12 Vaye'hi וַיְחִי (Et il vécut)
Genèse 47:28-50:26
Tout ce qui est arrivé à Yossef, à son père et à ses frères, tout ce qu’il a reçu comme rêves, son émigration en Egypte, le puits, la vente aux Ismaélites, toutes ces choses n’avaient qu’un but unique : amener Yaakov et toute sa descendance en Egypte. Autrement dit, ce dernier événement était le but, alors que toutes les péripéties subies par Yossef ne représentaient qu’un moyen pour parvenir à cette fin. L’Eternel désirait que Yaakov descende en Egypte, plutôt que trouver une mort sereine en Terre d’Israël, au même titre qu’Avraham et qu’Its’hak. En effet, si la descente du patriarche en Egypte avait elle-même eu pour but l’asservissement égyptien, l’Eternel aurait tout aussi bien pu faire en sorte qu’il reste en terre d’Israël, et que seuls ses descendants se rendent en Egypte, poussés par une famine. Par conséquent, si l’Eternel a choisi de provoquer une famine en Israël à l’époque de Yaakov et a agencé tous les événements menant à la vente de Yossef, il est évident qu’on peut en déduire que le séjour de Yaakov en Egypte était nécessairement important en soi.
Au moment où se situe l’histoire biblique, la Torah n’a pas encore été donnée. Il n’était donc pas possible pour les enfants d’Israël à se fixer des limites. L’asservissement égyptien avait pour but de les purifier, de les rendre aptes à recevoir la Torah et à devenir le peuple élu. C’est pourquoi Dieu a jugé nécessaire d’occasionner la venue de Yaakov en Egypte, afin que l’enseignement de la Torah qui viendra plus tard, puisse protéger ses enfants de l’assimilation complète. C’est pour cette raison qu’après l’exode, on verra apparaître en Egypte, au sein des hébreux des lieux d’études, des sortes de Yéshivot établies en terre de Gochen, dirigées par la tribu de Lévi, de laquelle il est dit : « Ils enseigneront Tes lois à Yaakov » (Dévarim 33:10) – s’est consacrée à l’étude de la Torah. La présence de Jacob en Egypte était donc vitale pour les projets de Dieu.
Vaye’hi «et il vécut»
Vaye’hi «et il vécut», est la douzième parasha de la Torah et la dernière du Sefer Bereshit.
Cette parasha conclut le livre de la Genèse, c’est-à-dire qu’elle est la fin des débuts. On va voir comment s’achève ce premier livre de bereshit. On appelle cette parasha une parasha « stouma » de la racine « satam » סָתַם combler,