Selon Deut. 15:7-18, nous n’avons pas le droit d’endurcir nos coeurs devant les indigents. Au plus on donne, au plus on devient habitué à donner et on trouve ça normal et correct. Au moins on donne au moins on apprend à donner et au plus le cœur s’aigrit. A partir du moment où l’on sait partager et donner, alors Dieu va développer en nous ce don : celui de donner. On reçoit ce qu’on donne. On ne reçoit pas ce qu’on ne donne pas. C’est le sujet qui révèle directement l’état du cœur. D’une manière globale, ce n’est pas un sujet qui passionne et ce n’est pas non plus une obligation qui est citée de long en large dans la Bible pourtant c’est ce qui révèle le côté caché du cœur et c’est ce qui sert à éprouver Dieu pour voir s’il ne va pas ouvrir les écluses des Cieux. (Malachie).
Le Don parfait c’est Dieu qui l’a fait. Tout vient de Lui. Tout ce que nous avons, Lui appartient. Rien ne nous appartient. Lorsque Dieu parle des offrandes, plutôt d’en faire des commandements obligatoires, il va plutôt utiliser la forme «lorsque tu donneras», c’est-à-dire «de bon cœur » comme à l’époque du Roi David : 1 Chroniques 29:9 «Le peuple se réjouit de leurs offrandes volontaires, car c’était avec un cœur bien disposé qu’ils les faisaient à l’Éternel ; et le roi David en eut aussi une grande joie.»
Donner à quelqu’un c’est aussi lui «accorder» une grâce, c’est «produire» quelque chose qui va se développer, c’est établir quelque chose de solide et sûr, comme une fondation. Donner, ce n’est pas quelque chose d’anodin. Ça va produire des fruits éternels qui seront pour Dieu une preuve de notre bonne volonté et de notre maturité.
Pour rappel : 5414 nathan נָתַן – יָתַן une racine primaire ; v – donner, placer, mettre, être livré, établir, rendre, faire, permettre, céder, accorder, poser. A la forme indiquée (Qal). 1. donner, accorder, permettre, attribuer, employer, consacrer, dévouer, dédier, payer des gages, vendre, échanger, prêter, commettre, délivrer, prononcer, occasionner, produire, payer de retour, mentionner, étendre. 2. mettre, fixer, désigner, assigner, nommer. 3. faire, constituer.
Le passage de Deutéronome 15:7-18 est lourd de conséquence car il révèle quels liens spirituels parmi les plus puissants peuvent parfois rester encore en nous : « Mamon », l’idole de notre compte en banque, de notre portefeuille et de notre confort personnel.
N’est-ce pas Dieu qui nous envoie des indigents pour pouvoir scruter, sonder l’état de notre cœur et comment nous réagirons lorsqu’on nous demande des choses difficiles. Ces indigents sont comme des serviteurs de l’Éternel qui servent d’instruments entre ses Mains afin de nous éprouver. Nous devrions considérer ces ambassadeurs comme des gens de grande valeur. C’est d’autant plus vrai aujourd’hui au 21è siècle où le monde chrétien est de plus en plus matérialiste et où les péchés de la fin des temps apparaissent au grand jour : face à l’égoïsme, à l’orgueil, les croyants se retranchent derrière un esprit religieux, charnel, terrestre, diabolique. La Torah est pourtant très claire : « tu n’endurciras pas ton coeur ». Bien sûr il ne s’agit pas forcément de tous les pauvres de la terre. Le texte précise non seulement « ton frère » mais en plus « dans l’une de tes portes » et aussi « au pays que l’Eternel ton Dieu te donne ». Dieu nous demande donc de nous préoccuper non pas de tous les indigents de notre nation ou de toute la terre, mais bien de ceux qui ont la même Foi que nous (ton frère, fils du même père, sauvé par le même sang), de préférence dans l’une de nos communautés, juive, messianique ou chrétiennes.
«7 S’il y a chez toi quelque indigent d’entre tes frères, dans l’une de tes portes, au pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne, tu n’endurciras point ton cœur et tu ne fermeras point ta main devant ton frère indigent. 8 Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins.
9 Garde-toi d’être assez méchant pour dire en ton cœur : La septième année, l’année du relâche, approche ! Garde-toi d’avoir un œil sans pitié pour ton frère indigent et de lui faire un refus. Il crierait à l’Eternel contre toi, et tu te chargerais d’un péché. 10 Donne-lui, et que ton cœur ne lui donne point à regret; car, à cause de cela, l’Eternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. 11 Il y aura toujours des indigents dans le pays; c’est pourquoi je te donne ce commandement : Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l’indigent dans ton pays. 12 Si l’un de tes frères hébreux, homme ou femme, se vend à toi, il te servira six années; mais la septième année, tu le renverras libre de chez toi. 13 Et lorsque tu le renverras libre de chez toi, tu ne le renverras point à vide; 14 tu lui feras des présents de ton menu bétail, de ton aire, de ton pressoir, de ce que tu auras par la bénédiction de l’Eternel, ton Dieu. 15 Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Egypte, et que l’Eternel, ton Dieu, t’a racheté; c’est pourquoi je te donne aujourd’hui ce commandement. 16 Si ton esclave te dit : Je ne veux pas sortir de chez toi,-parce qu’il t’aime, toi et ta maison, et qu’il se trouve bien chez toi,- 17 alors tu prendras un poinçon et tu lui perceras l’oreille contre la porte, et il sera pour toujours ton esclave. Tu feras de même pour ta servante. 18 Tu ne trouveras point dur de le renvoyer libre de chez toi, car il t’a servi six ans, ce qui vaut le double du salaire d’un mercenaire; et l’Eternel, ton Dieu, te bénira dans tout ce que tu feras.»