Sarah va mourir, on va appeler cette parasha «'Hayyé Sarah», «les vies de Sarah»
Introduction
Nous avons vu dans la parasha précédente que Isaac représentait typologiquement le Messie qui devait mourir pour le pardon de nos péchés. Contrairement à Yeshoua, Isaac ne devait pas mourir.
Un autre personnage devait disparaître aussi c’était Ismaël. Dieu ne le permettra pas. C’était la victoire de la vie sur la mort. Dans cette parasha, nous verrons la mort de Sarah, la mort d’Abraham et la mort d’Ismaël son fils. Malgré la mort de Sarah, on va appeler cette parasha «Hayé Sarah», «Vies de Sarah». C’est toute une génération qui va quitter la scène.
Lorsque la vie de Sarah s’achève, Abraham se trouve en Canaan depuis 62 ans. Il faudra tout un chapitre, le ch.23 pour qu’une négociation aboutisse pour l’acquisition de la caverne de Makhpela. Lors de sa demande aux hittites, Abraham se met à négocier afin de ne jamais rester dépendent de qui que ce soit, surtout des «héthiens» dont le nom représente le péché (heth). On va voir apparaître aussi dans la grammaire hébraïque le signe caché de la croix.
Cette parasha nous parle « des vies de Sarah », traduit erronément en français par « la vie de Sarah ». Le mot hébreu dans la Torah est intentionnellement donné au pluriel à l’état construit afin de bien nous faire comprendre que quand une femme donne la vie à un être humain, cela produira plus tard Dieu voulant, une postérité innombrable.
Le texte nous donne un lien entre toutes ces différentes postérités que donneront Abraham et Sarah et l’expression en Genèse 4 :10 « la voix des sangs » que Caïn a versés en tuant son frère Abel.. Caïn n’a pas tué une seule personne : il en a tué des dizaines de millions après Abel puisqu’il a empêché Abel de se marier, d’avoir une femme et des enfants, des petits enfants, des arrière-petits enfants etc.
Ici une fois de plus lorsque le texte français dit « La voix du sang de ton frère crie », la réalité hébraïque est toute différente, elle nous donne « la voix des sangs de ton frère crient » qol deméi ahikha tsoaqim elaï.
Et ici les sangs deméi est au pluriel et le verbe tsoaqim « crient » est lui aussi au masculin pluriel.
D’un côté on a les « vies de Sarah » et de l’autre côté on a « les sangs de ton frère » et ces deux mots nous parlent des multitudes que Dieu avait prévu de voir naître et grandir sur la terre qu’il a créée. Tuer, c’est empêcher un couple d’avoir une postérité et c’est se prendre pour Dieu.
Par ailleurs, la parasha « ‘Hayyé Sarah » nous parle de la recherche d’une épouse pour Isaac. Sarah, l’épouse de Abraham était une image de l’épouse du Mashia’h. De tous temps, cette image se retrouvera d’un bout à l’autre de toute la Bible, d’autant plus que Sarah va décéder. Il faudra donc remplacer l’image de Sarah par une autre « épouse ».
Eliezer, le serviteur d’Abraham va partir pour rechercher une épouse pour le Fils de Jacob.
L’histoire nous conte la préparation du mariage entre l’époux divin et son épouse sans tache, pure et irréprochable. Et ce « serviteur » Eliezer est un personnage biblique qui représente le Saint-Esprit qui va faire ce travail de recherche. Au cours de sa recherche, le serviteur Eliezer fera une prière « Fais-moi rencontrer la pierre d’angle » ! On voit ici Yeshoua comme il est dit en Actes 4:11 « Yeshoua est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle. »
Abraham se lève devant la mort pour s’opposer à elle : il parle au peuple de la terreur «heth» et il paie le prix du sépulcre.
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