08 Vayishla'h וַיִּשְׁלַח
Vayishla’h : 8ème Parasha וישלח
Genèse 32:4-36:43
Dans Genèse 32:4 (32.3 version LSG) «Jacob envoya devant lui des émissaires, des messagers à Esaü, son frère, au pays de Séir, dans le territoire d’Edom.» De nombreux mystères se cachent derrière certains mots ou certaines phrases de la Torah, en l’occurrence ce premier mot de la parasha vayishlah. Notons que dans les 12 parashot de Bereshiyt, la majorité d’entre elles contiennent un vav conversif : dans « Vayera » (et il apparut), dans « Vayetze » (Et il sortit), dans « Vayishla’h » (Et il envoya), dans « Vayeshev » (et il s’installa), « Vayigash » (et il s’approcha), « Vaye’hi » (et il vécut). A chaque fois, ce vav conversif indique que le verbe au futur transformé en passé devient un futur, en d’autres termes, un passé qui a de l’avenir. Il est intéressant de voir par rapport à ces verbes, quels sont les sujets à la 3ème pers. du singulier qui agissent? Parfois c’est Dieu et dans notre parasha c’est Yaaqov. Ce livre de Bereshiyt met beaucoup l’évidence sur Yaaqov qui agit.
Ces émissaires que Yaaqov va envoyer sont des «malakh» 4397 מַלְאָךְ vient d’une racine du sens d’envoyer comme délégué ; n m- ange, anges, messager, envoyé, gens ; et on doit noter par ailleurs qu’un autre mot féminin «melakhah» est la forme féminine de la même racine dont le sens est le travail créatif dont on nous parle en Genèse 2 : 2 ;
Le nom féminin 4399 mela’khah מְלָאכָה qui vient du même mot que מַלְאָךְ signifie : œuvre, ouvrage, travail, le bien, objet, fonction, service, office, affaires, troupeau, s’occuper, être occupé, faire usage, ouvrier, intendant, fonctionnaire. La «melakhah» est un objet qui accomplit la volonté du créateur. Le malakh est lui aussi un émissaire qui accomplit la volonté de celui qui l’envoie.
ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה | vayekhal Elohiym bayom hasheviyiy mela’khtto asher asah vayishbbot bayom hasheviyiy mikol mela’khtto asher asah | «Dieu acheva au septième jour son œuvre (mela’khahמְלָאכָה), qu’il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre (mela’khah מְלָאכָה), qu’il avait faite. |
Lorsque Yaaqov envoie des émissaires, le texte biblique laisse transparaître déjà ici l’autorité que Dieu donne à Yaaqov tout au long de son périple sur cette terre jusqu’à sa mort. C’est exactement ce que la nouvelle alliance décrit dans le passage de Hébreux 1:14 «Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ?»
L’excellence de cette révélation que nous avons reçu de Yeshoua en Hébreux 1:14 n’était pas l’inauguration d’une nouvelle ère : déjà du temps de Jacob, c’était l’illustration de ce que sont les enfants d’Israël, les enfants de Dieu nés d’en haut : des futurs sauvés qui sont aidés tous les jours dans leur vie par les esprits au service de Dieu.
ד וַיִּשְׁלַח יַעֲקֹב מַלְאָכִים לְפָנָיו, אֶל-עֵשָׂו אָחִיו, אַרְצָה שֵׂעִיר, שְׂדֵה אֱדוֹם | vayishlah yaaqov mal’akhiym lephanaiv el esav ahiyv artsah seiyr sdeh edom | 3 Jacob envoya des messagers en avant, vers Ésaü son frère, au pays de Séir, dans la campagne d’Édom. |
Le pays de Séir
Si les messagers que Jacob a envoyés auprès de son frère étaient bien des hommes de chair, ils représentaient «spirituellement» des anges, des esprits. Lorsque nous prions l’Eternel au Nom de Yeshoua, Dieu envoie ses anges combattre dans les airs contre les démons du camp adverse qui agissent dans les cœurs des hommes. Le pays vers lequel les émissaires doivent aller, c’est le pays des pourceaux et des démons. Séir שֵׂעִיר vient de sayir le mâle du bouc שָׂעִיר ou שָׂעִר et ce sayir est une représentation du satyre, comme les pourceaux des Gadaréniens dans l’évangile de Math 8.30–32. Il s’agit donc du pays d’Edom, pays des démons, des satyres en forme de bouc, habitant les bois, et à qui les Égyptiens et, à leur exemple, les Juifs en Égypte, rendaient un culte.
La particularité de ce type de démons est l’épouvante. La racine de séir est 8175 sa`ar שָׂעַר une racine primaire ne pas craindre, arracher violemment, tempête, tourbillon, épouvante, prendre d’assaut, tempêter, frissonner, redouter, se hérisser (avec horreur), être très effrayé, tourbillonner, balayer, faire tourner.
Le Livre de Daniel nous montre de manière très clair cet enseignement du combat spirituel qu’il nous faut absolument comprendre car lorsque nos prières sont envoyées vers Dieu, les esprits du camp adverse luttent pour empêcher la réponse de Dieu d’aboutir.
D’ailleurs c’est exactement ce qui s’est passé ici puisque ces «émissaires» reviennent avec de mauvaises nouvelles : Ésaü a levé une armée de 400 hommes, et vient à la rencontre de Jacob.
La campagne d’Edom - le territoire d’Edom
Ce territoire se dit en hébreu «campagne». Il s’agit d’un nom masc. 7704 sadeh ou sadaï שָׂדֶה ou שָׂדַי qui vient d’une racine du sens de s’étendre : champs, territoire, campagne, fonds (de terre), propriété ; (333 occurrences). Le sens exprime comment les puissances démoniaques veulent s’étendre partout comme un cancer : ce territoire est comme un champ que l’on cultive, une demeure des bêtes sauvages, une plaine (à l’opposée de la montagne qui symbolise le fait de monter vers Dieu) et enfin la terre (en opposition à la mer). L’image est révélatrice en ce sens que les principautés des ténèbres ne restent pas inactives : elles cherchent à s’implanter toujours le plus loin possible dans les cœurs des hommes. C’est dans ce territoire des ténèbres que Jacob va envoyer des émissaires pour arrêter l’invasion purulente et cancérigène des dominations dans les lieux célestes.
La victoire
L’histoire se poursuit et, se préparant au pire, celui-ci sépare ses biens et sa famille en deux camps, afin d’en préserver une partie en cas d’attaque. Il supplie Dieu de l’aider malgré les bienfaits dont il a déjà bénéficié, envoie à Esaü des présents, et traverse le Jabbok.
La nuit, il lutte jusqu’au matin avec « un homme, » qui le blesse au creux inguinal, refusant de le laisser partir avant qu’il ne l’ait béni. L’homme lui annonce que son nom ne sera désormais plus Jacob mais Israël, car il a lutté avec Dieu et les hommes, et l’a emporté.
Les retrouvailles se passent, contrairement à ses craintes, dans la joie, et chacun fait route de son côté. Esaü s’installe à Séïr, Jacob à Soukkot puis à Sichem.
Une grave erreur
Son erreur était d’aller à Sichem, car cette ville est une ville idolâtre. Les conséquences dans sa vie et dans celle de sa propre famille ne se sont pas fait attendre puisque sa fille Dinah est enlevée et violée par le prince de la ville. Ses frères Siméon et Levi, ayant persuadé les Sichémites de se circoncire afin qu’Israélites et Sichémites s’unissent, les massacrent au troisième jour de leur convalescence, causant le départ précipité d’un Jacob mécontent et craintif.
Sans autre commentaire, Jacob part à Béthel, où il érige le sanctuaire à Dieu; Dieu se révèle à lui, et lui confirme son nouveau statut d’Israël. La famille fait route vers Ephrata, mais Rachel meurt en chemin, en donnant naissance à son second fils, Benjamin.
Isaac meurt, et est enseveli par ses fils à Hébron. La généalogie d’Esaü est établie.
Genèse 32:4-32
Un préliminaire : l’intercession
Avant d’aller plus loin il est utile de faire le point sur les versions de la Bible
Bible Sefarim Genèse 32 : 1 Laban se leva de bon matin, embrassa ses fils et ses filles et les bénit; puis il partit et s’en retourna chez lui. 2 Pour Jacob, il poursuivit son voyage; des envoyés du Seigneur se trouvèrent sur ses pas. 3 Jacob dit en les voyant: «Ceci est la légion du Seigneur!» Et il appela cet endroit Mahanayim. 4 Jacob envoya des messagers en avant, vers Ésaü son frère, au pays de Séir, dans la campagne d’Édom. | Bible LSG Genèse 31: 55 Laban se leva de bon matin, baisa ses fils et ses filles, et les bénit. Ensuite il partit pour retourner dans sa demeure. Genèse 32:1 Jacob poursuivit son chemin; et des anges de Dieu le rencontrèrent. 2 En les voyant, Jacob dit : C’est le camp de Dieu ! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm. 3 Jacob envoya devant lui des messagers à Esaü, son frère, au pays de Séir, dans le territoire d’Edom. |
«1 Jacob poursuivit son chemin; et des anges de Dieu le rencontrèrent. 2 En les voyant, Jacob dit : C’est le camp de Dieu ! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm. 3 Jacob envoya devant lui des messagers à Esaü, son frère, au pays de Séir, dans le territoire d’Edom.» (Genèse 32:1-3)
Après les discussions houleuses avec Laban au sujet de ses femmes (filles de Laban), avant d’avoir vécu le combat avec le messager Éternel, Jacob part et fait une première rencontre sur sa route, celle auprès des messagers angéliques. Cette rencontre se fait sous la lumière de l’intercession :
וַיִּפְגְּעוּ-בוֹ, מַלְאֲכֵי אֱלֹהִים
vayifggeou-bo, malakhé elohim
et ils le rencontrèrent - lui, les messagers de Dieu
Cette rencontre (6293) paga פָּגַע a un but nous révéler quel combat spirituel va se dérouler dans les cieux : pour Jacob, cette rencontre va l’amener à faire la connaissance de, atteindre, faire une intercession, joindre, mettre en lumière.
Une préparation va se dérouler :
- une préparation de la rencontre avec Esaü
- une préparation du cœur de Jacob prêt à être transformé ;
Jacob va recevoir dans son âme, comment apprendre à :
- rencontrer avec bonté,
- s’entretenir;
- apprendre à prier, comment intercéder;
- aller au devant;
- faire des instances, c’est-à-dire : frapper, supplier, toucher le cœur, comment l’atteindre;
- comment tirer, se jeter sur l’adversaire de nos âmes;
- tomber sur quelqu’un d’hostile.
Par cette phrase en apparence anodine, cette rencontre va révéler que quelque chose va se passer, qu’un combat va se dérouler dans le cœur des deux frères, de Jacob et d’Esaü.
Mahanaïm
C’est à Mahanaïm מַחֲנַיִם (vn 148)(Mahaneh conjugé au duel) et que cette «rencontre» (ce combat, ce siège) se passe, «deux camps», un lieu à l’est du Jourdain, nommé ainsi suite à cette rencontre avec les anges. Mahaneh est un campement «duel» ou double où siège une armée céleste envoyée par l’Eternel.
Plusieurs hypothèses sont possibles :
- la première la plus logique c’est le nom que Jacob donne à ce lieu pour indiquer les 2 camps adverses mis en présence, l’un en face de l’autre, le camp de Jacob et le camp d’Esaü
- La deuxième la plus réelle, c’est là où Jacob «en voyant les anges» a réalisé la présence de deux campements d’anges célestes nécessaires pour en venir à bout des esprits méchants (peut-être des légions?) qui agissent dans le cœur d’Esaü, celui-ci ayant ouvert de multiples portes aux ennemis ténébreux de Dieu, d’Israël et du plan de Dieu pour la postérité future. «1 Jacob poursuivit son chemin; et des messagers de Dieu le rencontrèrent. 2 En les voyant, Jacob dit : C’est le camp de Dieu ! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm.»
- La troisième raison peut provenir de (Genèse 32:6-8) «7 Jacob fut très effrayé, et saisi d’angoisse. Il partagea en deux camps les gens qui étaient avec lui, les brebis, les bœufs et les chameaux; 8 et il dit : Si Esaü vient contre l’un des camps et le bat, le camp qui restera pourra se sauver.»
Ce mot 4264 mahaneh מַחֲנֶה (vn 103) est un nom masc. qui signifie : camp, cortège, camper, être campé, ouvertes, armée, troupe, champ de bataille, une suite, chœur ; (216 occurrences). Ce mot, en plus d’être un camp militaire, est une compagnie, corps de peuple double, au service des deux frères.
Mais ce qui est important à noter c’est la structure du mot au niveau de la racine : mahaneh est composé de mi+hanah, «en provenance de la miséricorde». Ces deux camps ont un but final : mettre en place une œuvre de grâce et de miséricorde, une œuvre de pardon. Dieu met à cœur à Jacob la réconciliation. Malgré que les plans de Dieu ont littéralement éliminé l’Esaü profane, l’Eternel demande une réconciliation entre frères. Dieu avait déclaré «J’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü», mais malgré ça, l’Eternel veut la réconciliation. Esaü représente «typologiquement», «spirituellement», la chose que Dieu déteste en chacun de nous, le côté profane de nos cœurs, de nos vies : la «chair». Mais il ne nous rejette pas pour autant en tant qu’enfant de Dieu. Il n’a jamais rejeté Esaü parce qu’il est et reste un enfant d’Israël. Mi+hanah est l’espoir de la résurrection, la grâce et la paix en Yeshoua. Pourquoi faut-il deux camps? Parce que en Dieu il y a d’une part la sévérité de la sainteté qui exige que le profane et la chair soient éradiqués et d’autre part il y a l’amour et la miséricorde qui pousse Dieu à réconcilier.
Un camp va combattre dans les airs contre les démons qui touchent au domaine de la chair : il va investir les lieux, il va en faire sa demeure et un autre camp qui va combattre pour la grâce de Dieu, la miséricorde.
2583 hanah חָנָה une racine primaire : camper, assiéger, s’établir, faire sa demeure, investir, se poser ; (143 occurrences), décliner, incliner, faire le siège, s’asseoir, s’installer, demeurer, dresser la tente.
Dans quel but? Pour obtenir une faveur.
La motivation première se voit toujours dans :
La racine primaire : Pourquoi faut-il assiéger un camp adverse ? Pourquoi faut-il y installer sa demeure et dresser sa tente ? Pour démontrer de la miséricorde :
2603 hanan חָנַן une racine primaire grâce, miséricorde, pitié, supplication, compassion, accorder, implorer, adresser, supplier, chérir, douce, compatissant ; (78 occurrences) : être miséricordieux, montrer de la faveur, pitié.
Les messagers que Jacob envoie, vont à Seir («velu, ébouriffé «, «broussailleux») qui est le Patriarche des Horiens, habitants d’Edom avant les descendants d’Esaü, les Edomites. Il s’agit du Territoire d’Edom, au sud de la Mer Morte.)
Jacob s’humilie devant Esaü
Si Esaü va accepter le pardon de Jacob c’est pour plusieurs raisons entre autres le fait que Jacob avoue son état devant lui.
«4 Il leur donna cet ordre : Voici ce que vous direz לֵאמֹר, כֹּה תֹאמְרוּן (tomroun futur du verbe leemor 2ème pers. pluriel - 559 amar אָמַר une racine primaire qui veut dire aussi «parler, répondre, commander, appeler, promettre, avouer») à mon seigneur Esaü לַאדֹנִי לְעֵשָׂו : Ainsi parle ton serviteur Jacob : J’ai séjourné chez Laban עִם-לָבָן גַּרְתִּי, et j’y suis resté jusqu’à présent; 5 j’ai des bœufs, des ânes, des brebis, des serviteurs et des servantes, et j’envoie l’annoncer (annoncer : 5046 nagad נָגַד une racine primaire - déclarer, annoncer, avoir appris, rapporter, informer, raconter, faire un rapport, venir parler, dire, avertir, faire connaître, donner une explication, répondre, se mettre en évidence, raconter, rendre connu) à mon seigneur, pour trouver grâce à tes yeux.
Jacob, même si devant Dieu, il n’a aucune raison de s’excuser ou de se repentir, tient quand même à demander pardon son frère.
Et c’est d’ailleurs le sujet même de la réconciliation. Jacob fait une déclaration à Esaü : en quoi concerne cette déclaration ? «J’ai séjourné» chez Laban.
Ce séjour était marqué par une particularité : celle de la fraude. Autrement dit Jacob avoue à Esaü son précédent état : «avant j’étais fraudeur et j’habitais comme un étranger au milieu de la querelle) maintenant j’ai changé». Lorsqu’il dit qu’il a séjourné chez Laban, cela implique qu’il a habiter : 1481 gouwrגּוּר une racine primaire : séjourner, séjour, demeurer, habiter, rester, être reçu, étranger, craindre, être effrayé, peur, trembler, serviteur, comploter, se liguer, se rassembler, … ; (98 occurrences).
1. séjourner, demeurer, rester, habiter, être un étranger (chercher l’hospitalité auprès de, s’assembler, se réunir.
2. comploter, chercher querelle, se liguer, se rassembler (s’exciter soi-même)
3. redouter, craindre, avoir peur.
«6 Les messagers revinrent auprès de Jacob, en disant : Nous sommes allés vers ton frère Esaü; et il marche à ta rencontre, avec quatre cents hommes.
7 Jacob fut très effrayé, et saisi d’angoisse. Il partagea en deux camps les gens qui étaient avec lui, les brebis, les bœufs et les chameaux; 8 et il dit : Si Esaü vient contre l’un des camps et le bat, le camp qui restera pourra se sauver.» (Genèse 32:6-8)
La prière
Première véritable prière dans la Bible qui fait intervenir les promesses de l’Eternel. Jacob a bien réalisé ici qu’il a été choisi par Dieu pour une œuvre tellement grande qu’il s’avoue trop faible.
«9 Jacob dit : Dieu de mon père Abraham, Dieu de mon père Isaac, Éternel, qui m’as dit : Retourne dans ton pays et dans ton lieu de naissance, et je te ferai du bien !
10 Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as usé envers ton serviteur; car j’ai passé ce Jourdain avec mon bâton, et maintenant je forme deux camps. 11 Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main d’Esaü ! car je crains qu’il ne vienne, et qu’il ne me frappe, avec la mère et les enfants. 12 Et toi, tu as dit : Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu’on ne saurait le compter.» (Genèse 32:9-12)
וַיֹּאמֶר, יַעֲקֹב, אֱלֹהֵי אָבִי אַבְרָהָם, וֵאלֹהֵי אָבִי יִצְחָק
vayomer yaaqov, elohe aviy avraham, veelohe aviy yitshaq
et dit Jacob : Dieu de mon père Abraham, et Dieu de mon père Isaac,
יְהוָה הָאֹמֵר אֵלַי, שׁוּב לְאַרְצְךָ וּלְמוֹלַדְתְּךָ--וְאֵיטִיבָה עִמָּךְ
yhvh haomer elay, shouv leartsekha oulemoladetekha
Éternel, Il a dit à moi : retourne dans ton pays et dans ton lieu de naissance,
veeytiyvah immakh
et je te ferai du bien !
LA TESHOUVA DE JACOB
«shouv leartsekha oulemoladetekha»
retourne vers ta terre de naissance
moledeth : lieu de naissance : מֹולֶדֶת, patrie, famille, enfants, née, race, natal ; (22 occurences), parenté, naissance, origine, descendance, race.
Moledeth vient de 3205 yalad יָלַד (enfanter, enfant, accoucher). L’hébreu indique qu’il existe 22 occurrences en termes de «lieux de naissances» autant qu’il y a de lettres dans l’alphabet hébreu : voici quelques exemples:
Genèse 43 : 7 «Ils répondirent : Cet homme nous a interrogés sur nous et sur notre famille (Moledeth), en disant : Votre père vit-il encore ? avez-vous un frère ? Et nous avons répondu à ces questions. Pouvions-nous savoir qu’il dirait : Faites descendre votre frère ?»
Genèse 48 : 6 «Mais les enfants (Moledeth) que tu as engendrés après eux seront à toi; ils seront appelés du nom de leurs frères dans leur héritage.»
Lévitique 18 : 9 «Tu ne découvriras point la nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née (Moledeth) dans la maison ou née (Moledeth) hors de la maison.»
Ruth 2 : 11 «Boaz lui répondit : On m’a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari, et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance (Moledeth), pour aller vers un peuple que tu ne connaissais point auparavant.»
Esther 2 : 10 «Esther ne fit connaître ni son peuple ni sa naissance (Moledeth), car Mardochée lui avait défendu d’en parler.»
Ce retour ordonné par Dieu vers le «lieu de naissance» (Moledeth) montre aussi que Jacob doit revenir vers l’endroit où tout a commencé, c’est-à-dire dans le ventre de sa mère, là où il a accroché le talon de son frère. Ce retour n’est bien sûr pas destiné à lui faire annuler les bénédictions héritées frauduleusement et qui ont par après été confirmées une 2ème fois par son père Isaac lui-même, mais ce retour vers son lieu de naissance est une teshouva vers sa nouvelle naissance.
Dans sa prière, Jacob invoque la promesse de Dieu à Abraham au sujet du sable de la mer «12 Et toi, tu as dit : Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu’on ne saurait le compter.» (Genèse 32:9-12)
Ce texte est à double sens : selon la teshouva, Jacob est appelé «poussière de la terre», c’est-à-dire la postérité selon la poussière de la terre. Or ici il invoque le sable de la mer, ce qui veut dire qu’il est en train d’invoquer les promesses de Dieu non à son attention mais plutôt à l’attention de Esaü qui est comme le sable image du profane, du laïc, du païen.
La postérité du sable de la mer représente toutes ces nations qui sont croyantes mais qui n’ont pas fait la démarche de naître d’eau et d’esprit pour entrer dans le royaume de Dieu. Ce sont tous des profanes comme Esaü qui ont méprisé le droit d’aînesse.
Bien sûr, Jacob prie pour lui et son peuple mais à en voir l’interprétation des prophéties, prie surtout pour ceux qui ne sont pas la «terre d’Israël» : le sable.
Jacob «passa»
La série de mots qui proviennent ici tous de la même racine, indique une claire mise à part du peuple juif par rapport au monde : aucun des mots ne laisse p.ex. sous-entendre une quelconque action de s’installer quelque part définitivement.
עָבַר | 5674 abar | passer |
מַעֲבָר ou מַעֲבָרָה | 4569 ma’abar ou fem. ma’abarah | gué, passage, défilé, coup, un col, une passe, un passage, un balayage, un coup. vient de 5674 n m |
עִבְרִי | 5680 Ibriy patronyme de 5677 | hébreu: qui provient de l’autre côté, qui traverse |
עֵבֶר | 5677 Éber | l’autre côté, la région au-delà |
עָבַר | 5674 abar | indique le caractère des hébreux: passer, faire passer, parcourir, continuer, avoir cours, ôter, traverser, aller au delà, prendre les devants, passage, passant, allant, se précipiter, poursuivre, atteindre, passer par dessus ou à travers, apporter, transporter, transgresser. |
עֲבָרָה | 5679 abarah | plaines, bateau, gué, traverser à gué. (n f) vient de 5674 |
עֵבֶר | 5676 eber | n m: au delà, en face, sur le bord, côté, de ce côté, de l’autre côté, en deçà, à l’occident, flanc, droit (devant), Abarim région au delà ou de l’autre côté de, côté, de ce côté, de l’autre côté vient de 5674 |
עֲבָרִים | 5682 Abarim | pl. de 5676 ; n pr loc « ceux qui sont au-delà » : les montagnes d’Abarim annoncent les falaises, qui, à l’Est dominent la mer Morte et la vallée du Jourdain. Du haut d’un sommet de cette chaîne, Moïse contempla la Terre promise Dt 32.49 |
עֶבְרָה | 5678 ebrah | fureur, colère, courroux, arrogance, présomption, flots, effusion, débordement, excès, furie, courroux, colère, arrogance - vient de 5676 ; n f |
יד וַיָּלֶן שָׁם, בַּלַּיְלָה הַהוּא; וַיִּקַּח מִן-הַבָּא בְיָדוֹ, מִנְחָה--לְעֵשָׂו אָחִיו | vayalen sham ballayelah hahou vayiqqah min habba beyado minehah leesav ahiyv | LSG «13 C’est dans ce lieu-là que Jacob passa la nuit. Il prit de ce qu’il avait sous la main, pour faire un présent à Esaü, son frère : | SEFARIM 14 Il établit là son gîte pour cette nuit et il choisit, dans ce qui se trouvait en sa possession un hommage pour Ésaü son frère: |
vayalen sham ballayelah hahou
L’expression «Il passa la nuit là dans la nuit» révèle certainement autre chose que la simple idée de passer la nuit. En effet la fausse répétition cache un murmure de Jacob:
1. «vayalen» vient du verbe 3885 louwn ou liyn לוּן ou לִין une racine primaire : passer la nuit, rester, murmurer, pendant la nuit, retenir, garder, demeurer, contempler, responsable, reposer, arriver, durée, séjourner, faire son séjour, habiter ; (87 occurrences), loger, s’arrêter.
«Vayalen» signifie murmurer ou encore garder quelque chose pendant la nuit comme dans les 2 passages suivants :
Exode 15 : 24 «Le peuple murmura (Louwn) contre Moïse, en disant : Que boirons-nous ?»
Exode 34 : 25 «Tu n’offriras point avec du pain levé le sang de la victime immolée en mon honneur; et le sacrifice de la fête de Pâque ne sera point gardé (Louwn) pendant la nuit jusqu’au matin.»
Ici Jacob murmure pendant la nuit, il retient
2. Et «ballayelah» «dans la nuit» nous montre un travail qui se déroule pendant les heures nocturnes, des heures où l’être se «replie» comme un escalier tournant.
3915 layil לַיִל ou leyl לֵיל également : layelah לַיְלָה (lah’- yel-aw) n.m. Esaïe 21.11 nuit, nuits, minuit, nocturne ; (233 occurrences) (nuit en opposition au jour, nuit de ténèbres, ombre protectrice. Layil vient du même mot que 3883 louwl לוּל vient d’une racine du sens de replier n.m., escalier tournant (1 occurrence) 1R 6.8 : escalier, puits ou espace clos avec des marches ou une échelle.
14 deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers, 15 trente femelles de chameaux avec leurs petits qu’elles allaitaient, quarante vaches et dix taureaux, vingt ânesses et dix ânes. 16 Il les remit à ses serviteurs, troupeau par troupeau séparément, et il dit à ses serviteurs : Passez devant moi, et mettez un intervalle entre chaque troupeau. 17 Il donna cet ordre au premier : Quand Esaü, mon frère, te rencontrera, et te demandera : A qui es-tu? où vas-tu? et à qui appartient ce troupeau devant toi? 18 tu répondras : A ton serviteur Jacob; c’est un présent envoyé à mon seigneur Esaü; et voici, il vient lui-même derrière nous. 19 Il donna le même ordre au second, au troisième, et à tous ceux qui suivaient les troupeaux : C’est ainsi que vous parlerez à mon seigneur Esaü, quand vous le rencontrerez. 20 Vous direz : Voici, ton serviteur Jacob vient aussi derrière nous. Car il se disait : Je l’apaiserai par ce présent qui va devant moi; ensuite je le verrai en face, et peut-être m’accueillera-t-il favorablement. 21 Le présent passa devant lui; et il resta cette nuit-là dans le camp. 22 Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok.» (Genèse 32:13-22)
Jacob «passa» 5674 (8799) le «gué» 4569 de «Jabbok» 2999.
ABAR : Lorsque Jacob «passa», le terme utilisé «abar», est une racine primaire 5674 abar עָבַר qui indique le caractère des hébreux: passer, faire passer, parcourir, continuer, avoir cours, ôter, traverser, aller au delà, prendre les devants, passage, passant, allant, se précipiter, poursuivre, atteindre, passer par dessus ou à travers, apporter, transporter, transgresser.
Les hébreux (5680 Ibriy עִבְרִי patronyme de 5677 « qui provient de l’autre côté, qui traverse ») tirent l’origine de leur nom de «Héber», 5677 Éber עֵבֶר « l’autre côté, la région au-delà ». Le nom «eber» montre déjà à l’avance que ce peuple hébreu ne fait pas partie des nations mais qu’ils sont «de l’autre côté», de «l’au-delà».
Le gué que Jacob va faire passer à ses deux campements est le même mot que le verbe «passer», c’est le mot 4569 ma`abar ou fem. ma`abarah c’est-à-dire «en venant de l’autre côté» מַעֲבָר ou מַעֲבָרָה gué, passage, défilé, coup ; (11 occurences), un gué, un col, une passe, un passage, un balayage, un coup. Ce mot vient de 5674 vu plus haut - abar עָבַר. Jacob fait «passer» ses campements par le «passage».
Passer le torrent : prendre possession de l’héritage
כג וַיָּקָם בַּלַּיְלָה הוּא, וַיִּקַּח אֶת-שְׁתֵּי נָשָׁיו וְאֶת-שְׁתֵּי שִׁפְחֹתָיו, וְאֶת-אַחַד עָשָׂר, יְלָדָיו; וַיַּעֲבֹר, אֵת מַעֲבַר יַבֹּק | vayaqam ballayelah hou vayiqqah et shtéi nashiym veet shetéi shiphhotaïv veet ahad asar yeladaïv; vayaavor et maavar yabboq | 23 Il se leva, quant à lui, pendant la nuit; il prit ses deux femmes, ses deux servantes et ses onze enfants et passa le gué de Jaboc. |
כד וַיִּקָּחֵם--וַיַּעֲבִרֵם, אֶת-הַנָּחַל; וַיַּעֲבֵר, אֶת-אֲשֶׁר-לוֹ | vayiqqahem vayaavirem et hannahal; vayaaver et asher lo | 24 Puis il les aida à traverser le torrent et fit passer ce qui lui appartenait. |
L’hébreu est amusant : si on veut prendre possession d’un héritage qui est le nôtre, ou tout simplement d’une promesse que Dieu nous a faite, il nous faut entrer dans le torrent.
(Genèse 32:23-24) «23 Il les prit, leur fit passer le torrent (Il les prit, leur fit prendre possession)
Le torrent :
On comprend mieux le fonctionnement des racines hébraïques avec l’illustration du mot nahal pour torrent.
Le sens profond des racines se trouvent dans les racines principales. Ce n’est pas dans les racines secondaires que l’on va comprendre le sens caché du mot. Une racine principale c’est comme le père ou la mère qui nourrissent leurs enfants: les racines secondaires.
La racine principale est mure, affermie, mature.
Si on veut en savoir plus sur les choses, on ne doit pas s’adresser aux enfants, aux jeunes qui ont encore besoin de s’affermir. Le torrent coule partout, dans les vallées, dans les vallons, les canaux. Il coule d’abord comme un petit ruisseau, puis comme une rivière, puis comme un grand fleuve et enfin comme un torrent tumultueux. Ce torrent, personne ne peut plus le maîtriser : il prend possession des lieux par lesquels il passe : il est le maître, il domine. C’est lui qui va se partager comme il le veut en plusieurs parties. C’est exactement ce qu’on découvre dans l’hébreu.
5158 nahal נַחַל n m ou fem. nahlah נַחְלָה ou nahalah נַחֲלָה (Ps 124.4 le torrent qui passe sur notre âme, Ezéch 47.19 «La limite du côté du Sud, au Midi, ira depuis Tamar jusqu’aux eaux de Méribot-Kadêch, le long du torrent jusqu’à la grande Mer: telle sera la limite du côté méridional, au Sud.»; 48.28
vallée, torrent, rivière, cours (d’eau), ruisseau, fleuve, puits, vallon, canaux, Nachalé ; (141 occurrences) (oued (lit de cours d’eau) puits (de mine).
Ce «torrent» vient d’une racine primaire qui d’apparence n’a rien à voir 5157 nahal נָחַל verbe - prendre possession, posséder, laisser en héritage, avoir, hériter, recevoir en partage, partager, faire des parts, distribuer, appartenir, donner, faire jouir ; obtenir en possession, acquérir, hériter, posséder, recevoir une possession, prendre une possession), et le fit passer à tout ce qui lui appartenait.»
Autrement dit, dès qu’on pense à un «torrent qui coule pour envahir des terres», on pense à la prise de possession d’un héritage.
C’est important de bien réaliser la relation qu’il y a entre cette prise de possession de l’héritage et le torrent (nahal) car par après, pour faire «passer» le peuple, Dieu va arrêter ce «nahal» cette prise de possession de cet héritage. On sait que les hébreux sont un peuple qui sont «de l’autre côté», ils ne bénéficient pas de l’héritage promis. Ils sont toujours en dehors de l’héritage, cet héritage - le vrai - qui ne peut exister qu’en Yeshoua. Autrement dit, pour qu’ils puissent passer prendre possession de l’héritage en Yeshoua, il est indispensable qu’ils rentrent à pleine eaux dans le torrent. Ce n’est que de cette manière qu’ils pourront recevoir l’effusion de la Rouah HaKodesh.
Ici ils ne rentrent pas à pleine eau puisque c’est sur un gué qu’ils vont traverser.
וַיַּעֲבֹר, אֵת מַעֲבַר vayaavor et maavar yabboq
Le gué (qui vient du passage)
Jacob passa (vayaavor) le passage qui vient du passage 4569 ma’abar מַעֲבָר ou fem. ma’abarah מַעֲבָרָה - Ce mot n m gué, passage, défilé, coup ; (11 occurences), col, une passe, un passage, un balayage, un coup; vient de la racine 5674 abar עָבַר
Le gué de Yaboq מַעֲבַר יַבֹּק maavar yabboq
Le Yabboq est un ruisseau qui circule entre les chaînes de montagnes de Galaad, et arrive dans le Jourdain à l’est, entre la Mer de Galilée et la Mer Morte. Le Yabboq signifie « celui qui se vide, qui coule » 2999 Yabboq יַבֹּק vient probablement de 1238 ; n pr loc Jabbok (7 occurences) : Celui qui se vide c’est comme celui qui va bientôt disparaître : 1238 baqaq בָּקַק une racine primaire - disparaître, dévaster, anéantir, vider, féconde, pillards, piller ; (9 occurences), faire le vide, dépeupler, dépouiller, piller, rendre nul.
Là où doit passer le peuple hébreu, quelque chose va se passer, un prix devra être payé, et ici c’est le Yabboq qui va devoir en payer le prix du dépouillement.
Le combat jusqu’aux montées de l’aurore
«24 Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore.»
Alors un homme 0376 lutta 079 (8735) avec lui jusqu’au lever 05927 (8800) de l’aurore 07837.
וַיִּוָּתֵר יַעֲקֹב, לְבַדּוֹ; וַיֵּאָבֵק אִישׁ עִמּוֹ,
-> vayivather yaaqov, levaddo; vayeaveq iysh immo,
-> et resta yaaqov, avec la prééminence; et lutta un homme avec lui,
«lutta» 79 abaq אָבַק racine primaire du sens flotter (comme la vapeur), soulever de la poussière en luttant d’où : lutter, en venir aux prises. La racine nous parle de poussière sur le sol ou dans les nuées : il s’agit autant d’un combat spirituel que charnel.
עַד עֲלוֹת הַשָּׁחַר
-> ad alot hashahar
-> jusqu’au lever (on peut lire «aux levers» alot : pluriel de alah) de l’aurore
-> jusqu’à la rencontre,
-> jusqu’à la croissance
jusqu’à se tourner
chercher de bonne heure ou sérieusement, diligemment.
Jacob a la prééminence
Le texte dit que Jacob est resté seul. En réalité il faut rectifier cela car le sens est que Jacob est resté avec la prééminence, il a échappé, il a été sauvé, il a conservé la vie. Ça n’a évidemment rien à voir avec le fait de se retrouver dans la solitude :
vayvatter de 3498 yathar יָתַר une racine primaire rester, demeurer, laisser, prééminence, au delà de, aux autres, en arrière, combler, épargner, appartenir, échapper, conserver, avoir survécu
5704 ad עַד le même mot que 5703 (utilisé en prep, adv ou conj) jusqu’à, pour, ni, en attendant, avant, à, jamais, malgré cela, d’éternité, aussi loin que, jusqu’à, tandis que.
a. d’espace, jusque, à l’instant.
b. dans une combinaison, de … autant que, à la fois … et.
c. de temps, jusqu’à, durant, fin.
5927 alah עָלָה une racine primaire - s’élever, monter, remonter, offrir, quitter, couvrir, revenir, le lever, aurore, matcher, s’élancer, emmener, grimper.
(Qal):
1. monter.
2. rencontrer, visiter, suivre, quitter, se retirer.
3. pousser, croître (de végétation).
4. exceller, être supérieur à.
Un temps réservé à Dieu dans la journée : l’aurore et le crépuscule
Dans le Gan Eden, Dieu aimait se promener au soir du jour pour rester dans la Présence de l’homme. C’était le moment du Saint-Esprit où
l’Éternel Dieu, parcourait le jardin vers le soir (vers le «Souffle du soir»)
יְהוָה אֱלֹהִים מִתְהַלֵּךְ בַּגָּן לְרוּחַ הַיּוֹם
Adonaï Elohim mithalekh bagan lerouah hayom
Deux moments qui sont réservés pour Dieu dans la vie d’un homme au quotidien, le matin à l’aurore pour Dieu et le soir au moment du Saint-Esprit.
7837 shahar שַׁחַר n m- l’aube, l’aurore, le lendemain vient de 7836 שָׁחַר une racine primaire - chercher, avoir recours, le matin (sortir), se tourner ; (12 occurences), chercher de bonne heure ou sérieusement, diligemment. Le messager doit repartir avant l’aurore car ce moment est destiné au temps où on a recours à la prière pour s’adresser à Dieu. L’ange ne peut pas accepter de voler ce temps à Dieu. L’aurore nous parle des moments où Yeshoua montait sur la montagne tôt le matin pour prier.
Le Roi David se réveillait à l’aurore pour prier DIEU et chercher sa face. Se réveiller, gagner la victoire de la journée avant les activités est une action que Yeshoua faisait. Quels sont alors les secrets, l’importance et les victoires de la prière de l’aurore ?
Ce rendez-vous divin entre l’homme et le Seigneur dans la prière de l’aurore pour célébrer et louer DIEU pour sa bonté qui se renouvelle chaque matin est réservé à l’enfant de Dieu. Un messager du ciel n’a pas le droit de voler ce moment à Dieu.
(Psaume 57:8-11)
«8 Réveille-toi, mon âme ! réveillez-vous, mon luth et ma harpe ! Je réveillerai l’aurore.
9 Je te louerai parmi les peuples, Seigneur ! Je te chanterai parmi les nations.
10 Car ta bonté atteint jusqu’aux cieux, et ta fidélité jusqu’aux nues.
11 Elève-toi sur les cieux, ô Dieu ! Que ta gloire soit sur toute la terre !»
Plusieurs passages bibliques décrivent une réelle insistance, comme un cas de vie ou de mort des anges à ne pas dépasser ce délai. Dans le cas du combat avec l’ange, Jacob devenait trop insistant. Il devenait absolument vital comme une question de vie ou de mort de ne pas perdre de temps précieux. Cette information nous révèle quel manque de zèle nous démontrons souvent pour appliquer des simples règles spirituelles que Dieu nous a données. La première ici est de «réveiller l’aurore». Si nous désirons réellement être dans la Présence de Dieu, cette solution est la meilleure : réveiller l’aurore.
Il est à remarquer que les 12 occurrences trouvées pour le mot shahar שַׁחַר démontre que Dieu accorde cette bénédiction à tous ses enfants (les 12 tribus, ou les 12 apôtres)
La «hanche» yarek symbolise parfois l’organe de reproduction.
«25 Voyant qu’il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche; et l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui.»
3409 yarek יָרֵךְ vient d’une racine du sens d’être doux ; n f - cuisse, hanche, pied, ventre, le côté, être issu de ; (34 occurences), reins, base.
a. cuisse (extérieur de la cuisse (où se portait l’épée), reins (siège du pouvoir de procréer).
b. côté (flanc).
c. base, pied.
Genèse 46 : 26 «Les personnes qui vinrent avec Jacob en Egypte, et qui étaient issues de lui (Yarek), étaient au nombre de soixante-six en tout, sans compter les femmes des fils de Jacob.»
Exode 28 : 42 «Fais-leur des caleçons de lin, pour couvrir leur nudité; ils iront depuis les reins jusqu’aux cuisses (Yarek).»
«26 Il dit : Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et Jacob répondit : Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni. 27 Il lui dit : Quel est ton nom ? Et il répondit : Jacob.»
Un gouvernement millénaire sous la domination de Yeshoua avec Israël
28 Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur.»
Le messager divin donne à Jacob un nouveau nom : Israël. Et ce nom accorde plus d’importance sur la persévérance et l’effort que sur le combat lui-même. Pourquoi?
3478 Yisra’el יִשְׂרָאֵל « Dieu prévaut, », « lutteur avec Dieu» 8280 sarah שָׂרָה
une racine primaire - lutter (avec Dieu) ; (2 occurences), soutenir, avoir la puissance, persister, s’efforcer, persévérer.
On se souvient que Sarah, la femme d’Abraham était ainsi appelée parce qu’elle était une femme, une princesse, une souveraine (ville) ; (5 occurences), une femme noble, une noble dame. Dans son nom, Israël a son caractère d’être une femme : La femme dont parle la Bible tout au long de son histoire, l’épouse du Mashiah. Contrairement à tout ce qu’on aurait pu imaginer, Israël n’est pas représenté par un «homme». Non, Israël est représenté par une femme qui doit enfanter, une femme d’où sortira du sein maternel, un peuple, un pays, un Messie, le Fils de Dieu, le Mashiah, l’Eternel né Fils de l’homme, «l’Homme Torah».
Lorsqu’on creuse la racine de «sarah», on découvre 8269 sar שַׂר - סָרַר grand, chef, mis à la tête, prince, gouverneur, chef, tête, préposé, surveillant, gardien, etc.. et ce mot vient de la racine primaire 8323 sarar שָׂרַר dominer, être le maître, gouverner ; (5 occurences), être ou agir en prince, gouverner, lutter, avoir le pouvoir, décider, régner.
Voilà ce que deviendra Jacob : Pendant le temps du Royaume de Dieu sur terre, Israël, l’Israël de Dieu, dominera, gouvernera le monde, décidera du fonctionnement des villes, des pays et des nations.
«15 Lorsqu’il fut de retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l’argent, afin de connaître comment chacun l’avait fait valoir. 16 Le premier vint, et dit : Seigneur, ta mine a rapporté dix mines. 17 Il lui dit : C’est bien, bon serviteur; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes. 18 Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines. 19 Il lui dit : Toi aussi, sois établi sur cinq villes.» (Luc 19:15-19)
«29 Jacob l’interrogea, en disant : Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là.»
וַיִּשְׁאַל יַעֲקֹב, וַיֹּאמֶר הַגִּידָה-נָּא שְׁמֶךָ
vayishaal yaaqov vayomer haggiydah-na shmekha
et demanda Jacob et disant : informe-moi s’il te plaît ton nom
וַיֹּאמֶר, לָמָּה זֶּה תִּשְׁאַל לִשְׁמִי; וַיְבָרֶךְ אֹתוֹ, שָׁם
vayomer lamah zeh tisheal lishmi? vayevarekh oto sham
et il dit pourquoi cette demande de mon nom - et il le bénit là
Pourquoi cette question du Messager Éternel?
Pourquoi interroger? Pourquoi consulter, questionner, demander, s’informer? Pourquoi adresser une prière ? Pourquoi prêter, informer, prier, saluer ?
Il faut se rappeler la situation originelle où Adam et Eve ont insulté Dieu par leur comportement, leur péché.
Afin d’interroger Dieu, il faut au préalable une couverture du sang de Yeshoua.
«30 Jacob appela ce lieu du nom de Peniel (ou penouel) פְּנוּאֵל: car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. 31 Le soleil se levait, lorsqu’il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche. 32 C’est pourquoi jusqu’à ce jour, les enfants d’Israël ne mangent point le tendon qui est à l’emboîture de la hanche; car Dieu frappa Jacob à l’emboîture de la hanche, au tendon.»
Genèse 33:1-11
Une réconciliation mitigée
Esaü n’a jamais accepté la ruse de Jacob qui lui a fait perdre l’héritage et la première place du fils aîné. Le chiffre 2 avec la forme «duel» que l’on retrouve dans la conjugaison hébraïque nous révèle quelque chose d’intéressant. La dualité nous montre que les deux parties jumelles ne sont pas identiques. Esaü était poilu et charnelle, Jacob était sans poil et aimait Dieu. Entre les deux mains d’un homme, il y en a toujours une qui domine : on a les droitiers ou les gauchers. Entre les 2 formes duelles d’un mot comme p.ex. Yeroushalaïm, il y a non seulement diversité mais en plus il y a opposition, l’une est d’en haut céleste, et l’autre est d’en bas, charnelle. Dans la relation duelle, la main droite est à droite, du côté du bras de l’Eternel, du côté du cœur spirituel.
« Le cœur du sage est à sa droite, et le cœur de l’insensé à sa gauche.» (Ecclésiaste 10 : 2)
Par contre la main gauche est secondaire, elle travaille moins, elle est moins renforcée. Cette main se trouve du côté du cœur humain, à gauche. Dans le monde politique, la bonne position est à gauche : c’est la démocratie qui nie généralement l’existence de Dieu. Par contre la position qui est considérée comme la pire de toutes, c’est la gauche. On pourrait comparer Esaü, le travailleur acharné, le chasseur, l’homme de toutes les situations, le fort, celui qui est à gauche. Par contre, Jacob, est faible, il dépend encore de sa mère pour prendre des décisions aussi vitales que celle de prendre l’héritage familial. Il est encore dans les jupes de sa mère. Humainement parlant, aucun être sur terre ne va jamais considérer Jacob comme quelqu’un d’intéressant, de sûr, de bien. Et c’est lui que Dieu va choisir.
Entre la main droite et la main gauche, il y a le cœur. La main droite ne peut pas toucher la main gauche. Il y a une barrière infranchissable entre les 2. Cette barrière c’est le cœur.
L’image est saisissante lorsqu’on veut comparer ou uniformiser deux choses totalement opposées. La difficulté de la réconciliation entre Esaü et Jacob nous enseigne que :
- Il est impossible de réconcilier un juif qui ne croit pas en Yeshoua avec un juif qui a donné sa vie à Yeshoua
- Il est impossible de mélanger l’huile avec l’eau, les ténèbres avec la lumière
- La seule chose qui relie les deux mains opposées ce n’est pas le travail qu’accomplit chacune d’entre elle, mais c’est le cœur. Dans notre ministère messianique, notre seule chose à faire c’est d’aimer et pas de comparer nos œuvres respectives.
- Esaü n’aimait que sa propre personne. La seule chose qui aurait pu le sauver c’est d’aimer son frère.
- Jacob aimait Dieu et son frère : c’est lui qui a fait tout ce qui était dans son pouvoir, même jusqu’à aller combattre contre Dieu
Esaü doit se plier à la volonté de Dieu et il le sait, mais c’est à contre-cœur comme Pharaon sera obligé plus de 400 plus tard, de se plier au jugement de Dieu. La réconciliation entre l’esprit et la chair est impossible. A partir du moment où le messager divin lui donne le nouveau nom d’Israël, Jacob représente l’esprit : il change de bord, il «passe de l’autre côté». Il est plus judicieux de dire «il commence une nouvelle vie dans l’esprit». Ici malgré le combat qu’il va mener avec l’ange, il n’est pas encore prêt pour le service mais Dieu l’encourage à avancer.
Le talon
La Bible parle souvent du talon et il est généralement question du talon de la femme qui écrase le serpent et celui-ci blesse la femme au talon.
Genèse 3:15 «Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.»
Genèse 25:26 « Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d’Esaü; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante ans, lorsqu’ils naquirent.»
Genèse 49:17 «Dan sera un serpent sur le chemin, Une vipère sur le sentier, Mordant les talons du cheval, pour que le cavalier tombe à la renverse.»
Juges 5:22 «Alors les talons des chevaux retentirent, à la fuite, à la fuite précipitée de leurs guerriers.»
Job 18:9 «Il est saisi au piège par le talon, et le filet s’empare de lui»
Psaumes 41:10 «Celui-là même avec qui j’étais en paix, qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain, lève le talon contre moi.»
Jérémie 13:22 «Si tu dis en ton cœur : Pourquoi cela m’arrive-t-il? C’est à cause de la multitude de tes iniquités que les pans de tes habits sont relevés, et que tes talons sont violemment mis à nu.»
Osée 12:3 «Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon, et dans sa vigueur, il lutta avec Dieu.»
Jean 13:18 «Ce n’est pas de vous tous que je parle; je connais ceux que j’ai choisis. Mais il faut que l’Écriture s’accomplisse : Celui qui mange avec moi le pain a levé son talon contre moi.»
Ici, le talon est celui d’Esaü et non celui de Jacob. Derrière Esaü, il y a le serpent ancien, derrière Jacob, il y a «la femme», celle qui est appelée Israël. L’inimitié entre Jacob et Esaü, a été mise par Dieu Lui-même... du moins entre l’esprit qui anime Esaü et l’Esprit qui anime Jacob. Cette inimitié est éternelle. Rien ne pourra jamais réconcilier Satan avec Dieu.
Genèse 3:15 «Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.»
Genèse 25:26 «Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d’Esaü; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante ans, lorsqu’ils naquirent.»
Le texte joue avec le double sens du mot Jacob : talon se dit aqeb et le verbe aqab signifie supplanter, tromper. Ainsi son destin semble écrit jusque dans son nom. C’est pourquoi Dieu va devoir changer son nom en Israël car plutôt que de faire les choses «par derrière», Jacob avec son nouveau Nom deviendra une nouvelle créature.
6117 aqab עָקַב une racine primaire - supplanter, retenir, saisir par le talon, tromper ; (5 occurences).
1. supplanter, circonvenir, prendre par le talon, assaillir insidieusement, duper.
a. (Qal) supplanter, tromper, attaquer au talon.
b. (Piel) saisir et retenir.
6118 eqeb עֵקֶב vient de 6117 dans le sens de 6119 - parce que, si, pour, par l’effet, jusqu’à la fin, puisque ; (15 occurences).
1. conséquence.
a. gain, récompense.
c. fin, but.
2. en conséquence, parce que, par conséquent.
3. par l’effet, pour, puisque.
6119 aqeb ou fem. iqqebah עָקֵב ou עִקְּבָה
vient de 6117 nom masc. - talon, traces, les pas, embuscade ; (13 occurences).
talon, situé à l’arrière, trace de pas, partie arrière, sabot, arrière-garde d’une troupe, un pas.
6120 aqeb עָקֵב vient de 6117 dans son sens dénominatif adjectif. - adversaires (1 occurence) : Ps 49.6 : trompeur, qui supplante.
6121 aqob עָקֹב adjectif coteaux, tortueux, trace ; (3 occurences).
1. trompeur, sournois, insidieux.
a. glissant.
b. tracé par les pas.
2. raide, accidenté, montagneux.
Ce mot vient de 6117 aqab עָקַב
6122 oqbah עָקְבָּה vient d’une forme venant de 6117 du sens de ruse- n f
(1 occurrence : 2 Rois 10:19) subtilité, manière insidieuse, astuce.
«1 Jacob leva les yeux, et regarda; et voici, Esaü arrivait, avec quatre cents hommes. Il répartit les enfants entre Léa, Rachel, et les deux servantes. 2 Il plaça en tête les servantes avec leurs enfants, puis Léa avec ses enfants, et enfin Rachel avec Joseph. 3 Lui-même passa devant eux; et il se prosterna en terre sept fois, jusqu’à ce qu’il fût près de son frère. 4 Esaü courut à sa rencontre; il l’embrassa, se jeta à son cou, et le baisa. Et ils pleurèrent.»
ד וַיָּרָץ עֵשָׂו לִקְרָאתוֹ וַיְחַבְּקֵהוּ, וַיִּפֹּל עַל-צַוָּארָו וַיִּשָּׁקֵהוּ; וַיִּבְכּוּ
vayarats esav liqrato vayehabbqehou vayippol al-tsavarav vayishaqehou; vayeivkou
et courut Esav à sa rencontre et embrassa lui et tomba sur son cou et le baisa ; ils pleurèrent (Genèse 33:1-4)
Le singe, l’imitateur
«courut à sa rencontre»
Rien de bien particulier quand Esaü «courut» vers Jacob quoi que 7323 routs רוּץ une racine primaire signifie : courir, accourir, en hâte, précipitamment, faire une course, coureur, courrier, se précipiter, s’empresser, fondre sur, chasser, s’élancer, se réfugier, faire fuir, couramment, … ; (104 occurences).
Lorsque Esaü courut à la rencontre de Jacob, son cœur était «opposé», «en bataille»
7125 qir’ah קִרְאָה קָרָא vient de 7122 - rencontre, vis-à-vis, au-devant, approche, contre, recevoir, en bataille, en face, opposer, être abordé, recueillir, se croiser, … ; (121 occurences), arriver. Cette rencontre qui devait se faire au départ de manière hostile, a bien fini mais malheureusement sur de mauvaises bases.
On peut remarquer que qirah, qara, commencent par la lettre ק «qof» : imitateur, singe, chas d’une aiguille.
Cette lettre «Qof» ק est, avec la lettre «He» ה, l’une des 2 lettres constituée de 2 traits séparés par un espace. Toutes les autres lettres sont d’un seul bloc. La lettre He représente la vie, le souffle de Dieu, par contre la lettre qof imite la lettre «hé».
7122 qara קָרָא une racine primaire, rencontrer, soit accidentellement ou dans un but hostile - arriver, survenir, apparaître, rencontrer, atteindre, se trouver, être saisi, faire fondre sur ; (16 occurences).
Esaü «embrassa»
Lorsque Esaü embrassa Jacob, il l’étreint, il l’entrelace et c’est comme s’il «se croisait les mains dans l’oisiveté» :
2263 habaq חָבַק une racine primaire (13 occurrences): croiser, embrasser, étreindre, entrelacer, se croiser les mains dans l’oisiveté (fig.).
Esaü «se jeta»
Et puis Esaü se jeta sur Jacob pour l’embrasser : une fois de plus, cette action de «se jeter» n’abonde pas en sentiments d’amour puisque la racine primaire de «se jeter» est la même que les géants du temps de Noé :
5307 naphal נָפַל signifie tomber, faire tomber, être abattu, assaillir, descendre, s’établir, se jeter, se précipiter, se prosterner, surprendre, périr, garder (le lit), faire dessécher, devenir, étendre, … ; (434 occurences), être couché, être étendu, gisant (à terre), être jeté à bas, échouer. Naphal signifie
1. chuter.
2. tomber (de mort violente), dans le malheur, être ruiné.
3. tomber prosterné, se prosterner devant.
4. tomber sur, attaquer, déserter, partir au loin, tomber dans les mains de.
5. être pris de court, chuter, échouer.
6. établir, être offert, être inférieur à.
7. être couché, être prostré.
8. tomber, défaillir du corps, maigrir.
9. tomber, mourir, périr.
10. tomber (avec intention), se jeter, descendre rapidement, se précipiter, fondre sur quelqu’un, camper, habiter.
Au mode Hifil , il s’agit de
1. faire tomber, jeter à terre, frapper, faire prosterner.
2. renverser, abattre, disperser, faire mourir.
3. faire tomber le sort, attribuer par tirage au sort.
Au mode Hithpaël
se jeter ou se prosterner, se jeter (au cou) de, se précipiter (Pilpel) être blessé, tué.
On peut mettre en lien cette action de «se jeter sur» avec les nephilim, ces géants de l’antiquité, qui se sont jetés sur les filles des hommes : 5303 נְפִיל nephiyl ou נְפִל pluriel «géants», « nephilim »: נְפִילִים vient de 5307 nom masc. - géants (3 occurences).
Esaü tomba «sur» son cou
Le cou représente dans la bible, l’arrogance, l’orgueil, le cœur dur. Esaü ne se jette pas au cou de Jacob pour baiser ses joues comme il serait plutôt de coutume. L’expression «se jeter au cou»
6677 tsavva’r צַוָּאר ou צַוָּר ou צַוָּרן ou צַוָּארָה
vient de 6696 dans le sens de reliure n m Né 3.5, Ct 4.9, Mi 2.3 - cou, se soumettre, audace, arrogance, tomber, comble ; (42 occurences), en arrière du cou, nuque.
Esaü embrassa la partie charnelle de Jacob, celle qu’il affectionnait particulièrement. Curieusement, 6696 tsour צוּר une racine primaire signifie assiéger, mettre le siège, jeter, attaquer, serrer, soulever, prendre les armes, entourer, fermer, cerner, adversaire, ennemi ; (38 occurences), lier, assiéger, confiner, limiter. Lorsque Esav se jette au cou de Jacob, il veut l’assiéger, le cerner comme on confine un ennemi dans ses dernières limites. Il y a dans cet acte, l’idée de serrer quelqu’un de toute part pour l’empêcher de nuire.
Esaü «le baisa»
Et enfin pour donner un baiser à son frère Jacob, Esaü a dans la racine de son cœur le désir de combat, le désir de s’équiper pour combattre.
Avec un point à gauche dans la lettre «Shin» «Sin» il est question d’allumer un feu : 5400 nasaq נָשַׂק une racine primaire - allumer, mettre le feu, livrer (aux flammes) ;(3 occurences).
5401 nashaq נָשַׁק
une racine primaire (identique à 5400, à travers l’idée d’attacher : donner un baiser avec une idée derrière la tête. Il ne s’agit donc pas ici d’un baiser d’amour sans idée préconçue.
nashaq signifie baiser, donner un baiser, embrasser, s’embrasser, obéir, archers, hommes armés, se porter, frapper ; (35 occurences).
1. mettre ensemble, embrasser.
a. baiser, donner un baiser.
c. toucher doucement.
2. manier, être équipé avec.
a. (Qal) être équipé.
Dans le même ordre d’idée, et provenant de la racine 5401 nashaq, le nom masc. 5402 nesheq נֶשֶׁק ou נֵשֶׁק signifie armes, arsenal, combat ; (10 occurences), équipement, salle d’armes.
«Et ils pleurèrent»
Jacob pleure avec Esaü. 1058 bakah בָּכָה une racine primaire pleurer, verser des larmes, répandre, plaintif ; (114 occurences), se lamenter, crier.
Conclusion : rien n’a donc fondamentalement changé pour Esaü. Preuve en est la tribu de Edom, la postérité d’Esaü qui a dévié et qui est devenue d’année en année l’un des pires ennemis de Dieu et d’Israël.
Qui sont ceux que tu as là? A quoi destines-tu tout ce camp que j’ai rencontré ?
«5 Esaü, levant les yeux, vit les femmes et les enfants, et il dit : Qui sont ceux que tu as là? Et Jacob répondit : Ce sont les enfants que Dieu a accordés à ton serviteur. 6 Les servantes s’approchèrent, elles et leurs enfants, et se prosternèrent; 7 Léa et ses enfants s’approchèrent aussi, et se prosternèrent; ensuite Joseph et Rachel s’approchèrent, et se prosternèrent. 8 Esaü dit : A quoi destines-tu tout ce camp que j’ai rencontré ? Et Jacob répondit : A trouver grâce aux yeux de mon seigneur. 9 Esaü dit : Je suis dans l’abondance, mon frère; garde ce qui est à toi. 10 Et Jacob répondit : Non, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, accepte de ma main mon présent; car c’est pour cela que j’ai regardé ta face comme on regarde la face de Dieu, et tu m’as accueilli favorablement. 11 Accepte donc mon présent qui t’a été offert, puisque Dieu m’a comblé de grâces, et que je ne manque de rien. Il insista auprès de lui, et Esaü accepta.»
Comme l’ont fait avant lui et après lui tous les personnages de la Bible, Jacob explique à Esaü de manière transparente pourquoi il a fait les choses comme il l’a fait.
j’ai regardé ta face comme on regarde la face de Dieu, et tu m’as accueilli favorablement Jacob voit dans son frère, l’instrument choisi par Dieu pour accomplir ses projets. Il va considérer son frère «comme la face de Dieu».
«Esaü, levant les yeux, vit les femmes et les enfants, et il dit : Qui sont ceux que tu as là? Et Jacob répondit : Ce sont les enfants que Dieu a accordés à ton serviteur.»
Esaü a remarqué les enfants de Jacob. Ce sont les fruits qu’il a commencé à porter. L’esprit des ténèbres qui est spirituellement représenté en Esav, remarque les fruits, les enfants de Dieu a accordés à son serviteur. Ce ne sont pas les actions de Jacob, bonnes ou mauvaises que remarquent Esav, mais ce sont ses fruits. Dieu a fait de Jacob son témoin devant les autorités et les dominations dans les lieux célestes. Ce qui ferme la bouche de nos ennemis, ce ne sont ni nos paroles, ni nos actions, si bonnes soient-elles mais ce sont nos fruits, les enfants spirituels que Dieu veut nous faire porter. C’est la seule chose qui ferme une bonne fois pour toute la bouche de nos ennemis : c’est notre «bon témoignage» suivi de fruits, dignes de la repentance.
Après avoir démontré à Esaü sa repentance en faisant le premier pas malgré les risques de bagarre généralisée (Esaü venait avec 400 hommes armés), Jacob démontre ses fruits. Dieu alors incline le cœur de Esaü. Ce n’est pas que le cœur d’Esaü ait changé. C’est tout simplement Dieu qui incline le cœur de qui il veut.
Promesse du rachat du méchant
(Proverbes 16:7)
« Quand l’Eternel approuve les voies d’un homme,
Il dispose favorablement à son égard même ses ennemis.»
בִּרְצוֹת יְהוָה, דַּרְכֵי-אִישׁ; גַּם-אוֹיְבָיו, יַשְׁלִם אִתּוֹ
bbirtsot Hashem ddarkhe-iysh; ggam oyevaiv אוֹיֵב, yashlim itto
Dans la faveur du Seigneur, «plaise au Seigneur», «dans le paiement de la rétribution», «dans l’amour de Dieu pour la droiture», «à cause de la joie que Dieu a», «pour le plaisir qu’a Hashem»,
au sujet du chemin de l’homme,
aussi ses ennemis,
il dispose favorablement la faveur (le shalom),
pour lui, contre lui, sur lui, près de lui
(854 eth אֵת- contre, avec, à, lui, moi, sur, œuvre, lames)
Il rachète aussi ses ennemis
Il paie pour eux aussi une rétribution
Lorsque nous prions pour nos ennemis, ce n’est pas que ceux-ci vont se convertir instantanément, mais c’est aussi pour leur salut, que Dieu va «incliner» leur cœur car nous savons que Dieu est maître des cœurs, des âmes, des pensées, des inclinations des hommes selon son bon plaisir.
Dans l’expression yashlim itto, Dieu promet à son serviteur qui l’invoque, le salut, la paix, le rachat, la rétribution, la faveur éternelle pour l’ennemi en question.
Le paiement étant prévu, il ne reste plus à cet ennemi que l’option d’y répondre puisque son cœur est disposé par Dieu pour ça : le don de la Foi est arrivé.
Genèse 33:12-20
Souccoth
Il sera encore temps de reparler ultérieurement de la fête de Souccoth mais ici, Genèse 33 décrit l’origine de la fête de Souccoth, ces tentes (cabanes) que va installer Jacob pour ses troupeaux dans le désert.
Souccoth représente la fin d’un parcours :
- pour Jacob
- du peuple hébreu qui partira en Exode 400 ans plus tard.
- de toute une vie dans le Seigneur : cette fête représentera aussi pour tous les peuples la fête qui représente la protection définitive de Dieu sur chacun.
L’hébreu indique comme une langue à tiroir, plusieurs racines dont l’une des plus importantes est le verbe qui conduit les hébreux dans les tabernacles à avoir :
- une position défensive sous l’abri du Très Haut (couvrir, se couvrir, cacher, envelopper, protecteur, défense), pour lui «Jacob», le Figuier d’Israël et pour ses troupeaux (image du peuple juif)
- une position défensive sous l’abri du Très Haut (couvrir, se couvrir, cacher, envelopper, protecteur, défense), pour lui «Israël», la Vigne d’Israël et pour ses troupeaux (image du peuple de Dieu né de nouveau)
- une position agressive contre l’ennemi (cerner de toutes parts, fermer, armer, envelopper),
- une position d’unité (tisser) au sein du peuple pour obtenir toutes les victoires recherchées.
5526 sakhakh סָכַךְ ou שָׂכַךְ סוּךְ - couvrir, se couvrir, cerner de toutes parts, fermer, protéger, tisser, armer, cacher, envelopper, déployé, protecteur, défense
«12 Esaü dit : Partons, mettons-nous en route; j’irai devant toi. 13 Jacob lui répondit : Mon seigneur sait que les enfants sont délicats, et que j’ai des brebis et des vaches qui allaitent; si l’on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau périrait. 14 Que mon seigneur prenne les devants sur son serviteur; et moi, je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera, et au pas des enfants, jusqu’à ce que j’arrive chez mon seigneur, à Séir. 15 Esaü dit : Je veux au moins laisser avec toi une partie de mes gens. Et Jacob répondit : Pourquoi cela? Que je trouve seulement grâce aux yeux de mon seigneur ! 16 Le même jour, Esaü reprit le chemin de Séir. 17 Jacob partit pour Succoth. Il bâtit une maison pour lui, et il fit des cabanes pour ses troupeaux. C’est pourquoi l’on a appelé ce lieu du nom de Succoth.
18 A son retour de Paddan-Aram, Jacob arriva heureusement à la ville de Sichem, dans le pays de Canaan, et il campa devant la ville. 19 Il acheta la portion du champ où il avait dressé sa tente, des fils d’Hamor, père de Sichem, pour cent kesita. 20 Et là, il éleva un autel, qu’il appela El-Elohé-Israël.
Genèse 34
Imprudente Dina ou imprudent Jacob ?
L’histoire de Dina est commentée de deux manières opposées : la première nous montre une fille peu intelligente qui aimait sortir à la rencontre des «filles du pays» et une autre qui nous montre une explication prophétique. Bien sûr, rien ne nous vient en aide pour commenter ses vraies motivations.
«1 Dina, la fille que Léa avait enfantée à Jacob, sortit pour voir les filles du pays. 2 Elle fut aperçue de Sichem, fils de Hamor, prince du pays. Il l’enleva, coucha avec elle, et la déshonora. 3 Son coeur s’attacha à Dina, fille de Jacob; il aima la jeune fille, et sut parler à son coeur. 4 Et Sichem dit à Hamor, son père : Donne-moi cette jeune fille pour femme. 5 Jacob apprit qu’il avait déshonoré Dina, sa fille; et, comme ses fils étaient aux champs avec son troupeau, Jacob garda le silence jusqu’à leur retour.
6 Hamor, père de Sichem, se rendit auprès de Jacob pour lui parler. 7 Et les fils de Jacob revenaient des champs, lorsqu’ils apprirent la chose; ces hommes furent irrités et se mirent dans une grande colère, parce que Sichem avait commis une infamie en Israël, en couchant avec la fille de Jacob, ce qui n’aurait pas dû se faire. 8 Hamor leur adressa ainsi la parole : Le cœur de Sichem, mon fils, s’est attaché à votre fille; donnez-la-lui pour femme, je vous prie. 9 Alliez-vous avec nous; vous nous donnerez vos filles, et vous prendrez pour vous les nôtres. 10 Vous habiterez avec nous, et le pays sera à votre disposition; restez, pour y trafiquer et y acquérir des propriétés.
Pour comprendre les motivations de Dina, voyons quelques personnages et patriarches de la Bible et leur nom. Chacun d’eux portait dans leur nom, soit une signification prophétique relative au Messie, soit une signification relative à leur vie, soit encore ce qu’ils représentaient pour chacun de nous.
Abraham : père élevé devenu Père d’une multitude de nations
Sarah : princesse devenue noble
Isaac : «il a rit» à cause de sa mère qui n’a pas cru dans le message des anges
Rivqa : (Rebecca) Fille de Bethuel, soeur de Laban, épouse d’Isaac, et mère de Esaï et Jacob
«ensorcelante, qui prend au piège»
Jacob : «celui qui prend par le talon» ou «qui supplante»
Esaü : «poilu, velu»
Léa : Fille de Laban, première épouse de Jacob, et mère de Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Zabulon, et Dina Leah appelée «lasse» car elle n’était pas aimée de son mari
Rachel : Fille de Laban, épouse de Jacob, et mère de Joseph et Benjamin : «agnelle, brebis»
Dina : En ce qui concerne Dinah, la majorité des commentaires bibliques, présentent une Dina désobéissante qui a quitté le giron familial se trouvant à Souccoth sous la protection de Dieu, pour aller en ville s’amuser avec les «filles du pays». On pourrait même laisser notre esprit divaguer en imaginant plein de choses néfastes qu’elle aurait pu faire avec ces filles du pays. Rien en effet ne nous dit le contraire. Quoi que...
Dina, une préfiguration du Messie à l’époque de son adolescence ?
L’histoire ne nous le dit pas, rien ne permet de l’affirmer mais si on s’en réfère à son nom de la même façon vue précédemment pour certains patriarches, là où chaque nom biblique cache une personnalité, un caractère, un rôle donné par Dieu, alors Dina avait un charisme pour juger et rendre la justice, surtout au milieu des femmes. Si on se réfère alors à ce genre de postulat, Dina pourrait avoir été alors, une sorte d’évangéliste prédicateur d’avant le temps. Elle aimait parler de la Torah, de la justice, du jugement de Dieu à venir. Les 8 occurrences de son nom sont révélatrices du caractère porté par son nom : 8 occurrences révèle le chiffre 8, le chiffre de l’infini, celui du miracle. En hébreu, le miracle peut se dire «nes» qui signifie aussi «bannière», le miracle de Dieu c’est sa bannière, c’est l’éternité de Dieu.
1783 Diynah דִּינָה vient de 1779.
« jugement, justice ». Fille de Jacob par Léa, elle est la sœur de Siméon et Lévi. La tradition rapporte qu’elle n’allait pas voir les «filles du pays pour s’amuser mais pour apporter son charisme et leur parler de justice et de vérité.
Quoi qu’il puisse s’agir d’une interprétation, cela correspond avec le nom qu’elle porte puisque 1779 diyn דִּין ou דּוּן signifie différend, le droit, jugement, cause, châtiment, sentence, justice, disputes.
Ce mot vient de la racine primaire 1777 diyn ou doun דִּין ou דֹּון - juger, justice, contestation, défendre, contester, rendre, rester ; (24 occurences). L’action nous parle de :
a. agir en juge, rendre un jugement, plaider une cause.
b. défendre, contester, lutter.
c. être en lutte, en querelle.
Dina a payé le prix de son acte de justice
En voulant apporter son jugement dans l’entourage qu’elle avait découvert, Dina sortit de dessous la protection « Souccoth». De même que Yeshoua, à l’époque de son adolescence, quitta ses parents pour aller au milieu des rabbins et des docteurs de la loi, Lui aussi est sorti de son giron familial :
«41 Les parents de Yeshoua allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. 42 Lorsqu’il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête. 43 Puis, quand les jours furent écoulés, et qu’ils s’en retournèrent, l’enfant Yeshoua resta à Jérusalem. Son père et sa mère ne s’en aperçurent pas. 44 Croyant qu’il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de chemin, et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances. 45 Mais, ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher.
46 Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. 47 Tous ceux qui l’entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses. 48 Quand ses parents le virent, ils furent saisis d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. 49 Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? 50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.» (Luc 2:41-50)
Dina aussi est sortie du «troupeau». L’ennemi n’attendait que ça pour l’attaquer. Yeshoua a été apostasié par l’Éternel, son Père, par le peuple d’où il est sorti. Remarquons que Yeshoua a été exclu du peuple, il a été crucifié en dehors de la ville, il a été exclu de son identité juive.
Si on se base uniquement sur la LOI, on pourrait dire effectivement que légalement Dina n’était pas couverte par un quelconque sacrifice d’expiation pour le péché, qu’elle aurait été imprudente et se serait faite violée et souillée à cause de sa désobéissance. Le viol est une tentative de Satan de souiller éternellement l’âme de la femme salie dans son âme, dans son corps et dans son esprit. Une fois le cœur et le corps souillés, la femme va rentrer dans une vie d’amertume, de haine et de dégoût dont elle ne pourra plus en réchapper : elle meurt alors intérieurement.
Si Yeshoua a été crucifié, ce n’est pas à cause du peuple mais c’est lorsqu’il a commencé à enseigner les docteurs de la loi qui craignait perdre leur place et leur autorité.
De même, Yeshoua a été violé dans son âme, il a été souillé dans son esprit par nos iniquités. Dina représentait la justice de Dieu mais cette justice attendait la venue du Messie promis par Moïse. Et puis finalement qui est le premier responsable de l’enlèvement et du viol de Dina sinon Jacob son père, Lui-même qui a décidé de venir s’installer à Sichem, ville idolâtre. De même qui est responsable de la mort de Yeshoua si ce n’est son Père, Dieu Lui-même qui a sacrifié son Fils.
«15 L’Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi: vous l’écouterez ! 16 Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l’Eternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l’assemblée, quand tu disais : Que je n’entende plus la voix de l’Eternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. 17 L’Eternel me dit : Ce qu’ils ont dit est bien. 18 Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. 19 Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. 20 Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. 21 Peut-être diras-tu dans ton coeur : Comment connaîtrons-nous la parole que l’Eternel n’aura point dite ? 22 Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Eternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite : n’aie pas peur de lui.» (Deutéronome 18:15-22)
Dina est donc une préfiguration du Messie. Le Messie est mort et ressuscité car il devait mourir pour nos péchés, pas Dina. Sa récupération par ses frères lui vaudra probablement d’être restaurée. Elle n’en mourra pas. Aucun détail supplémentaire ne nous est donné sur une éventuelle mort violente qu’elle aurait pu peut-être subir plus tard.
Par contre, si on se base sur l’aspect prophétique et spirituel, ce qui va suivre va nous révéler quelle violence inouïe il est nécessaire pour exécuter les esprits méchants, les autorités et les dominations dans les lieux célestes, représentés ici par Sichem, Hamor, les Héviens, tous des adorateurs de Baal Peor.
Shekhem, temple de Baal Berith
Sichem signifie «présenter le dos». 7926 shekhem שְׁכֶם sur les épaules, une part, la tête, le dos, accord. Ce mot se retrouve 22 fois dans la Bible, autant qu’il y a de lettres dans l’alphabet hébreu.
Shekhem, Fils de Hamor, (Sichem) est le chef des Héviens.
On se souvient dans deux parashot précédentes que ces personnages reviennent fréquemment sur le devant de la scène dans un but précis : séduire le peuple hébreu comme ils ont déjà essayé avec Abraham, Isaac et Jacob et pénétrer en lui de manière insidieuse et vicieuse. Ici c’est par la violence sexuelle, qu’ils essayent une nouvelle fois de souiller le peuple élu en le possédant physiquement autant que spirituellement.
Sichem, (Shekhem) est une cité idolâtre cananéenne de Manassé, située dans une vallée entre le Mont Ebal et le Mont Garizim, à 55 km au nord de Jérusalem et 11 km au sud-est de Samarie. Sichem était une ville où était adoré Baal Berith dans un temple fortifié daté des périodes du Bronze Moyen et du Bronze Récent et qui possèdait des murs de 3 m d’épaisseur. Les excavateurs identifièrent ce bâtiment comme le temple de Baal Berith mentionné en Juges 9. C’est de ce bâtiment que les fonds furent pris pour financer la royauté d’Abimélec et c’est ici que les citoyens de la ville se réfugièrent contre l’attaque d’Abimélec. A Sichem le peuple non seulement adorait Baal mais en plus ils ont été jusqu’à signer avec lui une alliance «Berith».
Théâtre de la rupture entre les Royaumes de Juda et d’Israël en – 931, la ville de SICHEM deviendra la capitale de Jéroboam. Les textes citent aussi Shamaryah שְׁמַרְיָה succédant à Shekhem en tant que la dernière et la plus importante capitale du Royaume d’Israël. Le roi Omri la construisit sur le territoire de SHEMAR. Les samaritains provenaient de Shomron שֹׁמְרֹון. Installée sur le sommet d’une colline, elle permettait une défense aisée contre les Phéniciens et surplombait la route principale de Jérusalem à Galilée. La cité a été reconstruite et consolidée plusieurs fois par les descendants de Omri jusqu’à ce que Sargon II la captura en 721 av. JC.
Les habitants de cette contrée étaient reconnus pour leur arrogance, leur irrespect, leurs mauvais traitements des pauvres et leur peu d’intérêt pour l’Eternel.
La ruse de Siméon et Lévi pour arracher d’Israël l’esprit idolâtre cananéen
Siméon et Lévi inspirés par l’Esprit de l’Éternel ont, semble-t-il bien compris les projets diaboliques de Hamor et de Sichem. En aucun cas, ils n’allaient changer d’opinion quant au sort qu’ils avaient l’intention de réserver à ces impies.
L’urgence est donc de mise et les préalables discussions avec leur père Jacob perte de temps.
L’ennemi veut passer au-dessus de l’autorité
La seule vraie alliance c’est celle qui doit être faite avec le responsable qui a seule l’autorité, à savoir le Père, Jacob et non avec les frères de Dina : l’ennemi essaye de gonfler le cou de ceux qui n’ont pas l’autorité (les frères de Dina) pour diviser l’assemblée. Jacob est peiné de cela parce que ses fils ne lui ont pas rendu des comptes, à lui qui seul avait reçu la promesse d’une postérité. Mais Dieu va bien sûr utiliser cette situation pour aller plus loin.
«11 Sichem dit au père et aux frères de Dina»
L’ennemi veut corrompre les enfants de Dieu par des présents
Le but ici c’est que la femme «Israël» devienne l’épouse de Satan, représenté sur terre par les cultes idolâtres cananéens païens. Une fois que cette «alliance» aurait été faite, plus rien n’empêcherait les ennemis d’aller plus loin puisqu’ils seraient dans la place comme un cheval de Troie.
«Que je trouve grâce à vos yeux, et je donnerai ce que vous me direz. 12 Exigez de moi une forte dot et beaucoup de présents, et je donnerai ce que vous me direz; mais accordez-moi pour femme la jeune fille.»
Psaumes 26:10 «Dont les mains sont criminelles et la droite pleine de présents !»
Proverbes 17:23 «Le méchant accepte en secret des présents, pour pervertir les voies de la justice.»
Ecclésiaste 7:7 «L’oppression rend insensé le sage, et les présents corrompent le cœur.»
13 Les fils de Jacob répondirent et parlèrent avec ruse à Sichem et à Hamor, son père, parce que Sichem avait déshonoré Dina, leur sœur. 14 Ils leur dirent : C’est une chose que nous ne pouvons pas faire, que de donner notre sœur à un homme incirconcis; car ce serait un opprobre pour nous. 15 Nous ne consentirons à votre désir qu’à la condition que vous deveniez comme nous, et que tout mâle parmi vous soit circoncis. 16 Nous vous donnerons alors nos filles, et nous prendrons pour nous les vôtres; nous habiterons avec vous, et nous formerons un seul peuple. 17 Mais si vous ne voulez pas nous écouter et vous faire circoncire, nous prendrons notre fille, et nous nous en irons.»
La circoncision pour un motif impur : doctrine de Balaam
«18 Leurs paroles eurent l’assentiment de Hamor et de Sichem, fils de Hamor. 19 Le jeune homme ne tarda pas à faire la chose, car il aimait la fille de Jacob. Il était considéré de tous dans la maison de son père.»
20 Hamor et Sichem, son fils, se rendirent à la porte de leur ville, et ils parlèrent ainsi aux gens de leur ville : 21 Ces hommes sont paisibles à notre égard; qu’ils restent dans le pays, et qu’ils y trafiquent; le pays est assez vaste pour eux. Nous prendrons pour femmes leurs filles, et nous leur donnerons nos filles.»
Le vrai but de l’ennemi : qu’Israël s’intègre aux fils de Heth !
Une aberration que même Jacob n’aurait pas discerner : les fils de Heth, les cananéens déclarent qu’ils n’ont jamais eu l’intention de devenir comme Israël. Leur but c’est tout le contraire : qu’Israël devienne comme eux ! Ils veulent qu’Israël reste avec eux, ainsi ils pourront profiter de leurs troupeaux, de leurs biens.
«22 Mais ces hommes ne consentiront à habiter avec nous, pour former un seul peuple, qu’à la condition que tout mâle parmi nous soit circoncis, comme ils sont eux-mêmes circoncis. 23 Leurs troupeaux, leurs biens et tout leur bétail, ne seront-ils pas à nous? Acceptons seulement leur condition, pour qu’ils restent avec nous.
24 Tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville écoutèrent Hamor et Sichem, son fils; et tous les mâles se firent circoncire, tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville.»
L’exécution sans délai des puissances des ténèbres
Les versets qui suivent nous montrent comment nous devons être face aux puissances des ténèbres : sans compassion aucune, sans réserve ! Nous ne devons jamais nous adresser aux puissances des ténèbres par des promesses ou des avertissements. Yeshoua ne parlait jamais avec eux ni ne faisait d’alliance «tais toi».
La mort de Yeshoua le troisième jour est révélatrice d’un renversement complet de situation. Jusqu’à la dernière minute, Yeshoua étant le Maître du temps, a fait croire à Satan que celui-ci (Satan) l’avait vaincu. Ce n’est qu’en mourant sur la croix lorsque le rideau du temple s’est déchiré, que la terre a tremblé, que le ciel s’est obscurci, que Yeshoua est ressuscité, que Satan a réalisé avec stupéfaction son effroyable et définitive erreur.
Si Satan avait su à l’avance le plan exceptionnel de Dieu, jamais il n’aurait provoqué la mort de Yeshoua. Au contraire il aurait essayé encore et encore, de séduire toute la population et surtout les religieux de son époque afin qu’il devienne aux yeux de tous, le roi d’Israël, un roi terrestre. On peut dire finalement que Satan a perdu le combat par manque de sagesse et de discernement. C’est pour le salut de toute l’humanité que le peuple juif DEVAIT le livrer. Nous devrions en fait être reconnaissant au peuple d’Israël d’avoir livrer le Seigneur.
«25 Le troisième jour, pendant qu’ils étaient souffrants, les deux fils de Jacob, Siméon et Lévi, frères de Dina, prirent chacun leur épée, tombèrent sur la ville qui se croyait en sécurité, et tuèrent tous les mâles. 26 Ils passèrent aussi au fil de l’épée Hamor et Sichem, son fils; ils enlevèrent Dina de la maison de Sichem, et sortirent. 27 Les fils de Jacob se jetèrent sur les morts, et pillèrent la ville, parce qu’on avait déshonoré leur sœur. 28 Ils prirent leurs troupeaux, leurs bœufs et leurs ânes, ce qui était dans la ville et ce qui était dans les champs; 29 ils emmenèrent comme butin toutes leurs richesses, leurs enfants et leurs femmes, et tout ce qui se trouvait dans les maisons.
Jacob est encore Jacob : il a besoin du Saint Esprit
Ce n’est pas parce que le Messager Éternel a dit à Jacob qu’il ne s’appellerait plus Jacob mais Israël, que Jacob est pour autant transformé instantanément.
Il est toujours le même Jacob et il doit encore recevoir de Dieu l’Esprit Saint qui était sur Siméon et sur Lévi. Preuve en est qu’il s’imagine encore pouvoir plaire aux Cananéens et aux Phérésiens.
«30 Alors Jacob dit à Siméon et à Lévi : Vous me troublez, en me rendant odieux aux habitants du pays, aux Cananéens et aux Phérésiens. Je n’ai qu’un petit nombre d’hommes; et ils se rassembleront contre moi, ils me frapperont, et je serai détruit, moi et ma maison. 31 Ils répondirent : Traitera-t-on notre sœur comme une prostituée ?»
En tant qu’êtres humains nés de nouveau nous sommes créés à l’image de Dieu avec une puissance dans nos bouche : la Parole. Nous devons délivrer nos frères (et sœurs) qui sont sous la domination de Satan. Il faut les ARRACHER aux griffes de Satan.
Les esprits des ténèbres et les dominations dans les lieux célestes doivent apprendre à nous craindre et il ne s’agit pas d’un orgueil mal placé mais d’un ordre absolu de Dieu, que cela nous plaise ou non !
Psaumes 68:29
« Ton Dieu ordonne que tu sois puissant ;
affermis, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous! »
צִוָּה אֱלֹהֶיךָ, עֻזֶּךָ: עוּזָּה אֱלֹהִים--זוּ, פָּעַלְתָּ לָּנוּ
tsivah eloheikha ouzekha : ouzah elohim zou, paaleta lanou
Lorsque Dieu nous ordonne de briser l’ennemi, au regard du nom de Diyna il fait dominer d’abord sa justice (tsadé) puis il invoque la croix (vav) puis il promet la vie en retour (Hé)
6680 tsavah צָוָה une racine primaire : ordre, donner des ordres, ordonner, ordonnance, commander, prescrire, accorder, arrêter, … ; (194 occurences).
L’ordre est donné à la forme piel :
1. mettre en charge sur, établir.
2. donner une charge à, commander à, décréter, défendre.
3. ordonner (d’un acte divin).
La puissance qu’il nous ordonne est 5797 oz עֹז ou עוֹז - force, puissance, fort, héros, appui, honneur, majesté, parure, retentir, gloire, protection, affermir, sévérité, forteresse, vigoureux, monument ; (93 occurences). Il s’agit autant de puissance, de force matérielle ou physique que personnelle ou sociale ou politique. Au niveau du radical hébreu, 5810 azaz עָזַז une racine primaire qui révèle la puissance, triompher, affermir, fort, effronté, avec force, se réfugier ; (12 occurences). Ces 12 occurrences sont données aux 12 tribus d’Israël.
Pourquoi pas 24 ?
Les 12 sont exclusives pour l’histoire d’Israël et le zèle que nous avons vu en Siméon et Lévi a été purement et simplement transféré aux 12 apôtres pour détruire les œuvres du diable : chacun des 12 apôtres, c’est-à-dire nous tous, nous avons reçu une même mesure d’armement spirituel. Personne n’a reçu en moins ou en plus que son voisin pour combattre non la chair et le sang mais par l’esprit. La délivrance de Jacob est un ordre qui nous est échu :
Psaumes 44:5 «O Dieu ! tu es mon roi : Ordonne la délivrance de Jacob !»
Psaumes 83:2 «O Dieu, ne reste pas dans le silence ! Ne te tais pas, et ne te repose pas, ô Dieu !»
Psaumes 109:1 «Au chef des chantres. De David. Psaume. Dieu de ma louange, ne te tais point!»
C’est à Dieu à parler et c’est à nous ses enfants de nous exprimer : pas aux esprits méchants.
Nous devons donc fermer la bouche aux esprits méchants et aux anges du diable qui n’ont pas la permission d’ouvrir leur bouche : Nous DEVONS les violenter brutalement par la Parole de l’Eternel.
Marc 1:25 «Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme.»
Marc 4:39 «S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme.»
Luc 4:35 «Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et le démon le jeta au milieu de l’assemblée, et sortit de lui, sans lui faire aucun mal.»
Genèse 35
Un autel à Bethel
La suite de la violence contre les démons est logique : le peuple doit :
- ôter les dieux étrangers (renverser les autels de Baal Berith, Baal Peor, Astarté, etc.)
- se purifier (prendre le baptême, s’immerger quelle que soit notre état)
- changer de vêtements : se revêtir de vêtements de fin lin, des vêtements de justice
Ce n’est qu’à cette condition seulement qu’un autel peut être bâti :
«1 Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et demeures-y; là, tu dresseras un autel au Dieu qui t’apparut, lorsque tu fuyais Esaü, ton frère.
2 Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui: Otez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez-vous, et changez de vêtements. 3 Nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel; là, je dresserai un autel au Dieu qui m’a exaucé dans le jour de ma détresse, et qui a été avec moi pendant le voyage que j’ai fait.
4 Ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient entre leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles.
Jacob n’est pas entier envers le Seigneur
Jacob vient de déclarer Otez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous et il est le premier à ne pas détruire par le feu ces idoles. Au contraire il les enfouis dans la terre sous un térébinthe : «Jacob les enfouit sous le térébinthe qui est près de Sichem.»
«5 Ensuite ils partirent. La terreur de Dieu se répandit sur les villes qui les entouraient, et l’on ne poursuivit point les fils de Jacob. 6 Jacob arriva, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à Luz, qui est Béthel, dans le pays de Canaan. 7 Il bâtit là un autel, et il appela ce lieu El-Béthel; car c’est là que Dieu s’était révélé à lui lorsqu’il fuyait son frère.»
Mort de Deborah, la nourrice de Rebecca
Deborah est celle qui a formé Rebecca, la femme d’Isaac, la mère de Jacob et d’Esaü. Cette Deborah porte le nom du DABAR, la Parole de l’Eternel 1696 dabar דָּבַר une racine primaire v- parler, dire, répondre, promettre, prendre la parole, ordonner, faire entendre, rapporter, déclarer, faire connaître, prononcer, … ; (1143 occurences), parler, déclarer, converser, commander, promettre, avertir, menacer, chanter.
Tout ce que Rebecca a fait, c’était sous les conseils de Deborah l’abeille, Deborah, la Parole. «8 Débora, nourrice de Rebecca, mourut; et elle fut enterrée au-dessous de Béthel, sous le chêne auquel on a donné le nom de chêne des pleurs.»
1683 Deborah דְּבוֹרָה ou דְּבֹרָה même mot que 1682 ; n pr f (10 occurences) « abeille ».
1. nourrice de Rebecca qui l’accompagna depuis la maison de Bethuel.
2. une prophétesse qui fut juge en Israël.
Deborah meurt et avec elle, les conseils prodigués à Rebecca.
Jacob va se retrouver vraiment seul sans sa mère. Quelques temps après c’est au tour de son épouse à décéder.
Dieu apparaît à Jacob
La crainte de Jacob fait que l’Éternel est obligé de confirmer une deuxième fois sa promesse :
«9 Dieu apparut encore à Jacob, après son retour de Paddan-Aram, et il le bénit. 10 Dieu lui dit : Ton nom est Jacob; tu ne seras plus appelé Jacob, mais ton nom sera Israël. Et il lui donna le nom d’Israël. 11 Dieu lui dit : Je suis le Dieu tout-puissant. Sois fécond, et multiplie : une nation et une multitude de nations naîtront de toi, et des rois sortiront de tes reins. 12 Je te donnerai le pays que j’ai donné à Abraham et à Isaac, et je donnerai ce pays à ta postérité après toi. 13 Dieu s’éleva au-dessus de lui, dans le lieu où il lui avait parlé. 14 Et Jacob dressa un monument dans le lieu où Dieu lui avait parlé, un monument de pierres, sur lequel il fit une libation et versa de l’huile. 15 Jacob donna le nom de Béthel au lieu où Dieu lui avait parlé.»
Naissance de Benjamin et mort de Rachel
Tous les hommes meurent un jour mais la mort de Rachel est la suite d’une malédiction insensée proférée par son propre mari Jacob. La tradition considère que si Rachel a volé les « pénates » (תרפים) de son père, c’est pour le préserver de l’idolâtrie. Rachel aurait voulu éviter que l’on puisse soupçonner Jacob de les utiliser à des fins de sorcellerie.
Pourquoi alors ne les a-t-elle pas détruits ? Rachel redoutait que son père poursuive la famille de Jacob et qu’il ne la croie pas si elle niait les avoir volées. Aussi les a-t-elle dissimulées afin de pouvoir les lui rendre si nécessaire.
Les « pénates » (les téraphim) ont bien été à l’origine de la mort prématurée de Rachel. Elles n’en ont cependant pas été la cause. La véritable raison de la mort de Rachel est la malédiction qu’a prononcée Jacob : « Celui que tu trouveras en possession de tes dieux, qu’il ne vive pas ! (Berèchith 31,32), malédiction présentée comme étant à l’origine de sa mort.
«16 Ils partirent de Béthel; et il y avait encore une certaine distance jusqu’à Ephrata, lorsque Rachel accoucha. Elle eut un accouchement pénible; 17 et pendant les douleurs de l’enfantement, la sage-femme lui dit : Ne crains point, car tu as encore un fils ! 18 Et comme elle allait rendre l’âme, car elle était mourante, elle lui donna le nom de Ben-Oni; mais le père l’appela Benjamin. 19 Rachel mourut, et elle fut enterrée sur le chemin d’Ephrata, qui est Bethléhem. 20 Jacob éleva un monument sur son sépulcre; c’est le monument du sépulcre de Rachel, qui existe encore aujourd’hui.»
La naissance des 12 tribus et mort de Jacob
«21 Israël partit; et il dressa sa tente au delà de Migdal-Eder. 22 Pendant qu’Israël habitait cette contrée, Ruben alla coucher avec Bilha, concubine de son père. Et Israël l’apprit. Les fils de Jacob étaient au nombre de douze.
23 Fils de Léa : Ruben, premier-né de Jacob, Siméon, Lévi, Juda, Issacar et Zabulon. 24 Fils de Rachel : Joseph et Benjamin. 25 Fils de Bilha, servante de Rachel : Dan et Nephthali. 26 Fils de Zilpa, servante de Léa : Gad et Aser. Ce sont là les fils de Jacob, qui lui naquirent à Paddan-Aram.
27 Jacob arriva auprès d’Isaac, son père, à Mamré, à Kirjath-Arba, qui est Hébron, où avaient séjourné Abraham et Isaac.
28 Les jours d’Isaac furent de cent quatre-vingts ans. 29 Il expira et mourut, et il fut recueilli auprès de son peuple, âgé et rassasié de jours, et Esaü et Jacob, ses fils, l’enterrèrent.»
Genèse 36
Postérité d’Esaü et Edom
1 Voici la postérité d’Esaü, qui est Edom. 2 Esaü prit ses femmes parmi les filles de Canaan : Ada, fille d’Elon, le Héthien; Oholibama, fille d’Ana, fille de Tsibeon, le Hévien; 3 et Basmath, fille d’Ismaël, soeur de Nebajoth. 4 Ada enfanta à Esaü Eliphaz; Basmath enfanta Réuel; 5 et Oholibama enfanta Jéusch, Jaelam et Koré. Ce sont là les fils d’Esaü, qui lui naquirent dans le pays de Canaan.
6 Esaü prit ses femmes, ses fils et ses filles, toutes les personnes de sa maison, ses troupeaux, tout son bétail, et tout le bien qu’il avait acquis au pays de Canaan, et il s’en alla dans un autre pays, loin de Jacob, son frère. 7 Car leurs richesses étaient trop considérables pour qu’ils demeurassent ensemble, et la contrée où ils séjournaient ne pouvait plus leur suffire à cause de leurs troupeaux. 8 Esaü s’établit dans la montagne de Séir. Esaü, c’est Edom.
9 Voici la postérité d’Esaü, père d’Edom, dans la montagne de Séir. 10 Voici les noms des fils d’Esaü : Eliphaz, fils d’Ada, femme d’Esaü; Réuel, fils de Basmath, femme d’Esaü.
11 Les fils d’Eliphaz furent: Théman, Omar, Tsepho, Gaetham et Kenaz. 12 Et Thimna était la concubine d’Eliphaz, fils d’Esaü : elle enfanta à Eliphaz Amalek. Ce sont là les fils d’Ada, femme d’Esaü.
13 Voici les fils de Réuel : Nahath, Zérach, Schamma et Mizza. Ce sont là les fils de Basmath, femme d’Esaü.
14 Voici les fils d’Oholibama, fille d’Ana, fille de Tsibeon, femme d’Esaü : elle enfanta à Esaü Jéusch, Jaelam et Koré.
15 Voici les chefs de tribus issues des fils d’Esaü.-Voici les fils d’Eliphaz, premier-né d’Esaü : le chef Théman, le chef Omar, le chef Tsepho, le chef Kenaz, 16 le chef Koré, le chef Gaetham, le chef Amalek. Ce sont là les chefs issus d’Eliphaz, dans le pays d’Edom. Ce sont les fils d’Ada. 17 Voici les fils de Réuel, fils d’Esaü : le chef Nahath, le chef Zérach, le chef Schamma, le chef Mizza. Ce sont là les chefs issus de Réuel, dans le pays d’Edom. Ce sont là les fils de Basmath, femme d’Esaü. 18 Voici les fils d’Oholibama, femme d’Esaü : le chef Jéusch, le chef Jaelam, le chef Koré. Ce sont là les chefs issus d’Oholibama, fille d’Ana, femme d’Esaü. 19 Ce sont là les fils d’Esaü, et ce sont là leurs chefs de tribus. Esaü, c’est Edom.
20 Voici les fils de Séir, le Horien, anciens habitants du pays : Lothan, Schobal, Tsibeon, Ana, 21 Dischon, Etser, et Dischan. Ce sont là les chefs des Horiens, fils de Séir, dans le pays d’Edom. 22 Les fils de Lothan furent: Hori et Hémam. La soeur de Lothan fut Thimna. 23 Voici les fils de Schobal : Alvan, Manahath, Ebal, Schepho et Onam. 24 Voici les fils de Tsibeon : Ajja et Ana. C’est cet Ana qui trouva les sources chaudes dans le désert, quand il faisait paître les ânes de Tsibeon, son père. 25 Voici les enfants d’Ana : Dischon, et Oholibama, fille d’Ana. 26 Voici les fils de Dischon : Hemdan, Eschban, Jithran et Karen. 27 Voici les fils d’Etser : Bilhan, Zaavan et Akan. 28 Voici les fils de Dischan : Uts et Aran.
29 Voici les chefs des Horiens : le chef Lothan, le chef Schobal, le chef Tsibeon, le chef Ana, 30 le chef Dischon, le chef Etser, le chef Dischan. Ce sont là les chefs des Horiens, les chefs qu’ils eurent dans le pays de Séir.
31 Voici les rois qui ont régné dans le pays d’Edom, avant qu’un roi régnât sur les enfants d’Israël. 32 Béla, fils de Béor, régna sur Edom; et le nom de sa ville était Dinhaba. 33 Béla mourut; et Jobab, fils de Zérach, de Botsra, régna à sa place. 34 Jobab mourut; et Huscham, du pays des Thémanites, régna à sa place. 35 Huscham mourut; et Hadad, fils de Bedad, régna à sa place. C’est lui qui frappa Madian dans les champs de Moab. Le nom de sa ville était Avith. 36 Hadad mourut; et Samla, de Masréka, régna à sa place. 37 Samla mourut; et Saül, de Rehoboth sur le fleuve, régna à sa place. 38 Saül mourut; et Baal-Hanan, fils d’Acbor, régna à sa place. 39 Baal-Hanan, fils d’Acbor, mourut; et Hadar régna à sa place. Le nom de sa ville était Pau; et le nom de sa femme Mehéthabeel, fille de Mathred, fille de Mézahab.
40 Voici les noms des chefs issus d’Esaü, selon leurs tribus, selon leurs territoires, et d’après leurs noms : le chef Thimna, le chef Alva, le chef Jetheth, 41 le chef Oholibama, le chef Ela, le chef Pinon, 42 le chef Kenaz, le chef Théman, le chef Mibtsar, 43 le chef Magdiel, le chef Iram. Ce sont là les chefs d’Edom, selon leurs habitations dans le pays qu’ils possédaient. C’est là Esaü, père d’Edom.
HAFTARAH
Dieu parle à son peuple : Jacob, Judah, Ephraïm, ...
Osée 11:7 à 12:12
«7 Mon peuple est enclin à s’éloigner de moi; On les rappelle vers le Très-Haut, Mais aucun d’eux ne l’exalte. 8 Que ferai-je de toi, Éphraïm? Dois-je te livrer, Israël? Te traiterai-je comme Adma? Te rendrai-je semblable à Tseboïm? Mon cœur s’agite au dedans de moi, Toutes mes compassions sont émues. 9Je n’agirai pas selon mon ardente colère, Je renonce à détruire Éphraïm; Car je suis Dieu, et non pas un homme, Je suis le Saint au milieu de toi; Je ne viendrai pas avec colère. 10Ils suivront l’Éternel, qui rugira comme un lion, Car il rugira, et les enfants accourront de la mer. 11Ils accourront de l’Égypte, comme un oiseau, Et du pays d’Assyrie, comme une colombe. Et je les ferai habiter dans leurs maisons, dit l’Éternel.
12 Éphraïm m’entoure de mensonge, Et la maison d’Israël de tromperie; Juda est encore sans frein vis-à-vis de Dieu, Vis-à-vis du Saint fidèle.
2Éphraïm se repaît de vent, et poursuit le vent d’orient; Chaque jour il multiplie le mensonge et la violence; Il fait alliance avec l’Assyrie, Et on porte de l’huile en Égypte. 3L’Éternel est aussi en contestation avec Juda, Et il punira Jacob pour sa conduite, Il lui rendra selon ses oeuvres. 4Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon, Et dans sa vigueur, il lutta avec Dieu. 5Il lutta avec l’ange, et il fut vainqueur, Il pleura, et lui adressa des supplications. Jacob l’avait trouvé à Béthel, Et c’est là que Dieu nous a parlé. 6L’Éternel est le Dieu des armées; Son nom est l’Éternel. 7Et toi, reviens à ton Dieu, Garde la piété et la justice, Et espère toujours en ton Dieu.
8Éphraïm est un marchand qui a dans sa main des balances fausses, Il aime à tromper. 9Et Éphraïm dit: A la vérité, je me suis enrichi, J’ai acquis de la fortune; Mais c’est entièrement le produit de mon travail; On ne trouvera chez moi aucune iniquité, rien qui soit un crime. 10 Et moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, dès le pays d’Égypte; Je te ferai encore habiter sous des tentes, comme aux jours de fêtes. 11 J’ai parlé aux prophètes, J’ai multiplié les visions, Et par les prophètes j’ai proposé des paraboles. 12 Si Galaad n’est que néant, ils seront certainement anéantis. Ils sacrifient des bœufs dans Guilgal: Aussi leurs autels seront comme des monceaux de pierres sur les sillons des champs.»
Dieu parle à Edom
Abdias 1 à 21
1Prophétie d’Abdias. Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel, sur Édom: — Nous avons appris une nouvelle de la part de l’Éternel, Et un messager a été envoyé parmi les nations: Levez-vous, marchons contre Édom pour lui faire la guerre! — 2Voici, je te rendrai petit parmi les nations, Tu seras l’objet du plus grand mépris. 3L’orgueil de ton coeur t’a égaré, Toi qui habites le creux des rochers, Qui t’assieds sur les hauteurs, Et qui dis en toi-même: Qui me précipitera jusqu’à terre? 4Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle, Quand tu le placerais parmi les étoiles, Je t’en précipiterai, dit l’Éternel. 5Si des voleurs, des pillards, viennent de nuit chez toi, Comme te voilà dévasté! Mais enlèvent-ils plus qu’ils ne peuvent? Si des vendangeurs viennent chez toi, Ne laissent-ils rien à grappiller?... 6Ah! comme Ésaü est fouillé! Comme ses trésors sont découverts! 7Tous tes alliés t’ont chassé jusqu’à la frontière, Tes amis t’ont joué, t’ont dominé, Ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges, Et tu n’as pas su t’en apercevoir! 8N’est-ce pas en ce jour, dit l’Éternel, Que je ferai disparaître d’Édom les sages, Et de la montagne d’Ésaü l’intelligence? 9Tes guerriers, ô Théman, seront dans l’épouvante, Car tous ceux de la montagne d’Ésaü périront dans le carnage.
10A cause de ta violence contre ton frère Jacob, Tu seras couvert de honte, Et tu seras exterminé pour toujours. 11Le jour où tu te tenais en face de lui, Le jour où des étrangers emmenaient captive son armée, Où des étrangers entraient dans ses portes, Et jetaient le sort sur Jérusalem, Toi aussi tu étais comme l’un d’eux. 12Ne repais pas ta vue du jour de ton frère, du jour de son malheur, Ne te réjouis pas sur les enfants de Juda au jour de leur ruine, Et n’ouvre pas une grande bouche au jour de la détresse! 13N’entre pas dans les portes de mon peuple au jour de sa ruine, Ne repais pas ta vue de son malheur au jour de sa ruine, Et ne porte pas la main sur ses richesses au jour de sa ruine! 14Ne te tiens pas au carrefour pour exterminer ses fuyards, Et ne livre pas ses réchappés au jour de la détresse! 15Car le jour de l’Éternel est proche, pour toutes les nations; Il te sera fait comme tu as fait, Tes oeuvres retomberont sur ta tête. 16Car, comme vous avez bu sur ma montagne sainte, Ainsi toutes les nations boiront sans cesse; Elles boiront, elles avaleront, Et elles seront comme si elles n’avaient jamais été.
17Mais le salut sera sur la montagne de Sion, elle sera sainte, Et la maison de Jacob reprendra ses possessions. 18La maison de Jacob sera un feu, et la maison de Joseph une flamme; Mais la maison d’Ésaü sera du chaume, Qu’elles allumeront et consumeront; Et il ne restera rien de la maison d’Ésaü, Car l’Éternel a parlé. 19Ceux du midi posséderont la montagne d’Ésaü, Et ceux de la plaine le pays des Philistins; Ils posséderont le territoire d’Éphraïm et celui de Samarie; Et Benjamin possédera Galaad. 20Les captifs de cette armée des enfants d’Israël Posséderont le pays occupé par les Cananéens jusqu’à Sarepta, Et les captifs de Jérusalem qui sont à Sepharad Posséderont les villes du midi. 21Des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, Pour juger la montagne d’Ésaü; Et à l’Éternel appartiendra le règne.
Jérémie 31:8
7Car ainsi parle l’Éternel: Poussez des cris de joie sur Jacob, Éclatez d’allégresse à la tête des nations! Élevez vos voix, chantez des louanges, et dites: Éternel, délivre ton peuple, le reste d’Israël! 8Voici, je les ramène du pays du septentrion, Je les rassemble des extrémités de la terre; Parmi eux sont l’aveugle et le boiteux, La femme enceinte et celle en travail; C’est une grande multitude, qui revient ici. 9Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications; Je les mène vers des torrents d’eau, Par un chemin uni où ils ne chancellent pas; Car je suis un père pour Israël, Et Éphraïm est mon premier-né.
Psaume 60
«1 Au chef des chantres. Sur le lis lyrique. Hymne de David, pour enseigner. 2 Lorsqu’il fit la guerre aux Syriens de Mésopotamie et aux Syriens de Tsoba, et que Joab revint et battit dans la vallée du sel douze mille Édomites. 3 O Dieu! tu nous as repoussés, dispersés, Tu t’es irrité: relève-nous! 4 Tu as ébranlé la terre, tu l’as déchirée: Répare ses brèches, car elle chancelle! 5 Tu as fait voir à ton peuple des choses dures, Tu nous as abreuvés d’un vin d’étourdissement. 6 Tu as donné à ceux qui te craignent une bannière, pour qu’elle s’élève à cause de la vérité. — Pause. 7 Afin que tes bien-aimés soient délivrés, Sauve par ta droite, et exauce-nous!
8 Dieu a dit dans sa sainteté: Je triompherai, Je partagerai Sichem, je mesurerai la vallée de Succoth; 9 A moi Galaad, à moi Manassé; Éphraïm est le rempart de ma tête, et Juda, mon sceptre; 10 Moab est le bassin où je me lave; Je jette mon soulier sur Édom; Pays des Philistins, pousse à mon sujet des cris de joie! — 11Qui me mènera dans la ville forte? Qui me conduira à Édom? 12 N’est-ce pas toi, ô Dieu, qui nous as repoussés, et qui ne sortais plus, ô Dieu, avec nos armées? 13Donne-nous du secours contre la détresse! Le secours de l’homme n’est que vanité. 14 Avec Dieu, nous ferons des exploits; Il écrasera nos ennemis.»
Brit Hadasha : Marc 12.7 à 17
«7 Mais ces vignerons dirent entre eux: Voici l’héritier; venez, tuons-le, et l’héritage sera à nous. 8 Et ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. 9 Maintenant, que fera le maître de la vigne? Il viendra, fera périr les vignerons, et il donnera la vigne à d’autres. 10 N’avez-vous pas lu cette parole de l’Écriture: La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle; 11 C’est par la volonté du Seigneur qu’elle l’est devenue, et c’est un prodige à nos yeux? 12 Ils cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignaient la foule. Ils avaient compris que c’était pour eux que Jésus avait dit cette parabole. Et ils le quittèrent, et s’en allèrent.
13 Ils envoyèrent auprès de Jésus quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, afin de le surprendre par ses propres paroles. 14 Et ils vinrent lui dire: Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu ne t’inquiètes de personne; car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes, et tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? Devons-nous payer, ou ne pas payer? 15 Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur répondit: Pourquoi me tentez-vous? Apportez-moi un denier, afin que je le voie. 16 Ils en apportèrent un; et Jésus leur demanda: De qui sont cette effigie et cette inscription? De César, lui répondirent-ils. 17Alors il leur dit: Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils furent à son égard dans l’étonnement.»