A cause de nos péchés, le sacrifice d’un agneau immolé devra se faire, celui de Yeshoua.
But : récupérer le sang du sacrifice pour en couvrir l’unique linteau et la paire de montants de la porte.
Exode 12:7 «On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux mezouzot (poteaux) et sur le mashqof (linteau) de la porte des maisons où on le mangera.»
וְלָֽקְחוּ מִן–הַדָּם וְנָֽתְנוּ עַל–שְׁתֵּי הַמְּזוּזֹת וְעַל–הַמַּשְׁקוֹף עַל הַבָּתִּים אֲשֶׁר–יֹאכְלוּ אֹתוֹ בָּהֶֽם:
Le linteau (mashqof) signifie «suspendu en haut». Ce mot «mashqof» vient de «shaqaf» : «regarder», «porter les regards» et l’on sait que comme le serpent d’airain de Moïse, Yeshoua a été suspendu pour être regardé. Les 2 «mezouzot» de part et d’autre de la porte viennent du verbe «ziyz» : «être mis en évidence», «être en mouvement», «abondance», «fertilité».
Ces éléments qui étaient recouverts de sang annonçaient le sacrifice ultime.
La fête de Pâque porte plusieurs noms, entre autres, celui de «sacrifice». Cette fête (strg 6453) pesach פֶּסַח pâque est un nom masculin que l’on retrouve 49 fois dans la Bible hébraïque, le chiffre du jubilé, le chiffre de la préparation d’un temps vers un autre temps. C’est parfois utile de vérifier le genre des mots. Le masculin agit et «prend» les choses en mains (comme p.ex. le feu du sacrifice qui «prend», qui «mange»), le féminin subit les choses et «donne» (le masculin ne «donne» pas, il «prend», il «s’accapare», il agit contrairement au «féminin» qui est soumis, qui «donne» la vie).
Comme c’est souvent le cas dans la bible, un mot veut dire une chose et son contraire, le sens de Pessah est contradictoire puisqu’il veut dire en même temps « passer outre, épargner » et aussi «sacrifice de la pâque», «animal victime de la pâque», « fête de la pâque».
Ce nom «pesach» vient d’un verbe : (strg 6452) pasach פָּסַח une racine primaire «passer par-dessus», boiteux, cloche, sauter, épargner ; (7 occurrences), surpasser.
Cette fête de la contradiction signifie en même temps «sacrifier» et en même temps «éviter d’être sacrifié».
Pareillement, le sacrifice qui est le mot clef de cette fête est étonnant. Au départ, le péché qui nous séparait de Dieu si petit soit-il, était si grave que même si Dieu nous aimait tant, qu’il devait faire payer quelqu’un – son Fils Unique – pour le péché. La Sainteté de la Gloire de Dieu nécessitait des sacrifices de la part de celui qui a péché.
On a plusieurs mots pour «sacrifice» et l’un d’entre eux 6999 qatar קָטַר donne l’idée de fumigation dans un lieu clos et peut-être avec sortie forcée des occupants : brûler, offrir des parfums, faire ou offrir un sacrifice. Ce sacrifice a comme but de nous faire réagir, de faire sortir les occupants de leur confort comme l’idée de se préparer un repas à la hâte. Il n’y a rien de pire pour quelqu’un qui veut faire la fête que de consommer trop vite, étant debout, habillé et prêt sur le départ. C’est pourtant ça le vrai sens de cette fête de Pessah. On ne doit pas y revendiquer le fait d’être «bien», d’y «prendre plaisir». Au contraire, on doit se sentir mal. Et c’est là qu’intervient le sacrifice.
Ce sacrifice là va donner un mot 7004 qetoreth קְטֹרֶת un nom féminin qui «donne» du parfum, de l’encens, de la graisse, fumée, odeur de sacrifice ; (60 occurrences, le chiffre de l’homme 6 multiplié par le chiffre du Mashiah 10). Ce sacrifice là sert à monter aux «narines» de Dieu. Et les narines de Dieu sont souvent décrites pour montrer la colère de Dieu. Ce qui démontre l’importance grandissante des sacrifices pour notre salut. Par rapport aux 5 sens de Dieu, il y a celui qui est en rapport direct avec les sacrifices, et c’est l’odorat, les narines de Dieu.
Et puis il y a le sacrifice 2077 zebach זֶבַח un nom masculin sacrifice, victimes sacrifiées, victime, viandes. On y trouve toutes sortes de type : sacrifices de justice, de lutte, sacrifices aux choses mortes, sacrifice de l’alliance, sacrifice de la pâque, sacrifice annuel, offrande de remerciement. Et ce mot vient de 2076 zabach זָבַח offrir, immoler, faire tuer, présenter.
On se rend compte lors de cette fête de Pâque que notre péché y est expié.
Et puis l’endroit où sera sacrifiée la pâque sera un lieu : mizbeach l’autel (mi+zabach). L’autel se dit littéralement «ce qui provient du sacrifice».
C’est sur cet autel que seront sacrifiées les animaux. Mais ça c’est une autre histoire.