Préliminaires
La fin du livre des Nombres nous présentait le peuple d’Israël arrivé au seuil du pays promis. Le livre du Deutéronome, qui lui fait suite, contient d’abord trois discours que Moïse adresse aux Israélites. Moïse y rappelle les œuvres que Dieu, dans son amour inlassable, a accomplies en faveur de son peuple: il a conclu une alliance avec lui, il l’a conduit durant les quarante ans de la traversée du désert, il l’a protégé contre ses ennemis et lui a communiqué ses commandements et ses promesses. Pourtant il ne s’agit pas d’une simple répétition d’événements ou de lois déjà connus par les livres précédents. Moïse y parle comme un vibrant prédicateur qui, avec chaleur, invite ses auditeurs à se souvenir de la fidélité du Seigneur et à choisir par conséquent la vie en communion avec lui, le vrai Dieu. « Écoute, peuple d’Israël: Le Seigneur, le Seigneur seul est notre Dieu. Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force » (6.4-5, cité en Matt 22.37). Ce texte constitue le début du Shema, profession de foi et prière quotidienne des croyants israélites.
Le Livre du Deutéronome est le nom donné au 2ème siècle avant JC par les septante. Le «Mishneh Torah» est le nom donné au 12ème siècle par Maïmonide (Rambam). Ce Mishneh Torah (משנה תורה « Répétition de la Torah ») fait allusion au passage « Quand il (celui qui aura été désigné roi d’Israël) s’assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu’il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites » (Deutéronome 17:18).
Le Mishneh torah désigne donc le Deutéronome lui-même. Il s’agit d’un nom masculin 4932 מִשְׁנֶה signifie second, double, le premier (après), copie, suivre, gras, second ordre, autre quartier, répétition : copie (de la loi), second (dans l’ordre), second rang, second en âge, second (autre) quartier ou district.
Le «mishneh» est un mot composé MI+SHANAH «en venant de l’année» et qui vient de sa racine primaire 8138 shanah שָׁנָה qui nous rappelle constamment au travers des fêtes de l’Éternel, qu’il faut revenir toujours sur les enseignements de Dieu : se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître).
Ce livre se caractérise par une apparente répétition des livres précédents. Si on n’y prête pas trop attention, on pourrait se dire de manière simpliste que c’est une simple redite des lois, commentaires, ordonnances déjà annoncées précédemment.
En réalité ce qui est intéressant dans ce cinquième livre de Moïse c’est précisément les répétitions, les redites et surtout les «différences».
Ici, l’Eternel va faire un résumé, une récapitulation générale de tout ce qui s’est passé.
Le Livre du Deutéronome : une réponse à notre mémoire défaillante
Lorsqu’on reçoit la Vie éternelle, Dieu va souvent nous dire et répéter : «gardez-vous», «rappelez-vous d’où vous êtes sortis», etc. Dieu, Lui-même, répète qu’Il se souviendra de son peuple et surtout de ses alliances successives :
Lévitique 26:42 «Je me souviendrai de mon alliance avec Jacob, je me souviendrai de mon alliance avec Isaac et de mon alliance avec Abraham, et je me souviendrai du pays.»
Lévitique 26:45 «Je me souviendrai en leur faveur de l’ancienne alliance, par laquelle je les ai fait sortir du pays d’Egypte, aux yeux des nations, pour être leur Dieu. Je suis l’Eternel.
Si Dieu veut se souvenir pour Lui-même, alors combien plus nous devons nous aussi nous souvenir de ce qu’Il a fait et d’y prendre garde.
Deutéronome 16:3 «Pendant la fête, tu ne mangeras pas du pain levé, mais tu mangeras sept jours des pains sans levain, du pain d’affliction, car c’est avec précipitation que tu es sorti du pays d’Egypte : il en sera ainsi, afin que tu te souviennes toute ta vie du jour où tu es sorti du pays d’Egypte.»
Exode 13 : 3 «Moïse dit au peuple : Souvenez-vous de ce jour, où vous êtes sortis d’Egypte, de la maison de servitude; car c’est par sa main puissante que l’Eternel vous en a fait sortir.»
Psaumes 92:7 «L’homme stupide n’y connaît rien, et l’insensé n’y prend point garde.»
Matthieu 16 : 9 «Êtes-vous encore sans intelligence, et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés»
Le Livre du Deutéronome forme un second code de lois, après celui de l’Exode, d’où son titre de Deutéronome (seconde loi). Il retrace d’autre part différents événements vécus par les Israélites depuis leur sortie d’Égypte et déjà relatés dans les trois livres précédents du Pentateuque, (Exode, Lévitique et Nombres), dont les plus marquants sont le don de la Torah, le don des 10 Paroles, l’institution des juges, le veau d’or.
Comme passages spécifiques dans ce livre, on retiendra le bien connu «Shema Israël», la profession de foi fondamentale du judaïsme, l’investiture de Josué qui conduira la conquête du pays de Canaan par les Israélites.
Le livre se termine par la mort de Moïse et son enterrement sans qu’il ait pu lui-même entrer en terre de Canaan.
Elleh HaDevarim «Voici les Paroles»
Deutéronome 1.1 – 3.22
«1 Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis-à-vis de Suph, entre Paran, Tophel, Laban, Hatséroth et Di-Zahab.
א אֵלֶּה הַדְּבָרִים, אֲשֶׁר דִּבֶּר מֹשֶׁה אֶל-כָּל-יִשְׂרָאֵל, בְּעֵבֶר, הַיַּרְדֵּן: בַּמִּדְבָּר בָּעֲרָבָה מוֹל סוּף בֵּין-פָּארָן וּבֵין-תֹּפֶל, וְלָבָן וַחֲצֵרֹת–וְדִי זָהָב |
elleh haddevariym, asher dibber mosheh el-kol israël, beever, hayardden: bammidbbar baaravah mol souph bein-paran ouvein tophel, velavan vahatserot vediy zahav |
«1 Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis-à-vis de Souph, entre Paran, Tophel, Laban, Hatséroth et Di-Zahav. |
Quelques remarques avant d’aller plus loin ; «elleh haddevarim … bammidbbar» voici les paroles… dans le désert הַדְּבָרִים… בַּמִּדְבָּר
Le mot «paroles» viennent de la même racine hébraïque que le mot «désert» : haddevarim vient de DABAR et bammiddbar vient aussi de DABAR. On pourrait lire textuellement «voici les paroles qui ont été données dans ce qui vient de la Parole» autrement ces paroles ont été inspirées à Moïse par Yeshoua en Personne, Lui qui a dit «Je suis La Parole».
Ensuite cette Parole de Dieu, on la trouve dans le désert, et jamais dans la cohue sociale.
La Parole dans le désert
הַדְּבָרִים «les paroles» |
ים |
דְּבָרִ «parole» |
הַ «les» |
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pluriel «im» |
d’var (point dagesh dans le dalet pour accentuer l’importance de «la porte» |
article «ha» représente Dieu |
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בַּמִּדְבָּר «dans le désert» |
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דְבָּר «parole» |
מִּ «en provenant de» |
בַּ «dans» |
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debbar (point dagesh dans le beth pour accentuer l’importance de la «bergerie», la «maison», le «peuple» |
conjonction «mi» («en provenance de») point dagesh dans la lettre «mem» pour accentuer l’importance des eaux de la vie |
préposition locative «dans» «ba» signifie aussi «fils», «postérité» |
«De l’autre côté du Jourdain» בְּעֵבֶר, הַיַּרְדֵּן
Le mot «be-ever» est composé de BE et de EVER qui est la racine qui a donné «eber», c’est-à-dire les «hébreux» (hébreu : 5680 Ibriy עִבְרִי). Ce mot «de l’autre côté» révèle le caractère spécifique du peuple hébreu formé par la Main de Dieu, à savoir un peuple qui passe au-dessus des épreuves, qui continue sans relâche, un peuple qui va dans l’au-delà, qui prend les devants (qui est la tête et non la queue), qui se précipite et poursuit ses ennemis pour les atteindre.
La racine primaire 5674 abar עָבַר (Au départ ce mot signifie l’un des 2 côtés qui s’opposent l’un à l’autre ; sa valeur numérique est de 70+2+200=272=11=2 symbole de 2 peuples, l’un juif (le figuier) et l’autre goïm (l’olivier), jamais l’un sans l’autre) signifie passer, faire passer, parcourir, continuer, avoir cours, ôter, traverser, aller au delà, prendre les devants, passage, passant, allant, se précipiter, poursuivre, atteindre, … ; (559 occurrences).
C’est un peuple né de nouveau qui peut se permettre, grâce à sa nouvelle naissance de passer au-dessus des lois en cas d’urgence passer par dessus ou à travers, apporter, transporter, transgresser.
1. passer sur, croiser, traverser, marcher sur, déborder.
2. aller au delà.
3. passer à travers, traverser.
4. passer le long, rattraper et passer, balayer.
5. passer devant, aller aux devants de, voyager, avancer.
6. partir au loin (émigrer, quitter (son territoire), s’évanouir, périr, cesser d’exister, devenir invalide, devenir désuet (de loi, décret), passer dans d’autres mains).
De l’autre côté de «celui qui descend»
Le Jourdain se dit 3383 Yarden יַרְדֵּן et signifie «qui descend». Ce mot vient du verbe racine 3381 yarad יָרַד descendre, s’abattre, abaisser, transporter, porter, apporter, tomber, s’éloigner, ôter, démonter, présenter, succomber
Le Jourdain est un fleuve qui descend depuis le Nord du pays jusqu’au Sud. Lorsque Dieu nous a envoyé son salut, sa Torah, son Fils, Il l’a fait descendre d’en haut vers nous, il l’a humilier, ce qui illustre la «descente» de la Paix sur notre terre Jérusalem (Yerou-shalom). Dieu a donc fait descendre son Fils vers nous afin qu’il succombe, qu’il soit abattu.
Si Dieu a fait descendre son Fils vers nous, c’est pour que nous puissions à l’inverse «monter» vers Lui. Le peuple juif prophétique répercute cette même analogie en faisant son alyjah pour «monter» en Israël. A l’inverse, ceux qui ne veulent pas rester en Israël, et qui veulent plutôt repartir vers les nations, vers le monde païen, font leur «yerida» : c’est l’image des «rétrogrades» chrétiens qui abandonnent le Seigneur.
Le peuple hébreu est donc celui qui est de l’autre côté de celui qui descend, il monte et il ne descend pas.
Le peuple nouveau né (les gentils), c’est lui aussi, un peuple qui est «de l’autre côté» du monde, il va à contre-courant.
La Parole est adressée : «Dans le désert», «dans la plaine»…etc.
une question de «lieux»
Moïse s’adresse au peuple d’Israël en lui rappelant ce qu’il est vraiment et tout ce que le peuple a vécu: la Parole reçue dans le désert dans les lieux arides qui ont éprouvé le peuple devant la soif. Le but, anéantir le «moi» par la circoncision du cœur en faisant disparaître le vieux levain. Moïse rappelle le «lieu de cavernes» (pour se rendre compte de la gloire que chacun recherchait pour soi-même), pour rejeter tout ce qui est insipide, faux comme du plâtre, blanchi et qui recherche la richesse.
(1) dans le désert (bamidbar, dans le lieu qui vient de la parole),
(2) dans la plaine (dans la «Aravah» 6160 arabah עֲרָבָה vient de 6150 (dans le sens de stérilité) n f plaine, solitude, lieux déserts, région aride, désert),
(3) vis-à-vis de Souph (effacer, anéantir, périr, en finir, disparaître, détruire),
(4) entre Paran (lieu de cavernes: obtenir la gloire pour soi, être glorifié),
(5) Tophel (salir, ce qui est fade, fausses (visions), plâtre (couvrir de), insensé, insipide),
(6) Laban (blanchir, faire des briques),
(7) Hatséroth (vient de hatser : parc, cour, parvis, villages, villes, extérieur, cour, enclos, colonie, village, ville)
(8) et Di-Zahav (riche, qui appartient à l’or).
Deutéronome 1:2-10
ב אַחַד עָשָׂר יוֹם מֵחֹרֵב, דֶּרֶךְ הַר-שֵׂעִיר, עַד, קָדֵשׁ בַּרְנֵעַ |
ahad asar yom mehorev, derekh har seiyr ad, qadesh barnea |
«2 Il y a onze journées depuis Horeb, par le chemin de la montagne de Séir, jusqu’à Kadès-Barnéa. |
ג וַיְהִי בְּאַרְבָּעִים שָׁנָה, בְּעַשְׁתֵּי-עָשָׂר חֹדֶשׁ בְּאֶחָד לַחֹדֶשׁ; דִּבֶּר מֹשֶׁה, אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, כְּכֹל אֲשֶׁר צִוָּה יְהוָה אֹתוֹ, אֲלֵהֶם |
vayehiy bearbbaiym shanah beashttéi- asar hodesh beehad lahodesh; dibber mosheh, el-bnéi Israël kekhol asher tsivvah Adonaï oto alehem |
3 Dans la quarantième année, au onzième mois, le premier du mois, Moïse parla aux enfants d’Israël selon tout ce que l’Éternel lui avait ordonné de leur dire. |
ד אַחֲרֵי הַכֹּתוֹ, אֵת סִיחֹן מֶלֶךְ הָאֱמֹרִי, אֲשֶׁר יוֹשֵׁב, בְּחֶשְׁבּוֹן–וְאֵת, עוֹג מֶלֶךְ הַבָּשָׁן, אֲשֶׁר-יוֹשֵׁב בְּעַשְׁתָּרֹת, בְּאֶדְרֶעִי |
aharéi hakoto, et siyhon melekh haemoriy, asher yoshev, beheshbon veet, og melekh habashan asher-yoshev beashttarot beedreiy |
4 C’était après qu’il eut battu Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon, et Og, roi de Bashan, qui habitait à Ashtaroth et à Edréi. |
L’Eternel parla au peuple par l’intermédiaire de Moïse. Cette fois-ci, Dieu fit expliquer la loi au peuple après la victoire sur les ennemis. Il est bon d’expliquer au peuple ce que Dieu veut mais il y a d’abord des conditions à remplir :
- battre Sihon, roi des Amoréens, ôter sa vie, répandre son sang
- sortir de Hesbon
- battre Og, roi de Bashan,
- sortir de Ashtaroth dans Edréi
battre : הַכֹּתוֹ vient de 5221 nakah נָכָה
une racine primaire frapper, tuer, battre, vainqueur, ôter (la vie), répandre le sang, (frapper) mortellement, faire passer (à l’épée), faire éprouver (une défaite), … ; (500 occurrences), donner un coup, assassiner. Donné au (Hifil).
1. frapper, battre, châtier, applaudir, donner un coup.
2. frapper, tuer (homme ou bête).
3. attaquer, détruire, conquérir, mettre sous le joug, ravager.
4. frapper, châtier, envoyer un jugement sur, punir, détruire.
Sihon 5511 Siychown סִיחֹון ou Siychon סִיחֹן « guerrier », « qui balaie ». Vient de 5477 Souwach סוּחַ du sens d’essuyer, effacer (1Chr 7.36) « balayures »: descendant d’Asher, fils de Tsophach.
Roi des 567 Emoriy אֱמֹרִי dérivé de «amar» (559 amar אָמַר une racine primaire ; dit, parler, répondre, commander, appeler, promis) sens de publicité ; n m collectif - Amoréen (87 occurences) : « diseur », « montagnard » «parleur».(un des peuples de l’est de Canaan et au delà du Jourdain, que les Israélites ont dépossédés au retour d’Égypte). Le verbe «amar» est souvent utilisé par Dieu pour «créer», pour «appeler» les choses à l’existence. Porter ce nom en tant que peuple, est une forme d’insulte à Dieu.
Le fait d’habiter à Heshbon équivaut à s’y établir pour y trouver le repos, s’y «poser».
3427 yashab יָשַׁב est une racine primaire : habiter, demeurer, être établi, assis, habitants, se fixer, rester, s’asseoir, être assis. La forme (Qal) ajoute en plus l’idée d’être posé, d’avoir son habitation.
Ensuite il y a «Og», roi de Bashan 5747 Owg עוֹג « au long cou ». C’est l’un des derniers représentants de la race géante des Rephaïm. Son nom vient de la racine 5746 ouwg עוּג
une racine primaire faire cuire (1 occurrence) Ezéch 4.12 (faire cuire au four, cuire un gâteau). Ce roi est comme un vase de poterie, fabriqué pour faire le mal et qui a même été cuit au four (endurci pour faire le mal). Le passage décrit l’ordre de Dieu à Ézéchiel de manger des gâteaux d’orge cuits au four avec des excréments humains. Puis l’Éternel dit: «C’est ainsi que les enfants d’Israël mangeront leur pain souillé, parmi les nations vers lesquelles je les chasserai.»
Bashan (1316) בָּשָׁן origine incertaine ; n pr loc (60 occurrences) signifie « fertile », « large » district à l’est du Jourdain connu pour sa fertilité et attribué à la demi-tribu de Manassé.
6253 Ashtoreth עַשְׁתֹּרֶת
probablement pour 6251; n pr f Astarté = « étoile » : la divinité fem.e principale des Phéniciens adorée pour la guerre et la fertilité, également « Ishtar » de l’Assyrie, Astarté pour les Grecs et les Romains.
Beedréiy בְּאֶדְרֶֽעִי signifie «dans Edréi». Il ne s’agit donc pas de «et à» puisqu’il n’y a pas de conjonction de coordination «et»
154 edre’iy אֶדְרֶעִי vient d’un équivalent de 153 (153 edra (Araméen) אֶדְרָע variante orthographique pour 1872 ; n f- par violence (1 occurence). Esd 4.23 fort, force, arme, pouvoir, puissance, violence.); nom pronominal locatif « bon pâturage », « fort », « bras », « puissant », capitale de Basan, au nord du fleuve Jabbok, donnée par Moïse à la tribu de Manassé, ville de la tribu de Nephtali.
Quelle conclusion peut-on tirer de ces 2 rois et de leurs peuples ?
1. Il faut donc «répandre le sang», «ôter la vie» de ce roi, c’est-à-dire de Satan. Et quel roi sera exécuté ici «à la place de» (en expiation pour) si ce n’est Yeshoua le Roi des rois. C’est Lui qui devra prendre sur lui le péché de ces 2 rois Sihon et Og. Tout homme qui aura été pécheur comme l’un de ces 2 hommes, pourra bénéficier du pardon de Dieu.
2. Comment est-il possible de battre Sihon (une balayure, digne d’être effacée), roi des Amoréens, ôter sa vie, répandre son sang ? Roi des beaux «parleurs», ce roi des Amoréens représente ceux qui se moquent de «la parole», ils parlent, ils sont de beaux parleurs. Mais tous les hommes qui auront été liés par l’esprit des «amoréens», pourra encore bénéficier lui-aussi du pardon car Yeshoua est la «Parole» incarnée. Un «esprit amoréen», une fois chassé, laissera toute la place à Celui qui sera appelé «la Parole».
3. La condition suivante sera de sortir de Hesbon, abandonner l’idée d’y habiter et de s’y établir pour y trouver le repos, pour s’y «poser» : Dieu ne veut pas qu’on se (re)pose qu’on s’établisse, qu’on s’asseye dans son confort pécheur, et qu’on y fasse son habitation.
4. Et puis il y a Og, le géant : il faut le battre, il faut répandre son sang, ôter sa vie. Il faut surtout empêcher la personne de s’installer dans son endurcissement, cuit au four, comme un pain souillé. Ce pain souillé devra être remplacé par le Pain de Vie.
5. Après avoir battu Og, roi de Bashan (la fertilité), il faudra sortir de Ashtaroth dans Edréi, abandonner l’idolâtrie dans les lieux «puissants»
Deutéronome 1:5-10
C’est avec cet ordre de ne pas rester dans la montagne que Moïse dit au peuple de se bouger et d’avancer avec comme objectif – non de se repentir cette fois-ci, mais de prendre possession du territoire. Lorsqu’on reprend à l’ennemi des choses volées, il n’est plus question de se repentir mais au contraire d’agir violemment.
«5 De l’autre côté du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse commença à expliquer cette loi, et dit :
6 L’Éternel, notre Dieu, nous a parlé à Horeb, en disant : Vous avez assez demeuré dans cette montagne. 7 Tournez-vous (il ne s’agit plus ici de faire teshouvah mais de 6437 panah פָּנָה [פֹּונֶה se tourner, s’éloigner, préparer, regarder, se retirer, vider, retourner, s’adresser, avoir égard, sur, vers, faire face, du côté, suivre), et partez (5265 nasa נָסַע une racine primaire « ils partirent », être parti, partir, continuer, une marche, s’avancer, se mettre en route, être en marche, au départ, sortir, faire souffler, remuer, arracher, extraire, s’éloigner, mettre de côté, lever le camp, être errant); allez à la montagne des Amoréens et dans tout le voisinage, dans la plaine, sur la montagne, dans la vallée, dans le midi, sur la côte de la mer, au pays des Cananéens et au Liban, jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate. 8 Voyez, j’ai mis le pays devant vous; allez, et prenez possession du pays que l’Éternel a juré à vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, de donner à eux et à leur postérité après eux.
9 Dans ce temps-là, je vous dis : Je ne puis pas, à moi seul, vous porter. 10 L’Éternel, votre Dieu, vous a multipliés, et vous êtes aujourd’hui aussi nombreux que les étoiles du ciel.»
Israël étoiles du ciel
Il est évident que ce passage ne s’adresse pas uniquement au peuple hébreu du temps de Josué et dont le nombre devait avoisiner approximativement les 2-3 millions de personnes. Le nombre d’étoiles est si important que son nombre ne peut être compté. Notre seule Galaxie, la Voie Lactée, comptent environ 200 et 300 milliards d’étoiles, et l’Univers contient plusieurs centaines de milliers de galaxies. Comparer le peuple hébreu seul aux étoiles n’est donc pas vrai sinon il y aurait eu en tout 1700 000 000 000 000 000 juifs ce qui signifie qu’il y aurait eu à chaque génération plus de 400 milliards d’individus.
י יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם, הִרְבָּה אֶתְכֶם; וְהִנְּכֶם הַיּוֹם, כְּכוֹכְבֵי הַשָּׁמַיִם לָרֹב |
Adonaï Eloheikhem, hirbbah etekhem ; vehinnekhem hayom kekhokhevéi hashamaïm larov |
10 L’Éternel, votre Dieu, vous a multipliés, et vous êtes aujourd’hui aussi nombreux que les étoiles du ciel. |
Sur les 3 postérités promises par Dieu à Abraham, la postérité selon les «étoiles du ciel» définit le peuple né de nouveau et non le «peuple de la terre» (Israël en tant qu’Etat, en tant que nation au 21ème siècle, le figuier prophétique qui a été desséché par Yeshoua) ou le peuple du sable (Israël laïc, instable, influencé par l’esprit du monde). Il s’agit ici donc d’une nouvelle définition pour le peuple hébreu car il arrive à la porte du Pays Promis et c’est clair que si nous voulons, en tant que peuple nouveau né, rempli de l’Esprit Saint, rentrer dans le Royaume Céleste, il nous faut revêtir les habits célestes. Nos habits terrestres ne nous permettront pas d’entrer dans la Salle des Noces pour assister aux Noces du Fils du Roi avec son Épouse pure et sans tâche.
Il faut donc savoir ici que :
- vu qu’on est en train de rentrer dans la promesse de Dieu (le peuple arrive en Canaan);
- vu que le peuple avait reçu un nouveau titre depuis quelques temps déjà, à savoir «l’assemblée EDAH» (l’assemblée du témoignage) ;
- vu qu’on ne l’appelle pas «nombreux comme la poussière de la terre» ou encore «nombreux comme le sable de la mer» mais qu’on le caractérise comme «nombreux comme les étoiles du ciel»:
alors, il est bien question ici de «l’Israël de Dieu» dont parlait l’apôtre Paul, ce peuple «né de nouveau», les témoins fidèles qui suivent «Le Témoin Fidèle et Véritable», peuple qui n’aspire qu’à une seule chose : la résurrection, le Ciel, le Paradis, les retrouvailles avec Yeshoua, l’Éternité, alors avant que Dieu ne nous prépare une place là-haut, avant que nous soyons tous sur des trônes avec Christ
Matthieu 19:28
«Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël.», donc avant ça encore, pendant mille ans de patience et de persévérance, Dieu va revenir en personne sur terre pour régner avec son peuple.
Yeshoua est l’Éternel qui va revenir, non plus en tant que «fils de l’homme» ou encore en tant que Ben Ioseph, mais il reviendra en «Maître», en «Seigneur», en tant que Mashiah Ben David. Et il accomplira enfin la troisième de ses trois onctions qu’il n’avait pas encore accomplie jusqu’alors : l’onction de roi.
Les chrétiens portent ce nom parce qu’ils suivent le Christ. On disait d’eux qu’ils étaient des «petits christs». Mais il s’agit d’une traduction de l’hébreu vers le grec.
En réalité, nous sommes tous des petits «mashiah» car nous avons tous reçu des dons du Seigneur, nous avons tous reçu pour notre part une onction pour œuvrer dans la Vigne, onction particulière pour la guérison, onction particulière pour l’enseignement, onction pour la parole, onction pour l’amour, onction pour diriger des hommes. Yeshoua, Lui, par contre c’est 3 onctions qu’il a cumulés : l’onction de prophète, l’onction de souverain sacrificateur et maintenant l’onction de roi.
Son retour se fera selon Zacharie 14:5 «Et l’Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui.»
Les 4 particularités des étoiles du ciel
Une postérité incalculable, très nombreuse qu’il est impossible de compter |
Genèse 15:5 «Et après l’avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Telle sera ta postérité.» |
Une postérité bénie, féconde et qui sera maître de ses ennemis en gouvernant sur toute la terre pendant mille ans |
Genèse 22:17 «je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis.» |
Une postérité qui vivra sur toute la surface de la terre, qui héritera de la terre d’Israël et en qui toutes les nations seront bénies Luc 19: «18 Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines. 19 Il lui dit : Toi aussi, sois établi sur cinq villes.» |
Genèse 26:4 «Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité» |
Une postérité juive dont les racines sont bien Abraham, Isaac et Israël. On parle donc bien ici d’Israël né de nouveau (vainqueur pour Dieu) et non de Jacob (rusé, supplanteur) |
Exode 32:13 «Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même: Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j’ai parlé, et ils le posséderont à jamais.» |
Deutéronome 1:10 L’Éternel, votre Dieu, vous a multipliés, et vous êtes aujourd’hui aussi nombreux que les étoiles du ciel. 11 Que l’Éternel, le Dieu de vos pères, vous augmente mille fois autant, et qu’il vous bénisse comme il vous l’a promis ! 12 Comment porterais-je, à moi seul, votre charge, votre fardeau et vos contestations ?
Qui peut diriger le peuple ?
Les responsables du peuple qui seront désignés, devront avoir au moins 4 caractéristiques :
la sagesse, l’intelligence et la reconnaissance. Et il faudra des hommes mâles.
יג הָבוּ לָכֶם אֲנָשִׁים חֲכָמִים וּנְבֹנִים, וִידֻעִים–לְשִׁבְטֵיכֶם; וַאֲשִׂימֵם, בְּרָאשֵׁיכֶם |
havou lakhem anashiym hakhamiym ounevoniym viydouiym leshivteikhem vaasiymem berasheikhem |
13 Prenez dans vos tribus des hommes sages, intelligents et connus, et je les mettrai à votre tête. |
וִידֻעִים viydouiym |
וּנְבֹנִים ounevoniym |
חֲכָמִים hakhamiym |
אֲנָשִׁים anashiym |
3045 yada יָדַע דָּעָה racine primaire ; savoir, connaître, reconnaître, apprendre, connaissance, soin, choisir, s’apercevoir, ignorer, voir, habile, trouver, comprendre, être certain, découvrir |
995 biyn בִּין racine primaire ; intelligence, passer en revue, prendre soin, comprendre, habileté, discerner (Niphal) : être intelligent, sage. 1.(Participe) intelligent, sage, habile. 2. habile à parler, éloquent |
2450 hakham חָכָם sage, sagesse, habile, habileté, distingué, capable, expert ; a. habileté dans un travail expérimenté. b. sage (en administration). c. sagace, astucieux, rusé, subtil. d. instruit, réfléchi (classe d’hommes). e. prudent. f. sage (moralement et religieusement). |
376 iysh אִישׁ contraction de enosh אֱנושׁ (ou peut-être vient d’une racine du sens de être existant ; homme, mari, mâle, terre, gens, l’un, les uns, quelqu’un, chaque, aucun a. le mâle (en contraste avec la femme, femelle). b. mari. c. être humain, une personne (en contraste avec Dieu). d. serviteur, grand homme, … |
ce sont des hommes qui sont connus de tous, «reconnus» c’est-à-dire acceptés, choisis, des personnes pour lesquels on est certain du choix. |
ce sont des hommes qui savent discerner les choses, qui sont habiles à parler selon Dieu, qui sont habiles à utiliser la Parole de Dieu) |
2451 hokhmah חָכְמָה Ce sont des hommes sages, intelligents, habiles, prudents, qui ont de l’adresse dans la guerre, de la sagesse en administration, de la sagacité, de la prudence dans les affaires religieuses et de la sagesse morale et religieuse.
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Ce sont des personnes qui «existent» ce qui veut dire bibliquement «nés de nouveau», ce sont des hommes mâles, explicitement décrits comme en contraste à la femme. Sont donc exclus les femmes, les efféminés, les homosexuels, les trans. Ce sont des serviteurs qui servent avant de dominer |
Deutéronome 1:14-46
Le texte qui suit est un rappel historique de la sortie d’Égypte jusqu’à ce jour:
«14 Vous me répondîtes, en disant : Ce que tu proposes de faire est une bonne chose. 15 Je pris alors les chefs de vos tribus, des hommes sages et connus, et je les mis à votre tête comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante, et chefs de dix, et comme ayant autorité dans vos tribus. 16 Je donnai, dans le même temps, cet ordre à vos juges : Ecoutez vos frères, et jugez selon la justice les différends de chacun avec son frère ou avec l’étranger. 17 Vous n’aurez point égard à l’apparence des personnes dans vos jugements; vous écouterez le petit comme le grand; vous ne craindrez aucun homme, car c’est Dieu qui rend la justice. Et lorsque vous trouverez une cause trop difficile, vous la porterez devant moi, pour que je l’entende. 18 C’est ainsi que je vous prescrivis, dans ce temps-là, tout ce que vous aviez à faire.
19 Nous partîmes d’Horeb, et nous parcourûmes en entier ce grand et affreux désert que vous avez vu; nous prîmes le chemin de la montagne des Amoréens, comme l’Éternel, notre Dieu, nous l’avait ordonné, et nous arrivâmes à Kadès-Barnéa.
20 Je vous dis : Vous êtes arrivés à la montagne des Amoréens, que l’Éternel, notre Dieu, nous donne. 21 Vois, l’Éternel, ton Dieu, met le pays devant toi; monte, prends-en possession, comme te l’a dit l’Éternel, le Dieu de tes pères; ne crains point, et ne t’effraie point. 22 Vous vous approchâtes tous de moi, et vous dîtes : Envoyons des hommes devant nous, pour explorer le pays, et pour nous faire un rapport sur le chemin par lequel nous y monterons et sur les villes où nous arriverons. 23 Cet avis me parut bon; et je pris douze hommes parmi vous, un homme par tribu. 24 Ils partirent, traversèrent la montagne, et arrivèrent jusqu’à la vallée d’Eschcol, qu’ils explorèrent. 25 Ils prirent dans leurs mains des fruits du pays, et nous les présentèrent; ils nous firent un rapport, et dirent : C’est un bon pays, que l’Éternel, notre Dieu, nous donne. 26 Mais vous ne voulûtes point y monter, et vous fûtes rebelles à l’ordre de l’Éternel, votre Dieu. 27 Vous murmurâtes dans vos tentes, et vous dîtes : C’est parce que l’Éternel nous hait, qu’il nous a fait sortir du pays d’Egypte, afin de nous livrer entre les mains des Amoréens et de nous détruire. 28 Où monterions-nous? Nos frères nous ont fait perdre courage, en disant : C’est un peuple plus grand et de plus haute taille que nous; ce sont des villes grandes et fortifiées jusqu’au ciel; nous y avons même vu des enfants d’Anak. 29 Je vous dis : Ne vous épouvantez pas, et n’ayez pas peur d’eux. 30 L’Éternel, votre Dieu, qui marche devant vous, combattra lui-même pour vous, selon tout ce qu’il a fait pour vous sous vos yeux en Egypte, 31 puis au désert, où tu as vu que l’Éternel, ton Dieu, t’a porté comme un homme porte son fils, pendant toute la route que vous avez faite jusqu’à votre arrivée en ce lieu. 32 Malgré cela, vous n’eûtes point confiance en l’Éternel, votre Dieu, 33 qui allait devant vous sur la route pour vous chercher un lieu de campement, la nuit dans un feu afin de vous montrer le chemin où vous deviez marcher, et le jour dans une nuée.»
«34 L’Éternel entendit le bruit de vos paroles. Il s’irrita, et jura, en disant : 35 Aucun des hommes de cette génération méchante ne verra le bon pays que j’ai juré de donner à vos pères, 36 excepté Caleb, fils de Jephunné; il le verra, lui, et je donnerai à lui et à ses enfants le pays sur lequel il a marché, parce qu’il a pleinement suivi la voie de l’Éternel. 37 L’Éternel s’irrita aussi contre moi, à cause de vous, et il dit : Toi non plus, tu n’y entreras point. 38 Josué, fils de Nun, ton serviteur, y entrera; fortifie-le, car c’est lui qui mettra Israël en possession de ce pays. 39 Et vos petits enfants, dont vous avez dit : Ils deviendront une proie ! et vos fils, qui ne connaissent aujourd’hui ni le bien ni le mal, ce sont eux qui y entreront, c’est à eux que je le donnerai, et ce sont eux qui le posséderont. 40 Mais vous, tournez-vous, et partez pour le désert, dans la direction de la mer Rouge.
41 Vous répondîtes, en me disant : Nous avons péché contre l’Éternel; nous monterons et nous combattrons, comme l’Éternel, notre Dieu, nous l’a ordonné. Et vous ceignîtes chacun vos armes, et vous fîtes le projet téméraire de monter à la montagne. 42 L’Éternel me dit : Dis-leur: Ne montez pas et ne combattez pas, car je ne suis pas au milieu de vous; ne vous faites pas battre par vos ennemis. 43 Je vous parlai, mais vous n’écoutâtes point; vous fûtes rebelles à l’ordre de l’Éternel, et vous montâtes audacieusement à la montagne. 44 Alors les Amoréens, qui habitent cette montagne, sortirent à votre rencontre, et vous poursuivirent comme font les abeilles; ils vous battirent en Séir, jusqu’à Horma. 45 A votre retour, vous pleurâtes devant l’Éternel; mais l’Éternel n’écouta point votre voix, et ne vous prêta point l’oreille. 46 Vous restâtes à Kadès, où le temps que vous y avez passé fut de longue durée.»
Deutéronome 2:1-37
«1 Nous nous tournâmes, et nous partîmes pour le désert, par le chemin de la mer Rouge, comme l’Éternel me l’avait ordonné; nous suivîmes longtemps les contours de la montagne de Séir.
2 L’Éternel me dit : 3 Vous avez assez suivi les contours de cette montagne. Tournez-vous vers le nord. 4 Donne cet ordre au peuple : Vous allez passer à la frontière de vos frères, les enfants d’Esaü, qui habitent en Séir. Ils vous craindront; mais soyez bien sur vos gardes. 5 Ne les attaquez pas; car je ne vous donnerai dans leur pays pas même de quoi poser la plante du pied : j’ai donné la montagne de Séir en propriété à Esaü. 6 Vous achèterez d’eux à prix d’argent la nourriture que vous mangerez, et vous achèterez d’eux à prix d’argent même l’eau que vous boirez. 7 Car l’Éternel, ton Dieu, t’a béni dans tout le travail de tes mains, il a connu ta marche dans ce grand désert. Voilà quarante années que l’Éternel, ton Dieu, est avec toi: tu n’as manqué de rien.
8 Nous passâmes à distance de nos frères, les enfants d’Esaü, qui habitent en Séir, et à distance du chemin de la plaine, d’Elath et d’Etsjon-Guéber, puis nous nous tournâmes, et nous prîmes la direction du désert de Moab.
9 L’Éternel me dit : N’attaque pas Moab, et ne t’engage pas dans un combat avec lui; car je ne te donnerai rien à posséder dans son pays : c’est aux enfants de Lot que j’ai donné Ar en propriété. 10 Les Emim y habitaient auparavant; c’était un peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anakim. 11 Ils passaient aussi pour être des Rephaïm, de même que les Anakim; mais les Moabites les appelaient Emim. 12 Séir était habité autrefois par les Horiens; les enfants d’Esaü les chassèrent, les détruisirent devant eux, et s’établirent à leur place, comme l’a fait Israël dans le pays qu’il possède et que l’Éternel lui a donné. 13 Maintenant levez-vous, et passez le torrent de Zéred. Nous passâmes le torrent de Zéred.
14 Le temps que durèrent nos marches de Kadès-Barnéa au passage du torrent de Zéred fut de trente-huit ans, jusqu’à ce que toute la génération des hommes de guerre eût disparu du milieu du camp, comme l’Éternel le leur avait juré. 15 La main de l’Éternel fut aussi sur eux pour les détruire du milieu du camp, jusqu’à ce qu’ils eussent disparu.
16 Lorsque tous les hommes de guerre eurent disparu par la mort du milieu du peuple, 17 l’Éternel me parla, et dit : 18 Tu passeras aujourd’hui la frontière de Moab, à Ar, 19 et tu approcheras des enfants d’Ammon. Ne les attaque pas, et ne t’engage pas dans un combat avec eux; car je ne te donnerai rien à posséder dans le pays des enfants d’Ammon : c’est aux enfants de Lot que je l’ai donné en propriété. 20 Ce pays passait aussi pour un pays de Rephaïm; des Rephaïm y habitaient auparavant, et les Ammonites les appelaient Zamzummim : 21 c’était un peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anakim. L’Éternel les détruisit devant les Ammonites, qui les chassèrent et s’établirent à leur place. 22 C’est ainsi que fit l’Éternel pour les enfants d’Esaü qui habitent en Séir, quand il détruisit les Horiens devant eux; ils les chassèrent et s’établirent à leur place, jusqu’à ce jour. 23 Les Avviens, qui habitaient dans des villages jusqu’à Gaza, furent détruits par les Caphtorim, sortis de Caphtor, qui s’établirent à leur place. 24 Levez-vous, partez, et passez le torrent de l’Arnon. Vois, je livre entre tes mains Sihon, roi de Hesbon, l’Amoréen et son pays. Commence la conquête, fais-lui la guerre ! 25 Je vais répandre dès aujourd’hui la frayeur et la crainte de toi sur tous les peuples qui sont sous le ciel; et, au bruit de ta renommée, ils trembleront et seront saisis d’angoisse à cause de toi.
26 J’envoyai, du désert de Kedémoth, des messagers à Sihon, roi de Hesbon, avec des paroles de paix. Je lui fis dire : 27 Laisse-moi passer par ton pays; je suivrai la grande route, sans m’écarter ni à droite ni à gauche. 28 Tu me vendras à prix d’argent la nourriture que je mangerai, et tu me donneras à prix d’argent l’eau que je boirai; je ne ferai que passer avec mes pieds. 29 C’est ce que m’ont accordé les enfants d’Esaü qui habitent en Séir, et les Moabites qui demeurent à Ar. Accorde-le aussi, jusqu’à ce que je passe le Jourdain pour entrer au pays que l’Éternel, notre Dieu, nous donne. 30 Mais Sihon, roi de Hesbon, ne voulut point nous laisser passer chez lui; car l’Éternel, ton Dieu, rendit son esprit inflexible et endurcit son coeur, afin de le livrer entre tes mains, comme tu le vois aujourd’hui. 31 L’Éternel me dit : Vois, je te livre dès maintenant Sihon et son pays.
32 Sihon sortit à notre rencontre, avec tout son peuple, pour nous combattre à Jahats. 33 L’Éternel, notre Dieu, nous le livra, et nous le battîmes, lui et ses fils, et tout son peuple. 34 Nous prîmes alors toutes ses villes, et nous les dévouâmes par interdit, hommes, femmes et petits enfants, sans en laisser échapper un seul. 35 Seulement, nous pillâmes pour nous le bétail et le butin des villes que nous avions prises. 36 Depuis Aroër sur les bords du torrent de l’Arnon, et la ville qui est dans la vallée, jusqu’à Galaad, il n’y eut pas de ville trop forte pour nous: l’Éternel, notre Dieu, nous livra tout. 37 Mais tu n’approchas point du pays des enfants d’Ammon, de tous les bords du torrent de Jabbok, des villes de la montagne, de tous les lieux que l’Éternel, notre Dieu, t’avait défendu d’attaquer.»
Deutéronome 3:1-22
«1 Nous nous tournâmes, et nous montâmes par le chemin de Basan. Og, roi de Basan, sortit à notre rencontre, avec tout son peuple, pour nous combattre à Edréi. 2 L’Éternel me dit : Ne le crains point; car je le livre entre tes mains, lui et tout son peuple, et son pays; tu le traiteras comme tu as traité Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon. 3 Et l’Éternel, notre Dieu, livra encore entre nos mains Og, roi de Basan, avec tout son peuple; nous le battîmes, sans laisser échapper aucun de ses gens. 4 Nous prîmes alors toutes ses villes, et il n’y en eut pas une qui ne tombât en notre pouvoir: soixante villes, toute la contrée d’Argob, le royaume d’Og en Basan. 5 Toutes ces villes étaient fortifiées, avec de hautes murailles, des portes et des barres; il y avait aussi des villes sans murailles en très grand nombre. 6 Nous les dévouâmes par interdit, comme nous l’avions fait à Sihon, roi de Hesbon; nous dévouâmes toutes les villes par interdit, hommes, femmes et petits enfants. 7 Mais nous pillâmes pour nous tout le bétail et le butin des villes.
8 C’est ainsi que, dans ce temps-là, nous conquîmes sur les deux rois des Amoréens le pays de l’autre côté du Jourdain, depuis le torrent de l’Arnon jusqu’à la montagne de l’Hermon 9 les Sidoniens donnent à l’Hermon le nom de Sirion, et les Amoréens celui de Senir, 10 toutes les villes de la plaine, tout Galaad et tout Basan jusqu’à Salca et Edréi, villes du royaume d’Og en Basan. 11 Og, roi de Basan, était resté seul de la race des Rephaïm. Voici, son lit, un lit de fer, n’est-il pas à Rabbath, ville des enfants d’Ammon ? Sa longueur est de neuf coudées, et sa largeur de quatre coudées, en coudées d’homme.
12 Nous prîmes alors possession de ce pays. Je donnai aux Rubénites et aux Gadites le territoire à partir d’Aroër sur le torrent de l’Arnon et la moitié de la montagne de Galaad avec ses villes. 13 Je donnai à la moitié de la tribu de Manassé le reste de Galaad et tout le royaume d’Og en Basan : toute la contrée d’Argob, avec tout Basan, c’est ce qu’on appelait le pays des Rephaïm. 14 Jaïr, fils de Manassé, prit toute la contrée d’Argob jusqu’à la frontière des Gueschuriens et des Maacathiens, et il donna son nom aux bourgs de Basan, appelés encore aujourd’hui bourgs de Jaïr. 15 Je donnai Galaad à Makir. 16 Aux Rubénites et aux Gadites je donnai une partie de Galaad jusqu’au torrent de l’Arnon, dont le milieu sert de limite, et jusqu’au torrent de Jabbok, frontière des enfants d’Ammon; 17 je leur donnai encore la plaine, limitée par le Jourdain, depuis Kinnéreth jusqu’à la mer de la plaine, la mer Salée, au pied du Pisga vers l’orient.
Deutéronome 3:18-19
On va retrouver plusieurs fois l’expression «en ce temps là» «baet hahiv» allusion au temps
où le peuple va se retrouver confronté avec l’installation en Canaan. Allusion aussi au temps où Moïse ne rentrera pas dans le pays et où il ne semble pas avoir encore réalisé pleinement l’arrêt de son voyage ici. Devarim 3:22 clôture la parasha «Devarim» et on pensait que Vaethannan allait commencer par une nouvelle histoire avec Josué.
Mais ce ne sera pas encore le cas.
On va aussi retrouver une série de verbes différents mais dont la racine est commune, «eber». Ce dernier mot«eber» qu’on a déjà vu plus d’une fois dans la Torah, est le cœur même du caractère juif de la foi, de notre foi, de la racine de notre foi.
יח וָאֲצַו אֶתְכֶם, בָּעֵת הַהִוא לֵאמֹר: יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם, נָתַן לָכֶם אֶת-הָאָרֶץ הַזֹּאת לְרִשְׁתָּהּ–חֲלוּצִים תַּעַבְרוּ לִפְנֵי אֲחֵיכֶם בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, כָּל-בְּנֵי-חָיִל |
vaatsav etkhem baet hahiv lemor : Adonaï eloheikhem, natan lakhem et haaretz hazot lerishttah–haloutsim taavrou liphné ahekhem bné israel, kol bné haiyl |
18 En ce temps-là, je vous donnai cet ordre. L’Éternel, votre Dieu, vous livre ce pays, pour que vous le possédiez. Vous tous, soldats, vous marcherez en armes devant les enfants d’Israël. |
Eber signifie passer, au delà, sur le côté, traverser de l’autre côté. Depuis Abraham qui a du quitter son pays, sa patrie, sa famille jusqu’à nos jours où même dans les qibboutz, les juifs ne sont pas en paix. Jamais ils ne seront vraiment en paix. Le mot «eber» qui a donné le nom de «ivriy», «hébreu» est et sera toujours en marche jusqu’à l’avènement du Fils de Dieu, la deuxième venue de Yeshoua HaMashiah. C’est aussi le caractère du peuple nouveau né, en marche vers la vie éternelle mais «en passant» par un détour obligé : les mille ans avec Yeshoua à Jérusalem pour régner sur les nations.
יט רַק נְשֵׁיכֶם וְטַפְּכֶם, וּמִקְנֵכֶם, יָדַעְתִּי, כִּי-מִקְנֶה רַב לָכֶם–יֵשְׁבוּ, בְּעָרֵיכֶם, אֲשֶׁר נָתַתִּי, לָכֶם |
raq neshekhem vetapekhem oumiqnekhem, yadaetiy kiy miqneh raq lakhem– yeshvou baarekhem, asher natattiy lakhem |
19 Vos femmes seulement, vos petits enfants et vos troupeaux-je sais que vous avez de nombreux troupeaux-resteront dans les villes que je vous ai données
|
Deutéronome 3:20 |
||
כ עַד אֲשֶׁר-יָנִיחַ יְהוָה לַאֲחֵיכֶם, כָּכֶם, וְיָרְשׁוּ גַם-הֵם, אֶת-הָאָרֶץ אֲשֶׁר יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם נֹתֵן לָהֶם בְּעֵבֶר הַיַּרְדֵּן; וְשַׁבְתֶּם, אִישׁ לִירֻשָּׁתוֹ, אֲשֶׁר נָתַתִּי, לָכֶם |
ad asher yaniyha Adonaï laahekhem, kakhem, veyarshou gam-hem, et haaretz asher Adonaï eloheikhem noten lakhem beever hayardden; veshavettem, iysh liyroushato asher natattiy lakhem |
20 jusqu’à ce que l’Éternel ait accordé du repos à vos frères comme à vous, et qu’ils possèdent, eux aussi, le pays que l’Éternel, votre Dieu, leur donne de l’autre côté du Jourdain. Et vous retournerez chacun dans l’héritage que je vous ai donné. |
Le repos que Dieu va accorder au peuple est différent du shabbat : ici il s’agit de nouah נוּחַ une racine primaire (5117) qui a donné le Nom de Noé (Noah) et qui signifie reposer, (re)poser, s’arrêter, rester, baisser (les bras), avoir du repos, accorder du repos, se taire, s’approcher, assouvir, déposer, attendre ; (64 occurrences). La phrase jusqu’à ce que l’Éternel ait accordé du repos est au mode (Hiphil), c’est-à-dire :
Dieu donne, accorde du repos, Il rend notre repos tranquille.
Dieu fait reposer le peuple, le fait descendre.
Dieu fait poser le peuple à terre, Dieu le dépose, le met.
Dieu laisse le peuple.
C’est ici que l’Eternel donne un temps de respiration à son peuple : il le «quitte», il le fait «partir de», il l’abandonne (pour le repos), il lui permet de se ressaisir.
Ce verbe a donc un tout autre sens que celui de prendre du temps pour honorer Dieu avec le shabbat. On pourrait dire que c’est un repos laïc, profane.
C’est d’autant plus important car le but de tout ceci c’est «veshavtem» וְשַׁבְתֶּם
c’est Et vous retournerez de la racine «shouv» c’est donc pour faire (entre autres) un retour sur soi.
Ce n’est pas la première fois qu’on voit ce verbe 7725 shouv שׁוּב une racine primaire ; retourner, retirer, s’éloigner, revenir, ramener, rendre, mener, creuser de nouveau, s’apaiser, remettre, encore, reprendre, rapporter, rétablir, remporter ; (1066 occurrences).
La forme (Qal) utilisée nous invite à réfléchir sur la nécessité de :
- revenir, retourner (se détourner de certaines relations spirituelles), de ne pas se détourner (de Dieu), de ne pas l’apostasier, de ne pas s’éloigner (de Dieu), de revenir (à Dieu), de se repentir, de se détourner (du mal et des choses inanimées), de revenir à la tshouva (répétition comme le livre du Deutéronome a été donné pour ce but là).
L’Eternel accorde au peuple un repos
But : faire ou refaire teshouva
L’Eternel accorde au peuple un repos indépendamment du shabbat. L’objectif est toujours le même : faire un retour sur soi-même, réfléchir. C’est vrai que le shabbat est un commandement auquel il faut se soumettre si on veut être appelé enfant de Dieu. Mais le rappel des 10 lois d’Exode 20 ne viendra qu’au chapitre 5. Avant même de se reposer de ses œuvres, l’Eternel accorde un repos avant le repos. C’est le repos après 40 années d’épuisement complet.
Pas de «shabbat» pour «am Israël»
Pour pouvoir comprendre le shabbat, il faut d’abord passer de l’état de «am israel» à l’état de «qahal israel» puis enfin à l’état de «adat israel».
Pour pouvoir comprendre le shabbat il vaut d’abord avoir expérimenté le shabbat.
C’est illusoire de vouloir forcer quelqu’un qui n’a pas «vécu» d’abord le shabbat dans sa vie de respecter le shabbat.
Le shabbat : pourquoi faire ?
Le shabbat c’est pour se reposer de ses œuvres. C’est du moins ce que Dieu a fait. Dieu s’est reposé de ses œuvres. De quelles œuvres s’agit-il? Des œuvres du témoignage : témoignage de création, témoignage de nouvelles vies, témoignage de restaurations, témoignage de séparations entre le bien et le mal, témoignage du passage de l’état de tohou vabohou vers l’état de shalom.
Ce n’est qu’à partir de ce moment là que le shabbat deviendra vivant. C’est illusoire et même absurde de vouloir forcer le monde païen, les nations non juives, les dénominations chrétiennes quelles qu’elles soient, évangéliques, protestantes ou catholiques et tous les enfants de Dieu qui n’ont jamais vécu personnellement une restauration ou une nouvelle naissance de respecter le shabbat. Oui, le shabbat est toujours bien, par obéissance à Dieu. C’est déjà un point positif, puisque c’est le témoignage d’une bonne conscience, mais dans la pratique, le shabbat doit être suivi de fruits.
Le témoignage d’une bonne conscience
«Si l’engagement d’une bonne conscience (1 Pierre 3:21) se voit dans l’immersion, le témoignage d’une bonne conscience se voit dans le shabbat.»
Romains 9:1 «Je dis la vérité en Mashiah, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit»
Romains 2:15 «ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour.»
2 Corinthiens 1:12 «Car ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu.»
«3 Je te rappelle l’exhortation que je te fis, à mon départ pour la Macédoine, lorsque je t’engageai à rester à Éphèse, afin de recommander à certaines personnes de ne pas enseigner d’autres doctrines, 4 et de ne pas s’attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu’elles n’avancent l’œuvre de Dieu dans la foi. 5 Le but du commandement, c’est une charité venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi sincère. 6 Quelques-uns, s’étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours; 7 ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils affirment. 8 Nous n’ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime, 9 sachant bien que la loi n’est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, les impies et les pécheurs, les irréligieux et les profanes, les parricides, les meurtriers, 10 les impudiques, les infâmes, les voleurs d’hommes, les menteurs, les parjures, et tout ce qui est contraire à la saine doctrine,- 11 conformément à l’Évangile de la gloire du Dieu bienheureux, Évangile qui m’a été confié.» (1 Timothée 1:3-11)
Deutéronome 3:21
כא וְאֶת-יְהוֹשׁוּעַ צִוֵּיתִי, בָּעֵת הַהִוא לֵאמֹר: עֵינֶיךָ הָרֹאֹת, אֵת כָּל-אֲשֶׁר עָשָׂה יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם לִשְׁנֵי הַמְּלָכִים הָאֵלֶּה–כֵּן-יַעֲשֶׂה יְהוָה לְכָל-הַמַּמְלָכוֹת, אֲשֶׁר אַתָּה עֹבֵר שָׁמָּה |
veet yehoshoua tsivvetiy baet hahiv lemor einekha haroot et kol asher asah Adonaï Eloheikhem lishné hammlakhiym haelleh ken yaaseh Adonaï lekol hammamlakhot asher attah over shammah |
21 En ce temps-là, je donnai des ordres à Josué, et je dis : Tes yeux ont vu tout ce que l’Éternel, votre Dieu, a fait à ces deux rois : ainsi fera l’Éternel à tous les royaumes contre lesquels tu vas marcher. |
כב לֹא, תִּירָאוּם כִּי יְהוָה אֱלֹהֵיכֶם, הוּא הַנִּלְחָם לָכֶם {ס} |
lo tiyraoum kiy Adonaï elohekhem hou hannilehem lakhem |
22 Ne les craignez point; car l’Éternel, votre Dieu, combattra lui-même pour vous.» |
EVER le peuple de «passeurs»
Moïse va encore une dernière fois tenter sa chance pour, lui aussi, «passer de l’autre côté». La fin de la parasha Devarim va laisser apparaître de nombreuses fois le mot-clef «ever» qui sera encore plus présent dans la parasha suivante «vaethannan». Le peuple hébreu tire son nom de «Eber» qui est le fils de Schélach, ancêtre de Sem, père de Péleg et Jokthan. Il s’agit aussi d’un chef de Gad, puis d’un Benjamite, fils d’Elpaal et descendant de Schacharaïm. Puis un Benjamite, fils de Schéschac et enfin un sacrificateur à l’époque de Jojakim le fils de Josué.
Le sens de ce nom est de «passer de l’autre côté» : 676 eber עֵבֶר n m - au delà, en face, sur le bord, côté, de ce côté, de l’autre côté, en deçà, à l’occident, flanc, droit (devant), Abarim ; (91 occurence).région au delà ou de l’autre côté de, côté, de ce côté. Ce mot vient de 5674 abar עָבַר une racine primaire v- passer, faire passer, parcourir, continuer, avoir cours, ôter, traverser, aller au delà, prendre les devants, passage, passant, allant, se précipiter, poursuivre, atteindre.
Haftarah Devarim
Esaïe 1.1 à 27, Jérémie 30.1 à 22, Psaume 19
Marc 6.28 à 40
Marc 14:1 à 16
Esaïe 40.1 à 26
L’Eternel avait envoyé Moïse pour préparer le chemin et de même Dieu avait envoyé Jean Baptiste pour préparer le chemin. Aucun des deux n’ont atteint la course. Jean Baptiste a été exécuté? Moïse est mort avant de rentré en terre promise.
«1 Consolez, consolez mon peuple, Dit votre Dieu. 2 Parlez au coeur de Jérusalem, et criez lui Que sa servitude est finie, Que son iniquité est expiée, Qu’elle a reçu de la main de l’Eternel Au double de tous ses péchés.
3 Une voix crie : Préparez au désert le chemin de l’Eternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. 4 Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons ! 5 Alors la gloire de l’Eternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra; Car la bouche de l’Eternel a parlé.
Afin de confirmer tout ce qui a été vu précédemment, c’est à nouveau devant un peuple nouveau né que la Parole est mise en exergue «car la bouche de l’Eternel a parlé».
C’est donc devant un tel peuple que l’église doit ôter les pierres, aplanir le chemin.
«6 Une voix dit : Crie !-Et il répond : Que crierai-je? Toute chair est comme l’herbe, Et tout son éclat comme la fleur des champs. 7 L’herbe sèche, la fleur tombe, Quand le vent de l’Eternel souffle dessus.-Certainement le peuple est comme l’herbe : 8 L’herbe sèche, la fleur tombe; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement.
9 Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle; Elève avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle; Elève ta voix, ne crains point, Dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu !
10 Voici, le Seigneur, l’Eternel vient avec puissance, Et de son bras il commande; Voici, le salaire est avec lui, Et les rétributions le précèdent. 11 Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein; Il conduira les brebis qui allaitent.
12 Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, Pris les dimensions des cieux avec la paume, Et ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure ? Qui a pesé les montagnes au crochet, Et les collines à la balance ? 13 Qui a sondé l’esprit de l’Eternel, Et qui l’a éclairé de ses conseils ? 14 Avec qui a-t-il délibéré Pour en recevoir de l’instruction ? Qui lui a appris le sentier de la justice ? Qui lui a enseigné la sagesse, Et fait connaître le chemin de l’intelligence ?
15 Voici, les nations sont comme une goutte d’un seau, Elles sont comme de la poussière sur une balance; Voici, les îles sont comme une fine poussière qui s’envole. 16 Le Liban ne suffit pas pour le feu, Et ses animaux ne suffisent pas pour l’holocauste. 17 Toutes les nations sont devant lui comme un rien, Elles ne sont pour lui que néant et vanité.
18 A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle image ferez-vous son égale ? 19 C’est un ouvrier qui fond l’idole, Et c’est un orfèvre qui la couvre d’or, Et y soude des chaînettes d’argent. 20 Celui que la pauvreté oblige à donner peu Choisit un bois qui résiste à la vermoulure; Il se procure un ouvrier capable, Pour faire une idole qui ne branle pas.
21 Ne le savez-vous pas? ne l’avez-vous pas appris ? Ne vous l’a-t-on pas fait connaître dès le commencement ? N’avez-vous jamais réfléchi à la fondation de la terre ? 22 C’est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, Et ceux qui l’habitent sont comme des sauterelles; Il étend les cieux comme une étoffe légère, Il les déploie comme une tente, pour en faire sa demeure. 23 C’est lui qui réduit les princes au néant, Et qui fait des juges de la terre une vanité; 24 Ils ne sont pas même plantés, pas même semés, Leur tronc n’a pas même de racine en terre : Il souffle sur eux, et ils se dessèchent, Et un tourbillon les emporte comme le chaume. 25 A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ? Dit le Saint. 26 Levez vos yeux en haut, Et regardez ! Qui a créé ces choses? Qui fait marcher en ordre leur armée ? Il les appelle toutes par leur nom; Par son grand pouvoir et par sa force puissante, Il n’en est pas une qui fasse défaut.»