La haftarah
La haftarah est l’étude des textes des prophètes qui sont liés à la parasha de la semaine. La haftarah (en hébreu : הפטרה – haftara ou haftarot au pluriel) est un texte issu des livres de Neviim (les Prophètes), lu publiquement à la synagogue après la lecture de la parasha, lors du shabbat ou des jours de fêtes juives. Le texte institué pour chaque occasion a un thème en rapport avec la parasha correspondante. Des bénédictions sont lues avant et après la lecture chantée de la Haftarah par un membre du minian.
Historiquement on lisait la haftarah au moins dès environ l’an 70, quoique peut-être pas obligatoirement, ni dans toutes les communautés, ni à chaque shabbat.
Le Nouveau Testament de son côté dit que la lecture des Prophètes était une partie commune du service de shabbat, semble-t-il avant l’an 70, du moins dans les synagogues de Jérusalem et pas nécessairement selon un calendrier fixe. On en parle dans Luc 4:16-17.
Selon Actes 13:15 et 13:27«après la lecture de la loi et des prophètes», Paul a été invité à prononcer une exhortation. Luc 4:17 déclare que pendant le service du shabbat à Nazareth, le livre d’Esaïe a été remis à Yeshoua, «et quand il eut ouvert le livre, il trouva le lieu où il était écrit», le passage étant Isaïe 61:1-2.
La source la plus ancienne pour la preuve de lectures de haftarah est le Nouveau Testament, mais il a été suggéré que les autorités juives suivant la période du Nouveau Testament ont très délibérément évité d’utiliser comme haftarah toute sélection des Prophètes qui avaient été mentionnés dans le Nouveau Testament.
En principe, le mot haftarah serait devenu un mot à part entière. Si on veut dire LA haftarah on devrait ajouter l’article «Ha» et on dirait alors «hahaftarah». Par contre si on décompose le mot de manière hébraïque selon les racines bibliques, «haftarah» serait plutôt une contraction de HA+PATARAH vient très probablement de la racine patar qui est en fait une forme de complément à la parasha qui «rend libre», qui «sépare», probablement dans l’idée de sortir du carcan des lois mosaïques. L’idée ici serait de montrer que pour se détacher littéralement des lois toraïques il faut «naître de nouveau». En effet la haftarah signifierait «le premier né» ou encore «première ouverture».
6363 peter פֶּטֶר ou pitrah פִּטְרָה
est un nom masc. premier-né, en premier lieu, ce qui sépare ou première ouverture (12 occurrences). Ce mot vient de la racine primaire 6362 patar.
6362 patar פָּטַר
une racine primaire v- se détourner, épanoui, exempt, ouvrir ; (7 occurrences).
1. séparer, rendre libre, enlever, ouvrir, échapper, être épanoui.
a. (Qal).
1. s’enlever, s’échapper.
2. libérer, mettre dehors.