Ce n’est pas un hasard si c’est dans la «chair» que le Mashiah a du souffrir.
Pour créer la Bonne Nouvelle (basar-besora) , il fallait enlever quelque part une valeur équivalente en «chair» (basar).
Les souffrances du Messie sont donc décrites de manière de plus en plus évidentes dans la création de la «femme», l’église, la «qehilah», le peuple de Dieu né d’en Haut par les bénéfices de l’évangile de la Grâce.
Iysh אִישׁ et Iyshah אִשָּׁה
Les autres noms utilisés pour décrire l’homme et la femme c’est Iysh tout seul (l’homme, l’être humain, les habitants, etc.), parfois c’est Iysh et Iyshah ensemble, et parfois c’est Ishshah toute seule.
«Faisons l’homme à notre image à notre ressemblance»
naaseh adam betsalmenou kidmoutenou
27 Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.
Les deux attributs Iysh אִישׁ et Iyshah אִשָּׁה contiennent tous deux les lettres alef et shin
376 iysh אִישׁ | 802 ishshah אִשָּׁה |
אִישׁ | אִשָּׁה |
י yod (la main) une lettre du tétragramme | ה Hé (la vie) une lettre du tétragramme |
si on enlève la présence de Dieu, (la lettre yod) de iysh on obtient le feu... de l’enfer | si on enlève la présence de Dieu (la lettre Hé) de ishshah on obtient le feu... de l’enfer |
אִישׁ iysh Iysh est un nom masc : homme, mari, mâle, terre, gens, l’un, les uns, quelqu’un, chaque, aucun a. le mâle (en contraste avec la femme, femelle). b. mari. c. être humain, une personne (en contraste avec Dieu). d. serviteur, grand homme, … quelqu’un. chaque (adj). | אִשָּׁה iyshshah vient de 376 (iysh) ou 582 (enowsh) ; Ishshah est un nom féminin : femme, femelle, enfants, chacune, ensemble, filles, elle, veuve, prostituée, concubine, mère, (780 occurrences), épouse. a. femme (contraire de l’homme). b. épouse (mariée à un homme). c. femelle (des animaux). d. chaque, chacun (pron). |
אִישׁ iysh est une contraction de 582 enowsh אֱנושׁ vient de (605 anash אָנַשׁ -אָנוּשׁ une racine primaire - douloureuse, malade, sans remède, malheur, grave, mal ; (9 occurrences), être faible, malade, frêle, être souffrant, incurable, état désespéré) n m -homme 325, gens 178, maris, mâle, marchands, serviteurs, frères, ceux, soldats, espions, habitants, archers, matelots ; (563 occurrences), homme mortel, le vulgaire, personne, humain, le méchant) Il existe un lien avec «être existant» Contrairement à tout ce qu’on pense, la racine primaire de l’homme et de la femme, montre que l’Éternel a créé l’homme, mortel, faible, incurable, sans remède. Dieu a fait exprès de créer l’homme ainsi afin qu’il ne puisse pas se passer de Dieu. Dieu avait le choix de créer l’homme comme un robot sans liberté aucune ou libre mais devant faire des choix. |
Qu’il domine ... oui, mais pas sur la femme...
Bereshit est comme on s’en doute l’image de la nouvelle naissance avec le tohou va bohu avec les ténèbres et la lumière, avec l’homme et la femme qui vont donner des «fruits», etc. Langage à double sens selon lequel Dieu dit autant à l’homme terrestre et charnel qu’à l’homme de sa nouvelle création, le nouveau né spirituel, doit dominer : de manière terrestre nul besoin de commenter d’avantage le texte par contre au niveau céleste (spirituel) l’enfant de Dieu, né de nouveau a reçu un ordre :
«et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.»
«qu’il domine» verbe racine primaire 7287 radah רָדָה: dominer, traiter, régner en souverain, triompher, donner la victoire, prendre, surveiller, fouler aux pieds, subjuguer, assujettir, dévorer ; (27 occurrences), gouverner, avoir la domination, râcler.
Ce terme fait honneur à l’Éternel qui a créé l’homme à son image, c’est-à-dire en tant que souverain de toute la création. Si l’homme doit assujettir la terre, en dévorer les productions, il doit aussi la surveiller, la fouler aux pieds, c’est-à-dire marcher, voyager.
Attention : Selon Genèse 3:16, l’homme dominera sur la femme : le mot utilisé est différent: c’est 4910 mashal מָשַׁל dans le sens de présider, gouverner, faire l’intendant, avoir un pouvoir, dominer, régner avec autorité, commander. Il s’agit donc ici d’une hiérarchie, une «fonction» rien de plus.
- qu’il domine comme un pécheur, la pêche miraculeuse des âmes représentées par les poissons de la mer des nations avec comme accomplissement dans les Écritures, avec l’apôtre Pierre pécheur devenu pécheur d’hommes, ce que nous devons faire;
- qu’il domine sur les oiseaux du ciel, ces oiseaux représentent les esprits qui tournent autour de nos têtes afin s’ils le peuvent y faire leur nid;
- qu’il domine sur le bétail, animal de trait, animal qui sera sacrifié, animal qui porte les charges. Ce n’est pas à l’homme à porter les charges, c’est aux animaux, bœufs, ânes, chameaux, etc.
- qu’il domine sur toute la terre, pour planter des semences et pour en récolter les fruits
- qu’il domine sur toute la terre, sur les cœurs pour y planter la bonne semence de l’évangile
- et enfin qu’il domine sur les reptiles qui «rampent sur toute la terre». On le sait déjà que la terre représente les cœurs dans lesquels il faut planter la parole de Vie par le témoignage. Les reptiles qui rampent sur la terre sont une représentation des démons et du diable qui «rampent sur les cœurs des hommes.
28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. 29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture. 30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. 31 Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.
Jour 7
- C’est le jour du shabbat
Genèse 2:1-14
1 Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. 2 Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite. 3 Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant. 4 Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. Lorsque l’Éternel Dieu fit une terre et des cieux, 5 aucun arbuste des champs n’était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore : car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver le sol. 6 Mais une vapeur s’éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol.»
«7 L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant.
8 Puis l’Éternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. 9 L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. 10 Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. 11 Le nom du premier est Pischon; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. 12 L’or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx. 13 Le nom du second fleuve est Guihon; c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch. 14 Le nom du troisième est Hiddékel; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate.»
Avant que le péché ne soit entré dans le monde, Adam cultivait déjà la terre, preuve donc que le travail de la terre n’est pas une malédiction. En effet le mot cultiver abad עָבַד
une racine primaire nous parle de servir, être soumis, être asservi, être assujetti, servitude, imposer, travailler, cultiver, labourer
Dès lors c’est tout le contraire de ce qu’on imaginait sur l’existence «dolce farniente» de Adam et Eve.
Genèse 2:15-17 «15L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. 16 L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.»
Genèse 3 : La chute
La tentation
א וְהַנָּחָשׁ, הָיָה עָרוּם, מִכֹּל חַיַּת הַשָּׂדֶה, אֲשֶׁר עָשָׂה יְהוָה אֱלֹהִים; וַיֹּאמֶר, אֶל-הָאִשָּׁה, אַף כִּי-אָמַר אֱלֹהִים, לֹא תֹאכְלוּ מִכֹּל עֵץ הַגָּן | vehannahash hayah aroum mikkol hayat hassadeh asher asah Adonaï Elohiym ; vayomer, el haishshah, aph kiy-amar elohiym, lo tokhlou mikkol ets haggan | 1 <Et> Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? |
Lorsqu’une phrase commence par la conjonction de coordination «ve», nous devons nous poser la question «Que dit le verset précédent» ?
«24 C’est pourquoi l’homme abandonne son père et sa mère; il s’unit à sa femme, et ils deviennent une seule chair. 25 Or ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en éprouvaient point de honte.» (Genèse 2:24-25)
Le thème évoqué nous parle de la formation du couple, de la chair, de la nudité et c’est par jalousie que Satan réagit en provoquant la femme au vu de l’union charnelle qu’il ne peut pas connaître. L’homme qui s’attache à sa femme 1692 dabaq דָּבַק montre qu’il s’attache, qu’il l’atteint, qu’il la poursuit, qu’il reste, qu’il se livre, qu’il tient ensemble avec elle, le couple s’embrasse, s’accroche, colle, adhère, suit étroitement, se joint à elle, la rattrape, la saisit. Toutes ces choses rendent Satan jaloux, de la proximité qu’il avait et qu’il a perdu. La tentation par le serpent est donc provoquée par la jalousie. Alors qu’il était un ange de lumière
vehannahash hayah aroum וְהַנָּחָשׁ, הָיָה עָרוּם
Il y avait certainement dans le jardin d’Eden plusieurs serpents qui avaient été créés par Dieu. L’Éternel aime tout ce qu’Il a créé, y compris les serpents. L’article «ha» devant nahash révèle une particularité chez ce serpent, précisément celui-ci. Il s’agissait de «ce» serpent en particulier et pas d’un autre. L’article défini l’identifie très clairement. Si le serpent avait voulu se cacher, ici, l’Éternel le dévoile, l’identifie, le vise, l’accuse. Avec Dieu impossible de se cacher.
Le serpent
5172 et 5173 nahash נָחַשׁ une racine primaire : enchantement, augure, voir, deviner, observer les serpents ; (11 occurrences), pratiquer la divination, observer les signes, apprendre par expérience, observer attentivement, dire la bonne aventure, prendre en présage, observer les serpents;
5175 nahash נָחָשׁ vient de 5172 n m : serpent (31 occurrences), reptile. Il peut s’agir du serpent ou de son image, d’un serpent volant mythologique ou encore d’une constellation probablement du dragon.
D’une manière générale, la caractéristique première du «serpent» n’est pas de ramper ou d’attaquer ses victimes, mais plutôt de séduire par des mensonges en inventant des choses qui arriveraient mais qui n’existent que dans son imagination, des sortilèges, de la divination. La caractéristique dont il nous faut être informé c’est qu’il suscite des pensées, il suggère des choses qui n’existent pas encore mais qui seraient supposées d’arriver. L’homme faible va tomber dans le panneau car il croit que le serpent connaît l’avenir. Il oublie que par l’Esprit de Dieu, toutes conséquences du mal et le mal même peuvent être annulés dans le Nom de Yeshoua. L’homme faible s’imagine que comme le diable est ou était en contact avec Dieu, vu qu’il est un ange, il connaît l’avenir, il voit des choses que nous ne voyons pas. C’est évidemment le piège qu’il nous est très facile de briser puisque notre Foi, aussi petite soit-elle, triomphe du monde et de toutes les puissances des ténèbres.
Le serpent rusé
Le serpent était rusé, c’est le qualificatif attribué au serpent, en tant qu’être vivant dans les champs l’adjectif 6175 arouwm עָרוּם prudent, rusé ; (11 occurrences), subtil, sagace, rusé, sournois, sensible, astucieux, prudent. Cet adjectif vient d’un verbe, d’un mot montrant la subtilité, la sagacité et même (!) la sagesse : 6191 aram עָרַם une racine primaire : fort, rusé, plein de ruse, sage, prudence ; (5 occurrences). Cela parle d’être subtil, être sagace, être rusé, prendre garde, prendre de bons conseils. Il s’agit bien sûr d’une qualité et non d’un vice. Une autre racine qui s’écrit de la même façon 6192 aram עָרַם est une racine primaire pour «empiler», «amonceler». Cet amoncellement est décrit en Exode 15:8 «Au souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées»
Sous la puissance du Saint-Esprit, les «eaux», représentant les nations de la terre qui doivent laisser passer le peuple élu, se sont regroupées en un tas : elles sont devenues rusées. Ces nations méprisent le peuple juif, elles rusent pour lui faire du tort. On retrouve aussi un lien entre ce peuple élu qui oblige les eaux des nations à se dresser, et un autre mot 6194 arem ou fem. aremah עָרֵם ou עֲרֵמָה qui vient du même mot : 6192 : n f - Jérémie 50:26 monceaux, tas, gerbes (10 occurrences), tas, monceau, pile. On retrouve donc ces gerbes qui plient le genou devant le Messie comme les gerbes des 11 fils de Jacob qui s’inclinent devant la gerbe de Joseph. Elles s’inclinent non par amour ou par un quelconque respect mais par «prudence», par «ruse».
hayat hassadeh חַיַּת הַשָּׂדֶה
Ce serpent fait partie des animaux des champs. Il est curieux de constater que ces animaux ne portent pas le qualificatif des bêtes des champs, ou animaux mais plutôt de tout ce qui «vit», ce qui est «vivant» dans les champs, et dont fait AUSSI partie l’homme. On parle aussi de tout ce qui est «vigoureux». La racine qui a donné cela est 2416 hay חַי
vient de 2421 et qui est la qualité du peuple élu : «vivant» vivre, vie, vivant, animal, animaux, bêtes, époque, prochaine, suivante, crue, verte, vif, peuple, vigueur, entretien, troupe, Léchi, roï ; (501 occurrences).
En tant qu’adjectif on trouve : vivant, vif (vert (végétation), courante, fraîche (eau), vivant, actif (homme), renouveau (printemps).
En tant que nom masc. on a les «parents», la «vie», entretien,
En tant que nom fém. on a : chose vivante, animal (animal, bête, appétit), renaissance, renouvellement, communauté, troupe.
Pourquoi l’Éternel ne nomme pas plus clairement ces «animaux des champs»
Le texte aurait très bien pu qualifier les «animaux» des champs de 5315 nephesh נֶפֶשׁ
c’est-à-dire d’un nom féminin (réceptacle destiné à recevoir l’Esprit) : âme, souffle, animaux vivants, un être, serviteur, esclave, une personne, la vie, le cœur, vengeance, éprouver, celui, quelqu’un, quiconque, homme, tout, un mort, cadavre. Nephesh provient d’ailleurs de 5314 naphash נָפַשׁ une racine primaire v : se reposer, relâche ; (3 occurrences), c’est le caractère de toute créature : celle de «reprendre» son souffle, respirer (après le travail), se rafraîchir, se reposer, bref : faire shabbat.
Or ici ce n’est pas ça qu’on voit.
Ce n’est pas non plus 6728 tsiyiy צִיִּי qui vient du même mot que 6723 ; n m - animaux du désert, habitants du désert, (peuple du) désert ; (6 occurrences dont la première Psaumes 72 : 9 «Devant lui, les habitants du désert (Tsiyiy) fléchiront le genou, et ses ennemis lécheront la poussière.» image des esprits assoiffés qui vivent dans les lieux arides et qui cherchent à posséder des corps), bête sauvage, habitant du désert, crieur, qui jappe. Les animaux jappent presque tous tandis que les 6 occurrences de ce mot nous font plutôt penser à l’homme.
Ce n’est pas non plus cet animal rampant dont parle la Bible 7430 ramas רָמַשׂ tous les animaux rampants «se mouvoir, ramper, reptile, en mouvement». Autrement dit, le serpent, lors de la tentation de Eve, était encore à ce moment là, un être qui possédait la «vie», il était encore «vivant» comme l’étaient toutes les créatures sur cette terre. Rien ne le différenciait des hommes ou des animaux.
On peut se demander à partir de quel moment il a perdu cette «vie» et qu’il est «mort». Ce n’était pas encore le temps où il fut précipité sur la terre. Une chose est certaine, Satan a péché et s’est rebellé contre Dieu mais ce n’est pas encore ici qu’il a hérité de la malédiction puisque c’est quelques versets plus loin qu’il va être maudit.
Même si l’on sait que Lucifer a été rejeté des cieux longtemps avant ça, il faisait encore partie des «êtres vivants» qui se trouvaient sur terre.
C’est encore moins 7830 shahats שַׁחַץ qui vient apparemment d’une racine du sens de se pavaner ; un nom masculin pour désigner les plus fiers animaux ; (2 occurrences), la dignité, l’orgueil, les bêtes sauvages majestueuses.
Et enfin ce n’est pas non plus 8318 sherets שֶׁרֶץ des animaux qui rampent comme des reptiles, qui se meuvent comme des choses grouillantes ou fourmillantes, des insectes, des petits reptiles quadrupèdes.
C’était un être vivant des «champs» cultivés, demeures des bêtes sauvages !
Cela se confirme puisque 7704 sadeh שָׂדֶה ou saday ou שָׂדַי vient d’une racine du sens de s’étendre. Ce nom masculin indique un pouvoir de possession de : champs, territoire, campagne, fonds (de terre), propriété ; (333 occurrences).
On parle ici d’un champ ou d’une terre (un champ cultivé, une demeure des bêtes sauvages, une plaine (opposée à la montagne), une terre (opposée à la mer). Pourquoi le lieu de plantation et de culture est-il aussi la demeure des bêtes sauvages? Tout simplement parce que ces champs, c’est l’image du cœur de l’homme où sont plantés les semences. C’est donc le lieu de prédilection des esprits méchants, des démons et de Satan dont le but est d’empêcher la semence de la Parole de Dieu d’atteindre le but : le cœur. Sadeh (champs) et Eretz (terre) sont donc à ce niveau là, similaires puisque tous les deux mots symbolisent la plantation de l’œuvre de Yeshoua dans les cœurs.
Genèse 2 : 5 «aucun arbuste des champs (Sadeh) n’était encore sur la terre, et aucune herbe des champs (Sadeh) ne germait encore : car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver le sol.»
Ici l’homme en question indique Yeshoua qui n’est pas encore venu «cultiver» nos cœurs!
La réponse de la femme
ב וַתֹּאמֶר הָאִשָּׁה, אֶל-הַנָּחָשׁ: מִפְּרִי עֵץ-הַגָּן, נֹאכֵל | vattomer haishshah el hannahash : mippriy ets-haggan, nokhel | 2 La femme répondit au serpent: «Les fruits des arbres du jardin, nous pouvons en manger; |
S’ensuit une conversation entre la femme et le serpent : elle répondit וַתֹּאמֶר vattomer est une forme de futur transformé en passé (wayiqqtol : vav consécutif imparfait) à cause de la conjonction vav : le fruit de l’arbre est une forme construite donnée au singulier :
«En provenance du fruit de l’arbre du jardin, nous mangeons». 6086 ets עֵץ vient de 6095 (épine dorsale) ; n m arbre, bois, tiges, forêt, pièce (328 occurrences), bois de construction, planche, tige, bâton, potence, arbre(s), pièce de bois, bois de chauffage. L’allusion est à peine voilée car une des racines nous montre que ce bois est la colonne vertébrale de l’ensemble : «ets» est lié au mot haatsmaouth «la fête d’indépendance de l’Etat d’Israël, la colonne vertébrale d’Israël : la racine 6096 atseh עָצֶה vient de 6095 ; n m- échine (Lév 3:9) : épine dorsale, échine, os sacrum.
«en provenance du fruit de la potence, c’est-à-dire du bois de la croix qui est l’épine dorsale de notre Foi, nous en mangeons le fruit».
Il nous faut manger à ce fruit de la croix de Yeshoua et pas à un autre arbre.
Cet arbre de la Vie représente donc bien comme on s’en doutait déjà depuis bien longtemps, le sacrifice parfait de l’Agneau de Dieu crucifié pour le pardon des péchés de toute l’humanité.
Le fruit de l’arbre au milieu du jardin
ג וּמִפְּרִי הָעֵץ, אֲשֶׁר בְּתוֹךְ-הַגָּן--אָמַר אֱלֹהִים לֹא תֹאכְלוּ מִמֶּנּוּ, וְלֹא תִגְּעוּ בּוֹ: פֶּן-תְּמֻתוּן | oumiperiy haets, asher betokh-haggan--amar elohiym lo tokhlou mimmennou, velo tiggou bo: pen-temoutoun | 3 mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez point, sous peine de mourir.» |
La parole de Dieu «Vous n’en mangerez pas» לֹא תֹאכְלוּ est un futur à la 1ère et 2ème pers. du pluriel. Mais ce qui nous intéresse surtout est le mot «betokh haggan» au milieu du jardin. Le mot milieu ici est donné par tavek. Ce mot 8432 tavek תָּוֶךְ vient d’une racine du sens de séparer. Il s’agit d’un nom masculin qui place les choses «entre», «au milieu», «parmi», «dans l’intérieur». Dans ces choses on voit se «mêler» le bon avec le mauvais, on voit passer «au travers» (après verbes de mouvement), il est question de «traverser» les connaissances, de mêler ou d’entremêler, d’entrelacer ces connaissances du bien et du mal, de les faire partie, compter au milieu, placer au milieu, … ; (415 occurrences), parmi (comme pour prendre ou séparer etc), entre (un nombre de personnes, des choses arrangées par paires). Le verbe entremêler, d’entrelacer donne une forme de réponse au problème de cet arbre qui au départ n’est pas mauvais en soi. Le grave problème que l’on va y trouver c’est le fait de entremêler, d’entrelacer le bien avec le mal, le nécessaire avec le superflu, la foi avec la religion, l’autosuffisance suite à la connaissance acquise avec l’humilité, un cœur brisé avec un cœur «kavod». Bref, cet entremêlement pose un véritable souci lorsqu’on ne veut pas lâcher le monde religieux et l’attrait d’un certain monde de traditions. Selon Genèse 2 et 3, l’arbre de la connaissance du bien et du mal se situait dans le jardin d’Éden, où Adam et Ève furent mis par Dieu. Dieu défendit à Adam de manger des fruits de ce seul arbre, et l’avertit que s’il mangeait ces fruits défendus, il serait passible de mort. Selon Genèse 2:17 si on touche à cet arbre on reçoit comme conséquences de littéralement «tu mourras mourir»
יז וּמֵעֵץ, הַדַּעַת טוֹב וָרָע--לֹא תֹאכַל, מִמֶּנּוּ
כִּי, בְּיוֹם אֲכָלְךָ מִמֶּנּוּ--מוֹת תָּמוּת
La réponse du serpent : le mensonge
C’est la peur qui a motivé la réponse du serpent contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer de moquerie ou de mensonge gratuit. La réponse du diable n’est pas du tout innocente: elle révèle ce que deviendront les enfants de Dieu nés d’en haut, des pères et des mères spirituels dont le discernement va leur servir d’instrument de combat contre Satan.
ד וַיֹּאמֶר הַנָּחָשׁ, אֶל-הָאִשָּׁה: לֹא-מוֹת, תְּמֻתוּן | vayomer hannahash, el- haishshah : lo-mout temoutoun | 4 Le serpent dit à la femme: «Non, vous ne mourrez point; |
ה כִּי, יֹדֵעַ אֱלֹהִים, כִּי בְּיוֹם אֲכָלְכֶם מִמֶּנּוּ, וְנִפְקְחוּ עֵינֵיכֶם; וִהְיִיתֶם, כֵּאלֹהִים, יֹדְעֵי, טוֹב וָרָע | kiy yodea elohiym, kiy beyom akhalhem mimmennou veniphqehou enekhem; viheytem, kelohiym yodea tov vara | 5 mais Dieu sait que, du jour où vous en mangerez, vos yeux seront dessillés, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal.» |
Chaque délivrance, chaque révélation des plans de l’adversaire sont accessibles d’une seule et uniquement manière : avoir les yeux ouverts sur les plans de l’ennemi. Si Satan combat avec autant acharnement les enfants de Dieu c’est précisément parce qu’ils ont reçu en plus des songes et des visions, ils ont reçu à la croix le sang salvateur et le sang guérisseur, ils ont reçu aussi l’eau de la Vie où coulent les torrents d’eau vive dans leur âme, ils ont reçu le souffle de l’Esprit à cause du dernier souffle expiré par Yeshoua, ils ont reçu aussi une nouvelle carte d’identité, un passeport israélien, une identification à la nation juive. En en plus de tout cela, ils ont reçu une capacité extra-sensorielle, un don spirituel de discernement, de vision pour voir spirituellement les combats dans les lieux célestes : c’est la VUE, les YEUX.
Ces yeux sont le pluriel duel de 5869 ayin עַיִן -עֹונָה Enaïm, Enam, yeux, vue, regarder, trouver bon, plaire, source, assentiment, agréable, surface, œil, paroles, examiner, aspect, regard, iniquité. Ce mot signifie « deux sources » : l’œil, les yeux physiques, des yeux montrant les qualités mentales, spirituelles, une source ou une fontaine.
Genèse 16 : 7 «L’ange Éternel la trouva près d’une source (Ayin) d’eau (al eyn hamaïm Ayin forme construite) dans le désert, près de la source (Ayin) (al haayin forme absolue) qui est sur le chemin de Schur.»
ז וַיִּמְצָאָהּ מַלְאַךְ יְהוָה, עַל-עֵין הַמַּיִם--בַּמִּדְבָּר: עַל-הָעַיִן, בְּדֶרֶךְ שׁוּר
Ces sources peuvent représenter l’endroit des pleurs mais elles sont surtout l’image de l’entrée dans le corps, 2 sources étant les lieux de passage vers l’âme, deux portes. Dans Genèse 17.7 La première source est indéfinie (une source) de forme construite, une source d’eau physique servant à désaltérer la soif, la deuxième source est définie (la source) mais de forme absolue, c’est LA source d’eau vive qui contient la lettre Hé, Présence divine. Nous allons voir en quoi ces sources sont importantes dans le verset de Genèse 2:4-5.
Nous sommes en présence ici de l’un des versets les plus abominables qui soient où Satan n’a aucune gêne pour oser insulter le Dieu Vivant en personne en l’accusant au moyen d’un mensonge éhonté de protéger soit-disant ses prérogatives et sa gloire au détriment de l’homme qui deviendrait comme Dieu. On retrouve cette même accusation faite par des personnes qui ont une autorité et qui ont peur de la perdre. Ils refusent de se retrouver au niveau du «bas peuple». On dit de ces personnes «c’est celui qui le dit qui y est», autrement dit ils transposent leur propre péché d’orgueil sur les autres.
Ici, c’est honteux de parler comme ça, car c’est bien Dieu qui a envoyé son Fils pour sauver les hommes. Il n’était nullement obligé de le faire pourtant il a payé un grand prix.
Les yeux qui s’ouvrent 6491 paqach פָּקַח une racine primaire v - ouvrir, s’ouvrir donnent quelques passages de délivrance comme :
Quand Dieu ouvre les yeux des hommes qui sont aveugles spirituels, cette ouverture des yeux va provoquer chez eux la guérison, le redressement de ceux qui sont courbés
Psaumes 146 : 8 «L’Éternel ouvre (Paqach) les yeux des aveugles; L’Éternel redresse ceux qui sont courbés; L’Éternel aime les justes.»
Le sommeil est lié à la cécité spirituelle, c’est-à-dire ceux qui ne comprennent rien de la Parole prophétique. Lorsque Dieu nous dit d’ouvrir les yeux, c’est une démarche de notre part, et le résultat c’est qu’on va recevoir en retour le Pain de la Parole de Vie.
Proverbes 20 : 13 «N’aime pas le sommeil, de peur que tu ne deviennes pauvre; Ouvre (Paqach) les yeux, tu seras rassasié de pain.»
Les yeux qui s’ouvrent sont liés aux oreilles des sourds qui s’ouvrent : les yeux et les oreilles sont le symbole du discernement des esprits, le don de connaissance:
Esaïe 35 : 5 «Alors s’ouvriront (Paqach) les yeux des aveugles, S’ouvriront les oreilles des sourds»
C’est tout-à-fait normal que Satan craint que Adam et Eve ne reçoivent des yeux pour voir et des yeux spirituels pour discerner les choses de Dieu car alors il devrait reculer et céder du terrain !! Quand Dieu donne des yeux à ses disciples, alors Satan perd la guerre.
Sa réaction concerne précisément ce qui va réellement se dérouler lorsque les disciples recevront le Saint Esprit.
L’acte répréhensible : l’arbre de la connaissance : une réponse à l’attente du cœur
ו וַתֵּרֶא הָאִשָּׁה כִּי טוֹב הָעֵץ לְמַאֲכָל וְכִי תַאֲוָה-הוּא לָעֵינַיִם, וְנֶחְמָד הָעֵץ לְהַשְׂכִּיל, וַתִּקַּח מִפִּרְיוֹ, וַתֹּאכַל; וַתִּתֵּן גַּם-לְאִישָׁהּ עִמָּהּ, וַיֹּאכַל | vattere haishshah kiy tov haets lemaakhal vekiy taavah- hou laeynaïm venehmad haets lehashkiyl, vattiqqah mipireiv, vatokhal; vattitten gam-leishahh immahh,vayokhal | 6 La femme jugea que l’arbre était bon comme nourriture, qu’il était attrayant à la vue et précieux pour l’intelligence; elle cueillit de son fruit et en mangea; puis en donna à son époux, et il mangea. |
Si l’arbre était attrayant 8378 ta’avah תַּאֲוָה c’est qu’il amenait le cœur à la convoitise, aux désirs, et surtout aux attentes de son cœur. Autrement dit, ici on voit que le cœur de Adam et de Eve était déjà corrompu puisque cet arbre était en quelque sorte une réponse à leur attente. Le diable n’est venu que pour profiter d’une situation déjà engagée sur une mauvaise pente. Il ne peut pas lire nos pensées pourtant il voit où se dirige notre regard et il entend ce que nous entendons et ce que nous proclamons de notre bouche.
Tout ce qui nous arrive est la conséquence de nos choix, des paroles de malédiction de notre bouche, de médisance, le désir du cœur de luxure, l’appétit charnel, la cupidité. Le cœur de l’homme considère toutes ces choses comme «exquis, précieux, désiré, ce qui plaît, qui fait le charme ; (20 occurrences).
Cet arbre selon Eve était désirable 2530 hamad חָמַד c’est-à-dire agréable, précieux, cher, convoité, vouloir, plaisant, désiré, prendre plaisir, belles œuvres ; (21 occurrences).
Les arbres proposés par Dieu qui devaient être agréables étaient les arbres bons à voir et bons à manger
Ce arbre de la connaissance du bien et du mal n’est pas identifié par Dieu comme devant être «agréable» ou «désiré». Eve s’est (volontairement) trompé d’arbre puisque l’adjectif hamad est attribué aux autres arbres du jardin et pas à celui de la connaissance du bien et du mal.
Genèse 2 : 9 «L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables (hamad) à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.»
Si l’arbre est défini comme 6086 ets עֵץ et qu’il est une potence, p.ex. de la croix, cela veut montrer que le salut serait lié à la connaissance du bien et du mal et non par la Foi et l’obéissance à Dieu.
La découverte de la nudité
L’ouverture des yeux ici s’est faite via une mauvaise «porte», elle lie donc définitivement la personne aux puissances des ténèbres. La seule option qui nous a été donnée pour accéder au monde spirituel, c’est au travers du sang de Yeshoua le «bois» de la Vie. Si vous recherchez le monde spirituel sans passer par Yeshoua, vous finirez par le trouver mais par des démons et des esprits de séduction. Ces esprits vont alors s’introduire dans votre vie et vous serez lié par de puissantes chaînes diaboliques dont il est impossible de se défaire, à moins d’une délivrance par le Nom de Yeshoua. L’aveuglement est complet.
ז וַתִּפָּקַחְנָה, עֵינֵי שְׁנֵיהֶם, וַיֵּדְעוּ, כִּי עֵירֻמִּם הֵם; וַיִּתְפְּרוּ עֲלֵה תְאֵנָה, וַיַּעֲשׂוּ לָהֶם חֲגֹרֹת | vattipaqhnah einei shnéhem, vayedou, kiy eyroummim hem; vayitperou aleh teenah, vayaasou lahem hagorot | 7 Leurs yeux à tous deux se dessillèrent, et ils connurent qu’ils étaient nus; ils cousirent ensemble des feuilles de figuier, et s’en firent des pagnes. |
La race humaine
Les chapitres 4, 5 et 6 du Livre de la Genèse évoque le contexte de la race humaine suite au péché. En Genèse 4 «La première famille et le premier meurtre», Genèse 5 «La postérité d’Adam et Ève», et Genèse 6 : 1-8 «La méchanceté sur toute la surface de la terre et l’avant Noé», on voit que le péché des premiers chapitres n’ont pas du tout découragé l’Éternel ni annulé les projets de Dieu de se former un peuple avec une postérité nombreuse. C’est comme si le péché était inéluctable et que malgré le péché, Dieu avait déjà tout prévu. L’Éternel YHVH, Elohiym est «la Vie» par définition : rien ne peut empêcher cette Vie de s’accroître et de se multiplier. Dieu est ainsi, ça fait partie de sa «nature», c’est-à-dire «produire la vie», «développer la vie».
Quelle est la vraie source du péché ? S’agit-il du diable ? S’agit-il de l’homme qui s’est laissé tenté ?
La question fondamentale que nous sommes en droit de nous poser, c’est la faute à «qui» ?
Qui est le vrai coupable ?
On sera tous d’accord pour dire que c’est la faute à l’homme qui a désobéi à la Parole de Dieu. Mais alors on se demande à quel moment précis quelqu’un est intervenu pour faire tomber l’homme et on vise immédiatement ici le diable.
Dans un passé lointain, deux mille ans pour être exact, on se souviendra des vraies raisons qui ont provoqué la crucifixion de Yeshoua. Parmi les pharisiens ou les soldats romains ou le peuple juif, on a cherché pendant des siècles les vrais coupables. Et puis on s’est aperçu que derrière tout ça le vrai «coupable», c’était Dieu Lui-même, le Père Éternel qui a livré son propre Fils à la mort et le Fils de Dieu qui s’est livré Lui-même!
Ici aussi on trouvera la réponse dans l’hébreu.
Dieu a créé le bien et aussi le mal (à ne pas confondre avec le péché)
Comment trouver le vrai sens des mots hébreux? C’est en analysant les racines de ces mots. Dieu n’a pas créé le péché et la rébellion. Il a créé le mal, tout comme il a créé les ténèbres et la lumière, le chaud et le froid, la vie et la mort, le bien et le mal. Le péché, ce n’est rien d’autre que de faire le mauvais choix, rien de plus.
L’Éternel a d’ailleurs dit Lui-même en Deutéronome 30 : 15 «Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal.».
Arrêtons donc de dire que Dieu n’a pas créé le mal. Il n’a pas «créé» le péché, ça non, en effet. Par contre s’il a mis devant nous un CHOIX, c’est que forcément c’est Lui qui a créé le mal ! C’est une évidence limpide.
Pendant longtemps on a été enseigné sur l’idée que Adam et Eve avaient un corps glorifié, qu’ils étaient comme des êtres spirituels, avec probablement des pouvoirs. On s’imaginait que leur état était comparable à celui du Christ après la Résurrection comme par exemple celui de se déplacer en esprit comme des anges.
Ce sont évidemment des enseignements qui n’ont aucun fondement scripturaire et tout le contraire à ce que la Bible enseigne... et pire encore !!
Lorsque l’Éternel créa Adam et Eve, il les créa Iysh et Iyshah, l’homme et la femme. Ce nom «iysh» qui lui est donné ici provient de 582 enowsh אֱנושׁ n m -homme, gens, maris, mâle, marchands, serviteurs, frères, ceux, soldats, espions, habitants, archers, matelots ; (563 occurrences) : homme, homme mortel, le vulgaire, personne, humain, le méchant.
Cette racine «enowsh» vient de 605 anash אָנַשׁ anoush אָנוּשׁ une racine primaire : douloureuse, malade, sans remède, malheur, grave, mal ; (9 occurrences), être faible, frêle, être souffrant, incurable, état désespéré.
Cela signifie en clair que quand Dieu a créé l’homme, et contrairement à tout ce qu’on aurait pu s’imaginer, il l’a créé : humain, mortel, vulgaire, méchant, malade, sans remède, dans un état faible, frêle, souffrant, incurable, dans un état désespéré.
Notons que ni le péché ni la tentation n’étaient encore survenus. Ce qu’on appelle de nos jours «la chute», ou encore «le péché originel» ce n’était rien de plus que la conséquence inéluctable de l’état charnel de l’homme qui, une fois retrouvé seul, sans l’influence bénéfique de Dieu. L’intervention plus tard du «serpent» en Eden, n’a eu que peu d’intérêt dans le péché originel.
On réalise ici que c’est Dieu Lui-même qui a voulu que l’homme réalise son besoin de la Présence de Dieu en suscitant son serviteur «shatan». Si Adam n’avait jamais été éloigné de son Créateur, peut-être n’aurait-il pas réalisé pleinement son bonheur. Ce qui n’est pas admissible pour Dieu c’est qu’on se retrouve dans sa Sainte Présence et qu’on finisse par s’y accoutumer et à apprendre l’indifférence. Il vaut mieux être froid ou bouillant. Les tièdes, Il les vomit de sa bouche.
C’est donc souverainement que Dieu a suscité le serpent, tout comme c’est Lui qui a suscité l’esprit de mensonge dans l’histoire d’Achab en 1 Rois 22. Dans la Bible, la «droite» est considérée comme le côté de Dieu (Le bras droit de l’Eternel, «par sa droite», etc.) et la «gauche» est considérée comme le mauvais côté, le côté des rebelles. Les anges mauvais, les esprits des ténèbres sont donc à sa gauche et ses serviteurs, les anges de Dieu se trouvent à sa Droite.
«18Le roi d’Israël dit à Josaphat: Ne te l’ai-je pas dit? Il ne prophétise sur moi rien de bon, il ne prophétise que du mal. 19Et Michée dit: Écoute donc la parole de l’Éternel! J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant auprès de lui, à sa droite et à sa gauche. 20Et l’Éternel dit: Qui séduira Achab, pour qu’il monte à Ramoth en Galaad et qu’il y périsse? Ils répondirent l’un d’une manière, l’autre d’une autre. 21Et un esprit vint se présenter devant l’Éternel, et dit: Moi, je le séduirai. 22L’Eternel lui dit: Comment? Je sortirai, répondit-il, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. L’Éternel dit: Tu le séduiras, et tu en viendras à bout; sors, et fais ainsi! 23Et maintenant, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont là. Et l’Éternel a prononcé du mal contre toi.»
Mais si Dieu a créé l’homme «mortel», Il l’a quand même créé «droit»
On vient de voir que l’Éternel a créé l’être humain «mortel». La mort est ce qui a rendu l’homme tel qu’il est : d’un côté un être qui espère, qui vit, de l’autre côté un être qui souffre la dégénérescence de ses cellules. Dieu a créé l’homme mortel. Plus tard, le péché accélérera ce processus de mort dans son corps, dans son âme et dans son esprit. Tant qu’il était dans la Sainte Présence de l’Éternel, la mort ne pouvait pas avoir d’emprise sur Adam car la couverture divine était sur lui. La Présence de la Vie et de la Résurrection dépeignait sur lui. Notons aussi que malgré cet aspect originel «mortel» et «dans un état désespéré» de l’homme dû à sa racine anash, l’Eternel a quand même créé l’homme «droit» et «juste» au départ mais, à cause de cet état désespéré de la mort qui était en lui, il a cherché des «détours» comme c’était la nature du peuple hébreu lors de sa sortie de Mitsraïm. Ce n’est pas par hasard que l’Eternel l’a fait «tourner» 40 ans dans le désert car les «détours» font partie de sa nature charnelle et pour en être délivré, le peuple devait «consommer» pleinement se phénomène.
Ecclésiaste 7.29
לְבַד֙ רְאֵה–זֶ֣ה מָצָ֔אתִי אֲשֶׁ֨ר עָשָׂ֧ה הָאֱלֹהִ֛ים אֶת–הָאָדָ֖ם יָשָׁ֑ר וְהֵ֥מָּה בִקְשׁ֖וּ חִשְּׁבֹנ֥וֹת רַבִּֽים: | levad reeh zeh matsatiy asher asah haelohiym eth haadam yashar vehemah viqshou hishshevonot rabbiym | Pris isolément, voici que j’ai trouvé c’est que Dieu a fait l’homme droit et lui il a beaucoup désiré raisonner. |
לְבַד levad est composé de LE+BAD et ici bad est relié à plusieurs autres racines comme
907 bad בַּד vient de 908 ; n m : mensonge, discours, propos, discussion vide, vain discours
908 bada בָּדָא une racine primaire : inventer, choisir, combiner, tramer, imaginer
909 badad בָּדַד une racine primaire : solitaire, serré, à l’écart, retirer, être séparé, être isolé, être seul «une armée de traînards», «Éphraïm» (par métaphore).
La phrase commence donc comme suit :
«Pris isolément», ou encore «seulement» peut être lu, «quand on regarde à ce qu’il combine, voici...» ou encore «Puisqu’il est calculateur, voici...»
A deux reprises dans le texte on va retrouver l’idée de «raisonner», «calculer», «combiner». Ce que certaines versions traduisent par «détours» est le mot 2808 heshbown חֶשְׁבֹּון
un nom masculin pour raison, pensée, compte, raison, pensée, imagination, invention, calcul, sagesse, intelligence. Ce mot vient de la racine primaire 2803 hashab חָשַׁב méditer, changer, compter, considérer, évaluer, penser, désirer, imaginer, concevoir, réfléchir, se livrer, comploter
Autrement dit, la droiture est par essence même dans l’homme mais avec la liberté de choisir après avoir mûrement réfléchi et médité sur la question. Puisque cette liberté de choix est donnée par Dieu, l’homme va aller plus loin que ce que Dieu lui a donné, à savoir «comploter», «se livrer».
Genèse 2.15-17
La mort est déjà en Adam mais elle n’est pas «activée». La mort ne sera «active» que si l’homme s’éloigne de son Dieu. Autrement dit, l’homme peut choisir de mourir ou de ne pas mourir.
Puis il les plaça :
«15 L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. 16 L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.» (Genèse 2.15)
Mais alors ? Que s’est-il passé ? Avant que ne vienne la «tentation» par le serpent, l’homme et la femme vivaient pleinement heureux dans la Présence de Dieu.
Pourquoi un tel changement alors ? Puisque l’homme a toujours été ce qu’il est que s’est-il passé ?
On va trouver la réponse dans :
- le tabernacle à l’époque de Moïse pour pouvoir s’approcher de Dieu et ne pas mourir foudroyé
- la Personne de Yeshoua en tant qu’intermédiaire par lequel il faut passer pour s’approcher de Dieu.
Comme le côté «charnel» de l’homme ne pouvait se retrouver dans la Présence divine, l’Éternel Dieu Vivant, trois fois saint avait prévu quelque chose pour que cette chair puisse se retrouver dans la Présence de Dieu. Avant que ne vienne le «péché originel», la chair ne pouvant pas s’approcher du Dieu Vivant, il fallait un intermédiaire.
Tant que l’homme restait dans la Présence de Dieu, son péché était caché par le vêtement de la Sainte Présence de Dieu. Sa Seule Présence «effaçait» littéralement sa vraie nature. Lorsqu’il s’est retrouvé éloigné de cette Présence divine, il a commencé à découvrir sa vraie nature et il s’est vu «nu». C’était la première fois qu’il découvrait avec stupéfaction quelle était sa vraie nature.
Genèse 3: 7 «Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. 8 Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent וַיִּתְחַבֵּא הָאָדָם וְאִשְׁתּוֹ, מִפְּנֵי יְהוָה loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.»
Ils connurent qu’ils étaient nus»
La nudité biblique n’a pas grand chose à voir avec le fait d’être vêtu ou pas. Le mot utilisé 5903 eyrom ou erom עֵירֹם ou עֵרֹם être nu, nudité ; (10 occurrences).
adjectif : nu.
nom : nudité
vient de la racine primaire 6191 aram עָרַם fort, rusé, plein de ruse, sage, prudence, être subtil, être sagace, être rusé, prendre garde, prendre de bons conseils.
--> (Qal) être astucieux, être subtil.
--> (Hifil) être rusé, être ou devenir sagace.
Dès que Adam s’est écarté de la Sainteté et la droiture de Dieu, il s’est aperçu que lui, Adam, il n’était pas comme son Créateur. C’est comme un enfant qui vient de naître et qui est fusionné encore avec sa maman mais qui, au bout de plusieurs mois commence à découvrir le monde autour de lui et se détache de sa maman.
Ici Adam découvre qu’il est rusé et sagace !
«qu’il se cachait de la Face de l’Éternel»
vayithabbeh haadam veiyshto mipnéi Adonaï
Le texte dit en français «qu’ils se cachaient de la Face de l’Éternel» mais on peut lire ce verbe à la 3ème pers. du masc. singulier vayithabbeh et non au pluriel, 2244 haba חָבָא une racine primaire : se cacher, en cachette, cacher, à l’abri, se retirer, se taire, plongés, couvert ; (33 occurrences).
--> retirer, cacher. Quand quelqu’un «se cache», il fait une action «réfléchie», c’est-à-dire qu’il se cache lui-même.
Le Hithpaël est un intensif réfléchi du Piel : le verbe «se cacher», «épaissir», «durcir», etc. laisse supposer un aller retour entre Dieu et le coupable. Adam et Eve se sont cachés «en Dieu».
Bien sûr Adam et Eve ne pouvaient plus rester devant la Face de Dieu mais le mode grammatical du hithpaël montre une action cachée de Dieu. Dieu qui est Qadosh, ne peut plus les garder en sa Présence mais par contre on dirait que la couverture du sang est déjà présente ici. Il faut noter en outre que הָאָדָם c’est «haAdam», le nom de Adam auquel on a ajouté une lettre divine au moyen de l’article «Hé».
On se souviendra que dans Bereshith 1.26, le nom «adam» est indéfini, ce qui signifie que sa spécificité n’a pas encore été déterminée. De même, ses capacités et son champ d’action n’ont pas encore été délimités. Il est « un homme », et non « l’homme ». C’est au verset suivant que nous pouvons observer un changement : « Elohim créa l’homme (ha-adam) ».
Ce n’est que lorsque le mot Adam est devenu un nom propre (4.25) qu’il a perdu l’article défini «ha». «25 Adam connut de nouveau sa femme» וַיֵּדַע אָדָם עוֹד, אֶת-אִשְׁתּוֹ
Certainement la pensée a traversé l’esprit de Adam que cela faisait déjà un certain temps qu’Il devait rester dans la Présence de Dieu et que simplement ne fut-ce que «pour voir ce que ça donnerait», qu’il choisirait lui-même une autre voie.
La promenade «parcourant le jardin du côté d’où vient le jour»
Parmi l’une de ces découvertes surprenantes il y a celle de la promenade du Seigneur dans le Gan Eden. Il est utile ici de réaliser combien la connaissance de l’hébreu est cruciale.
«8 Ils entendirent la voix de l’Éternel-Dieu, parcourant le jardin du côté d’où vient le jour. L’homme et sa compagne se cachèrent de la face de l’Éternel-Dieu, parmi les arbres du jardin.» (Genèse 3:8) - Version Mamré
«8 Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.» (Genèse 3:8) - Version LSG
ח וַיִּשְׁמְעוּ אֶת-קוֹל יְהוָה אֱלֹהִים, מִתְהַלֵּךְ בַּגָּן--לְרוּחַ הַיּוֹם; וַיִּתְחַבֵּא הָאָדָם וְאִשְׁתּוֹ, מִפְּנֵי יְהוָה אֱלֹהִים, בְּתוֹךְ, עֵץ הַגָּן
«Parcourir»
Lorsque Dieu parcourait le Gan Eden, (strong 1980) halakh הָלַךְ une racine primaire - aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener, aller à travers, traverser.
- procéder, avancer, mouvoir
- mourir, vivre, manière de vivre (fig.).
- traverser.
- conduire, apporter, porter.
Ce mot est parent de yalakh (strong 3212) יָלַךְ - הָלַךְ une racine primaire : marcher, flotter, aller, partir, s’en aller, venir. Lorsque Dieu se promenait, en fait l’Éternel faisait autre chose que simplement se promener paresseusement puisque :
- Il coule, comme de l’eau de la Vie qu’Il déverse sur sa créature,
- Il parcourt, Il s’en va, Il s’avance, Il voyage,
- Il part
- Il va «à travers», Il «traverse» les épreuves,
- Il va aussi «mourir à soi-même», et vivre
- Il veut enseigner à l’homme sa propre manière de vivre.
Le temps hitpael utilisé ici est de l’intensif réfléchi du Piel (ou du Qal). Il exprime une action réciproque : les verbes à l’hitpael sont traduits par une action simple. L’action réfléchie étant sous-entendue. D’une part l’action de Dieu de se promener est intensive (tout sauf passive) et en plus elle s’attend à une réponse de la part de l’homme.
Le livre de la Genèse contient une infinité de merveilles qu’il ne nous est pas possible ne fusse que d’en effleurer une partie.
Dans le Lexique de l’Ancien hébreu biblique le mot «ETH» est défini comme «le point par lequel on laboure un champ pour réaliser un sillon droit» Nous savons déjà que la lettre Alef est représentée par un bœuf qui est le symbole de la force. Ce bœuf, celui du sacrifice, laboure la terre de nos cœurs pour y faire entrer la Parole de Vie et les sillons ainsi formés nous rappellent ceux du dos martyrisé du Messie Yeshoua à la croix du sacrifice.
«Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons.» (Psaumes-129:3)
Cette croix est exprimée par cette lettre tav un signe ou une marque, une signature et la forme de cette lettre était jadis une croix. Ces mêmes lettres Alef et Tav sont traduites erronément par alpha et oméga. Celui qui a créé toutes choses a annoncé d’avance le sacrifice de la croix. Annonçant la crucifixion du Messie Yeshoua, Job parle d’un puits, le même que celui dans lequel Joseph sera jeté : «creuse un puits loin des lieux habités; ses pieds ne lui sont plus en aide, et il est suspendu, balancé, loin des humains.» (Job-28:4)
Le cœur
Nous voulons aller à la découverte de ces trésors inestimables en prenant comme autre exemple celui du cœur qui nous est donné par la tradition juive. Une connexion existe entre la fin de la lecture de la Torah et son début. Le livre du Deutéronome s’achève avec le don de l’Esprit Saint à Josué «fils de Noun», fils du poisson. Après avoir amené le peuple devant la terre sainte, Dieu donne à Josué un homme selon son cœur, son Esprit, un Esprit de sagesse afin de pouvoir conduire le peuple.
Lorsque nous (re)commençons la lecture de la Torah après la fin du cycle annuel qui se termine avec Devarim 34:9- 12, nous découvrons vers la fin du Pentateuque un homme selon le cœur de Dieu, un serviteur choisi :
« 9 Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui. Les enfants d’Israël lui obéirent, et se conformèrent aux ordres que l’Éternel avait donnés à Moïse. 10 Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l’Éternel connaissait face à face. 11 Nul ne peut lui être comparé pour tous les signes et les miracles que Dieu l’envoya faire au pays d’Egypte contre Pharaon, contre ses serviteurs et contre tout son pays, 12 et pour tous les prodiges de terreur que Moïse accomplit à main forte sous les yeux de tout Israël.»
Dans la tradition juive, on dit que la lettre finale du dernier mot qui clôture Devarim (Deutéronome) est la dernière lettre du mot Israël la lettre Lamed ל. Immédiatement après cette lecture on reprend la semaine suivante le livre de la Genèse avec le ב Beth de Béréshit.
Lorsqu’on joint les 2 lettres consécutives on obtient le mot לב «cœur » (Lev). Cela nous rappelle ce que dit l’Éternel : «6 Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton coeur.» L’évangile de Jean nous parle aussi de ce commencement :
«1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Elohim, et la Parole était Elohim. 2 Elle était au commencement avec Elohim. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.»
Genèse 4 - La première famille et le premier meurtre
א וְהָאָדָם, יָדַע אֶת-חַוָּה אִשְׁתּוֹ; וַתַּהַר, וַתֵּלֶד אֶת-קַיִן, וַתֹּאמֶר, קָנִיתִי אִישׁ אֶת-יְהוָה | 1 or, l’homme s’était uni à Ève, sa femme. Elle conçut et enfanta Caïn, en disant: «J’ai fait naître un homme, conjointement avec l’Éternel!» |
ב וַתֹּסֶף לָלֶדֶת, אֶת-אָחִיו אֶת-הָבֶל; וַיְהִי-הֶבֶל, רֹעֵה צֹאן, וְקַיִן, הָיָה עֹבֵד אֲדָמָה | 2 Elle enfanta ensuite son frère, Abel. Abel devint pasteur de menu bétail, et Caïn cultiva la terre. |
Genèse 5 - La postérité d’Adam et Eve : Israël
On va retrouver cette dualité qui existe tout au long de la Bible : d’un côté «Israël» le peuple élu, choisi et aimé de Dieu et de l’autre côté, le monde païen.
Au départ Dieu crée le monde et il y place la race adamique. Cette race adamique porte bien son nom : adam, un être rouge, un être «charnel», un être «sanguin», c’est la race des hommes qui vivent par delà les terres. Et puis à côté de ce monde, il se choisit un peuple qu’il met à part. C’est ce Haadam qu’il endort et de sa côte, il sortira son «épouse».
Son nom «Israël» n’est pas encore explicitement nommé ... du moins pas de manière visible... mais il place son sceau sur Adam et Eve à qui il donnera une postérité Caïn et Abel.
Comme on va le voir dans le traité édité en 1992, Israël est déjà nommé dans les premiers versets de la Bible.
UN CODE SECRET... AU DEBUT DE LA BIBLE HEBRAÏQUE !
Pasteur Hans-Holger Lorenzson (de Munkfors, Suède)
Un traité imprimé en 1992 par Paul Ghennassia pour l’Assemblée messianique.
Celui qui a été en Israël connaît certainement la salutation : «Shabbat Shalom» ! Normalement on dit seulement «Shalom» mais dès le Vendredi soir et jusqu’au Samedi soir on se salue avec ces mots «Shabbat Shalom» ; ce qui veut dire «Paix du Shabbat» ou aussi «Paix sur le Shabbat».
Le Shabbat a toujours joué un grand rôle, peut être le plus grand, dans l’identité Juive. De nombreuses règles ou traditions peuvent être mentionnées, mais quand un Juif oublie le Shabbat, son assimilation aux nations est presque totale !
La connexion «Shabbat et Israël»
La connexion «Shabbat et Israël» a une profonde signification : par la bouche de Moïse qui énumérait les 10 commandements, Dieu ordonnait : «Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier» (Exode 20:8). Les Chrétiens pensent que cela signifie seulement prendre un jour de repos tous les sept jours, mais pour le Juif et surtout pour Dieu cette signification est bien plus profonde : en effet il y a une pensée cachée, un «code secret».
Dès la création, la Genèse montre dans le texte hébreu concernant le septième jour un «code secret» étonnant que nous allons découvrir. Déjà à la fin du chapitre 1 il est dit : «Ainsi il y eut un soir il y eut un matin ce fut le sixième jour» et le chapitre 2 continue : «Ainsi furent achevés les cieux et la terre et toute leur armée. Dieu acheva au septième jour son œuvre qu’il avait faite»...
Apparemment il semble que ces versets n’ont rien de spécial, mais si on regarde attentivement le texte hébreu on découvre un message étonnant : En prenant la dernière lettre du chapitre 1 qui est («Yod» qui correspond à i) et en comptant toutes les septièmes lettres du chapitre 2 on découvre les lettres suivantes ISRaEL Ma Ma SH.
Cela est d’autant plus étonnant que le nom «Israël» en texte clair ne se trouve, pour la première fois que dans Genèse 32:28 où un «Etre mystérieux» combat avec Jacob et à la fin du combat change son nom en «Israël»...
Toutes les septièmes lettres pour le septième jour !...
Ce que signifie «Israël» nous le savons mais qu’est-ce que signifient ces lettres «Mamash» ? D’après certains dictionnaires la signification serait : «réalité un fait, concernant un fait». J’ai demandé à mon professeur d’hébreu qui m’a répondu que cela signifie «Cela et rien d’autre». Quelle révélation !... Au septième jour Dieu a pensé à « Israël à cela et rien d’autre » ! Dieu s’est reposé le septième jour et il a projeté Israël durant son repos. On pourrait l’exprimer ainsi : Dieu s’est reposé en pensant à Israël et Israël doit se reposer en pensant à Dieu. Puisqu’il est dit qu’il serait « un royaume de sacrificateurs et une nation sainte » (Exode 19.6)
Le triangle «Dieu-Israël-Shabbat»
On comprend alors combien les éléments du triangle «Dieu-Israël-Shabbat» s’adaptent tellement intimement. Exode 31:13 à 17 dit que le Shabbat est un signe et une alliance entre les enfants d’Israël et Dieu. Puisque Dieu pense tellement intensivement à Israël le Shabbat, il veut qu’Israël aussi pense a lui ce jour-là ! Est-ce que cela ne concerne pas aussi les Chrétiens qui ont été greffés sur l’olivier vrai, (Romains 11:17 à 18) ?.
Mais derrière tout cela il y a quelque chose de plus important : Les Juifs comptent le temps depuis Adam, ce qui cette année devient 1 année 5762 (1991-1992). II est probable qu’il y a un décalage d’une centaine d’année, de même que pour les chrétiens il y a aussi quelques années de différence avec le calendrier actuellement utilisé.
Quand les 6000 ans depuis Adam seront écoulés, les 1000 ans de paix commenceront pour la terre. Dieu travaille avec l’humanité durant 6000 ans et le septième millénaire, son œuvre accomplie, il se repose. Durant ce temps, il y aura «collaboration» entre lui et Israël d’une manière très spéciale et alors s’accomplira ce qui est écrit en Jérémie 31:7 «Car ainsi parle l’Eternel : « Poussez des cris de joie sur Jacob. Eclatez d’allégresse à la tête des nations »...
Remarquons encore dans ce code que la première lettre du nom d’Israël «Yod» = i, se trouve la dernière lettre dans le sixième jour. Je pense que cela signifie que Dieu ne peut pas attendre jusqu’au septième jour et que déjà au sixième jour il commence avec Israël (1)... actuellement nous nous trouvons dans ce petit «Yod» (en grec Yota) à l’époque actuelle !
En 1948, Dieu a commencé à écrire le nom d’Israël devant les nations et actuellement nous sommes à l’époque de transition entre la fin des 6000 ans et le millénium à venir. Dieu commence à travailler sur le modèle auquel il a pensé à la création. Yéshoua (Jésus) disait que pas un «Yod» de la Torah ne disparaîtra avant que tout s’accomplisse.
Sans ce «Yod» (i) il n’y aurait pas d’Israël.
Il n’y a donc rien d’étonnant que le diable qui depuis longtemps déteste et a voulu détruire les Juifs et ensuite les Chrétiens, veut s’acharner davantage actuellement, pourquoi ? Peut-être qu’il connaît ce code et veut se débarrasser des Juifs et des Chrétiens.
En tout cas il sait que le jour approche où les Juifs diront «Barouh haba beshem Adonaï»... Béni soit CELUI qui vient au Nom du Seigneur (Matth. 23:39).
En ce temps-là, avec la venue de Yéshoua (Jésus) il y aura un changement de gouvernement sur la terre : Le diable sera obligé d’abdiquer et le Messie s’installera sur son trône à Jérusalem pour régner, par son peuple, sur tout la terre.
«Car de Sion sortira la loi et de Jérusalem la Parole de l’Eternel. Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux. Et de leurs lances des serpes: Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre. Et l’on n’apprendra plus la guerre (Isaïe 2:3b-4).
« ... Afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ (en hébreu : Yéshoua ha’Mashiah N.D.L.R) que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes (Actes 3:20 à 21).
(Extrait du journal Chrétien Suédois «Dagen»)
(1) Note de la rédaction : Le Shabbat commence toujours la veille à la tombée de la nuit.
ישׂראל ממשׁ ISRAEL MAMASH «Israël : un point c’est tout» «Israël : ça et rien d’autre» לא וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת-כָּל-אֲשֶׁר עָשָׂה, וְהִנֵּה-טוֹב מְאֹד; וַיְהִי-עֶרֶב וַיְהִי-בֹקֶר, יוֹם הַשִּׁשִּׁי א וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה |
Plus tard, après le meurtre d’Abel, en Genèse 4, Caïn s’en ira se marier avec une femme qui appartiendra au monde impie. Tout comme Dieu l’a toujours dit à ses prophètes, les hommes de son peuple ne devaient pas aller vers les filles des autres peuples. Cette femme ne fait pas partie du peuple de Dieu.
«14 Voici, tu me chasses aujourd’hui de cette terre; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera. 15 L’Eternel lui dit : Si quelqu’un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l’Eternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. 16 Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Eternel, et habita dans la terre de Nod, à l’orient d’Eden. 17 Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. 18 Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec.» (Genèse 4:14-18)
Genèse 6 : 1-8 - La méchanceté sur toute la surface de la terre et l’avant Noé
On doit rappeler une fois de plus les doubles lectures de la Torah, que la lecture qui nous est demandée ici doit être spirituelle, céleste, d’en haut et pas une lecture «d’en bas». Si nous sommes «d’en haut», nous voyons autrement que ceux qui sont «d’en bas». Ceux qui sont «d’en bas» recherchent les choses miraculeuses, prodigieuses, des signes et des prodiges, etc. Ils recherchent à se fabriquer des veaux d’or.
וַֽיְהִי כִּֽי–הֵחֵל הָֽאָדָם לָרֹב עַל–פְּנֵי הָֽאֲדָמָה וּבָנוֹת יֻלְּדוּ לָהֶֽם: | vayéhiy kiy hehel haadam larov al pné haadamah ouvanot youlldou lahem | 1 Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, |
וַיִּרְאוּ בְנֵי–הָֽאֱלֹהִים אֶת–בְּנוֹת הָֽאָדָם כִּי טֹבֹת הֵנָּה וַיִּקְחוּ לָהֶם נָשִׁים מִכֹּל אֲשֶׁר בָּחָֽרוּ: | vayyirou bné haelohiym Eth benot haadam kiy tovot hennah vayyiqhou lahem nashiym mikol asher baharou | 2 les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. |
וַיֹּאמֶר יְהוָה לֹֽא–יָדוֹן רוּחִי בָֽאָדָם לְעֹלָם בְּשַׁגַּם הוּא בָשָׂר וְהָיוּ יָמָיו מֵאָה וְעֶשְׂרִים שָׁנָֽה: | vayyomer YHVH lo yadon rouhiy baadam leolam beshagam hou basar vehayou yamaïv meah veesriym shanah | 3 Alors l’Éternel dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans. |
וַֽיְהִי כִּֽי–הֵחֵל הָֽאָדָם Lorsque les hommes eurent commencé
Dans le premier verset, ce qui doit attirer notre attention c’est le verbe apparemment anodin «commencer». On sait qu’il y avait des hommes des femmes, des enfants, des filles, on apprend qu’il y avait aussi des fils de Elohim. Et là où on peut se poser la question c’est que d’un côté on a des fils de Adam, des êtres humains de nature «adamique», «charnelle», «sanguine», des «gens du monde» en quelque sorte et que leurs enfants étaient tout logiquement des filles «mondaines» elles aussi, tout comme leurs parents. Et puis de l’autre côté on a des «bné haelohiym», des fils de Dieu, autrement dit des enfants de Dieu. On ne nie pas dans une première lecture pshat qu’il puisse s’agir d’êtres célestes, ou d’anges qui aient eu des relations avec des filles humaines et que ça aurait donner des «géants».
Ce qui par contre devrait ouvrir nos yeux c’est le sens de ce verbe «commencer».
Ce verbe (strong 2490) halal חָלַל c’est une racine primaire dont le sens est : commencer, entreprendre, souiller, profaner, déshonorer, dès, violer, jouir, recommencer, premier, jouer, se mettre à l’œuvre, être blessé, blesser, transpercer, fruits, morts, souffrir
Ce verbe est donné au HIFIL à la 3ème pers. du masc. sing. profaner (le nom de Dieu), laisser profaner, débuter, commencer. La particularité de verbe «profaner» est caractérisée par le fait de commencer quelque chose et de ne pas le terminer, de ne pas aller jusqu’au bout dans ce qu’on a commencé.
Il n’y a pas de hasard précisément pourquoi Yeshoua à la croix a dit «tout est accompli», autrement dit que cette mission qu’il a commencée, il l’a menée à terme pour une raison : il glorifie ainsi Dieu. S’il n’avait pas terminé entièrement ce pourquoi il était venu, il aurait «profané» son Père Céleste.
Ici donc quand les hommes se sont multipliés, ils ont «commencé» à profaner Dieu. Ça a plu aux enfants de Dieu qui sont devenus adultères. La vie mondaine leur a plu. Ils ont aimé cette vie où on mélange la liberté dissolue avec l’obéissance aux commandements divins.
Lorsqu’on reçoit de la part de Dieu une mission à accomplir, si on fait bien partie de la famille de Dieu par la foi en Yeshoua, par la nouvelle naissance, par la repentance, si on commence à travailler pour Dieu et qu’on ne continue pas, alors on profane le Nom de l’Éternel, on souille son Nom, on viole son alliance.
Pour nous qui faisons partie de la qahal (l’église), on doit comprendre ainsi «lorsque les hommes ont commencé à se multiplier mais qu’ils n’ont pas continuer» on doit y voir un reproche de Dieu concernant le manque de sérieux des enfants de Dieu d’annoncer la bonne nouvelle.
Dès lors qu’on peut supposer, penser qu’il y avait oui ou non des êtres célestes qui ont été avec des filles humaines, le tout premier enseignement qui doit attirer notre attention c’est que nous sommes par la nouvelle naissance des êtres célestes, nous sommes déjà maintenant assis dans les lieux célestes en Jésus-Christ.
Ces êtres célestes, c’est nous tous, Temple du Saint-Esprit. Si nous avons des relations sexuelles avec des filles du «monde», païennes, incroyantes, perverses alors cela donnera plus tard des enfants «géants» dans nos vies et dont il deviendra impossible de leur apporter la Lumière de Yeshoua.
La conséquence la plus dramatique c’est le départ du Saint-Esprit. Dans les familles chrétiennes où l’on tolère la mixité dans le couple, où l’un des conjoints sexuels est chrétien et l’autre païen(ne), alors le Saint-Esprit ne reste pas. Et il n’y a aucun doute possible puisque Dieu Lui-même déclare «Mon Esprit ne restera pas toujours».
La haftarah
Esaïe 42:5 à 43:13
Esaïe 65:17-66:13
Psaume 8
La haftarah poursuit en confirmant l’acte créateur de Dieu tout au long du Livre de la Genèse :
«5 Ainsi parle Dieu, l’Éternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, et le souffle à ceux qui y marchent.»
Nous avons l’habitude de croire que nous sommes les seuls dans la création à devoir nous courber devant Dieu dans l’humilité. Lorsque Dieu a «déployé» les cieux, (natah) Il les a littéralement étendus comme un vêtement, étirés à l’infini, lancés dans l’espace. Au plus sa Présence est éloignée, au plus l’espace s’étire. A l’inverse, Il a tourné, plié et courbé les cieux. Les scientifiques et les astronomes reconnaissent aujourd’hui que l’espace possède une courbure. La relativité générale évoque le concept de la courbure de l’espace-temps. Les corps célestes adoptent des trajectoires aussi droites que possibles, mais ils doivent se soumettre à la configuration de l’espace-temps. Loin de toute distribution de matière, la courbure de l’espace-temps est nulle et toutes les trajectoires sont des lignes droites. Près d’un corps massif comme le Soleil, l’espace-temps est déformé et les corps se déplacent sur des lignes courbes. Lorsque Adonaï l’Éternel crée le monde, la terre, Il déforme l’univers qui se trouve dans sa proximité.
Lorsqu’on s’approche de la Grandeur et la Sainteté de la Présence de l’Éternel, toutes nos valeurs terrestres humaines sont retournées comme une crêpe, courbées, pliées, tout l’espace et l’environnement que nous connaissons est chamboulé par la Présence du Saint, Béni soit son Saint Nom! Scientifiquement, notre temps est chamboulé mais en plus la masse du soleil déforme et ralentit le temps ; la matière entraine gravitation, plus la gravitation est forte plus l’espace-temps est courbé (plus le creux est profond), plus le temps s’écoule lentement. Si par analogie on compare On peut y voir une analogie scientifique de l’arrêt du temps devant la Présence de Dieu ! Quand Dieu fait plier l’univers devant sa Sainte Majesté c’est aussi avec un but précis : il appelle les humains pour son Fils Yeshoua :
«6 Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour Yeshoua (pour le salut), et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations, 7 pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. 8 Je suis l’Éternel, c’est là mon Nom; Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles. 9 Voici, les premières choses se sont accomplies, et je vous en annonce de nouvelles; Avant qu’elles arrivent, je vous les prédis.» (Esaïe 42:5-9)
Brit Hadashah
Les références des passages qui nous sont proposés viennent de la Bible Messianique de David Stern. Ils sont très complets. Nous en parcourrons quelques unes
Mat 1:1-17, 19:3-9; Luc 3:23-38; Marc 10:1-12;
Le début de la Nouvelle Alliance débute avec la venue du Mashiah Yeshoua et toute sa généalogie physique en tant que Fils de l’Homme. L’Ancienne Alliance annonce prophétiquement sa venue, sa vie, ses enseignements, sa loi, sa mort et sa résurrection. Dans la Nouvelle Alliance, le Père révèle au grand jour le Fils, le Fils révèle le Père et parle de sa part. Dans l’ancienne alliance, le Père et le Fils sont tous deux cachés. On retrouvera plusieurs centaines de noms et d’attributs de l’Éternel et de son Fils dans le Tanakh par contre le nombre de fois que Dieu se révèle en tant que «père» est assez rare. Tout est fait pour que la lumière éclaire les cœurs dans la «brit hadashah».
Un autre prodige nous est donné en Math. 19:3-9 lorsque Yeshoua parle de l’homme et de la femme :
3 «Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? 4 Il répondit : N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme 5 et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? 6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. 7 Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ? 8 Il leur répondit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n’en était pas ainsi. 9 Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.»
On peut y lire entre les lignes ceci : «le fils de l’homme quittera son Père Céleste et s’attachera à son épouse (la qehilah, l’église) et ils deviendront «une seule chair». Le Seigneur et son épouse ne seront plus deux mais ils seront un et c’est compréhensible lorsqu’on sait que si nous sommes réellement le Temple du Saint-Esprit, il faut savoir que nous ne nous appartenons plus à nous-même et que le Seigneur habite en nous, «à l’intérieur de nous». Il sait tout de nous, il connaît tous les recoins de notre être, les bons comme les mauvais. C’est tellement évident lorsque nous prions et que lorsque nous ouvrons notre bouche, Dieu en prend littéralement possession et c’est Lui qui parle dans notre bouche. En effet il a dit en «Psaumes 81:11 Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait monter du pays d’Égypte; Ouvre ta bouche, et je la remplirai.»
Jean 1:1 à 18
הבְּשׂוֹרָה הַקְּדוֹשָׁה עַל–פִּי יוֹחָנָן Habesorah haqedoshah al piy Yohanan
פרק א Pereq Alef (chapitre 1)
«1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. | בְּרֵאשִׁית הָיָה הַדָּבָר וְהַדָּבָר הָיָה אֶת–הָאֱלֹהִים וְהוּא הַדָּבָר הָיָה אֱלֹהִים: הוּא הָיָה מֵרֹאשׁ אֶת–הָאֱלֹהִים: כָּל–הַמַּעֲשִׂים נִהְיוּ עַל–יָדוֹ וְאֵין דָּבָר אֲשֶׁר נַעֲשָׂה מִבַּלְעָדָיו: בּוֹ נִמְצָא חַיִּים וְהַחַיִּים הֵם אוֹר הָאָדָם: וְהָאוֹר זֹרֵחַ בַּחֹשֶׁךְ וְהַחֹשֶׁךְ לֹא יְכִילֶנּוּ: | א ב ג ד ה |
1. bereshiyt hayah haddabar vehaddavar hayah et HaElohim veHou haddavar hayah Elohim 2. Hou hayah meRosh et HaElohim 3. Kol hammasiym nihyou veeyn davar asher naasah mibbaladaiv 4. bo nimtsa hayiim vehahayiim hem or haadam 5. vehaor zoreah bahoshekh vehahoshekh lo yekiylennou |
6 Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean. 7 Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. 8 Il n’était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière. 9 Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. 10 Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. 11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, 13 lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
La Parole est devenue «chair» «besora tova» et cette chair «basar» a été amoindrie pour créer la «femme»
14 Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
15 Jean lui a rendu témoignage, et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi. 16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; 17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. 18 Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.»
1Co 6:15-20; 15:35-58,
Pour renforcer cette idée des évangiles de Mathieu, Marc et Luc, le texte «Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ?» ici montre que nous sommes unis au Seigneur de la même façon qu’une épouse est liée physiquement, charnellement, sexuellement à son époux (il faut employer les mots corrects), son «corps» appartient donc totalement à son époux. Quand un homme est dans sa femme, il a un immense amour comblé par un plaisir physique que nous devons essayer de saisir lorsque le Seigneur vient habiter en chacun de nous avec le même «plaisir» spirituel. Ainsi, en tant que membres d’un corps plus grand, nous sommes chacun des «corps» qui faisons tous partie d’un corps plus grand, le «corps de Christ». C’est ce que nous enseigne de manière cachée le Livre de la Genèse.
Romains 5:12-21
Dieu nous montre ce que représente spirituellement la jalousie. Le texte met en garde sur l’adultère car quand un homme a une épouse et qu’il la voit avec un autre homme, ça réveille en lui un sentiment d’insupportable, de l’innommable. C’est exactement ce que vit le Seigneur lorsque son peuple est adultère spirituel et que celui-ci l’oublie et qu’il adore des faux dieux. Quand on réalise pleinement la force de la jalousie, on comprend mieux pourquoi et comment l’amour divin est si intense au point d’envoyer son Fils sur terre pour régler Lui-même en Personne, le problème du péché.
Ephésiens 5:21-32
L’amour du Seigneur pour sa fiancée est considéré par l’apôtre Paul comme un «grand mystère». Dieu Vivant Éternel qui vient s’amouracher d’une épouse terrestre, charnelle, sanguine. C’est un mystère, incompréhensible. Pourtant son Amour est si fort qu’il va tout faire pour la sanctifier afin qu’elle soit digne d’être appelée son «épouse». «27 afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28 C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 29 Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, 30 parce que nous sommes membres de son corps. 31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32 Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église.»
En grec le «mystère» mousterion est une chose cachée, un secret, un mystère. Généralement les mystères, les secrets de la religion, confiés seulement aux initiés, et non au commun des mortels. C’est une chose cachée ou secrète, non évidente à la compréhension. On est dans le même ordre d’idée que les paraboles que Yeshoua racontait à la foule et dont il en donnait les explications en aparté à ses disciples uniquement.
1Timothée 2:11-15
Encore une fois la langue de l’esprit va remettre à nouveau les pendules à l’heure : lorsque vous lisez le passage suivant, vous êtes très loin des formes de compréhensions charnelles de la Bible. Le texte signifie alors tout autre chose :
«11 Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission. 12 Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme; mais elle doit demeurer dans le silence. 13 Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite; 14 et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression. 15 Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.»
Il ne s’agit évidemment pas de faire taire la femme et de laisser enseigner l’homme. La question n’est pas du tout là. Ça, c’est un langage charnel, humain, méchant, rebelle, en quelque sorte c’est un langage «adamique».
Quand on sait que la femme dans la Bible, représente un peuple, l’assemblée du Seigneur, elle est un «réceptacle» qui va porter du fruit dans ses entrailles, voilà comment on doit lire 1 Timothée 2:11-15 :
Que la femme (c’est-à-dire l’église en tant que épouse de Christ) écoute l’instruction (autrement dit la «Torah» qui signifie «enseignement, instruction, loi) en silence, avec une entière soumission. 12 Je ne permets pas à la femme (c’est-à-dire l’église en tant que épouse de Christ) d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme (le Fils de l’Homme = Yeshoua); mais elle doit demeurer dans le silence. 13 Car Adam (le second Adam) a été formé le premier, Eve ensuite (la femme, c’est-à-dire l’église en tant que épouse de Christ); 14 et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression. 15 Elle (la femme, c’est-à-dire l’église en tant que épouse de Christ) sera néanmoins sauvée en devenant mère (mère spirituelle qui donnera naissance à de nouvelles âmes par le témoignage et l’évangélisation), si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.
Les passages qui vont suivre seront du même style en sachant bien que pour lire l’enseignement divin il faut lire «entre les lignes», de manière «spirituelle», «céleste». Et comment cela peut-il se faire si on a un cœur endurci ?
Hébreux 3.7 et tous les autres passages nous parlent de la vrai FOI, il faut tout faire pour ne pas endurcir son cœur.
Ce n’est qu’ainsi qu’on parviendra à rentrer dans la Pensée de Dieu.
JM (Hébreux)1:1-3;
1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, 2 dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, 3 et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts,
3:7
7 C’est pourquoi, selon ce que dit le Saint-Esprit : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, 8 N’endurcissez pas vos cœurs,
4:11
11 Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance.
11:1-7
1 Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. 2 Pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable. 3 C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles.
4 C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort.
5 C’est par la foi qu’Enoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort, et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu. 6 Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.
7 C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.
2Ké 3:3-14
3 sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, 4 et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. 5 Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, 6 et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau, 7 tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies.
8 Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. 9 Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.
10 Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme sera consumée.
11 Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, 12 tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ! 13 Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera.
14 C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix.
Rév 21:1-5
1 Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. 2 Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. 3 Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.
5 Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Ecris; car ces paroles sont certaines et véritables.
22:1-5
1 Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. 2 Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. 3 Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront 4 et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. 5 Il n’y aura plus de nuit; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.