Dieu promet d’apparaître au peuple. C’est le grand jour. Tout ce qui a été écrit avant servait à ce jour exceptionnel et pour la suite. Comme par hasard, c’est au verset «huit», 8, que l’on trouve le geste qui sauve : «8 Aaron s’approcha de l’autel, et il égorgea le veau pour son sacrifice d’expiation. 9 Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang». Lorsque Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin du 3ème jour de la mise au sépulcre du corps de Yeshoua, Elle se retrouva nez à nez avec celui qu’elle croyait être le jardinier.
« 15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. 16 Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni ! c’est-à-dire, Maître ! 17 Jésus lui dit : Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. 18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses. » (Jean 20)
Avant toutes choses le Souverain Sacrificateur s’approche de l’autel puis ses fils présentent le sang : la preuve signée selon laquelle les péchés sont «couverts».
Lorsque Aharon s’approche de l’autel וַיִּקְרַב אַהֲרֹן, אֶל-הַמִּזְבֵּחַ, (vayiqrav aharon, el-hamizbeah) et lorsque ses fils présentent le sang וַיַּקְרִבוּ בְּנֵי אַהֲרֹן אֶת-הַדָּם (vayaqrivou bné aharon et haddam) c’est le même mot qui est utilisé (qarav) qui veut dire offrir, s’approcher, être près, présenter, faire avancer, amener, s’appliquer à, sacrifier, rapprocher, plaider, venir près de, s’approcher de, entrer dans, être près, s’avancer vers et contre, se présenter).
Le sang ici ne transforme pas la conscience des sacrificateurs ni du peuple; il ne fait que permettre de s’avancer «vers et contre», «couvrir», c’est-à-dire permettre à Dieu de descendre et d’apparaître au peuple. C’est une première étape qui va être franchie pour la résolution du péché originel. Cette étape est indispensable dans l’histoire de l’humanité pour préparer plus tard la venue du sang parfait d’un bouc émissaire pur, sans tache, et SAINT. Ici l’Éternel ne vient pas pour transformer les cœurs de l’intérieur. Il ne fait que préparer le monde à la venue de son Fils Bien Aimé, Celui en Qui Il a mis toute son affection.
ח וַיִּקְרַב אַהֲרֹן, אֶל-הַמִּזְבֵּחַ; וַיִּשְׁחַט אֶת-עֵגֶל הַחַטָּאת, אֲשֶׁר-לוֹ |
vayikrav aharon, el-hamizbeah; vayishhat et-egel hahattat, asher-lo |
8 Et Aaron s’approcha de l’autel, et il immola le veau expiatoire destiné à lui-même. |
ט וַיַּקְרִבוּ בְּנֵי אַהֲרֹן אֶת-הַדָּם, אֵלָיו, |
vayaqrivou bné aharon et haddam, elaiv |
9 Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang, |
וַיִּטְבֹּל אֶצְבָּעוֹ בַּדָּם, וַיִּתֵּן עַל-קַרְנוֹת הַמִּזְבֵּחַ |
vaytbbol etsbbao baddam, vayitten al qarnot hammizbeah |
et il trempa son doigt dans ce sang, qu’il appliqua sur les cornes de l’autel |
וְאֶת-הַדָּם יָצַק, אֶל-יְסוֹד הַמִּזְבֵּחַ |
veet-haddam yatsaq, el-yesod hammizbbeah |
et le reste du sang, il le fit couler dans le réceptacle de l’autel.Il trempa son doigt dans le sang |
(Lévitique 9:5-9)
«5 Ils amenèrent devant la tente d’assignation ce que Moïse avait ordonné; et toute l’assemblée s’approcha, et se tint devant l’Éternel. 6 Moïse dit : Vous ferez ce que l’Éternel a ordonné; et la gloire de l’Éternel vous apparaîtra. 7 Moïse dit à Aaron : Approche-toi de l’autel; offre ton sacrifice d’expiation et ton holocauste, et fais l’expiation pour toi et pour le peuple; offre aussi le sacrifice du peuple, et fais l’expiation pour lui, comme l’Éternel l’a ordonné. 8 Aaron s’approcha de l’autel, et il égorgea le veau pour son sacrifice d’expiation. 9 Les fils d’Aaron lui présentèrent le sang; il trempa son doigt dans le sang, en mit sur les cornes de l’autel, et répandit le sang au pied de l’autel.»
וַיִּטְבֹּל אֶצְבָּעוֹ בַּדָּם |
vayitbbol etsbbao baddam |
il trempa son doigt dans le sang |
Il trempa : 2881 tabal טָבַל une racine primaire v - plonger, tremper, se mouiller ; (16 occurrences), humecter. C’est de là que vient la tebila, le baptistère. L’immersion messianique est l’image de l’immersion de notre être dans le Sang de Yeshoua. C’est un doigt qu’il faut immerger dans le sang : 676 etsba אֶצְבַּע n f: doigt, mains, geste ; (32 occurrences), orteil «etsba» vient du même mot (sens de saisir) 6648 tseba צֶבַע vient d’une racine du sens de plonger (dans un liquide colorant) ; n m, vêtement de couleurs ; (3 occurrences) ; teindre, étoffe teinte, quelque chose de teint, vêtement de couleur. Ce doigt est le même que celui qui écrit les dix paroles au Mont du Sinaï. Exode 8:15, Exode 31:18.
Les cornes de l’autel, symbole de puissance et de protection
«il trempa son doigt dans le sang en mit sur les cornes de l’autel,
et répandit le sang au pied de l’autel.» (Lévitique 9:9)
Les cornes, 7161 qeren קֶרֶן - corne, force, puissance, tête, coteau ; (76 occurrences).
- gourde (récipient pour huile)
- corne (comme instrument de musique).
- corne (les coins de l’autel).
- rayons de lumière.
- colline, coteau.
Ces cornes viennent de 7160 qaran קָרַן rayonner avec des cornes; (4 occurrences), briller, (Qal) envoyer des rayons, (Hifil) avoir des cornes, être cornu.
Les cornes de l’autel servent de refuge provisoire pour ceux qui ont involontairement tué leur prochain (Deut. 19:4). L’acte même qui consistait à «saisir les cornes de l’autel des sacrifices» permettait au coupable d’être épargné du vengeur de sang.
L’autel est l’expression de l’Alliance entre l’Éternel et son peuple (Gen. 12: 7-8; 13: 18: 26: 25; 33: 20). Il octroie à celui qui aurait involontairement versé le sang, l’immunité contre toute tentative de vengeance à son encontre. Toutefois, le meurtrier agissant par préméditation ne peut en aucune manière se prévaloir de cette même immunité:
«Mais si quelqu’un, agissant avec préméditation contre son prochain, le tue de guet-apens, du pied même de mon autel tu le conduiras à la mort». (Exode 21: 14)
Adonya, le quatrième fils de David, complotant afin de succéder à son père, tente d’échapper à la mort en saisissant les cornes de l’autel. Gracié par le roi Shlomo (Salomon), il est finalement mis à mort par ce dernier après qu’il eût tenté d’épouser par ruse Avishag la Shounamit (I Rois 2: 13), stratagème habile révélant explicitement sa farouche aspiration à prendre le pouvoir coûte que coûte. L’ambition du pouvoir perdra Adonya.
«…et il alla s’agripper aux cornes de l’autel» (I Rois 1, 50).
Le terme «saisir les cornes de l’autel», adopté dans la langue hébraïque moderne, dénote une volonté de conserver par la force une chose, une position politique ou un statut social au moment où leur détenteur est désavoué ou a perdu toute légitimité sur leur propriété.
Le renoncement est souvent synonyme de Vie. Tel est le sens du sacrifice sur l’autel de l’Alliance divine.
Lévitique 9:9 décrit la médiation du sang du sacrifice sur les cornes des animaux qui sont aux 4 coins de l’autel. L’application du sang sert de témoignage de la protection du sang du sacrifice. Ces cornes servent d’endroit sur lequel le coupable peut venir s’approcher.