Cette parasha «T’roumah» (תְּרוּמָה) signifie «offrande» volontaire dans le sens de «contribution». C’est le début de la description du tabernacle. Pour lancer les travaux de construction de ce mishkan, il faut des matériaux. Ceux-ci proviendront des offrandes du peuple. C’est le nom «teroumah».
Sur le Sinaï, Dieu ordonne à Moïse de demander une offrande aux enfants d’Israël, afin de Lui construire un sanctuaire et Il résidera parmi eux. Il lui prescrit ensuite selon une description minutieuse les détails de ce sanctuaire : l’Arche de l’alliance, avec son couvercle, la table, le chandelier, la Tente et ses piliers, le rideau, l’autel extérieur de bronze où seront accomplis les sacrifices sanglants, et l’enceinte extérieure. c’est une Parole prophétique extraordinaire : chaque chapitre, chaque verset, chaque ligne, chaque mot, chaque lettre et même chaque signe diacritique (les signes voyelles), tous ont une portée spirituelle exceptionnelle.
Croire : la Foi
Pour hériter la Vie éternelle il ne faut rien « faire » de particulier si ce n’est de « CROIRE » et « d’agir » en conséquence – en fonction de la foi. La Bible dit que «le juste vivra par sa foi» (Hab) et même si la foi sans les œuvres est morte, il ne faut jamais oublier que c’est par la Foi qu’on est sauvé et non par les œuvres.
Le tabernacle dans le désert est l’image de notre salut dans les moindres détails. Pour croire et avoir la foi, cela ne vient pas de nous, c’est un don de Dieu afin que nul ne se glorifie : c’est le don du Saint Esprit qui nous fait « naître de nouveau ». Puis-je me glorifier de croire ? Est-ce que cela vient de moi si j’accepte ou si je « daigne » croire en Dieu ? Bien sûr de non ! Là aussi c’est un don de Dieu. Selon Philippiens 2:13 « … c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »
Si nous croyons en son Fils Yeshoua, ce « vouloir » que Dieu va produire en nous va devenir quelque chose de si unique, une foi si personnelle qu’elle ne pourra jamais être transmissible à quelqu’un d’autre sauf par « contagion ». Il est d’ailleurs écrit que le « juste vivra pas SA foi », c’est-à-dire la sienne et pas celle d’une autre personne.
Le Temple de Jérusalem et, avant lui, le «Mishkan» (le tabernacle) annoncent de manière tout-à-fait typologique, le salut et la vie éternelle dans et par le Messie Yeshoua que l’on retrouve partout dans le Tenakh (Ancienne Alliance). Le but de l’Eternel était de permettre au peuple d’Israël de découvrir qui est le Vrai Dieu et de procurer aux hommes pécheurs un moyen de communion constante avec le Dieu trois fois Saint. Cela devait se passer une bonne fois pour toute avec le Mishkan.
L’image et l’ombre du sanctuaire céleste étaient reproduites dans le tabernacle, à savoir le déroulement du ministère du sacrificateur, médiateur chargé d’établir le contact entre le peuple et Dieu et aussi le chemin de l’homme pécheur qui, profitant de la voie ouverte par Le Messie Yeshoua, le grand sacrificateur, s’avance jusque dans la présence même du Seigneur.
La porte est le seul moyen d’accès au tabernacle : elle représente Yeshoua qui a dit: « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. » (Jean 10:19)
Derrière la porte il y avait directement le parvis, l’endroit où tout le peuple pouvait avoir accès au Temple. De là le peuple se dirigeait plus loin vers l’autel des holocaustes : dès son entrée, le pécheur se trouve en face de l’autel où la victime animale était égorgée et offerte en holocauste ; le sang répandu faisait l’expiation de ses fautes, car selon Moïse :
« sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (Exode 27:1- 2; Lévitique 4:4-12; Hébreux 9:22). Toutefois, le sang d’un animal n’ôte pas réellement le péché: il ne fait que représenter le seul vrai sacrifice efficace, celui du Fils de Dieu Yeshoua (Hébreux 10:1-4, 11-14)
Passer par porte
Tout d’abord, il nous faut faire la démarche d’entrer par la porte. A moins d’être un voleur, pas question de passer par une fenêtre. D’ailleurs il n’y a pas de fenêtre ici. Et ce n’est rien de bien compliqué de passer par une porte surtout si cette porte est, comme c’est le cas du tabernacle, une tenture facile à traverser. Il n’y a pas ici de porte avec un lourd battant en bois fixé sur des charnières métalliques, qui se manœuvre au moyen d’une poignée et que l’on peut éventuellement condamner pour la nuit au moyen d’une serrure et d’une clef. Il n’y a pas ici non plus de sonnette ni de panneau en bois sur lequel il faille frapper pour s’identifier.
Non, l’entrée dans le tabernacle se fait au travers d’une large tenture. Il ne s’agit pas non plus ici d’une porte étroite que l’on frappe pour se faire reconnaître.
Tout semble être fait pour faciliter le passage au plus grand nombre de personnes sans être un frein pour qui que ce soit du peuple. Le passage est même très large.
Et même en admettant qu’il faille frapper le battant comme pour entrer dans le Temple de Jérusalem, celui de Salomon ou celui d’Hérode, il n’y a rien d’autre à faire si ce n’est de passer par la porte sans autre formalité.
Il ne faut pas trop se poser de questions. Le oui ou le non, c’est par la foi. C’est par la foi que je dis oui ou c’est par peur ou par orgueil que je vais refuser. C’est la foi qui nous fait avancer sans même savoir ici ce qu’il y a derrière cette porte.
Yeshoua a dit « Je suis la porte, celui qui entre par moi, sera sauvé »
Inspiré par la Rouah Hakodesh, le prophète Esaïe (Esaïe 45:21-22) déclarait « 21 Déclarez-le, et faites-les venir! Qu’ils prennent conseil les uns des autres! Qui a prédit ces choses dès le commencement, et depuis longtemps les a annoncées? N’est-ce pas moi, l’Éternel? Il n’y a point d’autre Dieu que moi, Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. 22 Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. » tandis que la B’rit Hadashah (la Nouvelle Alliance ou Nouveau Testament) dit « Actes 16:30 «…, que faut-il que je fasse pour être sauvé? 31Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. ».
Cette porte n’est ni cadenassée ni verrouillée. Cette porte d’entrée vers le Mishkan a été ainsi planifiée de sorte qu’il ne faille pas « frapper » sur la porte pour entrer. Cette porte d’entrée du tabernacle ne pouvait donc en aucune manière être une porte fermée sur laquelle on placerait des verrous et des serrures, des charnières et qu’il faudrait frapper pour entrer dans le Mishkan.
On reviendra sur cette question où dans le Temple du Roi Salomon sur la Montagne du Temple – le Mont Moriah ou encore le Temple de Hérode, il était question de vantaux. Le Temple mesurait cinq cents coudées sur cinq cent coudées (à peu près 225 x 225m), et était entourée d’une muraille. Des voûtes superposées étaient construites en sous-sol, pour parer à l’impureté. Elle était toute entière couverte de l’intérieur par une succession de galeries. Elle avait cinq entrées : une à l’Ouest, une à l’Est une au Nord, et deux au Sud. La largeur de chaque portail était de dix coudées (4,50m), et sa hauteur vingt coudées (9,0m), et ils étaient munis de vantaux. On peut supposer qu’on doive frapper sur le vantail du portail afin de pouvoir entrer dans les parties semi-publiques mais cette entrée n’était pas la seule entrée puisqu’il y avait d’autres portes dans tout cet immense édifice.
à suivre…