En dehors du Temps et de l’Espace

Je dois vous témoigner quelque chose d’étonnant, quelque chose de détonant !  Je n’ai pas l’habitude de parler de moi en tant que webmaster, ou en tant qu’enseignant de l’hébreu biblique. Nous sommes appelés à être des TEMOINS. C’est tout. C’est un devoir de se raconter : c’est biblique. C’est « hébraïque » ! Dans la Bible, le peuple évolue entre 3 stades : « Am Israël », le peuple qui sort des ténèbres, « Qahal Israël », le peuple qui se réunit autour des 10 Debarim (les 10 Paroles) et enfin la « Adat Israël » le peuple « Témoin » qui raconte tout simplement ce qu’il a vécu.

Il y a plusieurs années lorsque j’ai reconnu Yeshoua (Jésus), j’ai été le plus heureux de tous les hommes. C’était en 1986 après la guérison miraculeuse instantanée de mon fils dont la peau était touchée par une eczéma purulente, une maladie incurable. Un an avant encore, j’étais tombé dans un affreux occultisme qui m’entraînait inexorablement dans les pires abysses. J’aime autant ne pas en parler afin de ne pas donner l’avantage au diable. Mais en tout cas, il faut dire que j’étais parti sur une pente glissante, destination tout droit vers l’enfer éternel. Le pire dans l’histoire, c’est que pendant mes « pratiques » occultes, j’étais bien dans ma peau, je me sentais en paix, sans l’ombre d’un doute sur ce que je faisais et en plus je sentais une certaine puissance m’envahir. L’aveuglement était tel que je me suis retrouvé pendant un voyage professionnel, dans une chambre d’hôtel avec un collègue de travail, un médium qui m’initia à des pratiques occultes. Un jour après le début de ces pratiques, je me suis mis à invoquer mon grand père que je n’avais jamais connu et même satan en personne. En y pensant, c’était absurde d’aller invoquer quelqu’un que je ne connaissais même pas. Une absurdité complète et une infamie sans nom. Et pourtant je me sentais bien dans ma peau, j’étais en paix  !!! Je croyais être dans la vérité. 

Quand j’y pense, le Seigneur m’a littéralement arraché aux griffes de satan à qui j’avais commencé à faire allégeance. Lorsque Jésus-Christ est venu vers moi et s’est fait connaître à moi, c’était un bonheur inexprimable de découvrir que ce Jésus, Celui qui avait fait partie de mon passé religieux catholique dans mes catéchismes, petite et grande communion, confirmation, service à l’autel à l’église polonaise (Mission Catholique Polonaise), vie religieuse idolâtre de mes parents, voilà que cette même personne qui avait été condamnée à mort puis exécutée sur une croix romaine il y a 2000 ans, voilà que cette même Personne s’adressait à moi de manière même audible en me faisant ressentir sa Présence et son Amour.  

A partir de là, ma vie a complètement été retournée, j’ai arrêté de fumer, j’ai bien sûr arrêter mes pratiques des ténèbres, nous avons détruit pas mal d’objets, de musiques, de lectures, nous avons même arrêter de côtoyer certaines personnes. Bref un retour complet en arrière de 180 degrés. 

Une vie d’église a donc commencé, une vie où la Bible devenait notre livre de chevet et les « cultes de famille » devenaient quotidiens. Nous avions beaucoup d’animaux de compagnie à ce moment là. Nous avions un chat que nous voyions pas de la journée. Pourtant lorsque l’heure du « culte de famille » arrivait, nous avions l’habitude de nous mettre tous les 4 à genoux face à notre fauteuil de salon, la tête dans le fauteuil. Et voilà que notre chat apparaissait on ne sait d’où puis allait s’installer royalement sur notre dos. C’était un moment privilégié, faut-il le souligner. 

A l’époque, les réunions, les séminaires de louange étaient différents de tout ce qui se fait aujourd’hui dans tous ces concerts chrétiens, c’est-à-dire qu’il y avait beaucoup plus de prières et d’études bibliques de la Parole de Dieu que de chants et de musique.

 


Un an ou deux plus tard lors de l’un de ces séminaires de louange à l’église baptiste de Bruxelles du quartier de la Toison d’Or à Bruxelles, au cours duquel nous avions des études bibliques, il y avait comme chanteurs et musiciens Rick Ridings, Pierre Beumier et d’autres musiciens chanteurs et pasteurs de l’époque. Aujourd’hui Rick Ridings dirige « Succat Hallel », La Maison Internationale de prières pour toutes les nations sur le Mont des Oliviers à Jérusalem.

 

Nous devions être dans l’assistance aux alentours de 300 ou 400 personnes.

Au milieu de la soirée, l’effusion de l’Esprit Saint était si forte que je me souviens que toute l’assistance s’était retrouvée à un moment donné à appeler littéralement le Seigneur Jésus de toutes ses forces en lui demandant de descendre,  d’apparaître en Personne : « Jésus viens ! Jésus viens ! Jésus viens! Jésus descend ! Viens ! ».

C’était Rick Ridings qui animait la soirée.

On imagine ce genre de cris et de hurlements aujourd’hui comme de l’hystérie. Pourtant j’y étais et il n’en n’était rien. Il s’agissait bien d’une véritable « aspiration » collective du coeur de voir le Seigneur. Ce genre de demande était complètement irréelle et folle mais c’est d’un bloc uni et absolument confiant d’être exaucé que toute la salle s’est mise à appeler Jésus :  elle criait, pleurait, hurlait, demandait que Jésus vienne et descende au milieu de nous! 
Personne dans la salle n’avait eu le moindre doute sur cette demande hors de sens et en dehors de toute réflexion intelligente. 

Il faut tout de même replacer la soirée dans son contexte. Il s’agissait d’un séminaire de louange organisée par un groupe de plusieurs pasteurs et si mes souvenirs sont exacts, ce séminaire se faisait dans les locaux d’une église baptiste qui avait prêté ses locaux pendant une semaine. Le public était composé de chrétiens de différentes assemblées, des gens qui ne se connaissaient pas du tout, anglophones et francophones. Le séminaire était bilingue.

Alors malgré le côté irrationnel de cette prière communautaire, l’incroyable s’est bien passé finalement après une bonne trentaine de minutes d’invocation générale. Le Seigneur est apparu alors en esprit. La vision était tellement forte, tellement réelle que ce n’était plus seulement « en esprit » que Jésus apparaissait. Sa Présence était si réelle que c’est presque physiquement qu’on voyait Yeshoua. Sa Présence était réelle : Il était là, devant nous, en peu en hauteur, très grand, aussi grand que le bâtiment tout entier (une sorte d’église protestante assez haute en son milieu) et il avait une sorte de robe blanche comme du satin pur éclatant.

ll était absolument impossible de rester debout et je me souviens ce moment comme si c’était hier – où je me suis écroulé littéralement sur mes genoux en tremblant de tout mon corps – j’en pleure encore aujourd’hui après toutes ces années rien que de me remémorer ces moments extraordinaires – j’ai vu Yeshoua, Jésus – Il était là – Vivant, je l’ai vu de mes yeux vu, il était là, immense, très très grand et sa main nous prenait sur ses genoux car il était comme assis. L’amour qui émanait de son être était si fort à la limite de l’insupportable, insoutenable que j’ai compris plus tard qu’on pouvait en mourir. La douleur de l’amour que je ressentais à ce moment là à l’intérieur, mon cœur ne pouvait plus le supporter tellement ça brûlait à l’intérieur, et je pleurais et je l’adorais. Sa Présence magnifique était là : Il était là sans qu’il n’y ait une pensée ou une idée contraire comme du jugement : tout était pur, nettoyé par sa Présence. Si par exemple je m’étais disputé avant de venir avec ma femme ou avec quiconque, ou si j’avais été mal tourné à ce moment là, tout aurait été littéralement balayé rien que d’être là devant son amour et forcément toute l’assistance avec moi, vivait exactement la même chose.


Et puis les années ont passé.

Quelques années plus tard j’ai vécu à nouveau la même expérience mais cette fois c’était dans mon lit. En pleine nuit, à nouveau sa Présence est apparue dans ma chambre, elle était tellement forte tellement réelle et c’est à nouveau cet amour brûlant qui était là mais, cette fois c’était encore plus fort que la première fois. Je me souviens Lui avoir dit à ce moment là d’arrêter de me faire sentir son amour car je ne pouvais plus le supporter. Quand j’y pense, mon coeur était comme un vase rempli et qu’il n’y avait plus de place pour y en ajouter encore.
On peut imager ça comme quand on tombe amoureux de manière passionnée et où le cœur brûle à l’intérieur et qu’on ne peut plus rien maîtriser. Le feu est intense et ici, c’était beaucoup plus fort. 


Je me souviens que plus tard, lorsque comme tous les croyants nés de nouveau on passe tous par des moments de désert, j’avais prié pour retrouver ça mais le Seigneur me rappelait que c’est une demande qu’il ne pouvait pas m’accorder car ce que j’avais vécu c’était qu’il est un feu dévorant. L’expérience vécue m’est profondément restée enracinée dans mes entrailles et j’ai compris plus tard pourquoi. 

Le Seigneur Jésus, qu’aujourd’hui j’appelle « Yeshoua » de son vrai nom, Ce Dieu que j’ai connu, un Yeshoua Vivant, un feu dévorant, c’est Lui que j’adore et que j’aime de toute mon âme, et ce Yeshoua ce n’est pas du tout celui que certaines organisations chrétiennes ou religieuses essaient de nous montrer.

Ce Yeshoua en Qui j’ai cru – je sais en qui j’ai cru.

Lorsque je suis rentré à l’assemblée messianique en 1995, c’était là aussi l’un des plus beaux moments de ma vie car je découvrais ce peuple d’où était sorti humainement Yeshoua – et j’ai tout accepté pour retrouver Yeshoua et son peuple et ses racines. 

Qu’est-ce qui m’a fait venir à l’Assemblée Messianique ?

En fait cela faisait déjà pas mal de temps que je m’intéressais à la Shoah, au tribunal de Nuremberg et aux juifs en général. Lorsque Internet est apparu, je me souviens que j’allais souvent visiter les sites sur la Shoah. 

Et puis je me suis retrouvé un jour à pleurer devant mon petit écran, pleurer à chaudes larmes en voyant tous ces juifs, toutes des personnes comme nous, qui étaient martyrisés.

Devant un Dieu dont l’amour est si grand, si « vrai », au début je me suis rendu compte que je ne pouvais plus, ne voulais plus accepter d’être enseigné par quelqu’un qui n’a pas vécu au minimum les mêmes expériences que moi dans les voies du Seigneur, ou qui a du moins reçu une puissante visitation dans sa vie, ne fut-ce qu’une fois au moins. Ce que j’ai vécu me fait d’ailleurs penser à ces moments passés par certains jeunes à Chypre lors d’un moment qu’ils ont passé avec le Seigneur. Je ne me souviens pas à l’époque du séminaire de louange d’avoir été dans le cadre de mon église. Je dis cela car on entend beaucoup de réactions aujourd’hui à l’encontre de ceux qui participent à des rencontres qui ne font pas partie de l’église à laquelle on est attaché.

Mais je veux conclure : nous avons un Dieu Vivant qui n’a rien à voir avec les religions. Il veut tout simplement nous prendre dans ses bras, sur ses genoux. Il nous aime et c’est simplement une relation complètement réelle, sincère, pure, sans barrière entre nous et Lui qu’Il veut. Son Amour est si intense que toutes les frioritures qu’on veut y ajouter paraissent ridicules et stupides. Elles n’ont rien à voir avec Notre Dieu Vivant.

 

Mais que s’était-il donc passé avant ça pour en arriver là ?

 

Né en 1952 au sein d’un milieu catholique, dégoûté du manque de vérité, de justice et surtout d’amour, j’ai abandonné les voies religieuses familiales pour recevoir finalement en 1986 la nouvelle naissance. Les réunions de maisons auxquelles j’assistais, je les trouvais fort intéressantes et la chrétienne qui nous avait amené au Seigneur était si persévérante dans son témoignage que j’ai finalement cédé à ses invitations. Ce fut plus tard pour moi un témoignage selon lequel c’est l’insistance et la persévérance qui conduit à la victoire. Aujourd’hui, lorsqu’on témoigne, on est pressé de secouer la poussière de nos souliers si la personne n’accepte pas le message de l’Evangile. A l’époque il a fallu à cette soeur chrétienne vers qui je suis grandement reconnaissant, d’insister et d’insister jusqu’à ce que je cède. 

 

Et puis quelques semaines après avoir participer à ces rencontres de maison – guitare-café, cakes, chants-prières, je marchais pas loin de chez moi lorsque subitement j’ai senti la Présence de Dieu descendre sur moi et m’envahir sans que je n’ai demandé quoi que ce soit. Soudain je ne ressentais plus le sol, ni le poids mais une étrange sensation que je ne faisais plus partie de ce monde.

Sans pouvoir en expliquer d’avantage, je ressentais subitement de l’amour pour tout le monde, mes voisins, le monde etc. et un irrésistible besoin vital de dévorer la Bible, de chercher le contact avec Dieu. La chose la plus merveilleuse qui m’a profondément touché c’est de réaliser que Celui qui est mort crucifié il y a deux mille ans sur une croix et qui est ressuscité, Il est toujours là Présent à nos côtés.

Ce n’est que beaucoup plus tard que le besoin de me mettre en ordre devant Dieu s’est fait réellement sentir. La « repentance » comme on l’appelle aujourd’hui dans nos milieux évangéliques, je ne l’ai pas réellement connue à ma « conversion ». Elle est venue progressivement au cours de la vie. Il est vrai que du jour au lendemain j’ai jeté le pendule de mon père, j’ai arrêté l’occultisme, l’invocation des morts, le spiritisme, la vie de péché, les pensées mauvaises, la cigarette et toutes ces choses semblables. A ce niveau là, oui, je me suis repenti.

Nous avons un Dieu d’Amour absolument prodigieux, patient, aimant, miséricordieux et qui attend, qui attend qu’on lui donne sa vie. 

 

Jacques 

Une réponse

  1. Merci ,jacques pour ce beau témoignage ,yeshoua nous aime ,un tel amour ne peut que nous retourné et faire que nos cœur de pierre se transforme en cœur de chair .Quand il nous donne rendez vous on est attirées , on veut le suivre c’est un appel d’amour « viens suis moi « mais quel appel tout change en nous le passé est laissé et un nouveau chemin s’ouvre , remplis de possibilité ,de rencontre, remplis de lui, de sa présence douce ,juste ,son regard est amour .on ne peut plus accepté notre manière mauvaise de vivre ,car il nous conduit bien au delà de ce que nous pouvions espérer afin de glorifié notre dieu merveilleux ,saint et découvrir notre vrai moi: enfants de dieu aimé par lui .oui! a jamais et pour toujours il est !
    shalom.

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