Tazria : Lévitique 12: 1 – 13:59 : «Tazria», c’est la parasha des femmes enceintes, de celles qui concevront. C’est donc la parasha spirituelle de «l’épouse», c’est-à-dire «l’épouse de Christ», celle qui deviendra la mère d’un peuple nouveau né. Afin de parler de la sanctification de cette épouse, c’est-à-dire de son côté «pure et sans tache» (Ephésiens 5 : 27 «afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.)Dieu va parler de la pureté et de l’impureté de la femme, Dieu va commencer par utiliser un moyen pédagogique sur la condition intérieure de la femme, comment elle vit sa conception, comment seront ses réactions, comment va vivre son corps, comment elle va vivre avec ce nouvel être vivant qui se trouve fusionné à l’intérieur d’elle-même, cet embryon vivant qui fait encore partie de son corps au même titre que ses reins ou ses poumons ou tout autre partie de son corps. C’est ça que va être l’enfantement d’une femme enceinte.
Et il faudra bien se rendre à l’évidence, dans la conception de l’être humain, c’est le corps entier de la femme qui prend les choses en mains. La femme elle-même n’a plus grand chose à dire, elle doit se soumettre à son corps. On n’est plus du tout ici dans un combat entre la «chair» et «l’esprit» où l’esprit doit prendre les choses en mains. Contrairement à ce qu’on a appris dans notre vie spirituelle, Dieu a fait en sorte que c’est la «chair», c’est-à-dire le corps physique de la femme qui décide comment les choses vont se passer.
Il est curieux d’ailleurs de constater que la «Bonne Nouvelle» de l’évangile se dit Besora Tova, ce qui veut dire aussi «la bonne chair». Besora (nouvelle) vient de la racine basar (chair). La «Bonne Nouvelle» est donc directement liée à la «Nouvelle Naissance».
Les trois parashiot «Tazria» (27), «Metsora» (28) et «Aharei Mot» (29) nous amèneront progressivement à la 30ème parasha «Qedoshim», «Saints». Il sera question ici dans «Tazria» et la parasha suivante dans «Metsora» d’un thème central de la Torah, la pureté et plus précisément l’impureté, de ses diverses formes, de celles qui seront relatives au corps, des différentes manières ou différentes occasions dans lesquelles le corps de l’homme sera défini comme impur. Afin que les choses soient bien claires dès le départ, c’est avec la conception d’un enfant que Dieu va commencer l’enseignement sur la pureté et l’impureté.
Si on se met au niveau de l’enfantement spirituel, on va devoir comprendre comment cette épouse (la qehilah) va vivre sa conception, comment seront ses réactions, comment va vivre son corps (le «Corps de Christ»), comment elle va vivre avec ce nouvel être vivant qui se trouve fusionné à l’intérieur d’elle-même, cet embryon vivant qui fait encore partie de son corps au même titre que ses reins ou ses poumons ou tout autre partie de son corps. On va découvrir comment l’enfantement d’une femme enceinte est l’image de l’enfantement au sein du «Corps», ce «corps» entier de «l’épouse» qui prend les choses en mains. La femme elle-même (le peuple) n’a plus grand chose à dire, car ce peuple devra se soumettre à son «Corps». On n’est plus du tout ici dans un niveau charnel et humain mais on se situe là où l’esprit va prendre les choses en mains. Contrairement à ce qu’on a appris dans notre vie spirituelle, Dieu a fait en sorte que c’est la «chair», en hébreu «besora» c’est-à-dire le corps physique et charnel de cette «épouse de Christ» qui va décider comment les choses vont se passer. On se demandait déjà quel lien il pouvait y avoir entre la «besora Tova» c’est-à-dire «la bonne nouvelle» et la «chair» («basar»).
Cette «chair» se dit 1320 basar בָּשָׂר un nom masculin : chair, tout, circoncire, décharné, viande, nudité, corps, parents, homme, victime, cheveux, charnues, un semblable, embonpoint, se dévorer. On y trouve aussi «l’organe mâle de procréation», la «parenté», «les relations par le sang», «la chair en tant que frêle ou égarée (l’homme contre Dieu)» et d’une manière générale toute chose vivante, animaux ou genre humain.
Ce mot vient de 1319 basar בָּשַׂר une racine primaire «annoncer ou publier une bonne nouvelle», «messager» ; (24 occurrences), «porter des nouvelles, publier, prêcher, annoncer», ce qui veut dire indirectement : «réjouir par de bonnes nouvelles», « annoncer le salut comme une bonne nouvelle, prêcher, recevoir de bonnes nouvelles».
Finalement, la boucle est bouclée entre le corps de la femme et le Corps du Messie. Ce lien extraordinaire entre la femme (le peuple) qui doit se soumettre à son Corps (Le Corps du Messie) révèle un mystère, celui de la «Femme» enceinte qui est décrite dans cette parasha Tazria.
L’entièreté de la Bible et plus spécifiquement le Pentateuque des 5 livres de Moïse qui est à la base de ces parashot est un enseignement pédagogique (torah en hébreu) qui doit nous révéler la naissance d’un peuple nouveau, d’une vie nouvelle par l’alliance dans le sang de Yeshoua. La vie du peuple hébreu proprement dite, son histoire, ses combats, n’a en soi que peu d’intérêt s’il devait rester «charnel», «terrestre», «physique». La seule préoccupation que nous pourrions en tirer serait de la sympathie pure envers le peuple hébreu sans plus.
Or, la «torah» תֹּורָה est ici un enseignement pédagogique qui doit nous amener à comprendre des choses cachées que Dieu veut révéler à ses enfants. Ce mot «torah», on le sait vient de yarah יָרָה ou יָרָא élever, enseigner, instruire. On est très loin de «l’obéissance à des commandements». Il s’agit pas ici d’obéir sans comprendre à des règles désuètes mais bien de retourner tout simplement à l’école de Dieu ! Si cette compréhension n’est pas acquise, la suite de la parasha ici, n’a plus aucun intérêt. On va donc comprendre ce que veut dire exactement l’Éternel en nous parlant de «pureté» et «d’impureté», «d’obéissance» à ses «lois».