19 Teroumah תְּרוּמָה (prélèvement d'offrandes)
La parasha que nous allons découvrir est la première d’une série. Ce que l’Éternel va faire c’est nous enseigner sur le péché, ses convoitises et ses conséquences inéluctables dont la principale : la séparation d’avec Dieu. Cette parasha va donc nous renvoyer aux origines de la création. Si Dieu demande des offrandes, ce n’est pas pour le plaisir de se faire apporter des choses comme l’exigeraient les divinités païennes. Teroumah « offrande » ce n’est pas juste une lubie d’un dieu qui a « besoin », pour se sentir bien, d’être porté aux nues comme le veulent les hommes remplis de convoitises et d’orgueil qui s’imaginent que Dieu est comme eux. Dieu n’a pas « besoin » de nous. Il n’est pas en manque de quoi que ce soit. Dieu est « complet », parfait, Il n’a besoin de rien. Son Fils Yeshoua a d’ailleurs dit lorsqu’il était agonisant, « NISHLAM », c’est-à-dire « ça y est », « elle est faite », « c’est fait », c’est accompli ». Qu’est-ce qui est accompli ? Qu’est-ce qui est « NISHLAM » ?
C’est notre salut qui est accompli parfaitement, notre salut éternel est SHALAM, accompli.
La construction du tabernacle avec toutes ses lois et ses ordonnances sera donc une simple « décalque » physique, terrestre, d’une réalité spirituelle plus profonde : l’action de l’Éternel pour rapprocher l’homme pécheur de sa Sainteté. Et comme un homme pécheur ne peut s’approcher de la sainteté de Dieu sans mourir foudroyé, ça comportera comme on s’en rend bien compte des sacrifices sanglants. Et ce n’est d’ailleurs pas du tout un hasard si le sang sera versé pour le peuple juif qui doit être circoncis, dans l’attente d’une circoncision globale et nationale, d’un salut éternel. L’apôtre Paul et le prophète Zacharie diront en cœur quand le temps sera venu que « tout Israël sera sauvé » lorsqu’ils « reconnaîtront Celui qu’ils ont percé » (Romains 11 :25 – 12 :2, Zacharie 12 :10).
C’est nous qui avons besoin de Lui, non seulement pour notre salut éternel mais aussi pour la réponse à tous nos besoins vitaux.
Dans notre 19ème Parasha Teroumah, «offrande» nous allons trouver la description du tabernacle, du moins la livraison des matériaux de construction. Pour lancer ces travaux de construction de ce mishkan, il faut des matériaux. Ceux-ci proviendront des offrandes du peuple. Le verbe veiqhou de la racine laqah a plusieurs sens : «qu’ils m’apportent», dans le sens de prendre (en main), prendre et emmener, se saisir de, se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage, recevoir, accepter, apporter, emmener, conduire, capturer, saisir.
Depuis le péché originel et l’épée flamboyante du jardin d’Eden qui empêche l’homme de s’approcher de Dieu, Dieu va proposer une solution : LA solution de rachat du péché global de l’humanité. Il s’occupera de tout, mais son peuple devra faire sa part. Ce ne sera évidemment qu’un moyen provisoire avant que ne vienne LA solution définitive.
Sur le Sinaï, Dieu va ordonner à Moïse de demander une offrande aux enfants d’Israël, afin de Lui construire un sanctuaire et Il résidera parmi eux. Il lui prescrit ensuite selon une description minutieuse les détails de ce sanctuaire : l’Arche de l’alliance, avec son couvercle, la table, le chandelier, la Tente et ses piliers, le rideau, l’autel extérieur de bronze où seront accomplis les sacrifices sanglants, et l’enceinte extérieure. C’est une Parole prophétique extraordinaire : chaque chapitre, chaque verset, chaque ligne, chaque mot, chaque lettre et même chaque signe diacritique (les signes voyelles) venus des siècles plus tard, toutes ces choses ont une portée spirituelle exceptionnelle. Tout a été prévu dans la Torah, même le nombre de coups de la flagellation. Rien n’est laissé au hasard.
Shabbat Shalom