07 Vayetsé וַיֵּצֵא
Présentation
Vayetze וַיֵּצֵא « Et il sortit », est le premier mot de cette septième parasha «stouma» constituée de Genèse 28:10–32:3. Son caractère particulier est d’être lié à la parasha précédente.
וַיֵּלֶךְ עֵשָׂו אֶל–יִשְׁמָעֵאל וַיִּקַּח אֶֽת–מָחֲלַת׀ בַּת–יִשְׁמָעֵאל בֶּן–אַבְרָהָם אֲחוֹת נְבָיוֹת עַל–נָשָׁיו לוֹ לְאִשָּֽׁה: ס וַיֵּצֵא יַעֲקֹב מִבְּאֵר שָׁבַע וַיֵּלֶךְ חָרָֽנָה: | vayelekh esav el yishmael vayiqah et mahalat bat yishmael ben avraham ahot nevaiot al nashaiv lo leishah. Vayetse Yaaqov mibeer shava; vayelekh haranah | 9 Alors Ésaü alla vers Ismaël et prit pour femme Mahalath, fille d’Ismaël, fils d’Abraham, sœur de Nebaïoth, en outre de ses premières femmes. 10 Jacob sortit de Beer Shava et se dirigea vers Haran. |
Les deux textes de Genèse 28:9 et de 28:10 ne sont pas interrompus par un saut de ligne comme dans une parasha classique, (Petouha). Ce qui présume d’avance d’un message codé, caché. Il est courant pour une parasha de commencer à la ligne, c’est même le principe d’écriture des sefarim. Par contre ici on se trouve devant un mystère.
On appelle la « section ouverte », une « parasha pethou‘ha », c’est-à-dire une section similaire à un paragraphe moderne où le texte de la section précédente s’achève avant la fin de la colonne (laissant un espace à la fin de la ligne), et la nouvelle section « ouverte » commence au début de la ligne suivante. ça laisse un espace « ouvert » entre les deux sections.
On appelle la « section fermée » « parasha stouma », une section qui se marque au milieu de la ligne de texte, et la section précédente s’achevant sur la même ligne avant l’espace, et la section suivante débutant à la fin de la ligne. La section est donc dite « fermée » ou plus littéralement « scellée », du fait de l’absence d’espace ouvert entre elle et la section suivante.
Une « section ouverte » « petou‘ha » est souvent signalée par la lettre «פ» (pè), et une « section fermée » (« stouma ») par la lettre «ס» (samekh).
Ces lettres Pé ou Samekh dans ces types de sections, sont là comme comme pour éveiller l’attention du lecteur sur une particularité du texte biblique.
Résumé
Fuyant la colère de son frère Esaü, Jacob s’arrête pour dormir en un lieu appelé Louz, où il fait un rêve, une échelle touchant les cieux de laquelle montent et descendent des anges. Au sommet de celle-ci, Dieu l’assure de l’accompagner dans son exil. À son réveil, Jacob consacre la pierre qui lui a servi d’oreiller et nomme le lieu Béthel.
Sorti de Canaan, Jacob arrive à un puits où sont rassemblés des bergers, qui refusent de faire rouler la pierre avant que tous les bergers ne soient présents, bien que la journée soit loin d’être finie. Ces hommes viennent de Haran, connaissent Laban, l’oncle de Jacob, et lui indiquent que sa fille Rachel vient mener ses troupeaux. Jacob roule la pierre pour elle.
Il accepte de travailler « une semaine d’années » pour recevoir Rachel en salaire mais le lendemain de la nuit de noces, il se rend compte qu’il a été dupé par Laban, qui lui a donné sa fille aînée, Léa.
Après avoir travaillé sept ans de plus, il épouse Rachel, qui demeure cependant stérile, contrairement à sa sœur. Rachel lui donne sa servante pour concubine, mais Léa en fait autant.
Finalement, alors que Jacob a déjà dix fils et une fille, Rachel lui enfante enfin Joseph (Yo- Saph «Dieu a donné»). Jacob décide de rentrer au pays, mais doit encore ruser avec Laban afin d’obtenir son salaire. Laban, auquel Rachel a dérobé ses idoles, poursuit Jacob; l’affaire se conclut de façon pacifique. Jacob se prépare aux retrouvailles redoutées avec son frère.