L’espérance selon les écritures hébraïques est plus qu’une vague croyance. Une croyance, c’est comme une « crédulité », c’est ni plus ni moins que de la superstition pour laquelle on ne s’attend à rien de plus qu’une « douce illusion ». On le voudrait sans plus.
Une espérance selon la Bible, c’est une « assurance » des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. Parce qu’on a la FOI, on SAIT que la chose espérée va arriver car elle a été promise par Celui qui ne ment pas et la confiance qui est en nous est inébranlable et absolue.
Les deux versets du Psaume 130:5-6 sont liés car ils indiquent que la réalisation d’une espérance est aussi sûre que le jour vient après la nuit. Un ouvrier qui fait la nuit, n’attend qu’une chose : la fin de son travail pour pouvoir aller dormir.
«J’espère en l’Éternel, mon âme espère, et j’attends sa promesse.»
C’est l’espérance de la résurrection pour tout croyant – plus spécifiquement pour tous ceux dont la Foi est la résurrection après 3 jours et 3 nuits de notre Mashiah Yeshoua. En Yeshoua, rien ni personne ne pourra jamais ôter cela du cœur de tout enfant de Dieu né de nouveau :
Actes 24:15
«et ayant en Dieu cette espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes.»,
1 Pierre 1:3
«Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts». Parmi mon être entier c’est-à-dire corps âme et esprit, c’est mon «naphshiy», mon âme qui «espère». Mon esprit «sait» déjà qu’Il fait partie «d’En- Haut». L’esprit de l’enfant de Dieu qui a reçu l’Esprit Saint, cet esprit là est né d’en haut. L’âme par contre est restée avec le corps «terrestre» : ils attendent la promesse. Et cette promesse, c’est celle de suivre les traces de notre Maître mort et ressuscité : 1 Corinthiens 15: 12 Or, si l’on prêche que Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ? 13 S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité. 14 Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. 15 Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité Christ, tandis qu’il ne l’aurait pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. 16 Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n’est pas ressuscité. 17 Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, 18 et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus. 19 Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.20 Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. 21 Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts.
ה קִוִּיתִי יְהוָה, קִוְּתָה נַפְשִׁי; וְלִדְבָרוֹ הוֹחָלְתִּי
qivviytiy Adonaï, qivvtah naphshiy velidvaro hohalttiy
J’espère dans le Seigneur, mon âme espère et sur sa Parole je compte
« J’espère en l’Éternel, mon âme espère, et j’attends sa promesse. »
קִוִּיתִי J’espère qivvitiy forme intensive du PIEL vient du 6960 qavah קָוָה une racine primaire : se rassembler, s’assembler, espérer, attendre, être plein d’espoir, espérance, en vouloir à, confiance, se confier, compter sur ; (49 occurrences). attendre, regarder à, espérer, s’attendre à.
a. (Qal) attente.
b. (Piel): s’attendre à, ou chercher ardemment, être dans l’attente de, attendre, s’attarder, rassembler, lier ensemble.
Cette racine a donné 6961 qaveh קָוֶה vient de 6960 n m. (cordeau, ligne) On trouve une relation entre l’espérance et le cordeau. Il existe une tribu qui est la base de la Qehilah, le deuxième des 3 fils de Lévi et fondateur d’une famille de la tribu de Lévi. 6955 Qehath קְהָת vient d’une racine du sens de s’allier ; n pr m : « assemblée ». velidvaro hohalttiy וְלִדְבָרוֹ הוֹחָלְתִּי «Et j’attends sa promesse «et sa parole j’attends»
Le «et» (la lettre vav) est une conjonction de coordination pour lier la première partie «J’espère en l’Éternel, mon âme espère», et la 2ème partie du verset «j’attends sa promesse».
velidvaro ve+li+dabar+o : «et dans le but de la parole à lui»
1697 dabar דָּבָר un nom masculin : mots, choses, événements, parole, manière, au sujet, de la sorte, à cause, cela, dire, propos, nouvelles, questions, ordonner, tâche, … ; (1439 occurrences).
1. discours, parole, mot, langage, chose.
a. dires, émission.
b. affaires, occupation, actions, sujet, cas, quelque chose, manière. vient de 1696 (dabar דָּבַר– parler, dire, répondre, promettre, prendre la parole, ordonner, faire entendre, rapporter, déclarer, faire connaître, prononcer)
hohalttiy הוֹחָלְתִּי « J’attends »
Le verbe attendre est conjugué ici au mode Hifil à la 1ère pers. du sing. 3176 yahal יָחַל une racine primaire : attendre, s’arrêter, espérer, avoir de l’espoir, regarder à, être dans l’attente, compter sur, donner l’espérance, se confier, dépendre ; (42 occurrences). Le mode hifil ici «faire faire» ou «rendre» nous montre que la phrase devrait être comprise théoriquement comme «Je fais attendre», mais ici au Hifil : le verbe attendre, serait plutôt «s’attarder», «compter sur», «avoir l’espérance».
Ce mode cache quelque chose ici dans le sens où celui qui «fait faire» la chose attend. Celui qui est le sujet mène en principe l’action. Ce qui veut cacher l’idée qu’on n’attend pas de Dieu quelque chose sans rien faire. Si un verbe est au hifil, il y a lieu de se poser la bonne question : est-ce que je dois attendre et espérer sans rien faire ou au contraire agir efficacement pour le Royaume de Dieu et sa Justice ?
Un peu de grammaire – Qu’est-ce que le «hifil» – RAPPEL
En hébreu le premier mode de conjugaison courant est le QAL (ou PAAL) qui signifie «Rapide», «léger», «qui flotte». Cela veut dire que quelqu’un qui fait une action simple «manger», «venir», «régner», «tuer», fait une action QAL.
A côté de ce mode il y a en a bien sûr plusieurs autres, le piel (intensif), le nifal (passif) le poual, le hofal, le hitpaël, et puis il y a le «hifil» qui est appelé le «Causatif actif» que l’on peut traduire par «faire», «rendre». C’est un mode qui provoque une action sans toutefois la faire soi-même. Si au mode Qal on dit : il mange ; au Hifil on va dire : il fait manger, il nourrit Si au mode Qal on dit : il vient ; au Hifil on va dire : il fait venir, il porte Si au mode Qal on dit : il règne ; au Hifil on va dire : il fait roi, il couronne Si au mode Qal on dit : il a tué ; au mode Hifil on va dire : il a fait tuer אַב (‘ab, 02)) Souvent, l’hifil est employé pour créer un verbe à partir d’un nom ou d’un adjectif : Nom ou adjectif : oreille ; Hifil : entendre («tendre l’oreille») Nom ou adjectif : lointain ; Hifil : éloigner
Finalement, on prie, on demande au Seigneur, on l’invoque alors que la victoire dans l’exaucement c’est que nous devons faire le premier pas. Toutes les victoires dans la Bible ont toujours été précédées par un acte de Foi. Sans acte de Foi de notre part, Dieu ne peut rien faire.
Même malgré la Toute Puissance de l’Éternel, les évangiles nous montrent l’impossibilité de Dieu de faire des miracles dans certains cas et cela nous montre que si nous prions en attendant sans rien faire, nous sommes comme des incrédules : Matthieu 13:58 «Et il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité.»