Bereshit 10 Parasha Miqets
Préliminaires
Genèse 41.1 commence ainsi א וַיְהִי, מִקֵּץ שְׁנָתַיִם «Vayéhiy miqqets sh’nataïm»
La parasha Miqqets «au bout de», en Genèse 41:1 commence par les rêves de Pharaon. Le texte précise «Et au bout d’une paire d’années» (en venant d’une extrémité) mi-qets 7093 qets קֵץ une extrémité nom masc. : fin, bout, après, finir, cesser, terme, bornes, dernière, de toutes parts ; (67 occurrences). En fait le premier mot de cette parasha n’est pas «miqqets» mais bien «vayéhiy». Cela signifie que la phrase débute par le verbe vayéhi préfixé par un vav conversif qui nous demande d’aller voir ce qui précède. C’est le rôle du «vav consécutif» : ce qu’il y a quelque chose qui s’est passé deux ans en arrière et qui était trop dur à supporter et qui a nécessité un oubli.
On verra plus tard comment en Genèse 41.51 «Car Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et la maison de mon père כִּֽי־נַשַּׁ֤נִי אֱלֹהִים֙ אֶת־כָּל־עֲמָלִ֔י וְאֵ֖ת כָּל־בֵּ֥ית אָבִֽי׃
kiy nashshaniy elohiym eth kol amaliy veeth kol beith aviy.
Il y a plusieurs mots hébreux pour l’oubli. On a d’abord comme on vient de le lire, le verbe «oublier» נָשָׁה nashah c’est nashaniy (il m’a fait oublier). C’est de là que viendra «Menasheh» (Manassé), l’un des deux fils de Joseph.
D’autre part on a aussi «oublier» dans le sens de ne plus venir en aide 7911 shakhah שָׁכַח ou shakheah שָׁכֵחַ une racine primaire, ne plus être en aide, ignorer, flétrir, cesser de prendre soin. Ce mot s’écrit avec 3 lettres : shin «mépris», kaf «comme», het «barrière». Il a été méprisé et a du souffrir.
Concernant la paire d’années «sh’nataïm», des années en pluriel c’est «shaniym» tandis qu’une paire d’années au pluriel duel c’est «sh’nataïm». Deux ans sont nécessaires pour s’habituer à la souffrance. C’était indispensable avant son ministère.
C’est indispensable avant tout ministère quel qu’il soit. Une seule année shabbatique ne suffit pas pour qu’un homme devienne serviteur de l’Éternel. Il faut deux ans. En effet, ici, après que Joseph ait interprété les songes du panetier et de l’échanson et ce qui a provoqué l’élévation de l’un et la mort de l’autre, il est remis en prison pour deux ans. «Qets» peut signifier la fin des temps, ou encore le bout d’un espace. C’est une contraction de la racine 7112, qatsats קָצַץ une racine primaire couper, briser, enlever, mettre en pièces, rompre, se raser ; (14 occurrences).
La phrase «Vayéhi miqqets shnatayim yamiym» «Et il y eut qu’après un intervalle de deux années» וַיְהִי, מִקֵּץ שְׁנָתַיִם יָמִים et peut aussi se lire «Et ce fut la fin de deux années». La curiosité ici est l’utilisation du pluriel duel des deux ans.
Dans la grammaire normale on aurait du avoir «shanim» «deux années» au pluriel or il est écrit ici «shnatayim yamiym» : une paire d’années de jours et qui ne laisse pas au lecteur le choix d’imaginer plus de deux. Ici il s’agit de deux sous la forme d’une paire indissociable.
On a beaucoup d’autres exemples de «pluriel duel»: pour l’Égypte Mitsrayim qui définit dans l’univers visible la présence de la haute Égypte et la basse Égypte et dans l’univers invisible l’Égypte terrestre et l’Égypte céleste, celle du péché. Le mot singulier Metsar (à l’étroit) existe bien מָצוֹר (matsor) ou מָצוּר (matsour) (me-tsour 6696 tsouwr צוּר assiéger, mettre le siège, en venant de l’encerclement) au pluriel «metsarim», qui signifie les «limites», celles de l’esprit de l’homme, ses mauvaises habitudes et son orgueil. Au pluriel duel de 2, ce mot «metsarim» devient «mitsraiym». Et c’est bien la signification de l’Égypte.
Joseph devait encore apprendre à sortir de ses propres limites. Il était prêt pour recevoir la révélation de Dieu pour l’interprétation des rêves mais pas encore ceux du Pharaon.
Joseph comptait les jours
De même que «shana» (l’année) a comme pluriel «shanim», ici il s’agit de shnatayim, un bloc serré de 2 ans qui vont par paire comme les parties du corps humain. Le groupe monolitique de 2 années révèle encore bien des mystères. Shenatayim est un nom féminin pluriel duel d’une durée de 12 mois lunaires et yamiym, le pluriel de yom. Il s’agit de «deux ans de jour». On peut voir dans cette période (3117 yowm יום ) une racine du sens d’être chaud comme la chaleur du jour : mais il peut s’agir du jour, du soir, du temps, de l’aujourd’hui, d’un âge, d’une longue période, d’un moment ou encore d’une année.
Ce jour, ce temps, cette année est soit le jour en tant que l’opposé de la nuit, soit la période de 24 heures comme défini par soir et matin dans Genèse 1 (comme division de temps). Une chose est certaine : pour Joseph, les jours d’emprisonnement lui coûtaient : il comptait les jours.
Hanoukah. חֲנֻכָּה
La parasha de Miqqetz est parfois lue lors de la période de Hanoukah. Le lien qui unit cette parasha avec les événements de Hanoukah, réside dans le premier verset de la parasha, qui parle de la «fin de deux ans». Ces deux ans sont la fin d’un cycle durant lequel Joseph était en prison, et d’où il sortira, appelé par Pharaon pour interpréter ses rêves. Dieu mit donc fin à l’épreuve de Joseph en le faisant sortir de l’obscurité de la prison, et c’est à ce moment là que Pharaon eut ces rêves.
Après que Joseph ait croupi dans les geôles royales pendant deux ans, au terme de cette période, le pharaon fait des rêves étranges à deux reprises, que nul n’est en mesure de déchiffrer. Son échanson se souvient, fort à propos, de Joseph dont il fut le compagnon de cellule. Joseph parvient effectivement à déchiffrer correctement les rêves du Pharaon, lui annonçant sept années d’abondance suivies de sept années de disette qui feront oublier les bonnes années antérieures. Il lui conseille donc d’engranger le grain des sept années grasses. Pharaon le nomme immédiatement vice-roi chargé des réserves.
Lorsque la famine survient, Joseph est en mesure de nourrir le royaume d’Égypte et les pays alentour. Deux fils lui naissent, Manassé et Éphraïm. Jacob, qui ignore tout du destin de son fils préféré, envoie ses fils, à l’exception de Benjamin, acheter du grain en Égypte. Joseph, qu’ils ne reconnaissent pas, feint de ne pas les reconnaître et les accuse d’espionnage. Gardant Siméon en otage, il les envoie chercher Benjamin, remplissant secrètement leurs sacs de grain sans prendre leur argent; ils ne s’en aperçoivent qu’au pays. Comme la famine dure, Jacob est contraint de laisser les frères repartir avec Benjamin, dont Juda se porte garant. Ils sont chaleureusement accueillis, Siméon est libéré et Joseph leur fait servir un somptueux festin. Il dissimule également une coupe d’argent dans le sac de Benjamin. Démasquant le « coupable, » il exige de le garder à ses côtés comme serviteur.
L’identité juive de Joseph (de Yeshoua), perdue et retrouvée
Deux questions qui reviennent tout au long de l’histoire, c’est tout d’abord lorsque Joseph est devenu Vice Roi, pourquoi n’a-t-il pas prévenu son père dès qu’il en avait les moyens, pour le tranquilliser qu’il était vivant. Pourquoi et comment Dieu a-t-il permis que Joseph perde son identité juive, qu’il se retrouve lui, un juif, au milieu de païens idolâtres ? Puisque Joseph représente le Messie, pourquoi alors et comment Dieu a-t-il permis que ce Messie perde sa divinité, son identité, ses prérogatives en tant que fils bien aimé et se retrouve au milieu des «non juifs» alors que précisément il n’avait été envoyé QUE vers les brebis perdues de la Maison d’Israël?
N’est-ce pas dans le jardin de Gethsémané (pressoir à huile) ou encore sur le Mont de la transfiguration qu’il lui a été signifié qu’il devait abandonner cette condition de n’être venu QUE pour les siens. C’est à ce moment là qu’il a du réaliser que toutes les fois où il disait ouvertement qu’Il n’avait pas été envoyé pour les non juifs, que maintenant cela changerait. Joseph a du réaliser cela en prison. S’il n’avait pas été dans geôles égyptiennes, jamais il n’aurait accepté de devoir vivre comme un égyptien avec des coutumes égyptiennes.
On va découvrir ici quelque chose qu’on n’aime pas entendre dans nos milieux messianiques. Yeshoua est né juif. Il est mort sans identité. Il a perdu son identité. On ne peut donc plus dire que c’est un juif sur la croix puisque cette identité, c’est quelque chose qu’on lui a retiré.
Yeshoua est-il mort «juif» ?
Puisque Dieu est Maître de toutes les circonstances, pourquoi fallait-il que Joseph subisse un tel sort, de rejet, de souffrances, de haine, de tentatives de meurtres de la part des siens? Pourquoi était-ce à ce point indispensable que Yeshoua souffre pour expier nos péchés? Pourquoi fallait-il que Joseph, le bien aimé de son père, paie pour les méfaits de ses autres frères ? Dieu a voulu que Joseph apprenne les sciences et les lois en vigueur en Égypte, pire, qu’il devienne l’un des gouvernants principaux de l’Égypte. A cause du péché de l’humanité, à cause du besoin de racheter l’âme de ceux qu’Il veut sauver, Yeshoua, s’il voulait donner quelque chose aux hommes, devait à son tour s’en défaire : le perdre.
Pour nous donner le shalom (la paix)
Pendant plusieurs années, Joseph était tourmenté. Mais ce n’était pas définitif. Afin que nous puissions recevoir la paix et être délivrés de tous les tourments de notre âme, Yeshoua devait perdre la paix et être tourmenté lui-même : c’est dans le jardin de Gethsémané qu’il a été tourmenté à un point si cruel que des grumeaux de sang sortaient de son front. La tourmente était si violente qu’il en a perdu la paix au point de vouloir revendiquer la délivrance des souffrances. «Père s’il est possible…»
On le sait, Yeshoua n’a pas fléchi : il a tenu bon : pourtant il a quand même osé poser la question à son Père, espérant une délivrance qui ne lui a pas été accordée.
Il est mort et ressuscité et c’est seulement après ça, qu’il l’a retrouvée, cette paix éternelle.
Pour nous donner la vie éternelle
Pour pouvoir redonner la vie à Israël (son père Jacob et à ses frères vendus au péché), pour pouvoir redonner la vie aux païens (Égypte), Joseph devait passer par ce chemin difficile.
Pour nous donner la vie éternelle, il fallait que Yeshoua perde la vie. C’est ce qu’il a fait : il a donné sa vie, il l’a perdue lui-même.
Puis Joseph a été réintégré auprès du Pharaon pour devenir le premier Vizir après le Pharaon. De même 3 jours après sa mort, Yeshoua a retrouvé la vie puisqu’il est monté aux Cieux dans la Gloire pour siéger sur son trône auprès de son Père et de là-haut, il intercède pour nous tous, coupables et pécheurs.
Pour nous donner un nouveau sang purificateur
Chaque alliance dans la Bible devait être validée par le sang. Du sang d’un animal a été présenté à Jacob comme «preuve» de la mort de Joseph.
De même pour nous donner un nouveau sang purificateur, il fallait que Yeshoua le perde lui-même; c’est ce qu’il a fait jusqu’à sa dernière goutte de sang. Aujourd’hui il règne sur son trône comme un «agneau immolé» c’est-à-dire qu’il a gardé son corps glorieux ressuscité, un corps qui ressemble à son corps terrestre et même si en tant que Dieu et Esprit il n’a plus besoin ni de corps ni de sang humain, puisqu’il a toujours gardé ce corps ressuscité : son sang, il a du s’en défaire puisqu’il a du le présenter à son Père lorsqu’il est monté après sa résurrection. Un corps glorifié comme celui de Yeshoua n’a plus de sang humain. C’est du moins une question qui n’est pas traitée dans la Bible. On en saura plus là haut.
Ici on parle «logique» : tout ce qu’il a donné, il l’a d’abord perdu puis il doit le récupérer par après, c’est pour ça qu’on peut supposer que s’il a perdu son sang en le donnant il doit le récupérer d’une certaine manière ou d’une autre en tant que nouvel Adam c’est-à-dire «le nouvel homme tiré de la terre». Ce nouvel Adam est tiré non de la terre physique mais de la terre spirituelle «la femme» Israël d’où il est sorti. «Logiquement», ce Nouvel Adam a donc du sang en Lui-même.
Lorsque Marie de Magdala pleure devant le sépulcre vide de Yeshoua elle voit deux anges assis à la place où avait été couché le corps de Yeshoua. Elle veut retrouver le corps de Yeshoua et l’emporter. Elle voit un homme qu’elle prend pour le jardinier. Elle lui demande qui a enlevé le corps de Yeshoua. En fait c’est Yeshoua qui se tient à côté d’elle, mais elle ne le reconnaît pas. Elle cherche un mort… et pourtant Yeshoua se tient vivant, ressuscité à ses côtés.
La Parole Vivante donne la Vie : Yeshoua ouvre la bouche et lui dit : Marie. Là ses yeux s’ouvrent et elle le reconnaît. Certainement qu’à ce moment précis Yeshoua était revêtu de sa robe de «souverain sacrificateur.»
Comment l’a-t-il reçue ?
Ce vêtement était sûrement prêt dans les lieux célestes dès la fondation du monde, et les deux anges ont été chargés de cette mission : Apporter ce vêtement afin que Yeshoua s’en revête.
Jean 20 : 17 : Yeshoua lui dit (Marie Magdala) ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères et dit leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
Pourquoi Yeshoua devait il monter vers Dieu et le Père ?
Pour offrir son sang expiatoire devant Dieu : pour Dieu et votre Dieu. Yeshoua est monté en qualité de Fils de Dieu et homme. C’est la raison pour laquelle, il dit : Vers mon Dieu, et non seulement vers mon Père, et votre Dieu. Cela prouve que Yeshoua se présente pour nous. « Mon Dieu » Yeshoua sous entend par ses paroles qu’il se présente devant Dieu, afin d’accomplir une mission, qui doit être agréée.
Par son sang, Yeshoua ouvre une voie nouvelle.
Le souverain sacrificateur Caïphe met fin à la sacrificature terrestre
Caïphe qui était souverain sacrificateur cette année là, n’était pas qualifié pour porter le sang dans le lieu très saint céleste. Il aurait du recueillir le sang du sacrifice, c’est-à-dire le sang de Yeshoua. La bible ne mentionne pas sa présence au pied de la croix.
Selon Matthieu 26 : 64 et 65 : «Yeshoua lui répondit : Tu l’as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d’entendre son blasphème. Que vous en semble ?»
Il semble que par ce geste prophétique de déchirer ses vêtements, Caïphe mette fin au temps des souverains sacrificateurs descendants d’Aaron ou de la tribu de Lévi. Cet acte annonce le début du service du dernier souverain sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédek : Yeshoua HaMashiah.
Psaumes 110 : 4 : L’Éternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek.
Jean 20:17 «Yeshoua lui dit : Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.»
Apocalypse 5:6 «Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre ;
Selon l’interprétation du nom de Melchisédek, Il a été le premier à être roi de justice, et ensuite, roi de paix. L’exercice de sa sacrificature est selon le modèle d’Aaron où l’intercession est basée sur le sang répandu lors d’un sacrifice, et l’ordre de sa sacrificature est selon celui de Melchisédek en ce qu’il y a un seul sacrificateur toujours vivant au lieu d’une succession de sacrificateurs.
Par la nouvelle naissance, Yeshoua, notre souverain sacrificateur, nous donne la capacité de devenir des sacrificateurs, un royaume de sacrificateurs pour Dieu son Père, et de rentrer dans le lieu très saint chaque jour.
Les fils d’Aaron, le souverain sacrificateur de l’Ancienne Alliance, bien qu’étant fils et sacrificateurs n’avaient pas l’autorisation d’aller au-delà du voile, sous peine de mort. Leur mission s’arrêtait dans le lieu saint.
Nous sommes appelés à vivre ce privilège en nous présentant par la voie nouvelle que Yeshoua a inauguré, l’accès au trône de la grâce.
Hébreux 9 : 12 «et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.»
Hébreux 10 : 20 à 22 «Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est–à–dire de sa chair, et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu. Approchons nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure.»
Pour nous inonder de sa lumière, il devait se retrouver dans les ténèbres
Pour que Joseph puisse mettre en lumière le comportement abominable de ses frères, les éclairer de sa lumière, il devait les «préparer» à se repentir ouvertement et en leur âme et conscience. Au lieu de leur dire en clair «je suis votre frère», il va commencer par mettre en scène toute un stratagème afin qu’au bout du compte ils aient conscience de leur péché.
De même Yeshoua devait
-> mourir en subissant les «ténèbres» Matthieu 27:45 «Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre.»
-> être Lui-même dans les ténèbres à cause desquelles Il avait perdu le contact d’avec son Père. Son Père était toujours là mais le péché de toute l’humanité lui a momentanément fermé les Cieux:
Marc 15:34 «Et à la neuvième heure, Yeshoua s’écria d’une voix forte : Eloï, Eloï, lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Psaumes 22:2 «Mon Dieu ! mon Dieu ! (Lama Azaphtaniy?) pourquoi m’as-tu abandonné, et t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ?»
Pour racheter notre âme
Le rachat est un sujet difficile. Pour que les 11 frères et leur père, puissent retrouver plus tard leur pays, leur terre promise, il fallait d’abord qu’ils abandonnent leurs propriétés, leurs terres, les promesses que Dieu leur avait faites, pour ensuite venir en Égypte racheter leur vie, du blé. Il fallait qu’ils soient d’abord considérés eux-même comme «esclaves», «prisonniers» pour racheter ce droit par après.
Pour que notre âme puisse être rachetée, il faut abandonner notre vie à Dieu, «mourir à nous-même». Pour racheter notre âme, Yeshoua devait être vendu lui-même comme «esclave» pour 30 pièces d’argent; dans la mort il a perdu la vie et la liberté et à la résurrection il a vaincu la mort et il a retrouvé la liberté;
Le «rachat» de l’âme est une expression humainement incompréhensible. Comment peut-on «racheter une âme»? Quelqu’un aurait-il donc acheté notre âme pour qu’il faille la racheter par après ? Quelqu’un aurait-il des droits sur notre âme ??
Le rachat est un sujet volumineux. Il ne s’agit pas seulement de «racheter» notre âme.
Dans la Bible, il existe un premier type de rachat :
a) le rachat des terres et des personnes, rachat d’une épouse
Dans le texte de Ruth 4 : 1-7, il s’agit d’un droit permettant de racheter des terres ou des personnes. En l’occurrence, il s’agit de Ruth. Ce mot se dit gâal et a la signification de parenté, rédemption, droit de rachat, prix de rédemption.
Ruth était une femme moabite, d’origine païenne qui a subi des difficultés dans sa vie, et les influences négatives de son passé, qui est rachetée par Boaz, un israélite, ce qui était impensable dans ce contexte. Les moabites étaient un peuple maudit car provenant de l’inceste de Loth avec sa fille aînée. «Bibliquement», Ruth n’avait pas des origines glorieuses.
Mais, l’Éternel avait un plan merveilleux pour elle compte-tenu de sa valeur. En effet, la Parole de Dieu décrit Ruth comme une femme de grande valeur (Ruth 3 : 11).
Cela veut dire que Dieu veut nous racheter de notre passé, de nos origines éloignées de Dieu, de nos péchés passés pour peu que nous lui fassions confiance et que nous renoncions à notre ancienne situation ou au «vieil homme» Romains 6 : 6 : « sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ». C’est ce qu’a fait Ruth lorsqu’elle a suivi sa belle-mère Naomi en Israël et s’est occupée d’elle après son veuvage. Au travers de la lecture du livre de Ruth, on voit que Boaz voit avant tout les qualités de cœur de Ruth sans tenir compte de ses origines. Il a observé son comportement lorsqu’elle travaillait pour lui et cela lui a suffit. Boaz a eu ici le même comportement que Jésus-Christ ou Dieu lorsqu’il vient toucher le cœur du pécheur pour faire de lui son enfant, un enfant de Dieu. Un jour, Dieu s’est manifesté à nous, nous lui avons fait confiance et il est entré dans notre vie sans tenir compte de notre passé, de nos origines. Notre comportement est fondé sur la foi qui nous a permis de faire confiance en Jésus-Christ et à accepter de nous convertir.
Boaz a ainsi racheté Ruth qui est alors passé d’une vie difficile à une vie remplie de bénédictions puisqu’elle a épousé Boaz et a pu aider sa belle-mère. Par ailleurs, elle a donné un petit-fils à Naomie (l’arrière-grand père de David), dont les deux fils étaient morts. Ruth est également entrée dans la race des Élus ou des « rachetés de l’Éternel » comme le dit la Parole dans Ésaïe 62 : 12 «veqoreou lehem am-haqodesh geouléi Adonaï»
וְקָרְאוּ לָהֶם עַם-הַקֹּדֶשׁ, גְּאוּלֵי יְהוָה ou le Psaume 107 : 2. Le mot geoulé Adonaï «rachetés de l’Éternel» est une forme grammaticale d’«état construit» (c’est-à-dire que les 2 mots «rachetés» et «Adonaï» sont liés) et provient de la racine גָּאַל «gaal» acheter, racheter, s’emparer, affranchir, délivrer, sauver, droit de rachat, vengeur, vengeur de sang, parent, libérateur, rédempteur. Par définition, bibliquement parlant, Israël appartient à l’Éternel. Ils n’ont donc pas à être rachetés.
Ce qui veut dire que bibliquement parlant, Israël n’a pas été «volé» par un ennemi. Israël est, il a toujours été et il sera éternellement l’héritage de Dieu. Bibliquement parlant le rachat ne concerne pas un peuple qui appartient déjà à Dieu mais concerne les nations idolâtres, ammonites, moabites, philistins, assyriens, égyptiens, etc. Ruth, avec tous les idolâtres du monde entier, faisait partie des païens qui n’avaient aucune part en Israël. Et voilà que par un «rachat», les choses vont changer. Les païens vont avoir eux aussi droit à faire partie de l’héritage de Dieu.
Ruth est devenue ici une «co-héritière» avec Boaz de tout ce qui lui appartenait.
Le couple Boaz+Ruth est l’image biblique du couple céleste : l’Époux divin (Yeshoua) avec son épouse (la kallah, rachetée).
L’église (en hébreu 6951 qahal קָהָל assemblée) doit dès lors devenir pour cela une «épouse» (3618 kallah כַּלָּה). L’épouse de Boaz n’est pas une «qahal» : elle est une «kallah».
b) Le rachat dans le cadre des jubilés
Lévitique 25 : 8-22 parle également du rachat accordé par l’Éternel dans le cadre du jubilé. Cela concernait les propriétés, les esclaves, et les dettes.
On voit ici que le «rachat» opéré par Yeshoua ne concerne pas seulement le salut de nos âmes mais concerne aussi le rachat du droit de venir nous habiter par son Esprit. C’est le droit d’habiter dans les «Temples du Saint-Esprit» que nous sommes.
Dans la Bible, l’année jubilaire est d’abord une année où l’on se repose comme Dieu lui-même, selon Genèse 2. 1-4a, s’est reposé au septième jour de la création. Par ailleurs, Le Jubilé est un mécanisme qui permet de libérer les esclaves. Il est aussi un moment où le peuple se souvient des mœurs de son Dieu. La foi en ce Dieu a des conséquences au niveau social. Le Dieu d’Israël est intervenu de toute la force de son bras pour tirer son peuple de l’esclavage d’Égypte. Il est un Dieu libérateur. De plus L’année jubilaire est, dans la Loi, une année spéciale où l’on remet les compteurs à zéro en ce qui concerne les dettes. Selon les indications de Lévitique 25, le Jubilé a lieu tous les 49 ou 50 ans.
L’Éternel nous fait cette promesse au travers d’Ésaïe 35 : 10 : « Les rachetés de l’Éternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront. » Il accompagnera ses rachetés et leur épargnera toute souffrance. Le rachat nous permet de recouvrer nos bénédictions et toutes les promesses que l’Éternel a prévu pour nous. Par ailleurs, l’Éternel nous promet de nous délivrer de plus fort que nous dans Jérémie 31.11 : « Car l’Éternel rachète Jacob, Il le délivre de la main d’un plus fort que lui. ». Il est comme un père pour nous et nous accepte tels que nous sommes.
La Parole de Dieu promet également au disciple messianique de se multiplier après son rachat dans Zacharie 10 : 8 : « Je les sifflerai et les rassemblerai, car je les rachète, Et ils multiplieront comme ils multipliaient. »
c) Le rachat du temps
Il existe également le rachat du temps. La Parole de Dieu nous conseille de racheter le temps dans Éphésiens 5 : 16 : «rachetez le temps, car les jours sont mauvais ». Racheter le temps, c’est croire et avoir la foi que Dieu nous accorde un nouveau départ. En fait, avant notre conversion, nous n’avons pas eu pleinement conscience de nos actes quels qu’ils soient mais nous devons désormais sauvegarder cette relation privilégiée avec ce Dieu qui nous a sauvé et délivré, en restant constamment dans la foi, l’obéissance, la crainte de Dieu et la sanctification.
De plus, nous vivons dans le monde que nous devons affronter en tant que chrétien et nous devons dans la prière demander le rachat du temps.
Ainsi, Colossiens 4 : 5 nous exhorte : « Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps ». Cela veut dire qu’en tant que disciple messianique, notre comportement doit être un témoignage, qui nous permet de racheter le temps. Nous devons également agir ainsi dans le cadre de l’évangélisation.
d) Le rachat pour la justification
Dieu nous promet d’être justifié par la foi. Dans Romains 3 : 24 : « et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. »
En effet, Dieu nous a donné Yeshoua son Fils unique pour la rémission de nos péchés comme le dit Jean 3 : 16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »
Cela nécessite la foi de la part du disciple messianique car le salaire du péché est la mort comme le précise Romains 6 : 23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Yeshoua le Messie notre Seigneur ».
En effet, Yeshoua le Messie nous a délivrés de la malédiction de la loi par sa crucifixion et nous a justifiés pour tous nos péchés.
Romains 5 : 18 nous dit : « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. »
Ici, la Parole de Dieu fait référence au péché originel mais Dieu peut par la justification nous donner la vie par la délivrance de cette malédiction,
La mort de Yeshoua HaMashiah sur la croix a remis les compteurs à zéro pour nous tous qui avons placé notre confiance en Yeshoua.
Pour remplir notre «puits», (image de notre être entier) de son Esprit
Pour remplir notre être entier (notre puits) de son Esprit Saint, il lui fallait être lui-même mis au tombeau, comme Joseph dans un puits. On peut imaginer que Dieu, pour qu’Il puisse vivre à l’intérieur des hommes, il lui fallait d’abord expérimenter la chose avant de venir en nous. Même pour Dieu il n’y a pas eu de précédent : vivre et subir cette expérience de vie à l’intérieur de nos êtres entiers, devait d’abord être «testée», «éprouvée», «peaufinée» par le Médiateur entre Dieu et les hommes, notre avocat, notre rédempteur.
Pour donner aux goïm une nouvelle «identité» : l’identité juive
Pour donner aux goïm une nouvelle identité juive : les soldats romains sont une préfiguration des gentils des nations, les non juifs, les païens
Pour que la Qehilah (la qahal, l’église) puisse être appelée l’«Israël de Dieu», il fallait que Yeshoua, le fondateur de l’église, perde son identité juive. Ce n’est pas parce que l’apôtre Paul avait décidé que l’église devenait le nouvel Israël de Dieu, que cela allait se passer sans une rétribution particulière. Dans le monde spirituel, à cause du péché, on n’a rien pour rien : tout se monnaie, tout se paie, tout a un prix et si vous n’avez pas les moyens de payer, quelqu’un d’autre devra payer à votre place pour le prix de votre rébellion.
On pense souvent que l’identité juive est imagée dans la tunique de Yeshoua, mais pas seulement l’identité juive : c’est une erreur de considérer cette tunique comme uniquement l’identité juive. Elle l’est effectivement mais elle représente D’ABORD le «vêtement du salut» qui est fait d’un seul tenant, qui n’a pas été cousu par la main de l’homme, c’est le vêtement de fin lin, celle de la justice des saints. Apocalypse 19:8 «et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints.»
Même si l’identité juive est humaine, elle vient de Dieu et elle fait partie du salut. On ne peut pas être sauvé en dehors de la Maison d’Israël. Yeshoua a encore dit qu’il était venu pour les brebis perdues de la Maison d’Israël
D’une manière ou d’une autre, celui qui croit en Yeshoua devient un juif de cœur.
C’est certainement la raison pour laquelle la tunique de Yeshoua, sans couture n’a pas été déchirée, ni partagée, en quatre comme ses autres vêtements lors de sa crucifixion.
Romains 2:28-29 «Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. 29 Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.»
Jean 19-23 et 24 : «Les soldats, après avoir crucifié Yeshoua, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. Et ils dirent entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s’accomplisse cette parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats.»
Ce n’est que lorsque «la totalité des païens sera rentrée» (Romains 11:25), que ces païens auront reçu cette identité juive, ce n’est alors qu’à ce moment là que le Messie pourra en quelque sorte «récupérer» pour Lui-même cette identité juive. Cela démontre clairement que Yeshoua est juif. Mais attention : Israël charnel, c’est-à-dire l’Israël physique actuel est représenté par le «figuier» qui a été desséché par Yeshoua. Yeshoua a maudit ce figuier afin de démontrer que c’est lui qui donne la vie à qui il veut et c’est lui qui dessèche qui il veut. Si nous devons devenir «l’Israël de Dieu», en fait nous devons devenir non pas un «figuier» desséché mais plutôt une «vigne» alimentée par le Saint-Esprit. Le figuier ne produit pas de «vin» or le vin et le raisin sont l’image du sang du rachat de nos âmes.
La vraie «identité» juive que nous devons acquérir c’est celle qui nous donne accès au tabernacle céleste, au trône de la grâce par le SANG de Yeshoua et non pas par une quelconque forme de judaïsme, qu’il soit «orthodoxe», «biblique» ou «messianique». C’est l’erreur que font beaucoup de croyants messianiques aujourd’hui, de vouloir s’assimiler aux judaïsme qu’ils appellent «judaïsme biblique» ou «judaïsme messianique». C’est au «judaïsme» à venir vers Yeshoua et non les croyants en Yeshoua d’aller vers le judaïsme.
Pour nous donner l’accès au lieu très saint
Ce que nous venons de voir c’est qu’il nous faut pouvoir nous approcher du tabernacle céleste sans être foudroyé. Pour cela Yeshoua est notre Souverain Sacrificateur qui est notre Médiateur.
Hébreux 8:6 «Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses.»
Hébreux 12:24 «…de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.»
1 Timothée 2:5 «Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme»
Pour nous donner l’accès au lieu très saint, il a du être littéralement «déchiré» : le voile qui se déchira séparait le lieu saint du lieu très saint où accédait le souverain sacrificateur au grand jour des expiations. Il est l’image du corps humain de Yeshoua. Cela signifie qu’une voie nouvelle est ouverte. Elle nous permet à chacun d’accéder dans la présence même du Père, sans aucun autre sacrifice que celui de Yeshoua et sans autre sacerdoce que le sien. Le voile déchiré nous révèle que le voile sur la parole de Dieu est enlevé. En Yeshoua la révélation de la Parole de Dieu nous devient accessible.
Hébreux 10 : 19 et 20 : «Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Yeshoua, une libre entrée dans le sanctuaire, par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est–à–dire de sa chair.»
On va voir que c’est à travers ses enfants que Joseph montre que même s’il s’est intégré à la société égyptienne, il tient à maintenir son identité et à la transmettre. Joseph a refusé de s’habiller de la nature de péché qu’allait lui proposer la femme de Potiphar.
Lorsqu’on regarde les noms hébraïques de ses fils, chacun est porteur de sens.
« Il appela l’aîné Manassé ‘car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes souffrances et toute la maison de mon père.’ Au second, il donna le nom d’Ephraïm: ‘car Dieu m’a fait fructifier dans le pays de ma misère’. » (Genèse, 41:51-52)
La Bible est truffée de jeux de mots hébreu.
Menasheh kiy nashaniy
On voit ici p.ex. la relation entre le nom Ménaché (Manassé) et le mot nashaniy, (« m’a fait oublier ») qui ont la même racine.
וַיִּקְרָ֥א יוֹסֵ֛ף אֶת־שֵׁ֥ם הַבְּכ֖וֹר מְנַשֶּׁ֑ה כִּֽי־נַשַּׁ֤נִי אֱלֹהִים֙ אֶת־כָּל־עֲמָלִ֔י וְאֵ֖ת כָּל־בֵּ֥ית אָבִֽי׃ | Genèse 41.51 «Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père.» |
En hébreu, la juxtaposition « toutes mes souffrances et toute la maison de mon père » exprime une seule idée en deux termes et peut se comprendre comme « mes souffrances dans la maison de mon père ». Le verset est compris comme voulant dire, non que Joseph a oublié les circonstances de sa venue en Égypte, mais que sa mémoire ne l’oppresse plus.
Le fait de «faire oublier» vient d’une racine primaire 5382 nashah נָשָׁה oublier, faire oublier, traiter, connaître, refuser ; (6 occurrences), priver. Le verbe est mis au mode intensif Piel «faire oublier». Venant de cette même racine nashah on a le nom mi-nashah «en venant de l’oubli» 4519 Menashsheh מְנַשֶּׁה Manassé « oublieux ».
Ephraïm kiy hiphraniy – les vaches grasses et maigres
Un autre exercice intéressant entre deux mots de même racine : Ephraïm et Hiphraniy. Ce jeu de mots va diriger nos regards vers les vaches grasses. Ces vaches représentent l’embonpoint spirituel de la Qehilah, l’Israël de Dieu «Ephraïm», ce peuple né d’en haut au milieu des nations non juives.
וְאֵ֛ת שֵׁ֥ם הַשֵּׁנִ֖י קָרָ֣א אֶפְרָ֑יִם כִּֽי־הִפְרַ֥נִי אֱלֹהִ֖ים בְּאֶ֥רֶץ עָנְיִֽי׃ | Genèse 41:52 «Et il donna au second le nom d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction.» |
Ephraïm vient de deux racines différentes.
«Dieu m’a fait fructifier» : le nom d’Ephraïm אֶפְרָיִם évoque la fertilité de la descendance d’Ephraïm dont la tribu aura en terre d’Israël un territoire situé au centre du pays, avec une terre riche. Le singulier du mot 672 Ephraath ou Ephrathah אֶפְרָת ou אֶפְרָתָה
vient de 6509 « lieu de la fécondité ».
La racine de «porter du fruit» est la même que les vaches du songe de Pharaon. La fertilité c’est le mot 6509 parah פָּרָה une racine primaire de fécond, prospérer, fertile, augmenter, produire, naître, fruits, fécondité, fructifier, porter du fruit, être fructueux.
Le mode utilisé (Hifil) est faire porter du fruit, rendre fructueux, montrer de la fertilité, de la fécondité.
La vache se dit 6510 parah פָּרָה un nom féminin : vache, génisse ; (26 occurrences). Ce mot vient de 6499 par פַּר ou פָּר nom masc taureau, bœufs, jeune taureau, jeune bœuf, bouvillon, bœuf.
(Métaphore) et nous payerons des taureaux par nos lèvres ; au lieu de sacrifier des taureaux, nous offrirons le sacrifice de nos lèvres, nos prières, nos actions de grâce. Os 14.3
Le verbe racine principal 6565 parar פָּרַר : rompre, violer, annuler, anéantir, faire échouer, détruire, secouer, fendre, cesser, transgresser, s’opposer, se briser ; (50 occurrences).
Ces 50 occurrences nous font penser au Saint-Esprit de Shavouot lorsqu’il a mis sur les disciples la force, la puissance et l’assurance.
À travers les noms de ses fils, Joseph parle de son identité hébraïque en se référant à la fois au passé et à l’avenir.
Ephraïm אֶפְרָיִם signifie aussi «deux poussières» et ce pluriel duel vient du mot «aphar»
665 epher אֵפֶר cendre, poussière (22 occurrences), indignité, vient d’une racine du sens de remuer.
Par Ephraïm, Joseph veut garder la tête froide et rester humble en acceptant de se sentir indigne devant l’Éternel à cause de tout ce qu’il a vécu et là d’où Dieu l’a retiré de la boue.
L’identité juive, une histoire en devenir
L’histoire de Joseph, d’un Juif en exil, est une histoire qui nous est familière, parfois directement à travers les vies de nos familles, parfois indirectement.
Nous savons que ces histoires ne sont pas faciles à vivre. L’intégration dans une culture environnante est source d’enrichissement. Tout au long de son histoire, le judaïsme s’est enrichi de ses interactions avec les cultures qui l’environnaient. Mais vivre en tant que minorité dans une société pose à chacun la question d’un délicat équilibre entre intégration et maintien d’une spécificité.
Nous savons aussi que l’identité juive ne se perd pas si facilement que cela, et pas uniquement parce que d’autres vous la rappellent. Il y a quelque chose du sparadrap du capitaine Haddock dans l’identité juive : on peut croire qu’elle a disparu et elle reparaît à un moment ou un autre, parfois deux ou trois générations plus tard.
Joseph, le « visionnaire de Dieu »
Avant de commenter les songes du Pharaon en Genèse 41:1-7, revenons quelques instants sur tous les autres songes qui sont donnés dans l’histoire de Joseph et qui ont une signification multiple, c’est à dire, un accomplissement double, triple, voire quadruple ou plus encore.
On va retrouver dans chaque songe un accomplissement immédiat dans la vie de celui qui avait songé. Mais chaque songe, de même que toute cette histoire de Joseph aussi, un aspect prophétique concernant :
–> l’exil du «Fils sorti du Père» pour le salut de l’humanité (Yeshoua Fils de Dieu Éternel et son œuvre de salut);
–> l’exil des juifs en Égypte (à cause des 7 ans de famine) ;
–> l’exil des juifs dans le monde (la diaspora) ;
–> l’exil du «fils prodigue» dans le monde (parabole du fils prodigue);
–> l’exil des enfants de Dieu au milieu des «loups» (dans les nations païennes);
–> le retour d’exil des juifs en Terre promise (1948);
–> le retour des chrétiens à leur racine juive (actuel);
–> le retour des juifs vers leur Torah (actuel);
–> le retour des juifs vers leur Messie (actuel);
–> le retour du fils prodigue vers son père
–> le retour du Messie dans sa terre, son héritage (Millénium)
–> le retour du Fils vers son Père (après la résurrection de Yeshoua)
Trois groupes de songes
Chaque groupe a deux songes d’interprétations liées, comme c’est le cas ici.
1. Les songes de Joseph -
Le premier se trouve à Genèse 37 : 5-9, avec deux songes sur glorification ou exaltation. L’un montrait (1) les gerbes de ses frères qui se prosternèrent devant la gerbe de Joseph, et l’autre montrait (2) le soleil, la lune et onze étoiles qui se prosternaient devant lui. Ces songes, bien sûr, parlent prophétiquement du Seigneur Yeshoua, à qui le Père a donné un Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Yeshoua tout genou fléchisse. (Phil. 2:9-11).
La vision des gerbes
Genèse 37 : 5 « Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage. 6 Il leur dit: Ecoutez donc ce songe que j’ai eu! 7 Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l’entourèrent et se prosternèrent devant elle.
ז וְהִנֵּה אֲנַחְנוּ מְאַלְּמִים אֲלֻמִּים, בְּתוֹךְ הַשָּׂדֶה, וְהִנֵּה קָמָה אֲלֻמָּתִי, וְגַם-נִצָּבָה; וְהִנֵּה תְסֻבֶּינָה אֲלֻמֹּתֵיכֶם, וַתִּשְׁתַּחֲוֶיןָ לַאֲלֻמָּתִי.
8 Ses frères lui dirent: Est-ce que tu régneras sur nous? Est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. 9 Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J’ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. 10 Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as eu? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi? 11 Ses frères eurent de l’envie contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses. »
Marc 4 :26 à 29 « Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. »
« Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs »
La vision de Joseph montre les 12 tribus d’Israël (ses 11 frères et lui-même) qui s’adonnaient à une activité rupestre : récolter le blé et le mettre en gerbes en le liant pour la moisson. La vision révèle une période de temps de la moisson des âmes. Le peuple juif est fréquemment représenté dans la Bible par des arbres comme l’olivier la vigne ou le figuier. Mais c’est plutôt rarement qu’il est représenté par du blé. Il s’agit donc ici de la moisson des nations : dans cette période de temps, les enfants d’Israël (on pense aux 144000, 12 par tribus) participeront à la Moisson « avec Joseph » (avec Yeshoua). Et là nous voyons les tribus d’Israël se prosterner devant le Roi des rois, le Seigneur des Seigneurs : Yeshoua le Messie.
La vision leur est racontée avant que la chose ne se passe : les juifs contemporains disent à Yeshoua « Est-ce que tu régneras sur nous? Est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. »
En effet les juifs rejettent Yeshoua et même parfois violemment (Yad Lahim) d’abord à cause des songes (des témoignages et avertissements chrétiens) et à cause des paroles de Joseph, c’est-à-dire les paroles de Yeshoua dans la Brit Hadasha, la Bonne Nouvelle de l’Evangile.
Comme on le verra dans l’hébreu, le fait de lier des gerbes est entièrement sous le contrôle de la lettre ALEF (Le Puissant, le Taureau sacrifié), LAMED (l’enseignement)
Lier des gerbes מְאַלְּמִים אֲלֻמִּים mealmim aloumim
Dans la première vision de Joseph on lit
וְהִנֵּה קָמָה אֲלֻמָּתִי, וְגַם-נִצָּבָה
vehineh qamah aloumatiy, vegam nitsavah
«et voici se leva ma gerbe, et aussi se tint debout»
Ce dernier verbe 5324 natsab נָצַב (racine primaire) signifie beaucoup plus que simplement se tenir debout car Joseph va être mis à part, il va devoir attendre, il va être placé, fixé, dressé, érigé à la tête - se tenir, être debout, mettre à part, être appuyé, élever, dresser, se dresser, entourer, attendre, se présenter, se placer, fixer, poser, planter, être auprès, redresser, surveiller, préposé, surveillant, être érigé, à la tête, subsister, affermir.
Cette vision est pour lui-même d’abord afin qu’il sache ce qui l’attend et qui va le préparer pour la suite. Raconter ses visions qui lui étaient destinées, à sa famille n’était pas une bonne idée. Quand on reçoit quelque chose de Dieu, souvent on s’empresse – malheureusement – de tout raconter à ses proches comme s’ils allaient accepter le songe sans broncher.
Dans le domaine des prophéties, beaucoup ne comprennent pas que la chose est donnée premièrement pour la personne et pas pour la qehilah. Joseph a fait la même erreur.
On retrouve deux fois le mot «gerbes» dans la bible, ici et dans Psaumes 126 : 6 «Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes» (Aloummah).
On récolte ce qu’on sème. Les gerbes sont le résultat de ce qu’on a semé auparavant. Il n’est plus nécessaire de commenter, de parler lorsque c’est le temps de la moisson.
Le verbe conjugé « lier » אָלַם alam – alamim provient d’une racine primaire alam « muet, muettes, silence, lier, être muet, devenir muet, se taire ». Fig., Lier la langue, empêcher de parler. Le « mem » final est fermé : le sort en est jeté : il n’y a plus qu’une chose à faire : se taire devant l’accomplissement, en l’occurence ici du jugement des nations : celles-ci restent bouche fermée. La moisson est blanche. La lettre Mem signifie l’eau, la source. Mais ici la lettre est fermée, il s’agit donc d’une eau qui stagne, une eau morte et non une eau vivante. Cette racine donne engerber, javeler c’est-à-dire lier et « enfermer » ensemble « qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît ».
Dans la racine primaire, le mem final est fermé. Par contre si le mem est ouvert, il laisse la possibilité à la langue – qu’elle dorme ou qu’elle soit muette – de s’ouvrir et à la semence de germer et de croître quelle que soit son état : Dieu est en action.
Le fait d’être « lié » laisse sous entendre aussi dans ce cas que Dieu a rendu spirituellement le peuple juif sourd cette fois, aveugle, muet et silencieux, pendant que le travail de Dieu se poursuit et il ouvrira à nouveau les bouches quand le temps sera venu.
485 aloummah אֲלֻמָּה (fém) ou aloum אָלֻם (masc) gerbe (comme quelque chose de lié), d’Israël retournant d’exil (fig.).
488 alman אַלְמָן vient de 481 dans le sens de deuil : un adjectif « abandonné» (1 occurence). Jr 51.5 veuve, abandonné, abandonné comme une veuve. Le peuple juif a été délaissé pour un temps comme le dit Jérémie 12:7 « J’ai abandonné ma maison, J’ai délaissé mon héritage, J’ai livré l’objet de mon amour aux mains de ses ennemis. »
La présence du noun (le poisson, le Saint Esprit) nous fait penser à cette phrase « Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jean 16:7)
« 25 J’aimais à aller vers eux, et je m’asseyais à leur tête; J’étais comme un roi au milieu d’une troupe, comme un consolateur auprès des affligés. » (Job 29 :25)
Dans ce passage le mot Consolateur commence aussi par la lettre noun. Pour pouvoir recevoir l’Esprit de Dieu, il faut d’abord être vide, délaissé, veuf.
L’Adoration
On retrouve dans le mot «gerbe» une préposition «EL» «vers» ou «contre» :
413 el אֵל ou אֶל préposition : en à, dans, de, sur, près, où, aux, par, comme, contre … ; (38 occurences) (à, vers (mouvement), en (limite), vers (direction, non nécessairement déplacement physique), contre (déplacement à caractère hostile), en plus de, concernant, en référence. Dans le catalogue non biblique Shorashon on trouve une série de mots liés à la syllabe AL. L’un de ces mots est «alemat» qui signifie dans le langage courant «immortel» אלמת ou אלמוות Avec un tav final, almat ou almevot est la forme grammaticale « devant elle » «contre un immortel», «devant un homme mortel», signifiant que l’on doit se prosterner devant le «Fils de l’homme» qui est mortel, devant le Fils de Dieu qui est immortel, le Roi des rois (devant la gerbe de Joseph); étonnant lorsqu’on sait que le Tav veut dire le « signe » et qu’il nous révèle la crucifixion et la résurrection. Ce mot commence avec le Alef et se termine par le Tav. Entre les deux, il y a l’enseignement de la Parole de Dieu (Lamed) et la source de Vie qui coule par l’Esprit (Mem).
Apocalypse 1:8 « Je suis le Alef et le Tav, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant ».
Apocalypse 21:6 « Et il me dit: C’est fait! Je suis le Alef et le Tav, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement ».
Apocalypse 22:13 « Je suis le Alef et le Tav, le premier et le dernier, le commencement et la fin ».
Surprenant aussi de retrouver dans un même registre l’Éternel, la Présence du Tout Puissant Elohim qui se dit aussi « Elim ».
361 eylam ou raccourci : elam ou fem. elammah אֵילָם ou אֵלָם ou אֵלַמָּה : vestibules, porche, vestibule, portique, terme d’architecture : la corniche, le fronton, voûte, galerie. On y trouve donc le temple de Salomon, le palais de Salomon, le temple de la vision d’Ezéchiel. Le terme « lier » semble signifier dans ce cas « assembler en gerbe » faire unité dans l’assemblée.
Le champ
Joseph avec ses 11 frères ainsi que Jacob et sa mère étaient occupés à lier des gerbes au milieu des champs. Le nom du lieu où se situe le liage des gerbes est fondamental: au milieu des champs. C’est le temps de la moisson.
Genèse 37 : 7 « Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ».
7704 sadeh שָׂדֶה ou שָׂדַי
vient d’une racine du sens de s’étendre un nom masc. - champs, territoire, campagne, fonds (de terre), propriété ; (333 occurrences). Ce champ peut être une terre, un champ cultivé, une demeure des bêtes sauvages, une plaine (opposée à la montagne), une terre (opposée à la mer).
Joseph avec ses 11 frères ainsi que Jacob étaient occupés à revenir d’exil dans le silence comme des brebis muettes que l’on tond. Ils étaient assimilés au milieu des nations, en train de s’étendre au milieu des bêtes sauvages.
Le prophète Michée rappelle au sujet des gerbes que c’est Dieu qui les rassemble en les liant en gerbes dans l’aire : « 11 Maintenant plusieurs nations se sont rassemblées contre toi: Qu’elle soit profanée, disent-elles, et que nos yeux se rassasient dans Sion! 12 Mais elles ne connaissent pas les pensées de l’Éternel, elles ne comprennent pas ses desseins, elles ignorent qu’il les a rassemblées comme des gerbes dans l’aire. » (Michée 4 :11-12)
Le Seigneur Yeshoua prévient qu’il est Celui qui décide des temps et des moments de lier la moisson en gerbes :
« Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » (Matthieu 13:30)
La vision du soleil de la lune et des onze étoiles
« 9 Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit: J’ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. 10 Il le raconta à son père et à ses frères. Son père le réprimanda, et lui dit: Que signifie ce songe que tu as eu? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi? 11 Ses frères eurent de l’envie contre lui, mais son père garda le souvenir de ces choses. »
Un avertissement : L’adoration du soleil, de la lune et des étoiles est un songe et uniquement un songe qui signifie autre chose que la seule adoration des astres. Il n’est nullement question ici de se mettre à adorer les astres. Dieu prévient à l’avance.
Deutéronome 4:19 « Veille sur ton âme, de peur que, levant tes yeux vers le ciel, et voyant le soleil, la lune et les étoiles, toute l’armée des cieux, tu ne sois entraîné à te prosterner en leur présence et à leur rendre un culte: ce sont des choses que l’Éternel, ton Dieu, a données en partage à tous les peuples, sous le ciel tout entier. »
Le soleil représente Jacob, la lune peut représenter sa femme et les étoiles lumineuses peuvent représenter les 11 frères.
Psaumes 148:3 « Louez-le, soleil et lune! Louez-le, vous toutes, étoiles lumineuses! »
Ecclésiaste 12:2 (12:4) « avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie »
Isaïe 13:10 « Car les étoiles des cieux et leurs astres ne feront plus briller leur lumière, le soleil s’obscurcira dès son lever, et la lune ne fera plus luire sa clarté. »
Jérémie 31:35 « Ainsi parle l’Éternel, qui a fait le soleil pour éclairer le jour, Qui a destiné la lune et les étoiles à éclairer la nuit, Qui soulève la mer et fait mugir ses flots, Lui dont le nom est l’Éternel des armées »
Eze 32:7 « Quand je t’éteindrai, je voilerai les cieux Et j’obscurcirai leurs étoiles, Je couvrirai le soleil de nuages, Et la lune ne donnera plus sa lumière. »
Joël 2:10 « Devant eux la terre tremble, Les cieux sont ébranlés, Le soleil et la lune s’obscurcissent, Et les étoiles retirent leur éclat. »
Joël 3:15 « Le soleil et la lune s’obscurcissent, Et les étoiles retirent leur éclat. »
Mathieu 24:29 « Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. »
Luc 21:25 « Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots »
1Corinthiens 15:41 « Autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, et autre l’éclat des étoiles; même une étoile diffère en éclat d’une autre étoile ».
Apocalypse 8:12 « Le quatrième ange sonna de la trompette. Et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté, et la nuit de même. »
Apocalypse 12:1 « Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. »
2. Le deuxième groupe de songes
Ce groupe montre ceux de (3) l’échanson et (4) le panetier, les deux phases de l’œuvre de Yeshoua quand Il est venu au monde (sa souffrance sur la croix/le pain de vie, et sa résurrection/le versement du Saint-Esprit).
Genèse 40:1
« Après ces choses, il arriva que l’échanson et le panetier du roi d’Égypte, offensèrent leur maître (Adon), le roi d’Égypte » (Genèse 40 :1)
La relation entre Pharaon et ses eunuques est l’image de celle qu’il y a entre Dieu et ses serviteurs, ceux qui doivent pourvoir au pain et au vin. Il faut tout d’abord réaliser ce qui s’est passé entre les deux eunuques et le Pharaon dit « Berger » : le mot « offenser » vient de la racine hata de « pécher, offenser, payer, crime, coupable, purifier, commettre, culpabilité, frustrer, expiation ».
Ce mot «offenser» signifie «manquer la voie, encourir la culpabilité, forfaire, purifier», quitter le chemin du droit avec comme conséquences le fait d’encourir le châtiment du péché.
Il est clair à l’époque des Pharaons, qu’une personne déclarée coupable devant Pharaon était exécutée sur le champ et ne l’était certes pas à cause de ses «péchés» à l’égard d’un Pharaon païen. Le terme utilisé « péché » nous montre qu’il y a plus que le simple Pharaon pour qui ce mot n’a en principe aucun sens, les pharaons ainsi que l’Égypte toute entière étant eux-mêmes très éloignés de toute valeur morale. Les quelques dynasties qui ont régné sur l’Égypte étaient parmi les plus dépravées qu’ait connue la terre. Les Pharaons n’étaient pas appelés leur «Adon».
Les 2 coupables ont «péché» contre leur Seigneur « Adon » et le mot utilisé est hata racine de « péché ». La relation entre les 2 eunuques et le Pharaon est semblable à celle que nous, des pécheurs, avons avec Adonaï, notre Seigneur Dieu. En tant qu’eunuques qui ne peuvent donner la vie, nous l’étions tous avant de passer par la nouvelle naissance. Un choix est alors mis devant nous.
« 2 Pharaon fut irrité » [קָצַף qatsaph] contre ses deux eunuques [sariys] vient d’une racine du sens de castrer, eunuque, officier, chambellan castré, le chef des échansons et le chef des panetiers ».
« 3 Et il les fit mettre dans la maison du chef des gardes, dans la prison, dans le lieu où Joseph était enfermé ».
Une nuit «composée»
Les 2 pécheurs sont placés en présence de celui qui a été enfermé avec eux, pour leur révéler les choses cachées de leur vie. Les 2 hommes sont devant un choix.
« 4 Le chef des gardes les plaça sous la surveillance de Joseph, qui faisait le service auprès d’eux; et ils passèrent un certain temps en prison ».
«5 Pendant une même (ehad : unité composée comparativement à ahad : « rassemble tes forces » (Ez. 21:16) « aller d’un côté ou d’un autre », « tranchant, unir, s’associer », (Hithpaël) « assembler ») nuit (layil, laila), l’échanson et le panetier du roi d’Égypte, qui étaient enfermés dans la prison, eurent tous les deux un songe, chacun le sien, pouvant recevoir une explication distincte.»
Cette « même » nuit a quelque chose de particulier, celle d’être ehad « composée ».
«6 Joseph, étant venu le matin (boqer vient de la racine baqar « examiner, faire la revue, garder des troupeaux comme un berger ») vers eux, les regarda (prêter attention, discerner); et voici, ils étaient tristes.»
«7 Alors il questionna les officiers de Pharaon, qui étaient avec lui dans la prison de son maître»
וַיִּשְׁאַ֞ל אֶת־סְרִיסֵ֣י פַרְעֹ֗ה אֲשֶׁ֨ר אִתּ֧וֹ בְמִשְׁמַ֛ר בֵּ֥ית אֲדֹנָ֖יו לֵאמֹ֑ר מַדּ֛וּעַ פְּנֵיכֶ֥ם רָעִ֖ים הַיּֽוֹם׃ | vayishal eth-seriysé pareoh asher itto bemishmar beith adonaiv lemor maddoua pénékhem raiym hayom ? | et il demanda aux officiers de Pharaon qui étaient avec lui dans le poste de garde de son Seigneur Pourquoi vos visages sont-ils mauvais ce jour? |
Bemishmar Beith Adoneiou
Beith Mishmar : lieu de confinement, prison, garde, geôle, poste de garde, veille, observation (une garde, action de garder)
Ce mot vient de la racine shamar –shomer : veille, garde -prison, mettre (en prison), garde, poste, être observé, chef.
Il ne s’agit donc plus de la prison où Joseph se trouvait à son arrivée en Égypte (Genèse 39 :22) « Beit בֵּית hasohar הַסֹּהַר»
Ici il n’est plus question d’une prison au sens strict mais d’une «maison de ronde». Joseph est ici dans un « poste de garde » : il est appelé à « observer », à « veiller », à « garder ». Et c’est là qu’une lumière nous éclaire quant à la nouvelle fonction du Messie venu sur terre : chercher, surveiller, observer les brebis qui lui appartiennent et faire le tri. Comment fait-il le tri ?
« et il leur dit: Pourquoi avez-vous mauvais visage (méchant, irrité) aujourd’hui? (on dirait de nos jours « mal tourné »)
8 Ils lui répondirent: Nous avons eu un songe, et il n’y a personne pour l’expliquer. Joseph leur dit : N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les explications? Racontez-moi donc votre songe.
Le songe de l’échanson: Il a vu d’abord un cep
La Parole de Dieu attire notre attention sur le fait que le CEP de la vigne, c’est Yeshoua, Fils du Dieu Vivant, incarné en chair quand il dit en Jean 15:1-5: «Je suis le vrai cep». Le songe montrait aussi trois sarments, parle de la résurrection, le troisième jour ou «la troisième heure» symbolise la résurrection après 3 jours. De la même manière que l’échanson est sorti de la prison et revenu à son poste après trois jours, Yeshoua aussi a resurgi – il est sorti du sépulcre – le troisième jour. Tel des raisins, Yeshoua a été brisé pour verser son sang. La vie de ce sang est l’Esprit. (Lév 17:11-15) De la même manière Yeshoua a versé son sang pour nous, maintenant nous recevons de façon continue le don du Saint-Esprit. C’est prophétique et c’est un aspect crucial du fait que Yeshoua est venu pour nous apporter la vie éternelle (résurrection) et un approvisionnement inépuisable du Saint-Esprit. De la même manière l’échanson a été réintégré à son poste pour apporter du vin au Roi pour beaucoup de temps encore, Yeshoua a resurgi des morts pour nous apporter du vin du Saint-Esprit tous les jours (pas le vin de ce monde, qui emmène à la débauche, Eph. 5:18).
Le songe du chef des panetiers : Il avait vu des corbeilles de pain blanc
De la même manière que Yeshoua fait référence au songe de l’échanson quand Il dit qu’Il est le vrai cep, il fait aussi référence au songe du panetier (et à beaucoup d’autres textes prophétiques tels que celui-ci) quand Il dit «Je suis le pain de vie. (Jean 6:35). «Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. (Jean 6:51). Yeshoua a offert sa propre chair sur la croix pour que nous puissions avoir la manne spirituelle tous les jours, la révélation. Il nourrit notre âme et nous soutient. Ce songe montrait que Yeshoua viendrait pour mourir pour nous afin de nous donner de sa vie, de nous donner le pain de vie, qui est la vraie nourriture spirituelle pour nos âmes.
Sa révélation quotidienne est la seule chose qui satisfait les besoins les plus profonds des hommes. Pour ne laisser subsister aucun doute et pour nous aider à reconnaître la référence prophétique à la mort de Yeshoua, Dieu a inclus un détail dans l’interprétation de Joseph. C’est un détail peu important pour l’application immédiate du songe (il n’était pas important de dire comment le panetier irait mourir), mais très important pour son accomplissement prophétique ultérieur: le Roi « te fera pendre à un bois.» (Gen 40:19) Ça nous parle de la croix du Calvaire.
« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois. » – Galates 3:13 (citation de Deut. 21:23)
“ Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris”. (1 Pierre 2:24)
Amen!
Genèse 40 :9-15
Le rêve de l’échanson – Le Cep «trilittère» et «tri-unitaire»
« 9 Le chef des échansons raconta son songe à Joseph, et lui dit: Dans mon songe, voici, il y avait un cep devant moi. »
Les racines hébraïques qui constituent la langue hébraïque sont majoritairement composées de 3 lettres consonnes dites «racines «trilitères».
Le Cep qui est droit est une racine qui vient d’une autre racine courbée (dont les racines sont «enracinées»).
Le cep se dit «gephen» גֶּפֶן et signifie «vigne, cep, plant» ; ce mot vient d’une racine du sens de courber; nom masculin. Le Seigneur est l’époux qui est uni à sa vigne Israël, le Cep signifie aussi «étoiles devant le jugement de l’Éternel (métaph.)», prospérité. Le Cep qui s’est uni à sa Vigne est le Dieu Trois fois Kadosh, Père (Keter la couronne), le Fils (Hohmah la sagesse) et l’Esprit (Bina: l’intelligence)
La première lettre Guimel : chameau, compléter, prodiguer, rétribuer
La deuxième lettre Pé – Fé : bouche, parole, face (Yeshoua)
La troisième lettre Noun Soffit : Poisson (Rouah Hakodesh)
Dans le désert, le chameau a une très grande capacité de résistance contre la chaleur et le froid. Il peut vivre 3 semaines sans boire. Sa constitution en fait un animal idéal pour le transport. Le chameau peut consommer 130 litres d’eau en quelque 10 minutes. Il peut supporter +50 degrés de chaleur en été sans se déshydrater, grâce à un mécanisme qui lui permet d’élever la température de son corps jusqu’à +41 degrés. Inversement ils peuvent la diminuer à 30 degrés par les temps froids du désert. Il est un animal herbivore et se nourrit de plantes contenant beaucoup d’eau. Beaucoup d’entre eux ont été domestiqués car ils peuvent porter des charges énormes et c’est pourquoi on les a surnommés les «vaisseaux du désert».
Ce Cep qui est un véritable «Vaisseau du désert» est à lui-même indépendant de toute déshydratation puisqu’il représente le Seigneur source d’eau vive. Au niveau botanique, le cépage est un cultivar, c’est-à-dire une variété de population composée d’individus génétiquement différents mais qui présentent des caractéristiques proches, plutôt qu’une variété de vigne au sens botanique. Le cépage ne peut être multiplié que par voie végétative (bouture, marcottage ou greffe). La greffe de l’épître aux Romains chapitre 11 même si elle est contre nature, est une évidence botanique.
Il est le seul salut possible devant l’étendue désertique, il prodigue en quelque sorte la vie. Et même lorsqu’il n’y plus d’eau pour ses passagers, le chameau doit être sacrifié pour donner la vie. Il a en réserve du liquide qui préserve de la mort. Le nom est dérivé de la troisième lettre de l’alphabet proto-sinaïtique gamel (qui a donné gamma en grec). On pense qu’à l’origine cette lettre représentait une bosse qui en s’inclinant a donné le C de l’alphabet latin.
Yeshoua a dit « Je suis le CEP »
« 10 Ce cep avait trois sarments » c’est-à-dire 3 jours, allusion aux 3 jours et 3 nuits.
Sarment : sariyg 8299 שָׂרִיג
vient de 8276 - sarments, rameaux ; (3 occurences), brindille, branche. Vient de la racine sarag 8276 שָׂרַג être entrelacé (Hitpael) s’entrelacer. On peut se demander pourquoi la vision rapproche le sarment « jour » au sarment « entrelacé » ? Comment 3 jours peuvent-ils être entrelacés ? Ce terme fait probablement allusion à la période où le temps n’existait plus pendant lesquels Yeshoua a été rendre visite aux esprits en prison.
Le Cep est Yeshoua :
Jean 15:1 « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. »
Jean 15:4-5 « 4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure « en moi » et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »
« Quand il eut poussé, sa fleur se développa et ses grappes donnèrent des raisins mûrs ».
«11 La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je mis la coupe dans la main de Pharaon.»
La coupe (kos) (vient d’une racine du sens de « tenir ensemble ») de Pharaon était dans ma main (pouvoir, autorité). Je pris laqah (une racine primaire de prendre, prendre en main, se saisir de, se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage) les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je mis (nathan : donner, consacrer, dévouer, dédier, payer des gages, vendre, échanger, prononcer, payer de retour) la coupe dans la main de Pharaon.
Deux explications
1. Le pécheur retrouvera sa place auprès de son Seigneur après avoir pu être justifié par le sang de l’alliance versé pour lui, et qui a pu être présenté au Roi des rois. Ce sang (le raisin pressé à Gat Samani) qui provient du sacrifice est offert comme gage d’échange pour payer le prix de ses fautes.
« 12 Joseph lui dit: En voici l’explication. Les trois sarments sont trois jours. 13 Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge; tu mettras la coupe dans la main de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson ». (Genèse 40 :12-13)
« Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge » :
2. L’échanson :
8248 shaqah שָׁקָה une racine primaire : arroser, faire boire, donner à boire, laisser boire, abreuver, échanson, donner de l’eau, remplie (de sève), offrir (la coupe), s’affaisser (comme un fleuve) ; (74 occurences), irriguer, boisson, eau.
L’échanson préfigure celui qui est la source d’eau vive. Il annonce aussi une préfiguration de la mort et de la résurrection du Messie après 3 jours et 3 nuits (les 3 sarments sont trois « yom » hébraïques qui commencent à la tombée de la nuit et qui comportent 3 nuits. Ces 3 jours et 3 nuits sont probablement l’unité composée « ehad » utilisée en Genèse 40 :5 pour cette « même » nuit pendant laquelle les 2 eunuques ont eu la vision.
L’échanson présente à son Maître le vin (le sang)
comme Yeshoua a présenté au Père, son sang
De même Pharaon relève la tête de l’échanson
comme l’Éternel relèvera son Fils d’entre les morts
Le Pharaon qui relèvera sa tête est ce pharaon « berger » « Adon » préfiguration de l’Éternel, Lui qui rétablira son Fils Yeshoua dans l’œuvre de salut « tu mettras la coupe dans la main de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson ».
Lorsque Yeshoua est monté au Père avant de retrouver ses disciples, il a porté son sang devant le trône de la grâce dans la coupe du sang de l’alliance nouvelle versée pour toute la multitude. Si cette explication s’avère exacte, elle semble montrer un certain rôle du Fils de Dieu envers son Père avant que le monde soit. Si la valeur du Sang du Fils de Dieu a une telle valeur dans l’éternité, c’est que la Présence de ce sang est donc éternelle avant que le monde fût. Un sang « spirituel » existerait-il ?
Quelque soit la réponse, une chose est certaine : Dieu nous a sauvé avec un sang pur, non contaminé et ce sang qui a été versé pour toute l’humanité n’est certes pas de nature terrestre humaine.
Le « souvenir », une révélation qui en est cachée par une autre
Le sens premier connu de l’expression « souviens-toi de moi » nous renvoie d’abord vers la personne du brigand sur la croix qui se repent et qui implore la « hesed » (la miséricorde) de Dieu. Joseph est, comme on le sait, une représentation typologique du Messie souffrant. Il n’est pas un brigand mais il est considéré comme tel puisqu’il est enfermé injustement en prison.
Yeshoua a Lui aussi été considéré pendant un certain temps, comme tel par son Père puisque, sur la croix, il a pris le péché de toute l’humanité sur Lui et, à ce titre, est « devenu malédiction pour nous »
« Le Messie nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois » (Galates 3:13).
Le devoir de Mémoire, une action causative
Nous avons une obligation double, celle de nous souvenir nous-même de l’acte rédempteur de notre Sauveur et aussi de faire en sorte que nos frères, nos amis, notre prochain puissent en bénéficier : c’est le « faire » souvenir aux autres. En tant qu’enfants de Dieu, ayant le pouvoir de lier et de délier, nous devons nous souvenir de notre prochain pour délivrer ceux qui sont encore en prison, enfermés par Satan. Il nous faut intercéder auprès du Père pour eux.
Le passage de Genèse 40 :14
« 14 Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison ».
… trouve son accomplissement en Luc 23 :39-43
« L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant: N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous! 40 Mais l’autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? 41 Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes; mais celui-ci n’a rien fait de mal. 42 Et il dit à Yeshoua: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. 43 Yeshoua lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».
« 15 Car j’ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n’ai rien fait pour être mis en prison ».
Allusion à Yeshoua qui a été enlevé à ses frères malgré qu’il ne soit pas coupable des accusations dont on l’accuse.
Deux formes différentes du « souvenir »
En Genèse 40 :14, l’expression « souviens-toi de moi », « pense à moi » est donnée dans la forme QAL une forme grammaticale qui montre une action active simple.
En temps que « pensée », (zakar) est une racine primaire du « souvenir » qui amène la personne interrogée à se rappeler, à se prononcer, à faire mention d’elle comme un archiviste, invoquer, proclamer, célébrer, mémoire, publier, brûler, dire, mentionner.
La forme simple peut signifier aussi « appartenir », ou aussi le contraire du souvenir « oublier ».
Dans le même verset, l’expression « parle en ma faveur à Pharaon » utilise la même racine (zakar) mais dans sa forme Hiphil: rappeler, faire souvenir, mentionner, enregistrer.
La prière :
Il ne s’agit plus de penser simplement comme un « archiviste » mais de faire souvenir les autres en « mentionnant » la chose et en « l’enregistrant » avec insistance, en la rappelant. Non seulement on y voit l’insistance du prisonnier qui craint d’être oublié dans le fond de sa cellule pour un long moment mais on y voit aussi un ordre d’en parler, de le mentionner, de l’enregistrer dans notre mémoire comme quelque chose de fondamental qui doit être enregistré jusque dans nos gênes.
C’est tout le message de l’Évangile : « souviens-toi d’où tu es sorti». Nous devons nous souvenir d’où Dieu nous a sorti, de quelle Égypte du péché Dieu nous a arraché et penser à ceux qui sont encore dans les ténèbres.
Le rêve du panetier
Si on compare avec l’échanson, celui-ci est actif pour son Maître : la coupe de Pharaon était dans sa main, il pris les raisins, les pressa dans la coupe de Pharaon, mis la coupe dans la main de Pharaon. Ici le panetier, comme les ouvriers qui n’ont pas fait fructifier les talents qu’ils ont reçu, celui-ci est passif. Il ne fait rien. Ce sont les oiseaux du ciel qui font tout.
«16 Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné une explication favorable, dit: Voici, il y avait aussi, dans mon songe, trois corbeilles de pain blanc sur ma tête.
17 Dans la corbeille lo « sal » (vient de llo salal, s’élever) la plus élevée il y avait pour Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four; et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille au-dessus de ma tête.
יז וּבַסַּל הָעֶלְיוֹן, מִכֹּל מַאֲכַל פַּרְעֹה–מַעֲשֵׂה אֹפֶה; וְהָעוֹף, אֹכֵל אֹתָם מִן-הַסַּל–מֵעַל רֹאשִׁי.
18 Joseph répondit, et dit: En voici l’explication. Les trois corbeilles sont trois jours.
19 Encore trois jours, et Pharaon élèvera ta tête au dessus de toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair.
20 Le troisième jour, jour de la naissance de Pharaon, il fit un festin à tous ses serviteurs; et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers, au milieu de ses serviteurs»
Le Panetier «aphah» אָפָה est une racine primaire panetier, boulanger, mets, cuire, faire, 1) faire cuire au four, boulanger, panetier, (Niphal) être cuit.
Alors que l’échanson, dans sa vision est acteur de sa destinée, il vit dans le songe Yeshoua en personne, le Messie d’Israël, le Cep qui porte les sarments, le panetier quant à lui, est passif, il est en train de se faire voler une bénédiction : les paniers sur sa tête sont « élevés » et ils s’élèvent eux-mêmes possédant du pain et des gâteaux destinés au Roi, sont volés par des « créatures ailées », expression de domination, de manipulation spirituelle.
Dans la Bible, la tête sert à recevoir une onction, on y place une couronne royale ou une tiare de sacrificateur, on y verse l’huile d’onction. Le port de paniers sur la tête avec du pain mangés par des oiseaux ne révèle pas une bénédiction. Il semblerait même que dans son rêve, le panetier s’exaltait lui-même, s’élevait lui-même, c’est ce que dit le mot « sal », « salal ».
Au lieu de servir activement son Maître, il se laisse voler la bénédiction.
Une triple condamnation :
- la décapitation : puisque la tête devant représenter le Seigneur porte du pain destiné au diable et à ses démons, la communion avec les démons est impardonnable. Les trois corbeilles sont 3 jours. La corbeille du dessus est le jour le plus haut….
- la pendaison comme celle de Judas ou de Haman : signe de malédiction (malheur est quiconque pendu au bois)
- les oiseaux ces « créatures ailées » mangent la chair, ils prennent possession de l’âme de la personne qui est damnée pour l’éternité. Puisque le croyant n’a pas mangé la chair du Fils de Dieu : il sera mangé lui-même, rongé de vers.
Une bénédiction plus importante que les 3 condamnations
Finalement une question reste en suspens : Le Messie ayant pris tout sur Lui, est devenu malédiction pour nous. « Le Messie nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois » (Galates 3:13).
Le panetier représente donc le Messie Sauveur, le sacrificateur qui a pris notre malédiction sur Lui. Etant « devenu malédiction » signifie donc que le panetier le représente lui aussi.
Ce panetier aphah porte d’ailleurs dans son nom, le «aleph» (le taureau, le conseiller, le Dieu Vivant), le «Péh» (la face de Dieu : le Fils) et le Hé : la Vie.
La tête enlevée ou la tête élevée ? Le panetier signe de pardon ou signe de condamnation ?
« Encore trois jours, et le Pharaon élèvera ta tête de dessus toi » (Darby)
« Encore trois jours et Pharaon t’élèvera la tête » (Jérusalem)
« Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi » (LSG)
« Encore trois jours, et le pharaon élèvera ta tête au–dessus de toi » (NBS)
« Dans trois jours, Pharaon élèvera ta tête de dessus toi »
« Trois jours encore et Pharaon te fera trancher la tête et attacher à un gibet; et les oiseaux viendront becqueter ta chair. »
Plusieurs versions différentes indiquent soit des erreurs de traduction ou d’interprétation de l’hébreu soit un message prophétique qui laisse sous entendre deux points de vue possibles. Quoi qu’il en soit, dans le texte, la racine Nasa 5375 נָשָׂא ou נָסָה : supporter, soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé, porter, transporter, emmener, est suivie du pronom de lieu «de dessus toi» : d’abord «ta tête sera élevée de dessus toi», puis les oiseaux viendront manger ta chair «de dessus toi».
Le même mot מֵעָלֶיךָ de dessus toi est utilisé pour «enlever la tête» et «manger ta chair»
בְּעוֹד שְׁלֹשֶׁת יָמִים, יִשָּׂא פַרְעֹה אֶת-רֹאשְׁךָ מֵעָלֶיךָ
Pharaon 06547 enlèvera 05375 Nasa (8799) ta tête 07218 de dessus toi, te fera pendre 08518 (8804) à un bois 06086, et les oiseaux 05775 mangeront 0398 (8804) ta chair 01320 de dessus toi,
וְתָלָה אוֹתְךָ, עַל-עֵץ וְאָכַל הָעוֹף אֶת-בְּשָׂרְךָ מֵעָלֶיךָ
3. Le troisième groupe de songes
Ce groupe se trouve dans cette parasha Miqets. Dans ce cas, les songes de Pharaon ont montré (5) des vaches maigres de chair qui mangèrent les sept vaches grasses de chair et (6) des épis maigres qui engloutirent les sept épis gras et plein. (Genèse 41:1-7). Ces songes ont aussi une signification prophétique au-delà de leurs circonstances immédiates, et qui montre le jugement qui viendra sur toute chair, quand la gloire des hommes s’évanouira pour toujours. À la fin, ce processus aboutira aux sept années de tribulations qui arriveront et qui suivront une période de sept années d’apparente paix et prospérité (1 Thessaloniciens 5:3).
Plus généralement, les songes montrent que rien de matériel dans cette vie n’a aucune valeur durable, mais périt avec la mort; seules les choses de l’éternité demeureront. C’est le message de l’Esprit pour le monde (voir Jean 16:8-11; voir aussi Isaïe 40:6-8). L’Esprit opère rapidement aujourd’hui pour préparer l’Église Fidèle avec toutes les ressources dont elle a besoin pour éviter le jugement qui arrivera, la Tribulation (c’est à dire, pour être complètement préparé pour son enlèvement).
Nous pouvons voir aussi au travers de ces trois groupes de songes l’exaltation et la glorification, œuvre du Père qui exauce le Fils, la venue du Mashiah, l’œuvre du Saint-Esprit, qui convainc le monde du jugement et prépare sa Qehilah pour préparer des réserves de blé (Moisson et Parole) et d’huile (Saint Esprit), se préparer pour l’enlèvement et pour qu’elle puisse entrer dans les promesses, à savoir l’enlèvement dans les nuées, le retour du Seigneur avec les siens à Jérusalem, le règne millénaire, de la même manière que Joseph a préparé tout ce qui était nécessaire pour éviter aux égyptiens et au peuple d’Israël, la mort par la faim.
« Ils lui répondirent: Nous avons eu un songe, et il n’y a personne pour l’expliquer. Joseph leur dit: N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les explications? Racontez-moi donc votre songe. »
Comme nous l’avons vu, une vision en cache une autre et, non seulement elle le peut mais elle peut aussi en cacher 2, voire même 3 autres pour qui a des oreilles et pour qui entend ce que la Rouah dit aux kehilot. Apocalypse 2:7 «Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu».
Ce domaine de la prophétie est particulièrement intéressant en ce sens qu’il révèle des mystères cachés derrière des réponses supposées définitives du patriarche Joseph. On découvrira en effet la somme importante d’informations que Dieu veut nous révéler derrière une vision.
L’échanson était celui qui apportait du vin au Roi. Il devrait être un expert (naturellement le Roi ne se sert que du meilleur). Les échansons avaient aussi une fonction spéciale liée à la sécurité du Roi : goûter du vin devant le Roi, avant que le Roi ne le boive. C’était une procédure de sécurité pour éviter les tentatives d’empoisonnement; la majorité des souverains de l’antiquité avait un échanson dans ce but. Le Roi attendait d’être certain que l’échanson n’était empoisonné avant de consommer. Le panetier, quant à lui, approvisionnait tous les jours le palais du Roi en pain frais.
Chaque songe avait son accomplissement immédiat. Joseph a donné l’interprétation à l’échanson : il serait restauré dans sa position après trois jours, mais le panetier quant à lui, serait « pendu à un bois. » C’est exactement ce qui c’est passé; l’échanson a été relâché de la prison et revenu à son poste, mais le panetier a été exécuté. L’objectif immédiat était de faire de l’échanson un témoin de ce signe après qu’il soit de retour dans le palais de Pharaon, ce qui c’est passé d’ailleurs plus tard. (Genèse 41:9-13).
«TOUTE Ecriture est utile » (2 Timothée 3:16)
Sans la Parole Révélée, cependant, la plupart des textes de l’Ancienne Alliance n’auraient aucune application pour nos vies. Avec la révélation du Saint-Esprit, néanmoins, chaque mot devient utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger et pour instruire. (2 Timothée 3:16-17). Les histoires sont prophétiques. «39 Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. 40 Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !» (Jean 5:39-40).
L’Ancienne Alliance nous donne deux portraits prophétiques du Messie : le premier est celui du Messie qui souffrirait et qui devrait mourir pour nos péchés (voir, par exemple, Psaumes 22 ou Isaïe 53), et le second est celui du Messie qui régnerait en triomphe (voir Isaïe 42 ou Psaumes 72). Quand Yeshoua est venu au monde pour la première fois, les gens religieux de son époque n’attendaient que le deuxième type de Messie – un Roi conquérant qui viendrait pour vaincre les ennemis d’Israël. Ils n’ont pas compris que le Messie viendrait une première fois pour souffrir et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Quand Yeshoua viendra pour la deuxième fois – ce qui va se passer très bientôt – Il viendra en effet pour régner sur la terre. Mais d’abord Il a dû accomplir son œuvre de salut sur la croix. C’est alors que sa glorification a commencé (la seconde phase) avec sa résurrection et le don du Saint-Esprit à la Pentecôte. Ce Royaume de Yeshoua resurgit et le don du Saint Esprit se poursuit jusqu’à nos jours, dans la vie quotidienne de l’Église Fidèle (même si le monde et la religion des hommes vit en dehors de ces expériences).
Parasha Miqqets – Genèse 41:1
Les 2 rêves du roi d’Égypte
וַיְהִ֕י מִקֵּ֖ץ שְׁנָתַ֣יִם יָמִ֑ים וּפַרְעֹ֣ה חֹלֵ֔ם וְהִנֵּ֖ה עֹמֵ֥ד עַל־הַיְאֹֽר׃ | vayehiy miqqets shenataïm yamiym; ouphar’oh holem, vehinneh omed al-hayeor | 1 Après un intervalle de deux années, Pharaon eut un songe, où il se voyait debout au bord du fleuve. |
Dans son songe, le Pharaon se voit «debout», «omed» : il se trouve être dans une attitude d’attente, pour être ou pour devenir serviteur de quelqu’un : il se tient tranquille.
וְהִנֵּ֣ה מִן־הַיְאֹ֗ר עֹלֹת֙ שֶׁ֣בַע פָּר֔וֹת יְפ֥וֹת מַרְאֶ֖ה וּבְרִיאֹ֣ת בָּשָׂ֑ר וַתִּרְעֶ֖ינָה בָּאָֽחוּ׃ | vehinneh min-hayeor olot sheva parot yephot mareh ouvriyot basar vattir’einah baahou | 2 Et voici que du fleuve sortaient sept vaches belles et grasses, qui se mirent à paître dans l’herbage; |
Les 14 vaches sortent toutes du fleuve «yeor». Il s’agit donc bien du Nil mais comme il s’agit d’un songe prophétique, ce fleuve, c’est une suite d’événements, il pourrait s’agit du fleuve de la vie et de beaucoup d’autres choses mais une chose est certaine, cela vient de Dieu. Une vache représente par définition la fécondité. Lorsqu’elles sont maigres elles représentent la stérilité.
וְהִנֵּ֞ה שֶׁ֧בַע פָּר֣וֹת אֲחֵר֗וֹת עֹל֤וֹת אַחֲרֵיהֶן֙ מִן־הַיְאֹ֔ר רָע֥וֹת מַרְאֶ֖ה וְדַקּ֣וֹת בָּשָׂ֑ר וַֽתַּעֲמֹ֛דְנָה אֵ֥צֶל הַפָּר֖וֹת עַל־שְׂפַ֥ת הַיְאֹֽר׃ | vehinneh sheva parot aherot olot aharehen min-hayeor raot mareh, vedaqqot basar; vattaamodenah etsel haparot al-sphat hayeor | 3 puis sept autres vaches sortirent du fleuve après elles, celles là chétives et maigres et s’arrêtèrent près des premières au bord du fleuve; |
Les vaches maigres représentent un «temps», une «époque», des «années» stériles.
וַתֹּאכַ֣לְנָה הַפָּר֗וֹת רָע֤וֹת הַמַּרְאֶה֙ וְדַקֹּ֣ת הַבָּשָׂ֔ר אֵ֚ת שֶׁ֣בַע הַפָּר֔וֹת יְפֹ֥ת הַמַּרְאֶ֖ה וְהַבְּרִיאֹ֑ת וַיִּיקַ֖ץ פַּרְעֹֽה׃ | vattokhalenah haparot raot hammareh vedaqqot habasar, et sheva haparot, yephot hammareh vehabriyot vayiqats pareoh | 4 et les vaches chétives et maigres dévorèrent les sept vaches belles et grasses. Alors Pharaon s’éveilla. |
Autant la représentation des vaches maigres montre une période de famine, autant elles prouvent de quel «type» de famine il s’agit : il ne s’agit pas seulement de la famine physique pendant 7 années de 365 jours de 24h, mais plutôt d’une stérilité spirituelle : c’est la marque d’une période de fin de période de la foi et du salut, c’est l’annonce de la fin de la procréation spirituelle, la fin de l’évangélisation, la fin de la période du «témoignage» et de la «mission».
וַיִּישָׁ֕ן וַֽיַּחֲלֹ֖ם שֵׁנִ֑ית וְהִנֵּ֣ה׀ שֶׁ֣בַע שִׁבֳּלִ֗ים עֹל֛וֹת בְּקָנֶ֥ה אֶחָ֖ד בְּרִיא֥וֹת וְטֹבֽוֹת׃ | vayishan, vayahalom sheniyt; vehinneh sheva shiboliym, olot beqaneh ehad–beriyot vetovot | 5 Il se rendormit et eut un nouveau songe. Voici que sept épis, pleins et beaux, s’élevaient sur une seule tige; |
וְהִנֵּה֙ שֶׁ֣בַע שִׁבֳּלִ֔ים דַּקּ֖וֹת וּשְׁדוּפֹ֣ת קָדִ֑ים צֹמְח֖וֹת אַחֲרֵיהֶֽן׃ | vehinneh sheva shiboliym daqqot oushedouphot qadiym tsom’hot, aharéihen | 6 puis sept épis maigres et flétris par le vent d’est, s’élevèrent après eux, |
וַתִּבְלַ֙עְנָה֙ הַשִּׁבֳּלִ֣ים הַדַּקּ֔וֹת אֵ֚ת שֶׁ֣בַע הַֽשִּׁבֳּלִ֔ים הַבְּרִיא֖וֹת וְהַמְּלֵא֑וֹת וַיִּיקַ֥ץ פַּרְעֹ֖ה וְהִנֵּ֥ה חֲלֽוֹם׃ | vattivla’nah hashiboliym haddaqqot, et sheva hashiboliym, habriyot vahammeleot vayiqats pareoh vehinneh halom | 7 et ces épis maigres engloutirent les sept épis grenus et pleins. Pharaon s’éveilla et c’était un songe. |
וַיְהִ֤י בַבֹּ֙קֶר֙ וַתִּפָּ֣עֶם רוּח֔וֹ וַיִּשְׁלַ֗ח וַיִּקְרָ֛א אֶת־כָּל־חַרְטֻמֵּ֥י מִצְרַ֖יִם וְאֶת־כָּל־חֲכָמֶ֑יהָ וַיְסַפֵּ֨ר פַּרְעֹ֤ה לָהֶם֙ אֶת־חֲלֹמ֔וֹ וְאֵין־פּוֹתֵ֥ר אוֹתָ֖ם לְפַרְעֹֽה׃ | vayehiy baboqer vatipaem rouho vayishlah vayqra et-kol hartoumméi mitsraïm veet-kol-hakhaméiah vayesaper par’oh lahem et-halomo, veein- poter otam lephar’oh | 8 Mais, le matin venu, son esprit en fut troublé et il manda tous les magiciens de l’Égypte et tous ses savants. Pharaon leur exposa son rêve, mais nul ne put lui en expliquer le sens. |
L’échanson, un instrument dans les mains de Dieu pour apporter la réponse
Pour répondre au Pharaon, Dieu va utiliser quelqu’un d’important : l’échanson. Ce personnage apparemment de faible importance dans l’histoire apporte en réalité le symbole du salut, le symbole de ce qui va sauver le peuple de la famine et de la stérilité, le sang de Mashiah, le «vin».
L’échanson apporte à Pharaon le vin, préfiguration du vin de la sainte cène, représentation du «sang» abondant de la vigne, le sang du sacrifice d’expiation.
«9 Alors le chef des échansons prit la parole, et dit à Pharaon : Je vais rappeler aujourd’hui le souvenir de ma faute. 10 Pharaon s’était irrité contre ses serviteurs; et il m’avait fait mettre en prison dans la maison du chef des gardes, moi et le chef des panetiers. 11 Nous eûmes l’un et l’autre un songe dans une même nuit; et chacun de nous reçut une explication en rapport avec le songe qu’il avait eu. 12 Il y avait là avec nous un jeune Hébreu, esclave du chef des gardes. Nous lui racontâmes nos songes, et il nous les expliqua. 13 Les choses sont arrivées selon l’explication qu’il nous avait donnée. Pharaon me rétablit dans ma charge, et il fit pendre le chef des panetiers.»
Pharaon appelle Joseph pour qu’il lui explique le songe
«14 Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte de prison. Il se rasa, changea de vêtements, et se rendit vers Pharaon. 15 Pharaon dit à Joseph : J’ai eu un songe. Personne ne peut l’expliquer; et j’ai appris que tu expliques un songe, après l’avoir entendu. 16 Joseph répondit à Pharaon, en disant : Ce n’est pas moi ! c’est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon.
17 Pharaon dit alors à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve. 18 Et voici, sept vaches grasses de chair et belles d’apparence montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie. 19 Sept autres vaches montèrent derrière elles, maigres, fort laides d’apparence, et décharnées : je n’en ai point vu d’aussi laides dans tout le pays d’Égypte. 20 Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept premières vaches qui étaient grasses. 21 Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées; et leur apparence était laide comme auparavant. Et je m’éveillai. 22 Je vis encore en songe sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige. 23 Et sept épis vides, maigres, brûlés par le vent d’orient, poussèrent après eux. 24 Les épis maigres engloutirent les sept beaux épis. Je l’ai dit aux magiciens, mais personne ne m’a donné l’explication.
Joseph répond à Pharaon
25 Joseph dit à Pharaon : Ce qu’a songé Pharaon est une seule chose; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. 26 Les sept vaches belles sont sept années : et les sept épis beaux sont sept années : c’est un seul songe. 27 Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine. 28 Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. 29 Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Égypte. 30 Sept années de famine viendront après elles; et l’on oubliera toute cette abondance au pays d’Égypte, et la famine consumera le pays. 31 Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays. 32 Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l’exécuter. 33 Maintenant, que Pharaon choisisse un homme intelligent et sage, et qu’il le mette à la tête du pays d’Égypte. 34 Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes de l’Égypte pendant les sept années d’abondance. 35 Qu’ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui vont venir; qu’ils fassent, sous l’autorité de Pharaon, des amas de blé, des approvisionnements dans les villes, et qu’ils en aient la garde. 36 Ces provisions seront en réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui arriveront dans le pays d’Égypte, afin que le pays ne soit pas consumé par la famine.»
C’est ici qu’on en vient à notre parasha avec l’interprétation donnée par Joseph sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu nous est bien connue dans les Écritures qui annoncent un temps de famine dans laquelle Joseph sera le principal acteur qui apportera de la part de Dieu, la restauration. Un double côté prophétique annonce aussi un autre temps, une autre époque : la nôtre et celle du retour du Messie apportant la restauration du peuple juif puis plus tard celle des nations non juives sous la domination d’un homme ayant reçu une autorité, celle de Dieu.
Cette autorité qui lui a été donnée, il ne l’a pas prise de force mais il l’a reçue par Dieu Seul. Et c’est dans la révélation prophétique que tout s’éclaircit à nos yeux.
C’est là aussi que l’on verra la différence entre le Messie et le faux Messie. Celui qui reçoit une révélation de la part de l’Esprit Saint et celui qui ne reçoit rien du tout.
À la fin des temps, ce processus aboutira aux sept années de tribulations qui arriveront au temps de l’enlèvement de la kehila Fidèle, et qui suivront une période de sept années d’apparente paix et prospérité (1 Thessaloniciens 5:3).
Plus généralement, les songes montrent que rien de matériel dans cette vie n’a aucune valeur durable, mais périt avec la mort; seules les choses de l’éternité demeureront.
C’est le message de l’Esprit pour le monde :
« 8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: 9 en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; 10 la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; 11 le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé ». (Jean 16:8-11)
et
« 6 Une voix dit: Crie! -Et il répond: Que crierai-je? Toute chair est comme l’herbe, Et tout son éclat comme la fleur des champs. 7 L’herbe sèche, la fleur tombe, Quand le vent de l’Éternel souffle dessus. -Certainement le peuple est comme l’herbe: 8 L’herbe sèche, la fleur tombe; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement » (Isaïe 40:6-8).
L’Esprit opère rapidement aujourd’hui pour préparer la kehila avec toutes les ressources dont elle a besoin pour tenir ferme lorsque le jugement arrivera, la Tribulation et pour être complètement préparé pour l’enlèvement.
Le Pharaon satisfait de la réponse de Joseph
«37 Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses serviteurs. 38 Et Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l’esprit de Dieu ? 39 Et Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses, il n’y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi.» Nous pouvons comparer ceci à la parole du Père lorsqu’il dit «voici mon fils bien aimé, écoutez-le».
Pharaon établit Joseph sur sa maison
«40 Je t’établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi. 41 Pharaon dit à Joseph : Vois, je te donne le commandement de tout le pays d’Égypte. 42 Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph; il le revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou. 43 Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux ! C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Égypte. 44 Il dit encore à Joseph : Je suis Pharaon ! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte.»
Pharaon change le nom de Joseph et lui donne une épouse
Dieu donne au Mashiah, une épouse qui n’a pas les mêmes origines que Lui : Lui il est un Fils d’Israël et elle est une Fille d’Égypte. C’est l’alliance entre les juifs et les goïm. Maître du monde après Dieu son Père, Yeshoua HaMashiah va parcourir toute la terre.
«45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Égypte. 46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Égypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Égypte.»
Accomplissement du songe de Pharaon
Ce songe est aussi l’accomplissement de la promesse de Dieu faite à Abraham d’une postérité : ici c’est la récolte de la «postérité selon le sable de la mer».
«47 Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. 48 Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Égypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. 49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre.
Manassé et Ephraïm naissent AVANT la famine
50 Avant les années de famine, il naquit à Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. 51 Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père. 52 Et il donna au second le nom d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction.
53 Les sept années d’abondance qu’il y eut au pays d’Égypte s’écoulèrent. 54 Et les sept années de famine commencèrent à venir, ainsi que Joseph l’avait annoncé. Il y eut famine dans tous les pays; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. 55 Quand tout le pays d’Égypte fut aussi affamé, le peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez vers Joseph, et faites ce qu’il vous dira. 56 La famine régnait dans tout le pays. Joseph ouvrit tous les lieux d’approvisionnements, et vendit du blé aux Égyptiens. La famine augmentait dans le pays d’Égypte. 57 Et de tous les pays on arrivait en Égypte, pour acheter du blé auprès de Joseph; car la famine était forte dans tous les pays.»
Asenath est nom d’origine égyptienne. Il signifie vraisemblablement «appartient à Neith». Pendant la période du Second Temple, le mariage de Joseph avec une étrangère, de surcroit une fille d’un prêtre païen a dû poser des problèmes théologiques.
Peut-être, est-ce la raison pour qu’un midrach de la tradition juive (Pirke de Rabbi Eliezer), dise qu’elle serait la fille de Dinah, fille de Jacob, qui a été violée par Sichem, en faisant: la femme de son oncle Joseph.
Les songes au bout de 2 ans «Miqqets»
וַיְהִ֕י מִקֵּ֖ץ שְׁנָתַ֣יִם יָמִ֑ים וּפַרְעֹ֣ה חֹלֵ֔ם וְהִנֵּ֖ה עֹמֵ֥ד עַל־הַיְאֹֽר׃ | vayehi miqets shenatayim yamim oufaroh holem vehineh omed al hayeor | et voici au bout de deux ans et Pharaon – un songe – et voici – se tint debout – sur – le fleuve (tranchée, fleuve, ruisseau, canal, Nil, bras du Nil, courants d’eau, puits (de mine), rivière (en général). |
« 1 Au bout de deux ans, Pharaon eut un songe. Voici, il se tenait près du fleuve. 2 Et voici, sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie. 3 Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. 4 Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et Pharaon s’éveilla. » (Genèse 41 :1-4)
Les songes donnés au Pharaon relatent des temps de la fin « Au bout de 2 ans de jours », « à la fin des temps » soit au bout de 2000 ans, « Au bout de 2 années de jours », comme dit l’hébreu « yom » traduction du mot « deux » dans le sens de la phrase.
Vayéhi mi qets (au bout de, à la fin de) shanataïm yamim (les années de jours) vé Paroh
Ces songes sont donnés comme une sonnette d’alarme, un avertissement, une révélation des temps à venir, des temps de désolation spirituelle où des « eaux » submergeront toute la terre, non des eaux physiques mais des tourments de ténèbres.
Apocalypse 3:10 « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. »
Le mot 7093 qets קֵץ une extrémité- fin, bout, après, finir, cesser, terme, bornes, dernière, de toutes parts; c’est la fin des temps, le bout d’un espace. Il s’agit de la contraction du verbe 7112 qatsats קָצַץ- קָצוּץ une racine primaire qui signifie couper, briser, enlever, mettre en pièces, rompre, se raser.
Ces visions du Pharaon viennent à un moment où tout se brise, où tout est mis en pièces. un temps où la paix sera enlevée, un temps où on se rase, un temps où on s’humilie et où on se revêt «de sacs et de cendre»:
«Ils se raseront la tête à cause de toi, ils se revêtiront de sacs, et ils pleureront sur toi dans l’amertume de leur âme, avec une vive affliction.» (Ezéchiel 27:31)
Pharaon פַּרְעֹה Paroh
Le titre commun du roi d’Égypte est «Pharaon» (6547) Par`oh פַּרְעֹה origine égyptien n m « grand palais ». Ce mot s’écrit avec le פּ Pé (bouche, face), le Resh רְ: tête, commencement, chef », le Ayin עֹ (regard, œil), le Hé ה (personne élevée, vie)» sont ses apparences et nous rappellent que Pharaon avait le droit de regard sur la vie et sur la mort de son peuple. Pourtant malgré toutes ces qualités apparentes, la racine (… du cœur) montre quelque chose de ténébreux : 6565 parar פָּרַר signifie rompre, violer, annuler, anéantir, faire échouer, détruire, secouer, fendre, cesser, transgresser, s’opposer, se briser ; (50 occurences), rompre, faire échouer.
Cette racine indique ce qui est caché, profondément enfoui : le mal personnifié.
Si le Pharaon est l’incarnation courante du mal personnifié, pourtant avec Joseph, il semble être une représentation typologique d’une autorité détenue par Dieu Seul.
Le mot Pareoh commence avec la lettre «Peh», la bouche, la Face de Dieu qui est avant toutes choses, au commencement, Celui qui pose ses regards sur nous et qui nous donne la Vie.
Plus tard, après la délivrance de la famine par l’intermédiaire de Joseph, le pharaon avait donné à Joseph le nom égyptien de Tsaphnath–Paenéach « la voix du Dieu Vivant » (Genèse 41 : 45) « ce vivant est l’approvisionnement du pays » ou « Sauveur du monde » reconnaissant par là même qu’il y avait une autorité supérieure à la sienne. C’est parce qu’il était humble que Dieu lui a envoyé un sauveur.
« Se tenait près du fleuve » (Yeor : le fleuve d’Égypte)
Lorsque Pharaon «se tenait debout sur le fleuve», en fait il se tient passivement dans une attitude d’attente pour être ou devenir serviteur de…, il se tient tranquille au point de devenir insipide, à l’arrêt, il a cessé toute activité. Il s’est présenté pour paraître, pour subsister, pour retenir, pour survivre.
amad עָמַד une racine primaire de « se trouver », « être dans une attitude d’attente », « se présenter », « s’attendre à », « être ou devenir serviteur de », « se tenir tranquille », « arrêter », « cesser », « tarder, retarder », « rester, continuer, demeurer, endurer, persister, être constant », « tenir quelqu’un au sol », « se tenir droit, se lever, s’élever, être droit », « se lever, apparaître, venir sur le devant, s’ériger contre », « se tenir avec, être fixé, grossir, devenir insipide »
Deux autres mots semblables montrent la position d’attente et d’immobilisme du Pharaon, image de la chrétienté actuelle, image aussi de la position du Maître du monde qui attend l’accomplissement de la révélation
5976 amad עָמַד – מָעַד
pour 4571 - être rendu immobile (1 occurence). Ez 29.7 être immobile, se tenir debout, rester, supporter.
5977 omed עֹמֶד - place, estrade, poste, debout, auprès ; (10 occurences), lieu où l’on se trouve.
Le matin, l’esprit agité
8 Le matin, Pharaon eut l’esprit agité, et il fit appeler tous les magiciens et tous les sages de l’Égypte. Il leur raconta ses songes. Mais personne ne put les expliquer à Pharaon.
Rappel de mémoire de l’échanson
«9 Alors le chef des échansons prit la parole, et dit à Pharaon: Je vais rappeler aujourd’hui le souvenir de ma faute.
10 Pharaon s’était irrité contre ses serviteurs; et il m’avait fait mettre en prison dans la maison du chef des gardes, moi et le chef des panetiers.
11 Nous eûmes l’un et l’autre un songe dans une même nuit; et chacun de nous reçut une explication en rapport avec le songe qu’il avait eu.
12 Il y avait là avec nous un jeune Hébreu, esclave du chef des gardes. Nous lui racontâmes nos songes, et il nous les expliqua.
13 Les choses sont arrivées selon l’explication qu’il nous avait donnée. Pharaon me rétablit dans ma charge, et il fit pendre le chef des panetiers.
Pharaon fit appeler Joseph
14 Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte de prison. Il se rasa, changea de vêtements, et se rendit vers Pharaon.
15 Pharaon dit à Joseph: J’ai eu un songe. Personne ne peut l’expliquer; et j’ai appris que tu expliques un songe, après l’avoir entendu.»
Ce n’est pas moi!
«16 Joseph répondit à Pharaon, en disant: Ce n’est pas moi! c’est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon.
17 Pharaon dit alors à Joseph: Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve.
18 Et voici, sept vaches grasses de chair et belles d’apparence montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie.
19 Sept autres vaches montèrent derrière elles, maigres, fort laides d’apparence, et décharnées: je n’en ai point vu d’aussi laides dans tout le pays d’Égypte.
20 Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept premières vaches qui étaient grasses.
Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées
21 Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées; et leur apparence était laide comme auparavant. Et je m’éveillai.
22 Je vis encore en songe sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige.
23 Et sept épis vides, maigres, brûlés par le vent d’orient, poussèrent après eux.
24 Les épis maigres engloutirent les sept beaux épis. Je l’ai dit aux magiciens, mais personne ne m’a donné l’explication.
25 Joseph dit à Pharaon: Ce qu’a songé Pharaon est une seule chose; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire.
26 Les sept vaches belles sont sept années: et les sept épis beaux sont sept années: c’est un seul songe.
27 Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine.
28 Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire.
29 Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Égypte.
30 Sept années de famine viendront après elles; et l’on oubliera toute cette abondance au pays d’Égypte, et la famine consumera le pays.
31 Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays.
32 Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l’exécuter.»
Les rêves de Joseph : la moisson, les rêves de Pharaon : l’immobilisme
Par rapport aux rêves de Joseph, ceux de Pharaon montrent quelqu’un de passif, un spectateur qui observe les sept vaches maigres dévorer les sept vaches grasses ou les sept épis de blé étiolés avaler les sept épis sains et gras.
Ceci contraste avec les rêves de Joseph, dans lequel lui et ses frères travaillaient dans les champs et ramassaient du blé, des épis pour en faire de la nourriture, là où Joseph était un type du Messie reconnu et adoré par les siens.
La famille de Joseph, Israël, était en activité pour nourrir le peuple et la terre entière. Et dans le second rêve de Joseph, il s’agissait d’une dimension plus élevée encore : le soleil, la lune et les étoiles. Joseph (le Mashiah) qui avait été méprisé, envoyé dans une citerne, emprisonné comme esclave est restauré après de longues années. Le Pharaon qui a au contraire dominé des hommes et des nations se retrouve pour une fois statique et incapable d’aucune œuvre devant le plan de Dieu.
Le « songe » : un avertissement qui revigore celui qui écoute
2472 halom חֲלֹום – חֲלֹם
« rêver, bonne santé, guérir, revigorer ».
Le but du songe est de revigorer celui qui le reçoit. Ce songe est fermé devant par sa lettre « barrière » het et derrière par sa lettre mem soffit fermée (les eaux, le lac). Le songe possède des secrets, c’est la lettre lamed au milieu, l’enseignement s’y trouve caché à l’intérieur.
Le songe prophétique révèle les secrets de la Parole de Dieu. Demandons à Dieu qu’il produise en nous des visions et des songes.
Les « vaches de l’enfantement»
Chez les Égyptiens, Hathor, déesse du ciel, était représentée comme une femme à tête de vache ou comme une vache. Elle porte parfois, entre ses cornes, le disque solaire et deux plumes. Pour les Égyptiens, elle a enfanté le monde et elle est nourricière des vivants et des morts. Dans la réalité de Dieu les vaches étaient souvent utilisées comme sacrifice sauf quand elles allaitaient).
La vache, symbole de fécondité
vache | augmenter, féconder |
6510 parah פָּרָה | 6509 parah פָּרָה 6547 Par’ oh פַּרְעֹה Pharaon : Titre origine égyptienne « grand palais », titre commun du roi d’Égypte. |
vient de 6499 par פַּר ou פָּר jeune taureau, jeune bœuf, bouvillon, bœuf. | une racine primaire v : fécond, prospérer, fertile, augmenter, produire, naître, fruits, fécondité, fructifier ; porter du fruit, être fructueux. |
vache, génisse |
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26 occurences |
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vient de (6565 parar) פָּרַר rompre, violer, annuler, anéantir, faire échouer, détruire, secouer, fendre, cesser, transgresser, s’opposer, se briser ; (50 occurences) n m |
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exemple : 1 Samuel 6 : 7 «Maintenant, faites un char tout neuf, et prenez deux vaches (Parah) qui allaitent et qui n’aient point porté le joug; attelez les vaches (Parah) au char, et ramenez à la maison leurs petits qui sont derrière elles.» | exemple : Genèse 1 : 22 «Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds (Parah), multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que les oiseaux multiplient sur la terre». |
«parah» la vache avec la lettre Hé finale signifie « croître, fruits, enfanter, féconder ».
«para» avec un alef signifie aussi « féconder ».
Si on enlève la lettre Hé, ce mot vient de jeune taureau qui vient de la racine primaire parar rompre, violer, annuler, anéantir, faire échouer, détruire, secouer, fendre, cesser, transgresser, s’opposer, se briser.
La bible nous parle de deux autres vaches qui allaitent et qui ont un rôle devant l’ennemi de Dieu dans 1 Samuel 6:12 « Les vaches prirent directement le chemin de Beth-Schémesch (la maison du soleil); elles suivirent toujours la même route en mugissant, et elles ne se détournèrent, ni à droite ni à gauche. Les princes des Philistins allèrent derrière elles jusqu’à la frontière de Beth-Schémesch.
Ces deux vaches guidées par Dieu devaient ramener l’arche de l’alliance à la Maison du Soleil et les Philistins, sous le conseil de leurs devins, renvoyer l’Arche avec un sacrifice de culpabilité pour glorifier Dieu. Dans son rêve, Joseph était ce soleil – typologiquement le Mashiah - devant lequel tout genou fléchira et qui devait ramener le cœur des enfants d’Israël à leur Dieu.
Les «vaches belles à voir et grasses de chair»
Ces vaches représentent des périodes de 7 ans, c’est-à-dire par rapport au chiffre 7, chiffre représentant l’action divine de l’Éternel, un temps prédestiné par Dieu Lui-même. La première période de 7 ans est une période de «vaches grasses» c’est-à-dire
1277 bariy בָּרִיא
adj
gras, grasses, chargé d’embonpoint, succulent ; (13 occurences), engraissé, nourri, ferme, plantureux
Ce mot vient de 1254 bara בָּרָא une racine primaire v
créer, créateur, auteur, faire, mettre, ont eu lieu, abattre, établir, … ; (54 occurences), tirer du néant), faire naître, produire, former, façonner, créer (toujours avec Dieu comme sujet).
Bariy est donné dans le sens de manger : 1262 barah בָּרָה -בָּרָא
une racine primaire - manger, choisir, faire prendre, donner à manger, nourriture ; (7 occurences); consommer,
1320 basar בָּשָׂר
vient de 1319 ; n m
chair, tout, circoncire, décharné, viande, nudité, corps, parents, homme, victime, cheveux, charnues, un semblable, embonpoint, se dévorer ; (269 occurences).
Ce mot fait allusion :
- l’organe mâle de procréation (euphémisme).
- la parenté, relations par le sang.
- la chair en tant que frêle ou égarée (l’homme contre Dieu).
- toute toute chose vivante.
- le genre humain en général.
Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, basar met en relation l’embonpoint spirituel avec la circoncision. Cela nous fait penser à tous ceux qui se justifient de leur circoncision. Ceux qui sont forts, les circoncis, ceux qui ont les oracles, ceux-là sont considérés ici comme des «vaches grasses» qui vont être mangées par des vaches maigres !
C’est vrai aussi pour ceux qui donnent la vie (basar = organe mâle de procréation) qui seront mangés par les vaches maigres.
L’embonpoint (spirituel) est souvent dans la Bible un signe caractérisant ceux qui méprisent la grâce de Dieu.
Job 15:27 Il avait le visage couvert de graisse, les flancs chargés d’embonpoint;
Psaumes 73:4 Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, et leur corps est chargé d’embonpoint;
Jérémie 5:28 Ils s’engraissent, ils sont brillants d’embonpoint; Ils dépassent toute mesure dans le mal, Ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent; Ils ne font pas droit aux indigents.
Ces vaches montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie
«2 Et voici, sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie. 3 Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. 4 Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et Pharaon s’éveilla. » (Genèse 41 :2-4)
Les vaches grasses, représentent comme on l’a vu un temps, un monde spirituel qui est dans l’embonpoint, gras d’enseignement, gras de connaissance, gras de circoncision, gras de procréation, gras de direction des peuples. Sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent «hors du fleuve» : ces vaches quittent la culture égyptienne pour «monter» comme on «monte» à Jérusalem. Les 7 vaches représentent donc la fécondité spirituelle du monde chrétien qui ont quitté le fleuve égyptien du Nil pour aller faire quelque chose que la culture égyptienne a toujours rejeté, à savoir le travail pastoral de bergers.
וְהִנֵּה מִן-הַיְאֹר, עֹלֹת שֶׁבַע פָּרוֹת יְפוֹת מַרְאֶה וּבְרִיאֹת בָּשָׂר,
Et voici – hors du fleuve (Nil), montaient sept vaches belles à voir et grasses de chair וַתִּרְעֶינָה, בָּאָחוּ
et se mirent à paître dans la prairie
Les vaches belles à voir יְפוֹת מַרְאֶה
Les vaches sont belles 3303 yapheh יָפֶה vient de 3302 ; adj - belle, beau, beauté, bonne, remarquable, embelli
Les vaches sont belles « à voir » 4758 mar’eh מַרְאֶה vient de 7200 ; n m - voir, figure, visage, apparence, vision, aspect, paraître, porter les regards, frapper les regards, semblable, ressembler, comme, modèle, en forme de, se révéler, image, spectacle, en présence, aspect formidable, on dirait ; (103 occurences). vue, phénomène, spectacle, apparition, vision, ce qui est vu, une vision (surnaturelle), aspect, image (pouvoir de voir). Mareh vient de la racine 7200 ra’ah רָאָה une racine primaire voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux, examiner, inspecter, apercevoir, considérer. Cette racine qui est à la base de la vision est le témoignage « être témoin » et « fixer les yeux ».
Elle implique d’apprendre sur le sujet, de veiller, observer, rechercher. Les conséquences est d’être montré, être exposé comme Yeshoua sur la croix. Les vaches belles à voir sont le peuple des enfants de Dieu qui sont comme une lampe placée sur une haute montagne et qu’on ne couvre pas sous un boisseau.
La lumière sert :
- à être élevée sur le chandelier
- à ceux qui «entrent» dans le Royaume de Dieu
- à ceux qui sont dans la maison
- à éclairer ceux qui ont une vie nocturne «sous le lit»
Luc 11:33 «Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière.»
Matthieu 5:15 «et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.»
Marc 4:21 «Il leur dit encore : Apporte-t-on la lampe pour la mettre sous le boisseau, ou sous le lit ? N’est-ce pas pour la mettre sur le chandelier ?»
Paître dans la prairie רָעָה raah et רָאָה raah
Des vaches qui se mettent à Paître ra‘ah רָעָה c’est tout- sauf ce qu’on imagine trouver dans l’Égypte ancienne. Les pâtures au bord du Nil sont risquées puisque sans marécages
La racine primaire de « faire paître, nourrir, conduire, diriger, berger, bergère, être lié, dépouiller, pâture, pâturage, se plaire, rassemblé, se repaître, briser, pasteur, chef, gouverner ».
Le terme utilisé par l’hébreu est : « conduire, diriger, gouverner le peuple »
C’est un mot différent de 7200 ra’ah רָאָה une racine primaire qui parle de : voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux, examiner, inspecter, apercevoir, considérer.
La « vision » c’est « d’observer, être témoin, fixer les yeux » et la différence se situe au niveau de la lettre du milieu : la racine de raah de paître contient un ayin « le regard » alors que l’observation raah s’écrit avec un alef central.
Le mot utilisé ici avec les vaches « qui se mirent à paître » est bien dans le sens d’avoir un regard sur un troupeau et de le surveiller.
260 achou אָחוּ
dérivation incertaine (peut-être Egypt.) : n m prairie 2, roseau 1 ; (3 occurences), joncs, herbe, marécage. Il ne s’agit pas de la prairie «sadeh» que l’on trouve en Israël mais plutôt de joncs, de marécage. Ces «prairies» dont il est question ont besoin de l’humidité du Nil car Job 8 : 11 «Le jonc croît-il sans marais ? Le roseau (achou אָחוּ) croît-il sans humidité ?». Pour pouvoir réellement se séparer du «pouvoir» du Nil, ces troupeaux devraient partir, quitter le pays. Comme elles sont restées près du Nil, au bord de la frontière avec les ténèbres, elles n’ont pas pu éviter l’arrivée des vaches maigres.
Les «vaches grasses» ont eu leur avertissement. Elles n’ont pas écouté.
Les « vaches laides », une « vision surnaturelle du malheur » avec le jugement de Dieu
Dans ce songe de Pharaon, les vaches, tant grasses que maigres, sortaient du Nil pour signifier l’inondation de ce fleuve, qui fait toute l’abondance de l’Égypte. Le Nil, dans la Basse-Égypte, se divise en sept branches qui sont coupées par des canaux dans lesquels ses eaux se distribuent.
Les vaches laides sont caractérisées par le mal ou le malheur : 7451 ra רַע : mal, méchanceté, mauvais, méchant, désastre, déplaire, féroce, méchamment, laide, douleur, affliction, malheureux, malheur, sinistre, inique, irritation, … ; (663 occurences). Ce mot Ra רַע vient d’une racine primaire : 7489 ra’a רָעַע מֵרֵעַ faire le mal, faire pis, être pire, mal agir, être attristé, affliger, maltraiter, désapprouver, sans pitié, pas bon, briser, méchant, préjudice, scélérat, ravager, … ; (83 occurences); être mauvais, être mal.
« décharnées » Raq qr (Genèse 41:27) a un sens de « cracher sur un homme »
«3 Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. 4 Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et Pharaon s’éveilla. » (Genèse 41 :2-4)
Des «autres» vaches laides à voir
Les «autres» vaches 312 aher אַחֵר sont des «étrangers», des «barbares», «autrui».
autre, un autre, suivant, déjà, encore, étrangers, barbares, autrui. La racine 309 ahar אָחַר fait «tarder», «retarder», «rester», «différer», «lentement», «s’attarder», «s’accomplir»
Ces vaches ne sont pas seulement des périodes de temps. Ce sont aussi des étrangers du cœur de Dieu, des «barbares» étrangers aux alliances de Dieu. Si elles sont «laides» à voir c’est parce qu’elles sont le mal personnifié : 7451 ra רַע mal, méchanceté, mauvais, méchant, désastre, déplaire, féroce, méchamment, laide, douleur, affliction, malheureux, malheur, sinistre, inique, irritation. La racine 7489 - ra`a רָעַע – מֵרֵעַ décrit comment faire le mal, faire pis, être pire, mal agir, être attristé, affliger, maltraiter, désapprouver, sans pitié, pas bon, briser, méchant, préjudice, scélérat, ravager.
Si elles sont laides à voir, c’est parce qu’elles sont sans pitié, méchantes, scélérates, pires.
Des vaches maigres de « chair »
« 4 Les vaches laides à voir et maigres de chair ».
Le même mot est utilisé en hébreu pour décrire autant une bonne nouvelle (besora tova) ou pour identifier le charnel. La seule nuance se situe au niveau de l’ordre d’apparition de la racine. La racine de la circoncision, de la chair et de la nudité est précisément cette annonce de la bonne nouvelle.
bonne nouvelle (RACINE) : 1319 basar בָּשַׂר : (voyelle sous le Sin : patah) une racine primaire nouvelle, bonne nouvelle, annoncer, publier, messager ; (24 occurences), porter des nouvelles, publier, prêcher, annoncer (réjouir par de bonnes nouvelles, annoncer (le salut) comme une bonne nouvelle, prêcher, recevoir de bonnes nouvelles)
chair, circoncire : 1320 basar בָּשָׂר : chair, circoncire, décharné, viande, nudité, tout, circoncire, décharné, viande, nudité, corps, parents, homme, victime, cheveux, charnues, un semblable, embonpoint, se dévorer.
La séduction « à leurs côtés » «derrière elles»
וְהִנֵּה שֶׁבַע פָּרוֹת אֲחֵרוֹת | vehineh sheva parot aherot | Et voici sept vaches autres |
עֹלוֹת אַחֲרֵיהֶן מִן-הַיְאֹר | olot aharéhen min hayéhor | montèrent après elles hors du fleuve |
רָעוֹת מַרְאֶה | raot mareeh | laides à voir |
וְדַקּוֹת בָּשָׂר | vedaqot basar | et maigres de chair |
וַתַּעֲמֹדְנָה אֵצֶל הַפָּרוֹת | vataamodnah etsel haparot | et se tenaient à côté des vaches |
עַל-שְׂפַת הַיְאֹר | al-sefat hayéor | sur le bord, le langage (la parole) du fleuve |
41.3 Sept autres vaches laides (ra=méchantes) à voir et maigres (daq=légères) de chair (basar=incirconcis) montèrent (alah=aller à la rencontre) derrière elles (ahar=suivre, derrière) hors du fleuve (yehor =fleuve d’Égypte), et se tinrent (amad = se tenir debout) à leurs côtés (etsel=séduire pour voler, ôter) sur le bord (saphah שָׂפָה langue, langage, bord (du fleuve, de la mer), parole, rivage, bord (d’une robe), border, à la légère (parler), lèvres, en l’air (paroles), discoureur, voix, côté, fil, frontière, reliure, lèvre (comme partie du corps), langage, rivage, bord (d’une coupe, d’un fleuve, de la mer, etc.) du fleuve.
Avant que les vaches laides n’engloutissent les saines, une tentative d’approche a lieu afin de séduire celles-ci. Elles « se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve ».
Côtés etsel vient de 680 atsal אָצַל une racine primaire v denom - prendre, réservé, privé, étroite; (5 occurences), poser de côté, mettre de côté, réserver, refuser, ôter, prendre.
Lorsque les vaches décharnées se joignent aux vaches belles, près, auprès, approcher, joignant, proximité. De nouveau la racine du mot montre ce qui est caché atsal signifie « prendre, réservé, privé, refuser, ôter »
L’expression « se tenir à ses côtés » cache en réalité « ôter », « prendre »
On reconnaît ici une tentative séductrice de l’ennemi lorsqu’il envoie ses serviteurs qui s’habillent avec des vêtements de brebis pour séduire les brebis.
Ces vaches sont sorties du fleuve de l’Égypte du péché, elles étaient comme les vaches qui donnent la vie mais elles ne donnent pas la vie, elles sont venues pour voler et manger la vie peut-être dans l’espoir d’avoir le pouvoir et l’autorité des vaches grasses. Ont-elles réalisé qu’elles sont restées identiques : maigres ?
« Engloutirent dans le ventre »
«20 Les vaches décharnées et laides mangèrent les sept premières vaches qui étaient grasses.»
וַתֹּאכַלְנָה, הַפָּרוֹת, הָרַקּוֹת וְהָרָעוֹת | vatokhalenah haparot haraqot veharaot | et mangèrent, les vaches maigres et laides |
–אֵת שֶׁבַע הַפָּרוֹת הָרִאשֹׁנוֹת, הַבְּרִיאֹת | et sheva haparot harishnot habriyot | les sept premières vaches grasses |
« 21 Elles les engloutirent dans leur ventre, sans qu’on s’aperçût qu’elles y fussent entrées; et leur apparence était laide comme auparavant ». (Genèse 41 :21)
וַתָּבֹאנָה אֶל-קִרְבֶּנָה | vatavonah el qirbenah | et elles ont mangé dans leur ventre |
וְלֹא נוֹדַע כִּי-בָאוּ אֶל-קִרְבֶּנָה | velo noda ki vaou el qirbenah | et sans qu’on en n’ait eu connaissance, elles sont entrées dans leur ventre |
וּמַרְאֵיהֶן רַע, כַּאֲשֶׁר בַּתְּחִלָּה; וָאִיקָץ | oumarehen ra, kaasher batehilah; vaiyqats | et leur apparence (était) laide, comme dans les premiers temps, je m’éveillais |
L’explication
La prophétie de ces visions annoncent la fin d’une époque où la Parole de Dieu nourrissait. Lors de cette époque de faim spirituelle, on oubliera même l’abondance spirituelle passée et la famine consumera ses «fidèles». La chose est ainsi décrétée par Dieu Lui-même.
L’Éternel impose que l’on établisse des commissaires pour lever un cinquième des récoltes de la Parole de Dieu, c’est-à-dire en clair, des serviteurs de Dieu prêts et compétents à nourrir efficacement le peuple affamé.
« Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine. » (Genèse 41:27)
« 29 Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Égypte. 30 Sept années de famine viendront après elles; et l’on oubliera toute cette abondance au pays d’Égypte, et la famine consumera le pays. 31 Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays. 32 Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l’exécuter. 33 Maintenant, que Pharaon choisisse un homme intelligent et sage, et qu’il le mette à la tête du pays d’Égypte. 34 Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes de l’Égypte pendant les sept années d’abondance.
35 Qu’ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui vont venir; qu’ils fassent, sous l’autorité de Pharaon, des amas de blé, des approvisionnements dans les villes, et qu’ils en aient la garde. 36 Ces provisions seront en réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui arriveront dans le pays d’Égypte, afin que le pays ne soit pas consumé par la famine. 37 Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses serviteurs.» (Genèse 41:29-37)
Le ventre « qereb » « au milieu, en elle, en lui, dans son sein, entrailles, dans le siège des pensées et des émotions »
Les vaches représentent une période de temps, un contexte, une époque, une influence, un esprit qui s’est approché lentement « montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve » (Gen.41:3), subrepticement, sans crier gare, avec une forme de séduction. Tout comme les vaches grasses, elles montèrent elles aussi du fleuve, c’est-à-dire qu’elles ont aussi quitté le fleuve païen de l’Égypte pour s’unir aux vaches grasses et pour se tenir à leurs côtés. Aux yeux des vaches grasses, ces vaches maigres ont elles aussi abandonné les cultes idolâtres de l’Égypte ancienne, c’est tout le sens porté par le fait de sortir du Nil, ce fleuve sacré, véritable divinité aux yeux des habitants égyptiens que 400 plus tard, Dieu devra juger par diverses plaies, p.ex. en transformant l’eau en sang.
• Les vaches maigres, laides et décharnées engloutissent dans leurs entrailles, dans leur être intérieur, tout ce qui restait encore de bon.
• Les religions montrent leur vrai visage, l’échec de la civilisation judéo-chrétienne, mangée par l’islam, ne sont que des exemples visibles
• L’infiltration du bon par le mauvais est sans appel : il s’introduit dans le plus profond de l’être des nations impies, la racine « qarav » indique une proximité entre celui qui est pénétré et ce qui le pénètre au même titre qu’un sacrifice offert en offrande
On est en plein cas de possession démoniaque
• Apocalypse 16:14 Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant.
La fin de la procréation
La surprise était totale, personne n’en n’a eu connaissance avant que cela n’arrive. Avec la mort des vaches représentant la fécondité, la vision s’illumine à nos yeux : les vaches grasses sont une période de temps, un temps d’évangélisation et ce temps est mangé par une nouvelle période de temps :
- Le temps où la bonne nouvelle était prêchée jadis, ce temps disparaît de nos rues et de nos places;
- Le peu d’évangélisation restante ne rassasie plus : la «bonne Nouvelle» Besora Tova (de la racine basar) est mangée, les vaches maigres sont restées maigres. Elles ne paraissent pas avoir été nourries par le fait d’avoir englouties des vaches grasses;
- Pire encore, la chair « basar » dont la racine signifie aussi « l’organe mâle de procréation » a été mangée. Le temps des nations est à son terme. Il devient impossible de donner la vie spirituellement ! Pharaon ne s’est rappelé de ce détail que la deuxième fois où il doit expliquer le songe à Joseph
- «Mon peuple meurt parce qu’il n’a pas la connaissance» velo noda sans qu’on s’en aperçût la forme grammaticale (Niphal) précise que : rendre connu, être ou devenir connu, se rendre connu, être perçu, être instruit.
« Que ceux qui se souillent se souillent encore et que ceux qui se purifient, se purifient encore ». (Apocalypse 22)
Les 14 épis : 7 gras et beaux sur une même tige et 7 maigres et brûlés par le vent d’Orient
« 5 Il se rendormit, et il eut un second songe. Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige. 6 Et sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient poussèrent après eux. 7 Les épis maigres engloutirent les sept épis gras et pleins. Et Pharaon s’éveilla. Voilà le songe ». (Genèse 41:5-7)
Nous sommes approximativement 400 ans avant l’exode d’Égypte et c’est précisément au mois des épis que la délivrance est parvenue aux enfants d’Israël.
L’évangile de Jean 12 nous donne une réponse sur le grain de blé. «20 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21 s’adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance : Seigneur, nous voudrions voir Yeshoua. 22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Yeshoua.
23 Yeshoua leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. 24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. 27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?. Père, délivre-moi de cette heure ?. Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. 28 Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore.»
Cette parabole sur le grain de blé rappelle que Yeshoua et nous ses disciples, nous sommes tous des grains de blé qui devons mourir afin de donner Vie. Quand Yeshoua dit qu’il est le Pain de Vie, que celui qui le mange n’aura jamais faim, nous devons remettre ces épis de blé dans le contexte du Pain de Vie. Ces sept épis gras et beaux qui montèrent sur une même tige suivis par sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient qui poussèrent après eux et qui engloutirent les sept épis gras et pleins, sont les pains de vie que nous sommes destinés à devenir. Mais il nous faut prendre garde à l’ivraie, ces faux épis qui vont faire mourir les bons épis.
Les sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient sont des fausses religions séductrices qui viennent brûlés par le feu étranger qui remplit les églises, l’esprit d’Edom et d’Esaü.
Par la vision, Dieu annonce
- le secours physique par l’intermédiaire de son serviteur Joseph : un secours alimentaire (les épis)
- la période des tribulations venant d’orient avant son retour
- les épis, symbole de vie (le pain de vie) sont engloutis
- Le réveil de Pharaon après que tout soit consommé
« Tu observeras la fête des pains sans levain; pendant sept jours, au temps fixé dans le mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t’en ai donné l’ordre, car c’est dans ce mois que tu es sorti d’Égypte; et l’on ne se présentera point à vide devant ma face ». (Exode 23 : 15)
Les adjectifs utilisés
«5 Il se rendormit, et il eut un second songe. Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige. 6 Et sept épis maigres et brûlés par le vent d’orient poussèrent après eux…
22 sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige. 23 Et sept épis vides, maigres, brûlés par le vent d’orient, poussèrent après eux. 24 Les épis maigres engloutirent les sept beaux épis. (Genèse 41:5-6, 22-24)
« Voici, sept épis gras et beaux montèrent sur une même tige»
En botanique, l’épi est une inflorescence simple, partie de la tige du blé (ou autres graminés) contenant les graines. En fait, c’est une grappe dont les fleurs sont sessiles, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas de pédoncule et sont directement attachées et serrées sur la tige. Cela donne à l’inflorescence une forme dense, étroite, allongée, en pointe.
Un épi peut être composé, c’est-à-dire formé lui-même d’épis attachés directement sur l’axe principal.
Chez les graminées, l’inflorescence typique des graminées est l’épillet, qui regroupe quelques fleurs, voire une seule, et qui est lui même assemblé dans une inflorescence composée qui peut être un épi d’épillets comme chez le blé, l’orge ou le seigle (on dit couramment un épi de blé), ou une grappe d’épillets comme chez l’avoine ou le riz (on parle alors de panicule).
Dans le cas du maïs, fleurs mâles et femelles sont séparées. Les fleurs mâles sont groupées en panicules au sommet de la plante, et les fleurs femelles sont en épis fixés à l’aisselle des feuilles, dont l’axe principal renflé et volumineux s’appelle la rafle.
L’épi de blé (les eaux, les flots) ou l’ivraie (charges, travaux pénibles, corvées)
L’épi se dit 7641 shibbol au masculin ou shibboleth au féminin שִׁבֹּל ou שִׁבֹּלֶת - épis, eaux, flots, cours (du fleuve), rameaux, eau courante, épi (de grain), grappe.
Ce mot peut s’écrire aussi 5451 sibboleth סִבֹּלֶת mais plutôt dans le sens de corvée, de travail.
L’épi nous fait penser d’abord à la manne céleste en tant qu’alimentation (le froment, l’orge) et signifie en hébreu le grain, la grappe. Curieusement, les épis ont comme sens hébraïque les eaux, les flots, le cours du fleuve, les rameaux, l’eau courante.
Ce mot vient de 7640 shebel שֹׁבֶל d’une racine du sens de flotter, couler - pan de la robe comme dans Esaïe 47:2 jupe flottante, traîne. Esaïe cite même le « pan de la robe », « jupe flottante », une « traîne » « Prends les meules, et mouds de la farine; ôte ton voile, relève les pans de ta robe, découvre tes jambes, traverse les fleuves! ».
Le prophète Esaïe confirme prophétiquement la relation entre l’épi en tant que robe qu’il faut relever pour entrer dans le courant d’eau, dans le torrent de Dieu.
Cette racine signifie aussi « cheminer », « conduire », « traîner », « mûrir »
Les épis « shebel », « shibboleth » nous parlent des eaux qui conduisent à la vie. Les épis qui mûrissent prouvent la maturité des gerbes et ils nous conduisent devant la présence de Dieu.
« Shiboleth » signifie « épi » et « torrent », le torrent de vie donné par Yéshoua le Messie par sa mort à Golgotha et sa Parole : la Bible. Ceux d’Ephraïm, victimes d’un défaut de langue congénital se faisaient vite reconnaître en disant « Siboleth » (qui signifie comme la lettre sameh : charges, travaux pénibles, corvées, supporter, tolérer, souffrir, accabler, charger, appesantir ce qui hélas, est la conséquence d’un judaïsme basé sur des traditions et superstitions du Talmud). Paradoxalement, la situation est la même aujourd’hui sur le plan prophétique entre les « deux maisons d’Israël ».
5450 sebalah סְבָלָה pl. siblot סִבְלֹות n f - travaux pénibles, travaux ; (6 occurences, le chiffre de l’homme), fardeau, travail forcé, service obligatoire, port de charges.
La racine est 5447 sebel סֵבֶל ; n m - fardeau, corvée, charge; (3 occurences) et vient de :
5445 sabal סָבַל une racine primaire : fardeau, pesant, charger, soutenir, se charger, porter, féconde ; (9 occurences), supporter une charge, se traîner le long, supporter (la douleur, le châtiment, d’une faute).
5451 sibboleth סִבֹּלֶת
pour 7641 - Sibboleth (1 occurence).
Jg 12.6 1. un épi de grain ou blé.
Sept épis «pleins»
L’adjectif utilisé « Plein » « male » signifie « plein, rempli, comblé, valeur, abondance, argent, abondamment, chargé, enceinte, impétueux, pleine voix, couvert, entièrement ».
4392 male מָלֵא (vient de 4390 male מָלֵא ou מָלָא une racine primaire v. Est 7.5 - remplir, être plein, pleinement, regorger, garnir, accomplir, achever, s’écouler, être employé, assouvi, enchâsser, s’armer, consacrer, compléter, déborder ); adj
- plein, rempli, comblé, valeur, abondance, argent, abondamment, chargé, enceinte, impétueux, pleine voix, couvert, entièrement ; (65 occurences).
plein, plénitude, ce qui remplit, pleinement (adv).
La plénitude est le maître mot de cet adjectif. Il provient de la racine primaire « remplir, être plein, pleinement, regorger, garnir, accomplir, achever, s’écouler, être employé, assouvi, enchâsser, s’armer, consacrer, compléter, déborder »
Le terme male a aussi le sens de :
- rendre enceinte une femme,
- de remplir un homme de l’Esprit de Dieu,
- de remplir le temple d’une nuée
- de faire des dons aux hommes Exode 28:3 Tu parleras à tous ceux qui sont habiles, à ceux que j’ai remplis d’un souffle de sagesse ; Exode 35:35 Il les a remplis d’habileté pour faire toutes sortes de travaux
-
Ces épis symbolisent des vies biens remplies, pleinement comblées, accomplies, achevées, qui s’écoulent parfaitement comme un cours d’eau, qui sont consacrées et employées pour le service, qui se sont armées pour le combat.
Plus rarement le mot «remplir» caractérise la Gloire de Dieu
Esaïe 6:3 Ils s’appelaient l’un l’autre et disaient : Saint, saint, saint est le Seigneur (YHWH) des Armées ! Toute la terre est remplie de sa gloire ! : multitude, renfermer, contenir, ce qui s’y trouve, poignée, tout, tous, mer, ce qui remplit ; se dit aussi de la masse, la multitude, la foule, « sur toute la longueur », « sur toute la ligne ». Dans ce cas, l’hébreu peut s’écrire de 3 manières différentes dont 2 avec la lettre VAV présence de l’Agneau sacrifié.
Des épis «gras» « pleins » et « bons » Genèse 41 :5
וַיִּישָׁן וַיַּחֲלֹם שֵׁנִית וְהִנֵּה שֶׁבַע שִׁבֳּלִים
vayishan vayahalom sheniyt vehineh sheva shibolim
et il se rendormit et il eut un 2ème songe et voici que sept épis
עֹלוֹת בְּקָנֶה אֶחָד–בְּרִיאוֹת וְטֹבוֹת
élevés dans une tige unie pleins et bons
Le mot utilisé n’est pas « beau » (yaphe) mais « bon » (tov) dont la racine est « faire du bien, être bien, trouver bon, belles, heureux, soulagé, bien faire, plaire, approuver, bienfaisant, bienfait, joie, mieux, habile, embelli ».
La beauté de l’épi est secondaire à côté de ce qu’il apporte : il représente la vie, les sources de la vie, la plénitude, il nous comble et nous apporte « soulagement, bonheur, bienfaisance, joie, approbation ».
Les épis qui donnent la vie (le pain de vie) s’élèvent dans la tige (et pas sur la tige), ils sont unis au cep qui est Yeshoua. Ils sont bons, bienfaisants, habiles.
Le chiffre sept « sheva »
Le nombre divin « sept » shaba provient de la racine primaire du sens de jurer, faire un serment, se lier par serment, protester. Dieu s’est lié à son peuple par le serment du « shabbat ». La vision de sept vaches maigres, des sept vaches maigres, des 7 bons épis et des 7 épis maigres dénotent d’une certitude absolue : cela se passera très certainement et cela vient de Dieu et non des hommes ou du diable. La fin des temps telle que les prophéties annoncées dans Daniel, dans l’Apocalypse, et aussi dans toutes les Ecritures, nous l’apportent, est entièrement programmée par Dieu Lui-même.
Ce chiffre sept est non seulement une «marque» divine mais elle montre surtout que Dieu est prêt à jurer (de l’Éternel par Lui-même) que ce qui est lié au chiffre sept s’accomplira sans l’ombre d’un doute.
Le mot abondance se dit « saba » et s’écrit de la même façon que shaba
« Sept épis brûlés » - le feu du dessèchement, jugement de Dieu
Lorsque le malheur arrive avec ces sept épis maigres et brûlés c’est le mot shadaph qui est utilisé : 7710 shadaph שָׁדַף une racine primaire qui signifie brûler ; (3 occurences), roussir, flétrir, séchés (pour des épis de blé). Les 3 lettres shin (dent, pointe, détester, haïr, mépriser), dalet (porte, battant, portail), Péh (Bouche, parole, face) révèlent ici qu’il ne s’agit pas de feu qui consume mais de dessèchement qui est provoqué par le souffle de la parole de Dieu : comme la Bouche de Yeshoua qui a soufflé sur un figuier pour le dessécher. Ce dessèchement est un jugement de Dieu.
« 13 Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en y arrivant, il n’y trouva que des feuilles –– car ce n’était pas la saison des figues.
14 Il lui dit alors : Que plus jamais personne ne mange un fruit de toi ! Et ses disciples l’entendirent.
15 Ils arrivent à Jérusalem. Entré dans le temple, il se mit à chasser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs et les sièges des vendeurs de colombes.
16 Et il ne laissait personne transporter un objet à travers le temple.
17 Il les instruisait et disait : N’est–il pas écrit : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations. Mais vous en avez fait une caverne de bandits.
18 Les grands prêtres et les scribes l’entendirent ; ils cherchaient comment le faire disparaître ; ils avaient peur de lui, parce que toute la foule était ébahie de son enseignement.
19 Quand le soir fut venu, Yeshoua et ses disciples sortirent de la ville.
20 Le matin, en passant, les disciples virent le figuier desséché depuis les racines.
21 Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, lui dit : Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit s’est desséché. » (Marc 11 :13-21)
Le vent d’orient, signe de jugement divin
Le dessèchement a souvent dans la Bible une origine divine. Autant la pluie est une bénédiction, autant le manque de pluie et la sécheresse est une malédiction. Le vent d’Orient est le vent de l’Éternel, le souffle de la Rouah Hakodesh. Souvent on considère à juste titre, «l’Orient» comme l’origine des religions orientales, la source des religions polythéistes qui remplissent l’occident de médecines chinoises ou bouddhistes, de yoga, de sophrologie ou d’acupuncture, dans l’astrologie, dans l’occultisme. Mais, Dieu étant souverain, n’est-ce pas Lui qui est en action là aussi, pour réveiller l’église, pour «forcer» les croyants endormis d’occident à prendre position et se bouger pour défendre l’honneur de Dieu ? Le passage de Osée 13:15 est vraiment l’image de ce qui se déroule dans cette parasha :
« Ephraïm a beau être fertile au milieu de ses frères, le vent d’orient viendra, le vent de l’Éternel s’élèvera du désert, desséchera ses sources, tarira ses fontaines. On pillera le trésor de tous les objets précieux. » (Osée 13 :15)
Ephraïm représente un certain monde chrétien honnête et fidèle, les «goïm», ceux des chrétiens qui ont reçu la lumière biblique évangélique. Après avoir été bénie pendant plusieurs décennies, l’église endormie a besoin d’un nouveau départ.
Les épis maigres et brûlés représentent des cours d’eau vides dans eau, des rivières asséchées sans vie.
«10 ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires, 11 tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur. 12 Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour être prises et détruites, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption, 13 recevant ainsi le salaire de leur iniquité. Ils trouvent leurs délices à se livrer au plaisir en plein jour; hommes tarés et souillés, ils se délectent dans leurs tromperies, en faisant bonne chère avec vous. 14 Ils ont les yeux pleins d’adultère et insatiables de péché; ils amorcent les âmes mal affermies; ils ont le coeur exercé à la cupidité; ce sont des enfants de malédiction. 15 Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l’iniquité, 16 mais qui fut repris pour sa transgression : une ânesse muette, faisant entendre une voix d’homme, arrêta la démence du prophète.
17 Ces gens-là sont des fontaines sans eau, des nuées que chasse un tourbillon : l’obscurité des ténèbres leur est réservée. 18 Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d’échapper aux hommes qui vivent dans l’égarement; 19 ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. 20 En effet, si, après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Yeshoua-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première. 21 Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. 22 Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai : le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier.» (2 Pierre 2:10-22)
Ces épis roussis nous rappellent aussi quelle offrande a été consumée par le feu, d’une agréable odeur à l’Éternel pour pardonner à son peuple. Ce dessèchement était provoqué dans un but précis.
Les sept épis « maigres »
La maigreur des épis dont on imagine aisément qu’ils sont incapables d’être utilisés pour produire du pain, cette maigreur est, comme on va le voir réduite en poussière
וְהִנֵּה שֶׁבַע שִׁבֳּלִים, צְנֻמוֹת דַּקּוֹת
23 Et sept épis vides, maigres
vehineh sheva shibolim, tsenoumot daqot
Cette maigreur des épis nous provient d’une racine primaire qui nous montre la réduction à la poussière daqaq (1854) דָּקַק une racine primaire : poudre, écraser, réduire, réduire en poussière, battre, broyer ; (13 occurences), pulvériser, battre, être fin, mince, mettre en poussière.
1851 daq דַּק vient de 1854 ; adj maigre, menu, mince, poudre, grêle, léger, fin ; (14 occurences), petit, fin, décharné, léger, ténu, pulvérisé.
1852 doq דֹּק
Ce mot qui sort de la même racine et qui vient de la racine daqaq 1854 signifie la légèreté pour expliquer la maigreur qu’est notre univers par rapport à la grandeur de Dieu ; « C’est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ceux qui l’habitent sont comme des sauterelles; Il étend les cieux comme une étoffe légère, Il les déploie comme une tente, pour en faire sa demeure.» (Esaïe 40:22) voile, rideau, étoffe.
Les épis sont réduits en poussière, pulvérisés comme nous le rappelle l’Ecclésiaste
Ecclésiaste 3:20 « Tout va dans un même lieu; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. »
Ecclésiaste 12:7 « avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. »
Pour chacun de ces mots, une particularité grammaticale : le daguesh, point voyelle dans le milieu du «dalet» (la «porte» comme pour insister lourdement sur la Présence dans chacun des cas du Mashiah.
Jean 10 la « bonne » porte
7 Yeshoua leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.
8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés.
9 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.
10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.
11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
12 Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse.
13 Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis.
14 (10-13) Je suis le bon berger. (10-14) Je connais mes brebis, et elles me connaissent,
15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.
« Engloutirent »
Le pire est de voir que ce sont ces épis maudits qui consomment les bons épis , une racine primaire d’engloutir, avaler, envelopper, périr, détruire, perdre, arracher, profiter, anéantir.
Cet anéantissement est sans retour : la mort englouti la vie sans aucune échappatoire possible. L’hébreu parle même d’un dragon comme dans Jérémie 51:34 « Nebucadnetsar, roi de Babylone, m’a dévorée, m’a détruite; Il a fait de moi un vase vide; tel un dragon, il m’a engloutie, Il a rempli son ventre de ce que j’avais de précieux; Il m’a chassée. »
(avaler, engloutir, dévorer, il m’a englouti comme un dragon, tanniyn Nynt), achevé.
Biologiquement, l’épi maigre « couvre, enveloppe » les bons.
Cet engloutissement est considéré aussi comme un « gaspillage ».
Le blé desséché revient souvent dans les Ecritures : 2 Rois 19:26 Leurs habitants sont impuissants, ils sont terrifiés et honteux ; ils sont comme l’herbe des champs et la tendre verdure, comme le gazon des toits en terrasse, comme du blé desséché avant même d’être en épi.
Sur une même tige
La tige a une valeur spirituelle fondamentale.
«sept épis pleins et beaux, qui montèrent sur une même tige» בְּקָנֶה אֶחָד
1. L’unité
«beqaneh ehad» dans une tige «ehad» signifie dans l’«unité composée».
Et l’on sait par ailleurs que la racine primaire du nombre ehad est un verbe de puissance : 258 ahad אָחַד - rassemble tes forces (1 occurence) :
«Rassemble tes forces (Ahad), tourne-toi à droite ! Place-toi, tourne-toi à gauche ! Dirige de tous côtés ton tranchant ! (Ezéchiel 21 : 16 (21. 21)
Cette association inclut aussi le fait d’aller d’un côté ou d’un autre, d’être tranchant et d’unir, de s’associer.
2. L’instrument de mesure, le modèle de référence
La tige qaneh est formulée aussi pour branche, roseau, roseau aromatique, jonc, aromates, canne, balance roseau, tige, os, balances. Cette tige est utilisée aussi comme instrument de mesure, un étalon de 6 coudées (3,32 mètres).
3. L’objet contractuel de rachat
Elle est un objet contractuel. Elle sert de preuve d’achat, d’acquisition de nos âmes, de Dieu rachetant son peuple. Cette tige vient de la racine qanah : « acheter, acquérir, acquéreur, racheter, achats».
4. L’objet de révélation, de lumière, de création
Elle sert aussi comme fût de lampe, branches de chandelier, jointure de l’épaule. Cette tige vient de la racine qanah : « former, maître, prendre, créer, créateur, possesseur, jalousie».
sept épis
L’épi
Marc 4:28 La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi;
Les épis d’orge
Les épis sont donnés ici comme image de ce que seront les épis à la sortie d’Égypte.
Cette sortie d’Égypte ainsi que la fête de Pessah se sont déroulées « au temps fixé » « dans le mois des épis ». C’est la première des moissons, la moisson d’orge, celle quand les premiers épis verts d’orge sont recueillis pour être séchés. Ils ne sont pas récoltés pour être moulus; ce sont des épis verts. Cela arrive le premier jour de la semaine durant la semaine des Pains sans Levain. Le grain se développe à partir de ce temps-là. Nous comptons alors sept semaines. Ce concept du grain séché est ce qui est en jeu dans la Gerbe Agitée. Il ne nous est pas permis de manger le grain séché de la nouvelle moisson avant l’Offrande de la Gerbe. Nous mangeons du vieux grain de l’année précédente jusqu’à la moisson de la Gerbe Agitée. Nous voyons cela dans l’occupation d’Israël, sous Josué (Lévitique 23:15).
Exode 23:15 Tu observeras la fête des pains sans levain; pendant sept jours, au temps fixé dans le mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t’en ai donné l’ordre, car c’est dans ce mois que tu es sorti d’Égypte; et l’on ne se présentera point à vide devant ma face.
Lévitique 2:14 Si tu fais à l’Éternel une offrande des prémices, tu présenteras des épis nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme offrande de tes prémices.
Lévitique 2:16 Le sacrificateur brûlera comme souvenir une portion des épis broyés et de l’huile, avec tout l’encens. C’est une offrande consumée par le feu devant l’Éternel.
Deutéronome 16:1 Observe le mois des épis, et célèbre la Pâque en l’honneur de l’Éternel, ton Dieu; car c’est dans le mois des épis que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait sortir d’Égypte, pendant la nuit.
Deutéronome 23:25 Si tu entres dans les blés de ton prochain, tu pourras cueillir des épis avec la main, mais tu n’agiteras point la faucille sur les blés de ton prochain.
Le messianisme et l’évangélisation des juifs : un appel spécifique
Jérémie 8:20 : « La moisson est passée, l’été est fini, et nous ne sommes pas sauvés ! »
La moisson en langage prophétique symbolise le jour du salut des âmes des nations, des non juifs prêts à être moissonnés. A côté de la « moisson », il est question aussi de la « moisson » de la bergerie messianique d’Israël appelée aussi la « vigne ».
Osée 6:11 : « A toi aussi, Juda, une moisson est préparée, quand je rétablirai la situation de mon peuple. »
Ruth 2:7 «Elle a dit: Permettez-moi de glaner et de ramasser des épis entre les gerbes, derrière les moissonneurs. Et depuis ce matin qu’elle est venue, elle a été debout jusqu’à présent, et ne s’est reposée qu’un moment dans la maison.»
Il semble être question ici du ramassage d’épis situés au milieu des autres gerbes des nations. Les églises chrétiennes ont l’obligation de laisser faire, de « restituer » les épis qui sont assimilés depuis des siècles à la « moisson ».
La restitution doit se faire à la « vigne ». Cette vigne est caractérisée par Ruth la moabite, une non juive devenue juive de cœur. Il est même précisé aux nations d’ôter pour elle quelques épis et aussi de laisser faire, de ne faire « aucun reproche » à la vigne (les juifs messianiques, la vigne composée de juifs et de non juifs).
Ruth 2:16 « et même vous ôterez pour elle des gerbes quelques épis, que vous la laisserez glaner, sans lui faire de reproches. »
Les passages de Ruth 2 :7 et 16 confirment cela.
Le passage de Matthieu 12 :1 confirme que ce n’était pas un hasard que Yeshoua et ses disciples se sont retrouvés dans des champs de blé un jour de shabbat. Pour que la récolte de la fin des temps puisse se faire, il fallait que l’arrachement des épis se fasse un jour de shabbat et là aussi il ne fallait pas leur faire non plus de reproches. Pourquoi le jour de shabbat ? Parce que c’est le jour qui différencie les gerbes des nations des épis juifs.
(Matthieu 12:1) « En ce temps-là, Yeshoua traversa des champs de blé un jour de shabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. »
(Marc 2:23) « Il arriva, un jour de shabbat, que Yeshoua traversa des champs de blé. Ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. »
(Luc 6:1) « Il arriva, un jour de shabbat appelé second-premier, que Yeshoua traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. »
L’abondance suivie de la famine
L’avertissement donné à Pharaon à deux reprises suivi des explications est une déclaration solennelle de ce que Dieu a décidé d’accomplir :
- il y a 3750 ans pour la délivrance des enfants d’Israël (le figuier) de la famine
- il y a 2000 ans pour la délivrance des enfants de Dieu (l’olivier) de la sécheresse et de la mort spirituelle
- dans plusieurs années, dans un avenir rapproché pour la délivrance et la restauration des enfants d’Israël (la vigne) pour l’établissement du règne millénaire
« 25 Joseph dit à Pharaon: Ce qu’a songé Pharaon est une seule chose; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. 26 Les sept vaches belles sont sept années: et les sept épis beaux sont sept années: c’est un seul songe.
27 Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, seront sept années de famine. 28 Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’il va faire. 29 Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Égypte. 30 Sept années de famine viendront après elles; et l’on oubliera toute cette abondance au pays d’Égypte, et la famine consumera le pays.
31 Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays. 32 Si Pharaon a vu le songe se répéter une seconde fois, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâtera de l’exécuter. (Genèse 41 :25-32)
Après sept périodes de temps d’abondance, viendront sept périodes de famine
L’abondance 7647 saba שָׂבָע - abondance, fertilité, rassasiement ; (8 occurences), satiété
Cette abondance à satiété et apaisante peut amener imperceptiblement l’être humain à l’insatisfaction, alors saba signifie aussi «insatiable», «manque»
saba vient de la racine
7646 saba שָׂבַע ou שָׂבֵעַ une racine primaire ; v. satiété, rassasier, insatiables, manque (de pain), abreuver, satisfaire, abondance, apaiser ; (95 occurences), être satisfait, être rassasié, être accompli.
La fertilité fait aussi partie des sens du mot abondance
- Israël est la femme fertile qui a donné la vie à un « Fils ». Ce qui a eu comme conséquence le salut à toutes les nations pendant 2000 ans d’évangélisation de toute la terre. La Parole de Dieu a planté des semences dans les cœurs et ce qui a donné la Vie éternelle à une multitude.
- Israël est, depuis 1947 dans une période de grand réveil : c’est la résurrection d’un peuple, d’un pays, d’une langue. De plus en plus de juifs cherchent et pleurent Dieu devant le Kotel : c’est l’accomplissement d’Ezéchiel 37.
- L’alyah massive augmente de mois en mois, les juifs sont ramenés un à un en Eretz Israël. Depuis 1947, le peuple juif s’installe en Israël. Sa population augmente et arrivera très probablement dans l’ère messianique à ses 15 millions d’habitants.
- Eretz Israël est ce sol fertile qui donne la vie aux arbres et à toute la nature. Ce pays est unique au monde : aucun pays au monde n’a autant produit de fruits et légumes plantés dans le désert, aucun pays au monde n’a autant planté d’arbres ni cultivé des poissons dans le désert. Aucun pays au monde n’a produit en si peu de temps autant de scientifiques, de physiciens, de biologistes, d’ingénieurs.
Si on déplace vers la droite, le point situé au dessus à gauche de la lettre SIN, saba devient 7650 shaba שָׁבַע une racine primaire : jurer, faire un serment, se lier par serment, protester ; (187 occurences), adjurer. Ce même mot shaba est une multiplication par sept : sheva, shabbat et signifie :
- « septupler », multiplier par sept
Cette multiplication vient de Dieu (sept) : Dieu se lie par serment à son peuple : il s’assermente lui-même. Dieu jure d’accomplir les promesses à son égard :
- « jurer, conjurer, adjurer, maudire, assermenter, se lier par serment, faire un vœu » et à ce serment est forcément lié la malédiction qui provient du non respect du serment.
7651 sheba ou masc. shib’ah שֶׁבַע ou שִׁבְעָה
vient de 7650 n m/f - sept, sept couples, dix-septième, septième, dix-sept, …
Sept années de famine
«Le souvenir de l’abondance sera effacé dans le pays par cette famine qui surviendra, car elle sera excessive.» (Genèse 41:31)
31 Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays.
וְלֹא-יִוָּדַע הַשָּׂבָע בָּאָרֶץ
velo yvvada hassava baarets
Et on n’aura pas connaissance de l’abondance dans le pays
מִפְּנֵי הָרָעָב הַהוּא אַחֲרֵי-כֵן: כִּי-כָבֵד הוּא, מְאֹד
à cause (en provenance des faces) de la famine, – c’est pourquoi celle-ci suivra – car très lourde (très glorieuse) elle sera
La famine 7458 ra’ab רָעָב vient de 7456, mourir de faim, la faim, avoir faim. Il est question de famine sur un territoire, dans une nation, d’une famine de la parole de l’Éternel (fig).
et de la faim (des individus).
Ce mot vient du verbe racine primaire 7456 ra’eb רָעֵב affamé, souffrir de la faim, avoir faim, manquer (de pain) ; (11 occurences), être affamé, avoir faim, être vorace.
Que faire pour passer de l’état de famine à l’état de verdoyant, vert, frais?
Réponse : la maison d’Israël représentée par la lettre BETH dans le mot RAEB qui se suffit à elle-même devra subir la famine. Pour supprimer la famine, il faut remplacer le BETH par la lettre «NOUN» symbole de l’Esprit Saint et du poisson (de la pêche des âmes) :
7488 ra’anan רַעֲנָן – רָעַן
vient d’une racine du sens d’être vert, verdir, (arbre) vert, verdoyant, frais ; (20 occurences).
(Palel) être verdoyant, être frais, verdir.
La « famine » s’écrit avec la lettre resh au début, (le commencement, la pauvreté et la misère) qui « dominent » le mot, les yeux (ayin le regard) au milieu et beth (la maison) à la fin du mot. Le même mot re‘an mais terminé par le noun au lieu du beth signifie « rafraîchir » et en effet le noun « poisson » est symbole de l’Esprit Saint.
S’il y a la famine dans la maison d’Israël, elle ne peut se suffire à elle-même sans Dieu (le mot qui se termine par la maison) sans l’Esprit de Dieu.
Si la dernière lettre est un Pé (Yeshoua = la face de Dieu), le mot ra’aph רָעַף signifie : répandre, verser, être abreuvé, « ruisseler, couler, répandre, déverser »
Qu’il s’agisse de l’Esprit de Dieu (noun : le poisson) ou du Fils (Pé : la face de Dieu), il n’y a plus de famine mais le rafraîchissement. Si on ajoute le ALEF, alors la famine devient RAPHA Guérison.
Les lettres hébraïques révèlent un Israël dans le besoin non seulement de Dieu mais aussi du Messie et de l’Esprit Saint.
Dans cette famine, Dieu est présent par son regard qu’il pose sur la Maison d’Israël. Les yeux de Dieu sont sur son peuple.
La faim pour éprouver les enfants d’Israël qui murmurent
Exode 16:3 «Les enfants d’Israël leur dirent: Que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété? car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude.»
La faim pour humilier les enfants d’Israël et leur apprendre à reconnaître leur besoin de Dieu et à leur montrer le Messie
Deutéronome 8:3 «Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, (forme hiphil : « il a permis que tu sois affamé ») et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel.»
L’esclavage et la faim comme jugement
La famine est toujours considérée comme un jugement divin. L’esclavage quant à lui produit dans le peuple la persévérance dans l’épreuve.
Deutéronome 28:48 « tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi. Il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit. »
La faim qui annonce la venue du Sauveur
2 Samuel 17:29 « du miel, de la crème, des brebis, et des fromages de vache. Ils apportèrent ces choses à David et au peuple qui était avec lui, afin qu’ils mangeassent; car ils disaient: Ce peuple a dû souffrir de la faim, de la fatigue et de la soif, dans le désert.»
Aux versets 1 à 3 du même chapitre, Achitophel prophétise en disant à Absalom: « Laisse-moi choisir douze mille hommes! Je me lèverai, et je poursuivrai David cette nuit même. Je le surprendrai pendant qu’il est fatigué et que ses mains sont affaiblies, je l’épouvanterai, et tout le peuple qui est avec lui s’enfuira. Je frapperai le roi seul, et je ramènerai à toi tout le peuple; la mort de l’homme à qui tu en veux assurera le retour de tous, et tout le peuple sera en paix. »
Yeshoua était sur le Mont des oliviers et ses 12 disciples fatigués se sont enfuis lors de son arrestation. C’est seulement après la mort de Yeshoua, Lui seul pour tous, que le cœur du peuple tout entier et de toutes les nations pourra revenir à Dieu, la mort du Fils de l’homme à qui tu en veux (le Roi des rois Yeshoua a été frappé et le châtiment est tombé sur lui – Esaïe 53) assurera le retour de tous, et tout le peuple sera en paix « et tout Israël sera sauvé ».
La prophétie annonce non seulement la rédemption mais aussi le Royaume messianique dans lequel le Messie ne vient plus comme un faible rejeton assis sur le petit d’une ânesse mais comme Le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, victorieux sur un cheval blanc.
« Ton père est un homme de guerre, et il ne passera pas la nuit avec le peuple »
Yeshoua est Celui qui ne sommeille ni ne dort, cet homme de guerre qui combattait dans la prière nuit et jour alors que ses disciples ne parvenaient pas à veiller et prier.
Le Messie ne donnera son pain de Vie qu’à celui qui a faim et qui le lui demande
Néhémie 9:15 « Tu leur donnas, du haut des cieux, du pain quand ils avaient faim, et tu fis sortir de l’eau du rocher quand ils avaient soif. Et tu leur dis d’entrer en possession du pays que tu avais juré de leur donner ».
Job 18:12 « La faim consume (רָעָב) ses forces (One), la misère est à ses côtés ».
La force se dit one אוֹן sens d’effort avec succès; n m - force 7, vigueur, assuré, violence, pouvoir, fortune ; (12 occurences) : vigueur générant le pouvoir, richesse, fortune et force physique des hommes. Il s’agit de la vigueur, d’une assurance, de violence, pouvoir, fortune, de la vigueur générant le pouvoir, la richesse, la fortune ou la force physique des hommes. Le Alef (le père), le Vav le clou (le Fils) et le Noun (l’Esprit Saint) révèle Elohim Kadosh.
A ses côtés (6763 tsela ou fem. tsal`ah צֵלָע ou צַלְעָה flanc, chambre latérale, planche, chanceler, étage, la côte (d’un homme), le flanc d’une colline, crête, montants (de porte), côté (de l’arche),
… se trouve la misère 343 eyd אֵיד ruine, malheur, détresse, misère, châtiments (22 occurences). Cette détresse, fardeau, calamité, désastre, c’est le fardeau (du juste), c’est la calamité (d’une nation), c’est le désastre (du méchant) et c’est le jour de calamité.
La famine qui consume
- Israël était cette femme fertile qui a donné la vie à un « Fils ». Le salut a été donné à toutes les nations pendant 2000 ans d’évangélisation de toute la terre malheureusement le temps est là où plus personne n’a ni faim ni soif de la Parole de Dieu. Elle est tombée dans des cœurs endurcis et étouffés par les richesses. Une haine virulente des nations grandit contre le peuple de Dieu, les juifs et les chrétiens : c’est le temps des jugements. Une haine virulente des juifs grandit contre les croyants en Yeshoua HaMashiah. Malgré le réveil, Israël s’oppose toujours au Saint Esprit et à Yeshoua HaMashiah.
- L’alyah massive diminue et certains juifs retournent même en Occident d’où ils étaient venus. La Bible précise même qu’à un moment donné les habitants de Jérusalem devront quitter leurs maisons pour laisser la place aux nations, la ville sera divisée et ses habitants chassés.
- Les arbres sont de plus en plus incendiés et les villes bombardées. Ce pays unique au monde perd tout le bénéfice acquis lors de son agrandissement. Selon les responsables du KKL, les poissons cultivés dans le désert disparaissent. Certains scientifiques, physiciens, ingénieurs partent aux USA.
- La famine est accompagnée du « fardeau du juste » : dans la détresse, la Bible a déjà prévu un groupe de personnes qui soutiendront les affamés : il s’agit des justes qui prient pour Israël, qui intercèdent pour le pays, le peuple, l’alyah. Les justes prient pour que s’accomplisse la promesse millénaire de Dieu à l’égard des juifs.
Job 5:22 « Tu te riras de la dévastation comme de la famine, et tu n’auras pas à redouter les bêtes de la terre »
Dieu est souverain : il dirige toutes choses par sa Parole Puissante.
L’Esprit parle aux églises
Un avertissement est donné à l’église : une dure période de 7 années de famine spirituelle est annoncée. Qui l’entendra et qui agira?
« 33 Maintenant, que Pharaon choisisse un homme intelligent et sage, et qu’il le mette à la tête du pays d’Égypte.
34 Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes de l’Égypte pendant les sept années d’abondance.
35 Qu’ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui vont venir; qu’ils fassent, sous l’autorité de Pharaon, des amas de blé, des approvisionnements dans les villes, et qu’ils en aient la garde.
36 Ces provisions seront en réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui arriveront dans le pays d’Égypte, afin que le pays ne soit pas consumé par la famine.
Dieu invite le Pharaon à mettre à la tête du pays, un dirigeant
Les rêves de Pharaon viennent de recevoir de la part de Joseph une interprétation favorable aux yeux de Pharaon. Arrive maintenant le temps de la préparation de tout le pays et du peuple à la famine et aux épreuves qui sont à la porte. On va voir aussi un double sens dans la Parole prophétique.
Joseph a eu des songes : la volonté de Dieu est que dans ces derniers temps, l’église aie des visions et des songes «Alors tu parlas dans une vision à ton bien-aimé, et tu dis : J’ai prêté mon secours à un héros, j’ai élevé du milieu du peuple un jeune homme» (Psaumes 89:20)
Maintenant, la vision de Genèse 41 est que les pasteurs aient une VISION, qu’ils observent, qu’ils soient témoins, qu’ils fixent les yeux, pour se doter d’hommes
- «intelligents» (l’intelligence est toujours en relation avec l’inspiration divine, possible uniquement par le baptême du Saint Esprit)
- et «sages» (la sagesse vient des évangiles, des paraboles, des psaumes, c’est-à-dire qu’elle vient de Yeshoua),
et qu’ils se mettent à établir, à former des enseignants, des «commissaires», pour préparer la nourriture spirituelle disponible depuis les sept dernières années d’abondance dans la connaissance. Qu’ils rassemblent tous les produits de ces bonnes années qui sont actuellement devant nous, (révélations, hébreu biblique, etc.) vont venir;
qu’ils fassent, de manière directive et organisée des amas de nourriture spirituelle, des approvisionnements dans les villes, et qu’ils en aient la garde. Ce rassemblement ne peut avoir lieu que par l’éducation (prophétie biblique, fêtes de l’Éternel, mémorisation de la Parole de Dieu, hébreu, études bibliques).
Ces provisions seront en réserve pour le pays, c’est-à-dire pour les habitants de l’Israël de Dieu, les croyants en Yeshoua, pour les sept années de famine qui arriveront sur toute la terre afin que l’église ne soit pas consumée par la famine.
Un avertissement
«1 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : 2 Fils de l’homme, prophétise contre les prophètes d’Israël qui prophétisent, et dis à ceux qui prophétisent selon leur propre cœur : Ecoutez la parole de l’Éternel !
3 Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Malheur aux prophètes insensés, qui suivent leur propre esprit et qui ne voient rien! 4 Tels des renards au milieu des ruines, tels sont tes prophètes, ô Israël ! 5 Vous n’êtes pas montés devant les brèches, vous n’avez pas entouré d’un mur la maison d’Israël, pour demeurer fermes dans le combat, au jour de l’Éternel.
6 Leurs visions sont vaines, et leurs oracles menteurs; Ils disent : L’Éternel a dit ! Et l’Éternel ne les a point envoyés; et ils font espérer que leur parole s’accomplira. 7 Les visions que vous avez ne sont-elles pas vaines, et les oracles que vous prononcez ne sont-ils pas menteurs ? Vous dites : L’Éternel a dit ! Et je n’ai point parlé.
8 C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Parce que vous dites des choses vaines, et que vos visions sont des mensonges, voici, j’en veux à vous, dit le Seigneur, l’Éternel. 9 Ma main sera contre les prophètes dont les visions sont vaines et les oracles menteurs; Ils ne feront point partie de l’assemblée de mon peuple, ils ne seront pas inscrits dans le livre de la maison d’Israël, et ils n’entreront pas dans le pays d’Israël. Et vous saurez que je suis le Seigneur, l’Éternel.
10 Ces choses arriveront parce qu’ils égarent mon peuple, en disant : Paix ! quand il n’y a point de paix. Et mon peuple bâtit une muraille, et eux, ils la couvrent de plâtre. 11 Dis à ceux qui la couvrent de plâtre qu’elle s’écroulera; une pluie violente surviendra; et vous, pierres de grêle, vous tomberez, et la tempête éclatera. 12 Et voici, la muraille s’écroule ! ne vous dira-t-on pas: Où est le plâtre dont vous l’avez couverte ?» (Ezéchiel 13:1-12)
En quoi, ces paroles concernent-ils l’église ?
«Et j’ai dit : La sagesse vaut mieux que la force. Cependant la sagesse du pauvre est méprisée, et ses paroles ne sont pas écoutées.» (Ecclésiaste 9:16)
Alors que le peuple témoin messianique annonce dans le monde depuis 1967, le retour aux racines bibliques, l’accomplissement des prophéties, l’alyjah, le retour des juifs en terre promise, la majorité des chrétiens nient encore et toujours la fidélité au shabbat et aux fêtes de l’Éternel, la majorité des chrétiens préfèrent fermer les yeux et se considérer comme en dehors du coup parce que bénéficiaire de la «Grâce», continuent à ne considérer comme lectures bibliques inspirées que le nouveau testament, s’opposent à la révélation prophétique de l’Ancienne Alliance, rejettent obstinément et farouchement l’idée de se tenir à la brèche pour la Maison d’Israël, d’entourer un mur autour de Jérusalem, de demeurer fermes dans le combat contre :
- les esprits d’orgueil
- les esprits d’aveuglement,
- les esprits d’assoupissement,
- les esprits d’endurcissement
- les esprits mondains
- les esprits d’athéisme et d’idolâtrie qui sont sur cette Maison d’Israël
«5 Vous n’êtes pas montés devant les brèches, vous n’avez pas entouré d’un mur la maison d’Israël, pour demeurer fermes dans le combat, au jour de l’Éternel.» (Ezéchiel 1 :5)
« CHOISISSE »
ra’ah est une racine primaire de voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux, avoir une vision
En tant qu’homme, le Pharaon doit prendre garde, prendre connaissance des décisions souveraines de Dieu, être témoin, fixer les yeux
En tant que symbole de Dieu qui envoie le Messie, il va pourvoir en un Rédempteur.
La forme grammaticale hofal est prophétique car elle cache derrière ce « choix », qu’un homme serait « exposé ». C’est comme si on demandait à un homme intelligent de venir s’exposer, se montrer devant tout le monde : être élevé sur la croix.
On a vu dans la parasha précédente avec la dynastie des « pharaons bergers », les Hyksos, que le Pharaon représente ici Dieu qui met en place Joseph, le Rédempteur pour le salut des peuples.
וְעַתָּה יֵרֶא פַרְעֹה, אִישׁ נָבוֹן וְחָכָם
veatah yéreh faroh iysh navon vekhaham
et maintenant, que regarde pharaon un homme intelligent (habile, avec du discernement) et sage
Un homme intelligent et sage nous fait immédiatement penser à Yeshoua qui est la sagesse et qui a l’intelligence de l’Esprit de Dieu.
iysh nabon אִישׁ נָבוֹן : Un homme intelligent : bene ou biyn est une racine primaire ayant donné « bina ». Biyn donne le sens d’intelligence, passer en revue, prendre soin, comprendre, habileté, discerner. La forme hébraïque Niphal est «être intelligent», sage, habile à parler, éloquent. Esaïe 3:3 donne le sens d’habileté, initié à la science mystique.
La racine biyn signifie « comprendre », « raisonnable », « surveiller », « contempler ».
L’intelligence est comme on le sait l’attribut principal de l’Esprit de Dieu et même la tradition juive utilise 3 termes pour le décrire comme on le voit dans les sefirot (les attributs de Dieu), les 3 séfirot principaux qui se trouvent en Dieu :
Keter : la couronne qui représente le Père
Hohma : la sagesse qui est l’image du Fils de Dieu
Bina : l’intelligence qui représente l’Esprit
La Rouah HaKodesh donne :
- la compréhension des choses spirituelles au disciple,
- la qualification à l’homme né de l’Esprit de surveiller tout se qui se fait dans les lieux célestes, sur la terre,
- la vraie « raison » au croyant : un homme né de l’esprit n’est pas quelqu’un qui ne reste que dans les étoiles
- l’adoration et la contemplation du Fils de Dieu
La mise en place du Messie
La mise en place de celui qui doit préserver l’Égypte de la famine correspond en vérité à la mise en place prévue déjà avant la création, du Rédempteur Yeshoua HaMashiah pour le salut de son peuple et de l’humanité. L’expression « mettre à la tête » cache bien des significations hautement prophétiques et révélatrices du plan de salut pour l’humanité toute entière.
« Et qu’il le mette à la tête du pays d’Égypte ».
וִישִׁיתֵהוּ, עַל-אֶרֶץ מִצְרָיִם
viyshiytehou al erets mitsraïm
viyshiytehou vient de la racine shiyth une racine primaire qui donne une multitude de sens et qui est à la base des verbes suivants : « mettre, donner, faire, réunir, fermer, poser(la main dessus), déposer, prendre, faire éclater, imposer, joindre, établir, porter, tourner, charger, fixer, désigner, fixer son esprit sur, faire attention, maintenir, prendre garde, retirer, jeter, s’arrêter, assiéger, frapper, apporter, épier, avoir des soucis, rendre tel, placer, observer, attacher, traiter, transformer, amener, dresser, appliquer, regarder attentivement, réduire, donner des soins, envoyer, couvrir, ravager, se ranger en bataille, rendre semblable à un désert, préparer une moisson
Dans cette simple racine hébraïque placée dans le contexte de Genèse 41 on retrouve :
Dieu qui donne son Fils pour le salut de l’humanité
« 16 Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 :16)
Le Fils de Dieu qui est établi sur toute chose
« Ce n’est donc pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu; il m’a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d’Égypte. » (Genèse 45:8)
« Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur: Je t’ai établi pour être la lumière des nations, Pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 13:47)
« 1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, 2 Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde » (Hébreu 1 :1-2)
Le Fils de Dieu qui a été «fixé» là
« 22 Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David: quand il ouvrira, nul ne fermera; quand il fermera, nul n’ouvrira. 23 Je l’enfoncerai comme un clou dans un lieu sûr, et il sera un siège de gloire pour la maison de son père. » (Esaïe 22 : 22-23)
Lorsque Joseph est mis à la tête de l’Égypte, la Bible sous entend qu’il va :
- Poser les mains sur son œuvre et sur son peuple
- Faire éclater la Gloire de Dieu
- Porter ou se charger des fardeaux
- Prendre garde à l’œuvre qui lui est confiée
- Retirer le peuple de la boue du péché
- Frapper, ravager : le Fils de Dieu a été ravagé, frappé pour nous
- Un rédempteur a été imposé par Dieu pour les nations (Mitsraïm)
- Épier les plans de l’adversaire
- Avoir des soucis pour nous
- Transformer notre vie
- Regarder attentivement comme une sentinelle
- Donner des soins comme un berger le fait à ses brebis
- Envoyer des ouvriers
- Couvrir le péché
- Se ranger en bataille contre l’adversaire
- Préparer une moisson …des âmes
Il est absolument impossible de ne pas voir dans cette expression, le Messie Rédempteur et Sauveur de l’humanité : Yeshoua.
Une notion supplémentaire nous est montrée de manière extraordinaire dans l’hébreu de
Genèse 1 : 1 avec le début de la Bible
א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ
1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
Au commencement se dit Bereshiyt « vers la tête » « au commencement »
BERESHIT : « IL A ÉTÉ POURVU UN ELU »
La racine shiyth précédée du préfixe «bar» qui donne alors bar shiyt ou bereshit le premier mot de la bible hébraïque signifie qu’au commencement avant toutes choses, avant que le monde ne fut créé, un élu avait déjà été prévu et établi, désigné et donné.
Le mot hébreu utilisé «bar» signifie «pur», «choisi», «élu», «préféré».
1249 bar בַּר vient de 1305 (dans ses sens variés) il s’agit d’un adjectif : pur, pure, purs, vide, préférée ; (7 occurrences).
1. pur, clair, sincère, serin, sans tache.
2. propre, vide.
(adv)
3. purement.
4. choisi, élu, préféré.
Il est question dans la racine de 1250 bar בָּר ou בַּר vient de 1305 dans le sens de vannage; n m - blé, froment, grenier, plein air, grain, épi ; (14 occurences).
Il est clair pour nous que cet élu est Yeshoua le Messie qui était déjà avant toutes choses ; Il est ce Fils prévu en Genèse 1 :1.
C’est aussi ainsi que Dieu avait pourvu un rédempteur pour l’Égypte et aussi pour le monde.
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (Jean 1 :1-5)
« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, 2 car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Yeshoua HaMashiah. » (1 Jean 1 : 1-3)
Il est d’ailleurs curieux de constater que la racine grecque qui ressort de l’hébreu du mot shiyth est Thuo de tuer, immoler, égorger, offrir un sacrifice, sacrifier !
Cette notion de sacrifice se retrouve dans les sens de « shiyt » : fixer (sur la croix), frapper (le berger).
Pour arriver à la place que Joseph occupait là comme second de Pharaon il devait passer d’abord par plusieurs années comme esclave, comme serviteur souffrant tenté dans son corps, dans son âme et dans son esprit.
ROSH
Quand Dieu demande à Pharaon à mettre en place un homme intelligent et sage, il montrait déjà Joseph qui symbolisait la tête, les prémices (Rosh) et l’aboutissement de sa présence en Égypte.
Après toutes ces années passées, abandonné de tous, voilà qu’il mettra en place quelque chose de nouveau.
C’est un temps de préparation avant le retour du vrai Rédempteur Yeshoua le Fils du Dieu Vivant.
re’shiyth vient de ROSH
commencement, prémices, d’abord, première, ancienne prospérité, commencer, principale, meilleur, chef, principal, premier état, le plus excellent, le plus précieux.
Ce mot racine rosh porte le sens de « secouer » ses péchés dans le but de s’en débarrasser. C’est d’ailleurs ce qui se fait dans la tradition juive à Pessah : secouer ses poches et les vider de tout hamets (levain) dans un cours d’eau.
Rosh signifie aussi le sommet (des montagnes), le bras, chevet, le chapiteau, surmonté, coin, faîte, entrée, la chevelure, une nouvelle lune, le dénombrement, la hauteur (des étoiles), le sacrificateur
LES COMMISSAIRES
יַעֲשֶׂ֣ה פַרְעֹ֔ה וְיַפְקֵ֥ד פְּקִדִ֖ים עַל־הָאָ֑רֶץ וְחִמֵּשׁ֙ אֶת־אֶ֣רֶץ מִצְרַ֔יִם בְּשֶׁ֖בַע שְׁנֵ֥י הַשָּׂבָֽע׃ | yaaseh par’oh veyafqed peqidiym al haarets vehimmesh eth erets mitsraïm besheva shnéi hassava | Que Pharaon établisse des commissaires sur le pays, pour lever un cinquième des récoltes de l’Égypte pendant les sept années d’abondance. » (Genèse 41 :34) |
Le verbe établir « yaasseh veyafeqed » est composé de deux mots qui veulent dire « déposer aux soins de », « faire établir ». Ce verbe est composé de la racine du verbe laassot (faire) qui est asah : « faire, disposer, exécuter, préparer, produire, acquérir (une propriété), désigner, ordonner, instituer, employer, se servir de »
et d’un mot racine pakad : « faire une surveillance, commettre, déposer aux soins »
Les commissaires sont tirés d’un mot qui a la même racine pakad : paqiyd « commissaire, commandement, employé, chef, inspecteur, diriger, délégué, préposé, fonctionnaire ».
La racine primaire paqad signifie « dénombrement », « punir », « châtier », « châtiment », « se souvenir », oublier, établir, surveillance, visiter, voir, dépôt, aux soins de, avoir souci, faire attention à, rassembler, compter, désigner, soigner, prendre soin de porter attention à, observer, s’occuper de, chercher, regarder à, chercher en vain, avoir besoin de, manquer de
Ce mot signifie « passer en revue, vengeance, comptes, rassembler, dénombrer, désigner, assigner, nommer à une charge. »
Le recensement
But 1 : la récolte de la nourriture
Seuls des hommes expressément désignés par Dieu à cette tâche pouvaient dénombrer (recenser) le peuple. Souvent lorsque le peuple tombait gravement dans l’idolâtrie et abandonnait Dieu, l’Éternel le châtiait puis ordonnait à nouveau un dénombrement de son peuple afin de voir qui est pour Lui.
La charge qu’ont ces commissaires est donc une charge d’organisation des récoltes de la nourriture spirituelle.
But 2 : la récolte des âmes
Le blé qui doit être engrangé dans les tabernacles célestes, sont les âmes, les blés, la moisson des âmes.
Les peqoudim et le livre d’Esther
Joseph et Esther sont deux personnages bibliques qui se ressemblent et qui ont le même parcours : tous les deux ont :
- été emmenés de force,
- une identité cachée,
- une onction pour délivrer le peuple du malheur,
Le mot « pekoudim », traduit généralement par « recensement », a un double sens.
En effet, « compter » se dit en hébreu « lispor », alors que le mot « pekoudim » est utilisé également pour définir une fonction.
Au début de la Méguila d’Esther (2, 3), le même terme est utilisé : « Yafked Hamele’h pekidim… » :
« Et que le Roi institue des fonctionnaires dans toutes les provinces de son royaume, chargés de rassembler toutes les jeunes filles vierges… »
Dans ce cas, on ne parle pas de recensement, ni de compte, mais de placer un homme dans une fonction.
Le recensement représentait aussi une investiture de chaque individu dans sa fonction particulière au sein de la communauté d’Israël, que ce soit dans le cadre de la famille, de la tribu ou du camp.
Une récolte de 20% en plus pour 7 ans
LA RÉCOLTE : IMAGE DE LA RESTITUTION
« …pour lever un cinquième des récoltes de l’Égypte pendant les sept années d’abondance. » (Genèse 41 :34)
Le nombre « cinquième » est utilisé dans la forme intensive active c’est-à-dire sous une forme « exagérée ». Pourquoi ? Parce que cette cinquième partie « en plus » correspond au prix de la restitution après frustration de ce qui appartient à Dieu.
Si le jugement de la famine vient pour 7 ans, chiffre de Dieu, c’est parce que cela vient de Dieu. Si cela vient de Dieu c’est à cause du péché. Il faut donc payer, restituer à Dieu ce qui Lui est dû. Si Yeshoua a tout payé, les enfants de Dieu qui croient en Lui ne seront pas jugés. Les incrédules devront quant à eux payer le prix de la restitution
Lévitique 5:16 « Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de la chose dont il a frustré le sanctuaire, et il la remettra au sacrificateur. Et le sacrificateur fera pour lui l’expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et il lui sera pardonné. »
Lévitique 6:5 (5-24) « ou la chose quelconque sur laquelle il a fait un faux serment. Il la restituera en son entier, y ajoutera un cinquième, et la remettra à son propriétaire, le jour même où il offrira son sacrifice de culpabilité. »
Lévitique 27:31 Si quelqu’un veut racheter quelque chose de sa dîme, il y ajoutera un cinquième.
Pendant l’abondance, il fallait économiser 20% de la production soit une part sur cinq.
Le chiffre 5
La 5ème lettre de l’alphabet est la lettre Hé, lettre dont le sens est MONT, MONTAGNE, COLLINE, PERSONNE ELEVEE OU EMINENTE
Le cinquième jour Dieu a créé tous les animaux.
Dans la tradition, le chiffre 5 est caractéristique de l’homme. Selon la Bible, il est le symbole de la grâce. Mais il est aussi associé à l’homme en général possédant un caractère instable de dualité.
Le 5 se retrouve également dans le corps humain: les cinq doigts de la main et des pieds, les cinq sens le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe et la vue , les cinq membres (les deux bras, les deux jambes et la tête), le buste étant le centre.
On peut donc apercevoir dans le 1/5 exigé par Dieu, le Corps complet du Messie, la Qehilah, les 5 membres, les 5 ministères dans la Qehilah, les 5 dons de l’Esprit, etc.
L’instauration du Messie sur les Nations
Afin de préparer l’accomplissement de la prophétie relative à la première venue du Messie, Dieu dispose favorablement Pharaon à l’égard de Joseph, image du Messie.
L’expression « plûrent à Pharaon » (de la racine yatav qui a donné le mot tov) doit se lire « ces paroles ont fait du bien à », « ont eu l’assentiment de », « ces paroles ont rendu heureux le Pharaon », « lui ont plu », « l’ont réjoui. »
Le Pharaon a ressenti en lui-même une joie inexprimable car les paroles de Joseph l’ont touché. Derrière les mots et les lettres, ce sont des paroles de Vie que Joseph a données à Pharaon.
La prophétie concerne donc l’instauration du Sauveur et Seigneur Yeshoua le Messie sur les nations au début de notre ère.
Si Pharaon reconnaît en Joseph l’homme de la situation, c’est pour annoncer la venue de celui qui aurait l’Esprit de Dieu : Yeshoua.
« 38 Et Pharaon dit à ses serviteurs: Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l’esprit de Dieu? 39 Et Pharaon dit à Joseph: Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses, il n’y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi. »
(Genèse 41 :38-39)
Dieu révèle et confirme prophétiquement qu’il s’agit bien de son Fils. Pharaon a toute autorité sur les hommes et il déclare qu’il n’y a personne qui soit aussi intelligent et sage que Joseph. Dans toute la Bible il n’y a pas eu par le passé quelqu’un qui a eu en même temps l’intelligence de la Rouah HaKodesh et la Sagesse du Fils.
« Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses »
La vraie connaissance est celle de Dieu.
Yada est une racine primaire « savoir, connaître, reconnaître, apprendre, connaissance, soin, choisir, s’apercevoir, ignorer, voir, habile, trouver, comprendre, être certain, découvrir » et cette connaissance est dominée par le yad la «main» de Dieu, puis dans laquelle il y a le dalet la «porte» et qui est finalement sous le ayin le «regard» de Elohim.
Pharaon représente non seulement l’autorité suprême sur les hommes de l’époque : il est une représentation divine du Père qui va envoyer son fils pour délivrer le monde des ténèbres.
On se souvient de la dynastie des pharaons égyptiens de l’époque de Joseph. Ce Pharaon représente Dieu qui envoie son Fils pour apporter la nourriture aux nations grâce à la multiplication des 5 pains et deux poissons.
Mitsraïm et Diaspora
Dans la grammaire hébraïque, on voit qu’il existe 2 Égyptes « Mitsraïm » et « Mitsraïm » et la terminaison « aïm » indique un pluriel de dualité.
Il y a d’abord l’Égypte symbole du péché, de la magie, de la sorcellerie, de la divination, de l’occultisme, des divinités païennes, du culte de la mort, de la glorification d’un homme et d’une nation.
Il y a aussi l’Égypte représentation typologique des non juifs, des nations païennes qui vivent sans Dieu mais que Dieu aime, des nations qui reçoivent la grâce d’être sauvée par un juif : Joseph, préfiguration de Yeshoua.
La diaspora juive (la Tefutzah, « dispersé » ou Galout, « exil ») désigne la dispersion du peuple juif à travers le monde. Le mot diaspora vient du grec.
Le peuple juif, au travers des apôtres, a été envoyé dans les nations comme des témoins prophétiques des plans de Dieu pour les nations. La vraie «diaspora» est juive car elle est dirigée souverainement par Dieu pour le bénéfice des nations. Toutes les autres diasporas provoquées par les guerres ou les explosions de violence ne sont en bénéfice de personne.
La diaspora de Joseph en Égypte annonce la diaspora de Yeshoua dans les nations et plus tard celle des juifs dans les nations.
Yeshoua EST établi à l’existence
Pharaon annonce la venue de Yeshoua Gen 41.40
אַתָּה֙ תִּהְיֶ֣ה עַל־בֵּיתִ֔י וְעַל־פִּ֖יךָ יִשַּׁ֣ק כָּל־עַמִּ֑י רַ֥ק הַכִּסֵּ֖א אֶגְדַּ֥ל מִמֶּֽךָּ׃ | atah tih’yéh al beytiy, veal piykha yshaq kal amiy; raq hakise egdal mimekha | «40 Je t’établis sur ma maison et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi. |
«40 Je t’établis (1961 hayah הָיָה -אֶהְיֶה - être, servir, adresser, devenir, établir) (8799) sur ma maison 01004, et tout mon peuple 05971 obéira (5401 nashaq נָשַׁק donner un baiser, embrasser, archers) (8799) à tes ordres 6310 peh פֶּה bouche, Parole). Le trône (3678 kisseכִּסֵּא ou כִּסֵּה seul m’élèvera 01431 (8799) au-dessus de toi.
« 40 Je t’établis sur ma maison » signifie «je t’établis à l’existence»
Version Jérusalem « C’est toi qui seras mon maître du palais »
Version Ostervald « 40 C’est toi qui seras sur ma maison »
Le verbe « établir » utilisé doit être compris comme le verbe « être » celui qui a été entendu par Moïse devant le buisson ardent dont la racine est hayah
Ce mot contient deux lettres « hé » et le yod au milieu une racine primaire qui a donné l’expression « héyéh asher héyéh » je serai qui je serai
Un peuple qui reçoit la Parole de Vie
Genèse 41 :40 « Je t’établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi.
L’expression « et tout mon peuple obéira à tes ordres » cache une révélation extraordinaire « Tout mon peuple sera équipé de ma bouche »
Le mot nashaq est une racine primaire à travers l’idée d’attacher baiser, donner un baiser, embrasser, s’embrasser, obéir, archers, hommes armés, se porter, frapper être équipé avec.
Le peuple juif qui « obéira » à ce Messie, sera comme des hommes armés, des archers qui recevront la Parole de la Bouche de l’Éternel prêts à frapper l’ennemi.
Ce mot nashaq donne aussi les actions d’« allumer », de « mettre le feu »
Ici, les « ordres » sont donnés en hébreu par le mot « Pé » la face de Dieu, la Bouche de Dieu, la Parole de Dieu.
« Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi»
«hakisseh harahamim» – Le Trône de la Grâce
Les passages suivants indiquent clairement la nature divine de Yeshoua Hanotsri, Yeshoua de Nazareth fils de David, le roi des juifs, Ben Elohim.
« Je regardai, pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure; son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. » (Daniel 7:9)
« Yeshoua leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. (Matthieu 19:28)
« Et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis. » (Matthieu 23:22)
« Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. » (Matthieu 25:31)
« Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. » (Luc 1:32)
« Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône » (Actes 2:30)
« Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, ou quel sera le lieu de mon repos? » (Actes 7:49)
« Mais il a dit au Fils: Ton trône, ô Dieu, est éternel; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité » (Hébreux 1:8)
« Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (Hébreux 4:16)
« Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux » (Hébreux 8:1)
« Ayant les regards sur Yeshoua, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12:2)
Le Trône montre «chacun en son rang», … même le Fils de Dieu !
Nous en venons au sujet de cette étude, le Trône de Dieu qui est trop Saint pour en faire un sujet de prédication. Plusieurs passages démontrent que le Trône est assimilé à Dieu Lui-même. Au Ciel il y quelques objets qui sont similaires à ceux que l’on trouve sur la terre : des pierres précieuses, la musique, des trônes.
Matthieu 23:21 «celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui l’habite; 22 et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis.»
Ézéchiel 1:25 «25 Et il se faisait un bruit qui partait du ciel étendu sur leurs têtes, lorsqu’ils s’arrêtaient et laissaient tomber leurs ailes. 26 Au-dessus du ciel qui était sur leurs têtes, il y avait quelque chose de semblable à une pierre de saphir, en forme de trône; et sur cette forme de trône apparaissait comme une figure d’homme placé dessus en haut.»
Dans l’histoire de Joseph en Égypte on voit prophétiquement la relation de subordination de du Messie par rapport au Roi, du fils par rapport à son père :
Genèse 41:40 «Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi.»
Même Joseph en Égypte, celui qui représente le Messie, le Fils de Dieu venu pour délivrer son peuple, ne peut pas dire qu’il peut s’asseoir sur le Trône du Roi.
Le Messie Yeshoua peut avoir tout le caractère de Dieu, il peut faire tous les prodiges qu’il veut, Il peut même avoir créé le monde et l’univers tout entier, il a même créé les anges, les esprits, Lui qui est Lui-même un Esprit, il est Lui-même, Fils de Dieu, Il est Lui-même Dieu Vivant en Personne, cela ne change pas l’évidence qu’Il est sorti du Père et qu’il n’est donc pas le Père. Il était, Il est et Il restera toujours soumis à son Père, avant, pendant, après et pour toute l’Eternité : nous sommes en présence d’un Dieu unique (d’une unité composée Adonaï Ehad».
Dans les cieux il y a plusieurs trônes
Le trône de la justice et les trônes de la maison de David
Le trône représente le pouvoir et tout pouvoir se maintient en place par la Justice :
Psaume 122:4-6 «4C’est là que montent les tribus, les tribus de l’Éternel, Selon la loi d’Israël, Pour louer le nom de l’Éternel. 5Car là sont les trônes pour la justice, Les trônes de la maison de David. 6Demandez la paix de Jérusalem. Que ceux qui t’aiment jouissent du repos!»
Elohim est assis sur son trône AVEC son Fils. Nous pourrons nous aussi nous asseoir avec Yeshoua sur le trône du Fils, assis avec Lui. Nous ne serons pas assis sur le Trône avec le Père mais avec le Fils qui nous a sauvé et qui a mis son empreinte dans notre sang.
Apocalypse 3:21 «Celui qui vaincra,-je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.»
Dans les cieux il y a une distinction entre Elohim et Yeshoua
La confusion est grande quand nous essayons de classer les choses et les gens, quand nous essayons de mettre Dieu en boite. Toute la louange appartient autant au Père qu’au Fils mais dans ce cas précis, afin de discerner la valeur éternelle du sacrifice de Yeshoua, Elohim montre que quand il est assis sur son Trône, son Fils Yeshoua est là présent mais avec son corps ressuscité, celui qui avait été martyrisé en tant qu’Agneau immolé du sacrifice:
Apocalypse 5:13 «Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant: A celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles!»
Dans les cieux, les sauvés seront eux aussi sur 24 trônes
Le Trône n’est pas seulement un signe de majesté royale. Ceux qui régneront avec le Seigneur seront sur des trônes : 2 Timothée 2:11 «Cette parole est certaine: Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; 12si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera; 13si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même.
Apocalypse 4:4
«et autour du trône, vingt-quatre trônes, et sur les trônes, vingt-quatre anciens assis, vêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or.»
Le Trône à «fonctions multiples»
Psaume 29:10 «L’Éternel était sur son trône lors du déluge; L’Éternel sur son trône règne.»
Le Trône est caché à nos yeux car des pécheurs n’ont pas la capacité de regarder ce Trône sur lequel est assis Dieu. Pendant le déluge, alors que la mort sur toute la terre était décrétée, Dieu n’était pas debout : il n’était pas ébranlé mais était calmement assis sur son Trône.
Zacharie 6 : 13 «Il bâtira le temple de l’Éternel; il portera les insignes de la majesté; il s’assiéra et dominera sur son trône (Kisse), il sera sacrificateur sur son trône (Kisse), et une parfaite union régnera entre l’un et l’autre.»
Le Souverain Sacrificateur, ce n’est pas le «Père Éternel» : c’est bien le Fils de Dieu, le Messie qui est descendu vers nous et qui est roi, prophète et sacrificateur.
Un trône est un siège, une chaise ou un fauteuil sur lequel un souverain est assis dans les circonstances solennelles. Depuis l’Antiquité, les trônes sont essentiellement le symbole des monarques et des dieux. Dans certaines cultures, une forme primitive de trône était utilisé dans les cérémonies de couronnement ou pour lever le monarque au-dessus du commun des mortels. Depuis, les trônes sont associés au pouvoir royal.
Le trône, au sens figuré du terme, désigne aussi la monarchie ou la Couronne elle-même; un exemple de métonymie. Le trône terrestre a une seule fonction : montrer la puissance royale devant les sujets et devant les ennemis du royaume. Le trône biblique céleste est fort différent. Le «trône» se dit kisse ou kisseh (3678) כִּסֵּא ou כִּסֵּה trône, siège, siège d’honneur, marche, dignité royale, autorité, pouvoir. Ce trône est caché à nos yeux, il cache quelque chose à nos yeux. La racine primaire est kassah כָּסָה ou kesseh כֶּסֶה (3680 ) et ses significations sont multiples et révèlent le caractère de Dieu. Les lettres du mot comportent de droite vers la gauche :
- la lettre kaf כּ la «paume de la main» prête à recevoir la présence de Dieu (creux de la main, cuiller, coupe, pelle)
- la lettre sameh סֵ qui signifie «soutenir», «fortifier», «renforcer», «appuyer», «reposer»
- la lettre hé ה, la lettre de la vie «mont», «montagne», «colline», «personne élevée ou éminente» ou
- la lettre alef א du bœuf du sacrifice, Prince, Maître, Conseiller, époux
Les différentes significations de la racine kassah sont :
1. « couvrir, envelopper, couverture, recouvrir, revêtir »
Le premier sens du mot est de couvrir en signe d’humilité sous une autorité, d’envelopper en dedans et en dehors, partout dans tous les moindres espaces comme le fait l’eau dans un volume donné en signe de souveraineté absolue.
Exode 14 : 28 «Les eaux revinrent, et couvrirent (Kassah) les chars, les cavaliers et toute l’armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après les enfants d’Israël; et il n’en échappa pas un seul.»
Genèse 24 : 65 « Elle dit au serviteur : Qui est cet homme, qui vient dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur répondit : C’est mon seigneur. Alors elle prit son voile, et se couvrit (Kassah).
Nombres 4 : 11 «Ils étendront un drap bleu sur l’autel d’or, et ils l’envelopperont (Kassah)d’une couverture de peaux de dauphins; puis ils placeront les barres de l’autel.»
2. « préserver, réfugier, garder»
Dieu nous couvre sous son aile, Il nous préserve de la chute, Il nous garde, Il est notre Rocher, notre refuge au cœur du danger
Psaumes 143 : 9 «Délivre-moi de mes ennemis, ô Éternel ! Auprès de toi je cherche un refuge» (Kassah).
3. « cacher, dissimuler, voiler »
L’Éternel sur son trône veut nous cacher à l’abri de ses ennemis, à l’abri des regards accusateurs, au contraire L’Éternel juge l’univers en voilant les cieux, en obscurcissant les étoiles, langage terrestre et aussi céleste lorsqu’il juge le Pharaon
Ezéchiel 32 : 7 «Quand je t’éteindrai, je voilerai (Kassah) les cieux et j’obscurcirai leurs étoiles, Je couvrirai (Kassah) le soleil de nuages, et la lune ne donnera plus sa lumière.»
L’Éternel veut révéler au monde que le sang de son Fils a été versé : Il veut le proclamer à haute voix devant les autorités, devant les principautés, devant les princes de ce monde de ténèbres et devant les esprits méchants :
Genèse 37 : 26 «Alors Judah dit à ses frères : Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher (Kassah) son sang ?» : le signe du sang ne doit pas être caché, il doit être révélé à tous.
Genèse 18 : 17 «Alors l’Éternel dit : Cacherai (Kassah)-je à Abraham ce que je vais faire ?.
Dans le même ordre d’idée, le mot kessout כְּסוּת est un nom féminin tiré de la même racine pour «voile destiné à la dissimulation, vêtement, couverture»
4. «pardonner»
Dieu «malgré» sa Souveraineté et sa Justice, désire nous pardonner,
Proverbes 10 : 12 «La haine excite des querelles, mais l’amour couvre (Kassah) toutes les fautes.»
5. «pâture»
Sur son Trône, l’Éternel nous nourrit, Il est notre soleil, notre lumière et Il est aussi notre pâturage, Il nous conduit dans les verts pâturages.
6. «envahir»
Dieu envahit nos âmes, Il envahit le terrain de l’adversaire. L’Éternel sur son trône remplit tout, Il remplit le Temple par sa nuée.
Dieu nous appelle à Le suivre :
prendre, appeler
A cause de son Trône, Dieu est obligé de retenir le mal. Le trône qui signifie «caché», signifie aussi retenir, se refermer, retomber
Psaumes 40 : 10 (40. 11) Je ne retiens (Kassah) pas dans mon coeur ta justice, Je publie ta vérité et ton salut; Je ne cache pas ta bonté et ta fidélité Dans la grande assemblée.»
La remise du pouvoir
« 37 Ces paroles plurent à Pharaon et à tous ses serviteurs. 38 Et Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l’esprit de Dieu ? 39 Et Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses, il n’y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi. 40 Je t’établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi. 41 Pharaon dit à Joseph : Vois, je te donne le commandement de tout le pays d’Égypte. 42 Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph; il le revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou. 43 Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux ! C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Égypte. 44 Il dit encore à Joseph : Je suis Pharaon ! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte.
45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Égypte. 46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Égypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Égypte. » (Genèse 41 :40-41)
Cette intronisation de Joseph par Pharaon représente prophétiquement la mise en place:
- du Rédempteur du monde
- des disciples de Yeshoua lumière du monde, sel de la terre, du peuple des gentils greffés sur l’olivier franc (L’Égypte non juive) il y a 2000 ans après que Yeshoua ait été enlevé sur les nuées et que l’Esprit ait été répandu sur les disciples.
Cette remise du pouvoir va se faire en deux temps : un temps de célébration dans la cour de Pharaon et un temps de publicité officielle dans la ville.
1. Je t’établis sur ma maison (dans la cour de Pharaon : tous les princes, tous les autorités, dominations du peuple lui seront soumis)
2. tout mon peuple obéira à tes ordres (déclaration publique officielle)
3. Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi (royauté)
4. je te donne le commandement de tout le pays d’Égypte
5. Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph (délégation de la souveraineté absolue)
6. il le revêtit d’habits de fin lin (habits de sainteté, d’onction)
7. lui mit un collier d’or au cou (au lieu d’un collier de fer pour emprisonner les esclaves, ornement d’or autour cou : il ne se soumettra plus à personne)
8. Il le fit monter sur le char qui suivait le sien (chef des armées)
9. on criait devant lui: A genoux ! (symbole de la prière : on ne s’agenouille que devant Dieu preuve qu’il est le Messie)
10. Je suis Pharaon ! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. Allusion aux nombreuses fois où Dieu confirme que c’est bien Lui qui est derrière tout ça : «Je suis l’Éternel»
Un cérémonial de passation des pouvoirs
L’anneau royal du Pharaon «et ôta Pharaon son anneau de dessus de sa main»
L’acte d’ôter l’anneau royal au profit de quelqu’un d’autre est un acte d’une confiance totale et comme une sorte d’abandon de la royauté
וַיָּ֨סַר פַּרְעֹ֤ה אֶת־טַבַּעְתּוֹ֙ מֵעַ֣ל יָד֔וֹ וַיִּתֵּ֥ן אֹתָ֖הּ עַל־יַ֣ד יוֹסֵ֑ף וַיַּלְבֵּ֤שׁ אֹתוֹ֙ בִּגְדֵי־שֵׁ֔שׁ וַיָּ֛שֶׂם רְבִ֥ד הַזָּהָ֖ב עַל־צַוָּארֽוֹ׃ | vayyasar par’oh eth taba’to meal yado vayyitten otahh al yad yosef vayyalbesh oto bigdéi shesh vayyasem revid hazzahav al tsavaro | 42 Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph; il le revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou. |
סוּר ôta, entra, vint, mis à part, se détourna, s’éloigna, se retira, écarta, s’écarta, retourna, sépara, détacha, disparut, cessa
טַבַּעַת tabba’ath anneau, cachet, bague à cacheter, anneau (comme symbole de l’autorité), bague (comme ornement).
וַיִּתֵּ֥ן אֹתָ֖הּ עַל־יַ֣ד יוֹסֵ֑
vaiyten otah al yad yoseph
et le donna sur la main de Joseph
וַיַּלְבֵּ֤שׁ אֹתוֹ֙ בִּגְדֵי־שֵׁ֔שׁ וַיָּ֛שֶׂם רְבִ֥ד הַזָּהָ֖ב עַל־צַוָּארֽוֹ
vayyalbesh oto bigdéi shesh vayyasem revid hazzahav al tsavaro
Les anneaux sont connus et fréquents dans les Écritures. Judah donna son anneau à Thamar (Ge 38 :18). Pharaon a donné à Joseph le commandement de toute l’Égypte, tira l’anneau de sa main (Ge 41 :42) et le mit sur la main de Joseph. Les Israélites, après la victoire qu’ils remportèrent sur les Madianites, offrirent au Seigneur les anneaux, les bracelets et les colliers d’or qu’ils avaient pris aux ennemis (Nombres 31 :50). Les femmes Israélites portaient des anneaux non-seulement aux doigts, mais aussi au nez, et aux oreilles (Esaïe 3 :16-18). L’épître de Jacques distingue l’homme riche et en dignité, par l’anneau d’or qu’il porte en son doigt (Jacques 2 :2). Au retour de l’enfant prodigue (Luc 15 :22), le père de famille ordonne que l’on donne à ce fils nouvellement revenu, un habit neuf et un anneau d’or au doigt. Le Seigneur menaçant le roi Jéchonias des derniers effets de sa colère, (Jérémie 32 :24) dit que quand il serait comme un anneau dans sa main droite, il l’en arracherait.
L’anneau servait principalement à cacheter, et les Ecritures le mettent principalement entre les mains des rois et des puissants ; comme du roi d’Égypte, de Joseph, d’Achaz, de Jézabel, ou plutôt d’Achab (1Ro 21 :8), du roi Assuérus (Est 3 :10), d’Aman, son favori, de Mardochée qui succéda à Aman dans sa dignité, du roi Darius (Da 6 :17). Les ordres de ces princes étaient scellés de leurs sceaux ; c’était ce qui les rendait authentiques et respectables.
L’anneau était une des marques de la souveraine autorité. On a déjà remarqué que Pharaon donna son anneau à Joseph, en signe de l’autorité dont il le revêtait, et qu’il voulait qu’il exerçât sur tout son peuple. Alexandre le Grand ayant donné son anneau à Perdiccas, cela fit juger qu’il l’avait désigné pour son successeur. Antiochus Epiphane étant près de mourir, mit entre les mains de Philippe (1Ma 6 :15) un de ses amis, le diadème, le manteau royal et l’anneau, afin qu’il les remît au jeune Antiochus, son fils et son successeur. Auguste étant tombé malade d’une maladie dont il croyait devoir mourir, donna son anneau à Agrippa, comme au plus juste de ses amis.
Jacob étant arrivé dans la terre de Canaan, à son retour de Mésopotamie (Ge 35 :4), ordonna à ses gens de lui donner tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux ou pendants qui étaient à leurs oreilles. Ce qui semble insinuer que ces anneaux étaient devenus des objets de superstition, des «dieux étrangers», des figures magiques ou superstitieuses, qui étaient gravées dans leurs anneaux, dans leurs bracelets et dans leurs pendants d’oreilles; ou même, selon quelques commentateurs, que ces anneaux et ces pendants d’oreilles étaient aux mains et aux oreilles de ces faux dieux.
Lorsque le Bible dit que Pharaon ôte son anneau de sa main (et non de son doigt), en réalité il est question du mot «sour» une racine primaire (qui s’écrit soit avec un shin soit avec un sameh). Le sens du mot «sour» apporte des nuances comme ôter, entrer, venir, mettre à part, se détourner, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, retourner, séparer, détacher, disparaître, cesser, mettre de côté, laisser en plan, rejeter, abolir.
Avec cette mise à l’écart, il y a comme l’abolition de choses anciennes au profit de nouvelles choses. Malgré que le trône soit propriété absolue du Pharaon, tout pouvoir passe entre les mains de Joseph.
Le même mot est utilisé dans Osée 9 :12 au même titre que d’abandonner ses enfants « 12 S’ils élèvent leurs enfants, Je les en priverai avant qu’ils soient des hommes; et malheur à eux, quand je les abandonnerai! » (Osée 9 :12) כִּי-גַם-אוֹי לָהֶם, בְּשׂוּרִי
Dans le mot « Sour » nous retrouvons comme signification des lettres, le « soutien » et « l’appui » Sameh, (ou le « mépris » avec la lettre shin) la croix de Golgotha avec le Vav (le clou), puis le la « tête », le « commencement », la « pauvreté », la « misère » avec le Resh.
Dieu s’est littéralement « mis à part » Lui-même, Il « s’est retiré », « s’est écarté », « a abandonné » (délaissé, déplacé), emmené au loin, sa propre royauté sur la création au profit de son Fils Unique symbolisé par Joseph.
Ce Messie est non seulement le commencement d’une nouvelle création mais il en est la tête, le chef (c’est bien ce que signifie la lettre r resh).
L’anneau
L’anneau tabba‘ath apporte une étonnante lumière sur le rôle que Pharaon va confier à Joseph avec la remise du cachet, une bague à cacheter, un anneau comme symbole de l’autorité.
L’anneau d’or se met sur la main et il ne s’agit pas d’une bague sur le doigt
Pharaon va confier à Joseph le cachet, une bague à cacheter, un anneau comme symbole de l’autorité.
La main « YAD » est la représentation même du Messie : « le bras de l’Éternel »
Ce mot vient d’une racine primaire taba englouti, s’enfoncer, appuyé, tomber, affermir, couler, percer, se mettre à, noyer, être fixé, être planté 1a) (Poual) être enfoncé, noyé 1b) (Hophal) être enfoncé, fiché 2) imprimer, graver
On retrouve dans ce mot la même « fixation » que la croix « percer », « être planté ».
Lorsque le Psalmiste prophétise sur Yeshoua il dit que les eaux s’écoulent de sa vie.
Derrière la remise à Joseph de l’anneau se cache un sacrifice dans lequel la personne s’enfoncera, sera engloutie, sera plantée (sur la croix).
Le but de l’anneau est d’engloutir dans la mort Yeshoua, de le percer et même de graver dans ses mains et ses pieds nos propres vies. Cette marque est indélébile : nous sommes littéralement incrustés dans le corps de Yeshoua et c’est la signification cachée de cet anneau ! AMEN !
« Les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. » (Exode 32:16)
« Je t’ai gravée sur mes mains ; tes murs sont constamment devant moi. » (Esaïe 49:16)
Mais Yeshoua a eu la Victoire sur la mort et il a voulu le démontrer avant sa mort en prouvant qu’il ne s’enfoncerait pas, qu’il ne se noierait pas et qu’il ressusciterait.
C’est une des raisons pour laquelle il a marché sur l’eau. Cette marche n’avait rien d’un jeu pour montrer sa puissance à ses disciples. Cette marche devait démontrer devant les puissances spirituelles et Satan qu’Il est le Maître des éléments, de la vie et de la mort.
Joseph a accepté l’anneau. Yeshoua a accepté l’anneau car il savait la Victoire qu’il aurait.
Il a imprimé la Victoire de la Résurrection dans nos cœurs.
C’est l’essence même de notre Foi.
Des habits de fin lin
il le revêtit lavash (3847) לָבַשׁ ou לָבֵשׁ - vêtir, revêtir, faire mettre, couvrir (8686) d’habits (899 beged בֶּגֶד vêtement 167, habits 22, drap, couverture, s’acharner, perfidie, tromperie, trahison) de fin lin 08336, et lui mit 07760 (8799) un collier 07242 d’or 02091 au cou 06677.
L’action biblique de revêtir un homme est porteuse de significations depuis la chute. C’est prophétiquement d’ailleurs que nous nous humilions en nous enveloppant de notre «talit» pour nous rappeler notre condition de pécheur devant Dieu.
C’est parce qu’Adam et Ève ont péché que Dieu a dû les revêtir de peaux d’animaux préalablement sacrifiés, pour cacher leur nudité.
Si ces habits viennent de Dieu ils nous rendent justes : ce sont des « œuvres justes des saints ».
Ces vêtements peuvent être des vêtements bons ou perfides, à nous de bien les choisir.
labash ou labesh une racine primaire : vêtir, revêtir, faire mettre, couvrir, remettre, porter, mettre prendre, habits, costume, s’envelopper, habiller, porter, vêtir, mettre des vêtements, être vêtu. Le verbe «le revêtit» est donné à la forme (Hiphil) : habiller, donner des habits à quelqu’un, se revêtir.
Ces vêtements beged sont : des habits, drap, couverture, s’acharner, perfide.
1) perfidie, tromperie, trahison
2) vêtements (sans distinction), vêtements saints des Souverains pontifs ou Sacrificateurs, couverture.
Ce mot vient de bagad dgb une racine primaire « infidèle, infidélité, perfide, trahir, traîtres, ivre, méchants, oppresseur, opprimer, pillard, piller »
Agir en trichant, en trahissant, être infidèle, trahir, tromper, être perfide avec tromperie, enfreindre la loi, c’est ce que nous étions lorsque nous vivions pour nous même avant d’avoir connu Yeshoua
Le vêtement, s’il n’est pas placé sous l’onction de la Rouah Hakodesh et sous la puissance salvatrice du sang du Fils de Dieu, montre que nous sommes comme des « infidèles, des « perfides » : des Jacob.
Mais avec Yeshoua nous devenons des « Israël »
Le TALIT est-il biblique, prophétique ou tout simplement rabbinique traditionnel? En quoi le talit – que l’on ne retrouve même pas tel quel dans la Bible est-il bon ou inutile? La Torah parle de tsitsith mais pas de «talit».
Alors? Que dit l’hébreu biblique ?
Ils ont une signification qui, si on la comprenait mieux nous inciterait à avoir de la réserve dans le port du Talit. Le talit vient de «tela» טְלָא ou «talé» טָלֶה et cela provient apparemment de «tala» טָלָא dans le sens de couvrir (pour protéger). Le mot «tala» טָלָא marqueté, raccommodé, de toutes couleurs ; (8 occurences), rapiécer, tache, être taché, être coloré. «Tal» est apparemment une syllabe hébraïque qui aurait un sens de «couvrir». Preuve en est dans Néhémie 3:15 «15 Schallum, fils de Col-Hozé, chef du district de Mitspa, répara la porte de la source. Il la bâtit, la couvrit וִיטַלְלֶנּוּ veyitalelenou (de la racine TALAL), et en posa les battants, les verrous et les barres.»
La racine (strong 2926) talal טָלַל est primaire «la couvrit» .
Pourquoi le Talit est-il alors prophétique?
Quand on se couvre d’une protection du sang de l’agneau sacrifié, on va dire 2924 taleh טָלֶה un «agneau».
Quand vous mettez le Talit, vous mettez en réalité sur votre tête, l’Agneau immolé qui couvre vos péchés.
Nous sommes des pécheurs, des impurs, des perfides, des infidèles, des traîtres et Dieu nous voit comme purs et fidèles au travers de Yeshoua notre rédempteur, notre avocat : c’est toute la signification du port du Talit.
« De fin lin »
« et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. » (Apocalypse 19:8)
Le fin lin se dit shesh 8336 שֵׁשׁ ou שְׁשִׁי , colonne de marbre, quelque chose de décoloré en blanc, lin, fin lin, albâtre, marbre. Nombre 6 שֵׁשׁ ou שִׁשָּׁה. Ce mot vient de shayish שַׁיִשׁ vient d’une racine du sens de décolorer, c.à.d blanchi, marbre, albâtre.
Le fin lin se retrouve souvent dans le mishkan : fin lin pour le voile de la tente, fin lin pour le tapis, fin lin pour les toiles, fin lin pour le rideau.
Ce fin lin indique que nous avons été lavés, blanchis, décolorés par le sang de l’Agneau immolé.
Dans Marc 14 :1-21 il est question de l’albâtre, la matière du vase contenant un parfum. Ce vase utilisé par la femme de mauvaise vie qui pleurait devant les pieds de Yeshoua symbolisait sa propre personne qui déversait le parfum des prières.
«Un parfum de grand prix dans un vase d’albâtre»
Le fin lin, à l’image de l’albâtre montre que nous représentons des vases du potier servant pour la Gloire de Dieu et ayant en nous un parfum, celui de la prière d’amour pour Yeshoua.
« et lui mit un collier d’or au cou ».
En mettant au cou de Joseph un collier d’or, Pharaon déclare qu’il n’y a plus de différence entre lui et Joseph. C’est véritablement le charger d’une fonction qui plus est, est royale par la présence d’or, symbole de royauté.
Le cou d’un homme c’est sa vie, sa force. Pour exécuter un homme les nations païennes le pendent par le cou pour arrêter ses fonctions vitales.
C’est par le cou que passent toutes les commandes de la tête à tout le reste du corps. Le cou relie la tête au corps. La Bible montre de plusieurs manières que le cou est aussi assimilé à la nuque, l’orgueil, la force de l’homme. Mais il ne faut pas confondre avec la « nuque » de Orpah la belle fille de Naomie une femme Moabite, épouse de Kiljon, belle-soeur de Ruth qui s’est détournée et a rejoint son peuple et sa religion.
Parenthèse : L’apostasie
Orpah vient de oreph nuque, cou, dos, arrière du cou, le dos, le dos de l’ennemi qui s’enfuit, le dos de l’apostasie (fig.), la raideur du cou, obstiné (fig.).
On connaît tous l’histoire et le côté prophétique de Ruth la moabite qui s’est attaché à Israël (sa belle mère Naomie).
Contrairement à Ruth la moabite, Orpah représente celui qui, forcé par les circonstances s’était «marié» à Israël par la Foi dans le « roi des juifs » puis qui s’en est détourné dès la première occasion.
La mort a réveillé en lui le désir de se libérer d’Israël.
La mort ne doit pas forcément être une mort physique pour que cela déclenche dans l’être humain le retour à une vieille nature.
Beaucoup de chrétiens sont des Orpah cachés qui, dès la première occasion trouvent à redire sur Israël sur Tsahal, sur les juifs, sur le premier ministre, etc.
A partir de la même racine, le cou se dit de plusieurs manières
tsavva’r #Ne 3:5
tsour
tsavvaron #So 4:9
tsavva’rah (au féminin) #Mic 2:3
Plusieurs significations comme « se soumettre, audace, arrogance, tomber, comble, en arrière du cou, nuque »
Ce mot vient d’une racine primaire Tsour dans le sens de reliure assiéger, mettre le siège, jeter, attaquer, serrer, soulever, prendre les armes, entourer, fermer, cerner, adversaire, ennemi
lier, assiéger, confiner, limiter
1a) (Qal)
1a1) confiner, mettre en sûreté
1a2) cerner, entourer, assiéger
1a3) enfermer, enclore
2) (Qal) montrer son hostilité, être un adversaire, traiter en ennemi
3) (Qal) former, façonner, esquisser, dessiner
L’action de mettre le collier est donnée par la racine soum ou siym une racine primaire de mettre, établir, rendre, faire, placer, charger, servir, dresser, cacher, produire, voir, subsister, poser, traiter, imposer, fixer, frapper, prendre, faire éclater, donner, écouter, déclarer, imputer, présenter, exiger, attacher, ajouter, déposer, tourner, envoyer
La forme QAL utilisée, outre le fait de désigner quelqu’un à une tâche, signifie poser, fixer, déposer sur, poser (violemment) les mains sur
1a2) fixer, adresser, diriger vers
1a2a) étendre (la compassion) (fig)
1a3) fixer, ordonner, établir, fonder, désigner, constituer
1a4) poser, mettre dans un lieu, planter, fixer
1a5) faire, transformer en, constituer, façonner un ouvrage
Le collier d’or
Ornement, le collier remis sur le cou de Joseph se dit rabiyd collier, chaîne, ornement pour le cou-collier. (rabad racine primaire étendre, orner, parer, agrémenter)
Zahav, l’or vient d’une racine du sens de chatoyer, miroiter, or, comme métal précieux, comme mesure de poids, éclat, splendeur.
Dans les lettres du mot zahav on retrouve la personne élevée le « hé » au centre qui apporte la vie à la bergerie (beth). La hache ou l’arme domine le début du mot avec la lettre zayin qui porte la valeur numérique de 7, chiffre de Dieu.
En hébreu l’or n’est pas seulement un métal précieux mais il représente la royauté, le pouvoir militaire, la Vie accordée à la bergerie de Dieu.
Et ce pouvoir est placé sur le cou physique de Joseph c’est-à-dire que cette royauté n’appartient pas seulement à Dieu en tant qu’Esprit dans les airs loin de ses créatures mais il est donné au Messie, Dieu, incarné dans un homme sur cette terre, né sans l’intervention d’un homme mais par l’intervention de la Rouah HaKodesh.
AMEN.
Un événement public
Avec cette déclaration publiée par Pharaon en personne dans tout le pays d’Égypte, nous rentrons dans une période de temps très révélatrice d’une nouvelle ère.
Le cérémonial de l’intronisation de Joseph étant faite premièrement dans les palais royaux, devant la cour et devant les grands de l’Égypte, arrive maintenant le temps de la déclaration publique dans les rues égyptiennes.
« Il le fit monter »
43 Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux! C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Égypte.
44 Il dit encore à Joseph: Je suis Pharaon! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte.
45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Égypte.
46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Égypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Égypte.
« Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux! »
Lorsque Pharaon fait monter Joseph sur un char, il lui donne comme fonction celle d’un chef d’armée, celle d’archer : 7392 rakab רָכַב une racine primaire : monter, s’asseoir, être monté, être porté, mettre (sur un char), monture, cavalier, à cheval, transporter, bander (un arc), promener (à cheval), s’avancer, atteler.
Cette fonction annonce clairement la puissance (le char) de la prière (l’arc, le fait d’être transporté par la prière), l’autorité du cheval du livre de l’Apocalypse 19:11 « Alors je vis le ciel ouvert, et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s’appelle Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice. »
« sur le char »
Ce char merkabah char (surtout de guerre), voiture vient de merkab vient de monture, char, siège, chariot, lieu pour aller à cheval, siège, siège (d’une litière), selle
Un char est attelé à des montures. Le fait d’y faire monter Joseph, signifie «d’atteler» ce qui se dit en hébreu assar et semble avoir un double sens au travers de sa racine primaire :
- Se lancer dans un combat sans merci contre les puissances des ténèbres afin de lier et enchaîner les démons et Satan
- Se livrer lui-même comme un agneau sans tache en offrande d’expiation après en avoir fait le serment
Assar signifie lier, enchaîner, atteler, enfermer, prisonnier, attacher, prison, engager (le combat), ceint, corde, captif
Le fait d’atteler signifie aussi l’obligation de serment
« Qui le suivait »
Le Pharaon, même s’il a donné son autorité à Joseph, reste quand même à la première place de même dans son plan de salut, Yeshoua, le Fils de Dieu, en sortant de son Père, a quitté son ciel de gloire et s’est incarné dans la chair.
L’hébreu indique quelque chose de curieux, avec Joseph apparaît aussi une « altération ». Joseph en « suivant » le Pharaon, est non seulement « déguisé » afin de ne pas être reconnu et de céder la place à Pharaon, image de Dieu Lui-même. Non seulement Joseph est comme une copie de Pharaon, son image, il est son second mais il va venir placer quelque chose de différent en répétant et en « altérant » l’ancien. L’hébreu donne même le sens de « défiguré ».
4932 mishneh מִשְׁנֶה vient de 8138 ; n m : second, double, le premier (après), copie, suivre, gras, second ordre, autre quartier
Cette expression « qui le suivait » vient de shanah qui signifie «année» – une racine primaire se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître
Joseph va « répéter », « va faire quelque chose de nouveau », il « va altérer » et même « défigurer » ce qui l’a précédé en étant « transformé », « altéré », « rendu méconnaissable » et « défiguré » lui-même :
« 1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? 2 Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire. » (Esaïe 53 :1-2)
Cette extraordinaire révélation, en apparence folle, confirme pourquoi les frères n’ont pas reconnu Joseph. Elle nous montre la Nouvelle Alliance dans le sang du Fils de Dieu.
Cette révélation montre clairement que Yeshoua est venu avec une nouvelle alliance et non une alliance qui restaurait ou renouvelait l’ancienne.
Une rencontre personnelle « et l’on criait devant lui: A genoux!»
« et l’on criait » qara une racine primaire à travers l’idée d’accoster une personne rencontrée.
Dans cette proclamation, c’est un moment solennel où Pharaon donne un nom à son serviteur, il le « nomme ». On voit ici l’instant où Dieu donne aux hommes, le seul NOM par lequel on puisse l’invoquer.
« Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12)
Selon la forme grammaticale Qal on va « émettre un son bruyant », on va « en appeler à Dieu », on va « proclamer ». Appeler, donner, invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher, lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser, nommer, donner un nom à, appeler par le nom.
Prophétiquement, Pharaon va renommer ici Joseph, ce qui confirmera ce que l’hébreu est en train de nous montrer depuis de l’histoire de Joseph en Égypte.
Lorsque l’hébreu ajoute « lire à haute voix, se lire », on y voit le fait d’invoquer la « Parole de Dieu Vivante », de la proclamer de nos lèvres ouvertement et non en silence.
« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Yeshoua, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Romains 10:9)
La racine primaire qara montre une relation entre le fait de crier et le fait de rencontrer quelqu’un : rencontrer, soit accidentellement ou dans un but hostile, arriver, survenir, apparaître, rencontrer, atteindre, se trouver, être saisi, faire fondre sur.
Ce cri est donc lié directement avec son but : aller à la rencontre de la personne vers qui on crie.
En réalité lorsque la Bible dit qu’on criait devant lui, il fallait comprendre « on se tournait vers lui » en « se détournant » de ce qui est derrière, on avait égard pour lui et on le suivait comme des shlihim (des disciples).
Littéralement on criait devant « ses faces » paniym mot pluriel mais toujours utilisé comme un singulier du mot « paneh ». On retrouve ici Hachem Adonaï Elohim, Kadosh Kadosh Kadosh présent dans ses faces plurielles ehad.
« devant, surface, vers, face, visage, terre, par devers moi, en présence, loin, avant ». Ce mot vient de panah une racine primaire se tourner, s’éloigner, préparer, regarder, se retirer, vider, retourner, s’adresser, avoir égard, sur, vers, faire face, du côté, suivre
La forme Hifil est plus précise puisque crier devant ses faces signifie ici « tourner », « faire un tour », « retourner » autrement dit faire « teshouvah » pour les juifs et se « convertir » pour les non juifs.
« à genoux ! »
Abrek ! (ab-rake) exclamation « A genoux ! » Genèse 41:43
Deux significations possibles :
Ab signifie père, conseiller et Rak en chaldéen, roi, conseiller du roi.
En hébreu genoux provient du mot bénir, bénédiction barak
Et kara une racine primaire genou, se mettre (à genoux), s’affaisser, abattement, se courber, faire plier, agenouillé, fléchir, s’incliner, déshonorer, renverser, humilier, s’écrouler.
Arkubah vient de la même racine du sens de plier le genou et est le même mot mais en araméen utilisé comme le sait par le prophète Daniel (Daniel 5:6)
On retient de cette interjection Abrek le fait que celui devant qui on doit s’agenouiller est une représentation prophétique de Dieu en personne qui annonce la venue des siècles plus tard du Messie, le Fils de Dieu. Jamais la Bible n’aurait toléré un seul instant que Joseph, un enfant d’Israël, serviteur de l’Éternel se serait laissé adorer au point que l’on se prosterne à genoux devant lui. Joseph avait compris que Dieu avait dans l’avenir, quelque chose de plus grand encore que sa propre vie.
UNE DOUBLE PROPHÉTIE ET UN TRIPLE SENS
Genèse 41:43
L’Égypte « terre de dépression », est une contrée de la partie nord-est de l’Afrique, adjacente à Israël, et qui est traversée par le Nil. L’Égypte est l’ensemble de la haute et de la basse Égypte et des adjectifs égyptiens précisent « doublement oppresseurs »
Comme on l’avait vu précédemment l’Égypte (Mitsraïm) est un pluriel de dualité. Il y a donc bien « deux Égyptes ».
Le fait que Joseph reçoive de Pharaon le commandement de tout le pays d’Égypte annonce que :
- Yeshoua, dans sa première venue « sera établi », recevra le commandement sur toute la création
- Yeshoua, dans sa deuxième venue, recevra l’autorité sur toute la terre pendant le règne de mille ans à partir de la capitale du monde Yeroushalaïm
- Yeshoua, dans l’éternité, en tant que Fils de Dieu, règnera à jamais sur les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre.
« C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Égypte. 44 Il dit encore à Joseph: Je suis Pharaon! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. »
L’hébreu compare le fait d’être « établi » (nathan = donner) à celui d’être « livré » renforçant l’idée du sacrifice de Yeshoua obéissant à son Père Souverain.
Ce règne n’est pas seulement un règne humain mais un règne éternel comme nous le montre la notion d’éternité « à perpétuité » dans l’expression « sans toi » bil‘adey ou bal‘adey ydelb.
Le mot Bal signifie pas, point, et, non, à peine, autrement, ni, rien, pour que ne. Cette forme négative vient de la racine primaire balah vieille, usé, détruire, tomber, passer, se consumer, lambeaux, s’évanouir, jouir, dépérir, devenir vieux, s’user par le temps, par l’âge, vieillir, tomber en décomposition, en pourriture métaphore: la terre s’en ira comme un vêtement usé. (Isaïe 51:6)
2) user complètement
3) jouir, utiliser à fond
3a) (Piel transitif) faire vieillir, faire dépérir, user, consumer
Cette forme « Bal » n’est pas si négative que cela (détruire, dépérir, etc.). Lorsqu’elle possède la lettre « Hé » qui symbolise la Présence de Dieu dans l’hébreu, le mot indique une utilisation complète et totale « jouir, utiliser à fond, consumer » tout comme l’accomplissement à la croix a été parfait et complet « tout est accompli ».
Ad signifie en hébreu « éternité », « à toujours ». On connaît bien l’attribut de Dieu Avi Ad, « Père Éternel ».
« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Il a la souveraineté sur son épaule ; on l’appelle du nom de Conseiller étonnant, Dieu–Héros, Père éternel, Prince de paix. » (Esaïe 9:6)
Ce mot vient de la racine Adah « ornement, parure » et c’est bien de la parure de l’Eternité que Dieu s’habille. L’expression indique que Dieu, en se déplaçant « passe sur » l’éternité comme si cette éternité était pour lui un chemin sur lequel on marche. Avec les expressions « passer sur », « poser sur », on semble retrouver aussi dans la racine le fait que le Père a imposé à son Fils cet ornement, cette parure posée sur sa tête.
Adah se parer, être paré, orner, parure, passer, ôter, passer sur, avancer, aller, déplacer, passer sur (Qal), poser sur.
Le mot Edah (témoignage, témoin) a la même racine que la parure (Genèse 21 :30).
Ce témoignage est généralement donné par celui ou celle qui a quelque chose de vécu et de bien concret à raconter et qui a été reçu de Dieu comme la « Vie éternelle ». Adah vient de ed de qui est une contraction de témoin, témoignage, témoigner, évidence (des choses) dans le sens originel d’attache « assemblée, troupe, (anciens) d’Israël, essaim, maison, bande, peuple » ; assemblée, rassemblement, communauté (spécialement du peuple d’Israël), compagnie, famille.
« Vous serez mes témoins »
Dans cette expression « sans toi », le mot « Adah » nous parle de la « kehila » qui est appelée par Yeshoua « témoins ».
Sans Yeshoua nous ne pouvons rien faire.
Cette « assemblée » de témoins vivants, ne peut exister que par Yeshoua. Le témoignage vient de Lui Seul qui nous a fait le don de la Foi, Lui qui nous a lavés dans son sang, qui nous a envoyé le Consolateur, l’Esprit de Vérité »
« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:5)
AMEN.
Joseph et Asnath – Genèse 41:45-52
L’union que nous lisons dans la Bible entre Joseph et Asnath, la période qui s’installe à partir de ce moment là, nous montre qu’une nouvelle ère s’installe, celle où le peuple juif n’est pas impliqué et où il est même mis de côté « écarté ».
Joseph avait déjà perdu beaucoup de son identité juive. Ici, cette « perte » va encore s’accentuer. S’ensuivra un mariage entre le juif et la non juive puis d’une descendance à moitié juive à moitié égyptienne. Dans la tradition juive, on dit que la descendance vient par la mère. Les textes bibliques ne semblent pourtant pas indiquer un quelconque rejet de Joseph par Dieu et par le peuple hébreu pour lequel les mariages mixtes étaient proscrits. Nous découvrons ainsi dans l’histoire de Joseph et Asnath quelque chose de supérieur à la simple histoire humaine d’un mariage entre un homme et une femme. Nous découvrons aussi quelque chose de supérieur à l’obéissance d’un peuple à des lois données par Dieu à Moïse pour un but précis et dans le cadre d’une alliance bien spécifique.
Genèse 41:45-52 « 45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Égypte. 46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Égypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Égypte. 47 Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. 48 Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Égypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. 49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre. 50 Avant les années de famine, il naquit à Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. 51 Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père. 52 Et il donna au second le nom d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction. »
C’EST « VIOLEMMENT » QUE JOSEPH REÇOIT UN NOUVEAU NOM
« 45 Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Égypte. »
L’expression utilisée par Pharaon en nommant Joseph révèle un petit détail : lorsque Pharaon « appelle » Joseph d’un « nom », en fait il pose violemment les mains sur lui, image d’une violence exercée sur un serviteur par son maître. Le mot shem (nom) a son origine dans une racine primaire soum ou siym.
Parmi la série de sens on y trouve les actions de « établir, placer, charger, dresser, cacher, imposer, fixer, frapper, faire éclater, déclarer, imputer, présenter, exiger, attacher, ajouter, envoyer.
La forme grammaticale Qal révèle aussi « poser, fixer, déposer sur, poser (violemment) les mains sur, adresser, diriger vers, étendre (la compassion) (fig), ordonner, fonder, désigner, constituer, poser, mettre dans un lieu, planter, fixer, faire, transformer en, constituer, façonner un ouvrage. »
L’appel de Pharaon vers son Serviteur a un but multiple :
- Établir, façonner – fonder le Royaume de Dieu et dresser l’Oint sur la croix
- Étendre la compassion de Dieu sur tous les hommes
- Fixer, attacher le Fils de Dieu sur la croix en l’enfonçant « …comme un clou dans un lieu sûr, et il sera un siège de gloire pour la maison de son père. » (Esaïe 22:23)
- Charger sur les épaules du Messie le poids des péchés du monde « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. » (Esaïe 53:4)
- Cacher le Fils aux yeux de son peuple Ezékiel 39:23 « Et les nations sauront que c’est à cause de ses iniquités que la maison d’Israël a été conduite en captivité, à cause de ses infidélités envers moi; aussi je leur ai caché ma face, et je les ai livrés entre les mains de leurs ennemis, afin qu’ils périssent tous par l’épée. » Ezékiel 39:24 « Je les ai traités selon leurs souillures et leurs transgressions, et je leur ai caché ma face ».
- Imposer à son Fils la soumission, un sacrifice Jean 4:34 « Yeshoua leur dit : Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » Luc 22:44 : « En proie à l’angoisse, il priait avec plus de ferveur encore, et sa sueur devint comme des gouttes de sang tombant à terre. »
- Frapper le Serviteur (Esaïe 53:4 « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. » – Esaïe 53:8 « Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment; et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple?
- Faire éclater la Gloire de Dieu Exode 14:4 « J’endurcirai le cœur de Pharaon, et il les poursuivra; mais Pharaon et toute son armée serviront à faire éclater ma gloire, et les Égyptiens sauront que je suis l’Éternel. Et les enfants d’Israël firent ainsi. »
- Déclarer le péché et Satan vaincus Joël 3:21 « Je déclare leur sang innocent comme je ne l’ai pas déclaré innocent ; et le SEIGNEUR demeurera à Sion. »
- Imputer le péché au Fils de Dieu Deutéronome 21:22 « Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois, 23 son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage. » Galates 3:13 Mashiah nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois »
- Présenter
- Ajouter (Yosef « que l’Éternel ajoute »)
- Le Messie a été envoyé Jean 20:21 « Yeshoua leur dit de nouveau: shalom aleihem ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »
L’action de « poser (violemment) les mains sur Yeshoua nous rappelle aussi un évènement qui s’est déroulé à Golgotha lorsque sur la tête de Yeshoua il y avait une couronne d’épines tressée par les soldats romains. Après lui avoir cruellement enfoncé la couronne dans la chair de son crâne, ils se mirent à frapper sur sa tête pour enfoncer encore plus les épines dans sa tête. « Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. » (Matthieu 27:30)
Lorsque Pharaon appelle Joseph d’un nouveau nom, sans s’en douter, il fait un acte prophétique qui annonce tout le plan du salut par son Messie.
TSOPHNATH PA‘NEACH OU LA VENUE D’UN ENFANT
Tsophnath Pa‘neach xnep tnpu signifie « ce vivant est l’approvisionnement du pays ».
Selon Alain Gardiner, égyptologue, il n’y aurait pas de dieu en Égypte nommé On et Tsaphnath Paenéach, Tsafnath-Panéa ou Zaphenath peneath (tsof-nath’ pah-nay’-akh) signifie Dieu a parlé et l’enfant vient.
Selon cette source archéologique, le nom donné par Pharaon annonce en clair la venue du Fils de Dieu comme les prophètes nous l’avaient annoncé : la venue d’un enfant, fils d’une vierge conçu par la Rouah Hakodesh, l’Esprit Saint.
Elle confirme par ailleurs la révélation de Genèse 1 :1 dans l’expression Bar Shyit, « il a été pourvu un Fils », Celui qui est le Fils de Dieu sorti du Père en la personne de Yeshoua et aussi Proverbes 30 :4 « Quel est son Nom et le Nom de son Fils le sais-tu ? ».
PHARAON APPELA JOSEPH DU NOM DE TSAPHNATH-PAENEACH
L’autorité suprême, Pharaon en Mitsraïm donne un nouveau Nom au Sauveur de l’Égypte. Ce nom porte une signification étonnante lorsque l’on sait que c’est Pharaon qui représente le Souverain absolu, celui qui a droit de vie ou de mort sur son peuple, celui qui donne à Joseph un nom prophétique « le Vivant ».
Il n’y a humainement pas de raison historique pour Pharaon de donner cet attribut de « Vivant » à celui qui lui a révélé ses songes de la part de Dieu. On comprendrait si Pharaon avait donné comme nom à Joseph des surnoms comme « révélateur de songes », ou encore « prophète de Dieu », « serviteur du Dieu d’Israël », etc. Au lieu de donner à Joseph un titre relatif à ce qu’il représentait à cette époque à savoir l’avertissement d’un grave désastre qui allait arriver, Pharaon, inspiré par Dieu donne le Nom de « Vivant ».
IL EST APPELÉ « LA VIE »
Un seul dans la Bible a le droit de se faire appeler le « Vivant ». Il s’agit bien évidemment de Dieu en personne car aucun homme n’a ce droit. « Yeshoua lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6)
Pharaon qui était le représentant sur terre des divinités de la mort et des cultes aux morts, a donc décelé chez Joseph quelque chose que le monde de son époque ne possédait pas : la VIE. Pharaon a compris ce qui lui manquait et que Joseph possédait.
CE VIVANT EST L’APPROVISIONNEMENT DU PAYS
A l’image du Fils de Dieu qui a nourri miraculeusement la foule à deux reprises, Joseph est désigné comme « l’approvisionnement du pays » Cette parole a été accomplie par Yeshoua, des siècles plus tard :
« Il fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. » (Matthieu 14:19)
« car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » (Jean 6:33)
« Yeshoua leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6:35).
On le sait, la vie de Joseph est prophétique. Comme toute l’Ancienne Alliance le montre, le Seigneur Yeshoua et son salut merveilleux nous y est montré. Il est appelé la Vie et il nourrit la foule.
TSAPHAN : UN SECRET BIEN CACHÉ
Dieu se cache, nous le savons. Nous le lisons chaque année à Pourim dans la Meguila d’Esther où l’on peut y voir caché, le Nom de l’Éternel, le tétragramme sacré. Mais Dieu veut que nous nous le cherchions par tâtonnement puis que nous le découvrions. « 27 il a voulu qu’ils cherchassent le Seigneur, et qu’ils s’efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, 28 car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. (Actes 17 :27-28)
Cette façon de se cacher est sujet d’inquiétude de la part du peuple juif.
« Pourquoi, ô Éternel! Te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse? » (Psaumes 10:1)
« Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d’Israël, sauveur! » (Esaïe 45:15)
Dans Psaumes 31 :19, la Bible utilise la forme primaire tsaphan Npu pour désigner le fait de tenir en réserve « cacher, embusquer, chiffrer, fermer, trésor, le partage, réserver, en réserve, protéger, serrer, garder, sanctuaire.
Le nom donné à Joseph peut aussi s’interpréter comme « caché ». Yeshoua est ce trésor caché, cette révélation fermée pour les juifs, chiffrée (codée), protégée : c’est le sanctuaire de Dieu.
On retrouve le mot tsafan dans quelques extraits :
« Oh! Combien est grande ta bonté, que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent, que tu témoignes à ceux qui cherchent en toi leur refuge, à la vue des fils de l’homme! » (Psaumes 31:19)
« Ne pouvant plus le cacher (Tsaphan), elle prit une caisse de jonc, qu’elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l’enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. » (Exode 2 : 3)
« La femme prit les deux hommes, et les cacha (Tsaphan); et elle dit : Il est vrai que ces hommes sont arrivés chez moi, mais je ne savais pas d’où ils étaient » (Josué 2 : 4)
« Voici néanmoins ce que tu cachais (Tsaphan) dans ton cœur, Voici, je le sais, ce que tu as résolu en toi-même. » (Job 10 : 13)
« Oh! si tu voulais me cacher (Tsaphan) dans le séjour des morts, M’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi! » (Job 14 : 13)
Joseph représente le Messie qui est un « trésor » « tenu en réserve », « caché » aux yeux de son peuple dont le cœur a été « fermé ». Il est aussi ce Messie auprès duquel il se fait bon de se trouver pour être sous sa protection.
Job 17:4 est encore plus clair et plus précis quant aux méthodes utilisées par Dieu pour se cacher aux yeux de son peuple « Car tu as fermé (Npu tsaphan) leur cœur à l’intelligence; aussi ne les laisseras-tu pas triompher. » (Job 17:4)
Sophonie ou Tsaphon Nwpu ou Npu signifie aussi nord, septentrion.
L’attribut de Tsafon renverrait-il simplement vers un des points cardinaux ou ne nous révèlerait-il pas la Souveraineté et la direction d’où viendra la dévastation, la famine. Tsafon révèle que le Messie qui est derrière tout cela maîtrise tous les éléments et événements. C’est aussi ce même Messie qui ordonnera aux armées célestes de faire venir le malheur depuis le Septentrion.
Jérémie 1:11-19 «11 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots: Que vois-tu, Jérémie? Je répondis: Je vois une branche d’amandier. 12 Et l’Éternel me dit: Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l’exécuter. 13 La parole de l’Éternel me fut adressée une seconde fois, en ces mots: Que vois-tu? Je répondis: Je vois une chaudière bouillante, du côté du septentrion. 14 Et l’Éternel me dit: C’est du septentrion que la calamité se répandra sur tous les habitants du pays. 15 Car voici, je vais appeler tous les peuples des royaumes du septentrion, dit l’Éternel; ils viendront, et placeront chacun leur siège à l’entrée des portes de Jérusalem, contre ses murailles tout alentour, et contre toutes les villes de Juda.
16 Je prononcerai mes jugements contre eux, à cause de toute leur méchanceté, parce qu’ils m’ont abandonné et ont offert de l’encens à d’autres dieux, et parce qu’ils se sont prosternés devant l’ouvrage de leurs mains. »
Sophonie « Tsephan –Yah » « l’Éternel a caché, protégé ». Ce nom vient de Tsaphan et de Yah.
Pour comprendre ce que vient faire le prophète Sophonie dans l’histoire de Joseph, il faut lire les premiers chapitres du livre et analyser l’hébreu de son nom.
Sophonie se lit Zephaniah – ou Tsephanyah צפניה signifie celui que l’Éternel cache tsafan צפן et conserve. A partir de la racine tséphah צפה sont formés les verbes observer et espérer. Le mot panah פפה est le verbe tourner, retourner et examiner. Il est à l’origine du mot visage panim פפים.
La racine tsifen צפן pourrait signifier également chiffrer ou coder ce qui ouvre de nouvelles perspectives d’interprétation. Si on tient compte de ce qui a été dit plus haut sur l’idée de retournement, le nom de Sophonie donne de nouvelles racines par exemple nafast נפץ qui veut dire briser, écraser et disperser, et également les racines nafa נפה et נפח. Ces deux termes se ressemblent, mais se différencient uniquement par leurs terminaisons. Le mot nafa נפה est le van et le crible qui servent à agiter et à trier le grain. Mais en ce qui concerne nafa נפח avec un Hèt ח est le verbe souffler. Par ailleurs tsafon צפן désigne le Nord qui est le lieu caché et obscur par définition. La première impression que l’on tire des différents termes de ce nom indique que le texte de Sophonie cache des secrets. Il est nécessaire pour une meilleure approche d’observer premièrement les lettres, deuxièmement de définir le sens caché et troisièmement de comparer la valeur numérique des mots. Le livre de Sophonie contient 3 chapitres et 33 mots pointés. Le verset 8 du chapitre 3 est le seul verset du Tanakh qui rassemble toutes les lettres de l’alphabet hébreu, y compris les lettres finales.
LE JUGEMENT UNIVERSEL
Quand on lit le texte biblique du prophète on commence à réaliser toute l’ampleur de l’avertissement de Dieu aux hommes.
Le livre commence par un oracle de l’Éternel dont le contenu est axé sur une destruction universelle. Les humains, les animaux, les poissons de la mer et les oiseaux du ciel périront de la même mort. La destruction s’opère comme un enroulement et non plus comme un déroulement de la création Gen. 1/20-24-26, lorsque Elohim aménagea la terre et créa les animaux et l’homme selon une logique que la science ne désapprouverait pas. Dans cette perspective et à rebours toutes les créatures vivantes seront anéanties. Après l’annonce d’un cataclysme universel, la menace s’oriente maintenant sur les élus de Juda et de Jérusalem qui sont cités comme des idolâtres. L’apostasie est manifeste partout. Le culte cananéen de Baal et d’Astarté celui des Sabéens qui brûlent de l’encens sur les toits des maisons devant l’armée des cieux n’avait pas été éliminé d’Israël. La référence aux vêtements étrangers du verset 8 fait allusion aux prêtres des idoles dont les habits étaient de couleur noire. Le verset 9 se rapporte au culte de Dagon. Les fidèles de Dagon devaient sauter par-dessus le seuil pour entrer dans le temple. Les dignitaires comme les marchands ou les peseurs d’argent sont cités comme des spoliateurs qui ne pourront pas se prévaloir de leur qualité de notables pour échapper à la catastrophe.
L’avertissement se précise pour s’arrêter ensuite sur les incrédules et les ripailleurs qui s’épaississent sur leur lie. Tous périront comme on broie du blé. La menace se concrétise. A la lueur des flambeaux, l’image est saisissante, l’Ange de YHWH parcourt la ville de Jérusalem, comme il avait visité autrefois l’Égypte dans la nuit de Pâques. Le juge, sévère, veut porter lui-même témoignage de la perversité dans laquelle est plongé le peuple. Dans Jérusalem endormie, une clameur s’élève, l’Adon se présente à la porte des poissons, connue aujourd’hui comme la porte de Damas. Cette entrée est située dans la partie Nord de la ville. Le quartier arabe de Jérusalem Est, vers le mont des oliviers sera transformé en mortier, Macthesh à cause de la colère de l’Ange d’Israël.
Sophonie exhorte le peuple à rechercher YHWH, les humbles, ceux qui accomplissent ses ordonnances. Cette exhortation à chercher YHWH revient par trois fois : appel à chercher YHWH, la justice et l’humilité. C’est une occasion unique qu’il faut saisir sans plus tarder, car le temps presse. Et le prophète termine par cette interrogation : peut être serez-vous à l’abri au jour de la colère de YHWH ? Les nations qui sont situées aux quatre points cardinaux sont expressément citées, ce qui confère au jugement un caractère universel. Le territoire de Gaza à l’Ouest, ancienne possession des Philistins, est occupé actuellement par leurs descendants palestiniens. Moab et Ammon à l’Orient désignent présentement le royaume hachemite de Jordanie. Au Sud l’Ethiopie représente l’Afrique et l’Égypte sur laquelle ont régné des pharaons éthiopiens. A ces deux nations on peut associer la Lybie (Puth) et l’Arabie qui sont les alliés traditionnels de l’Égypte (Nahum 3/9, Jér. 46/9, Ez. 30/5 – 38/5). Au Nord se trouve l’ennemi par excellence d’Israël, l’Assyrie qui est représenté à ce jour par l’Irak et surtout l’Iran avec le parti de dieu, le Hezbollah. Le prophète utilise la situation géographique de ces différents pays pour montrer l’unanimité de la colère des nations contre Israël. Cette union se concrétise déjà à l’ONU, bien souvent, par la condamnation consensuelle de l’état hébreu. Il faut dire qu’aucune ambassade ne s’est installée à Jérusalem pour marquer ainsi la désapprobation des nations contre le pays de YHWH. Or il y aura un temps où ces nations se ligueront ensembles pour anéantir Israël. Et il est dit qu’à la fête des tentes, les rescapés de cette tragédie viendront année après année se prosterner devant le Roi Za. 14/16, So. 2/11, Is. 60/14, 66/23.
Selon les commentaires, dans cette parole adressée à Sophonie se trouve l’annonce d’un bouleversement universel qui est signalé par le yod du verbe être haïa היה, par ailleurs le mot parole dévar דבר signifie également extermination.
L’expression haï הי fut adressé asher haya signifie lamentation. Le verbe « אשר היה » rappelle le proto-tétragramme éhié asher éhié אהיה אשר אהיה. Le verbe détruire assef אסף fait allusion au souffle provoqué par le nez af אף de la Kavod. La lettre kaf כ symbolise l’énergie tirée de la pierre et fait allusion aux charbons ardents ou peut-être même à l’atome ? – Ez. 10/7. Le dalet ד du mot Adam אדם signifie porte ou bouche et le mem מ du mot bête véhéma בהמה signifie la mort des humains comme des bêtes.
Pour terminer avec une note d’encouragement, le mot Tsaphan est dominé par la lettre Tsadi (le Juste), la lettre Pé (la face de Dieu qui y est cachée au milieu tout comme la matsah du milieu à Pessah), puis vient à la fin la lettre Noun Soffit (le poisson symbole de l’Esprit Saint). La racine Tsafan possède la Présence de l’Éternel.
LA FAMILLE DE JOSEPH : UNE KEHILA (ASSEMBLÉE) HÉTÉROCLITE COMPOSÉE DE JUIFS ET DE NON JUIFS
« Il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On ». (Genèse 41 :45)
La femme que Pharaon a donnée à Joseph est l’un des personnages clé de toute l’histoire de Joseph depuis son enlèvement jusqu’à la restauration d’Israël. Cette femme va enfanter une famille, et deux peuples
• Cette famille est en réalité une « famille recomposée »
• Cette famille s’est formée pendant 2000 ans avant la révélation aux enfants d’Israël de Yeshoua HaMashiah Ben Elohim, Fils de Dieu.
Les frères de Joseph ont rompu eux-même l’alliance qui subsistait entre Joseph et eux-mêmes. Ils ont littéralement divorcé de leur frère en signant l’acte de séparation par un pacte du sang sur sa tunique. Joseph a donc été exclu de sa propre culture et de sa propre identité juive. De la même façon, Yeshoua qui a été rejeté par son peuple, a été «apostasié» par son Père même selon les paroles du Psaumes 22 «Pourquoi m’as-tu apostasié».
L’alliance de Joseph et ses obligations par rapport aux lois de Moïse étaient rompues, non par Joseph lui-même mais par ses propres frères. Ils n’ont pas tué chez lui l’amour pour son Dieu et pour sa famille mais ils ont tué chez lui son identité juive. Joseph a été en quelque sorte libéré de ses obligations légales mosaïques. Par la «mort», Joseph a perdu sa judaïté.
L’alliance de Joseph avec une femme étrangère est, de la part d’un juif par rapport à la loi de Moïse, une infidélité de taille. Ce Joseph envoyé par Dieu en Égypte est amené à se marier avec une femme qui, non seulement est étrangère aux alliances et aux promesses de Dieu mais qui plus est, est la fille d’un prêtre que nous pourrions assimiler de nos jours à un sataniste, un prêtre de Satan. Pour Israël, la Bible est on ne peut plus claire : l’alliance avec des femmes étrangères était considérée comme
- un péché grave passible de la lapidation sans autre forme de procès ni délai et
- le début d’une décadence spirituelle.
Cette décadence était non seulement une déchéance de l’enfant d’Israël qui se mariait avec une non juive, mais aussi le début de l’empoisonnement de l’entièreté du peuple comme un véritable cancer qui se mettait à ronger l’identité juive et corrompre son appel d’être le peuple élu de Dieu, pur et saint qui avait reçu une tâche à accomplir.
On se souvient des commentaires du rabbin Yosef Ben Porat de l’Hidabroot dans une vidéo sur internet : Où était Dieu pendant la Shoah? Ce rabbin montrait de manière très lucide que la Shoah avait été permise par Dieu afin de préserver ce qui restait de cette peau de chagrin d’identité juive. Nous savons, à la lueur de la prophétie eschatologique que la fin de cette identité juive aurait pu définitivement compromettre les plans de Dieu pour la fin des temps et le règne de 1000 ans à Jérusalem et de par conséquent le salut même de toute la nation juive.
Il est évident qu’il y a eu à toutes les époques des patriarches qui ont pris des non juives comme femmes : ils faisaient tellement attention pour protéger la ‘semence’ promise dans la Genèse 3:15, qu’ils s’assuraient que certains fils épousent une femme descendant d’Abraham. Cela n’est pas une obligation pour Dieu. Ce n’était pas le mariage lui-même avec un conjoint non juif qui était interdit par Dieu mais les risques d’assimilation qui détruiraient les projets de Dieu prophétisés par Balaam « Je le vois du sommet des rochers, Je le contemple du haut des collines: c’est un peuple qui a sa demeure à part, et qui ne fait point partie des nations. » (Nombres 23:9)
La seule option qui subsistait donc pour les enfants d’Israël qui allaient avec des femmes étrangères était la séparation, dusse-t-elle se faire dans les larmes et les pleurs. L’option suivante était la mort brutale et immédiate (Nombres 25 :6-7).
Certains passages sont très clairs sur la question :
1 Rois 11:8 « Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. »
Esdras 10:2 « Alors Schecania, fils de Jehiel, d’entre les fils d’Elam, prit la parole et dit à Esdras: Nous avons péché contre notre Dieu, en nous alliant à des femmes étrangères qui appartiennent aux peuples du pays. Mais Israël ne reste pas pour cela sans espérance. »
Esdras 10:10 « Esdras, le sacrificateur, se leva et leur dit: Vous avez péché en vous alliant à des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable. »
Esdras 10:11 « Confessez maintenant votre faute à l’Éternel, le Dieu de vos pères, et faites sa volonté! Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères. »
Selon la Torah, la loi était claire pour les enfants d’Israël : pas d’alliance avec des non juifs et encore moins dans la relation du mariage où tous les deux conjoints s’unissent corps, âme et esprit.
Dans le mariage, on apprend que dans la relation amoureuse par l’union des deux âmes et corps, les deux conjoints se fondent ; de sorte que celui du conjoint qui croyait en un Dieu Unique et qui l’aimait, à cause de la relation du couple, se mettait à abandonner le Vrai Dieu en se laissant influencer par le conjoint païen. C’était rarement le contraire qui se passait. Le conjoint païen qui aime le conjoint croyant est généralement envahi par des esprits ou des démons qui le poussent à la superstition, à la sorcellerie ou au spiritisme.
Par l’amour entre les deux êtres et surtout par l’acte conjugal, l’état d’esprit des deux conjoints se fusionneront et pire même, les esprits méchants s’il y en a, vont venir sur le croyant en sorte qu’il se mettra à aimer et adorer les croyances de son conjoint ; les deux âmes se fusionneront alors dans un amalgame spirituel terrible qui amènera l’un et l’autre à tomber dans le même trou comme un aveugle qui conduit un autre aveugle. C’est précisément ce qui est advenu au Roi Salomon dans les derniers jours de sa vie.
« 4 A l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux; et son cœur ne fut point tout entier à l’Éternel, son Dieu, comme l’avait été le cœur de David, son père. 5 Salomon alla après Astarté, divinité des Sidoniens, et après Milcom, l’abomination des Ammonites. 6 Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, et il ne suivit point pleinement l’Éternel, comme David, son père. 7 Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l’abomination de Moab, et pour Moloc, l’abomination des fils d’Ammon ». (1 Rois 11 :4-7)
« 9 L’Éternel fut irrité contre Salomon, parce qu’il avait détourné son cœur de l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui lui était apparu deux fois. 10 Il lui avait à cet égard défendu d’aller après d’autres dieux; mais Salomon n’observa point les ordres de l’Éternel. (1 Rois 11 :9-10)
Salomon est devenu pour chacun de nous une balise qui nous avertit de ne pas tomber dans ce péché là. Il nous montre les conséquences qui peuvent être catastrophiques pour notre éternité.
Les conséquences pour la nation d’Israël étaient désastreuses car à cause du péché d’un seul homme, Dieu a envoyé des ennemis contre Israël de sorte la division entre les Royaumes du Nord et du Sud était inévitable.
UN CHANGEMENT D’ALLIANCE COMME UNE HISTOIRE DE NAPPE
Et voilà qu’avec ce grave avertissement que l’on vient de recevoir de l’histoire biblique il nous est proposé quelque chose de nouveau, quelque chose de diamétralement opposé aux lois immuables et éternelles établies par Dieu Lui-même et communiqué au peuple par l’entremise de Moïse. Alors que l’on sait pertinemment bien que Dieu est le même hier, aujourd’hui et éternellement et qu’Il ne change donc pas, c’est pourtant Lui qui, à la vue de ce qui se déroule dans les cœurs des hommes malgré l’alliance établie, Dieu en établit de nouvelles.
Pour cette raison, il y eut ainsi plusieurs alliances entre Dieu et les hommes, alliance adamique, alliance noachique, alliance mosaïque, alliance abrahamique, alliance davidique et aujourd’hui depuis plus de 2000 ans, l’alliance messianique avec son Fils Bien Aimé en Qui Il a mis toute son affection et sa confiance de sorte que cette dernière alliance ne devra plus jamais être renouvelée encore une fois par une suivante.
LA NAPPE DE L’APÔTRE PIERRE
On se retrouve ici comme l’apôtre Pierre dans sa vision et sa nappe d’animaux impurs que Dieu ordonne de manger.
« 5 J’étais dans la ville de Joppé, et, pendant que je priais, je tombai en extase et j’eus une vision: un objet, semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, descendait du ciel et vint jusqu’à moi. 6 Les regards fixés sur cette nappe, j’examinai, et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles, et les oiseaux du ciel. 7 Et j’entendis une voix qui me disait: Lève-toi, Pierre, tue et mange. 8 Mais je dis: Non, Seigneur, car jamais rien de souillé ni d’impur n’est entré dans ma bouche. 9 Et pour la seconde fois la voix se fit entendre du ciel:
Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. 10 Cela arriva jusqu’à trois fois; puis tout fut retiré dans le ciel. » (Actes 11 :6-10)
On comprend alors mieux pourquoi Joseph, serviteur fidèle de l’Éternel, peut se permettre d’enfreindre la Loi de Moïse sans encourir de condamnation ?
De la même façon que l’apôtre Pierre a été convaincu par la Rouah Haqodesh d’aller vers un païen supposé idolâtre, le romain Corneille, de la même façon, c’est par la Foi que Joseph avait l’assurance de son Dieu qu’il était dans une bonne voie et qu’il pouvait prendre pour épouse celle que Pharaon lui destinait.
CONVERSION AU JUDAÏSME OU CONVERSION À YESHOUA ?
L’histoire biblique nous montre que de tout temps il y eu des non juifs qui se sont liés aux juifs. On pourrait assimiler cela à une conversion des non juifs au judaïsme comme un avant-goût de ce qui devait arriver des millénaires plus tard avec la venue du Messie.
Ici, Dieu est déjà en train de mettre en place un autre type de « conversion », d’assimilation d’avant le temps, celle d’une kehila (assemblée) dans laquelle des non juifs (les gentils) s’allient aux juifs. Aujourd’hui il existe des non juifs qui ne croient pas en Yeshoua et qui se convertissent au judaïsme. Ces personnes aiment Israël sans l’intelligence de l’Esprit Saint et sans la sagesse du salut éternel que Dieu a proposé en son Fils.
Il ne s’agit donc pas du même type de conversion.
« On », une fausse lumière et les « Cohen » des faux apôtres
Asenath tnoa dérivation de l’Egyptien « appartenant à la déesse Neith » épouse de Joseph, mère de Manassé et Ephraïm, fille de Putiphera, prêtre « Cohen » d’Héliopolis. Ce « Cohen » vient de kahan Nhk et la première lettre Kaf représente bien sa fonction de recevoir de Dieu et de lui apporter des offrandes avec la paume, creux de la main, cuiller, coupe, pelle. Avec les deux lettres suivantes, la lettre Hé qui est une personne élevée et la lettre noun du poisson on voit se profiler l’image du sacrifice sur la croix.
La vraie lumière juive se dit « ore » rwa et signifie aussi, jour, point du jour, matin, clair, sérénité, luminaire, lumineux, espérance, fleuve.
1a) lumière du jour
1b) lumière des luminaires célestes (lune, étoiles)
1c) crépuscule
1d) lumière du jour, d’une lampe, de la vie
1e) lumière de la prospérité, de l’instruction, du visage
1f) l’Éternel comme lumière d’Israël
La lumière égyptienne « On » peut se prononcer aven Nwa et vient d’une racine peut-être du sens de haleter, mais en vain, iniquité, inique, deuil, idolâtrie, malheur, coupable, mal, châtiment, méchant, fausses, injustice, médire, malfaiteur, misère, crime, vanité, injurieux, calamité, détresse.
1) malheur, méchanceté, douleur, peine, affliction, deuil
1a) idolâtrie, vanité, fausseté, mensonge.
Plus aucun doute possible : il est évident dès lors que la lumière égyptienne est synonyme de malheur.
Le prêtre égyptien est donc bien un Cohen sacrificateur, prêtre pour un sacerdoce et médiateur. Il est curieux de constater que le mot hébreu utilisé est le même que celui donné aux prêtres dans le service du tabernacle. L’hébreu ne propose donc aucune différence entre la fonction religieuse d’un Cohen hébreu vers le Dieu d’Israël, la Lumière des nations «Adonaï Or Haolam» et celle d’un Cohen égyptien vers la divinité « On ».
- Les Pharaons « Bergers » de l’époque de Joseph étaient d’origine sémite lointaine. La religion israélite était encore dans leurs gênes et avait été transmise puis déformée. Le « prêtre » Cohen est une fonction exclusivement juive et elle s’est transmise de génération en génération jusqu’aux jours de Joseph.
- Le Cohen n’est pas supposé avoir une relation personnelle avec Celui qu’il sert : c’est son travail, sa fonction propre : il est comme un mercenaire qui est « orné, paré (à la manière des sacrificateurs) »
- L’hébreu est une langue riche qui possède assez de mots pour être capable de distinguer entre deux caractères aussi contraires que ce qui est saint et profane, entre un enfant de Dieu et un enfant du diable, entre des enfants d’Israël et des païens. La lumière et le service proposé par l’Égypte est donc une bien piètre imitation de la vraie lumière qui provient de Jérusalem « 13 Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres du Messie. 14 Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. 15 Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. (2 Corinthiens 11 :13- 15)
- Pourtant lorsqu’il est question de ce prêtre d’On, l’hébreu utilise le même attribut de « Cohen », un attribut saint. Il y a deux raisons à cela : d’une part pour Dieu, cette fonction qui faisait partie de la première alliance mosaïque, était appelée à disparaître (il est trompeur de croire que Dieu restaurerait les Cohen dans le troisième Temple) ;
- d’autre part Dieu veut nous apprendre à distinguer entre ce qui est vraiment saint et profane (pas rien que de la parure), entre du blé et de l’ivraie, etc. La vraie parure est celle qui est intérieure et on en voit les fruits. La parure extérieure était destinée à une période provisoire dans l’attente du Vrai Messie qui est venu en la personne de Yeshoua HaMashiah. Il est le Cohen parfait, le sacrificateur par excellence. Nul n’était encore besoin de laisser dans leurs fonctions, d’autres Cohen.
Le nom de ce prêtre est semblable à Potiphar, cet homme qui avait de la sympathie pour Joseph au point où certains rabbins disent qu’il s’agissait en fait de la même personne.
Poti-Phéra « celui que Râ (dieu solaire) a donné » est le nom de ce prêtre d’On Nwa ou Na lumière, soleil, ville de Basse Égypte, siège principal du culte solaire, appelée Héliopolis par les Grecs.
ASNATH
Asnath était la fille de ce principal prêtre païen de l’Égypte (Poti-Phéra), celui qui était responsable de l’adoration du soleil. “On” est l’ancien nom de la ville de Héliopolis, la « Cité de l’Adoration au Soleil ».
Ajoutons que les prêtres de ce faux dieu soleil seront humiliés 400 ans plus tard à l’occasion de la plaie des ténèbres qui couvrira tout le pays d’Égypte : les rites païens ne pouvaient plus rien faire pour rétablir la lumière du soleil.
LES PRÊTRES
Dans l’Égypte ancienne, en théorie seul le pharaon est habilité à bâtir la demeure des dieux, à leur consacrer des offrandes et à leur rendre culte. Mais comme il ne peut être partout à la fois, il est représenté par des prêtres. Les prêtres majeurs travaillent au temple à temps plein, tandis que les membres moins essentiels au clergé exercent un autre métier pendant environ huit mois de l’année. Les prêtres ayant un rang élevé sont appelés serviteurs de dieu. Les autres prêtres sont chargés d’étudier et d’écrire des textes en hiéroglyphes, d’enseigner aux nouveaux prêtres, et d’accomplir beaucoup de tâches courantes. Le nombre de prêtres est compris entre un ou deux pour les chapelles des dieux locaux, à plusieurs centaines pour le temple d’Amon à Karnak, le plus vaste d’Égypte.
Les prêtres sont répartis hiérarchiquement, et sont dirigés par un grand prêtre, qui est nommé, pour les plus grands temples, par pharaon. Le premier prophète est assisté de trois «serviteurs de dieu». Cette élite très restreinte domine les «pères divins», qui précèdent la statue divine lors des processions, et les «purifiés» qui nettoient le temple, portent les objets sacrés ou abattent les bêtes lors des sacrifices. Ces derniers sont les plus nombreux, c’est pourquoi ils sont divisés en quatre ou cinq des équipes, qui vivent à tour de rôle dans l’enceinte du temple. Ils retournent ensuite à la vie civile, où ils retrouvent leurs familles. Il existe aussi des prêtres-lecteurs, qui récitent les formules des rituels, les scribes et les savants qui rédigent et copient les textes religieux.
Le prêtre est astreint à des règles strictes de pureté, il est circoncis, se rase complètement le corps et se purifie dans le lac sacré au moins deux fois par jour. Il ne porte que du lin blanc, la laine et le cuir sont interdits. De même il ne peut consommer certains aliments.
Pour l’Égypte de l’époque, c’était un honneur pour Joseph de recevoir la fille de Poti Phéra, prêtre d’On, la ville sainte des adorateurs du soleil. La caste des prêtres était très élevée en Égypte, il s’agissait d’hommes ayant fait des études profondes et qui étaient les dépositaires de la sagesse d’Égypte, connue dans l’histoire de façon traditionnelle.
Puisque Joseph pouvait interpréter les songes et pouvait pénétrer les secrets de la nature, il était considéré aussi comme un sage et il est logique qu’il ait été assimilé à la caste sacerdotale.
Nous ne savons pas si Joseph était content de cet arrangement. En tout cas, le résultat a été le même, sans doute, car l’impliquer dans l’idolâtrie égyptienne et en faire un membre de cette caste lui apportait le prestige résultant de cette idolâtrie.
Joseph semble ici placé en dehors des exigences de la loi de Moïse donnée par Dieu au peuple d’Israël. Dieu dirige la vie de Joseph même dans son mariage. Cette femme n’est pas n’importe qui et ce mariage est une union entre deux êtres pour lesquels il y a des choses à découvrir.
Asnath de l’égyptien ancien signifierait « don du dieu-soleil ». D’après un Midrach de la tradition juive, Asnath serait (ça reste à prouver) la fille de Dinah, fille de Jacob, qui a été violée à Sichem. Il semblerait selon certaines sources qu’Asnath soit koushite c’est-à-dire de peau noire.
http://www.mediterranee-antique.info/00Pdf/Fontane/Histoire_universelle_2.pdf
Le Roi a donné à Joseph une épouse égyptienne appelée Asnath, une illustration de la rédemption par Yeshoua de l’église, sa femme. Ce thème se trouve repris à travers toute la Bible – l’église païenne comme la femme du Mashiah.
« 31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32 Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Mashiah et à la Kehila. 33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. (Ephésiens 5:31-33)
«22 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; 23 car le mari est le chef de la femme, comme le Mashiah est le chef de l’assemblée, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. 24 Or, de même que la Kehila est soumise au Messie, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. 25 Maris, aimez vos femmes, comme le Messie a aimé sa kehila, et s’est livré lui-même pour elle, 26 afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, 27 afin de faire paraître devant lui cette kehila glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28 C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 29 Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, 30 parce que nous sommes membres de son corps. 31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32 Ce mystère est grand; je dis cela par rapport au Messie et à la kehila. 33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. (Ephésiens 5:22-32)
DES NON JUIVES DANS LA GÉNÉALOGIE JUIVE
L’évangile de Matthieu mentionne deux femmes : Ruth et Rahab « Salmon engendra Boaz de Rahab; Boaz engendra Obed de Ruth; 6 Obed engendra Isaï » (Matthieu 1:5-6). Elles ne font pas partie du peuple élu et pourtant elles deviennent plus tard les épouses de leaders de la tribu de Juda. Elles provenaient de nations païennes, et malgré cela elles ont reçu le salut et ont été admises au milieu du peuple de Dieu. Ces deux femmes illustrent « l’église païenne » dont le thème est abordé dans le livre des Cantiques du Roi Salomon : Yeshoua HaMashiah Ben Elohim sauverait un peuple du dehors de la nation Juive. L’église est une « kehila » composée de païens et de juifs unis par le Mashiah.
Une autre non juive, l’épouse païenne de Joseph, Asnath était la fille du principal prêtre païen de l’Égypte (Poti-Phéra).
Comme Rahab et Ruth sont devenues des matriarches dans la famille de Juda (et même des ancêtres de Yeshoua), Asnath deviendrait la mère de deux des tribus d’Israël, Ephraïm (la tribu qui dominerait la moitié Nord du pays) et Manassé (la tribu la plus large, qui recevrait deux portions des héritages.)
« Asnath » veut dire « danger » ou « malheur ».
Si elle n’avait pas été la femme de Joseph, l’homme de Dieu, et si elle n’avait pas vécu sous sa direction et sous son influence, elle aurait vécu tout le restant de sa vie dans l’idolâtrie et dans le mysticisme.
C’était la situation auparavant de tous ceux que Yeshoua a sauvés. Nous étions en grand danger, sous le jugement de nos péchés, et trompés par des mensonges spirituels. Nous étions malheureux, menant nos vies loin de la bénédiction et de la protection de Dieu. L’Éternel nous a sauvés et nous a appelés pour devenir l’épouse de l’Agneau, l’église fidèle. « Car, lorsque nous étions encore sans force, Mashiah, au temps marqué, est mort pour des impies » (Romains 5:6).
Notons aussi que le texte nous dit que le Roi l’a donné à Joseph comme épouse. Ce n’est pas son père qui l’a fait. Ce n’est même pas Joseph lui-même qui l’a choisie à cause de ses traits personnels.
Cette illustration nous montre une autre dimension du rapport de Yeshoua avec nous, sa kehila – Yeshoua est venu sauver l’épouse que Dieu son Père a choisie pour Lui : c’est le projet du salut. Yeshoua ne nous a pas pris pour son épouse à cause des nos mérites; ce n’est pas grâce à nos mérites. Yeshoua ne nous a pas admis non plus dans sa maison éternelle à cause des décisions que nos ancêtres ou parents ont prises pour nous. Dieu a pris l’initiative de nous donner à son Fils comme épouse, l’église fidèle. C’était le plan du Père depuis toute éternité.
Adaptation du site http://www.maranathaglobal.org/latest/1385/print
LA RÉCOLTE ET LA MISE EN RÉSERVE
Après tant d’années de rejet par ses frères, suivi de l’esclavagisme dans le pays d’Égypte, Joseph se retrouve enfin là où Dieu l’avait amené, là où il devait préparer et organiser le salut de toute l’Égypte et d’Israël.
« 46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Égypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Égypte. 47 Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. 48 Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Égypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. 49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre » (Genèse 41 :46-49).
Une fois de plus on aperçoit dans ces passages l’accomplissement de la Parole de Dieu :
- un accomplissement pour l’époque de Joseph avec la récolte destinée au salut de l’Égypte et d’Israël,
- un accomplissement pour les deux mille d’histoire qui viennent de se passer avec la récolte des âmes de ceux qui se sont tournés vers Yeshoua
LA RÉCOLTE COMME TROIS TYPES DE POSTÉRITÉS NOMBREUSES
En effet, l’expression du verset 49 éclaire notre entendement sur ce que Dieu veut nous montrer comme objectif à atteindre dans ce passage de la récolte et de la mise en réserve du blé « Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer ».
Depuis que Dieu a fait à Abraham cette promesse d’une postérité, celle-ci va s’accomplir au travers de son Fils, Ben Elohim qui instaurera sur toute la terre son Royaume. Ce sable de la mer ainsi que les étoiles du ciel sont la postérité qui représente les nations.
Genèse 22:17 « je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis ».
Genèse 32:12 « Et toi, tu as dit: Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu’on ne saurait le compter ».
L’enfantement : le sable hol חול vient de la racine primaire houl ou hiyl « attendre », « saisi d’angoisse », « engendrer », danser, danseuse, blesser, retomber, trembler, être effrayé, transpercer, « mettre bas », réussir, « enfanter », espérer, « être né », douleurs, se tordre, souffrir, fondre, tremblement
1) tordre, tourner sur soi, danser, se tordre, craindre, trembler, douleurs de l’accouchement, être dans l’angoisse, être peiné
1a) attendre anxieusement
1b) être né
1c) souffrir la torture
1d) être dans la détresse
Le sable représente donc la postérité humaine des nations qui a un but, se reproduire sur toute la surface de la terre. Cette postérité est remuante, elle n’est pas céleste puisqu’elle ne s’attache pas au ciel comme des étoiles, elle n’est pas non plus stable comme la poussière de la terre, le pays d’Israël. Ce mot « hol » comment par la lettre het, lettre caractéristique du péché.
Dans Ézéchiel 30 :16 le sable est assimilé à l’angoisse « Sin sera saisie d’angoisse (tehiyl) »
וְנָתַ֤תִּי אֵשׁ֙ בְּמִצְרַ֔יִם ח֤וּל תָּחִיל סִ֔ין וְנֹ֖א תִּהְיֶ֣ה לְהִבָּקֵ֑עַ וְנֹ֖ף צָרֵ֥י יוֹמָֽם׃
Ce sable représente les âmes que Yeshoua veut récolter et qu’Il veut ajouter à son Royaume :
Genèse 41:49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre.
LA MOISSON DES PAÏENS ET LA RÉCOLTE MESSIANIQUE
La moisson du blé est relative aux païens, aux non juifs
Matthieu 9:37-38 « 37 Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. 38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »
Matthieu 13:30 « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. »
Matthieu 13:39 « l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. »
Marc 4:29 « et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. »
Luc 10:2 « Il leur dit: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »
Jean 4:35 « Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. »
La « récolte » dans la Brit Hadasha est relative principalement pour le peuple juif lorsqu’on attribue prophétiquement la vigne aux juifs messianiques qui croient en Yeshoua leur Sauveur :
Matthieu 21:34 « Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. »
Matthieu 21:41 « Ils lui répondirent: Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la récolte. »
Marc 12:2 « Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour recevoir d’eux une part du produit de la vigne. »
Luc 12:17 « Et il raisonnait en lui-même, disant: Que ferai-je? car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. »
Luc 12:18 « Voici, dit-il, ce que je ferai: j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens »
Luc 20:10 « Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour qu’ils lui donnent une part du produit de la vigne. Les vignerons le battirent, et le renvoyèrent à vide. »
Le peuple juif est représenté dans la Bible par cette « poussière de la terre » qu’Abraham est incapable de compter tellement elle sera nombreuse. Cette poussière représente aussi le « figuier » d’Israël, ce figuier sur lequel Yeshoua a soufflé afin de le dessécher.
Genèse 13:16 « Je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les grains de poussière de la terre : si l’on pouvait compter les grains de poussière de la terre, alors on pourrait aussi compter ta descendance ».
Genèse 28:14 « Ta descendance sera aussi nombreuse que les grains de poussière de la terre ; tu t’étendras à l’ouest et à l’est, au nord et au sud. Tous les clans de la terre se béniront par toi et par ta descendance. »
DEUX MILLE ANS DE CHRISTIANISME NON JUIF
« 46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Égypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Égypte. 47 Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. 48 Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Égypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. 49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre » (Genèse 41 :46-49).
LE FILS SORTI DU PÈRE, VENU DANS LE MONDE
Avant que Joseph ne parcoure tout le pays d’Égypte, il quitte d’abord son « Père », le Pharaon. Ce Joseph représente la présence de Yeshoua depuis deux mille ans parmi les siens dans le monde « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». (Matthieu 28:20)
Jean 13:33 « Mes petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez; et, comme j’ai dit aux Juifs: Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. »
Joseph âgé de trente ans (sheloshim vient du chiffre shalosh 3 tri-unité de Dieu) se présente devant (« se tient devant les faces » panim du roi) le Roi d’Égypte (Melek le roi très haut), l’hébreu précise que lorsqu’il quitta le Pharaon, il « sortit » pour parcourir tout le pays. Joseph est l’image typique du fils de Dieu qui s’est tenu devant la Face de son Père, le Très Haut afin de « sortir » de Lui pour s’incarner dans la chair pour venir vers les humains.
Jean 8:42 « Yeshoua leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. »
Jean 16:27 « car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. »
Jean 16:28 « Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père. »
Yeshoua montre à ses disciples juifs messianiques et gentils qu’il est avec eux. Comme Joseph ne s’occupe pour l’instant que de l’Égypte, (Israël viendra après cela), Il précise même que les juifs ne sont pas dans le coup puisqu’ils ne peuvent venir là où Yeshoua va, pendant qu’il attire les gens des nations au salut.
LES 2000 ANS DE NOTRE ÈRE, LES SEPT ANNÉES DE FERTILITÉ : L’ACCOMPLISSEMENT D’UN SERMENT
Le chiffre sept, nous le savons, représente la perfection de Dieu. Cette période de temps vient donc après le début de l’accomplissement des songes de Pharaon. Dès que Joseph est installé dans son « règne », les songes peuvent s’accomplir.
A partir de la venue de Yeshoua dans le monde, l’abondance des âmes a commencé :
Actes 2:41 « Ceux qui acceptèrent sa parole furent immergés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. »
Les sept années de fertilité sont cette abondance (le chiffre 7 chiffre divin) de la conversion des nations païennes au vrai Dieu. Le blé représente d’une part les âmes qui se donnent à Dieu et deviennent des « pains vivants ».
LE CŒUR DE L’HOMME, UNE FABRIQUE DE LA VIE
« 10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, 11 ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (Esaïe 55 :10-11)
Le blé représente la moisson des âmes après que le semeur soit venu semer la Parole de Dieu sur toute la terre, c’est-à-dire le cœur des hommes.
La terre a accompli (asah), elle a exécuté ce pour quoi elle était destinée.
Matthieu 13:23 « Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente. »
Marc 4:20 « D’autres reçoivent la semence dans la bonne terre; ce sont ceux qui entendent la parole, la reçoivent, et portent du fruit, trente, soixante, et cent pour un. »
Luc 8:15 « Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance. »
LA VIE EST ÉTERNELLE, SEUL DIEU PEUT LA DONNER
La Vie est éternelle. Seul Dieu peut la donner. Mais Dieu a besoin d’une manufacture, une usine destinée à la fabrication du produit. Une usine a besoin d’ouvriers de bonne volonté, d’une chaine de fabrication, d’un bureau d’études, d’un chef d’atelier et aussi d’un directeur.
Le cœur de l’homme est comme une usine de fabrication, comme cette terre qui doit produire. La semence ne peut donner la vie que si elle meurt.
Ce cœur a été conçu principalement pour cette fonction : celle de « traiter » l’information, de « recevoir » le Messie Yeshoua, la Parole Vivante et de la « traiter » afin de produire des fruits. Le cœur a été construit de la même façon qu’une mécanique a été conçue pour fonctionner avec de l’essence et non avec de l’eau, de même le cœur de l’homme a été prévu pour recevoir Yeshoua, la Parole Vivante du Dieu Éternel.
La racine primaire de « produire » est asah עשה faire, avoir fait, être fait, donner, disposer, exécuter, agir, entreprendre, acquérir, apprêter, pratiquer, exercer, montrer, commettre, accomplir, avoir, user, traiter, produire, préparer, méchants.
Le point de départ de cette racine hébraïque est « faire », « façonner », « accomplir », « fabriquer », « œuvrer », « produire », « traiter avec », « agir », « observer », « célébrer », « acquérir une propriété », « désigner », « ordonner », « employer », « se servir de ».
Cette « production hébraïque » de la Vie est révélatrice :
Le mot commence par le regard de Dieu ע (la lettre ayin). A l’intérieur du mot la lettre shin représente le mépris, la haine ש, détester, bref tout comme ce qui doit mourir à l’intérieur de la terre pour donner la vie : en effet à la fin du mot « asah » on a la vie avec la lettre Hé ה.
L’IVRAIE ET LE BLÉ
Dans une parabole (…) Yeshoua nous avertissait de la présence possible dans le peuple de Dieu de ceux que l’on appelle « l’ivraie ».
L’ivraie bo’shah באשה est considéré dans l’hébreu comme des « choses puantes », « mauvaise herbe nuisible ». La racine de ce mot est be-oshe באש« infection, puanteur, odeur infâme, infection, fétidité » et ce mot vient de bore באר citerne, fosse, puits. Cette citerne vidée de toute son eau où s’est retrouvé Joseph avant de rentrer dans le plan de Dieu était un lieu fétide de la mort.
Yeshoua, Celui qui est l’eau de la Vie, la Vie elle-même, s’est retrouvé Lui même dans la « citerne de la mort » afin de la remplir de sa présence et sauver l’humanité. C’est là qu’il a accepté de se retrouver afin de remplir l’âme du « condamné ».
Contrairement au blé qui s’humilie devant Dieu parce qu’il est courbé sous le poids de ses propres grains, l’ivraie ne contient aucun fruit et se dresse fier et orgueilleux verticalement.
L’ivraie est un herbacé toxique qui, à ses premières étapes de croissance, ressemble au blé. Une tige d’ivraie peut pousser juste à côté d’une tige de blé. Elle est dangereuse pour le blé parce que ses racines tentent d’affamer la céréale en la coupant de ses nutriments. Le refus du propriétaire d’autoriser ses esclaves à séparer le bon grain de l’ivraie alors que les deux plantes sont encore en croissance est en fait un avertissement destiné aux disciples : ils ne doivent pas essayer de prévenir le jugement final de Dieu en excluant définitivement les pécheurs du Royaume. Celui-ci, dans son état actuel, comprend des bons et des méchants, les fils du Royaume et les fils du Mauvais. Seul le jugement de Dieu éliminera les pécheurs. Jusque-là, il faut patienter car à ce stade-ci on peut espérer que l’ivraie devienne un jour par miracle du blé.
La moisson dont parle le verset 30 est une métaphore fréquente dans la Bible pour évoquer le jugement de Dieu (Jérémie 51, 33; Joël 4, 13; Osée 6, 11).
Yeshoua veut remplir l’ivraie de sa présence afin que celle-ci (re)devienne par la repentance, du vrai blé qui porte des graines.
Alors que depuis 2000 ans, cette époque d’abondance a touché les cœurs à repentance et que la Parole de Dieu a touché des âmes, les bons comme les mauvais, nous voici arrivés aujourd’hui devant une époque de famine spirituelle qui s’approche et qui nous fait frémir.
UNE NOUVELLE ÉPOQUE : CELLE DES OGM
Les organismes transgéniques OGM sont des organismes vivants (micro-organisme, végétal, animal) ayant subi une modification non naturelle de leurs caractéristiques génétiques initiales, par ajout, suppression ou remplacement d’au moins un gène. Un OGM est un organisme hébergeant un ou plusieurs gènes provenant d’une espèce à laquelle il n’appartient pas. On appelle cette opération la transgénèse.
Alors que Dieu avait donné aux êtres humains tout ce qui était vital pour sa subsistance, l’homme orgueilleux a procédé à des transformations substantielles en manipulant la vie elle-même.
Aujourd’hui commence la période de la famine où plus personne n’a faim de cette Parole de Dieu et où les derniers qui ont encore faim ne sont plus rassasiés dans les églises où voyage l’esprit du monde. Cet esprit du monde est comme un poison, lent et violent qui pénètre jusqu’à la racine la plus profonde : tous les tissus, toutes les cellules, les chromosomes, toute l’ADN d’une cellule en sont littéralement souillées.
Le hasard est le nom que Dieu se donne pour rester caché. Et ce hasard a voulu qu’en français l’ADN « acide désoxyribonucléique » est la racine hébraïque d’Adonaï – Seigneur – les trois lettres divines Alef, Dalet, Noun du Tout Puissant.
Le alef : le bœuf, la puissance, le taureau sacrifié
Le dalet la porte ouverte
Le noun le poisson
Le cœur de l’homme du 21ème siècle est comme ces produits OGM, des « organismes qui ont été modifiés génétiquement » par une modification irréversible à la source de la séquence génétique. Un cœur qui a été « modifié génétiquement » est perdu car il ne peut plus accepter autre chose qu’une « parole humaine ».
Dorénavant, une terre souillée par des OGM, pour produire, devra n’utiliser que des OGM. Ce même hasard a voulu que les abeilles disparaissent petit à petit de toute la surface de la terre.
Un cœur corrompu et perverti par l’esprit du monde ne peut plus accepter simplement qu’il y ait un Créateur, le Dieu d’Israël.
Le monde corrompu ne supporte plus la saine doctrine d’entendre parler de Dieu.
Lors de la famine spirituelle, les hommes rechercheront le Pain de Vie et ils ne peuvent le trouver qu’en Yeshoua, le « juif » caché.
UNE QUESTION D’URGENCE
Quand Noé a reçu l’ordre de construire une arche pour y faire entrer les animaux par paire ainsi que toutes les provisions en abondance, c’est Dieu Lui-même qui a fermé la porte de l’arche.
Quand les greniers des âmes seront remplis et que tous ceux qui devaient entendre la parole de salut en Yeshoua seront entrés dans le Royaume de Dieu, alors c’est Dieu Lui-même qui fera venir la famine, qui fermera la porte.
Ceux qui ne seront pas entrés dans l’arche afin d’éviter la noyade, mourront.
Ceux qui ne seront pas répertoriés dans les listes que Joseph a organisées pour la répartition du blé vers l’Égypte, mourront de faim.
«…c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée » (Romains 11 :25)
Joseph fit des « approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour ».
DES VILLES REFUGE ILLUMINÉES PAR LA CROIX DE GOLGOTHA
On a lu dans le passage de Genèse 41 : 48 « Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Égypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. »
Ces villes réservoirs étaient comme des villes refuges où ceux qui voulaient vivre dans la lumière de ces villes avaient la chance de ne pas succomber à la famine. Joseph aurait très bien pu se venger et il en avait le droit mais il n’a pas utilisé son droit de vengeur de sang puisqu’il était une préfiguration du Messie qui donne son sang pour le salut de l’humanité et non qui reprend son sang par vengeance d’avoir été crucifié par les « juifs ».Les villes dont il est question correspondent aux villes refuges instaurées pour la protection du sang sur les assassins.
Nombres 35:11 « vous vous établirez des villes qui soient pour vous des villes de refuge, où pourra s’enfuir le meurtrier qui aura tué quelqu’un involontairement. »
Ces villes uniques sur toute la surface de la terre sont des endroits qui nous montrent la grande miséricorde de Dieu. Même la loi de Moïse (œil pour œil dent pour dent) ne pouvait rien contre cette protection du meurtrier qui s’y réfugiait. Ces villes nous révèlent le vrai caractère de Dieu qui ne veut pas que le pécheur périsse mais qui veut que le pécheur parvienne à la repentance.
2 Pierre 3:9 « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. »
Sur le sens à apporter à ces villes refuge, une ville se dit « iyr » ou (au pluriel) « ar » ou « ayar » עיר lieu gardé par un veilleur dans le sens le plus large, même un campement ou un poste.
Le mot « Iyr » est « dominé » (première lettre hébraïque) par le « regard » ע, la « main » י et la « tête » ר.
La ville par excellence est la cité de David, la cité de Dieu. Iyr vient de our עור une racine primaire à travers l’idée d’ouvrir les yeux, éveiller, veiller, se réveiller, sortir (du sommeil), se lever, brandir, exciter, se soulever, sauter d’allégresse, agiter, susciter, attiser, sortir de l’assoupissement, prendre courage.
Alors que le mot Iyr contient la main de Dieu, la racine primaire de notre lumière contient la lettre vav qui représente la croix.
La ville refuge – qui est la base de notre salut – n’est pas seulement une « protection » comme on se l’imagine : une ville « refuge » est plutôt un endroit où on ouvre les yeux, où on s’éveille.
Ce blé mis en réserve par Joseph est destiné à ceux qui sont « éveillés », qui ont reçu la lumière de Dieu. La racine qui est à la source du mot our est « exposé, mis à nu », « dénudé ».
La lumière vient sur celles et ceux qui se sont repentis, qui ont fait teshouvah, qui ont eu le courage de se mettre à nu, de se dénuder, de s’exposer devant Dieu comme l’a fait Yeshoua sur la croix. Si Yeshoua a osé de mettre à nu afin qu’on ôte ses vêtements, raison de plus pour chacun de nous de nous mettre à nu devant Dieu qui voit tout.
Ce n’est pas du tout un hasard que quatre cents ans plus tard, c’est au milieu des enfants d’Israël que l’on pu avoir de la lumière :
« 22 Moïse tendit sa main vers le ciel ; il y eut d’épaisses ténèbres dans toute l’Égypte pendant trois jours. 23 Les gens ne pouvaient pas se voir les uns les autres ; personne ne se leva de sa place pendant trois jours. Mais tous les Israélites avaient de la lumière là où ils habitaient. » (Exode 10 :22-23)
LA LOI BIBLIQUE DES NOMBRES IRRÉELS
L’univers mathématique ne se limite pas aux frontières du réel et du rationnel. Un nombre irréel est un nombre qui ne fait pas partie de l’ensemble des nombres réels. La racine carrée d’un nombre négatif est un irréel, c’est-à-dire impossible. N’importe quel nombre divisé par zéro est mathématiquement un nombre irréel car il n’existe aucun nombre qui, multiplié par 0, donnerait une réponse non nulle. En mathématiques, un nombre irréel est donc un objet construit à partir des nombres qui ne sont pas rationnels et qui modélisent la notion de longueur et d’autres grandeurs physiques. Pour illustrer l’infini dans le réel, une flèche située à 100 m d’un mur est lancée vers ce mur à plus de 300 km/h. A cette vitesse, elle touchera le mur en 1 secondes et 2/10.
De 100 mètres, elle se retrouve bientôt à 50 mètres du mur (la moitié de 100m) puis à 25 m (la moitié de 50 m) puis à 12m50 (la moitié de 25 m) et ainsi de suite en divisant chaque fois le résultat obtenu par 2.
Si l’on divise toujours la distance de moitié, la flèche se rapprochera toujours plus du mur mais elle ne l’atteindra jamais car une distance divisée par 2, divisée à nouveau par 2 et ainsi de suite donnera toujours une réponse différente de zéro et on en arrive à une constatation effarante qui nous fait tourner la tête : mathématiquement, la flèche ne touchera jamais le mur !
Dans la Bible il existe aussi un nombre irréel à savoir un nombre « impossible » comme cette flèche qui devra atteindre son but et ôter la vie à un adversaire. S’agit-il d’un nombre « variable » qui est infini et qui en même temps est un nombre clairement fini c’est-à-dire qui a une fin ? En mathématique on appelle ces nombres, des infinis.
Descartes disait « Par le nom de Dieu j’entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute connaissante, toute puissante, et par laquelle moi-même, et toutes les autres choses qui sont ont été créées et produites ». La notion d’infini réel ou en acte est strictement réservée à Dieu ; seul Dieu est infini car il est l’être infini lui-même. Il est donc question chez Descartes d’un infini d’ordre qualitatif ; d’une perfection infinie qui existe uniquement chez l’être parfait, chez Dieu – « il n’y a rien que je nomme proprement infini, sinon ce en quoi de toutes parts je ne rencontre point de limites, auquel sens Dieu seul est infini. ».
Dieu a fait de nous des êtres finis ayant un but et une mission qui est limitée. De son côté, ce que Dieu fait par contre ne peut en aucun cas être analysé et encore moins comptabilisé par nous.
Un être créé n’a pas la capacité d’analyser, de comptabiliser ce que fait un être qui n’a jamais été créé, qui n’a ni début ni fin et qui pourtant est bien Vivant.
« 49 Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre » (Genèse 41 :49).
LA FIN DE LA RÉCOLTE SE CLÔTURE PAR PLUSIEURS CONSTATATIONS :
- Quand nous remettons notre confiance en Dieu, il nous donne au-delà de tout ce que nous aurions pu espérer ou compter Ephésiens 3:20 « Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons »
– Le dénombrement est réservé à Dieu Seul. Dieu ne permet pas que l’on compte le nombre d’enfants de Dieu sauvés : le dénombrement était passible de jugement de Dieu. David avait une première fois fait un dénombrement du peuple hébreu sans l’accord de Dieu et le jugement n’a pas tardé. Une autre fois il le fit mais du s’arrêter pour les mêmes raisons (1 Chroniques 27:23) « David ne fit pas le dénombrement de ceux qui avaient vingt ans et au–dessous, car le SEIGNEUR avait dit qu’il rendrait Israël aussi nombreux que les étoiles du ciel. »
Quand la Bible dit qu’il n’y avait plus de nombre pour compter, il est sous entendu ici qu’il s’agit bien de tous les croyants nés de nouveaux, additionnés au peuple d’Israël et ce, depuis que la terre existe. Le calcul est tout-à-fait impossible même par pure estimation ce qui nous amène à cette conclusion : « parce qu’il n’y avait plus de nombre ».
- Le nombre que l’on ne peut pas compter signifie que Dieu n’a pas fixé un nombre limité au-delà duquel la porte se fermerait. Il veut « tarder » dans l’accomplissement de ses promesses. Il veut faire traîner les choses car au plus nous allons l’invoquer par la prière pour que des âmes soient sauvées, au plus il va faire ralentir l’échéance des jugements sur la terre. Ézéchiel 22:30 « Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n’en trouve point. ». A cause de sa grande Sainteté, Il doit condamner, Il doit faire payer. Il doit… mais Il ne veut pas… Il aspire de tout son Être à ce que des âmes se tournent encore aujourd’hui vers son Fils. Pas question donc de laisser supposer qu’il y aurait un nombre limite fixé d’avance à partir duquel il mettrait un terme au monde. Si ça ne tenait qu’à Lui, certainement Il laisserait le monde subsister encore 10000 ans si cela pouvait en sauver beaucoup mais malheureusement le cœur de l’homme est corrompu et il se corrompt de plus en plus. C’est donc l’homme, la nature humaine qui se condamnera elle-même en refusant le salut offert gratuitement par son Fils.
LA DIASPORA DANS LE PAYS DE L’AFFLICTION
A partir de Genèse 41 :50, les évènements se précipitent et la prophétie devient réalité. C’est progressivement et de manière de plus en plus claire, précise et concrète que les projets de Dieu pour Joseph, pour Yeshoua et aussi pour le peuple juif se mettent à s’accomplir. La souffrance accompagnée d’une assimilation, la diaspora, l’exode vers des pays étrangers s’accomplit exactement de la même façon pour Joseph, Yeshoua et le peuple juif. Chaque situation, chaque évènement est écrit dans l’histoire biblique de Joseph en Égypte et s’applique pour les trois.
Le Seigneur Yeshoua étant Fils de Dieu et Messie, le centre de la Bible, est annoncé prophétiquement au travers des personnages bibliques qui le représentent.
« Je suis le alef (BŒUF, PRINCE, MAÎTRE, CONSEILLER, ÉPOUX) et le tav (SIGNE, MARQUE, SIGNATURE), (les premières et dernières lettres de l’alphabet grec alpha et oméga n’ont pas le sens prophétique que donne l’hébreu) dit le Seigneur Elohim, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant » (Apocalypse 1:8)
« Et il me dit: C’est fait! Je suis le » alef et le tav, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 21:6)
« Je suis le alef et le tav, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (Apocalypse 22:13)
Yeshoua est le ALEF et le TAV, c’est-à-dire d’abord pour commencer, pour ouvrir la porte du Royaume des Cieux : le bœuf destiné au sacrifice, le Maître de la création, le Conseiller comme on l’appellera dans Esaïe 9 :5 et l’époux divin. Ensuite il referme la porte et le Royaume de Dieu en mettant sa signature au bas de la page avec le signe, la marque, la signature de Dieu.
Yeshoua est donc le premier et le dernier, non seulement de toute la Création, mais aussi de l’histoire elle-même dans son déroulement précis : il ouvre les chapitres du Livre et il les referme selon sa volonté car non seulement c’est Lui qui est la clef de la table des matières mais il est le Livre Lui-même.
« Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » (Jean 1:14)
« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. (Hébreux 4:12)
« Puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. » (1 Pierre 1:23)
Annoncé par Joseph d’abord, Il vient sauver l’humanité ensuite. Son peuple, le troupeau de son pâturage suit ses traces comme des brebis derrière le Berger Divin.
Une des meilleures preuves qui prouve de manière indubitable que le peuple juif n’a jamais été rejeté par Dieu, est que ce peuple « témoin » suit le même chemin, le même déroulement de l’histoire prophétique que Joseph et que Yeshoua. Le fait même que les juifs ont été dispersés dans les nations pour accomplir des prodiges d’ingéniosité, d’inventivité et de débrouillardise, prouve et établit de manière claire que les juifs sont les enfants de Dieu envoyés dans le monde, non pour prêcher l’évangile individuellement (qui est sous la responsabilité de « l’Israël de Dieu ») mais pour être « témoin du Vrai Dieu » en tant que nation, en tant que collectivité, en tant qu’« héritage de Dieu », « objet de mon amour » (Jérémie 12 :7). (Esaïe 19:25) « L’Éternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage! »
Ce troupeau concerne les enfants de Dieu, « nés de nouveau » et lavés dans le sang de l’Agneau (l’olivier – Israël de Dieu par la Foi en Yeshoua HaMashiah).
Ce troupeau contient aussi comme brebis, le peuple juif qui ne le connaît pas encore en tant que Sauveur Seigneur et Fils de Dieu (le figuier, Israël national, ce figuier qui a été desséché par Yeshoua Lui-même).
Si Dieu a envoyé Joseph en Égypte en diaspora, c’est Yeshoua qui a desséché le peuple juif et qui l’a envoyé en diaspora dans le monde. C’est Dieu qui a envoyé son propre Fils Yeshoua dans ce monde païen afin de donner sa Vie comme Pain de Vie éternelle.
Lorsque Genèse 41 :54 dit « Il y eut famine dans tous les pays; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. » l’expression « il y avait du pain » היה לחם utilise le verbe être « éhyé », le même verbe utilisé dans Exode 3 :14 lorsque Dieu donne son Nom à Moïse « Je Suis Celui qui est » אהיה אהיה אשר
« Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle «je suis» m’a envoyé vers vous. » (Exode 3 :14)
Le Pain que Joseph donne au peuple n’est donc pas seulement du pain physique mais Il est l’image du Pain de la Vie éternelle, ce Pain qui est Yeshoua en Personne.
EPHRAÏM ET MANASSÉ
Joseph le juif et son épouse Asnath l’égyptienne ont eu deux fils. Joseph a nommé son premier fils « Manassé » Menashé men-ash-sheh’ « oublieux » de la racine nasha « permettre d’être oublié » pour oublier ses afflictions du passé et pour pardonner les injustices qu’il avait souffertes.
En effet, Joseph avait pardonné ses frères pour tout ce qu’ils lui avaient fait, et n’a pas poursuit la vengeance contre ceux qui lui avaient fait du mal.
Mais Joseph avait bien compris que ses frères n’étaient pas entièrement coupables de sa servitude en Égypte : c’est Dieu Lui-même qui l’a envoyé en Égypte dans un but précis et c’est Dieu Lui-même qui lui a fait oublier toutes ses peines et aussi toute sa famille.
« Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m’a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père » (Genèse 41:51).
Afin d’être consolé, Joseph a eu sa mémoire comme nettoyée, vidée de son passé, il a « oublié » (nasha).
Un peu moins de trente siècles se sont passés après Joseph lorsque dans le cœur du Messie, le Fils de l’homme, Yeshoua HaMashiah, régnait une sorte de désolation quant au rejet de son peuple et quant aux malheurs qui allaient survenir sur eux?
« 41 Comme il approchait de la ville, Yeshoua, en la voyant, pleura sur elle, 42 (19-41) et dit: (19-42) Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. 43 Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront, et te serreront de toutes parts; 44 ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée. » (Luc 19 :41-44)
Dans l’attente de la réintégration des juifs, la rentrée des païens dans le Royaume des cieux par centaines de millions est pour le Fils de Dieu une véritable consolation.
Joseph représente Yeshoua. Et Yeshoua est donc ce « Fils de Dieu » qui, en tant que « Fils de l’homme », souffre d’avoir été écarté de son peuple au profit des nations.
La souffrance comme instrument pour exacerber les prouesses
La tradition révèle un autre côté de la souffrance de Joseph.
« Manassé et Éphraïm représentent les deux dividendes du galout : le défi et l’opportunité. En nommant son premier fils Manassé (« oublier »), Joseph faisait référence à ses difficultés dans un environnement étranger, dans une Égypte déterminée à éradiquer tout souvenir de son foyer et de ses racines. Dans sa bataille contre l’oubli et l’aliénation, le Juif en exil révèle ses forces cachées les plus profondes et les plus puissantes. Il met au jour des trésors d’engagement et de détermination jamais exploités lorsqu’il était un fleuve tranquille s’écoulant sans encombre.
Mais l’exil est plus qu’un stimulant pour un potentiel latent. C’est aussi une ressource. C’est un barrage auquel l’on doit se mesurer puis que l’on prend pour allié, un obstacle dont la masse même permet à l’âme de dépasser le maximum de ses prouesses. Ainsi, après que le défi de Manassé a été remporté, naît Éphraïm, ainsi nommé parce que « D.ieu m’a permis de fructifier (hifrani) dans la terre de mon affliction ». La terre de l’affliction elle-même est faite pour fructifier et produire.
« 52 Et il donna au second le nom d’Ephraïm, car, dit-il, Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction. »
Ce que nous voyons se dérouler ici dans le cœur de Joseph est une souffrance et celle-ci sera la source d’une prouesse qui aura des conséquences bénies pour toute une génération. Autant Joseph a souffert, autant les dons spirituels lui seront communiqués par l’Esprit Saint. Dans la souffrance, il reçoit non seulement des révélations mais aussi il apporte, avant que la chose ne se produise, LA solution du salut.
Lui, ainsi que toute l’Égypte, ne seront donc pas pris au dépourvu lorsque viendra la famine.
Alors qu’Ephraïm représente les nations païennes, Manassé, son premier fils, représente le peuple juif.
Manassé est la consolation que Dieu a donné à Joseph quant à la perte de ses origines juives, quant à ses relations perdues avec la famille et surtout avec son Père.
La consolation de Joseph dans le pays de l’affliction
Si Ephraïm représente les « non juifs » le passage biblique ajoute que c’est dans le « pays de son affliction » que son fils Éphraïm l’a consolé.
Joseph a été humilié
- parce qu’il avait montré à tous sa belle tunique multicolore et que maintenant elle lui a été enlevée
- parce qu’on a menti à son sujet en le déclarant mort aux yeux de son père
- parce qu’il a été écarté de ses propres racines et identité
- parce qu’il n’a pas eu le plaisir de se marier avec une juive, une fille d’Israël
- parce qu’il a deux fils qui ne sont juifs que pour moitié.
Etant un juif fidèle aimant son Dieu, son peuple, sa culture et ses traditions, c’est une souffrance pour lui de réaliser toutes ces choses et que ses fils sont à moitié juifs. Les mots ne sont pas trop forts pour expliquer le trouble qui passe par son esprit :
L’affliction oniy עני affliction, humiliation, souffrance, souffrir, oppression, efforts, misère, calamité, adversité, malheureux, détresse, pauvreté
Ce mot Oniy vient de la racine primaire anah ענה à travers l’idée de regarder en bas, intimidation). Yeshoua doit regarder en bas pour accepter d’être « Affligé », « opprimé » – maltraiter, humilier, déshonorer, accabler, chanter, mortifier, dompter, faire violence, souffrances, malheureux, oppresseur, indigent.
1) (Qal) être occupé à
2) affliger, opprimer, humilier, être affligé, être accablé
2a) (Qal)
2a1) être abattu
2a2) être déprimé, être jeté à bas
2a3) être affligé
Le Fils de Dieu a été amené là où il n’aurait pas forcément eu plaisir de se trouver, là où il y avait une coupe à boire :
« Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Matthieu 26:39)
En tant que « Fils de l’Homme », Yeshoua a vécu exactement comme un homme avec des sentiments, avec des désirs ou des envies et peut-être aussi avec des choses qu’il n’aimait pas au point même où la tentation lui est venue de demander au Père de lui écarter des moments difficiles.
(Hébreux 2:18) « car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés ».
(Hébreux 4:15) « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché ».
Mais, outre toute la souffrance physique de la croix, outre toute la souffrance du poids du péché qui sera sur Lui, certainement il y a encore deux autres souffrances à ajouter au lot qui était le sien.
Il a du se faire à l’idée qu’il serait séparé de son Père à cause du péché qu’il devait endosser.
Une autre chose difficile qui lui était demandée était de remettre le salut aux non juifs et de laisser de côté pour un moment son peuple, son sang, sa vie, alors qu’Il était clairement venu pour les juifs.
Il déclarait à tous qu’il n’était pas venu pour les non juifs mais pour ses frères et son peuple.
(Matthieu 15:24) « Il répondit: Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »
(Jérémie 50:6) « Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes; elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant leur bercail ».
Ses disciples avaient reçu le même ordre, celui d’aller vers les juifs uniquement. Un autre chapitre allait démarrer plus tard avec l’apôtre Paul mais là où il donnait ses ordres en sa présence concernait exclusivement les enfants d’Israël. « Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël ». (Matthieu 10:6)
Lui qui osait déclarer ouvertement devant la femme cananéenne (Matthieu 15 :21) que les non juifs sont comme des petits chiens qui viennent manger les miettes de la table, le voilà humilié encore d’avantage à devoir accepter le fait que son propre peuple ne veut pas de Lui et qu’Il doit bien se résoudre à accepter cet échange provisoire prévu par son Père. On peut se poser la question et c’est peut-être en tout cas l’une des « tentations » de Yeshoua au mont des oliviers lorsqu’il a demandé à son Père de lui écarter cette coupe, savoir son rejet et son écartement (apostasie) de la Maison d’Israël.
L’annonce de la Bonne Nouvelle du salut offert par Yeshoua accompagnée de miracles et de délivrances était faite dans le but de toucher le peuple juif.
Individuellement, des non juifs étaient intéressés par ce salut mais c’est collectivement que seul le peuple juif devait être concerné par l’annonce faite par Yeshoua en personne.
« 22 Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. 23 Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s’approchèrent, et lui dirent avec instance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous. 24 Il répondit: Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. 25 Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! 26 Il répondit: Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. 27 Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. 28 Alors Yeshoua lui dit: Femme, ta foi est grande; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie ». (Matthieu 15:22-28)
Marc 7:27 (7-26) « Yeshoua lui dit: (7-27) Laisse d’abord les enfants se rassasier; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. »
Ce peuple juif a qui était destinée le salut en premier, a finalement été « aveuglé » et aussi « desséché » par Yeshoua Lui-même, voici maintenant qu’Il les écarte pour un temps déterminé.
(Exode 4:11) « L’Éternel lui dit: Qui a fait la bouche de l’homme? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle? N’est-ce pas moi, l’Éternel? »
(Deutéronome 28:29) « et tu tâtonneras en plein midi comme l’aveugle dans l’obscurité, tu n’auras point de succès dans tes entreprises, et tu seras tous les jours opprimé, dépouillé, et il n’y aura personne pour venir à ton secours ».
(Esaïe 42:19) « Qui est aveugle, sinon mon serviteur, et sourd comme mon messager que j’envoie? Qui est aveugle, comme l’ami de Dieu, Aveugle comme le serviteur de l’Éternel? »
(Esaïe 43:8) « Qu’on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, Et les sourds, qui ont des oreilles.
Pourquoi dit-on dans nos milieux évangéliques que Dieu aurait aveuglé son peuple ? Est-ce biblique ?
Esaïe 42 :19 affirme que le fait d’être aveugle fait du peuple d’Israël le « serviteur » ! Non seulement Dieu dit que son serviteur est aveugle mais en plus il le rend aveugle afin que « inutile » il soit encore plus « utile » pour Dieu !
« Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire ». (Luc 17 :10)
Une des raisons pour lesquelles Dieu a désiré aveugler son peuple c’était afin de pouvoir non seulement être glorifié par son peuple en étant, LUI, l’œil de son peuple mais aussi de susciter en eux une force divine. Comme disait le rabbin vu précédemment, « Mais l’exil est plus qu’un stimulant pour un potentiel latent. C’est aussi une ressource. C’est un barrage auquel l’on doit se mesurer puis que l’on prend pour allié, un obstacle dont la masse même permet à l’âme de dépasser le maximum de ses prouesses. Si la « terre de l’affliction » est faite pour fructifier et produire alors des aveugles dirigés par Dieu en Personne produisent un fruit : glorifier Dieu.
Et pourquoi la Parole de Dieu dit-elle dans (Deutéronome 27:18) « Maudit soit celui qui fait égarer un aveugle dans le chemin! Et tout le peuple dira: Amen! »
La réponse est limpide : celui qui égare un aveugle (sous-entendu le peuple juif) écarte le peuple d’Israël tout entier du chemin tracé par Dieu.
On réalise ici que les ennemis d’Israël ne sont pas ceux que l’on croit ! Les vrais ennemis d’Israël sont ceux qui veulent égarer le peuple d’Israël de la promesse faite à Abraham et aux patriarches.
N’étant pas aveugle, le peuple n’aurait pas pu « voir » son Dieu. Aveugle, il le cherche constamment, jour et nuit depuis des millénaires. S’il l’avait trouvé, vite il l’aurait abandonné car c’est un peuple « au cou roide ».
On ne peut voir Dieu qu’une fois devenu aveugle. Quand on voit, on perd la vue spirituelle.
(Job 29:15) « J’étais l’œil de l’aveugle Et le pied du boiteux ».
« 13 Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose; et, s’en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. 14 Prenant alors la parole, il lui dit: Que jamais personne ne mange de ton fruit! Et ses disciples l’entendirent. » (Marc 11 :13-14)
« 20 Le matin, en passant, les disciples virent le figuier séché jusqu’aux racines. 21 Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Yeshoua: Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit a séché ». (Marc 11 :20-21)
Yeshoua a même précisé qu’il est impossible pour la nation juive de croire en Lui et de naître de nouveau sans qu’il y ait une intervention miraculeuse tout comme les frères de Joseph seront mis plus tard devant leur frère et ils pleureront avec lui de l’avoir reconnu.
(Jacques 3:12) « Un figuier (Israël national), mes frères, peut-il produire des olives (fruits produits par l’Israël spirituel), ou une vigne (des juifs messianiques) des figues? De l’eau salée ne peut pas non plus produire de l’eau douce ».
Luc 13:35 « Voici, votre maison vous sera laissée; mais, je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! »
L’apôtre Paul lui-même, inspiré par la Rouah Haqodesh cite certains passages en Romains 9 qui révèlent d’avantage encore cette mise à l’écart des juifs.
« 2 J’éprouve une grande tristesse, et j’ai dans le cœur un chagrin continuel. 3 Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair »
« 8 c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. »
« 19 Mais je dis: Israël ne l’a-t-il pas su? Moïse le premier dit: J’exciterai votre jalousie par ce qui n’est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence. 20 Et Esaïe pousse la hardiesse jusqu’à dire: J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, Je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas. 21 Mais au sujet d’Israël, il dit: J’ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle Et contredisant ».
Diaspora : le pays de l’affliction, le pays de l’exode est donc ce pays des non juifs où le juif se retrouve en Diaspora.
Cette diaspora, c’est cet exil dans lequel le peuple juif a été emmené, cette exode dans le monde dans lequel le Fils de l’homme, Yeshoua a été envoyé.
Il faut toujours comparer ce que vit le peuple juif avec ce que vit – vivait Yeshoua.
C’est pour le Fils de l’Homme une souffrance passagère car il sera bientôt consolé par les enfants des nations qui croiront en Lui.
La racine de oniy – anah est aussi une racine primaire qui signifie « répondre », «reprendre la parole», « exaucer », « porter témoignage », « chanter », «accuser», «dire», «s’adresser»
La consolation du Fils de Dieu est la réponse que les nations non juives (chrétiennes) vont lui faire en portant le « témoignage » par toute la terre, en louant son Nom, en « criant ».
Joseph a donc mis tout ça derrière lui et a misé sur l’avenir. Il a nommé son deuxième fils « Ephrayim » doublement fécond parce qu’il était devenu si fécond. Ça illustre l’aspect dual de l’œuvre de salut que Yeshoua accomplit en nous. Le premier aspect est le pardon de nos péchés, la libération de nos vieilles vies mondaines.
« Si quelqu’un est en Mashiah, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor. 5:17).
Par sa mort sur la croix Yeshoua nous a libérés de nos péchés et nous a donné une vie nouvelle de pardon et de restauration. Quand même, son œuvre ne s’arrête pas là. Le Seigneur veut aussi produire des fruits dans nos vies. Il nous donne de son Saint-Esprit et de la révélation en continu – notre manne quotidienne – pour que nous puissions être ses témoins et produire et les fruits de justice et les fruits de l’évangélisation. « …dans le monde entier il porte des fruits, et il va grandissant… » (Col. 1:6).
« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit. » (Jean 15:5) « …je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jean 15:16).
Yeshoua opère ces deux choses dans nos vies – Il oublie les péchés de notre passé et produit beaucoup de fruit pendant nos vies sur ce monde (ce monde de souffrances, comme Joseph a dit.)
Il est intéressant de voir que Manassé est devenu beaucoup plus nombreux, mais Ephraïm est devenu plus grand ou plus puissant. (Voir Genèse 48:19-20) C’est en effet ce que nous voyons aujourd’hui. La plupart des gens conçoivent le salut exclusivement en termes de pardon pour leurs péchés (Manassé serait la tribu la plus peuplée.) Beaucoup moins comprennent que Dieu les a sauvés pour qu’ils puissent produire des fruits spirituels pour l’éternité. Cette compréhension arrive normalement un peu plus tard, avec la maturité chrétienne (donc Ephraïm était le deuxième né), mais il est le plus grand ou le plus important, du point de vue du Seigneur. Il « s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres. » (Tite 2:14) « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créé en Yeshoua HaMashiah pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » (Eph. 2:10)
La famine
La longue histoire de Joseph arrive bientôt à ses multiples accomplissements :
• Accomplissement pour les nations
• Accomplissement pour le peuple juif
• Accomplissement pour le règne du Messie
« 53 Les sept années d’abondance qu’il y eut au pays d’Égypte s’écoulèrent.
54 Et les sept années de famine commencèrent à venir, ainsi que Joseph l’avait annoncé. Il y eut famine dans tous les pays; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain.
55 Quand tout le pays d’Égypte fut aussi affamé, le peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. Pharaon dit à tous les Égyptiens: Allez vers Joseph, et faites ce qu’il vous dira.
56 La famine régnait dans tout le pays. Joseph ouvrit tous les lieux d’approvisionnements, et vendit du blé aux Égyptiens. La famine augmentait dans le pays d’Égypte.
57 Et de tous les pays on arrivait en Égypte, pour acheter du blé auprès de Joseph; car la famine était forte dans tous les pays. » (Genèse 41 :53-57)
Des années qui s’écoulent
וַתִּכְלֶינָה, שֶׁבַע שְׁנֵי הַשָּׂבָע, אֲשֶׁר הָיָה, בְּאֶרֶץ מִצְרָיִם
vaticheleinah, sheva shéné hasava, asher hayah, beeretz mitsraïm
« quand furent écoulées les sept années de l’abondance qui régnait dans le pays d’Égypte »
Le symbolisme de la fiancée et de l’épouse :
Jean-baptiste a utilisé deux symboles pour présenter Yéshoua comme le messie. il a dit qu’il était « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (jean 1.29) et il le désigna comme « l’époux » ; se définissant lui-même comme l’ami de l’époux :
« 28 vous-mêmes m’êtes témoins que j’ai dit : je ne suis pas le Messie, mais j’ai été envoyé devant lui. 29 celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite. 30 il faut qu’il croisse, et que je diminue. » (jean 3.26- 30)
Cette parole de Jean-Baptiste reste énigmatique. si Yeshoua, le messie, est l’époux : qui est l’épouse ?
Yeshoua a repris le terme « époux » pour parler de lui-même lorsque les disciples de jean sont venus lui poser une question :
« alors les disciples de Jean vinrent auprès de Yeshoua, et dirent : pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? Yeshoua leur répondit : les amis de l’époux peuvent-ils s’affliger pendant que l’époux est avec eux ? les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. » (Matthieu 9.15)
L’apôtre Paul écrivait aux corinthiens qu’il les avait fiancés à un seul époux, le messie ; les corinthiens étant comparés à « une vierge pure » :
« car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à mashiah comme une vierge pure. » (2 corinthiens 11.2)
La nouvelle Jérusalem
La nouvelle Jérusalem est comparée à une épouse qui s’est préparée pour son époux : « et je vis descendre du ciel, d’au-près de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. » (Apocalypse 21.2)
L’épouse est appelée la femme de l’agneau : « puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. » (Apocalypse 21.9 Cf. Apocalypse 19.7)
Nous retrouvons ici la même association agneau/époux que dans les discours de Jean-Baptiste. nous pouvons savoir qui est l’épouse puisque l’apôtre jean a une vision suite à la déclaration de l’ange :
« il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. » (Apocalypse 21.10)
La femme enveloppée du soleil :
« Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête » (Apocalypse 12.1)
Le prophète Osée
La lecture du livre du prophète Osée nous permet de comprendre que Dieu est comme pris entre deux feux : celui de son amour sans limite pour son peuple et celui de l’infidélité de ce dernier.
Malgré les avertissements que Dieu a donnés par l’intermédiaire d’autres prophètes, par exemple Amos, le peuple d’Israël s’enfonce dans les désordres politiques, sociaux et religieux. La déclaration ci-dessous nous permet de nous faire une idée de cette époque extrêmement confuse :
« Ecoutez la parole de l’Éternel, enfants d’Israël! Car l’Éternel a un procès avec les habitants du pays, Parce qu’il n’y a point de vérité, point de miséricorde, Point de connaissance de Dieu dans le pays. 2 Il n’y a que parjures et mensonges, Assassinats, vols et adultères; On use de violence, on commet meurtre sur meurtre. » (Osée 4 : 1 – 2)
L’image choc de la prostituée met l’accent sur son infidélité
Pour faire face à cette corruption générale, les mots et les discours même enflammés ne suffisent plus. Dieu décide de demander au prophète Osée quelque chose d’inconcevable :
« 2 La première fois que l’Éternel adressa la parole à Osée, l’Éternel dit à Osée : Va, prends une femme prostituée et des enfants de prostitution ; car le pays se prostitue, il abandonne l’Éternel ! Il alla, et il prit Gomer, fille de Diblaïm. Elle conçut, et lui enfanta un fils. 4 Et l’Éternel lui dit : Appelle-le du nom de Jizreel ; car encore un peu de temps, et je châtierai la maison de Jéhu pour le sang versé à Jizreel, je mettrai fin au royaume de la maison d’Israël. 5 En ce jour-là, je briserai l’arc d’Israël dans la vallée de Jizreel. 6 Elle conçut de nouveau, et enfanta une fille. Et l’Éternel dit à Osée : Donne-lui le nom de Lo-Ruchama ; car je n’aurai plus pitié de la maison d’Israël, je ne lui pardonnerai plus. 7 Mais j’aurai pitié de la maison de Juda ; je les sauverai par l’Éternel, leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l’arc, ni par l’épée, ni par les combats, ni par les chevaux, ni par les cavaliers. 8 Elle sevra Lo-Ruchama ; puis elle conçut, et enfanta un fils. 9 Et l’Éternel dit : Donne-lui le nom de Lo-Ammi ; car vous n’êtes pas mon peuple, et je ne suis pas votre Dieu. » (Osée 1.2-9)
• On peut lire de 2 façons le qui suit : « vous n’êtes pas mon peuple, et je ne suis pas votre Dieu » (Osée 1 :9)
• Dieu est en colère contre son peuple et il le considère comme un peuple païen
• Dieu parle aux païens
Dieu va à l’encontre de sa propre loi « Il n’y aura aucune prostituée parmi les filles d’Israël, et il n’y aura aucun prostitué parmi les fils d’Israël. » (Deutéronome 23 :17)
Dieu promet à son peuple de se fiancer à Lui
Dieu veut conduire son peuple dans le désert, là où l’alliance avait été scellée sur la base de la révélation de sa Parole, parce que Dieu espère que son « épouse » changera de comportement et qu’elle vivra en accord avec sa révélation qui est le reflet de sa nature :
« Je te fiancerai à moi pour toujours, je te fiancerai à moi par la justice et le droit, l’amour et la tendresse. Je te fiancerai à moi par la fidélité et tu connaîtras le SEIGNEUR. » (Osée 2.21, 22)
Dans l’expérience vécue et décrite par le prophète Osée, deux éléments dominent lorsqu’il présente au peuple d’Israël Dieu comme son époux :
L’amour passionné de Dieu pour son peuple et pour tous les hommes. L’espoir de Dieu de voir son peuple lui être fidèle.
« Car ton créateur est ton époux : l’Éternel des armées est son nom ; et ton rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre ; 6 car l’Éternel te rappelle comme une femme délaissée et au cœur attristé, comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. 7 Quelques instants je t’avais abandonnée, mais avec une grande affection je t’accueillerai ; 8 Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Éternel. 9 Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : j’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre ; je jure de même de ne plus m’irriter contre toi et de ne plus te menacer. 10 Quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point, dit l’Éternel, qui a compassion de toi. » (Esaïe 54 :5-10)
Le temps écoulé – la fiancée en marche vers son lieu de repos
Les sept années d’abondance qu’il y eut au pays d’Égypte s’écoulèrent et la racine du mot utilisé dans l’hébreu pour s’écouler est kalah.
« quand furent écoulées les sept années de l’abondance qui régnait dans le pays d’Égypte »
Kalah כלה est la racine primaire de l’expression vaticheleinah et signifie « achever, réduire, être épuisé, avoir fini, consumer, s’écouler, exterminer, laisser, languissant, faire cesser, faire éprouver, jusqu’à la fin, terminer, avoir résolu, anéantir, manquer »
Dans la forme grammaticale active parfaite QAL le sens donné de cette racine est d’accomplir simplement un travail, de déterminer, d’être complet, d’être accompli, d’être au bout, d’être comme de l’argent que l’on a dépensé, d’accomplir sa course…
Il s’agit donc ici de montrer qu’on est arrivé à la fin d’une période déterminée, un temps qui est complet, accompli.
La fiancée
Il existe dans la Bible deux mots pour « fiancée » : « aras » et « kalah ».
Le mot « aras » ארש est une racine primaire de fiancée, fiancé, fiancer, engager. Cet attribut racine représente l’engagement qui précède l’acte de fiançailles qui doit encore être consommé. A l’époque biblique, les parents engageaient verbalement leurs enfants par cet acte de pré-fiançailles jusqu’à ce vienne la période proprement dire des fiançailles.
Cet engagement se concrétise avec une cérémonie familiale où le jeune demande officiellement à son futur beau père la main de sa fille. Si le papa accepte, il y aura alors fiançailles. A ce moment là seul, la jeune fille, de « aras » qu’elle était, deviendra « kalah ».
Le jour même du mariage, le mot « kalah » prend toute sa valeur parce que tous les engagements faits par la parole se concrétisent par un acte.
On ne parlera plus alors de hatan et kalah, mais de « époux et épouse » par l’acte posé du mariage.
Le mot kalah כלה belle fille, fiancée, épouse, mariée, bru est donc un « accomplissement » en vue.
Ce mot hébreu tire son origine d’une racine primaire du verbe ושכלול kalal כלל qui signifie : améliorer, compléter, parfaire, rendre parfait, mais aussi couronner, orner. La forme intensive passive Poual est « être complet ».
On retrouve encore ici les verbes « inclure », « généraliser », « fondre », « unir », « perfectionner », « marier », « sacrifier ».
La phrase « Quand furent écoulées les sept années de l’abondance qui régnait dans le pays d’Égypte » nous fait penser à une période à laquelle on veut arriver à un couronnement, un mariage. La période écoulée est une période au cours de laquelle un temps s’est passé qui était destiné à nous faire arriver à un but. Les sept années, chiffre divin indique que cette période est en quelque sorte programmée par Dieu.
L’année comme on le sait déjà se dit shana et ce mot signifie « répétition » ; il vient de shanah שנה une racine primaire qui signifie se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître.
Nous rentrons dans les 3 dernières fêtes de la fin du cycle des fêtes annuelles bibliques que nous célébrons chaque année : hag shofarim (la fête des trompettes célébrée avec la fête « civile » juive de Rosh Hashana), hag hakippourim (la fête des expiations), hag souccot (la fête des tabernacles.
Chacune de ces « sept années d’abondance », année après année de la « première » jusqu’à la « septième » nous répétons ces fêtes bibliques et nous nous posons la question « pourquoi donc faut-il toujours répéter ces fêtes chaque année » ? Une seule fois ne nous aurait-elle pas suffit ? Pour quoi faire répéter ?
Dans l’accomplissement des fêtes, Dieu veut qu’il y ait un jour, une fin, un couronnement, une sorte d’apothéose.
Il ne peut y avoir un accomplissement sous forme d’apothéose s’il n’y a pas un passage pour y arriver. Les fêtes de l’Éternel avec le shabbat sont des passages obligés qui sont probablement provisoires afin de nous amener au mariage céleste.
Le fait de « faire une seconde fois », « faire encore », « différentes espèces », indique que la répétition programmée est demandée à Dieu. La répétition est entièrement biblique et fait partie du mode d’enseignement de Dieu. Cet enseignement prophétique est nécessaire pour nous-mêmes car nous sommes de nature oublieuse et il est préférable de faire mieux rentrer en nous l’enseignement de Dieu.
Mais il y a plus que cela : la Bible n’est pas centrée sur nous même. Les répétitions n’ont pas uniquement un but qui nous est destiné : la répétition est une forme de préparation à un couronnement, un but final à atteindre.
L’écoulement des années signifie aussi « faire éprouver »
Le but de ces répétitions, de cet « écoulement » inexorable du temps est d’éprouver le peuple élu. Lorsqu’on a un cœur dur et que l’orgueil nous empêche d’écouter une parole, on ne supporte pas d’autant plus la répétition. Dieu nous connaît et les fêtes de l’Éternel sont là aussi pour briser notre orgueil, notre fierté mal placée. Le refus de célébrer les fêtes de l’Éternel, le shabbat etc. sont tout simplement l’orgueil du cœur humain.
Le mot utilisé pour « année » « shanah » nous rappelle constamment les choses sous différentes formes, sous différentes lois : shanah signifie : différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître.
Afin de nous faire rentrer dans un processus répétitif, Dieu permet la coexistence non seulement de différentes formes, de différents points de vue, mais aussi de contrefaçons. Pour cela Il permet que dans la période répétitive, il y ait des « hommes remuants », des choses qui rendent le but à atteindre méconnaissable.
La transformation au cours des siècles des fêtes juives et du calendrier biblique est permise par Dieu afin d’une part d’éprouver le peuple saint mais aussi de révéler le vrai. La lumière ne peut briller quand il y a un soleil éclatant.
Genèse 42
«1 Jacob, voyant qu’il y avait du blé en Égypte, dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres? 2 Il dit : Voici, j’apprends qu’il y a du blé en Égypte; descendez-y, pour nous en acheter là, afin que nous vivions et que nous ne mourions pas.
3 Dix frères de Joseph descendirent en Égypte, pour acheter du blé. 4 Jacob n’envoya point avec eux Benjamin, frère de Joseph, dans la crainte qu’il ne lui arrivât quelque malheur. 5 Les fils d’Israël vinrent pour acheter du blé, au milieu de ceux qui venaient aussi; car la famine était dans le pays de Canaan.
6 Joseph commandait dans le pays; c’est lui qui vendait du blé à tout le peuple du pays. Les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. 7 Joseph vit ses frères et les reconnut; mais il feignit d’être un étranger pour eux, il leur parla durement, et leur dit : D’où venez-vous? Ils répondirent : Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. 8 Joseph reconnut ses frères, mais eux ne le reconnurent pas.
9 Joseph se souvint des songes qu’il avait eus à leur sujet, et il leur dit : Vous êtes des espions; c’est pour observer les lieux faibles du pays que vous êtes venus. 10 Ils lui répondirent : Non, mon seigneur, tes serviteurs sont venus pour acheter du blé. 11 Nous sommes tous fils d’un même homme; nous sommes sincères, tes serviteurs ne sont pas des espions. 12 Il leur dit : Nullement; c’est pour observer les lieux faibles du pays que vous êtes venus. 13 Ils répondirent : Nous, tes serviteurs, sommes douze frères, fils d’un même homme au pays de Canaan; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et il y en a un qui n’est plus. 14 Joseph leur dit : Je viens de vous le dire, vous êtes des espions. 15 Voici comment vous serez éprouvés. Par la vie de Pharaon ! vous ne sortirez point d’ici que votre jeune frère ne soit venu. 16 Envoyez l’un de vous pour chercher votre frère; et vous, restez prisonniers. Vos paroles seront éprouvées, et je saurai si la vérité est chez vous; sinon, par la vie de Pharaon ! vous êtes des espions. 17 Et il les mit ensemble trois jours en prison.
18 Le troisième jour, Joseph leur dit : Faites ceci, et vous vivrez. Je crains Dieu ! 19 Si vous êtes sincères, que l’un de vos frères reste enfermé dans votre prison; et vous, partez, emportez du blé pour nourrir vos familles, 20 et amenez-moi votre jeune frère, afin que vos paroles soient éprouvées et que vous ne mouriez point. Et ils firent ainsi.
21 Ils se dirent alors l’un à l’autre : Oui, nous avons été coupables envers notre frère, car nous avons vu l’angoisse de son âme, quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons point écouté ! C’est pour cela que cette affliction nous arrive. 22 Ruben, prenant la parole, leur dit : Ne vous disais-je pas: Ne commettez point un crime envers cet enfant ? Mais vous n’avez point écouté. Et voici, son sang est redemandé. 23 Ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il se servait avec eux d’un interprète. 24 Il s’éloigna d’eux, pour pleurer. Il revint, et leur parla; puis il prit parmi eux Siméon, et le fit enchaîner sous leurs yeux.
25 Joseph ordonna qu’on remplît de blé leurs sacs, qu’on remît l’argent de chacun dans son sac, et qu’on leur donnât des provisions pour la route. Et l’on fit ainsi. 26 Ils chargèrent le blé sur leurs ânes, et partirent. 27 L’un d’eux ouvrit son sac pour donner du fourrage à son âne, dans le lieu où ils passèrent la nuit, et il vit l’argent qui était à l’entrée du sac. 28 Il dit à ses frères : Mon argent a été rendu, et le voici dans mon sac. Alors leur coeur fut en défaillance; et ils se dirent l’un à l’autre, en tremblant : Qu’est-ce que Dieu nous a fait ?
29 Ils revinrent auprès de Jacob, leur père, dans le pays de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Ils dirent : 30 L’homme, qui est le seigneur du pays, nous a parlé durement, et il nous a pris pour des espions. 31 Nous lui avons dit : Nous sommes sincères, nous ne sommes pas des espions. 32 Nous sommes douze frères, fils de notre père; l’un n’est plus, et le plus jeune est aujourd’hui avec notre père au pays de Canaan. 33 Et l’homme, qui est le seigneur du pays, nous a dit : Voici comment je saurai si vous êtes sincères. Laissez auprès de moi l’un de vos frères, prenez de quoi nourrir vos familles, partez, 34 et amenez-moi votre jeune frère. Je saurai ainsi que vous n’êtes pas des espions, que vous êtes sincères; je vous rendrai votre frère, et vous pourrez librement parcourir le pays.
35 Lorsqu’ils vidèrent leurs sacs, voici, le paquet d’argent de chacun était dans son sac. Ils virent, eux et leur père, leurs paquets d’argent, et ils eurent peur.
36 Jacob, leur père, leur dit : Vous me privez de mes enfants! Joseph n’est plus, Siméon n’est plus, et vous prendriez Benjamin ! C’est sur moi que tout cela retombe. 37 Ruben dit à son père : Tu feras mourir mes deux fils si je ne te ramène pas Benjamin; remets-le entre mes mains, et je te le ramènerai. 38 Jacob dit : Mon fils ne descendra point avec vous; car son frère est mort, et il reste seul; s’il lui arrivait un malheur dans le voyage que vous allez faire, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts.»
Genèse 43
«1 La famine s’appesantissait sur le pays. 2 Quand ils eurent fini de manger le blé qu’ils avaient apporté d’Égypte, Jacob dit à ses fils: Retournez, achetez-nous un peu de vivres. 3 Juda lui répondit : Cet homme nous a fait cette déclaration formelle : Vous ne verrez pas ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. 4 Si donc tu veux envoyer notre frère avec nous, nous descendrons, et nous t’achèterons des vivres. 5 Mais si tu ne veux pas l’envoyer, nous ne descendrons point, car cet homme nous a dit : Vous ne verrez pas ma face, à moins que votre frère ne soit avec vous. 6 Israël dit alors: Pourquoi avez-vous mal agi à mon égard, en disant à cet homme que vous aviez encore un frère ? 7 Ils répondirent : Cet homme nous a interrogés sur nous et sur notre famille, en disant : Votre père vit-il encore? avez-vous un frère ? Et nous avons répondu à ces questions. Pouvions-nous savoir qu’il dirait : Faites descendre votre frère ?
8 Juda dit à Israël, son père : Laisse venir l’enfant avec moi, afin que nous nous levions et que nous partions; et nous vivrons et ne mourrons pas, nous, toi, et nos enfants. 9 Je réponds de lui; tu le redemanderas de ma main. Si je ne le ramène pas auprès de toi et si je ne le remets pas devant ta face, je serai pour toujours coupable envers toi. 10 Car si nous n’eussions pas tardé, nous serions maintenant deux fois de retour. 11 Israël, leur père, leur dit : Puisqu’il le faut, faites ceci. Prenez dans vos sacs des meilleures productions du pays, pour en porter un présent à cet homme, un peu de baume et un peu de miel, des aromates, de la myrrhe, des pistaches et des amandes. 12 Prenez avec vous de l’argent au double, et remportez l’argent qu’on avait mis à l’entrée de vos sacs : peut-être était-ce une erreur. 13 Prenez votre frère, et levez-vous; retournez vers cet homme. 14 Que le Dieu tout-puissant vous fasse trouver grâce devant cet homme, et qu’il laisse revenir avec vous votre autre frère et Benjamin ! Et moi, si je dois être privé de mes enfants, que j’en sois privé !
15 Ils prirent le présent; ils prirent avec eux de l’argent au double, ainsi que Benjamin; ils se levèrent, descendirent en Égypte, et se présentèrent devant Joseph.
16 Dès que Joseph vit avec eux Benjamin, il dit à son intendant : Fais entrer ces gens dans la maison, tue et apprête; car ces gens mangeront avec moi à midi. 17 Cet homme fit ce que Joseph avait ordonné, et il conduisit ces gens dans la maison de Joseph. 18 Ils eurent peur lorsqu’ils furent conduits à la maison de Joseph, et ils dirent : C’est à cause de l’argent remis l’autre fois dans nos sacs qu’on nous emmène; c’est pour se jeter sur nous, se précipiter sur nous; c’est pour nous prendre comme esclaves, et s’emparer de nos ânes. 19 Ils s’approchèrent de l’intendant de la maison de Joseph, et lui adressèrent la parole, à l’entrée de la maison. 20 Ils dirent : Pardon ! mon seigneur, nous sommes déjà descendus une fois pour acheter des vivres. 21 Puis, quand nous arrivâmes, au lieu où nous devions passer la nuit, nous avons ouvert nos sacs; et voici, l’argent de chacun était à l’entrée de son sac, notre argent selon son poids : nous le rapportons avec nous. 22 Nous avons aussi apporté d’autre argent, pour acheter des vivres. Nous ne savons pas qui avait mis notre argent dans nos sacs. 23 L’intendant répondit : Que la paix soit avec vous! Ne craignez rien. C’est votre Dieu, le Dieu de votre père, qui vous a donné un trésor dans vos sacs. Votre argent m’est parvenu. Et il leur amena Siméon. 24 Cet homme les fit entrer dans la maison de Joseph; il leur donna de l’eau et ils se lavèrent les pieds; il donna aussi du fourrage à leurs ânes. 25 Ils préparèrent leur présent, en attendant que Joseph vienne à midi; car on les avait informés qu’ils mangeraient chez lui.
26 Quand Joseph fut arrivé à la maison, ils lui offrirent le présent qu’ils avaient apporté, et ils se prosternèrent en terre devant lui. 27 Il leur demanda comment ils se portaient; et il dit : Votre vieux père, dont vous avez parlé, est-il en bonne santé ? vit-il encore? 28 Ils répondirent : Ton serviteur, notre père, est en bonne santé; il vit encore. Et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.
29 Joseph leva les yeux; et, jetant un regard sur Benjamin, son frère, fils de sa mère, il dit : Est-ce là votre jeune frère, dont vous m’avez parlé ? Et il ajouta : Dieu te fasse miséricorde, mon fils ! 30 Ses entrailles étaient émues pour son frère, et il avait besoin de pleurer; il entra précipitamment dans une chambre, et il y pleura. 31 Après s’être lavé le visage, il en sortit; et, faisant des efforts pour se contenir, il dit : Servez à manger. 32 On servit Joseph à part, et ses frères à part; les Égyptiens qui mangeaient avec lui furent aussi servis à part, car les Égyptiens ne pouvaient pas manger avec les Hébreux, parce que c’est à leurs yeux une abomination. 33 Les frères de Joseph s’assirent en sa présence, le premier-né selon son droit d’aînesse, et le plus jeune selon son âge; et ils se regardaient les uns les autres avec étonnement. 34 Joseph leur fit porter des mets qui étaient devant lui, et Benjamin en eut cinq fois plus que les autres. Ils burent, et s’égayèrent avec lui.»
Genèse 44:1-17
1 Joseph donna cet ordre à l’intendant de sa maison : Remplis de vivres les sacs de ces gens, autant qu’ils en pourront porter, et mets l’argent de chacun à l’entrée de son sac. 2 Tu mettras aussi ma coupe, la coupe d’argent, à l’entrée du sac du plus jeune, avec l’argent de son blé. L’intendant fit ce que Joseph lui avait ordonné.
3 Le matin, dès qu’il fit jour, on renvoya ces gens avec leurs ânes. 4 Ils étaient sortis de la ville, et ils n’en étaient guère éloignés, lorsque Joseph dit à son intendant : Lève-toi, poursuis ces gens; et, quand tu les auras atteints, tu leur diras : Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ? 5 N’avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur, et dont il se sert pour deviner ? Vous avez mal fait d’agir ainsi. 6 L’intendant les atteignit, et leur dit ces mêmes paroles. 7 Ils lui répondirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il de la sorte ? Dieu préserve tes serviteurs d’avoir commis une telle action ! 8 Voici, nous t’avons rapporté du pays de Canaan l’argent que nous avons trouvé à l’entrée de nos sacs; comment aurions-nous dérobé de l’argent ou de l’or dans la maison de ton seigneur ? 9 Que celui de tes serviteurs sur qui se trouvera la coupe meure, et que nous soyons nous-mêmes esclaves de mon seigneur ! 10 Il dit : Qu’il en soit donc selon vos paroles ! Celui sur qui se trouvera la coupe sera mon esclave; et vous, vous serez innocents. 11 Aussitôt, chacun descendit son sac à terre, et chacun ouvrit son sac. 12 L’intendant les fouilla, commençant par le plus âgé et finissant par le plus jeune; et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.
13 Ils déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville. 14 Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent en terre devant lui. 15 Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne savez-vous pas qu’un homme comme moi a le pouvoir de deviner ? 16 Juda répondit : Que dirons-nous à mon seigneur ? comment parlerons-nous? comment nous justifierons-nous? Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs. Nous voici esclaves de mon seigneur, nous, et celui sur qui s’est trouvée la coupe. 17 Et Joseph dit : Dieu me garde de faire cela ! L’homme sur qui la coupe a été trouvée sera mon esclave; mais vous, remontez en paix vers votre père.»
Haftarah
1Rois 3:15 à 4:1,
Esaïe 29:7 à 30:4,
Actes 7:9-16 (en particulier les versets 11-12)
Psaume 39
(voir document Tehilim 039)