Azazel‭ ‬

‭(‬5799‭) ‬azazel‭ ‬עֲזָאזֵל‭ ‬est un nom masculin composé de deux mots‭ : ‬ »ez »עז‭+‬azal‭ ‬אזל‭ ‬‭ ‬

Le premier mot‭ ‬ »ez »‭ ‬5795‭ ‬עֵז‭ ‬est un nom féminin‭ ‬chèvre‭, ‬chevreau‭, ‬bouc‭ ‬

Ce mot vient de la racine verbale 5810‭ ‬azaz‭ ‬עָזַז‮ ‬triompher‭, ‬affermir‭, ‬fort‭, ‬puissant‭, ‬effronté‭, ‬avec force‭, ‬se réfugier‮ ‬‭; (‬12‭ ‬occurrences‭)‬ 

Le deuxième mot‭ ‬azal‭ ‬est une racine primaire‭  235‭ ‬azal‭ ‬אָזַל‮  ‬épuisé‭, ‬plus de‭, ‬évanoui‭, ‬s’en aller‭, ‬empressement‭, ‬Uzal‮ ‬‭; (‬6‭ ‬occurences‭).‬

Uzal‮ ‬‭=‬‮ ‬«‮ ‬va et vient‮ ‬»‭, ‬aller‭, ‬partir‭, ‬disparaître‭, ‬s’en aller‭, ‬se précipiter‭, ‬être utilisé‭, ‬évaporé‭, ‬aller et venir‭.‬

Azazel signifie‭ ‬«il ne reste plus de force»‭, ‬toute force est épuisée‭. ‬Azazel‭ ‬représente d’une part avec‭ ‬«ez»‭ ‬et sa racine‭ ‬«azaz»‭ ‬la force‭, ‬la puissance effrontée qui représente un peuple fort‭, ‬à savoir Israël‭ (‬le chiffre 12‭ ‬nous rappelle les 12‭ ‬tribus d’Israël‭, ‬les 12‭ ‬pierres précieuses‭, ‬les 12‭ ‬portes de Jérusalem‭) ‬et d’autre part avec‭ ‬«azal»‭ ‬représente un monde qui va qui vient‭, ‬qui grouille‭, ‬qui se précipite puis qui s’évapore comme du vent‭. ‬«Uzal»‭, ‬c’est le chiffre 6‭, ‬le chiffre de l’homme‭, ‬le chiffre de l’humanité‭, ‬le chiffre diabolique et aussi le chiffre du clou de la croix‭. ‬Il est clair que si Azazel représente toutes ces choses‭ ‬impures‭, ‬elles n’ont même pas pu être sacrifiées et ni offertes comme un parfum d’une bonne odeur‭, ‬et c’est d’autant plus vrai qu’il est chassé du tabernacle‭, ‬du camp‭, ‬du pays où l’on peut vivre en société‭. ‬Il est tout simplement évacué sans ménagement puis au bout du chemin‭, ‬jeté en bas d’une falaise‭.  ‬C’est précisément ce que Yeshoua voulait montrer à ses disciples en envoyant périr mille pourceaux remplis des démons du Gérasénien‭.‬

 

«26‭ ‬Ils abordèrent dans le pays des Géraséniens‭, ‬qui est vis-à-vis de la Galilée‭. ‬27‭ ‬Lorsque Yeshoua fut descendu à terre‭, ‬il vint au-devant de lui un homme de la ville‭, ‬qui était possédé de plusieurs démons‭. ‬Depuis longtemps il ne portait point de vêtement‭, ‬et avait sa demeure non dans une maison‭, ‬mais dans les sépulcres‭. ‬28‭ ‬Ayant vu Yeshoua‭, ‬il poussa un cri‭, ‬se jeta à ses pieds‭, ‬et dit d’une voix forte‭ : ‬Qu’y a-t-il entre moi et toi‭, ‬Yeshoua‭, ‬Fils du Dieu Très-Haut‭ ‬‮ ‬‭? ‬Je t’en supplie‭, ‬ne me tourmente pas‭. ‬29‭ ‬Car Yeshoua commandait à l’esprit impur de sortir de cet homme‭, ‬dont il s’était emparé depuis longtemps‭; ‬on le gardait lié de chaînes et les fers aux pieds‭, ‬mais il rompait les liens‭, ‬et il était entraîné par le démon dans les déserts‭. ‬30‭ ‬Yeshoua lui demanda‭ : ‬Quel est ton nom‭ ? ‬Légion‭, ‬répondit-il‭. ‬Car plusieurs démons étaient‭ ‬entrés en lui‭. ‬31‭ ‬Et ils priaient instamment Yeshoua de ne pas leur ordonner d’aller dans l’abîme‭. ‬32‭ ‬Il y avait là‭, ‬dans la montagne‭, ‬un grand troupeau de pourceaux qui paissaient‭. ‬Et les démons supplièrent Yeshoua de leur permettre d’entrer dans ces pourceaux‭. ‬Il le leur permit‭. ‬33‭ ‬Les démons sortirent de cet homme‭, ‬entrèrent dans les pourceaux‭, ‬et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans le lac‭, ‬et se noya‭.‬‭ ‬34‭ ‬Ceux qui les faisaient paître‭, ‬voyant ce qui était arrivé‭, ‬s’enfuirent‭, ‬et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes‭. ‬35‭ ‬Les gens allèrent voir ce qui était arrivé‭. ‬Ils vinrent auprès de Yeshoua‭, ‬et ils trouvèrent l’homme de qui étaient sortis les démons‭, ‬assis à ses pieds‭, ‬vêtu‭, ‬et dans son bon sens‭; ‬et ils furent saisis de frayeur‭. ‬36‭ ‬Ceux‭ ‬qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri‭. ‬37‭ ‬Tous les habitants du pays des Géraséniens prièrent Yeshoua de s’éloigner d’eux‭, ‬car ils étaient saisis d’une grande crainte‭. ‬Yeshoua monta dans la barque‭, ‬et s’en retourna‭. ‬38‭ ‬L’homme de qui étaient sortis les démons lui demandait la permission de rester avec lui‭. ‬Mais Yeshoua le renvoya‭, ‬en disant‭ : ‬39‭ ‬Retourne dans ta maison‭, ‬et raconte tout ce que Dieu t’a fait‭. ‬Il s’en alla‭, ‬et publia par toute la ville tout ce que Yeshoua avait fait pour lui‭.‬»‭ (‬Luc 8:26-39‭)‬

Quelques temps avant ça‭, ‬Yeshoua se trouvait en présence des pharisiens religieux de son époque dans une synagogue en disant‭  «Aujourd’hui cette parole de l’Ecriture‭, ‬que vous venez d’entendre‭, ‬est accomplie‭. ‬22‭ ‬Et tous lui rendaient témoignage‭; ‬ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche‭, ‬et ils disaient‭ : ‬N’est-ce pas le fils de Joseph‭ ?‬»‭ ‬

S’ensuivit une vive discussion avec les pharisiens car la foi en Israël était pour ainsi dire absente‭  «24‭ ‬Mais‭, ‬ajouta-t-il‭, ‬je vous le dis en vérité‭, ‬aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie‭.‬»‭ … ‬«27‭ ‬Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Elisée‭, ‬le prophète‭; ‬et cependant aucun d’eux ne fut purifié‭, ‬si ce n’est Naaman le Syrien‭.‬»

 

«29‭ ‬Et s’étant levés‭, ‬ils le chassèrent de la ville‭, ‬et le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie‭, ‬afin de le précipiter en bas‭. ‬30‭ ‬Mais Yeshoua‭, ‬passant au milieu d’eux‭, ‬s’en alla‭.‬»‭ (‬Luc 4:29‭)‬

 

Les 3‭ ‬événements qui doivent être liés ici sont‭ : ‬

1‭.- ‬les pourceaux démonisés jetés en bas dans la mer dans‭ ‬Luc 8:26-39‭, ‬qui représentaient prophétiquement le bouc‭ ‬«Azazel»‭ ‬rempli de tous les péchés du peuple‭; ‬

2‭.- ‬Les pharisiens qui voulaient jeter Yeshoua du haut de la montagne‭ ‬Luc 4:29

3‭.- ‬Le serpent d’airain sur la perche qui représentait la mort de Yeshoua à la croix mais avec la particularité d’emmener avec lui dans la mort‭, ‬Satan le tentateur‭. ‬La seule façon de briser la malédiction du péché était de prendre tous les péchés et leurs malédictions‭, ‬les mettre dans une valise fermée à clef puis se jeter en bas d’une falaise‭, ‬ou mourir sur une croix en collant sur sa peau tout le péché‭ ‬

Dans ces 3‭ ‬événements conjoints‭, ‬Yeshoua indique par là que c’est Yeshoua qui choisit‭.

C’est Yeshoua qui choisit

 

C’est LUI qui choisit quel sera le bouc émissaire‭, ‬le choix était absolument laissé à l’Éternel par le‭ ‬«sort»‭. ‬La raison en est peut-être que‭, ‬dans tout le rituel d’Israël‭, ‬aucun sacrifice n’avait un pareil caractère dirigé vers Dieu comme ceux du grand Jour des Propitiations‭;‬

 

Le figuier

 

Lorsque Yeshoua et ses disciples se promenaient‭, ‬en passant devant un figuier‭, ‬il le maudit‭. ‬

Marc 11:12‭. ‬Le lendemain‭, ‬après qu’ils furent sortis de Béthanie‭, ‬Yeshoua eut faim‭.‬

13‭ ‬Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles‭, ‬il alla voir s’il y trouverait quelque chose‭ ; ‬et‭, ‬s’en étant approché‭, ‬il ne trouva que des feuilles‭, ‬car ce n’était pas la saison des figues‭. ‬14‭ ‬Prenant alors la parole‭, ‬il lui dit‭ : ‬Que jamais personne ne mange de ton fruit‭ ! ‬Et ses disciples l’entendirent‭. ‬15‭ ‬Ils arrivèrent à Jérusalem‭, ‬et Yeshoua entra dans le temple‭. ‬Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple‭ ; ‬il renversa les tables des changeurs‭, ‬et les sièges des vendeurs de pigeons‭ ; ‬16‭ ‬et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple‭. ‬17‭ ‬Et il enseignait et disait‭: ‬N’est-il pas écrit‭ : ‬Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations‭ ? ‬Mais vous‭, ‬vous en avez fait une caverne de voleurs‭. ‬18‭ ‬Les principaux sacrificateurs et les scribes‭, ‬l’ayant entendu‭, ‬cherchèrent les moyens de le faire périr‭ ; ‬car ils le craignaient‭, ‬parce que toute la foule était frappée de sa doctrine‭. ‬19‭ ‬Quand le soir fut venu‭, ‬Yeshoua sortit de la ville‭.‬

20‭ ‬Le matin‭, ‬en passant‭, ‬les disciples virent le figuier séché jusqu’aux racines‭. ‬21‭ ‬Pierre‭, ‬se rappelant ce qui s’était passé‭, ‬dit à Yeshoua‭ : ‬Rabbi‭, ‬regarde‭, ‬le figuier que tu as maudit a séché‭.‬

Or on le sait aujourd’hui que parmi les 3‭ ‬arbres prophétiques qui représentent Israël‭, ‬à savoir l’olivier‭, ‬la vigne et le figuier‭, ‬ce figuier représente le peuple d’Israël terrestre qui ne porte pas encore de fruits de l’Esprit Saint puisque c’est par la Foi en Yeshoua qu’on peut porter ces fruits spirituels‭; ‬Le figuier‭, ‬pour qu’il puisse porter des fruits doit pour bien faire être planté en mars avril‭, ‬c’est-à-dire à Pessah‭. ‬On recommande ensuite de pincer les jeunes rameaux‭, ‬c’est à dire de sectionner l’extrémité avec ses ongles‭, ‬image de la circoncision‭. ‬Si le figuier est de type commun‭, ‬c’est-à-dire qu’il fructifiera sans qu’il y ait fécondation‭, ‬un phénomène que les biologistes appellent‭ ‬«parthénocarpie»‭ ‬va le rendre trop vigoureux‭. ‬En d’autres termes‭, ‬il pousse trop fort et en‭ ‬«oublie»‭ ‬donc de faire des figues‭. ‬C’est l’image de l’orgueil‭. ‬Seuls les cœurs brisés peuvent donner des fruits‭.‬

Il faut savoir que le figuier pousse les bourgeons de ses fruits avant l’apparition des feuilles‭. ‬Cela nous permet de mieux comprendre le geste de Yeshoua‭. ‬Parmi tous les figuiers des environs‭, ‬cet arbre était le seul qui était couvert de feuillage‭. ‬Nous avons vu au cours d’hébreu que les feuilles dont parle Psaume 1:3‭ ‬représentent l’Alyah‭, ‬c’est-à-dire la‭ ‬«montée vers Israël»‭, ‬le retour des juifs dans leur terre‭. ‬

Puisqu’il y avait des feuilles‭, ‬Yeshoua pouvait espérer y trouver quelque chose de comestible‭. ‬Il n’a pas maudit les autres figuiers parce qu’en l’absence de feuilles‭, ‬il ne pouvait pas s’attendre à trouver des fruits‭. ‬Ce n’était pas la saison des figues‭. ‬Mais celui-là‭, ‬en particulier‭, ‬avait des feuilles‭. ‬Il devait donc logiquement avoir des fruits‭. ‬Malheureusement‭, ‬il était stérile‭. ‬C’est l’image du retour des juifs dans leur terre mais malheureusement le peuple n’est pas encore revenu vers son Dieu et vers son Messie‭. ‬Voyons l’extrait du cours‭ : ‬

Les feuilles ne se flétrissent point‭: ‬tout ce qu’il fera réussira

וְעָלֵהוּ‭ ‬לֹא‭-‬יִבּוֹל‭;  ‬וְכֹל‭ ‬אֲשֶׁר‭-‬יַעֲשֶׂה‭ ‬יַצְלִיחַ

 

Les feuilles

Les feuilles‭ ‬וְעָלֵהוּ‭ ‬ve-alehou‭ ‬viennent du mot‭ ‬aleh‭ (‬5929‭) ‬עָלֶה‭ ‬vient de 5927‮ ‬feuille‭, ‬rameau‭, ‬feuillage‭. ‬Ces feuilles‭ ‬«montent»‭ ‬et la racine est le strong 5927‭ ‬alah‭ ‬עָלָה‭ ‬ une racine primaire‮ ‬de‭ ‬«‮ ‬s’élever‭, ‬monter‭, ‬remonter‭, ‬offrir‭, ‬quitter‭, ‬couvrir‭, ‬revenir‭, ‬le lever‭, ‬aurore‭, ‬matcher‭, ‬s’élancer‭, ‬emmener‭ : ‬monter‭, ‬élever‭, ‬grimper‭. ‬L’action simple‭ (‬Qal‭) ‬signifie monter‭, ‬rencontrer‭, ‬visiter‭, ‬suivre‭, ‬quitter‭, ‬se retirer‭, ‬pousser‭, ‬croître‭ (‬de végétation‭), ‬exceller‭, ‬être supérieur à‭.‬

Ces feuilles de l’arbre représentent l’alyiah‭, ‬c’est-à-dire la montée des juifs vers la terre promise‭. ‬On peut ajouter en outre que cette‭ ‬«montée»‭ ‬est un sacrifice 5930‭ ‬olah‭ ‬עֹלָה‭ ‬ holocauste‭, ‬offrande entièrement consumée‭, ‬montée‭, ‬escalier‭, ‬marches‭, ‬degrés‭.‬

Comme les feuilles‭, ‬cette offrande de nos vies ne se flétrit jamais‭ !‬‭ ‬

«ne se flétrissent point»‭ ‬לֹא‭-‬יִבּוֹל

 

«lo yibbol»‭ ‬vient du verbe 5034‭ ‬navel‭ ‬נָבֵל‭ ‬une racine primaire‮ ‬qui a donné‭ ‬nabal‭, ‬le nom du mari fou d’Abigal‭; ‬«navel»‭ ‬signifie‭ ‬épuiser‭, ‬mépriser‭, ‬être en défaillance‭, ‬périr‭, ‬se flétrir‭, ‬fané‭, ‬languissant‭, ‬tomber‭, ‬déshonorer‭, ‬outrager‭, ‬avilir‭, ‬orgueil‮ ‬‭; (‬25‭ ‬occurrences‭).‬

1‭.  ‬être insensible‭, ‬insensé‭, ‬sot‭, ‬être un imbécile‭, ‬agir sottement‭, ‬d’une manière vile‭.‬

2‭.  ‬enfoncer ou chuter‭, ‬languir‭, ‬flétrir et tomber‭, ‬se faner‭, ‬tomber en défaillance‭, ‬en langueur‭, ‬se consumer‭, ‬s’épuiser‭.‬

Ce figuier ne pouvait porter des fruits que par Yeshoua‭.‬

Comme les feuilles sont dirigées vers le haut‭, ‬vers le soleil‭, ‬c’est du haut de la montagne que les choses doivent se faire‭, ‬c’est-à-dire que c’est dirigé souverainement par Dieu‭, ‬en Yeshoua‭;‬

‭- ‬c’est Lui le Souverain Sacrificateur qui prend sur Lui tous les péchés du peuple‭, ‬c’est Lui qui s’occupait du péché‭, ‬et en conséquence‭, ‬c’est Lui qui agissait dans l’affaire‭, ‬‮—‬‭ ‬l’Éternel seul‭;‬

‭- ‬de la même façon le serpent d’airain‭ (‬le diable‭) ‬sera fixé sur la perche de Moïse‭, ‬c’est Lui qui va mourir sur la croix en emportant avec Lui dans la mort‭, ‬le serpent ancien‭, ‬nahash‭, ‬avec la malédiction de la loi et les condamnations des hommes qu’il a rachetés‭.‬

Le souverain sacrificateur était le seul homme autorisé à paraître‭. ‬En d’autres occasions les fils de sa maison intervenaient‭ ; ‬les sacrificateurs subordonnés avaient la part qui leur revenait‭. ‬Mais en‭ ‬ce jour-là‭, ‬il n’y avait que lui pour agir‭. ‬

 

Jugement du péché au Jour des Propitiations

Mais au Jour des Propitiations‭, ‬il n’était pas question de sympathie avec les sanctifiés‭ : ‬il s’agissait de représenter les hommes en grâce pour porter le jugement du péché de la part de Dieu‭. ‬

Il était à la fois le souverain sacrificateur qui offrait‭, ‬et la victime offerte‭. ‬L’Écriture montre clairement ces deux aspects en Lui‭. ‬L’épître aux Hébreux rend témoignage à cette vérité‭, ‬pleinement et incontestablement‭. ‬On peut mettre presque au même niveau le témoignage rendu par la première épître de Jean‭ :‬‮ ‬«2‭ ‬Il est lui-même une victime expiatoire‭ ‬pour nos péchés‭, ‬non seulement pour les nôtres‭, ‬mais aussi pour ceux du monde entier‭.‬»‭ (‬1‭ ‬‮ ‬Jean‭ ‬‮ ‬2:2‭)‬‭ ‬‮ ‬‭; ‬«10‭ ‬Et cet amour consiste‭, ‬non point en ce que nous avons aimé Dieu‭, ‬mais en ce qu’il nous a aimés‭ ‬et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés‭.‬‭ (‬1‭ ‬Jean 4:10‭)‬‭ : ‬Et Lui est la propitiation pour nos péchés‭. ‬C’est justement le mot qui fait la relation de notre Seigneur avec le Jour des Propitiations en tant que victime‭. ‬

De plus‭, ‬Romains 3:25‭ ‬déclare que Dieu L’a présenté pour propitiatoire‭: ‬«25‭ ‬C’est lui que Dieu a destiné‭, ‬par son sang‭, ‬à être‭, ‬pour ceux qui croiraient‭ ‬victime propitiatoire»‭. ‬

Bien que ceci ne soit pas tout‭, ‬rien d’étonnant que l’Écriture dise que‭ ‬«‭ ‬mais Christ est tout et en tous‭. ‬»‭ (‬Colossiens 3:11‭).‬

 

Le premier bouc‭ : ‬Propitiation‭ : ‬le rachat et le prix du sang

גּוֹרָל‭ ‬אֶחָד‭ ‬לַיהוָה‭ ‬‭-‬goral ehad la-Adonaï‭ – ‬un sort pour l’Eternel

 

Le premier bouc‭ ‬«pour l’Eternel»‭ ‬représente la‭ ‬«propitiation»‭ ‬c’est-à-dire le prix du rachat des âmes‭, ‬par le sacrifice de Yeshoua‭. ‬Ce bouc‭ ‬«pour l’Eternel»‭ ‬représente la facture payée par Yeshoua pour le pardon des péchés du peuple‭. ‬Lorsque Yeshoua est ressuscité‭, ‬il a présenté au Père Céleste‭, ‬le sang de l’alliance‭, ‬qui devenait à 100%‭ ‬actif pour racheter les âmes à Satan‭. ‬

En accord avec ce qui précède‭, ‬le bouc sur lequel tombait le sort pour l’Éternel devait satisfaire aux exigences de son caractère sans contestation possible‭. ‬C’est pour cette raison que le sang devait être apporté‭, ‬non pas devant l’homme qui avait besoin de sa vertu expiatoire‭, ‬mais à Dieu là où Il se trouve‭. ‬La même vérité apparaît en substance lors de la nuit pascale‭. ‬Quand la première Pâque a été instituée‭, ‬le sang était mis‭, ‬non pas à l’intérieur de la porte‭, ‬mais à l’extérieur‭ : ‬ce précieux sang n’était pas fait pour être vu par l’homme‭, ‬pour en tirer de la consolation en le voyant‭. ‬Il avait droit d’en tirer une riche consolation‭, ‬mais non pas en le regardant‭. ‬Le sang était expressément et uniquement dehors‭, ‬alors que la famille Israélite devait expressément se trouver dedans‭ (‬Exode 12:13‭, ‬22‭).‬‭ ‬

«‭ ‬Quand je verrai le sang‭, ‬je passerai par-dessus‭ ‬»‭, ‬dit l’Éternel‭. ‬Israël pouvait manger la chair en sécurité‭, ‬mais non pas sans des herbes amères‭.‬

Le sang‭ : ‬pour l’homme ou pour Dieu‭ ?‬

Contrairement à ce qu’on pense le sang est une‭ ‬«preuve»‭ ‬non pour nous-même‭, ‬mais pour Dieu et aussi devant les témoins célestes‭. ‬Ce sang‭, ‬nous ne le voyons de toute façon pas puisque‭ ‬nous restons physiquement les mêmes qu’avant notre nouvelle naissance‭, ‬par contre nous le‭ ‬«savons»‭ ‬à l’intérieur de nous-même‭.‬

Ainsi‭, ‬le point-clef de la propitiation‭, ‬si vrai et si profond‭, ‬est que‭ ‬le sang est offert comme preuve à Dieu‭. ‬Sans doute‭, ‬il est pour l’homme‭, ‬mais la vérité essentielle est‭ ‬qu’il était mis devant Dieu‭.‬‭ ‬C’est pourquoi‭ ‬la foi a son fondement sur la valeur du sang‭ ‬et‭, ‬non pas sur nos valeurs de notre foi‭. ‬

Cela est si vrai que‭, ‬quand le souverain sacrificateur s’occupait du bouc sur lequel était tombé le sort pour l’Éternel‭, ‬il n’était pas question là d’imposition des mains sur sa tête ou de confession des péchés d’Israël‭ ‬‮—‬‭ ‬alors que c’était le fondement de tout pour Israël‭. ‬

Celui qui offrait un holocauste posait la main dessus quand il l’apportait‭ : ‬c’était son privilège‭ ‬‮ ‬‭; ‬mais ici‭, ‬il n’en est rien dit‭. ‬Pourquoi‭ ? ‬Est-ce inexplicable‭ ? ‬Nullement‭. ‬On imposait la main en signe d’identification‭. ‬

Dans un sacrifice pour le péché ordinaire‭ ‬«hattat»‭ , ‬le‭ ‬péché confessé était transféré sur la victime‭ ‬‮ ‬‭; ‬dans l’holocauste‭ ‬«olah»‭ ‬il y avait transfert de l’acceptation du sacrifice à celui qui offrait‭. ‬Ici‭, ‬la Gloire de l’Éternel est seule en vue‭. ‬Sa majesté‭, ‬outragée‭, ‬devait être revendiquée‭, ‬Sa nature morale satisfaite‭. ‬

La purification du peuple pécheur était opérée le jour même‭, ‬et complètement‭, ‬mais par le moyen du second bouc‭, ‬le bouc Azazel‭.‬‭ ‬Le premier bouc est entièrement marqué de manière indélébile par cette vérité que ce qui était premièrement en cause n’était ni l’homme ni Israël‭, ‬mais la gloire de Dieu‭.‬‭ ‬C’est un point à maintenir en premier et pleinement‭.‬

Pour qu’il y ait expiation‭, ‬Dieu devait être glorifié‭ ; ‬rien n’est sûr‭, ‬stable ou juste sans cela‭. ‬L’Écriture interdit de faire passer le besoin de la créature avant la gloire morale de Dieu‭. ‬Il y avait la confession la plus profonde et la plus complète sur le second bouc‭, ‬mais aucun mot de la sorte en rapport avec le premier bouc‭. ‬La confession est à sa‭ ‬place et nécessaire quand les péchés de l’homme sont en vue‭. ‬Elle est due à Dieu pour donner une juste consolation à l’homme‭ ; ‬elle est la juste expression du jugement de soi-même devant Dieu‭, ‬pour pouvoir être pardonné‭. ‬

Mais il y a et doit y avoir une exigence bien plus profonde‭ : ‬que l’honneur et la sainteté de Dieu soient assurés d’abord et avant tout par l’expiation‭. ‬

Il n’y a pas de fondement adéquat sans premièrement satisfaire à ce qu’exigent Sa gloire et Son caractère‭. ‬

 

L’homme disparaît ici‭, ‬bien qu’il soit l’objet de la compassion la plus profonde‭. ‬Mashiah‭ ‬est seul devant Dieu‭, ‬comme Celui qui souffre judiciairement‭. ‬Hélas‭ ! ‬l’homme n’aime pas être laissé de côté‭. ‬Le premier homme a la plus grande importance à ses propres yeux‭, ‬et il y devient encore plus sensible quand il est réveillé au sentiment du besoin de pardon‭. ‬Il est lent à comprendre que tout ne doit pas se rapporter à lui‭. ‬Il‭ ‬a besoin de pardon en urgence et en profondeur‭ : ‬pourquoi n’aurait-il pas la réponse à son douloureux besoin personnel dans le premier bouc‭ ? ‬Or Dieu en a jugé autrement‭, ‬et Il est sage et‭ ‬saint‭. ‬Dieu a établi que le premier de tous les droits est ce qui est dû à Sa propre gloire par l’expiation‭, ‬et Il l’a établi de manière extrêmement claire et convaincante‭, ‬sauf pour les personnes remplies d’elles-mêmes qui s’imaginent comprendre les choses de Dieu mieux que Dieu Lui-même‭, ‬et qui sont donc prêtes aussi bien à ajouter à l’Écriture qu’à y retrancher‭. ‬Dieu a exclu la vanité et l’orgueil humains même dans ce qui n’est que l’ombre‭ (‬la figure‭), ‬non pas la réalité de l’expiation‭. ‬Pour ceux qui tremblent à Sa parole‭, ‬Il a attesté ici que la plénitude de Sa bénédiction‭ ‬‮—‬‭ ‬c’est ce qui est en vue pour l’homme‭ ‬‮—‬‭ ‬a pour passage obligé ce dont nous parle le premier bouc‭, ‬et non pas le second bouc seulement‭. ‬Il faut les deux‭, ‬mais en‭ ‬suivant l’ordre de Dieu‭. ‬Il n’y a pas d’autre chemin pour la bénédiction‭ : ‬l’âme reçoit par la foi que Dieu a été glorifié dans la mort de Christ‭. ‬Pour qu’il en soit ainsi‭, ‬l’homme se courbe‭, ‬et Dieu s’occupe de ce qu’apporte la victime‭ ‬‮—‬‭ ‬Son représentant‭. ‬Ici‭, ‬Aaron n’était qu’un type‭ ; ‬l’antitype réel était le Fils de l’homme‭.‬

Il est bien frappant que ceci ait été montré en ce que la seule occasion où l’Écriture fait voir notre Seigneur Yeshoua disant‭ ‬«‭ ‬Mon Dieu‭ ‬»‭ ‬est à la croix‭ ! ‬Quand Il était ici-bas‭, ‬le Seigneur disait habituellement‭ ‬«‭ ‬Père‭ ‬»‭. ‬C’était une parfaite communion du Fils avec le Père‭. ‬Rien d’étonnant à ce que le Père fût glorifié dans le Fils‭. ‬Mais voilà maintenant un changement total‭, ‬et le Seigneur nous y prépare par ces paroles‭ : ‬«‭ ‬Maintenant le Fils de l’homme est glorifié‭, ‬et‭ ‬»‭ ‬‮—‬‭ ‬le Père‭ ? ‬Non‭ ! ‬‮—‬‭ ‬«‭ ‬Dieu est glorifié en Lui‭ ‬»‭ (‬Jean 13:31‭)‬‭. ‬Que ce ne soit pas fortuit‭, ‬ressort incontestablement des paroles qui suivent‭. ‬«‭ ‬Si Dieu‭ ‬»‭ ‬‮—‬‭ ‬non pas le Père comme tel‭, ‬mais Dieu‭ ‬‮—‬‭ ‬«‭ ‬est glorifié en Lui‭, ‬Dieu Le glorifiera en Lui-même‭, ‬et le glorifiera immédiatement‭ ‬»‭ (‬Jean 13:32‭)‬‭. ‬

Le péché doit être dûment puni‭. ‬Tout doit être mis au clair‭, ‬et la vérité‭, ‬la sainteté et la justice de Dieu doivent être maintenues à tout prix dans l’exécution de Son jugement contre le péché‭. ‬À‭ ‬la croix de Christ‭, ‬pas un seul rayon de lumière bienveillante de la part du Père n’a percé les ténèbres qui environnaient Celui qui n’a pas connu le péché‭, ‬et qui était là fait péché pour nous‭. ‬

Ceci montre combien le changement de position de notre Seigneur a été complet à la croix‭. ‬

N’était-Il pas le Fils éternel‭ ? ‬

Le Fils de Dieu ne pouvait pas cesser d’être le Fils dans le sein du Père et le Père ne pouvait cesser d’être Son Père‭. ‬

 

Si le Fils avait cessé d’être fils‭, ‬son expiation aurait été vaine tant pour Dieu que pour l’homme‭. ‬Mais il ne pouvait en être autrement que cela n’a été‭. ‬N’était-Il pas Dieu‭ ? ‬Lui qui était Dieu‭, ‬ne pouvait cesser d’être Dieu‭ ; ‬de la même manière‭, ‬un homme ne peut jamais devenir Dieu‭. ‬Toutes les notions de ce genre ne sont que les rêveries de‭ ‬la vanité humaine‭, ‬de la folie profane‭. ‬Celui qui a daigné devenir homme était maintenant fait péché sur la croix‭. ‬Mais qui le‭ ‬faisait être péché‭ ? ‬Dieu seul‭ : ‬l’homme n’aurait jamais pensé à une telle merveille‭. ‬Dieu le juge du péché‭, ‬a donné Son Fils bien-aimé afin qu’en grâce Il devienne homme‭, ‬non pas seulement pour faire preuve d’une dépendance parfaite et d’une entière obéissance‭ ‬«‭ ‬durant les jours de Sa chair‭ ‬»‭ (‬Héb‭. ‬5:7‭) ‬en communion avec le Père‭, ‬mais par-dessus tout pour souffrir à toute extrémité tout ce que Dieu pouvait épuiser dans Son jugement impitoyable du péché sur la croix‭.‬

C’est pourquoi notre Seigneur‭, ‬quand Il souffrait ainsi dans ce moment-là‭, ‬a été environné de ténèbres surnaturelles‭. ‬Bien loin de‭ ‬cesser d’être le Fils‭, ‬Il dit‭ ‬«‭ ‬Père‭ ‬»‭ ‬sur la croix‭, ‬et Il le dit‭, ‬non seulement avant de dire‭ ‬«‭ ‬Mon Dieu‭, ‬etc‭. ‬»‭, ‬mais après‭, ‬comme pour montrer expressément que la relation n’a jamais cessé même pour un instant‭. ‬Il a donc malgré tout dit‭ ‬«‭ ‬Mon Dieu‭ ‬»‭ ‬lorsqu’Il était effectivement victime en sacrifice pour le péché‭ ‬‮—‬‭ ‬et ce n’était pas du faire-semblant‭. ‬S’il y a eu quelque chose de réel depuis la fondation du monde‭, ‬c’est bien Christ portant le péché‭. ‬Comme tout a été authentique dans la vie de notre Seigneur‭, ‬tout devait l’être et l’a aussi été dans Ses souffrances et dans Sa mort pour le péché‭. ‬Combien cela est béni pour nous‭ ! ‬C’était le sort pour l’Éternel‭ ‬‮—‬‭ ‬non pas pour le peuple‭ ‬‮—‬‭ ‬qui permettait avant tout‭, ‬que la bénédiction soit autant juste que complète‭. ‬Telle est la force du premier bouc‭. ‬Le principe caractéristique auquel il correspond est la propitiation‭.‬

 

Le second bouc et la substitution

וְגוֹרָל‭ ‬אֶחָד‭ ‬לַעֲזָאזֵל‭ – ‬vegoral ehad laazazel‭ – ‬«et un sort pour azazel»

 

Le deuxième bouc n’a pas la même fonction que le premier‭. ‬Le premier bouc était un‭ ‬signe devant Dieu et devant les anges‭, ‬du rachat du peuple‭.‬‭ ‬

Ce deuxième bouc servait à prendre sur lui toutes nos maladies‭, ‬tous nos péchés‭, ‬toute notre condamnation‭.‬‭ ‬

Matthieu 27:46‭ -‬‭ ‬מַתָּי‭ ‬פרק‭ ‬כז‭ ‬מו

וּבַשָּׁעָה‭ ‬הַתְּשִׁיעִית‭ ‬צָעַק‭ ‬יֵשׁוּעַ‭ ‬בְּקוֹל‭ ‬גָּדוֹל‭ ‬לֵאמֹר

ouvashaah hattshiyiyt tsaaq yeshoua beqol gadol gadol lemor

et vers la neuvième heure‭, ‬Yeshoua s’écria d’une voix forte

אֱלָהִי‭ ‬אֱלָהִי‭ ‬לְמָה‭ ‬שְׁבַקְתָּנִי‭ ‬אֲשֶׁר‭ ‬יֵאָמֵר

«elohiy elohiy lemah shvaqttaniy»‭ ‬asher yeomer

‭: ‬«Eli‭, ‬Eli‭, ‬lama sabachthani‭ ?‬»‭ ‬ce qui veut dire‭ : ‬

אֵלִי‭ ‬אֵלִי‭ ‬לָמָה‭ ‬עֲזַבְתָּנִי‮:‬

eliy eliy lamah azavttaniy

«Mon Dieu‭, ‬mon Dieu‭, ‬pourquoi m’as-tu sacrifié‭ (‬apostasié‭) ?‬»

Lorsque Yeshoua était à l’agonie à la croix‭, ‬la totalité du péché de toute l’humanité tombait sur Lui avec comme conséquences immédiates‭, ‬la séparation d’avec son Père‭.‬

Lorsque Yeshoua a crié en araméen‭, ‬«Eli‭, ‬Eli‭, ‬lama sabachtani»‭, ‬«pourquoi m’as-tu abandonné»‭ ‬ou prophétisé dans le Psaume 22‭ ‬par le Roi David‭, ‬«Eli‭, ‬Eli‭, ‬lama azaphtani»‭,  ‬toutes les capacités‭, ‬attributs‭, ‬divinités et pouvoirs ont été‭ ‬«retirés»‭ ‬du Fils de Dieu et au contraire‭, ‬il recevait sur sa tête‭, ‬la somme incalculable des péchés‭, ‬malédictions‭, ‬opprobre des milliards d’êtres humains‭. ‬

 

Sous le pédagogue de la Torah‭, ‬la loi‭, ‬Dieu n’était pas encore manifesté‭ ; ‬au contraire‭, ‬Il était caché derrière un voile et un rideau‭ (‬Exode 26:31‭, ‬36‭). ‬Dieu demeurait‭, ‬comme Il le dit‭ (‬Deut‭. ‬5:22‭ ; ‬1‭ ‬Rois 8:12‭ ‬‮ ‬‭; ‬2‭ ‬Chr‭. ‬6:1‭), ‬dans l’obscurité profonde‭. ‬Est-ce encore le cas maintenant‭ ? ‬Quand Dieu a envoyé Son Fils‭, ‬cela n’a plus été le cas‭, ‬Jean en rend témoignage‭ (‬Jean 1:4‭). ‬Bien loin de demeurer dans l’obscurité profonde‭, ‬la vraie lumière est venue dans la personne de Christ‭ (‬Jean 1:9‭). ‬Mais les ténèbres ne l’ont pas comprise‭. ‬Elle a brillé quand Christ était ici-bas‭, ‬et elle a brillé encore plus au dehors à travers le voile déchiré quand Christ est mort et a été ressuscité‭. ‬Tout ce qui restait caché derrière‭ ‬‮—‬‭ ‬l’encens‭, ‬les sacrificateurs‭, ‬les ombres‭, ‬les sacrifices‭, ‬et le tabernacle lui-même‭, ‬avec ses différents degrés d’accès à Dieu‭ ‬‮—‬‭ ‬tout a été terminé‭, ‬quant à la lettre‭, ‬dans la mort de Christ‭. ‬Le système lévitique est passé en totalité afin qu’en soient clairement connus l’esprit‭ [‬par opposition à la lettre‭], ‬la vérité qui y était sous-jacente partout‭, ‬et en outre‭, ‬la vérité cachée en Dieu‭. ‬Dans le‭ ‬Fils incarné‭, ‬Dieu est venu à l’homme‭ ; ‬mais maintenant par Sa mort‭, ‬le chemin est ouvert pour l’homme pour s’approcher de Dieu par la foi‭ ; ‬cela le croyant le voit‭, ‬et il sait que c’est l’essence même et le privilège caractéristique de l’évangile‭. ‬C’est la vérité indubitable de Christ‭, ‬que Dieu est venu à l’homme dans la personne de Son Fils‭ (‬Emmanuel‭). ‬L’œuvre expiatoire de Christ a eu l’effet connu par révélation que le chemin des lieux saints est maintenant manifesté‭ (‬Héb‭. ‬9:8‭, ‬11‭, ‬12‭). ‬Le voile du temple a été‭ ‬déchiré depuis le haut jusqu’en bas‭.‬

 

Si ce type frappant du Jour des Propitiations ne va pas jusqu’à montrer un chemin des lieux saints librement ouvert‭, ‬il donne néanmoins un témoignage de poids à cette vérité‭. ‬Le sang du premier bouc était porté dans le lieu le plus saint de tous‭. ‬Ce n’était pas un symbole du transport du sang après la mort de Christ à la croix‭, ‬comme la lettre du texte semblerait le dire‭. ‬Transporter le sang de Christ‭ ! ‬L’idée littérale devait se trouver dans le type‭. ‬Il n’y avait pas d’autre possibilité que de porter dans le lieu Très Saint le sang versé autrefois‭ ; ‬et personne ne pouvait le faire sinon le souverain sacrificateur‭. ‬Mais imaginer que Yeshoua ait à faire un acte ultérieur pour que Son sang soit disponible devant le trône dans les cieux est une doctrine étrange‭. ‬La vérité est que‭, ‬dès l’instant où le sang était versé‭, ‬son effet expiatoire a été ressenti infiniment en-haut‭, ‬avant même que Christ y entrât personnellement comme grand Souverain Sacrificateur‭. ‬Le voile du temple a été déchiré du haut jusqu’en bas‭, ‬non pas du bas jusqu’en haut comme si cela avait été sous l’effet d’une influence d’en bas‭ : ‬Dieu était glorifié dans l’œuvre propitiatoire de Christ‭ ; ‬c’était Dieu qui faisait connaître le résultat de cette expiation à Ses propres yeux déjà à ce moment-là‭, ‬tandis que plus tard‭, ‬Il‭ ‬en a fait proclamer les grands résultats dans l’évangile de Sa grâce‭.‬

Supposez qu’un hébreu ait regardé à l’intérieur du voile déchiré‭ ; ‬qu’y avait-il à voir‭ ? ‬Le sang sur le propitiatoire et le sang devant le propitiatoire‭. ‬Le sang aspergé une seule fois‭ ‬«‭ ‬‮ ‬dessus‭ ‬»‭ ‬le propitiatoire suffisait pour Dieu‭, ‬mais l’homme a besoin de moyens extrêmes pour lui donner une assurance‭, ‬et Dieu l’accorde dans Sa bienveillance‭ : ‬il y avait aspersion du sang sept fois‭ ‬«‭ ‬devant‭ ‬»‭ ‬le propitiatoire‭, ‬donnant une preuve complète à l’homme qu’il pouvait s’approcher de Dieu en sûreté et en sécurité‭. ‬Pour Dieu‭, ‬le sang était simplement mis une fois‭, ‬dessus le propitiatoire‭. ‬Il représentait le sang d’expiation de Son Fils‭, ‬qui avait si véritablement pris la place de la victime pour le péché‭, ‬qu’Il s’écriait sur la croix‭ : ‬«‭ ‬Mon Dieu‭, ‬Mon Dieu‭, ‬pourquoi M’as-Tu abandonné‭ ? ‬»

Hélas‭ ! ‬doit-on dire‭, ‬pour ceux qui utilisent‭, ‬à tort‭, ‬ces merveilleuses paroles de la Victime Expiatoire‭, ‬comme une excuse pour‭ ‬leur propre incrédulité‭, ‬et osent comparer leurs ténèbres avec les Siennes‭. ‬Il est faux de dire qu’il arrive à Dieu d’abandonner Ses saints‭. ‬Une telle incrédulité est-elle excusable‭ ? ‬Assurément elle suppose une ignorance grossière de l’évangile‭. ‬Mais c’est aussi un irrespect déplorable de comparer vos‭ ‬«‭ ‬heures de ténèbres‭ ‬»‭ (*) ‬avec celles qui enveloppaient Celui qui portait le péché à ce moment-là‭, ‬et seulement à ce moment-là‭. ‬Cherchez tout le long‭ ‬du Nouveau Testament‭, ‬et également dans l’Ancien‭, ‬et vous ne trouverez jamais d’excuse pour l’obscurité du doute‭. ‬Celui qui tourmente son âme avec des doutes‭, ‬peut être un croyant‭, ‬mais c’est un croyant qui déshonore sa foi par son infidélité intérieure sinon extérieure‭. ‬Pouvez-vous imaginer Dieu en train de donner‭ ‬Sa Parole à quelqu’un pour qu’il hésite à son sujet‭ ? ‬Le doute d’un enfant de Dieu n’est-il pas pire et plus honteux que celui d’un incroyant‭ ?‬

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