04 Vayera וַיֵּרָא
Synopsis
Après que l’Éternel soit apparu à Abraham, nouvellement circoncis, celui-ci accueille trois hommes, en réalité trois messagers venant des cieux. Le premier, le «Malakh Elohim» (le Mashia’h) va lui annoncer la naissance de son fils Isaac. Il est écrit «l’Éternel lui apparut».
Les deux autres «messagers» sont venus, non pour annoncer quoi que ce soit à Abraham mais pour détruire les villes voisines de Sodome et Gomorrhe. Mais à cause de la présence de Loth, le neveu de Abraham, celui-ci plaide en faveur des deux villes, obtenant qu’elles soient sauvées s’il s’y trouve au minimum dix justes. Malheureusement pour la ville, il n’y aura même pas un juste. Seul Loth accueillera les visiteurs avec hospitalité, ce qui lui vaudra l’hostilité de la foule. Les messagers célestes sauvent Loth et ses deux filles tandis qu’un déluge de feu et de soufre s’abat sur les villes. Loth se réfugie à Tsoar puis dans une caverne, où ses filles ne rencontrant pas d’homme et croyant que la terre entière aura été détruite, le font boire et s’accouplent à lui. De ces relations incestueuses naîtront Moab et Ammon, deux peuples maudits qui s’opposeront toujours à Dieu et d’Israël.
Abraham s’installera chez Abimelekh roi des Philistins, où Sarah sera convoitée une fois de plus par le potentat local. C’est là que naît Isaac. Sarah obtient d’Abraham le renvoi de Hagar et son fils Ismaël, qui manquent de mourir dans le désert, mais comme l’histoire semble à nouveau se répéter comme au chapitre 16, Dieu va leur dévoiler une source d’eau. Ismaël s’installe dans le désert de Paran.
Dieu éprouve Abraham en lui demandant de Lui présenter Isaac. Abraham s’exécute, mais au moment où il a lié Isaac sur l’autel et s’apprête à le sacrifier, un ange l’arrête.
On annonce à Abraham la naissance de Rivka.
Le plan de la Parasha Vayyera «Et Il se fit voir»
Les sections de la parashat Vayyera sont:
Genèse 18:1-14 | Visite de l’Éternel à Avraham assis devant sa tente lorsque trois hommes se présentent devant lui. Hospitalité d’Avraham. L’annonce faite à Sarah. Sarah en rit en raison de son âge et de celui de son mari. |
Genèse 18:15-33 | Avraham informé de la destruction de Sodome et ‘Amora, Il essaye d’en dissuader l’Éternel en invoquant son sens de la justice. Peut-être des justes se trouvent–ils dans la ville ! |
Genèse 19:1–20 | Les deux anges arrivent à Sodome. Hospitalité de Loth. Les hommes de Sodome réclament les hôtes de Loth. Les anges annoncent la destruction de Sodome et pressent Loth et sa famille de fuir la ville |
Genèse 19:21-21:4 | Sodome et ‘Amora sont détruites. La femme de Loth est changée en statue de sel. Les filles de Loth réfugiées avec leur père à Tsoar, se croient seules au monde et s’unissent à leur père pour perpétuer la race humaine. Sarah enlevée par Avimélekh. Avraham s’excuse d’avoir dissimulé la vérité pour sauver sa vie. Naissance d’Ytshaq. Il est circoncis à l’âge de huit jours. |
Genèse 21:5-21 | Sarah fait renvoyer Hagar qui s’installe dans le désert de Beer Cheva. Bénédiction donnée par l’ange à Ismaël |
Genèse 21:22-34 | Alliance entre Avraham et Avimélekh à la suite des puits creusés par Avraham et dont s’étaient emparés les serviteurs d’Avimélekh. Origine du nom de la ville de Beer-Sheva |
Genèse 22:1-24 | Aqédat Ytshaq. Ligature d’Ytshaq. Avraham reçoit l’ordre de sacrifier son fils. En fait la formulation de l’ordre reçu par Avraham est ambigüe, car l’Éternel lui dit « Veh’aléhou le’olah » qui peut signifier « fais le monter » ou « offre le en holocauste ». Avraham triomphe de l’épreuve en conservant toute sa foi en l’Éternel et devient ainsi source de bénédictions pour toutes les nations. |
Genèse 22:20-24 | Naissance de Rivka bat Betouel (future épouse de Ytshaq) |
Rishon : Genèse 18:1-14
«1 L’Éternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. 2 Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d’eux, depuis l’entrée de sa tente, et se prosterna en terre. 3 Et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. 4 Permettez qu’on apporte un peu d’eau, pour vous laver les pieds; et reposez-vous sous cet arbre. 5 J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur; après quoi, vous continuerez votre route; car c’est pour cela que vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent : Fais comme tu l’as dit. 6 Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il dit : Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. 7 Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l’apprêter. 8 Il prit encore de la crème et du lait, avec le veau qu’on avait apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs côtés, sous l’arbre. Et ils mangèrent.
9 Alors ils lui dirent : Où est Sara, ta femme ? Il répondit : Elle est là, dans la tente. 10 L’un d’entre eux dit : Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui.
11 Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge : et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. 12 Elle rit en elle-même, en disant : Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs ? Mon seigneur aussi est vieux. 13 L’Éternel dit à Abraham : Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant : Est-ce que vraiment j’aurais un enfant, moi qui suis vieille ? 14 Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils.»
On est approximativement en 1996 av. JC.
Il s’agit d’un texte fort débattu, que cette visite de l’Éternel à Avraham assis devant sa tente lorsque trois hommes se présentent devant lui.
S’agit-il de messagers humains envoyés par Dieu ?
S’agit-il de 3 anges créés, des créatures de Dieu ?
En réalité il s’agit de 2 anges qui accompagnent leur créateur, le Fils de Dieu. Au verset 14 on peut lire «Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils.»
Si pour certains, les choses ne sont pas claires, pour Abraham et pour nous-même, il n’y avait aucun doute. C’était bien Yeshoua qui était là présent devant Abraham, avec ses deux anges. Lorsque Yeshoua en parle lors de ses discussions avec les pharisiens, il dit : «56Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui. 57 Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! 58 Yeshoua leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis.» (Jean 8:56-58)
Plusieurs objectifs à cette visite impromptue : l’annonce de la destruction des villes corrompues, l’annonce faite à Sarah qu’elle donnerait naissance à un fils. Sarah en rit en raison de son âge et de celui de son mari.
Certainement Abraham a ressenti en son for intérieur - «par la foi» - que le «messager» qui était devant lui est plus qu’un simple messager. Il était plus grand qu’une simple ange.
Si, parmi les 3 messagers célestes, deux d’entre eux vont détruire les villes perverses, le troisième, Yeshoua HaMashiah n’est pas un ange. Il est bien un «messager» sauf qu’il est venu pour apporter de bonnes nouvelles, pas pour détruire : d’abord il est venu annoncer la naissance d’un «fils», ensuite il est venu pour sauver et non pour détruire. Ce troisième malakh représentait l’Éternel en personne, celui qui viendra annoncer la bonne nouvelle d’une postérité.
Genèse 18.1
א וַיֵּרָ֤א אֵלָיו֙ יְהוָ֔ה בְּאֵלֹנֵ֖י מַמְרֵ֑א וְה֛וּא יֹשֵׁ֥ב פֶּֽתַח–הָאֹ֖הֶל כְּחֹ֥ם הַיּֽוֹם: | Vayyera elaïv YHVH beeloné mamré vehou yoshev petakh-haohel kehom hayyom | 1 Et l’Éternel lui apparut (Et il s’est rendu visible- Et Il est apparut - dans sa direction - l’Éternel) parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. |
Le premier verset nous parle de Dieu qui apparaît à Abraham. Il ne s’agit pas de ce que l’on pourrait appeler la trinité. Le Nom utilisé ici pour «Dieu» n’est pas Elohim mais est bien יְהוָה le tétragramme divin. C’est ce Nom en acrostiche que l’on croit reconnaître sur l’écriteau à Golgotha. Le Nom de Elohim est le «Nom de famille» de Dieu.
Elohiym אֱלֹהִים est un nom masculin pluriel : Dieu, dieux, Éternel, divinement, divines, divinité, Elohim, tonnerres, Béthel, très, juges, anges, comme un dieu, possessions de Dieu, le (vrai) Dieu, Elohim vient de eloahh אֱלֹוהַּ ou אֱלֹהַּ nom masculin
Eloahh vient probablement de el אֵל pl. אלים Dieu, Atta-El-Roï, force, dieux, saints, pouvoir, Emmanuel, térébinthes, héros, puissants et El est le raccourci de ayil אַיִל bélier, poteaux, vestibules, chênes, vaillants, encadrement.
Elohiym est donc un Nom générique, un Nom de famille, le Nom du Créateur Puissant. Pour se présenter devant les hommes, comme aucun être humain ne peut voir la Face de Dieu et vivre, c’est donc l’une des faces de Dieu qui se laissera montrer - thème de cette parasha. Et il ne s’agit pas de toutes les faces de Dieu.
Il faut aussi savoir que Dieu se laisse voir par qui il choisit : «je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde 20 L’Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre.» (Exode 33:19-20)
וָחָֽי: | הָאָדָם | לֹֽא–יִרְאַנִי | כִּי | אֶת–פָּנָי | לִרְאֹת | לֹא תוּכַל | וַיֹּאמֶר |
et il vit | l'homme | il ne me voit pas | car | "ma" + "faces" | voir | tu n'auras pas la capacité de | et Il dit |
Ici «tu ne pourras pas» est donné au Hofal, le passif du Hifil (causatif «faire faire» au passif) c’est-à-dire «tu n’auras pas la capacité.
Celui qui se laisse découvrir c’est le Mashiah ;
Celui qui se laisse lire, c’est le Dabar;
Celui qui se laisse utiliser pour nous enseigner, c’est la Torah;
Celui qui se laisse enlever la Vie pour nous la donner, c’est l’Agneau pur et sans tache.
Celui qui se laisse voir (Vayyera de la racine ra’ah רָאָה) c’est le Fils de Dieu qui a payé le prix de notre salut, c’est Lui qui nous a rachetés, c’est Lui qui s’est laissé voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux.
Le Nom YHVH יְהוָה contient le Yod (la main de l’Éternel), le Hé (le souffle de la vie), le Vav (le clou, la sixième lettre de l’alphabet, le chiffre du fils de l’homme), et encore une fois la lettre Hé de la Vie. On a donc deux vies : une vie céleste et une vie terrestre. Tout ceci pour démontrer que derrière יְהוָה il y a YESHOUA
Maintenant, pour nous tous, croyants en Yeshoua nous pouvons dire que nous bénéficions du salut accompli il y a 2 millénaires. Mais en quoi Abraham peut-il invoquer cela alors que Yeshoua n’est pas encore venu ? Dieu est en dehors du temps, c’est Lui qui a créé le temps, Il est Maître du Temps. Lorsque Yeshoua était sur la croix pour expier nos péchés, il le faisait aussi pour ceux qui croyaient en Lui, pour ceux qui étaient «sur le rocher».
Ce Nom divin יְהוָה montre que parmi les 3 messagers venus s’adresser à Abraham, au moins l’un des trois personnages est l’Éternel en personne, c’est-à-dire Yeshoua HaMashiah, celui qui se faisait appeler מַלְאַךְ יְהוָה «Mal’akh YHVH», le «messager Dieu», «l’envoyé Dieu», «l’envoyé Éternel», le Fils du Dieu Vivant. Et «éternel», n’est pas ici un adjectif ou un attribut : c’est son NOM car un ange n’est jamais appelé «Éternel» même s’il vit dans l’éternité. Précisons d’emblée que Dieu veut qu’on croit par la Foi et non par des preuves grammaticales que Yeshoua son Fils est venu pour sauver son peuple.
Rien ne permet donc de prouver qu’il s’agit bien d’un «messager Dieu» et non d’un «messager de Dieu».
Si l’Éternel dit qu’Il s’est rendu visible aux yeux d’Abraham, et qu’aucun homme ne peut voir Dieu et vivre, c’est donc qu’il s’agit de la face «cachée» de Dieu, c’est-à-dire Yeshoua, Dieu incarné en chair.
Genèse 32:30 «Jacob appela ce lieu du nom de Peniel : car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée.»
Idem ici lorsque Jacob dit avoir vu Dieu face à face, en réalité il a vu Yeshoua face à face.
Exode 33:11 «L’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Puis Moïse retournait au camp; mais son jeune serviteur, Josué, fils de Nun, ne sortait pas du milieu de la tente.»
Idem ici lorsque Moïse dit avoir vu Dieu parler face à face avec lui, en réalité il a vu Yeshoua face à face.
Exode 33:20 «18 Moïse dit : Fais-moi voir ta gloire ! 19 L’Éternel répondit : Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi le nom de l’Éternel; je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde. 20 L’Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre. 21 L’Éternel dit : Voici un lieu près de moi; tu te tiendras sur le Rocher. 22 Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé. 23 Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue.»
Ici au verset 20, L’Éternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, il ne s’agit pas l’Oint de l’Éternel, c’est-à-dire de Yeshoua, mais de l’éternel son Père.
Il est intéressant avant d’analyser le texte, de voir le contexte. Pour que Dieu réponde à l’attente de l’homme, il est indispensable d’être au préalable «en règle» avec Dieu. Mais comment un homme mortel peut-il être pour bénéficier à ce point de la visite de l’Éternel? La réponse se trouve dans la circoncision qui est la marque de l’alliance, l’alliance de la coupure qui justifie l’homme aux yeux de Dieu.
וַיֵּרָא אֵלָיו יְהוָה, בְּאֵלֹנֵי מַמְרֵא | Vayyera elaïv YHVH beeloné mamré | Et Il s’est rendu visible «dans sa direction», l’Éternel aux chênes de Mamré Et le Seigneur est rentré «dans les limites d’Abraham»- aux chênes de Mamré Et le Seigneur «est venu s’opposer» à lui - aux chênes de Mamré |
A partir du moment où l’homme est circoncis, Dieu va alors pouvoir faire approcher l’homme de sa Présence et pas autrement. Pour pouvoir approcher Dieu, il faut du sang. Lorsque Dieu apparaît à Abraham, comme Abraham ne peut rien faire de plus que la circoncision et qu’il ne peut pas aller vers Dieu, c’est Dieu Lui-même qui fait le déplacement. Il y a donc ici un mouvement nécessaire de la part de l’Éternel. La description en français «Dieu lui est apparut» n’est pas la meilleure.
Le mot אֵלָיו «elaïv» de la racine «el» אֵל est une préposition qui a plusieurs significations :
en à, dans, de, sur, près, où, aux, par, comme, contre.
1. la première signification est le mouvement « à», «vers»
2. la deuxième signification est «en» dans le sens de limite; Dieu infini, illimité, se limite volontairement pour être vu et entendu par l’homme
3. la troisième «vers» est un déplacement, une direction, mais pas nécessairement déplacement physique
4. Le quatrième est «contre» : le sens de la préposition est selon un déplacement à caractère hostile : si l’Éternel vient vers Abraham de gaîté de cœur parce qu’il l’aime, comme il aime toute sa création, sa nature divine a de la répulsion pour la perversion du cœur, pour le cœur orgueilleux de tout homme, car «tous sont égarés, tous sont pervertis, il n’y en n’a pas un qui fasse le bien, pas même un seul».
5. en plus de.
6. concernant, en référence.
Psaumes 53:4 «Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul.» (Romains 3:12)
On a vu précédemment que pour que Dieu puisse répondre à son serviteur, il devait d’abord écarter Lot et sa femme qui étaient avec un autre esprit que le sien. Après cela Dieu va circoncire Abraham. Ce n’est qu’à partir de ce moment là qu’il va faire approcher Abraham de sa sainte présence. Mieux encore, c’est l’Éternel Lui-même qui va s’approcher de Abraham car il est circoncis.
La circoncision n’est qu’une marque d’appartenance à Dieu mais qui ne garantit aucunement que le cœur soit ou ne soit pas d’avantage sanctifié ou purifié qu’une personne non circoncise.
«Pas un juste, pas même un seul», cela inclut aussi Abraham. Ça inclut tous les chrétiens, tous les hommes sans distinction. L’erreur que l’on fait souvent c’est de croire qu’avant la «conversion» on devient quelqu’un de meilleur. Ce qu’on appelle «conversion» est en réalité une «teshouva», c’est-à-dire tout simplement «prendre la décision de changer de route» avec la promesse que Dieu s’approchera. Cette «teshouva» ne garantit nullement que le retour soit réel ou bien qu’il aboutisse.
Ce n’est pas parce que nous avons fait teshouva, que nous avons cru dans les promesses de Dieu qu’automatiquement notre cœur est devenu meilleur. Il est vrai notre conscience est purifiée des œuvres mortes. Mais la conscience c’est la place que prend Dieu dans notre être tout entier pour nous indiquer ce qui est bien et ce qui est mal.
Notre cœur est dur et impie, notre cœur est et restera orgueilleux, rebelle, charnel.
C’est lorsque nous sommes proches de Dieu, que notre cœur se rapproche des voies de Dieu. Et lorsque nous nous en éloignons, notre cœur reprend le dessus. C’est un combat jusqu’à notre mort. Au moment où Dieu apparaît à Abraham, son cœur est bien disposé mais c’est Dieu qui va commencer en lui une œuvre.
L’Éternel lit le cœur de l’homme. Jacques 4:8 «Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus.»
Et l’œuvre ici c’est Dieu qui va la faire en demandant le sacrifice d’un animal pur. L’Éternel trois fois Saint ne peut pas s’approcher d’un homme pécheur sans la médiation obligée d’un sacrifice sanglant. «Sans sacrifice sanglant, il n’y a pas de pardon» ! C’est, du moins ce que l’Éternel a dit à Moïse.
La circoncision est nécessaire comme préalable pour faire l’offrande pour le péché d’expiation. Le sacrifice qu’offrait chaque année le souverain sacrificateur pouvait lui coûter la vie : la circoncision était une étape préalable comme question de vie ou de mort.
C’est la loi, la Torah qui sera donnée ultérieurement à Moïse qui révélera dans les détails les différents processus de sacrifices. En attendant donc que ne vienne le temps, le lieu de cette rencontre les «chênes de Mamré» devra inévitablement être placée sous le signe du sacrifice sanglant pour l’expiation des péchés.
Le chêne se dit 436 elon אֵלֹון n m (9 occurrences) et il s’agit soit d’un arbre, grand arbre, chêne, térébinthe, soit d’une plaine.
Ce mot elon vient de la racine ayil אַיִל un nom masc. - bélier, poteaux, vestibules, térébinthes, chênes, vaillants, encadrement.
1. bélier (comme nourriture, comme sacrifice, ou comme peau pour le tabernacle)
2. piliers, poteaux, vestibules, frontispice (image du sang répandu sur le linteau et sur les poteaux des maisons en Egypte)
3. homme fort, grand, vaillant, puissant.
4. arbres puissants, térébinthes, chênes.
5. frontispice (de la porte).
Le site www.gotquestions.org donne une réponse sur le problème de l’expiation des fautes des juifs qui n’ont plus de sacrifices sanglants pour le pardon de leurs péchés.
Dieu a très clairement dit à Moïse que sans le sang versé il ne pouvait pas y avoir d’expiation pour les péchés. Or, Yeshoua est venu précisément pour ça : pour être sacrifié à la place des animaux. Il est «l’Agneau immolé».
Comment les Juifs orthodoxes espèrent-ils recevoir le pardon de Dieu alors qu'ils n'offrent plus de sacrifices d'animaux ?
La pratique juive des sacrifices d'animaux a pris fin en 70 ap. J.-C., avec la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains, faute d'endroit où offrir les sacrifices requis par la Loi de Moïse (voir Deutéronome 12.13-14). L'Ancien Testament répète plusieurs fois que les sacrifices étaient requis pour l'expiation des péchés (voir par ex. Exode 29.36, Lévitique 4.31, 9.7, 14.19, 15.15, Nombres 15.25). Le sang versé consacrait les personnes et les objets au Seigneur (Lévitique 16.19, voir aussi Hébreux 9.22).
Sans sacrifices sanglants, les Juifs ne peuvent à présent plus expier leurs péchés. Ils continuent d'observer la Pâque, mais sans sacrifice. Yom Kippour (le jour des expiations) fait toujours partie de leur calendrier, mais il n'y a jamais d'offrande pour le péché. Les exigences de la Loi de Moïse n'ont pas changé, mais les Juifs ne peuvent être justifiés devant Dieu et trouver le pardon sans sacrifices d'animaux.
Les Juifs modernes croient que le pardon des péchés est obtenu par la repentance, la prière et les bonnes œuvres. Ils citent des versets comme Osée 6.6 pour minimiser l'importance des sacrifices : « En effet, je prends plaisir à la bonté et non aux sacrifices, à la connaissance de Dieu plus qu'aux holocaustes. » Il est cependant difficile d'ignorer d'autres passages, comme Lévitique 17.11 : « En effet, la vie d'un être est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel afin qu'il serve d'expiation pour vos âmes, car c'est par la vie que le sang fait l'expiation. »
Le fait est qu'il n'y a pas de pardon sans sang versé (Hébreux 9.22). Les sacrifices d'animaux de l'Ancienne Alliance ont été remplacés par le sacrifice de Jésus, le Messie, une fois pour toutes, pour nos péchés. Jésus a établi la Nouvelle Alliance en « [mourant] pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance » (Hébreux 9.15).
Avant que la génération qui a vu le sacrifice de Christ soit passée, le Temple juif a été détruit. Il n'y avait plus besoin de sacrifices d'animaux, puisque Christ avait accompli les exigences de la Loi de Moïse (Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Matthieu 5.17). Les sacrifices d'animaux n'étaient qu'une image du sacrifice parfait de l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1.29). Le sacrifice de Christ a expié les péchés de toute l'humanité, Juifs comme non-Juifs (Romains 1.16, Hébreux 9.12-15).
Les chênes de Mamré מַמְרֵא « en provenance de l’amertume »
Mamré est le nom d’un Amoréen (Genèse 14:13-24) qui était propriétaire de chênes (Genèse 13:18, 18:1) auprès desquels Abraham vint planter ses tentes. Il a donné son nom pour désigner un site proche d’Hébron (Genèse 13:18) mais on n’est pas certain s’il s’agit d’un quartier ou même d’un des noms d’Hébron (Genèse 35:27). Mamré est mis en relation avec le champ de Macpéla, en face de lui (Genèse 23:17-19 26:9 49:30 50:13).
Le nom hébreu «mamré» nous fait penser à l’amertume invoquée par Naomie qui a perdu son mari et tous ses fils dans l’histoire de Ruth. En effet Mamré peut peut-être provenir d’un mot composé : mi-mara «en provenance de l’amertume».
4754 mara מָרָא une racine primaire se lève, rebelle
4755 Mara מָרָא « amertume » un nom ou un prénom féminin (Ruth 1.20) que Naomi s’est donné elle-même en raison de ses calamités. (Le mot mara a d’ailleurs donné le maror, cette préparation que l’on fait lors de la cérémonie de Pessah et qui doit symboliser les «herbes amères». Autrement dit, la force de Mamré מַמְרֵא (« force, vigueur » ou « embonpoint ») peut vouloir provenir à l’origine d’une souffrance. «MI» + «MARA» «venant de mara», «venant de l’amertume». Cette contraction grammaticale démontre en tout cas que la force et la vigueur, l’embonpoint spirituel ne peut provenir au départ que dans l’épreuve de l’amertume.
Cela devrait nous encourager lorsque nous sommes dans l’amertume de la vie, quelque chose de nouveau doit automatiquement en ressortir de positif dans notre vie spirituelle.
Genèse 18:2
L’«ange» de l’Éternel : c’est l’Éternel
ב וַיִּשָּׂא עֵינָיו, וַיַּרְא, וְהִנֵּה שְׁלֹשָׁה אֲנָשִׁים, נִצָּבִים עָלָיו ; וַיַּרְא , וַיָּרָץ לִקְרָאתָם מִפֶּתַח הָאֹהֶל, וַיִּשְׁתַּחוּ, אָרְצָה | vayissa enaïv vayare vehinneh shloshah anashiym nitsaviym alaiv; vayare vayarats liqratam mippetah haohel vayishttahou artsah | 2 Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d’eux, depuis l’entrée de sa tente, et se prosterna en terre.» |
On ne se prosterne en terre que devant Dieu. Et il ne fait aucun doute qu’Abraham en se prosternant, savait qu’Il se trouvait devant la Sainte Présence de l’Éternel YHVH.
S’il s’agissait de «simples» anges envoyés par Dieu pour apporter un message, l’ange aurait refusé que l’on se prosterne devant lui comme cela s’est passé avec Jean l’évangéliste en Apoc. 19.10 et aussi «8 C’est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j’eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l’ange qui me les montrait, pour l’adorer. 9 Mais il me dit : Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu. (Apocalypse 22:9)
Certains passages de la Nouvelle Alliance, démontrent le caractère éternel de Yeshoua.
Jean 8:57 «Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham !»
Matthieu 1:1 «Généalogie de Yeshoua-Mashiah, fils de David, fils d’Abraham.»
«3 Et il dit : Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. 4 Permettez qu’on apporte un peu d’eau, pour vous laver les pieds; et reposez-vous sous cet arbre. 5 J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur ; après quoi, vous continuerez votre route; car c’est pour cela que vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent : Fais comme tu l’as dit.»
Au verset 4 «Pour vous laver vos pieds» on remarque un rapport étroit entre le fait de «laver les pieds» et «faire confiance»
7364 rahats רָחַץ une racine primaire : laver, se laver, se baigner, ablutions
7365 rehats (Araméen) רְחַץ correspondant à 7364 (probablement à travers l’idée accessoire d’agir comme un serviteur pour le bain)- avoir confiance ; (1 occurrence).Daniel 3:28
Au verset 5 «J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur»
וְאֶקְחָה פַת-לֶחֶם וְסַעֲדוּ לִבְּכֶם, אַחַר תַּעֲבֹרוּ
veeqhah pat-lehem vesaadou libkhem, ahar taavorou
Abraham espère-t-il «fortifier» le cœur des envoyés de l’Éternel ? Un homme réussirait-il à «encourager» ou à «fortifier» le cœur des anges fatigués éprouvés par on ne sait trop quelle épreuve ? On imagine aisément ici une allusion au repas du Seigneur. Mais ce qu’on oublie de dire suivant les termes utilisés en hébreu c’est qu’il s’agit ici d’un mariage en vue suite à une acquisition.
Sans se rendre compte, lorsqu’il promet aux anges de prendre un morceau de pain, Abraham non seulement prophétise l’envoi sur terre du Pain de Vie, le Fils du Père qui sera enlevé mais en plus il va couvrir cet acte par l’établissement d’un rituel qui signe en quelque sorte la transaction. L’expression veeqhah pat-lehem décrit l’action d’enlever, d’acquérir, d’épouser puis d’enlever au loin un morceau brisé du Pain de Vie (le morceau de pain se dit path פַּת d’une racine de couper par morceau, émietter). Veeqhah du verbe laqah signifie «prendre, recevoir, apporter, enlever, saisir, acquérir, acheter, apporter, épouser, prendre épouse, emmener au loin, prendre en mariage (QAL).
Le mot suivant est très important pour que l’on comprenne qu’il ne s’agit ici nullement de fortifier le cœur des anges de Dieu, qui n’ont d’ailleurs nul besoin d’être fortifiés par des créatures terrestres. L’idée d’Abraham est tout simplement de consolider, de venir en support d’un acte, celui du partage du pain; pour servir d’appui au rachat de Loth et de sa famille. En quelque sorte Abraham est en train de racheter Loth et les différentes postérités qui lui ont été promises. Abraham a probablement compris que Loth et sa famille s’étaient perdus et il est en train d’arranger une transaction.
5582 saad סָעַד est une racine primaire v - fortifier, prendre quelque nourriture, soutenir, servir d’appui ; (12 occurrences), supporter, soutenir, rester, établir, fortifier, consoler.
D’autres histoires similaires nous sont racontées comme p.ex. dans le livre des Juges au chapitre 19 où un Lévite peu scrupuleux veut récupérer sa concubine qui lui a été infidèle et qui s’est réfugiée chez son père. Celui-ci, pour garder sa fille, essaie d’inviter le lévite de la même manière que Laban essayait de faire avec Jacob en lui proposant de rester. Ici le père propose aussi du pain pour «fortifier son cœur». Malheureusement, le partage du pain ne suffit pas pour ôter le péché : aucun sacrifice rituel d’expiation pour le pardon du péché n’a été fait. La concubine en paiera les conséquences.
«6 Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il dit : Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. 7 Et Abraham courut à son troupeau (Abraham courut précipitamment pour faire la revue, pour examiner son troupeau), prit un veau tendre et bon (בֶּן-בָּקָר ben baqar, le fils du troupeau qu’on a examiné), et le donna à un serviteur (נַעַר na’ar : un jeune garçon, serviteur, jeunesse, jeune homme à travers l’idée de l’agitation de crinière, qui accompagne généralement le rugissement du lion : si on se base sur la description qui en fait, il peut s’agir probablement d’Ismaël), qui se hâta de l’apprêter. 8 Il prit encore de la crème et du lait, avec le veau qu’on avait apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs côtés, sous l’arbre. Et ils mangèrent.»
Les anges mangent-ils?
Visiblement, à la lecture du texte, les anges peuvent manger. S’ils peuvent prendre forme humaine, alors forcément ils peuvent aussi manger. Et non seulement ils peuvent manger mais ils peuvent aussi avoir des relations avec des humaines, c’est ce qu’on a pu découvrir dans Genèse 6 où les «fils de Dieu» (que l’on suppose être des anges), se sont déshonorés וַיְהִי כִּי-הֵחֵל הָאָדָם, לָרֹב עַל-פְּנֵי הָאֲדָמָה. Le texte disait qu’à cette époque les hommes ont חָלַל «commencé» à se multiplier, ils ont entrepris de se souiller, profaner, déshonorer, violé, joui, transpercé.
Un ange est un esprit, il n’a donc pas de corps. Il est soumis à Dieu et fait ce que Dieu lui commande. Il ne fait rien en dehors de la volonté de Dieu. Si les 3 messagers esprits dont l’un est le Fils de Dieu ont pris forme humaine c’était évidemment avec l’accord de Dieu. Il faut se rendre à l’évidence : les anges ont beaucoup plus de capacités physiques que les hommes. Ils ne peuvent pas agir sur le temps qui appartient à Dieu seul, par contre ils peuvent agir sur la matière : s’ils ont le pouvoir de détruire une ville, ils ont aussi le pouvoir d’utiliser le corps physique qu’ils ont habillé comme un vêtement. Manoach dans Juges 13:15 voulait donner à manger à un ange qui a refusé. Ici devant Abraham ils ont accepté de manger. Pour eux manger n’est pas vital puisque le corps provisoire qu’ils ont endossé n’est qu’une enveloppe. C’est accessoire. Mais cela ne les a pas empêché de boire et manger. Selon les évangiles, les anges sont aussi appelés «fils de Dieu». Dans l’hypothèse donc où ces «fils de Dieu» de Genèse 6:2 sont de la race des anges déchus, des «malakh» ont un genre masculin et ils peuvent se transformer physiquement en hommes.
Leurs capacités sont donc très importantes dans le monde de l’esprit et de la matière.
Selon Luc 20:35-36 «35 mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. 36 Car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection.»
Genèse 18:9-10
Les anges sont venus pour informer Sarah qu’elle enfantera un enfant. Mais au lieu de s’adresser à elle, ils interrogent Abraham : ils s’adressent à l’homme et pas à la femme parce que la promesse d’une nombreuse postérité a été faite, non à Sarah mais à Abraham, d’abord parce que dans un couple, l’interlocuteur c’est l’homme. Ensuite pour la simple raison qu’il n’y aura pas que Sarah mais qu’il y aura aussi d’autres «mères porteuses» dont Ketura la deuxième puis Agar sera la troisième.
Genèse 18:9
וַיֹּאמְרוּ אֵלָיו אַיֵּה שָׂרָה אִשְׁתֶּךָ וַיֹּאמֶר הִנֵּה בָאֹֽהֶל: | vayyomrou elaïv ayyéh sarah ishtekha vayyomer hinneh vaohel | «Alors ils lui dirent : Où est Sarah, ta femme ? Il répondit : voici, elle est dans la tente (ohel, tente de nomade dans le désert).» |
La question posée du Messager divin est ciblée : «Où est Sarah, la lutteuse, la persévérante, celle qui a de la puissance, celle qui persiste, celle qui fait des efforts, qui persévère, celle à qui Moi l’Éternel J’ai donné un nouveau Nom, des capacités miraculeuses ?»
Genèse 18:10 «L’un d’entre eux dit : Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sarah, ta femme, aura un fils. Sarah écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui.»
י וַיֹּאמֶר, שׁוֹב אָשׁוּב אֵלֶיךָ כָּעֵת חַיָּה | vayomer, shov ashouv eleikha kaet haya, | et il dit, je retournerai certainement vers toi à cette époque de la vie |
וְהִנֵּה-בֵן, לְשָׂרָה אִשְׁתֶּךָ | vehinéh-ben, lesarah ishtekha; | et voici un fils, à Sarah ta femme |
וְשָׂרָה שֹׁמַעַת פֶּתַח הָאֹהֶל, וְהוּא אַחֲרָיו | vesarah shomaat petah haohel, vehou aharav | et Sarah écoutait à la porte de la tente, qui était derrière lui |
En hébreu une répétition d’un mot renforce l’idée : dans le cas qui nous occupe, un retour sur soi, ici il n’est pas question pour Abraham de se repentir mais bien de l’un des «messagers» qui va utiliser deux fois la racine shouv (strong 7725) שׁוּב qui est une racine primaire que l’on utilise pour retourner, retirer, s’éloigner, revenir, ramener, rendre, mener, creuser de nouveau, s’apaiser, remettre, encore, reprendre, rapporter, rétablir, remporter.
Les expressions «shov ashouv» שׁוֹב אָשׁוּב ou «shov tashouv», «shov teshevou», se retrouvent souvent dans les textes comme forme de «si tu reviens», si tu te détournes», si vous continuez à...» etc. alors certainement, ...
Sarah était «derrière»
Le mot «derrière» a autant de sens physiquement (derrière quelqu’un) que dans le temps (dans le futur).
וְהוּא אַחֲרָיו VEHOU AHARAIV «Qui était derrière lui ?».
Le mot «vehou» concerne la tente qui est derrière l’homme. L’adverbe (ou préposition) «derrière» peut concerner autant le lieu que le temps. La précision donnée de cette manière révèle que si la tente vient après, (dans le temps) cela signifie que « le Messager Éternel viendra longtemps avant la venue du Tabernacle ». Dieu prévient qu’il y aura un tabernacle dans le désert (ohel) et que le Messie viendra déjà avant ça.
La tente qui était derrière le messager (168 ohel אֹהֶל ) est un mot masculin (vehou):
Cette tente représente non seulement la vie au désert, une demeure, une maison, une habitation. Elle représente la tente de l’Éternel (le tabernacle), tente du témoignage, tente d’assignation, le Temple de Jérusalem.
Cela signifie que loin derrière dans le temps, c’est la tente d’assignation et le Temple de Jérusalem qui sont prophétisés ici : le Temple est derrière le Messie, la tente d’assignation viendra plus tard. La tente était «derrière» cela signifie aussi ahar אַחַר après, suivre, ensuite, derrière. Il peut s’agir de «après», «derrière (un lieu», «ensuite (dans le temps)».
Genèse 18:11-13 Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel ?
«11 Abraham et Sarah étaient vieux, avancés en âge : et Sarah ne pouvait plus espérer avoir des enfants. 12 Elle rit en elle-même, en disant : Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs ? Mon seigneur aussi est vieux.
Sarah se moque : pourquoi Dieu ne lui en tient-Il pas rigueur ?
וַתִּצְחַק שָׂרָה, בְּקִרְבָּהּ לֵאמֹר: אַחֲרֵי בְלֹתִי הָיְתָה-לִּי עֶדְנָה, וַאדֹנִי זָקֵן | vattitshaq sarah, beqirbbah lemor : aharéi velotiy hayetah aharéi liy ednah vadoniy zaqen | et se moqua Sarah dans ses entrailles, en disant : après que je sois usée, serais-je encore instituée, établie dans l’existence, enflammée de plaisir mon Seigneur est vieux |
«13 L’Éternel dit à Abraham : Pourquoi donc Sarah a-t-elle ri, en disant : Est-ce que vraiment j’aurais un enfant, moi qui suis vieille ? 14 Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel ? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sarah aura un fils.»
יד הֲיִפָּלֵא מֵיְהוָה, דָּבָר | hayippale meAdonaï davar | étonnant venant de l’Éternel une parole |
הֲיִפָּלֵא vient de 6381 pala פָּלָא une racine primaire ; verbe - étonnant, prodige, accomplissement, se séparer, difficile, frapper, admirable, merveilles, magnifique, merveilleux, miracle, au-dessus, … ; (71 occurrences), être merveilleux, extraordinaire, séparé par une action distinguée.
Conjugué au passif (Nifal) : être au delà de ses possibilités, être difficile à faire, difficile à comprendre, être merveilleux, être extraordinaire.
La Torah nous donne 2 verbes différents pour exprimer un rire de moquerie «sahaq» et «tsahaq»
On retrouve le premier mot «sahaq» dans le Psaume 2:4 qui se réfère soit au jugement des méchants par l’Éternel soit au mépris des ennemis :
on peut lire ד יוֹשֵׁב בַּשָּׁמַיִם יִשְׂחָק: אֲדֹנָי, יִלְעַג-לָמוֹ
«Celui qui réside dans les cieux en rit, le Seigneur se raille d’eux.»
«Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d’eux.»
«Résidant dans les cieux, Il rit».
Ce verbe (3446) yishaq vient de 7832 sahaq שָׂחַק une racine primaire verbe divertir, (se)jouer, chanter, battre, danser, se rire, sourire, la risée, moqueries, moqueurs, plaisanter, réjouissances, joyeuses (danses), rire par mépris ou dérision.
Ce verbe est utilisé de manière «QAL» (simple) à la 3ème pers. masc. sing. au yiqtol (à l’inaccompli) imparfait actif prétérit «rire par mépris ou dérision». On a 2 autres exemples comme :
Juges 16 : 27 «La maison était remplie d’hommes et de femmes; tous les princes des Philistins étaient là, et il y avait sur le toit environ trois mille personnes, hommes et femmes, qui regardaient Samson plaisanter (sahaq)» אִישׁ וְאִשָּׁה הָרֹאִים בִּשְׂחוֹק שִׁמְשֽׁוֹן:
1 Samuel 18 : 7 « Les femmes qui chantaient (sahaq) se répondaient les unes aux autres, et disaient : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille.»
וַֽתַּעֲנֶינָה הַנָּשִׁים הַֽמְשַׂחֲקוֹת וַתֹּאמַרְןָ הִכָּה שָׁאוּל בַּאֲלָפָו וְדָוִד בְּרִבְבֹתָֽיו:
Chacun de ces versets indiquent un violent mépris.
Ici Sarah, l’épouse d’Abraham, ne se moque pas par mépris mais plutôt par «incrédulité». Dieu ne lui en tiendra pas rigueur puisque c’est Lui-même qui a donné ses propres lois sur la conception selon lesquelles une femme peut concevoir jusqu’au plus tard l’âge de 40 ans. Pas au-delà. Ce sont les lois immuables de Dieu Lui-même. Ce «sourire», c’est donc un «sous-rire» selon Dieu comme l’ancien français l’exprime bien «surrire» du latin subridere composé de ridere (« rire ») et sub- marquant l’atténuation c’est-à-dire «rire-sous», «rire en dessous».
Ici l’Éternel fait, comme à son habitude humoristique, un jeu de mots avec une comparaison des deux verbes semblables « rire »: שָׂחַק sahaq et צָחַק tsahaq
Comme on vient de le voir :
-> yishaq vient de שָׂחַק 7832 sahaq divertir, (se)jouer, chanter, battre, danser, se rire, sourire, la risée, moqueries, moqueurs, plaisanter, réjouissances, joyeuses (danses), rire par mépris ou dérision. Il s’agit de rire par mépris ou dérision.
Ce verbe commence par la lettre «sin», la dent, le mépris.
-> Le Nom de Isaac 3327 Yitshaq יִצְחָק nom pr. masc. vient de 6711 tsahaq צָחַק « rire, il rit » « rire, plaisanter, jouer, se moquer de, jouer. » Il s’agit ici de plaisanter, jouer. Rien de plus.
Ce mot commence par le tsadé le Juste. Le mot est entièrement dominé par «le Juste». Le Nom de Isaac est sanctifié par le juste. Par contre le verbe sahaq n’est pas sanctifié du tout. On pourrait dire que «tsahaq» est kasher tandis que «sahaq» ne l’est pas.
Sheni : Genèse 18:15-33
וַתְּכַחֵשׁ שָׂרָה׀ לֵאמֹר לֹא צָחַקְתִּי כִּי׀ יָרֵאָה וַיֹּאמֶר׀ לֹא כִּי צָחָֽקְתְּ: | vattekahesh sarah - lemor lo tsahaqtiy kiy yareah vayyomer lo kiy tsahaqtte | «15 Sara mentit, en disant : Je n’ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit : Au contraire, tu as ri. |
וַתְּכַחֵשׁ vattekahesh 3584 kahash כָּחַשׁ
une racine primaire mentir, serment, tromperie, défaut, dissimuler, infidèle, flatter, renier, être épuisé, mensonge ; (22 occurrences).
Le verbe est conjugué au Piel (intensif): décevoir, nier faussement, agir d’une manière trompeuse, flatter.
Comme on l’a vu plus haut, le rire de Sara n’était pas «méchant» ni «méprisant». Le verbe yareah vient de 3372 yare יָרֵא une racine primaire avoir peur, craindre, s’effrayer, respecter, révérer, se tenir dans la crainte de, révérence, honneur, respect.
Le jugement - Abraham accompagne en mission les messagers de Dieu
Dans le passage suivant, on voit que Abraham collabore avec le jugement qui va tomber sur les méchants. Non seulement il n’intervient pas pour les empêcher mais en plus il les accompagne dans leur mission.
וַיָּקֻמוּ מִשָּׁם הָֽאֲנָשִׁים וַיַּשְׁקִפוּ עַל–פְּנֵי סְדֹם וְאַבְרָהָם הֹלֵךְ עִמָּם לְשַׁלְּחָֽם: | vayaqoumou misham haanashiym vayyashqifou al péné sedom veavraham holekh immam leshalleham | «16 Et ils se levèrent de là-bas ces hommes et ils baissèrent les yeux du côté de Sodome. Abraham alla avec eux, pour les accompagner.» |
«Pour cette raison, les anges se levèrent» : 8033 sham שָׁם est une particule venant du pronom 834 asher אֲשֶׁר), là, pour le temps, alors, un adverbe : loin de là, où, avec cela, c’est là ; (10 occurrences), là, de là, pour cette raison, alors (adverbe de temps).
«et ils baissèrent les yeux du côté de Sodome»
Les anges vont juger Sodome : ils ont l’autorité de Dieu, ils dominent donc des cieux : ils sont donc au-dessus : ils baissent les yeux vers la terre, plus rien ne va les empêcher defaire tomber le jugement. Quand on regarde son interlocuteur dans les yeux, on cherche le contact. Ici les anges vont accomplir leur mission.
La forme wayiqtol וַיָּקֻמוּ du verbe vayaqoumou («se lever» à la forme qal pluriel 3ème pers. plur. du verbe qoum avec le préfixe vav consécutif à l’imparfait actif) indique une consécutivité entre le fait de se lever et la phrase précédente, comme une suite logique.
וַיַּשְׁקִפוּ «et ils regardèrent du côté de Sodome» : «et ils baissèrent les yeux par terre».
Abraham alla avec eux, pour les accompagner : לְשַׁלְּחָֽם
Abraham partit «en mission» avec les anges 7971 shalah שָׁלַח une racine primaire : faire revenir, appeler, laisser partir, accompagner, échapper, enlever, envoyer, laisser retourner, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main), renvoyer.
Conjugué au Piel, l’accompagnement consiste aussi à quelques «excès» incompréhensibles.
1. renvoyer, congédier, jeter dehors, chasser, répudier.
2. laisser partir, libérer, renvoyer, renvoyer libre, accompagner, délivrer.
3. lancer, jeter, repousser.
4. tendre, étendre.
On peut se poser la question sur la façon d’Abraham de se débarrasser «gentiment» de ses invités que l’on craint «renvoyer», «congédier», «jeter dehors», «chasser». En réalité, Abraham autant que Sarah ont peur de leurs invités qui, faut-il le rappeler sont venus pour détruire des villes entières. Certainement ils craignent pour leur vie, pour celle de Loth et pour tous ses contemporains.
C’est pour cette raison que Dieu se ravise en disant :
Genèse 18:17 «J’ai caché un trésor à l’intérieur d’Abraham»
17 Alors l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?
יז וַֽיהֹוָה, אָמָר: הַמְכַסֶּה אֲנִי מֵאַבְרָהָם, אֲשֶׁר אֲנִי עֹשֶׂה | vaYohvah, amar : hamekhasseh aniy meavraham asher aniy osseh | Alors l’Éternel : Il dit Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? |
1. Première curiosité grammaticale : en hébreu, le verbe vient toujours avant le sujet dans une phrase. Ici le Nom de l’Éternel vient avant le verbe.
2. Deuxième curiosité : le «trône de Dieu» caché : Dieu dit «cacherai-je à Abraham» הַמְכַסֶּה אֲנִי מֵאַבְרָהָם kassah (3680) כָּסָה ou כֶּסֶה
une racine primaire couvrir, cacher, envelopper, recouvrir, revêtir, pardonner, voiler, pâture, envahir, préserver, prendre, appeler, retenir, se refermer, retomber, refuge, dissimuler, garder, couverture ; (152 occurrences).
Conjugué au Piel intensif, Dieu dit avec «intensité» qu’il ne va pas cacher, couvrir, abriter sa volonté (couvrir, habiller, cacher, abriter pour protection, recouvrir, étendre sur, accabler ou pardonner).
La racine primaire 3680 que nous venons de voir donne un autre nom dérivé :
3678 kisse כִּסֵּא ou kisseh כִּסֵּה
un nom masculin : trône, trônes, siège ; (135 occurrences), siège (d’honneur), marche.
a. trône.
b. dignité royale, autorité, pouvoir (fig.).
L’Éternel implique son serviteur Abraham directement dans sa dignité royale divine !!!
La Parole de Dieu commence la phrase en premier avec le Nom de l’Éternel comme pour attirer l’attention de son peuple sur quelque chose de vital. Mais en plus Dieu montre que son serviteur Abraham règne déjà de manière cachée dans les lieux célestes
Éphésiens 2:5-7 «5nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ c’est par grâce que vous êtes sauvés); 6il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, 7afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ.…»
1 Pierre 2:9 «9 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, 10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.»
3. Troisième curiosité Cacherais-je «de», «en provenance de» Abraham מֵאַבְרָהָם Grammaticalement, quand on s’adresse à quelqu’un généralement on utilise le préfixe lamed «en direction de», ou «à l’attention de» on aurait du lire «leavraham» et pas «meavraham» or ici le texte dit מֵאַבְרָהָם «en provenance de Avraham» comme si Dieu disait «J’ai caché un trésor à l’intérieur de Abraham, quelque chose de secret que je vais maintenant lui révéler»
Abraham représente tous les croyants nés de nouveau
«18 Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies (וְנִבְרְכוּ bénies 1288 barak בָּרַךְ) toutes les nations de la terre.
Le texte ne dit pas «Abraham donnera plus tard une postérité grande et puissante». Le texte dit clairement que Abraham deviendra une nation. Tout ce qui vient d’être dit juste avant ça est valable pour toute cette «nation grande et puissante» qui va hériter des mêmes promesses faites à Abraham. Le verset suivant confirme «Je l’ai choisi».
Genèse 18:19-33
Abraham intercède pour les coupables
Abraham est ici une préfiguration du Messie qui descend vers les coupables. Il ne craint pas de descendre vers le lieu de perdition pour intercéder pour les coupables :
Esaïe 53:12 «C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables.»
19 Car je l’ai choisi, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu’ainsi l’Éternel accomplisse en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui a faites. 20 Et l’Éternel dit : Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme. 21 C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi; et si cela n’est pas, je le saurai.
22 Les hommes s’éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en présence de l’Éternel. 23 Abraham s’approcha, et dit : Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ? 24 Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle? 25 Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! loin de toi! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? 26 Et l’Éternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville, à cause d’eux.
27 Abraham reprit, et dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et cendre. 28 Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq : pour cinq, détruiras-tu toute la ville ? Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, si j’y trouve quarante-cinq justes.
29 Abraham continua de lui parler, et dit : Peut-être s’y trouvera-t-il quarante justes. Et l’Éternel dit : Je ne ferai rien, à cause de ces quarante. 30 Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je parlerai. Peut-être s’y trouvera-t-il trente justes. Et l’Éternel dit : Je ne ferai rien, si j’y trouve trente justes. 31 Abraham dit : Voici, j’ai osé parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il vingt justes. Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces vingt.
Le minian
La Gémara (Berakhot 21 b) nous enseigne qu’« une personne seule ne peut dire la kedousha », car il ne peut l’atteindre à lui seul : celle-ci n’a de valeur qu’au sein et au service de la communauté.
Quant au chiffre 10, c’est parce que sur les 12 explorateurs envoyés par Moïse, seuls Josué et Caleb revinrent enthousiastes. Les dix autres, découragés, ont réussi à faire vaciller l’intention de tout un peuple de partir à la conquête de la terre de Canaan. Dix personnes décidées et pleines de bonnes intentions peuvent donc elles aussi changer le cours des choses.
C’est le même nombre de 10 personnes intègres qui aurait permis à Sodome et Gomorrhe de ne pas être détruites, grâce à l’intervention d’Abraham auprès de Dieu (Genèse 18, 32).
Le Talmud de Jérusalem fait le lien entre le nombre de 10 personnes exigées pour le minian et les 10 frères de Joseph lorsqu’ils descendent en Égypte lors de la famine dans le pays de Canaan. C’est pourquoi l’on prie en groupe, non seulement pour soi, mais pour le groupe avec la volonté de changer les choses.
32 Abraham dit : Que le Seigneur ne s’irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes. Et l’Éternel dit : Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes. 33 L’Éternel s’en alla lorsqu’il eut achevé de parler à Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure.»
Avraham informé de la destruction de Sodome et Amora, essaye d’en dissuader l’Éternel en invoquant son sens de la justice. Peut-être des justes se trouvent–ils dans la ville !
Abraham marche avec l’Éternel pour combattre le mal
On verra plus loin au chapitre 19, que sur les trois «messagers» qui sont venus rendre visite à Abraham, seuls deux d’entre eux vont partir pour accomplir le jugement divin sur Sodome et Gomorrhe étant entendu que parmi les 3 messagers, le troisième est le Fils de Dieu qui n’est pas venu pour condamner mais pour sauver.
Son temps n’est pas encore venu pour descendre en chair pour s’incarner en tant que Fils de l’homme.
Ce n’est pas non plus le temps pour Lui de redescendre pour régner sur terre en tant que Souverain Sacrificateur, Roi et Messie, combattant ses ennemis sur un cheval blanc.
Abraham et sa postérité après lui (les enfants de Dieu) a décidé de marcher avec l’Éternel pour détruire les œuvres du diable :
1 Jean 3:8 «Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.»
Dieu va alors confirmer d’avantage son amitié envers Abraham au point où Il va lui dire ce qu’il va faire. Abraham est donc annoncé comme étant l’un des premiers combattants spirituels, l’un des pionniers qui sera appelé à garder le CHEMIN, la VOIE de l’Éternel et à montrer à ses fils et à sa maison après lui de suivre cette voie.
Jean 14:6 «Yeshoua lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.»
Cette «voie», est le «chemin», 1870 derekh דֶּרֶךְ voyage, chemin, voie, route, usage, direction, conduire, vers, marche, marcher, côté, entreprise, s’en aller, traces.
Ce chemin nous parle d’une route, d’un voyage, d’une direction à suivre, d’une nouvelle manière de vivre, de nouvelles habitudes à acquérir, d’un nouveau caractère moral
Cette voie «derekh» vient de la racine 1869 darakh דָּרַךְ - sortir, marcher, fouler, écraser, tirer, suivre, bander un arc, conduire, lancer, tendre, traverser, un archer, pénétrer, presser ; Déjà avant que ne vienne l’Esprit Saint sur les apôtres il y a 2000 ans, Dieu montre la voie à suivre à Abraham :
1. combattre l’ennemi dans la prière dont l’illustration biblique est l’arc et les flèches : un archer, un tendeur d’arc, marchent, plient leur arc, le tendent, le bandent, conduisent le peuple à marcher dans cette voie là.
2. combattre non par ses propres forces mais en invoquant le sacrifice de Yeshoua car la voie à suivre est de mettre sa FOI dans celui qui a été pressé, foulé aux pieds ou avec une presse (allusion à Gat Samani le pressoir à huile).
17 Alors l’Éternel dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? 18 Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. 19 Car je l’ai choisi, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu’ainsi l’Éternel accomplisse en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui a faites.
20 Et l’Éternel dit : Le cri contre Sodome (סְדֹם « qui brûle ») et Gomorrhe (6017 Amorah
עֲמֹרָה submersion, iniquité : les amoréens 6014 amar עָמַר une racine primaire «esclave», « lier les gerbes», «manipuler», «traiter d’une manière tyrannique») s’est accru, et leur péché est énorme (meod kavod). 21 C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi; et si cela n’est pas, je le saurai.
...
33 L’Éternel s’en alla lorsqu’il eut achevé de parler à Abraham. Et Abraham retourna dans sa demeure.
Shlishi : Genèse 19:1–20
«1 Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir; et Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit, il se leva pour aller au-devant d’eux, et se prosterna la face contre terre. 2 Puis il dit : Voici, mes seigneurs, entrez, je vous prie, dans la maison de votre serviteur, et passez-y la nuit; lavez-vous les pieds; vous vous lèverez de bon matin, et vous poursuivrez votre route. Non, répondirent-ils, nous passerons la nuit dans la rue. 3 Mais Lot les pressa tellement qu’ils vinrent chez lui et entrèrent dans sa maison. Il leur donna un festin, et fit cuire des pains sans levain. Et ils mangèrent.
4 Ils n’étaient pas encore couchés que les gens de la ville, les gens de Sodome, entourèrent la maison, depuis les enfants jusqu’aux vieillards; toute la population était accourue. 5 Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions. 6 Lot sortit vers eux à l’entrée de la maison, et ferma la porte derrière lui. 7 Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal ! 8 Voici, j’ai deux filles qui n’ont point connu d’homme; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu’il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu’ils sont venus à l’ombre de mon toit. 9 Ils dirent : Retire-toi! Ils dirent encore: Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le juge ! Eh bien, nous te ferons pis qu’à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s’avancèrent pour briser la porte. 10 Les hommes étendirent la main, firent rentrer Lot vers eux dans la maison, et fermèrent la porte. 11 Et ils frappèrent d’aveuglement les gens qui étaient à l’entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, de sorte qu’ils se donnèrent une peine inutile pour trouver la porte.
12 Les hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t’appartient dans la ville, fais-les sortir de ce lieu. 13 Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l’Éternel. L’Éternel nous a envoyés pour le détruire. 14 Lot sortit, et parla à ses gendres qui avaient pris ses filles : Levez-vous, dit-il, sortez de ce lieu; car l’Éternel va détruire la ville. Mais, aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter.
15 Dès l’aube du jour, les anges insistèrent auprès de Lot, en disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans la ruine de la ville. 16 Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car l’Éternel voulait l’épargner; ils l’emmenèrent, et le laissèrent hors de la ville.
17 Après les avoir fait sortir, l’un d’eux dit : Sauve-toi, pour ta vie; ne regarde pas derrière toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses. 18 Lot leur dit : Oh! non, Seigneur ! 19 Voici, j’ai trouvé grâce à tes yeux, et tu as montré la grandeur de ta miséricorde à mon égard, en me conservant la vie; mais je ne puis me sauver à la montagne, avant que le désastre m’atteigne, et je périrai. 20 Voici, cette ville est assez proche pour que je m’y réfugie, et elle est petite. Oh! que je puisse m’y sauver,. n’est-elle pas petite ?. et que mon âme vive !» (Genèse 19:1-20)
Loth avait une part prenante dans la gestion de la ville de Sodome. Sodome est au cœur de l’actualité après qu’une équipe d’archéologues a affirmé l’avoir localisé dans le sud de la vallée du Jourdain à 13 kilomètres au nord de la mer Morte.
Les deux villes Sodome et Gomorrhe sont régulièrement associées comme symboles de dépravation, lieu de maltraitance des étrangers mais aussi de débauche de la part de ses habitants. Outre le fait que dans ces villes, le mal y était considéré comme bien et que le bien était considéré comme mal. Et nous sommes aujourd’hui en plein dans cette civilisation de la perversion à une grande échelle.
De nombreuses pratiques, considérées comme des péchés d’immoralité, y sont régulièrement commis. « Les habitants de cette ville offensaient gravement le Seigneur par leur mauvaise conduite. », raconte la Genèse (13 : 12-13). Des habitants de Sodome s’adonnent ainsi à l’homosexualité, considérée alors comme une déviance sexuelle. «Vous ne devez pas coucher avec un homme comme on couche avec une femme ; c’est une pratique monstrueuse.» (Lév. 18 : 22).
Aujourd’hui notre génération est à ce point enfoncée si profondément dans les abysses monstrueuses du mal que l’homosexualité est même protégée par la loi des hommes.
Toutes les prophéties bibliques annonçaient l’avenir. Mais ce qui arrive de pervers dans notre civilisation n’a même pas été écrite dans la bible tellement cela n’a jamais été dans la pensée de Dieu.
A coté des transgenres, à côté des lois qui interdisent à des parents de s’opposer à la volonté de leurs enfants de changer de sexe, à côté des mutations génétiques, à côté des assassinats de grande envergure (l’avortement), à côté des mariages gays, il est vrai que cette histoire de Sodome et Gomorrhe irait jusqu’à nous faire sourire si nous n’étions pas des enfants de Dieu intègres qui ne changeons pas le mal en bien.
Nous ne marchons pas selon le conseil des méchants et nous ne nous asseyons pas en compagnie des moqueurs.
Sodome, ce n’est pas que de la sodomie. Sodome c’est changer le mal en bien. Par exemple, l’avortement fait aussi partie du péché de Sodome : c’est le commerce de corps et d’âmes d’hommes que l’on peut lire dans Apocalypse 18:11-13 :
«1 Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité; et la terre fut éclairée de sa gloire. 2 Il cria d’une voix forte, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, 3 parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l’impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe.
4 Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. 5 Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. 6 Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses œuvres. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. 7 Autant elle s’est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit en son cœur : Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil ! 8 A cause de cela, en un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l’a jugée.
9 Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l’impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d’elle, quand ils verront la fumée de son embrasement. 10 Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils diront : Malheur ! malheur ! La grande ville, Babylone, la ville puissante ! En une seule heure est venu ton jugement ! 11 Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d’elle, parce que personne n’achète plus leur cargaison, 12 cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute espèce de bois de senteur, de toute espèce d’objets d’ivoire, de toute espèce d’objets en bois très précieux, en airain, en fer et en marbre, 13 de cinnamome, d’aromates, de parfums, de myrrhe, d’encens, de vin, d’huile, de fine farine, de blé, de bœufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d’âmes d’hommes.» (Apocalypse 18:11-13)
«L’avortement n’est jamais sécuritaire : il s’ensuit toujours la mort d’un être humain.»
A l’échelon mondial, le drame de l’avortement se compte déjà par plus d’UN MILLIARD d’enfants tués (source de l’ONU en 1997).
A titre comparatif, c’est plus de
- 16 fois la première guerre mondiale et
- 170 fois la deuxième guerre mondiale !!!
40 % des Françaises - quasiment une sur deux - avortent au moins une fois dans leur vie ! Et, chaque année, 5 000 d’entre elles dépassent le délai légal, ce qui les oblige à partir à l’étranger pour subir une IVG.
À l’échelle mondiale, le nombre annuel d’avortements augmente de près de six millions, passant de 50,4 millions en 1990–1994 à 56,3 millions sur la période de 2010 à 2014. Environ 73% de la totalité des avortements obtenus, soit 41 millions, l’ont été par des femmes mariées.
Le problème majeur qui nous pend au nez c’est l’indifférence devant le mal abject qui étend ses ramifications monstrueuses sur toute la surface du globe terrestre. C’est ce qui semblait en tout cas avoir touché Lot et sa famille.
Les deux anges arrivent à Sodome. Loth, faisant semblant de rien, essaie tant bien que mal de montrer de l’hospitalité envers les anges. Certainement il se doute de quelque chose. Comme Abraham il a aussi une conscience du mal, mais probablement une conscience refoulée. Les hommes de Sodome réclament alors les hôtes de Loth. Les anges annoncent la destruction de Sodome et pressent Loth et sa famille de fuir la ville.
«1 Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir; et Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit, il se leva pour aller au-devant d’eux, et se prosterna la face contre terre.» (Genèse 19)
« Lot était assis à la porte de Sodome » quand les anges le rencontrèrent en entrant dans la ville. En comparant ce passage avec Genèse 23:10,18, Genèse 34:20,24 et Ruth 4:1, il semble évident en référence à ce fait que Lot avait une position prééminente à Sodome.
Les 3 passages suivants montrent le rôle important qu’a une personne dans le contrôle de la porte d’une ville
«10 Ephron était assis parmi les fils de Heth. Et Ephron, le Héthien, répondit à Abraham, en présence des fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville : 11 Non, mon seigneur, écoute-moi! Je te donne le champ, et je te donne la caverne qui y est. Je te les donne, aux yeux des fils de mon peuple : enterre ton mort. 12 Abraham se prosterna devant le peuple du pays. 13 Et il parla ainsi à Ephron, en présence du peuple du pays : Ecoute-moi, je te prie ! Je donne le prix du champ : accepte-le de moi; et j’y enterrerai mon mort. 14 Et Ephron répondit à Abraham, en lui disant : 15 Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de quatre cents sicles d’argent, qu’est-ce que cela entre moi et toi? Enterre ton mort. 16 Abraham comprit Ephron; et Abraham pesa à Ephron l’argent qu’il avait dit, en présence des fils de Heth, quatre cents sicles d’argent ayant cours chez le marchand. 17 Le champ d’Ephron à Macpéla, vis-à-vis de Mamré, le champ et la caverne qui y est, et tous les arbres qui sont dans le champ et dans toutes ses limites alentour, 18 devinrent ainsi la propriété d’Abraham, aux yeux des fils de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville.» (Genèse 23:10-18)
«20 Hamor et Sichem, son fils, se rendirent à la porte de leur ville, et ils parlèrent ainsi aux gens de leur ville : 21 Ces hommes sont paisibles à notre égard; qu’ils restent dans le pays, et qu’ils y trafiquent; le pays est assez vaste pour eux. Nous prendrons pour femmes leurs filles, et nous leur donnerons nos filles. 22 Mais ces hommes ne consentiront à habiter avec nous, pour former un seul peuple, qu’à la condition que tout mâle parmi nous soit circoncis, comme ils sont eux-mêmes circoncis. 23 Leurs troupeaux, leurs biens et tout leur bétail, ne seront-ils pas à nous? Acceptons seulement leur condition, pour qu’ils restent avec nous. 24 Tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville écoutèrent Hamor et Sichem, son fils; et tous les mâles se firent circoncire, tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville.» (Genèse 34:20-24)
1 Boaz monta à la porte, et s’y arrêta. Or voici, celui qui avait droit de rachat, et dont Boaz avait parlé, vint à passer. Boaz lui dit : Approche, reste ici, toi un tel. Et il s’approcha, et s’arrêta.
Lot incite d’ailleurs les anges à «passer outre» «et vous poursuivrez votre route». Plus loin il les invite à rester au point où ils finissent par céder. Les messagers venant du ciel ne sont visiblement pas des robots qui sont venus pour accomplir froidement un travail : ils ont des sentiments et se laissent fléchir par Lot. En effet, étant sous la «couverture spirituelle» d’Abraham, Lot est considéré comme un enfant de Dieu et donc les anges sont alors en quelque sorte à son service : Hébreux 1:13 «Et auquel des anges a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ? 14 Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ?»
«2 Puis il dit : Voici, mes seigneurs, entrez, je vous prie, dans la maison de votre serviteur, et passez-y la nuit; lavez-vous les pieds; vous vous lèverez de bon matin, et vous poursuivrez votre route. Non, répondirent-ils, nous passerons la nuit dans la rue. 3 Mais Lot les pressa tellement qu’ils vinrent chez lui et entrèrent dans sa maison. Il leur donna un festin, et fit cuire des pains sans levain. Et ils mangèrent.
4 Ils n’étaient pas encore couchés que les gens de la ville, les gens de Sodome, entourèrent la maison, depuis les enfants jusqu’aux vieillards; toute la population était accourue. 5 Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions. 6 Lot sortit vers eux à l’entrée de la maison, et ferma la porte derrière lui. 7 Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal ! 8 Voici, j’ai deux filles qui n’ont point connu d’homme; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu’il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu’ils sont venus à l’ombre de mon toit.» (Genèse 19)
On a vu que Lot avait une position prééminente à Sodome. Mais comme on le verra au verset 9, ce n’est que tromperie de la part des gens de Sodome qui lui ont laissé jusqu’à présent une certaine fausse liberté pour le séduire. Mais dès l’arrivée de la «lumière» des messagers venant du ciel, le mal est automatiquement révélé au grand jour :
«9 Ils dirent : Retire-toi! Ils dirent encore: Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le juge ! Eh bien, nous te ferons pis qu’à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s’avancèrent pour briser la porte. 10 Les hommes étendirent la main, firent rentrer Lot vers eux dans la maison, et fermèrent la porte. 11 Et ils frappèrent d’aveuglement les gens qui étaient à l’entrée de la maison, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, de sorte qu’ils se donnèrent une peine inutile pour trouver la porte.
12 Les hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t’appartient dans la ville, fais-les sortir de ce lieu. 13 Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l’Éternel. L’Éternel nous a envoyés pour le détruire. 14 Lot sortit, et parla à ses gendres qui avaient pris ses filles : Levez-vous, dit-il, sortez de ce lieu; car l’Éternel va détruire la ville. Mais, aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter.
Le monde n’a pas changé : les hommes impies ne tiennent nullement compte des avertissements. C’est d’autant grave que les anges «insistent» et l’un des sens de «insistèrent» est aussi «se presser, être pressé, faire en hâte, être étroit, insister, se précipiter, irréfléchi.».Ce dernier qualificatif indique une forme de stress de la part des anges, et donc de Dieu : «irréfléchi» nous fait penser à une urgence telle qu’il n’est plus l’heure aux discussions, aux questions du pour ou du contre, aux réflexions morales ou doctrinales : urgent c’est urgent. On retrouve une fois de plus chez ces messagers un cœur, des sentiments.
Lot mérite-t-il toute cette attention que lui portent Dieu, les anges, Abraham? Apparemment oui puisqu’on peut lire au verset 16 «les hommes le saisirent par la main», «l’Éternel voulait l’épargner»
15 Dès l’aube du jour, les anges insistèrent auprès de Lot, en disant : Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans la ruine de la ville. 16 Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car l’Éternel voulait l’épargner; ils l’emmenèrent, et le laissèrent hors de la ville.
17 Après les avoir fait sortir, l’un d’eux dit : Sauve-toi, pour ta vie; ne regarde pas derrière toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses. 18 Lot leur dit : Oh! non, Seigneur ! 19 Voici, j’ai trouvé grâce à tes yeux, et tu as montré la grandeur de ta miséricorde à mon égard, en me conservant la vie; mais je ne puis me sauver à la montagne, avant que le désastre m’atteigne, et je périrai. 20 Voici, cette ville est assez proche pour que je m’y réfugie, et elle est petite. Oh! que je puisse m’y sauver,. n’est-elle pas petite ?. et que mon âme vive !» (Genèse 19)
Revi’i : Genèse 19:21-38
Pour certaines villes, Dieu cherche des hommes qui se tiennent à la brèche, pour d’autres villes, leur destruction est écrite d’avance. Pourquoi cette différence ? Dieu serait-Il partial ?
La destruction des villes de Sodome et Gomorrhe est proverbiale. Elle est connue de toute la terre. N’importe quel païen sur cette terre qui n’a jamais lu la Bible a connaissance de cet épisode terrible : la destruction de villes entières par Dieu Lui-même.
Cet épisode de la discussion avec Abraham est connu lui-aussi. Le plus simple des hommes comprend pourquoi Dieu a du passer par cette extrémité. La raison est que cette abomination est si grave que les «victimes» de viol, du péché de Sodome deviennent acteurs à leur tour. Il est bien connu que les grands prédateurs de ce monde, comme p.ex. les pédophiles étaient des victimes dans leur enfance. A leur tour, ces enfants devenus adultes ont pratiqué ce dont ils avaient été jadis la victime. A leur tour, leurs victimes deviendront prédateurs. L’image du vampirisme sexuel est si terrible que rien ne peut plus sauver ces hommes.
Un homme qui a subi dans son enfance une telle agression a été possédé à l’instant d’un démon que seul la Foi en Yeshoua pouvait chasser. Sodome était une ville de démons.
L’existence du peuple hébreu à cette époque montrait aux nations perverses de quelle manière il était possible de sortir de ce cercle infernal : se repentir et rentrer dans la Maison d’Israël et obéir au Seul Vrai Dieu, abandonner ses idoles et ses pratiques. C’est d’ailleurs ce que feront plus tard une multitude d’égyptiens qui se mettront à suivre les hébreux à la sortie d’Égypte. Avant que n’arrivent les anges, les habitants de Sodome avaient encore cette chance d’être sauvés s’ils abandonnaient leur péché.
Le salut des pécheurs est possible grâce à l’intercession du juste. En parlant de l’état pitoyable de la Maison d’Israël, Ezéchiel dit de la part de Dieu au chapitre 22:
«30 Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n’en trouve point.»
La différence est que Dieu cherche des hommes qui intercèdent en faveur de sa maison, la maison d’Israël. Par contre ces peuples pervers de Sodome et Gomorrhe, Il ne font pas partie de sa maison. C’est ça la grande différence. Afin de ne pas essuyer un jugement divin, il faut faire partie de la maison d’Israël. Dans les temps bibliques, Dieu ne sauvait pas les hommes. Il ne sauvait que son peuple. Celui qui voulait être sauvé devait rentrer dans la Maison d’Israël. Il n’y avait pas d’alternative. Aujourd’hui de même il n’y a pas d’autre alternative que de croire en Yeshoua et de rentrer dans la famille de Dieu. Yeshoua lui-même a dit et répété à de multiples reprises qu’il n’était pas venu pour les non juifs qu’il considérait comme des petits chiens aux pieds de la table de leurs maîtres. Cela met un terme à toutes les discussions vaines et inutiles, à toutes les religions humanistes qui proposent un salut par une autre «porte».
Genèse 19 La grâce de la nouvelle naissance
Cette unique porte du salut proposé par l’Eternel, c’est la grâce de la Parole de Vie : le dabar. Dans le verset suivant Dieu parle à toute la création en disant quelle grâce Il veut accorder à celui qui se réfugie en Lui, en toute humilité et simplicité : la grâce de naître de nouveau
«21 Et il lui dit : Voici, je t’accorde encore cette grâce (dabar), et je ne détruirai pas la ville dont tu parles. 22 Hâte-toi de t’y réfugier, hâte toi de «donner naissance»
מַהֵר, הִמָּלֵט שָׁמָּה maher himmalet shammah
4116 mahar מָהַר se hâter, s’empresser, avoir hâte, courir (Piel : faire en hâte, accélérer, préparer rapidement, faire promptement, agir précipitamment.) hâte toi d’y déposer tes œufs, hâte toi de «donner naissance»
4422 malat מָלַט sauver, se sauver, se réfugier, prendre la fuite, s’échapper, aller, s’enfuir, conserver, délivrer, délivrance, déposer ses œufs, donner naissance, réchappé ; (95 occurrences).
Une grâce merveilleuse : «car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois arrivé»
car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois arrivé. C’est pour cela que l’on a donné à cette ville le nom de Tsoar (petit, insignifiant).
L’Eternel s’est donné un temps et un espace pour sauver les hommes :
un lieu : Tsoar, la ville de l’humilité
un moment : le plus vite possible («aujourd’hui est le jour du salut»)
un temps, une condition : jusqu’au moment où on y entre : Dieu attend, Il attend, Il attend, Il attend...
Il dit même que tant que Loth reste là, il ne peut rien faire : Dans sa forme QAL, il dit qu’il n’a pas la «capacité», il n’a pas de pouvoir 3201 yakol יָכֹל ou יָכוֹל une racine primaire v: pouvoir, vaincre, permettre, reconnaître, devoir, rendre maître, l’emporter, oser, venir à bout, impuissant, supporter, obtenir, incapable, (195 occurrences), prévaloir, vaincre, supporter, avoir le pouvoir, être capable.
forme (Qal).
1. être capable de gagner ou accomplir, capable d’endurer, capable d’atteindre.
2. prévaloir, décider, vaincre, être vainqueur.
3. avoir la capacité, avoir la force.
Ce n’est que quand Loth est rentré dans la ville de l’humilité que le soleil pouvait se lever
«23 Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar.»
Mort éternelle pour les habitants de Sodome et Gomorrhe
On s’en doute, aucune expiation par le feu n’est possible comme certains le supposent surtout lorsque ce feu vient de Dieu Lui-même.
«24 Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre (1614 gophriyth גָּפְרִית vient probablement de 1613 ; n f - 7 occurrences), soufre, du jugement (fig.), du souffle de l’Éternel (fig.). Le gophriyth vient du «bois de gopher» qui a été utilisé pour construire l’arche de Noé.
«Fais-toi une arche de bois de gopher; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors.» (Genèse 6:14)
Ce gopher un nom masc. (1613) גֹּפֶר vient d’une racine, du sens probable de loger, cyprès, gopher, bois de gopher, bois avec lequel Noé a construit l’arche. L’arche représente la Bergerie où les enfants de Dieu vont se réfugier, ce bois a servi à la construction d’un logement pour la qehilah, le peuple de Dieu.
Ce bois de «gopher» possède des substances résineuses hautement inflammables. Le peuple élu a bâti sa maison avec du bois de pin, du sapin résineux : une «maison», une «arche» pour être sauvé. C’est ce même bois qui a sauvé 8 personnes qui juge aujourd’hui les habitants de Sodome.
Ce soufre gophriyth גָּפְרִית démontre l’impossibilité de revenir par après pour être sauvé puisque ce bois qui a servi au bois de la croix, au bois de l’arche de Noé, c’est ce même bois qui condamne le rebelle qui ne s’est pas repenti. Symboliquement, après la mort de Yeshoua, ce bois a une autre utilité : il brûle les rebelles, il devient du soufre. Le soufre est à la base de l’acide sulfurique. C’est donc par le soufre que l’on parvient à dissoudre la matière. Si Dieu avait voulu exterminer les 2 villes en versant le sang, en envoyant p.ex. des ennemis pour massacrer les habitants, des traces de poussière seraient encore restées. L’Eternel veut non seulement exterminer le péché mais aussi le dissoudre afin que la terre ne puisse pas se souvenir de ces abominations.
«... et du feu, de par l’Éternel.
Le feu est nécessaire pour détruire le mal mais n’est pas suffisant !
«25 Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre.»
La terre, les plantes, la nature toute entière possèdent une Mémoire, non seulement la mémoire du sang versé, mais aussi la mémoire des péchés d’abomination. Le péché de sodomie souille la terre, souille le cœur humain. La mort seule n’expie pas ces péchés car les traces de l’abomination se trouvent encore dans les os des cadavres. La dissolution par l’acide est indispensable et le soufre est le composant principal de l’acide sulfurique.
«26 La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel.
27 Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Éternel. 28 Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine; et voici, il vit s’élever de la terre une fumée (7008 qiytowr קִיטֹור ou קִיטר
vient de 6999 n m. fumée, brouillard, fumée épaisse, vapeur, particules vaporisées suspendues dans le gaz), comme la fumée d’une fournaise.(la fumée aurait très bien pu servir de parfum pour les sacrifices mais ici il s’agit d’une fumée d’une fournaise. Ce dernier mot est important car il enlève à la fumée le droit de servir de sacrifice. Il est même possible que certains verraient dans le feu de Sodome l’éventualité d’une expiation du péché. La fournaise 3536 kiveshan כִּבְשָׁן vient de 3533 n m- fournaise four tire sa racine du mot 3533 kabash כָּבַשׁ une racine primaire v - assujettir, soumettre, vaincre, faire, être réduit à, forcer, mettre sous ses pieds, faire violence, subjuguer, forcer, garder sous, amener en servitude, mettre en esclavage, rendre soumis, forcer, violer, dominer, fouler aux pieds) Il n’y a donc ici nulle place pour de l’expiation par le feu.
«29 Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d’Abraham; et il fit échapper Lot du milieu du désastre, par lequel il bouleversa les villes où Lot avait établi sa demeure.
30 Lot quitta Tsoar pour la hauteur, et se fixa sur la montagne, avec ses deux filles, car il craignait de rester à Tsoar. Il habita dans une caverne, lui et ses deux filles.»
Origine des Moabites et des Ammonites
Genèse 19 «31 L’aînée dit à la plus jeune : Notre père est vieux; et il n’y a point d’homme dans la contrée, pour venir vers nous, selon l’usage (selon le chemin 1870 derekh דֶּרֶךְ vient de 1869 n.m. : voyage, chemin, voie, route, usage, direction, conduire, vers, marche, côté, entreprise, s’en aller, traces, manière, habitude, voie, le cours de la vie, le caractère moral (fig.) de tous les pays. 32 Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. 33 Elles firent donc boire du vin à leur père cette nuit-là; et l’aînée alla coucher avec son père : il ne s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. 34 Le lendemain, l’aînée dit à la plus jeune : Voici, j’ai couché la nuit dernière avec mon père; faisons-lui boire du vin encore cette nuit, et va coucher avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. 35 Elles firent boire du vin à leur père encore cette nuit-là; et la cadette alla coucher avec lui: il ne s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. 36 Les deux filles de Lot devinrent enceintes de leur père. 37 L’aînée enfanta un fils, qu’elle appela du nom de Moab : c’est le père des Moabites, jusqu’à ce jour. 38 La plus jeune enfanta aussi un fils, qu’elle appela du nom de Ben-Ammi : c’est le père des Ammonites, jusqu’à ce jour.»
Sodome et Amora sont détruites. La femme de Loth est changée en statue de sel. Loth croit que le cataclysme a été mondial. Les filles de Loth réfugiées avec leur père à Tsoar, se croient seules au monde et s’unissent à leur père pour perpétuer la race humaine.
Quelles que soient leurs motivations, ce péché ne sera jamais resté impuni, pour les descendants.
Plus loin on reverra une répétition de l’histoire : Sarah sera à nouveau enlevée et cette-fois ci, ce sera par un roi philistin, Avimélekh. Avraham s’excuse d’avoir dissimulé la vérité pour sauver sa vie. Abraham fait alliance avec lui dans le but de pouvoir prendre possession des terres. C’est après ça la naissance d’Ytshaq. Il est circoncis à l’âge de huit jours.
«21 Et il lui dit : Voici, je t’accorde encore cette grâce, et je ne détruirai pas la ville dont tu parles. 22 Hâte-toi de t’y réfugier, car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois arrivé. C’est pour cela que l’on a donné à cette ville le nom de Tsoar (Tsoar צֹעַר : « insignifiant, petitesse ») 23 Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar. 24 Alors l’Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Éternel. 25 Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre.
Aucun remède n’est possible pour celui qui retourne en arrière vers sa vie passée
Ceux qui pèchent par manque de connaissance comme la plupart des hommes sur cette terre, peuvent encore être sauvés. Ceux par contre qui pèchent en connaissance de cause comme les homosexuels, les pédophiles, les sodomites et les pervers ne seront jamais sauvés car le fonctionnement du mariage entre un homme et une femme est tellement évident pour les hommes autant que pour les animaux, que le péché ici est un péché qui n’obtiendra jamais de pardon. Pourquoi ? Parce qu’ils «retiennent injustement la vérité captive».
Ceux qui, comme la femme de Loth, retournent vers leur vie perverse passée ce sont ceux qui «retiennent injustement la vérité captive, 19 car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. 20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, 21 puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. 22 Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.
24 C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen !
Malakh ou Malah
Il est évident que si quelqu’un est dans le cas, si des liens ont été tissés autour de la personne,
si des liens subsistent, alors une délivrance est indispensable pour délier les personnes enflammées. Une seule solution : la confession, la repentance, le rejet. Lorsqu’un homme et une femme brûlent l’un pour l’autre, l’apôtre Paul leur conseille de se marier (1 Corinthiens 7:9). Par contre s’il s’agit de perversion abominable qui corrompt le fonctionnement normal des relations physiques, Dieu va les faire enflammer d’avantage encore pour qu’ils disparaissent de la surface de la terre sans repentance possible. Ce qui est arrivé à la femme de Loth est d’avoir changé l’usage naturel en celui contre nature.
Romains 1:26-27 «26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature; 27 et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.»
2 Thessaloniciens 10-12
«10 et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. 11 Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, 12 afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés.»
«26 La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel.»
כו וַתַּבֵּט אִשְׁתּוֹ, מֵאַחֲרָיו; וַתְּהִי, נְצִיב מֶלַח
4417 - 5333 - 1961 - 310 - 802 - 5027
vattabet ishto meaharav; vattehiy, netsiv melah
La femme regarda en arrière et elle devint une statue de sel
La personne dans un état sans remède, désespéré contemple en arrière, s’enflamme sur ce qu’elle a regardé et elle s’est tenue debout en se dressant comme une statue de sel
Aucun remède n’est possible pour celui qui retourne en arrière vers sa vie passée. Lot n’avait pas son cœur purifié. Il est resté à clocher des 2 pieds. Même si c’est Abraham qui l’a sauvé, cela lui coûtera quand même cher. Lot a perdu sa femme et ses gendres. On peut dire aussi qu’il a perdu la pureté et la virginité de ses propres filles dévergondées. La pire des choses qui puisse arriver à une famille c’est que les enfants prennent plaisir au péché et adoptent totalement les coutumes perverses de leurs parents. Loth et sa femme étaient des parents indignes qui ont enseigné à leurs enfants une vie hédoniste. Leurs coutumes de vie et ce qui constituait le but de l’existence humaine étaient la recherche du plaisir et l’évitement de la souffrance.
Leurs filles sont nées dans ce milieu. Elles n’avaient pas d’autres modèles de vie que leurs parents. Aujourd’hui, des enfants qui ont des parents pervers deviennent des «drag queen».
«Jusqu’où ira l’abomination ? A Montréal, le lobby LGBT s’extasie devant « Lactatia », le surnom donné à un petit garçon de 8 ans à peine, transformé en drag-queen par ses parents, des dégénérés arborant piercings et badges antifas.»
Comme on va le voir plus loin, l’inceste a toujours des conséquences dramatiques autant pour le violeur que pour la victime. C’est d’autant plus vrai que c’est lui-même qui a provoqué Dieu.
מֶלַח | נְצִיב | וַתְּהִי | מֵאַחֲרָיו | אִשְׁתּוֹ | וַתַּבֵּט |
4417 | 5333 | 1961 | 310 | 802 | 5027 |
melah | netsiv | vattehiy | meaharav | ishto | vattabet |
sel | un pilier, une statue | Et elle devint | En provenance de «derrière» | Sa femme | Et elle regarda |
4417 melah nom masc: de sel, du sel, salé, inviolable, Vient de 4414 malah מָלַח une racine primaire - salé, mettre (du sel), s’évanouir, sel s’en aller, se dissiper. 4420 melehah מְלֵחָה vient de 4414 (sens dénominatif) ; n f- terre salée, pays salé salé, saumâtre, stérilité. | 5333 netsiyv vient de 5324 ; garnison, intendant, poste, statue ; (12 occurences) - mis au-dessus, quelque chose de placé, un pilier, un préfet, une garnison, un poste. - pilier, colonne, statue. - intendant, député. Vient de 5324 natsab נָצַב [הֻצַּב] une racine primaire - se tenir, être debout, mettre à part, être appuyé, élever, dresser, se dresser, entourer, attendre, se présenter, se placer, fixer, poser, planter, être auprès, redresser, surveiller, préposé, surveillant, être érigé, à la tête, subsister, affermir | 1961 hayah הָיָה [אֶהְיֶה] une racine primaire - être, servir, adresser, devenir, établir, avoir, rester, précéder, s’enflammer, durer | 310 ahar אַחַר vient de 309 ; adv prép conj subst - après, derrière (un lieu), ensuite (dans le temps). adverbes : -derrière (un lieu). - ensuite (dans le temps). Préposition - derrière, après (lieu). - après (dans le temps). - de plus. Conjonction - après que. Substantif le derrière. | femme ishah contraction de ish (mâle)et de enosh (homme mortel, espion) - douloureuse, malade, sans remède, malheur, grave, mal - être faible, malade, frêle, être souffrant. - incurable, état désespéré. | 5027 nabat נָבַט une racine primaire : - regarder, avoir les yeux sur, voir, apercevoir, prendre garde, faire attention, considérer, observer, avoir égard, contempler, plonger, tourner, porter les regards, jeter les yeux, visiter, à la vue, sous les yeux (Hifil). 1. regarder. 2. considérer, porter son regard sur, faire attention à. 3. veiller à, avoir égard. |
Mais alors, quelle différence y-a-t-il entre Loth et les habitants de Sodome ?
La différence entre Loth et les habitants de Sodome, c’est l’amour que Dieu lui porte, c’est son appartenance à la famille d’Abraham. Dieu a promis de faire de la famille d’Abraham une grande nation. Cela semble donc être compromis. Loth ne fait donc pas partie des villes de Sodome où il siégeait. Les habitants considèrent Loth comme un étranger. Genèse 19:16 dit «Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car l’Eternel voulait l’épargner».
«27 Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s’était tenu en présence de l’Éternel. 28 Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine; et voici, il vit s’élever de la terre une fumée, comme la fumée d’une fournaise.
29 Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d’Abraham; et il fit échapper Lot du milieu du désastre, par lequel il bouleversa les villes où Lot avait établi sa demeure.
30 Lot quitta Tsoar pour la hauteur, et se fixa sur la montagne, avec ses deux filles, car il craignait de rester à Tsoar. Il habita dans une caverne, lui et ses deux filles.»
A peine sorti de Sodome et installé à Tsoar, Lot ne voulait pas rester à Tsoar (= «insignifiant, petitesse») car elle ne correspondait pas à son train de vie mondain qu’il recherchait
«30 Lot quitta Tsoar pour la hauteur, et se fixa sur la montagne, avec ses deux filles, car il craignait de rester à Tsoar. Il habita dans une caverne, lui et ses deux filles.»
Tsoar, aussi écrit Tsoara, Soar ou encore Ségor (Petitesse, Insignifiant) était autrefois appelée Béla (Genèse 14: 8). C’est donc l’une des cinq villes qui ont fait la guerre contre le roi Kedorlaomer du royaume d’Elam (au sud-ouest du plateau Iranien). Pendant douze ans ils avaient été soumis à Kedorlaomer. La treizième année ils se révoltèrent. La quatorzième année ils s’opposèrent à lui et ses trois alliés (Tideal, roi de Gojim, Amraphel, roi de Schinear, Arjoc roi d’Ellasar) lorsqu’ils progressèrent dans leur direction dans la vallée de Siddim. La bataille fut une défaite. Sodome et Gomorrhe furent pillées et le neveu d’Abraham, Loth, fut capturé. Ce n’est qu’avec l’armée de trois cent dix huit hommes de la maison d’Abraham que le roi Kedorlaomer fut vaincu.
C’est une petite ville que l’on situe dans la plaine du Jourdain (Genèse 13: 10) près de la Mer Morte. Tsoar est la seule ville des cinq présentes dans la plaine à avoir été épargnée par Dieu. Située à l’extrême sud-est de la mer Morte. Son nom évoque sa petitesse par comparaison aux villes voisines, notamment Sodome, Gomorrhe, Tseboïm et Adama, toutes dans la même région de la vallée de Siddim. La Bible n’évoque pas clairement la géographie du lieu mais à plusieurs reprises on y évoque la présence de palmeraies, signe de fertilité. Toute la région de la vallée de Siddim (Genèse 14: 10) est aussi décrite comme couverte de puits de bitume. Loth craint de rester dans cette ville pour plusieurs raisons.
- Il a de très mauvais souvenirs relatifs à la guerre contre Kedorlaomer
- Abraham n’est plus là pour le délivrer si de pareils événements venaient à se reproduire
- Lot préfère remonter (alah עָלָה Monter, élever, grimper, (Qal), rencontrer, visiter, suivre, quitter, se retirer, pousser, croître (de végétation), exceller, être supérieur à) dans les hauteurs (yashab יָשַׁב - habiter, demeurer, être établi, assis, habitants, se fixer, rester, demeurer, rester, s’asseoir, être assis, habiter.), car là-haut il ne risque pas de nouveaux incendies dus au bitume se trouvant encore dans le sol de Tsoar.
ל וַיַּעַל לוֹט מִצּוֹעַר וַיֵּשֶׁב בָּהָר
bahar - vayéshev - mitsoar - Lot - vayaal
dans la montagne - et demeura - depuis Mitsoar - Lot - Et monta
וּשְׁתֵּי בְנֹתָיו עִמּוֹ, כִּי יָרֵא, לָשֶׁבֶת בְּצוֹעַר
dans Tsoar - de rester - crainte - par- avec lui- ses filles - Et deux
וַיֵּשֶׁב, בַּמְּעָרָה--הוּא, וּשְׁתֵּי בְנֹתָיו
ses filles - et deux - lui - dans une caverne - Et il habita
La caverne de la nudité
Le résultat c’est qu’il s’enferme dans une caverne 4631 mearah מְעָרָה
(39 occurences), caverne, antre, repaire, trou. La racine de ce mot «caverne» est un verbe dont le sens est de mettre à nu: 5783 our עוּר une racine primaire dont le sens est «mis à nu». On retrouve cette racine dans Habacuc 3:9 « Ton arc est mis à nu; les malédictions sont les traits de ta parole... Pause. Tu fends la terre pour donner cours aux fleuves.»
«3 Dieu vient de Théman, Le Saint vient de la montagne de Paran... Pause. Sa majesté couvre les cieux, et sa gloire remplit la terre.
4 C’est comme l’éclat de la lumière; des rayons partent de sa main; Là réside sa force. 5 Devant lui marche la peste, et la peste est sur ses traces. 6 Il s’arrête, et de l’oeil il mesure la terre; Il regarde, et il fait trembler les nations; Les montagnes éternelles se brisent, les collines antiques s’abaissent; les sentiers d’autrefois s’ouvrent devant lui.
7 Je vois dans la détresse les tentes de l’Ethiopie, et les tentes du pays de Madian sont dans l’épouvante. 8 L’Éternel est-il irrité contre les fleuves ? Est-ce contre les fleuves que s’enflamme ta colère, contre la mer que se répand ta fureur, pour que tu sois monté sur tes chevaux, sur ton char de victoire ?
9 Ton arc est mis à nu; les malédictions sont les traits de ta parole... Pause. Tu fends la terre pour donner cours aux fleuves.
10 A ton aspect, les montagnes tremblent; Des torrents d’eau se précipitent; L’abîme fait entendre sa voix, Il lève ses mains en haut. 11 Le soleil et la lune s’arrêtent dans leur demeure, à la lumière de tes flèches qui partent, à la clarté de ta lance qui brille.
12 Tu parcours la terre dans ta fureur, Tu écrases les nations dans ta colère. 13 Tu sors pour délivrer ton peuple, pour délivrer ton oint; Tu brises le faîte de la maison du méchant, Tu la détruis de fond en comble. Pause.»
Louis-Segond : «Ton arc est mis à nu; Les malédictions sont les traits de ta parole... Pause. Tu fends la terre pour donner cours aux fleuves.»
Semeur : «Ton arc est mis à nu, tes traits sont les serments que tu as prononcés. Tu crevasses la terre, livrant passage aux fleuves.»
Segond 21 : «Tu prépares ton arc, tes serments sont les flèches de ta parole. - Pause. Tu fends la terre par des torrents.»
Martin : «Ton arc se réveilla, et tira toutes les flèches, selon le serment fait aux Tribus, savoir ta parole; Sélah. Tu fendis la terre, et tu en fis sortir des fleuves.»
Lot a certainement vécu plusieurs années à Sodome et ses filles étaient déjà en âge d’enfanter.
(Nifal) être exposé, être dénudé, être mis à nu. La première lettre de cette racine révèle déjà le problème : la lettre ayin le regard est la porte ouverte des yeux corrompus des filles de Lot qui ont vécu à Sodome. N’oublions pas non plus que Lot paie les conséquences de son mépris à l’égard de ses propres filles qu’il était prêt à livrer aux hommes pervers de Sodome.
Ses filles en ont bien sûr tiré des conclusions pour elles et pour leur père, pour qui la pureté n’était qu’une vue de l’esprit et leur conscience était gravement atteinte. La «mise à nu» indique que le péché de Lot lui revient en pleine figure comme un boomerang qu’il a lui-même lancé, des années auparavant. Il est intéressant de constater que le nom de la femme et des filles n’est pas révélé dans la Bible. Selon la tradition, la femme de Loth était nommée «Irit» (Pirké Dérabbi Éliezer chapitre 25). En revanche, le rabbinat n’a aucune transmission claire en ce qui concerne les noms des filles de Loth.
«31 L’aînée dit à la plus jeune : Notre père est vieux; et il n’y a point d’homme dans la contrée, pour venir vers nous, selon l’usage de tous les pays. 32 Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. 33 Elles firent donc boire du vin à leur père cette nuit-là; et l’aînée alla coucher avec son père : il ne s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. 34 Le lendemain, l’aînée dit à la plus jeune : Voici, j’ai couché la nuit dernière avec mon père; faisons-lui boire du vin encore cette nuit, et va coucher avec lui, afin que nous conservions la race de notre père. 35 Elles firent boire du vin à leur père encore cette nuit-là; et la cadette alla coucher avec lui: il ne s’aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. 36 Les deux filles de Lot devinrent enceintes de leur père. 37 L’aînée enfanta un fils, qu’elle appela du nom de Moab : c’est le père des Moabites, jusqu’à ce jour. 38 La plus jeune enfanta aussi un fils, qu’elle appela du nom de Ben-Ammi : c’est le père des Ammonites, jusqu’à ce jour.
L’inceste et ses conséquences
Si la Bible parle souvent d’incestes ou de viols, comme p.ex. les filles de Noé, les filles de Lot, c’est donc que ce mal sévit tout autour de nous sans que nous n’en soyons avertis.
Quoi que ce soit un sujet si vaste, il est utile d’en faire le point. Bien sûr les choses sont supposées bien différentes entre des personnes qui ont subi des sévices et qui ont trouvé le Seigneur et celles qui ont subi des sévices mais qui n’ont trouvé ni le salut et encore moins la guérison. On suppose parfois à tort que tout est différent entre des personnes qui sont couvertes par le sang de Yeshoua et les autres. Les choses ne sont pas forcément blanches ou noires comme on pourrait s’y attendre.
«Préparez le massacre des fils, à cause de l’iniquité de leurs pères ! Qu’ils ne se relèvent pas pour conquérir la terre, et remplir le monde d’ennemis !» (Esaïe 14.21)
Certains péchés ouvrent les portes de la malédiction chez les enfants en se rappelant que tout péché, toute désobéissance nous place automatiquement « jeunes et vieux » sous le joug de la malédiction.
Daniel dit au chapitre 9 verset 11 de son livre :
« Tout Israël a transgressé ta loi, et s’est détourné pour ne pas écouter ta voix. Alors se sont répandues sur nous les malédictions et les imprécations qui sont écrites dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre Dieu »
Une véritable confession et une profonde repentance amènent la purification de nos péchés et l’annulation des effets de la malédiction par Yeshoua HaMashiah.
«Mashiah nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous » (Galates 3.13)
« Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Mashiah devait souffrir. Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur » (Actes 3.18)
Il faut retenir que les principales causes des malédictions dans la vie des enfants restent :
L’HÉRITAGE INIQUE DES PARENTS.
En effet, en dehors de leurs propres péchés, les enfants ne sont que le reflet des iniquités et des malédictions cachées des parents. Un enfant sourd-muet par exemple témoigne souvent dans une famille d’un secret de famille, un non-dit et la plupart du temps un inceste.
1.Iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants : les enfants paient la dette des parents
« Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent » (Exode 20:5)
« Et l’Éternel passa devant lui, et s’écria: L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, 7 qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération! » (Exode 34.6)
« L’Éternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne l’iniquité et la rébellion; mais il ne tient point le coupable pour innocent, et il punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération » (Nombres 14:18).
« Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent » (Deutéronome 5:9)
« Tu as agi plus mal que tous ceux qui ont été avant toi, tu es allé te faire d’autres dieux, et des images de fonte pour m’irriter, et tu m’as rejeté derrière ton dos! Voilà pourquoi je vais faire venir le malheur sur la maison de Jéroboam; j’exterminerai quiconque appartient à Jéroboam, celui qui est esclave et celui qui est libre en Israël, et je balaierai la maison de Jéroboam comme on balaie les ordures, jusqu’à ce qu’elle ait disparu » (1 Rois 14:9).
Les enfants paient la dette de leurs pères en règle absolue. La mort des pères ne tue pas le péché qui est transmis aux enfants par la semence inique de génération en génération comme l’héritage génétique et même émotionnelle. Dieu nous demande de confesser et de nous repentir de nos fautes et de celles de pères afin d’obtenir le pardon et la miséricorde divine.
« Ils confesseront leurs iniquités et les iniquités de leurs pères, les transgressions qu’ils ont commises envers moi, et la résistance qu’ils m’ont opposée, péchés à cause desquels moi aussi je leur résisterai et les mènerai dans le pays de leurs ennemis. Et alors leur cœur incirconcis s’humiliera, et ils paieront la dette de leurs iniquités.… » (Lévitique 26 :39)
« Ceux qui étaient de la race d’Israël, s’étant séparés de tous les étrangers, se présentèrent et confessèrent leurs péchés et les iniquités de leurs pères » (Néhémie 9:2).
2. Errance des Enfants dans le désert pendant 40 ans liée à l’incrédulité et l’infidélité des pères (Nombres 14:31)
« Vos cadavres, à vous, tomberont dans le désert ; et vos enfants paîtront quarante années dans le désert, et porteront la peine de vos infidélités, jusqu’à ce que vos cadavres soient tous tombés dans le désert. De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour; et vous saurez ce que c’est que d’être privé de ma présence. Moi, l’Éternel, j’ai parlé! et c’est ainsi que je traiterai cette méchante assemblée qui s’est réunie contre moi; ils seront consumés dans ce désert, ils y mourront. » (Nombres 14.31)
A cause des péchés des parents, de leur désobéissance, leur incrédulité, les enfants habitent dans des lieux arides jusqu’à ce qu’ils meurent. L’errance, le vagabondage sans lieu de repos est une malédiction. Celui qui est sous cette malédiction connait la mendicité, la pauvreté, l’instabilité : « Que ses enfants soient vagabonds et qu’ils mendient, Qu’ils cherchent du pain loin de leur demeure en ruines! (Psaumes 109:5). Beaucoup de jeunes sont dans les rues à cause de cette malédiction.
3. Les enfants adultérins
« Et Nathan s’en alla dans sa maison. L’Éternel frappa l’enfant que la femme d’Urie avait enfanté à David, et il fut dangereusement malade. David pria Dieu pour l’enfant, et jeûna ; et quand il rentra, il passa la nuit couché par terre. Les anciens de sa maison insistèrent auprès de lui pour le faire lever de terre ; mais il ne voulut point, et il ne mangea rien avec eux. Le septième jour, l’enfant mourut ». (2 Samuel 12: 15-17)
« La lèpre de Naaman s’attachera à toi et à ta postérité pour toujours. Et Guéhazi sortit de la présence d’Elisée avec une lèpre comme la neige.» (2 Rois 5: 27)
L’enfant adultérin bien qu’innocent est frappé par Dieu et non les parents. Après une maladie mystérieuse et grave, l’enfant né d’un adultère meurt. L’enfant meurt le 7ème jour à cause de l’impureté. Par ce péché, le roi David a ouvert la porte à de nombreuses trahisons et impuretés dans sa lignée :
- inceste d’Amnon (2 Samuel 13:2-16),
- impureté d’Absalom avec les femmes de son père (2 Samuel 16:22),
- luxure de Salomon (1 Rois 11:1-4) (1000 femmes, chose déplorée pourtant par la bible : « Que le roi n’ait pas un grand nombre de femmes afin que son cœur ne s’écarte pas.» (Deutéronome 17.17)) etc….
Cet enfant était placé sous la malédiction de bâtardise également (voir ci dessous)
Esprits concernés dans la malédiction : Impureté. Adultère. Meurtre. Loi du silence. Complot. Honte. Aveuglement. Dissimulation. Trahison. Oppression. Avortement. Bâtardise. Rejet. Maladie incurable. Mort
Sous l’empire romain, les enfants adultérins étaient tués ou vendus comme esclaves. En France, ils étaient utilisés comme domestiques de bas étage.
4. Les enfants nés d’unions incestueuses
Lévitique 18.6 «Aucun Israélite ne doit avoir de relations sexuelles avec une femme de sa proche parenté. Je suis le Seigneur»
Esprits concernés : impureté. Meurtre. Bâtardise. Mensonge. Viol. Loi du silence
5. Malédiction de bâtardise jusqu’à la dixième génération des descendants (Deutéronome 23:2)
Deutéronome 23.2 : « Celui qui est issu d’une union illicite n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel; même sa dixième génération n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel. »
Les enfants incestueux, adultérins sont sous les mêmes malédictions que les bâtards. Ce sont des enfants nés d’unions illicites comme l’adultère, la prostitution, la fornication, le concubinage. Dixième génération : Le nombre dix représente le Messie. C’est la valeur numérique du YOD («yad» le bras de l’Éternel). Arrivé à la 10ème génération accomplie, la Présence du Messie purifie et nettoie la dette.
A la 11ème génération, ils peuvent de nouveau entrer dans l’assemblée de l’Éternel. Ils souffrent d’un problème de reconnaissance et de rejet.
Deutéronome 23. 3 « L’Ammonite et le Moabite n’entreront point dans l’assemblée de l’Éternel ; même leur dixième génération n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel à jamais »
Nous savons qu’initialement, les ammonites et les moabites sont tous deux des enfants issus d’une alliance incestueuse entre des filles vierges mais perverties et leur père Lot.
Genèse 19:37 : « L’aînée enfanta un fils, qu’elle appela du nom de Moab : c’est le père des Moabites, jusqu’à ce jour. La plus jeune enfanta aussi un fils, qu’elle appela du nom de Ben-Ammi : c’est le père des Ammonites, jusqu’à ce jour »
Mais en ce qui les concerne, l’exclusion ne cessera pas même au moment où il semble qu’elle devrait prendre fin après la dixième génération. Pourquoi ? Deutéronome nous en donne l’explication.
Deutéronome 23:3-6 « L’Ammonite et le Moabite n’entreront point dans l’assemblée de l’Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité, parce qu’ils ne sont pas venus au-devant de vous avec du pain et de l’eau, sur le chemin, lors de votre sortie d’Égypte, et parce qu’ils ont fait venir contre toi à prix d’argent Balaam, fils de Beor, de Pethor en Mésopotamie, pour qu’il te maudisse ».
Balak, roi de Moab, ayant vu qu’un peuple puissant s’établissait à sa frontière a fait l’alliance avec les Madianites pour le détruire. Il demanda à Balaam le voyant de maudire Israel. Comme Dieu interdisait à ce dernier de les maudire, Balaam lui communiqua néanmoins une arme efficace pour les vaincre : la prostitution. Balak s’est donc abstenu d’attaquer les Israélites (Nombres 22 ; 24) mais les a corrompu par des relations impudiques avec eux (Nombres 25).
La malédiction de Balaam n’avait pas d’effet parce qu’il n’y avait point de cause.
« Mais l’Éternel, ton Dieu, n’a point voulu écouter Balaam ; et l’Éternel, ton Dieu, a changé pour toi la malédiction en bénédiction, parce que tu es aimé de l’Éternel, ton Dieu. Tu n’auras souci ni de leur prospérité ni de leur bien-être, tant que tu vivras, à perpétuité »
Autre malédiction sur les moabites et Ammonites : antisémitisme
Sophonie 2. 8-11
«J’ai entendu les injures de Moab et les outrages des enfants d’Ammon, Quand ils insultaient mon peuple et s’élevaient avec arrogance contre ses frontières. C’est pourquoi, je suis vivant! dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, Moab sera comme Sodome, et les enfants d’Ammon comme Gomorrhe, un lieu couvert de ronces, une mine de sel, un désert pour toujours ; Le reste de mon peuple les pillera, le reste de ma nation les possédera. Cela leur arrivera pour leur orgueil, parce qu’ils ont insulté et traité avec arrogance le peuple de l’Éternel des armées. L’Éternel sera terrible contre eux, car il anéantira tous les dieux de la terre ; et chacun se prosternera devant lui dans son pays, dans toutes les îles des nations.»
Une façon de rompre la malédiction : s’approcher d’Israël
Ce peuple semble être maudit à perpétuité par Dieu mais au travers de l’histoire de Ruth ancêtre de David, nous voyons que cette malédiction peut être individuellement brisée. En prenant soin de Naomi, en ayant soin d’elle et de son bien être et en faisant de son Dieu son Dieu personnel, elle a changé la malédiction en bénédiction sur sa vie. Elle fut admise par sa foi dans l’assemblée de l’Éternel. Dieu a changé la malédiction en bénédiction à cause de sa fidélité et de son dévouement. Cette femme a renoncé aux abominations de ses pères, à leur héritage contrairement à la deuxième belle fille de Naomi qui s’en est retourné vers les idoles de la maison de son père.
Esprits concernés dans la malédiction : impudicité, impureté, dérèglements sexuels, lesbianisme, homosexualité, mensonge, trahison, meurtre, violence, avortement, idolâtrie, faux dieux (dieux milcom et kemosh), bâtardise, non reconnaissance, honte, orgueil, arrogance, antichrist, rejet, assujettissement (1Sam. 14:47 ; 2Sam. 8:2), servitudes, impositions, dettes (2Rs. 1:1; 3:4,5), bannissement, maris de nuit, femmes de nuits, sirènes des eaux, pauvreté, sécheresse financière, problèmes d’héritage
Sous l’Ancien Régime en France, les enfants nés hors mariage (les « bâtards », qu’ils soient naturels ou adultérins) n’héritaient ni ne pouvaient laisser d’héritage. Les enfants adultérins n’avaient droit à aucun héritage et étaient même privés de filiation. Ils peuvent être victimes de vol d’héritage ou des usurpateurs d’héritage.
6. Malédiction liée à l’idolâtrie qui s’étend à la quatrième génération de petits-enfants
Dieu est un Dieu jaloux.
Exode 7. 20 :1-5 « Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant : Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent »
Deutéronome. 5:8-10 :
« Tu ne te fabriqueras aucune idole, aucun objet qui représente ce qui est dans le ciel, sur la terre ou dans l’eau sous la terre ; tu ne t’inclineras pas devant des statues de ce genre, tu ne les adoreras pas. En effet, je suis le Seigneur ton Dieu, un Dieu exigeant. Si quelqu’un est en tort à mon égard, j’interviens contre lui et ses descendants, jusqu’à la troisième ou la quatrième génération »
Deutéronome 8 :19 : « Mais s’il arrive que tu oublies en aucune manière l’Éternel ton Dieu, et que tu ailles après les autres dieux, que tu les serves, et que tu te prosternes devant eux, je proteste contre vous que vous périrez certainement ».
Les autres dieux sont bien souvent : LA MAGIE, LA SORCELLERIE, L’OCCULTISME
Des abominations aux yeux de Dieu car le peuple de Dieu doit le consulter lui et non les dieux des nations.
Conséquences : Malédiction de mort (affaires, couple…), esprit adultère, oppression, trahison, prostitution
La Parole de Dieu dit : « Tu ne laisseras point vivre la sorcière » Exode 22:18
Apocalypse 21:8 : « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques (les fornicateurs), LES ENCHANTEURS, les idolâtres, et tous les menteurs, LEUR PART SERA DANS L’ETANG ARDENT DE FEU ET DE SOUFRE, ce qui est la seconde mort ».
Esprits concernés par la malédiction : sorcellerie, Mammon, antechrists, confusions, chaos, désordre, impureté, mort, pauvreté, non accomplissement, échecs, destruction , divorce, Jézabel, pharaon, vol, usurpation, manipulation, intimidation, séduction, dissimulation, peur, faux christ, fausse conversion, hypocrisie, méchanceté, dureté, cruauté.
7. Les enfants qui frappent leurs parents
Exode 21:15 : « Celui qui frappera son père ou sa mère sera puni de mort ».
Dans des émissions consacrées aux familles, on s’aperçoit que de plus en plus d’enfants tapent, insultent leurs parents. Aucun respect, aucune crainte de l’autorité en générale maternelle. Bien souvent le père est inexistant, démissionnaire. Ce comportement est inadmissible devant l’Éternel.
8. Ceux qui maudissent leurs parents
Exode 21:17 :« Celui qui maudit son père ou sa mère doit être mis à mort»
Proverbes 20. 20 : « Si quelqu’un maudit son père et sa mère, Sa lampe s’éteindra au milieu des ténèbres ».
Non seulement c’est la porte ouvert aux esprits de mort, (Lévitique 20.9 ; Matthieu 15.4 ; Marc 7.10) mais surtout, maudire ses parents équivaut à maudire la semence qui nous a donné la vie. Il y a toujours des conséquences dramatiques liées au fait de maudire ses parents : le cancer est souvent l’une d’entre elles.
Proverbes 30.17 : « L’œil qui se moque d’un père et qui dédaigne l’obéissance envers une mère, les corbeaux du torrent le perceront, et les petits de l’aigle le mangeront ».
Esprits concernés par la malédiction : cancers, mort prématurée, mort subite, mort accidentelle, privée de sépulture, autodestruction, alcoolisme, rébellion, tatouage, piercing, anarchie, sorcellerie
9. Malédiction des enfants rebelles qui méprisent leurs parents : mort prématurée
Le jugement est exercé non par les parents mais par le peuple de Dieu.
Deutéronome 21 :18-21 :
Supposons qu’un homme ait un fils indiscipliné et rebelle, qui ne prête pas attention à ce que lui disent ses parents, même quand ceux-ci le punissent. Le père et la mère se saisiront de lui et l’amèneront au tribunal, devant les anciens de sa ville ; ils leur déclareront : « Notre fils que voici est indiscipliné et rebelle, il ne prête pas attention à ce que nous lui disons, il ne se plaît que dans la débauche et l’ivrognerie. » Alors tous les hommes de la ville lui jetteront des pierres jusqu’à ce qu’il meure.
(Jugement des fils rebelles de Héli, de David…)
1 Samuel 2. 34 : «Tu auras une preuve de ce que j’affirme dans ce qui arrivera à tes deux fils, Hofni et Pinhas : ils mourront tous les deux le même jour ».
Esprits concernés : dépendance, addiction, rébellion, débauche, luxure, laxisme, manque d’autorité, défaite face aux ennemis
10. Malédiction d’extermination des enfants suite à la rébellion volontaire des pères, des mauvais bergers (I Rois 21:19)
Roi Achab et Ezechias
« Et puisque tu as pris plaisir à faire ce qui déplaît au Seigneur, voici ce qu’il déclare : «Je vais envoyer le malheur sur toi ; je te ferai disparaître, j’exterminerai d’Israël tous les hommes de ta parenté, enfants et adultes. Je traiterai ta famille comme j’ai traité celle de Jéroboam, fils de Nebath, et celle de Bacha, fils d’Ahia, parce que tu m’as grandement irrité et que tu as poussé le peuple d’Israël à pécher.» 1 Rois 21 :19
2 ROIS 10 : « Jéhu fait mourir tous les fils d’Achab, et tous ses parents »
2 ROIS 25.1-6 : « Le Roi Sédécias fait prisonnier, Ses fils sont égorgés sous ses yeux »
Malédiction de mort familiale
11. Malédiction de la fille d’un sacrificateur qui s’est souillée
Jugement : torturée par le feu (sacrifice vivant)
«Si la fille d’un prêtre se déshonore en se prostituant, c’est son père lui-même qu’elle déshonore : elle doit être brûlée vive. (chair brûlée)
Esprits concernés : trahison, prostitution, fornication, idolâtrie,
12. Malédiction des enfants vicieux des sacrificateurs qui volaient, souillaient et méprisaient les choses sacrées
1 Samuel 2.17 : « Ainsi les fils d’Héli offensaient gravement le Seigneur, car ils traitaient sans respect les sacrifices qu’on lui offrait ».
1 Samuel 2. 36 : «Alors, le survivant de ta famille ira se jeter à genoux devant le prêtre pour obtenir une pièce d’argent ou une miche de pain, et lui dira : «Je t’en supplie, accorde-moi n’importe quelle occupation aux côtés des prêtres, afin que j’aie de quoi manger.»
Esprits concernés : mort prématurée, dureté de cœur, perversité, fausseté, mensonge, vol, satanisme, adultère, cupidité, avarice, mendicité, pauvreté, caïn, pharisien, prostitution
13. Malédictions des enfants qui se moquent des serviteurs de Dieu
« De Jéricho, Élisée partit pour Béthel. En cours de route, des gamins venus de la ville se moquèrent de lui en criant : « Monte, le tondu ! Monte, le tondu ! » Il se retourna, les regarda avec sévérité et les maudit au nom du Seigneur. Alors deux ourses sortirent de la forêt et mirent en pièces quarante-deux de ces enfants. Ensuite Élisée se rendit au mont Carmel, puis du Carmel il revint à Samarie » 2 Rois 2. 23-25 :
Esprits : moquerie, bêtes sauvages (attaques spirituelles), mort
14. Malédiction suite à la cupidité des parents
Guéhazi retourna auprès de son maître, qui lui demanda : « D’où viens-tu, Guéhazi ? » — « Je ne suis allé nulle part, Maître », répondit-il. Mais Élisée reprit : « Crois-tu que je n’ai pas pu voir en esprit cet homme qui sautait de son char et venait à toi ? Mais ce n’est pas le moment d’accepter de beaux habits, et encore moins de l’argent pour te payer des oliviers et des vignes, du gros et du petit bétail, des esclaves et des servantes ; en effet, la lèpre de Naaman va s’attacher à toi et à tes descendants pour toujours ! » Quand Guéhazi quitta Élisée, son corps, couvert de lèpre, était blanc comme la neige. [en punition de l’avarice de Gehazi, serviteur d’Élisée, ce dernier lui annonce :] «la lèpre de Naaman s’attachera à toi et à ta postérité pour toujours… Gehazi s’éloigna de lui blanc de lèpre comme la neige.»
Esprit concernés : cupidité, commerce, avarice, voleur, amour du monde, blasphème, mensonge, maladie contagieuse, lèpre, Mammon
15. Malédiction des enfants de Jézabel
Apocalypse 2 :23 : « Je frapperai de mort ses enfants ; et toutes les églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je rendrai à chacun de vous selon ses œuvres ».
Jézabel est une reine d’Israël, femme d’Achab dont les enfants ont été exterminés. C’est aussi un esprit qui conduit à l’impureté, la débauche, l’adultère spirituel et physique. Dieu dit: qu’il va la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle (apocalypse 2:19-23)
Esprits concernés dans la malédiction : convoitise, fausse religion, idolâtrie, rébellion, sorcellerie, mort, tribulation, adultère, maladie invalidante, mensonge, fausse prophétie, égarement, meurtre
16. Malédiction des fils rebelles qui portent un feu étranger dans le sanctuaire
Lévitique 10.1 : « Les fils d’Aaron, Nadav et Avihou, prenant chacun leur encensoir, y mirent du feu, sur lequel ils jetèrent de l’encens, et apportèrent devant le Seigneur un feu profane sans qu’il le leur eût commandé. Et un feu s’élança de devant le Seigneur et les dévora, et ils moururent devant le Seigneur »
Union interdite entre un homme et sa sœur de père et de mère
Sujet brûlant s’il en est : les mariages consanguins sont interdits par la Torah. Voici un long commentaire repris de http://messianique.forumpro.fr/t7192-abraham-epousa-sa-demi-soeur-sarah
Voici ce que dit Abraham à Abimelek alors qu’il avait dit à Sarah sa femme de dire quelle était sa sœur par peur des mœurs impies du peuple chez qui il se rendait.
Torah-Genèse 20:12
Du reste, elle est véritablement ma sœur de père et non de mère, et elle est devenue ma femme.
Ici Abraham semble bien justifier la légitimité de son mariage avec Sarah en précisant bien que Sarah est sa soeur de père mais non de mère, car savoir aussi que la polygamie était courante du temps d’Abraham, ce qui n’est d’ailleurs pas anti-Torahique, le père d’Abraham avait donc plusieurs femmes, peut-être des concubines d’où le fait que Sarah était donc la demi-soeur d’Abraham.
Ce thème a été souvent abordé de part et d’autres, certains sans discernement aucun pensèrent qu’Abraham commit un inceste, quand d’autres pensèrent que la Torah n’étant arrivée qu’au Mont Sinaï les mêmes interdits n’étaient pas au temps d’Abraham, tandis que les Juifs rabbiniques expliquent que Sarah était en réalité la fille du frère d’Abraham donc sa nièce.
Mais en réalité aucune de ces explications n’est vraie, et l’incompréhension vient en réalité d’une mauvaise traduction du texte Torahique comme vous allez le voir.
Deutéronome 27:22 (Massorétique)
אָרוּר, שֹׁכֵב עִם-אֲחֹתוֹ--בַּת-אָבִיו, אוֹ בַת-אִמּוֹ; וְאָמַר כָּל-הָעָם, אָמֵן
Maudit, qui cohabite avec sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère!» Et tout le peuple dira: Amen!
Torah-Lévitique 18:9 (Massorétique)
עֶרְוַת אֲחוֹתְךָ בַת-אָבִיךָ, אוֹ בַת-אִמֶּךָ, מוֹלֶדֶת בַּיִת, אוֹ מוֹלֶדֶת חוּץ--לֹא תְגַלֶּה, עֶרְוָתָן.
La nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou née au dehors, ne la découvre point.
Torah-Lévitique 20:17 (Massorétique)
וְאִישׁ אֲשֶׁר-יִקַּח אֶת-אֲחֹתוֹ בַּת-אָבִיו אוֹ בַת-אִמּוֹ וְרָאָה אֶת-עֶרְוָתָהּ וְהִיא-תִרְאֶה אֶת-עֶרְוָתוֹ, חֶסֶד הוּא--וְנִכְרְתוּ, לְעֵינֵי בְּנֵי עַמָּם; עֶרְוַת אֲחֹתוֹ גִּלָּה, עֲוֹנוֹ יִשָּׂא
Si un homme épouse sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère, qu’il voie sa nudité et qu’elle voie la sienne, c’est un inceste, et ils seront exterminés à la vue de leurs concitoyens: il a découvert la nudité de sa sœur, il en portera la peine.
Ici nous voyons dans le Texte Hébreu Massorétique le mot אוֹ qui signifie «ou» ce qui donne donc la compréhension que l’union d’un homme avec sa demi-soeur que ce soit de père et non de mère est aussi interdit.
Mais le texte de la Septante qui est la traduction Grecque d’un texte Hébreu plus ancien et différent du Massorétique, (voir cette étude qui explique en quoi le texte de la Septante est plus fiable :
http://messianique.forumpro.fr/t6392-meilleure-traduction-de-la-bible-ou-meilleur-texte-source#57755) démontre que le mot «ou» ne se trouve dans aucun de ces versets.
Torah-Deutéronome 27:22 (Septante)
Maudit celui qui a commerce avec sa soeur de son père de sa mère ; et le peuple entier dira : Ainsi soit-il.
Torah-Lévitique 18:9 (Septante)
Tu ne mettras pas à découvert la nudité de ta soeur de ton père de ta mère, née à la maison ou dehors.
Torah-Lévitique 20:17 (Septante)
Si un homme prend sa soeur de son père de sa mère, s’il voit sa honte et si elle voit la sienne, ils sont coupables; ils seront exterminés en presence des membres de leur famille. L’homme a mis à découvert la nudité de sa soeur ; ils porteront leur péché.
Le texte nous montre ici qu’il n’y a pas de «ou» ce qui se comprend par le fait qu’il est interdit à un homme d’épouser sa soeur de père et de mère et qu’il n’est donc pas interdit à un homme d’épouser sa soeur de père mais non de mère, sa demi-soeur.
Mais certains pourraient encore douter de cette explication, alors un passage Biblique va trancher et prouver ce que j’affirme sans l’ombre d’un doute.
2 Samuel 13:1-21
1 Après cela il arriva qu’Absalom, fils de David, ayant une sœur qui était belle et qui se nommait Tamar, Amnon, fils de David, l’aima.
Précisons ici que David eut plusieurs femmes et qu’Absalom était le demi-frere d’Amnon, ils n’avaient pas la même mère.
Voir :
2 Samuel 3:2-3
Et il naquit des fils à David, à Hébron; son premier-né fut Amnon, d’Achinoam de Jizréel; Le second fut Kiléab, d’Abigaïl, de Carmel, qui avait été femme de Nabal; le troisième, Absalom, fils de Maaca, fille de Thalmaï, roi de Gueshur;
Donc Tamar soeur d’Absalon etait sa soeur de père et de mère tandis qu’elle était la demi-soeur d’Amnon ayant le même père que lui mais pas la même mère.
Continuons la lecture.
2 Et Amnon était tourmenté jusqu’à se rendre malade, à cause de Tamar, sa sœur; car elle était vierge, et il semblait trop difficile à Amnon de rien obtenir d’elle.
3 Or Amnon avait un ami nommé Jonadab, fils de Shimea, frère de David; et Jonadab était un homme fort adroit.
4 Et il lui dit: Fils du roi, pourquoi dépéris-tu ainsi de jour en jour? Ne me le déclareras-tu pas? Amnon lui dit: J’aime Tamar, la sœur de mon frère Absalom.
5 Et Jonadab lui dit: Couche-toi sur ton lit, et fais le malade; et quand ton père viendra te voir, tu lui diras: Je te prie, que ma sœur Tamar vienne, et qu’elle me donne à manger; qu’elle apprête devant moi quelque mets, afin que je le voie, et que je le mange de sa main.
6 Amnon se coucha donc et fit le malade; et le roi vint le voir, et Amnon dit au roi: Je te prie, que ma sœur Tamar vienne et fasse deux gâteaux devant moi, et que je les mange de sa main.
7 Et David envoya dire à Tamar dans la maison: Va dans la maison de ton frère Amnon, et apprête-lui quelque chose à manger.
8 Et Tamar s’en alla dans la maison d’Amnon, son frère, qui était couché. Et elle prit de la pâte, et la pétrit, et elle en fit devant lui des gâteaux, et les fit cuire.
9 Puis elle prit la poêle et les versa devant lui; mais Amnon refusa d’en manger, et il dit: Faites retirer tous ceux qui sont auprès de moi. Et chacun se retira.
10 Alors Amnon dit à Tamar: Apporte-moi dans la chambre ce que tu m’as apprêté, et que j’en mange de ta main. Et Tamar prit les gâteaux qu’elle avait faits, et les apporta à Amnon, son frère, dans la chambre.
11 Et elle les lui présenta afin qu’il en mangeât; mais il se saisit d’elle et lui dit: Viens, couche avec moi, ma sœur.
12 Et elle lui répondit: Non, mon frère, ne me fais pas violence, car cela ne se fait point en Israël; ne commets pas cette infamie.
13 Et moi, où irais-je porter mon opprobre? Et toi, tu serais comme l’un des infâmes, en Israël. Maintenant donc, parles-en, je te prie, au roi, et il n’empêchera point que tu ne m’aies pour femme.
Notez bien ici ce que dit Tamar, elle lui dit :
Maintenant donc, parles-en, je te prie, au roi, et il n’empêchera point que tu ne m’aies pour femme.
Lorsque Tamar dit que cela sera pour elle une infamie, cette infamie découle du fait qu’Amnon couche avec elle sans avoir demander sa main à son père et sans qu’il y ait des fiançailles et non le fait qu’elle soit sa demi-soeur, car elle dit bien que le Roi David ne refuserait pas de la donner pour femme à son demi-frère, cela est donc la preuve qu’une telle union entre un homme est sa demi-soeur de père et non de mère n’est absolument pas anti-Torahique.
Continuons la lecture
14 Mais il ne voulut point l’écouter, et il fut plus fort qu’elle; il lui fit violence et coucha avec elle.
15 Puis Amnon eut pour elle une très grande haine; et la haine qu’il lui porta fut plus grande que l’amour qu’il avait eu pour elle. Ainsi Amnon lui dit: Lève-toi, va-t’en!
16 Et elle lui dit: Ne me fais pas ce mal-là, plus grand que l’autre que tu m’as fait, de me chasser! Mais il ne voulut pas l’écouter;
Ici normalement Amnon aurait dû la prendre pour femme comme le dit bien la Torah en pareil cas, lire ceci :
Torah-Deutéronome 22:28-29
Si un homme rencontre une jeune fille vierge et non fiancée, si, usant de violence, il a commerce avec elle et s’il est surpris, il donnera au père de la jeune fille cinquante doubles drachmes d’argent, et elle sera sa femme, car il aura attenté à son honneur : Il ne pourra jamais la répudier
17 Et, appelant le valet qui le servait, il dit: Qu’on chasse cette femme loin de moi, qu’on la mette dehors, et ferme la porte après elle!
18 Or elle était vêtue d’une robe bigarrée, car les filles vierges du roi étaient ainsi habillées. Celui qui servait Amnon la fit donc sortir, et ferma la porte après elle.
19 Alors Tamar prit de la cendre sur sa tête, et déchira la robe bigarrée qu’elle avait sur elle; elle mit la main sur sa tête, et elle s’en allait en criant.
20 Et son frère Absalom lui dit: Amnon, ton frère, a été avec toi? Maintenant, ma sœur, tais-toi, c’est ton frère; ne prends point ceci à cœur. Ainsi Tamar demeura désolée dans la maison d’Absalom, son frère.
21 Le roi David apprit toutes ces choses, et il en fut fort irrité.
Amnon aurait donc dû la prendre pour femme.
Donc nous voyons ici par ce passage que les Israélites vivants dans un milieu polygame épousaient aussi parfois leurs demi-soeurs qui étaient leurs soeur de père et non de mère car cela n’était absolument pas interdit dans la Torah sauf dans le cas suivant :
Torah-Lévitique 18:11
עֶרְוַת בַּת-אֵשֶׁת אָבִיךָ מוֹלֶדֶת אָבִיךָ, אֲחוֹתְךָ הִוא--לֹא תְגַלֶּה, עֶרְוָתָהּ
La nudité de la fille de la femme de ton père de la maison natale de ton père, celle-là est ta sœur: ne découvre point sa nudité.
Le mot מוֹלֶדֶת traduit par progéniture se traduit par maison ou terre natale.
Cet interdit semble concerner la femme qui serait justement de la maison natale du père donc sa demi-soeur et de fait, le fils ne peut pas dans ce cas épouser sa demi-soeur de père mais visiblement ce cas ne s’applique pas si jamais la femme du père n’est pas sa demi-soeur c’est à dire de sa maison natale, car Abraham épousa sa demi-soeur Sarah et relire le passage dans Samuel avec ce que dit Tamar à son demi-frère.
Si donc la femme du père n’est pas la demi-soeur de celui-ci et qu’elle n’est pas la mère du fils, il est possible au fils de prendre la fille de cette femme pour sa femme.
Par contre le Commandement d’Elohim interdit l’union entre un homme et sa soeur de père et de mère.
L’autre cas d’union inverse d’un homme avec une soeur de mère et non de père implique forcément un adultère de la part de la femme donc est interdit dans la Torah.
Mais est donc autorisé l’union d’un homme avec sa demi-soeur de père et non de mère dans le cadre d’un milieu polygame et à condition que sa belle-mère ne soit pas la demi-soeur de son père donc Abraham n’a rien fait de contraire aux Commandements d’Elohim dans Sa Sainte Torah qui bien qu’elle fut réitérée au Mont Sinaï était connue en grande partie par les Patriarches et par Abraham, c’est bien pour cela qu’il est écrit d’Abraham :
Torah-Genèse 26:5
...Abraham a écouté Ma Parole, a gardé Mes Commandements, Mes Préceptes, Mes Jugements et Mes Lois.
Car rappelons aussi pourquoi certains épousaient parfois leur demi-soeur de père et non de mère.
Torah-Nombres 36:5-9
Et Moïse prit la décision de YHWH, et il donna cet ordre aux fils d’Israël, disant : La tribu des fils de Joseph a dit ce que vous savez.
Voici ce qu’a prononcé YHWH au sujet des filles de Salphaad : Qu’elles épousent ceux qui leur sont agréables ; mais qu’elles se marient à des hommes de leur famille paternelle.
Et l’héritage des fils d’Israël ne passera point d’une tribu à une autre tribu, parce que cbacun des fils d’Israël ne se mariera que dans l’héritage de la tribu de ses pères.
Et toute fille qui recueillera, pour cause de parenté, un héritage parmi les tribus des fils d’Israël, ne pourra épouser qu’un homme de sa famille paternelle, afin que les fils d’Israël héritentchacun du patrimoine de son père. Ainsi, l’héritage des fils d’Israël ne passera pas d’une tribu à une autre tribu ; mais chacun des fils d’Israël se mariera dans la tribu de ses pères.
«Nos racines rachetées»
Dans leur livre, Gianpaolo et Paola Bigoni expliquent par quel chemin la restauration du croyant doit passer. Esaïe 53 et le Psaume 51 nous montrent qu’il y a une progression dans le péché : Transgression, péché, iniquité : quelle est la différence ?
Il faut distinguer ces 3 mots qui ont tous une signification différente et décrite en Esaïe 53 :4 à 11 lorsqu’il dit que le Sauveur était « blessé pour nos transgressions et brisé pour nos iniquités ». Le Psaume 51 nous dit « efface mes transgressions, lave-moi de mon iniquité, purifie-moi de mon péché, efface toutes mes iniquités ».
La transgression c’est la rébellion à la loi de Dieu,
le péché c’est «manquer une cible» ce qui nous sépare de Dieu,
l’iniquité c’est la méchanceté, l’injustice, une attitude de cœur mauvaise.
Le péché est la conséquence de la transgression. Le péché et la transgression, ce sont des fruits que nous portons et qui libèrent des semences et peuvent par conséquent, se reproduire. Ces semences reproductrices c’est l’iniquité. Quand le fruit a atteint sa maturité on peut parler d’un péché qui devient une habitude, c’est une iniquité. Le péché c’est ce qui vient tout au début selon notre libre arbitre. C’est par après qu’il va produire des semences. Le péché, c’est une action l’iniquité, c’est une condition d’injustice enracinée dans nos cœurs qui a un pouvoir et une force de reproduire une vie mauvaise et qui va nous contraindre à commettre le péché comme l’apôtre Paul nous le disait « je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas ». Pour Paul, les péchés ce sont des fruits et le péché est la racine. Le péché qui vit en moi est aussi appelé la loi du péché.
Le péché, l’iniquité, c’est une loi, une force qui exerce un pouvoir sur nous, comme la loi de la gravité.
En conclusion, le péché répétitif est une action qui peut se changer en habitude qui, si elle n’est pas expiée par quelqu’un, deviendra une iniquité et qui peut d’ailleurs devenir générationnelle ou encore une injustice et enfin un lien jusqu’à ouvrir des portes vers une démonisation.
Comment Dieu nous libère des iniquités
Voici les étapes à suivre pour être libérés des iniquités.
Les prophètes Daniel et Néhémie nous sont donnés en exemple.
D’abord il faut demander pardon pour nos propres péchés et nos propres iniquités en les confessant devant Dieu et nous en repentir. Ensuite il nous faut faire pareil pour les iniquités de nos ancêtres et déraciner le tout du terrain de nos vies par le sang de Jésus. Il faudra aussi renoncer avec une forte détermination à l’action de toute iniquité en nous et parfois, il faudra faire appel à d’autres personnes qui ont un ministère dans la guérison et la délivrance. Après cela, il nous faudra impérativement ensemencer le terrain vide ou les mauvaises racines ont été arrachées pour les remplacer par de bonnes semences.
Genèse 20:1-18
Tentative de l’ennemi de rompre la future lignée hébraïque
«1 Abraham partit de là pour la contrée du midi; il s’établit entre Kadès et Schur, et fit un séjour à Guérar. 2 Abraham disait de Sara, sa femme : C’est ma soeur. Abimélec, roi de Guérar, fit enlever Sara. 3 Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit : Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée, car elle a un mari. 4 Abimélec, qui ne s’était point approché d’elle, répondit : Seigneur, ferais-tu périr même une nation juste ? 5 Ne m’a-t-il pas dit : C’est ma sœur ? et elle-même n’a-t-elle pas dit : C’est mon frère ? J’ai agi avec un cœur pur et avec des mains innocentes.
Souveraineté de Dieu sur ses enfants
Dans le monde païen, Dieu laisse faire les hommes selon leur guise. Ce n’est pas forcément vrai parmi les enfants de Dieu qui sont liés par le SANG de Yeshoua. Les hommes qui appartiennent à la famille de Dieu, qui font partie de la Qehilah, qui sont liés par le sang de Yeshoua, sont «généralement» à l’abri de «toucher une femme», à l’abri des adultères si du moins les conjoints restent fidèles à Dieu. Il faut bien préciser «généralement» et cela veut dire que Dieu peut agir souverainement afin, p.ex. de libérer une personne tourmentée par son conjoint violent, ou fermer l’une ou l’autre porte qui aboutit à une impasse. En Genèse 20:6, Dieu montre que c’est Lui qui tient toutes choses dans sa main : il prévient Abimélec dans une vision car Abraham n’est pas un simple homme du peuple, il est prophète :
6 Dieu lui dit en songe : Je sais que tu as agi avec un cœur pur; aussi t’ai-je empêché de pécher contre moi. C’est pourquoi je n’ai pas permis que tu la touchasses. 7 Maintenant, rends la femme de cet homme; car il est prophète, il priera pour toi, et tu vivras. Mais, si tu ne la rends pas, sache que tu mourras, toi et tout ce qui t’appartient.
8 Abimélec se leva de bon matin, il appela tous ses serviteurs, et leur rapporta toutes ces choses; et ces gens furent saisis d’une grande frayeur. 9 Abimélec appela aussi Abraham, et lui dit : Qu’est-ce que tu nous as fait ? Et en quoi t’ai-je offensé, que tu aies fait venir sur moi et sur mon royaume un si grand péché ? Tu as commis à mon égard des actes qui ne doivent pas se commettre. 10 Et Abimélec dit à Abraham : Quelle intention avais-tu pour agir de la sorte ? 11 Abraham répondit : Je me disais qu’il n’y avait sans doute aucune crainte de Dieu dans ce pays, et que l’on me tuerait à cause de ma femme. 12 De plus, il est vrai qu’elle est ma sœur, fille de mon père; seulement, elle n’est pas fille de ma mère; et elle est devenue ma femme. 13 Lorsque Dieu me fit errer loin de la maison de mon père, je dis à Sara: Voici la grâce que tu me feras; dans tous les lieux où nous irons, dis de moi: C’est mon frère.
14 Abimélec prit des brebis et des boeufs, des serviteurs et des servantes, et les donna à Abraham; et il lui rendit Sara, sa femme. 15 Abimélec dit : Voici, mon pays est devant toi; demeure où il te plaira. 16 Et il dit à Sara : Voici, je donne à ton frère mille pièces d’argent; cela te sera un voile sur les yeux pour tous ceux qui sont avec toi, et auprès de tous tu seras justifiée.
La stérilité ou la miséricorde ?
Lorsque le texte dit que l’Eternel avait frappé les femmes de stérilité, on peut être en droit de se demander si la scène a mis minimum 9 mois avant qu’on se rende compte qu’au sein du peuple d’Abimélec, les femmes n’enfantaient pas. Il y a donc quelque chose d’illogique ici, à moins bien sûr qu’Abraham se soit installé dans la région pendant plusieurs années.
Le texte biblique est bien sûr spirituel en plus d’être terrestre.
יח כִּי-עָצֹר עָצַר יְהוָה, בְּעַד כָּל-רֶחֶם לְבֵית אֲבִימֶלֶךְ, עַל-דְּבַר שָׂרָה, אֵשֶׁת אַבְרָהָם {ס} | kiy-atsor (infinitif) atsar (conjug. qatal 3è.p.s. Adonaï bead kol-rehem lebeth abiymelekh al-devar sarah eshet avraham | 18 Car Dieu avait fermé toute matrice dans la maison d’Abimélec, à cause de Sara, épouse d’Abraham. |
On ne nie pas bien sûr l’aspect physique de la stérilité mais si Dieu a «fermé» la matrice des gens d’Abimelec, Dieu a aussi enlevé toute miséricorde du cœur de la famille d’Abimélec.
Il a «fermé» la matrice : 6113 atsar עָצַר une racine primaire v : fermer, retenir, abstenir, régner, enfermer, se retirer, être éloigné, pouvoir, conserver, contenir, clore, rester, détenir, restreindre, arrêter.
Dieu a «éloigné», il a rendu «stérile», «toute la matrice», dans toute la «stérilité» 7358 rechem רֶחֶם vient de 7355 ; n m stérilité, fécondité, (premier)-né, sein (maternel), ventre, enceinte ; (26 occurences) : matrice (sein maternel, ventre de femme).
7355 racham רָחַם racine primaire miséricorde, grâce, avoir pitié, compassion, aimer, amour, aimer profondément, avoir miséricorde, avoir compassion, avoir une tendre affection, avoir pitié.
Ruchama, Lo-Ruchama ; (47 occurences).
Ruchama = « elle a obtenu miséricorde ».
17 Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, sa femme et ses servantes; et elles purent enfanter. 18 Car l’Éternel avait frappé de stérilité toute la maison d’Abimélec, à cause de Sara, femme d’Abraham.»
La stérilité provient donc de Dieu seul. Seul Dieu donne la vie, Seul Dieu envoie la stérilité.
Certainement d’autres enseignements puissants se cachent encore derrière cette histoire.
Genèse 21: 1-4
«1 L’Éternel se souvint de ce qu’il avait dit à Sara, et l’Éternel accomplit pour Sara ce qu’il avait promis. 2 Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. 3 Abraham donna le nom d’Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. 4 Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné.»
Genèse 20:1 Abraham partit de là pour la contrée du midi; il s’établit entre Kadès et Schur, et fit un séjour à Guérar. 2 Abraham disait de Sara, sa femme : C’est ma soeur. Abimélec, roi de Guérar, fit enlever Sara. 3 Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit : Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée, car elle a un mari. 4 Abimélec, qui ne s’était point approché d’elle, répondit : Seigneur, ferais-tu périr même une nation juste ? 5 Ne m’a-t-il pas dit : C’est ma soeur ? et elle-même n’a-t-elle pas dit : C’est mon frère ? J’ai agi avec un cœur pur et avec des mains innocentes. 6 Dieu lui dit en songe : Je sais que tu as agi avec un cœur pur; aussi t’ai-je empêché de pécher contre moi. C’est pourquoi je n’ai pas permis que tu la touchasses. 7 Maintenant, rends la femme de cet homme; car il est prophète, il priera pour toi, et tu vivras. Mais, si tu ne la rends pas, sache que tu mourras, toi et tout ce qui t’appartient.
8 Abimélec se leva de bon matin, il appela tous ses serviteurs, et leur rapporta toutes ces choses; et ces gens furent saisis d’une grande frayeur. 9 Abimélec appela aussi Abraham, et lui dit : Qu’est-ce que tu nous as fait ? Et en quoi t’ai-je offensé, que tu aies fait venir sur moi et sur mon royaume un si grand péché ? Tu as commis à mon égard des actes qui ne doivent pas se commettre. 10 Et Abimélec dit à Abraham : Quelle intention avais-tu pour agir de la sorte ? 11 Abraham répondit : Je me disais qu’il n’y avait sans doute aucune crainte de Dieu dans ce pays, et que l’on me tuerait à cause de ma femme. 12 De plus, il est vrai qu’elle est ma soeur, fille de mon père; seulement, elle n’est pas fille de ma mère; et elle est devenue ma femme. 13 Lorsque Dieu me fit errer loin de la maison de mon père, je dis à Sara: Voici la grâce que tu me feras; dans tous les lieux où nous irons, dis de moi: C’est mon frère.
14 Abimélec prit des brebis et des boeufs, des serviteurs et des servantes, et les donna à Abraham; et il lui rendit Sara, sa femme. 15 Abimélec dit : Voici, mon pays est devant toi; demeure où il te plaira. 16 Et il dit à Sara : Voici, je donne à ton frère mille pièces d’argent; cela te sera un voile sur les yeux pour tous ceux qui sont avec toi, et auprès de tous tu seras justifiée.
17 Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélec, sa femme et ses servantes; et elles purent enfanter. 18 Car l’Éternel avait frappé de stérilité toute la maison d’Abimélec, à cause de Sara, femme d’Abraham.
On est approximativement en 1898 av. JC.
Plusieurs personnes pourraient se questionner sur la façon que Dieu a de traiter ses serviteurs. En Genèse 21:1 «L’Éternel se souvint» laisse à penser que Dieu aurait oublié ses promesses et que subitement les choses reviennent à son esprit. Soudain, l’Éternel se serait dit en soi-même « j’ai oublié de tenir ma promesse». Allons, répondons promptement à Sarah et à Abraham qui attendent depuis des années.
Lorsque Dieu se souvint de sa promesse, le mot utilisé révèle quelque chose d’important.
א וַיהוָה פָּקַד אֶת-שָׂרָה, כַּאֲשֶׁר אָמָר; וַיַּעַשׂ יְהוָה לְשָׂרָה, כַּאֲשֶׁר דִּבֵּר
va-YHVH-Adonaï paqad et sarah, kaasher amar; vayaas YHVH-Adonaï lesarah, kaasher diber
L’Éternel se souvint de ce qu’il avait dit à Sara, et l’Éternel accomplit pour Sara ce qu’il avait promis
Le mot «souvenir» פָּקַד paqad signifie : Faire attention à, rassembler, compter, visiter, punir, désigner, soigner, prendre soin de
(Qal)
Porter attention à, observer
S’occuper de
Chercher, regarder à
Chercher en vain, avoir besoin de, manquer de
Visiter
Punir
Passer en revue, rassembler, dénombrer
Désigner, assigner, nommer à une charge
Dieu sait ce qu’Il fait, au temps voulu : Il fait attention à ce qu’il a promis, il compte les jours, les semaines, les mois et les années pour déclencher au bon moment le processus. Il visite son serviteur de temps à autre pour lui confirmer, l’encourager en prenant soin de son serviteur, le faire patienter, le soigner.
Dieu passe en revue son peuple, Il les rassemble, Il les dénombre personne après personne, âme après âme, vie après vie, puis il le désigne, il l’assigne et le nomme à une charge. Voilà le sens réel de «se souvint» . La richesse de l’hébreu ici est prodigieuse.
Désormais, lorsqu’on lira dans la Bible l’expression «Dieu se souvint», on comprendra que les choses sont en train de se mettre en place de manière on ne peut plus rigoureuse et rien n’est laissé au hasard même l’endroit où cela se passera. Il ne faut pas oublier une chose extrêmement importante, c’est que la naissance d’un enfant d’Israël a des implications mondiales et géographiques.
«8 Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, Il fixa les limites des peuples d’après le nombre des enfants d’Israël, 9 car la portion de l’Éternel, c’est son peuple, Jacob est la part de son héritage.» (Deutéronome 32:8)
Cela signifie en clair que l’emplacement et les limites cartographiques de Paris, de Québec ou encore de Bruxelles ou de Tokyo dépendent du nombre de juifs sur terre!
Si Le Québec est une Province du Canada, dont la capitale est Québec et la principale métropole Montréal, si sa langue officielle est le français, si sa superficie est très précisément de 1 667 millions km² et que sa population était de 8,215 millions en 2014 et que sa densité d’habitants était à ce moment là de 5 habitants par km2 que ses limites à l’Est sont l’Etat de Terre-Neuve et Labrador avec le Golfe du Saint-Laurent, qu’au Sud on a l’Etat du Vermont, le Maine et le Nouveau Brunswick, qu’au Nord on a l’océan Atlantique Nord avec le Groenland et à l’Ouest la Baie d’Hudson, et bien toutes ces choses dépendent du Nombre d’enfants d’Israël ! La Parole de Dieu est claire et elle ne ment pas. Une naissance d’un enfant d’Israël, une mort, toutes ces choses ont des implications sur toute les nations.
Hamishi : Genèse 21:5-21
5 Abraham était âgé de cent ans, à la naissance d’Isaac, son fils. 6 Et Sara dit : Dieu m’a fait un sujet de rire; quiconque l’apprendra rira de moi. 7 Elle ajouta : Qui aurait dit à Abraham : Sara allaitera des enfants ? Cependant je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse.
8 L’enfant grandit, et fut sevré; et Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré.
9 Sara vit rire le fils qu’Agar, l’Egyptienne, avait enfanté à Abraham; 10 et elle dit à Abraham : Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. 11 Cette parole déplut fort aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. 12 Mais Dieu dit à Abraham : Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l’enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu’elle te demandera; car c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre. 13 Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta postérité.
14 Abraham se leva de bon matin; il prit du pain et une outre d’eau, qu’il donna à Agar et plaça sur son épaule; il lui remit aussi l’enfant, et la renvoya. Elle s’en alla, et s’égara dans le désert de Beer-Shéva (puits du serment», «puits des sept»). 15 Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle laissa l’enfant sous un des arbrisseaux, 16 et alla s’asseoir vis-à-vis, à une portée d’arc; car elle disait : Que je ne voie pas mourir mon enfant ! Elle s’assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix et pleura.
17 Dieu entendit la voix de l’enfant; et l’ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit : Qu’as-tu, Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant dans le lieu où il est. 18 Lève-toi, prends l’enfant, saisis-le de ta main; car je ferai de lui une grande nation. 19 Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau; elle alla remplir d’eau l’outre, et donna à boire à l’enfant. 20 Dieu fut avec l’enfant, qui grandit, habita dans le désert, et devint tireur d’arc. 21 Il habita dans le désert de Paran, et sa mère lui prit une femme du pays d’Egypte.
Après le 16ème chapitre où était relatée la naissance d’Ismaël, Sarah fait renvoyer Hagar qui s’installe dans le désert de Beer Cheva après quoi vient la bénédiction donnée par le Messager Eternel à Ismaël. Texte fondamental relatif au règne d’Israël sur sa terre :
«le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac»
Le peuple arabe est comme un âne sauvage : il est rebelle contre tout le monde, y compris contre Dieu et contre ses décisions souveraines. Ce texte a d’ailleurs été repris dans la nouvelle alliance :
Galates 4:29-31 «29 et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. 30 Mais que dit l’Ecriture? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. 31C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre.»
Jean 8:34-36 «34En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. 35Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours. 36Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.»
Pourtant une question reste en suspens. Si Israël représente le fils de la promesse et les arabes le fils de la chair, est-il le seul héritier du Dieu d’Israël et le seul détenteur du droit des terres en Israël. Le peuple appelé postérité selon la poussière de la terre bénéficie de l’héritage de la terre d’Israël. Et qu’est-ce qui lui garantit cette héritage? L’alliance de Dieu avec son peuple au travers de la circoncision à 8 jours.
Mais cela veut dire aussi que le peuple arabe qui est aussi circoncis à 13 ans, avait droit à une partie des terres de cet héritage jusqu’à ce que les temps fussent accomplis.
Et quand ce temps sera-t-il accompli? Jusqu’en 1947, les arabes avaient des droits sur la terre d’Israël par l’alliance de la circoncision. A partir de 1948, ce droit est devenu exclusif pour Israël seul. Mais plus tard lorsque le Messie reviendra, chacun recevra de Dieu des attributs spécifiques suivant leur place : Ésaïe 19:24 «En ce même temps, Israël sera, lui troisième, Uni à l’Egypte et à l’Assyrie, et ces pays seront l’objet d’une bénédiction. 25L’Éternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient l’Egypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage!»
On se rappelle en Genèse 16, que c’était la première fois où Dieu apparaissait à une femme. C’était également un des rares textes bibliques où une femme donne un nom à Dieu (El- Roï : Dieu des visions) lors d’une expérience spirituelle. La suite nous informait qu’Agar donnait naissance à Ishmaël (ce nom signifie : « Dieu a entendu » parce qu’il a entendu la détresse d’Agar) (Gn 16,7-14).
Mais comme on sait, les déboires d’Agar ne se terminent pas là. Sarah, craignant qu’Ishmaël hérite à la place d’Isaac (Genèse 21: 8-10), demande à Abraham de renvoyer Agar et son jeune fils. Avec tristesse mais néanmoins réconforté par la parole divine, Abraham renvoie Agar et l’abandonne (Genèse 21:12-14).
Pour la deuxième fois, seule dans le désert avec le jeune Ishmaël, Agar se sait condamnée car elle se retrouve sans l’appui d’un homme donc sans identité et sans protection dans cette société. Désespérée, elle se met à crier et à pleurer. Dieu entend toujours ces cris et cette détresse. Il lui donne le courage et l’espérance en offrant à Agar les possibilités de survivre par elle-même. Par conséquent, Dieu reconnaît pleinement une identité et un statut à Agar se situant totalement hors des normes d’une société patriarcale. Dieu jette ainsi les assises d’une société égalitaire. C’est toute une révolution pour l’époque !
Shishi : Genèse 21:22-34
Ce chapitre parle de l’Alliance entre Avraham et Avimélekh (Mon Père est roi) à la suite des puits creusés par Avraham et dont s’étaient emparés les serviteurs d’Avimélekh. Origine du nom de la ville de Beer-Sheva
Aviymelekh אֲבִימֶלֶךְ
de 1 et 4428 - Abimélec = Avi + Melekh « Mélekh est père » ou « mon père est roi ».
1. roi de Guérar à l’époque d’Abraham.
2. roi de Gath à l’époque de David.
3. fils de Gédéon par une concubine.
4. sacrificateur, fils d’Abiathar.
L’Alliance des sept, un acte dominateur d’Abraham
Malgré sa tromperie au sujet de Sarah qu’il avait montrée comme sa sœur, Abraham a démontré devant les rois environnants de la poigne de fer et ici il agit de manière rusée pour dominer la situation et non pour se laisser marcher sur les pieds par Abimelekh le philistin. Il gère une situation avec diplomatie et finesse car il tient à avoir la main mise sur le sol. Il ne se gêne pas pour aller lui faire des reproches car les philistins étaient déjà vicieux à cette époque au point d’aller maintes et maintes fois combler les puits d’eau.
Genèse 21:22-34
«22 En ce temps-là, Abimélekh, accompagné de Pikol פִּיכֹל (peh bouche + Kol tout, grande, entier), chef de son armée, parla ainsi à Abraham : Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais. 23 Jure-moi maintenant ici, par le nom de Dieu, que tu ne tromperas ni moi, ni mes enfants, ni mes petits-enfants, et que tu auras pour moi et le pays où tu séjournes la même bienveillance que j’ai eue pour toi. 24 Abraham dit : Je le jurerai. 25 Mais Abraham fit des reproches à Abimélec, au sujet d’un puits d’eau, dont s’étaient emparés de force les serviteurs d’Abimélec. 26 Abimélec répondit : J’ignore qui a fait cette chose-là; tu ne m’en as point informé, et moi, je ne l’apprends qu’aujourd’hui. 27 Et Abraham prit des brebis et des boeufs, qu’il donna à Abimélec; et ils firent tous deux alliance. 28 Abraham mit à part sept jeunes brebis (brebis kibsah כִּבְשָׂה racine de dominer : כֶּבֶשׂ kebes ).
29 Et Abimélec dit à Abraham : Qu’est-ce que ces sept jeunes brebis, que tu as mises à part ? 30 Il répondit : Tu accepteras de ma main ces sept brebis, afin que cela me serve de témoignage que j’ai creusé חָפַר (haphar creuser, explorer, faire un creux, convoiter, regarder, épier, fouiller) ce puits. 31 C’est pourquoi on appelle ce lieu Beer-Schéba; car c’est là qu’ils jurèrent l’un et l’autre. 32 Ils firent donc alliance à Beer-Schéba. Après quoi, Abimélec se leva, avec Picol, chef de son armée; et ils retournèrent au pays des Philistins. 33 Abraham planta des tamariscs à Beer-Schéba; et là il invoqua le nom de l’Éternel, Dieu de l’éternité. 34 Abraham séjourna longtemps dans le pays des Philistins.
La plantation de bouquet d’arbres est appelé ici tamarisc ou «tamarix gallica» pour אֵשֶׁל eshel. En fait il s’agit d’un arbrisseau à feuilles très petites et à fleurs en épis, dont l’écorce est employée en médecine comme astringente aux qualités cicatrisantes.
Abraham témoigne ainsi d’une volonté de préparer la venue d’un fils et d’un peuple sur la terre d’Israël.
Cet acte - répercuté depuis 110 ans par le KKL démontre une volonté de reprendre possession du territoire volé par l’ennemi. Spirituellement, cela doit nous parler lorsque nous allons quelque part et que nous prenons possession des villes et des régions pour Dieu? Ici Abraham sait les promesses que Dieu lui a faites, et il commence à sa manière à installer le pays qui va recevoir des années plus tard, un peuple, un pays et un Messie.
Shevi’i : Genèse 22:1-24 La Ligature d’Isaac
«1 Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici! 2 Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai.
3 Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l’holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. 4 Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. 5 Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec l’âne; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous. 6 Abraham prit le bois pour l’holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble. 7 Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? 8 Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble.
9 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. 10 Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils. 11 Alors l’ange de l’Éternel l’appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici! 12 L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. 13 Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. 14 Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova-Jiré. C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui : A la montagne de l’Éternel il sera pourvu.
15 L’ange de l’Éternel appela une seconde fois Abraham des cieux, 16 et dit : Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel ! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. 18 Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.
19 Abraham étant retourné vers ses serviteurs, ils se levèrent et s’en allèrent ensemble à Beer-Schéba; car Abraham demeurait à Beer-Schéba.
20 Après ces choses, on fit à Abraham un rapport, en disant : Voici, Milca a aussi enfanté des fils à Nachor, ton frère : 21 Uts, son premier-né, Buz, son frère, Kemuel, père d’Aram, 22 Késed, Hazo, Pildasch, Jidlaph et Bethuel. 23 Bethuel a engendré Rebecca. Ce sont là les huit fils que Milca a enfantés à Nachor, frère d’Abraham. 24 Sa concubine, nommée Réuma, a aussi enfanté Thébach, Gaham, Tahasch et Maaca.»
Aqédat Ytshaq. Ligature d’Ytshaq. Avraham reçoit l’ordre de sacrifier son fils. En fait la formulation de l’ordre reçu par Avraham est ambigüe, car l’Éternel lui dit « Veh’aléhou le’olah » qui peut signifier « fais le monter » ou « offre le en holocauste ». Avraham triomphe de l’épreuve en conservant toute sa foi en l’Éternel et devient ainsi source de bénédictions pour toutes les nations.
Chaque mot est important dans la Parole de Dieu. Aucun détail ne peut être écarté.
«Après ces choses» = «après ces paroles» citées en Gen.21 Abraham, en plantant un bosquet, et faisant des alliances pour bénéficier du sol, a commencé à mettre en route par la foi, la promesse divine. Dieu va donc précipiter les choses et l’éprouver.
1 Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me
voici!
א וַיְהִי, אַחַר הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה, וְהָאֱלֹהִים, נִסָּה אֶת-אַבְרָהָם; וַיֹּאמֶר אֵלָיו, אַבְרָהָם וַיֹּאמֶר הִנֵּנִי
vayéhi ahar, hadevarim haelleh (ces mots, ces choses, ces événements, cette parole, cette manière, au sujet, de la sorte, à cause, cela, dire, propos, nouvelles, questions, ordonner, tâche) , vehaelohim, nissah (nassah נָסָה une racine primaire - mettre à l’épreuve, tenter, essayer, éprouver, être accoutumé, oser ; (36 occurences), passer au contrôle.) et avraham, vayomer elav (vers, contre) avraham vayomer hineni !
2 Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai.
3 Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac.
L’âne et la couverture de nos péchés
Lorsque Abraham scella son âne, on découvre un mystère, une bien curieuse allusion à l’enduisage de l’arche ou de la caisse de jonc de Moïse tiré des eaux. L’âne se dit 2543 hamor חֲמֹור ou חֲמֹר et sa racine 2560 hamar חָמַר signifie : enduire, altérer, écumer, fermenter, bouillonner ; (6 occurences), c’est cela nous fait penser à Ismaël.
1. bouillir, écumer, fermenter: être troublé, être dans le tumulte.
2. être rougissant.
3. barbouiller, couvrir ou salir d’asphalte.
Mais le fait de «couvrir» d’asphalte nous rappelle aussi la couverture du bois de gopher, l’expiation de nos péchés.
Il fendit du bois pour l’holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. 4 Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. 5 Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec l’âne; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous. 6 Abraham prit le bois pour l’holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble. 7 Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? 8 Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble.
9 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.
Ranger le bois : une substitution
Le fait de ranger le bois semble anodin et semble normal lorsqu’on se prépare à allumer un feu. Pourtant le mot utilisé comme racine primaire 6186 arakh עָרַךְ signifie bien sûr d’abord se ranger, dresser, se ranger, préparer, ranger en bataille, disposer en ordre, poser, taxer, faire une estimation, armée, un corps, prêt, … ; (75 occurences), arranger, poser ou disposer en ordre, mettre en rang, préparer, ordonner, manier, fournir, estimer, égaliser, diriger, comparer.
Il s’agit plus que simplement ranger du bois : on parle de faire une estimation, de ranger en bataille. Abraham ne sait peut-être pas ce qui se trame derrière l’acte qu’il est en train de préparer en rangeant le bois. Le mot qui sort de cette même racine hébraïque est encore plus fort : 6187 erekh עֵרֶךְ donne des mots comme prix, rachat, estimation, structure, un égal, disposer, déposer, déterminer, ; (33 occurences).
Lorsque Abraham range le bois, il est question déjà ici de chercher quelqu’un d’«égal» pour substituer, un équivalent pour le prix de rachat estimé.
L’envoi du Messie promis
Le verset 10 nous montre que Abraham «envoie» la main, avant de prendre le couteau.
Le verbe «étendit» ou «avancer la main» provient de 7971 shalah שָׁלַח une racine primaire pour - faire revenir, appeler, laisser partir, accompagner, échapper, enlever, envoyer, laisser retourner, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main), renvoyer.
La main nous rappelle le bras de l’Éternel qui est le Fils de Dieu, le Mashiah qui sera envoyé plus tard.
10 Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils.
11 Alors le Messager Eternel l’appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici! 12 L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. 13 Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. 14 Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova-Jiré. C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui : A la montagne de l’Éternel il sera pourvu.
3070 Yehovah yireh יְהֹוָה יִרְאֶה
vient de 3068 et 7200 YHVH-Jiré = « l’Éternel voit », « l’Éternel pourvoira ».
7200 ra’ah
רָאָה une racine primaire voir, paraître, apparaître, regarder, montrer, pourvoir, voici, comprendre, remarquer, prendre garde, apercevoir, choisir, prendre connaissance, observer, être témoin, fixer les yeux,
Yehovah yireh יְהֹוָה יִרְאֶה
= L’Éternel paraîtra, regardera, fixera les yeux, comprendra, choisira sera témoin, ;
Enfin, le bélier retenu dans un buisson par les cornes nous rappelle le sacrifice expiatoire de Yeshoua.
Genèse 22:15-17
Souvent la Bible nous montre des événements qui ouvrent les cieux et qui font bouger le bras de l’Eternel. Abraham, par sa grande foi a touché le cœur de Dieu, surtout lorsqu’on sait qu’il ait l’aïeul du Messie promis. Paradoxalement à cet acte de foi et d’obéissance, Dieu aime aussi que nous fassions opposition à ses jugements.
Nous aimons cette histoire car elle nous fait rêver et nous fait penser que nous sommes tous des petits «Abraham» qui vivons des choses similaires. Ce n’est évidemment pas le cas. Aucun d’entre nous n’a la prétention de se mettre au niveau d’Abraham pour essayer d’obtenir des réponses à nos prières en obéissant de la même façon qu’Abraham. Ce n’est pas parce que l’obéissance d’Abraham a touché le cœur de Dieu que nous devons à notre tour nous prendre pour des Abraham. Ce n’est pas parce que Dieu a dit à Abraham «cacherais-je à Abraham ce que je ferai», que nous devons nous sentir obligé d’insister auprès de Dieu pour obtenir les mêmes faveurs. Nous sommes orgueilleux, méchants, fiers, nous méprisons nos frères et puis par après nous nous prenons pour des «Abraham», sortes de héros de la Foi espérant recevoir de Dieu des réponses à nos requêtes.
Le Messager
C’est alors qu’entre en scène le Messager divin, venu tout droit des Cieux et accompagné de deux «hommes». On dit souvent «ange de l’Eternel», «messager de l’Eternel» ou encore le «Malakh Elohim» sauf qu’ici il faut savoir qu’il ne s’agit pas de «Elohim» mais bien plutôt de YHVH. Il s’agit ici surtout de Celui qui viendra apporter des siècles plus tard, le message de l’évangile, à savoir Yeshoua le Messie. Ce Messager qui «ne vient pas de» YHVH mais qui «est» YHVH, ce Messager appelle Abraham une seconde fois et cette fois-ci, c’est pour lui faire des promesses.
טו וַיִּקְרָא מַלְאַךְ יְהוָה, אֶל-אַבְרָהָם, שֵׁנִית, מִן-הַשָּׁמָיִם | vayiqra Malakh YHVH el-Avraham, sheniyt min-hashshamaïm | 15 Le Messager YHVH appela une seconde fois Abraham des cieux, |
Vaiyqra, c’est aussi le nom du 3ème Sefer, le Lévitique. Lorsque le messager appelle Abraham, il est en train de le désigner, de le choisir, de lui donner un nom. Comme il ne s’agit pas de Elohim «Dieu» mais de «YHVH» «Celui qui est, qui était et qui sera», c’est donc sous ce Nom qu’Il va pouvoir «appeler à l’existence» Abraham. Chaque mot, chaque Nom a son importance et sa place. Lorsque Dieu appelle à l’existence quelqu’un ou quelque chose, le Nom sous lequel Il se présente est important.
«Appeler à l’existence», c’est le verbe 7121 qara קָרָא qui commence par un vav consécutif indiquant un wayiqtol, un futur transformé en passé, indiquant par là même son indépendance par rapport au temps dont Il est Lui-même le créateur et le Maître.
Une racine primaire de qara donne l’idée d’accoster une personne rencontrée.
7122 qara קָרָא une racine primaire, rencontrer, soit accidentellement ou dans un but hostile ; arriver, survenir, apparaître, rencontrer, atteindre, se trouver, être saisi, faire fondre sur ; (16 occurences), faire la connaissance de.
Qara signifie : appeler, donner, invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher, lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser, … ; (735 occurrences), réciter.
Ce que Dieu fait ici c’est :
1. appeler, crier, émettre un son bruyant.
2. appeler Abraham à quelque chose
3. proclamer devant les autorités et les dominations
4. lire à haute voix, se lire : donner toute la Puissance à sa Parole en la disant à haute voix.
5. convoquer Abraham, l’inviter, l’appeler, lui ordonner, le désigner, le doter de tous les moyens nécessaires.
6. appeler Abraham par son nom, le nommer, lui donner un nom.
Un seconde fois
C’est une seconde fois que Dieu appelle Abraham. Quel est le sens de ce mot ?
Le mot «second» 8145 sheniy שֵׁנִי nom masc/fém adjectif : second, autre, seconde fois, suivante vient de 8138 shanah שָׁנָה est une racine primaire : se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître ; (23 occurrences), faire de nouveau, changer, altérer, défigurer.
En appelant Abraham une première fois, Dieu lui montre simplement ses projets.
En l’appelant «une seconde fois», cette répétition nous fait penser à une seconde chance octroyée à Abraham, comme une nouvelle naissance. A ce stade-ci, le mot 8144 shaniy שָׁנִי est un nom masc. qui veut dire «en cramoisi, de cramoisi, fil cramoisi ; (42 occurrences), écarlate. C’est l’adjectif que le Psaume 22 utilise pour décrire l’insecte « coccus ilicis », dont le corps séché de la femelle fournit une matière colorante de laquelle est extraite une teinture pour teindre les tissus en écarlate ou cramoisi. Cet insecte, pour donner naissance, va mourir en donnant sa vie, se colle au bois de l’arbre pour donner naissance à sa progéniture. On le récupère par après pour en faire de la couleur rouge.
Ce mot shanah a donné le mot «année» car c’est là qu’on répète chaque année toutes les fêtes, les anniversaires, les rendez-vous et pèlerinages avec Dieu. «Année» se dit shaneh שָׁנֶה au pl. seulement, ou fem. shanah שָׁנָה et ce mot «année» est donné comme division de temps, mesure de temps, comme indication d’âge, comme une vie, une durée de vie, (années de vie).
Tout ce que Dieu dit et répète à Abraham, c’est pour toutes ces raisons. C’est pour montrer que le temps humain fait partie de l’éternité et que tout est entre les mains de Dieu.
Un déguisement indispensable
En plus de la répétition, on trouve dans le mot sheniy, «se défigurer», «méconnaître», se «déguiser». Autrement dit lorsqu’on veut accomplir l’œuvre l’Eternel, on doit être habillé d’un manteau, recouvert par un costume de fonction qui va cacher notre vraie nature.
On verra plus loin dans les textes de la Torah lors de l’établissement du tabernacle et des fonctions des sacrificateurs en place que l’une des choses indispensables qui est nécessaire avant de commencer à travailler pour Dieu c’est de ne pas se présenter tel que nous sommes dans nos habits sales de pécheurs. Le Souverain Sacrificateur en fonction devra être recouvert alors par un habit complexe qui est sensé le couvrir complètement des pieds à la tête et où seul le visage ne sera pas couvert. Cela signifie en clair que si nous nous approchons de Dieu sans notre «habit de déguisement spirituel», c’est comme si nous voulions nous approcher avec nos bonnes œuvres, avec nos propres mérites, ce qui évidemment est souillure et disgrâce aux yeux de notre Dieu.
Lors de certaines fêtes juives, il arrive fréquemment que le monde chrétien ne supporte pas les traditions juives comme par ex. Pourim où le peuple juif a l’habitude des festivités où chaque portent des habits de déguisement et même pire, des masques. On croit pouvoir plaire à Dieu en restant pur sans se «déguiser», en «restant vrai». D’autres nient la kippa car cela voudrait dire qu’on doit se découvrir devant Dieu comme devant une haute personnalité. En y réfléchissant bien, ce sont des raisonnements purement humains qui cachent un orgueil mal placé.
Nous ne sommes dignes de nous approcher de Dieu que par Yeshoua. Aucune autre forme extérieur d’habillement ne peut nous rendre agréable à Dieu. C’est ça que signifie se déguiser : porter un vêtement du salut.
Le Tenakh et la Brit Hadashah nous décrit à plusieurs reprises combien le «vêtement extérieur» est primordial pour notre enseignement pédagogique.
Pour être guéri, ce n’est pas Yeshoua «nu» qu’il fallait toucher mais c’est son vêtement
Matthieu 9:21 Elle se disait : « Si seulement j’arrive à toucher son vêtement, je serai guérie. »
Cela démontre une fois de plus que Yeshoua en tant que Fils de l’homme n’avait reçu de Dieu aucune faveur relative à sa divinité. Ce n’est pas son corps nu qu’il fallait toucher pour recevoir une quelconque réponse de Dieu.
La terre aussi est recouverte d’un vêtement : c’est ce qui la rend inébranlable
Psaumes 104:5-6 «5 Tu as établi notre terre sur de solides fondements pour qu’elle reste inébranlable à tout jamais. 6 Tu l’as couverte d’océans comme d’un vêtement, les eaux recouvraient les montagnes. Tu l’as couverte d’océans comme d’un vêtement, les eaux recouvraient les montagnes.» Ce verset nous montre que Israël (la terre) est inébranlable en ce qui concerne ses traditions, son judaïsme dont il est «habillé».
Si Israël enlève ses habits, c’est comme si le peuple juif enlevait son identité juive pour être comme les nations.
Quand on est dans le désespoir, il nous reste encore notre salut
Il peut arriver dans notre vie spirituelle, que le désespoir nous atteigne, ou qu’une terrible période de désert et de sécheresse spirituelle nous écrase. C’est à ce moment là qu’on comprend l’importance du casque du salut de l’apôtre Paul en Éphésiens 6. Le verset suivant montre comment le mal s’attache à notre vêtement.
Job 30:16-17 «16 Et maintenant, ma vie s’échappe. Car des jours d’affliction ont fondu sur mon être. 17 La nuit perce mes os, je suis écartelé, et le mal qui me ronge ne prend pas de repos. 18 Avec toute sa force, il s’agrippe à mon vêtement, comme un col, il m’enserre.»
C’est nous plutôt, qui devrions nous attacher à notre vêtement du salut. Surtout ne l’enlevons pas.
Le salut est pour tous, même pour les indigents
Job a reçu de l’Eternel énormément de révélations sur la vie du croyant. Chaque verset, chaque ligne, chaque mot est un trésor magnifique.
Job 31:19 «Ai-je vu l’indigent privé de vêtement, et le nécessiteux manquant de couverture»
A l’inverse, celui qui maudit reçoit un autre vêtement
Cet autre vêtement pénètre en lui comme un poison car il a aimé la malédiction. Il a un vêtement de malédiction qui finit par devenir sa seconde peau.
Psaumes 109:17-20 «17 Il aimait maudire : la malédiction viendra le frapper. Il refusait de bénir : la bénédiction fuira loin de lui. 18 Puisqu’il endossait la malédiction comme un vêtement, qu’elle le pénètre comme ferait l’eau, et qu’elle entre en lui jusque dans ses os comme ferait l’huile ! 19 Qu’elle l’enveloppe comme un vêtement, comme une ceinture sans cesse attachée autour de ses reins ! 20 Que ce soit ainsi, au contraire, que l’Eternel paie mes accusateurs et ceux qui me calomnient.»
Un vêtement spirituel a cette faculté de marquer la personne de son empreinte
Job 38: 14 «Alors, la terre est transformée comme l’argile sous l’empreinte, et toutes choses sont parées comme d’un vêtement.»
Cela veut dire que le vêtement spirituel que l’on porte a l’effet opposé des vêtements moulants qui prennent la forme de celui qui les portent. Ici c’est le contraire : c’est la personne qui prend la forme du vêtement qu’elle a endosser !
Il existe certains films de science fiction qui décrivent ce phénomène où le personnage principal endosse un masque magique et où il devient ce que le maque représentait.
Malgré que ces histoires ne soient pas «politiquement correctes» et peu «chrétiennes», elles nous enseignent tout de même une vérité biblique du vêtement spirituel que Dieu nous ordonne de porter si on veut le servir.
Sans ce vêtement qui nous transforme, il est impossible de plaire à Dieu. C’est la logique opposée à la logique humaine, la folie de Dieu plus grande que l’intelligence des sages.
La nourriture (le Pain de Vie) et le vêtement (le salut)
L’épître de Paul à Timothée nous donne les 2 choses les plus importantes dans la vie :
1 Timothée 6:8 «Tant que nous avons nourriture et vêtement, nous nous en contenterons.
«Je le jure par moi-même»
טז וַיֹּאמֶר, בִּי נִשְׁבַּעְתִּי נְאֻם-יְהוָה: כִּי, יַעַן אֲשֶׁר עָשִׂיתָ אֶת-הַדָּבָר הַזֶּה, וְלֹא חָשַׂכְתָּ, אֶת-בִּנְךָ אֶת-יְחִידֶךָ | vayomer, biy nishbaettiy neoum-Adonaï:kiy, yaan asher asiyta et-hadavar hazzeh, velo hasakhtta, et-binkha et yehiydekha | 16 et dit : Je le jure par moi-même, parole de YHVH ! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, |
«Je le jure par moi-même»
וַיֹּאמֶר, בִּי נִשְׁבַּעְתִּי Lorsque Dieu jure, Il le fait par Lui-même. Pour notre part, il est humainement impossible de jurer quoi que ce soit car nous n’avons pas le pouvoir de faire changer les choses. Seul Dieu a ce pouvoir. Aucune créature sur cette terre n’est capable de jurer. C’est pourquoi la Bible nous enseigne que c’est par quelqu’un de plus grand qu’on peut «promettre», jurer», etc :
«Par moi-même» se dit BE+ANIY : «Dans Moi-même», «EN Moi-même» ce qui, raccourci donne «biy». L’Eternel va puiser à l’intérieur de Lui-même toute sa Puissance pour accomplir le futur qu’Il a envisagé. Aucun être humain n’a ce pouvoir. Celui qui essaie d’agir «par la pensée» en s’imaginant faire resurgir de lui-même quelque puissance, c’est alors un démon qui va s’en occuper et qui va alors aveugler le pécheur.
Le verbe «jurer» 7650 shaba שָׁבַע jurer, faire un serment, se lier par serment, protester ; (187 occurrences), adjurer. Donné à la forme Nifal, le verbe signifie «jurer», «faire un vœu», jurer (de l’Éternel par Lui-même), maudire.
Parole de l’Eternel : l’Esprit Saint s’adresse à Abraham
Nous commencions à nous habituer à lire dans la Torah que quand Dieu parlait, il utilisait soit le mot «Amar» soit «Dabar». Exemples «Vayedaber Adonaï el Moshe lemor» Et Dieu parla à Moïse en disant» ou encore «vayomer el Moshe» «Il dit à Moïse».
«Amar» ou «omer», c’est «nommer» ou «déclarer» une chose dans le but de la créer.
«Dabar», c’est une Parole de Dieu donnée aux hommes pour leur donner la Vie éternelle. Bien sûr cette parole peut être pour certains une bonne odeur, une odeur de vie, et pour d’autres, une odeur de mort donnant la mort. «Dabar» est donc tout aussi puissant que Amar. Ce «Dabar», c’est le Pain de Vie qui est comme du miel succulent produit par l’abeille (en hébreu abeille se dit «deborah»)
On va découvrir une 3ème forme verbale qui décrit la «parole», c’est la parole qui sera inspirée, c’est une parole prophétique.
Dans notre texte de Genèse 22:16, «Neoum YHVH» : «Parole de l’Eternel» ou encore «Parole de Adonaï» נְאֻם-יְהוָה «neoum» (5002) נְאֻם signifie «dit», «parole», «ainsi parle», «prononcé» ; (376 occurrences). Sa valeur numérique 50+40+1 = 91 nous montre la direction divine du Fils (9+1=10, vn du «yod», «yad», le bras de l’Eternel). Autrement dit c’est bien le Fils de Dieu qui est derrière la Parole Prophétique qui est inspirée par la Rouah Haqodesh, l’Esprit Saint. Cette parole est une « déclaration de prophète» : elle peut signifier soit une révélation du prophète dans un état d’extase, une prophétie (p.ex. au moyen du parler en langues, soit une parole solennelle «ainsi parle l’Eternel».
Ce mot vient de 5001 n m «prophétiser, prononcer une prophétie, parler comme prophète, dire, annoncer» (5001 naam נָאַם une racine primaire).
Les fausses paroles prophétiques
On peut réaliser la nuance importante dans ce mot «neoum» lorsqu’il est utilisé par Jérémie pour dénoncer ceux qui prophétisent en parlant en langues mais sans avoir été envoyés par Dieu, c’est-à-dire en remuant leur langue mais qui n’a pas été actionnée par l’Esprit Saint. Ce texte ne remet évidemment pas en question le parler en langues, mais il juge très sévèrement les faux prophètes, c’est-à-dire ceux qui prophétisent selon leurs propres pensées. Parler en langues, c’est de la glossolalie. En soi ce n’est pas un péché. Venant de Dieu, c’est même un moment très solennel :
- soit on est seul et on s’adresse en direct à Dieu par l’Esprit Saint,
- soit on est dans l’assemblée et on s’adresse au peuple de la part de Dieu.
L’un comme l’autre, c’est un don, une grâce imméritée donnée par Dieu aux hommes mais dont l’utilisation charnelle humaine sans action de l’Esprit Saint va s’avérer être un risque élevé du fait qu’on franchit une frontière interdite.
Jérémie 23.31
לא הִנְנִי עַל-הַנְּבִיאִם, נְאֻם-יְהוָה, הַלֹּקְחִים לְשׁוֹנָם, וַיִּנְאֲמוּ נְאֻם | hineniy al-hanneviym, neoum-Adonaï, halloqhiym leshonam, vayineamou neoum | Me voici contre les prophètes, dit l’Eternel, qui prennent leur propre langue et prononcent des oracles.» |
halloqhiym leshonam הַלֹּקְחִים לְשׁוֹנָם qui prennent leur propre langue
3947 laqach לָקַח -יָקַח une racine primaire prendre, recevoir, emmener, enlever, apporter, accepter, porter, sortir, donner ; (965 occurrences), saisir, acquérir, acheter, épouser, prendre épouse, emmener au loin.
1. prendre en main, c’est-à-dire agir humainement
2. prendre et emmener, c’est-à-dire ravir le cœur de quelqu’un dans le but de l’emmener pour l’épouser, prendre possession de, choisir, prendre en mariage,
3. se saisir de (capter l’attention des plus faibles), capturer
La Bible toute entière montre la venue du Fils de Dieu pour emmener avec Lui sa future épouse, «l’épouse de Christ».
On pourrait voir ici le fait de prendre sa langue pour divine comme de se mettre à la place de Yeshoua Fils de Dieu qui est le Seul à avoir l’autorité pour faire bouger nos langues. De la même façon qu’il est le seul à pouvoir décider qui est la vraie «épouse», de même Il est le Seul à pouvoir mettre sur notre langue une parole prophétique.
Quelques cas de paroles prophétiques dans l’AT
Nombres 14 : 28 «Dis-leur: Je suis vivant ! dit (Ne’oum) l’Eternel, je vous ferai ainsi que vous avez parlé à mes oreilles.»
Nombres 24 : 3 «Balaam prononça son oracle, et dit : Parole (Ne’oum) de Balaam, fils de Beor, Parole (Ne’oum) de l’homme qui a l’œil ouvert»
1 Samuel 2 : 30 «C’est pourquoi voici ce que dit (Ne’oum) l’Eternel, le Dieu d’Israël : J’avais déclaré que ta maison et la maison de ton père marcheraient devant moi à perpétuité. Et maintenant, dit (Ne’oum) l’Eternel, loin de moi ! Car j’honorerai celui qui m’honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés.»
On peut voir ici dans ces 3 formes de paroles :
1. La Parole Créatrice du Père «OMER» : quand dans le livre de la Genèse, Dieu «dit», ça veut-dire qu’Il crée : «Dieu dit (omer) et la chose existe»
2. La Parole de Vie du Fils qui donne la Vie, le «DABAR» : ce mot dabar, dober, deborah est en lien avec le miel de la Parole de Dieu, les pâturages. On se nourrit du «dabar».
3. La Parole prophétique de l’Esprit Saint «NEHOUM» qui annonce les oracles, qui discerne.
OMER | DABAR | NEHOUM |
אָמַר | דָּבַר | נְאֻם |
DIRE | PARLER | PROPHETISER |
Création | Donner la Vie éternelle | Annoncer des oracles |
la première lettre Aleph (le taureau) représente l'action du Père | la première lettre Dalet (la porte) représente l'action du Fils | La première lettre Noun (le poisson) représente l'action de l'Esprit |
Deux postérités : les étoiles du ciel et le sable de la mer
On se souviendra de la triple promesse de Dieu à Abraham en Genèse 12. On attribue souvent le départ originel à Abraham alors qu’en réalité, au départ, ce n’est pas Abraham qui a entendu la voix de Dieu pour quitter Ur en Chaldée. Abram a simplement suivi son père qui a quitté Ur en Chaldée pour partir à חָרָן Haran.
Genèse 11:31
«Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Haran, et ils y habitèrent.»
Ce n’est que plus tard, lorsque arrivés avec toute sa famille à Haran, que Terach ne va pas poursuivre le projet qu’il avait d’aller jusqu’en Canaan, que Dieu va appeler Abram son fils à sortir de là pour continuer la route interrompue par Terach son père.
Genèse 12:1 «L’Eternel dit à Abram : Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.»
Le dictionnaire biblique explique que Haran (Charan) était une ancienne ville de Mésopotamie, célèbre déjà comme la première retraite d’Abraham, après qu’il eut quitté le pays des Caldéens (Genèse 11.31). Le patriarche eut la douleur d’y voir mourir Térakh, son père, et il dut l’y ensevelir (v. 32). C’est à Charan que demeurait Laban, frère de Rebecca, et lorsque le rusé Jacob se fut emparé de la bénédiction paternelle, ce fut à Charan qu’il se réfugia, d’après le conseil de sa mère (27.43 ; 28.10 ; 29.4). À l’époque d’Ézéchias, cette ville, ainsi que bien d’autres, était tombée sous la domination assyrienne (2 Rois 19.12 ; Ésaïe 37.12). Elle était en rapports de commerce avec les Tyriens (Ézéchiel 27.23). C’est la même ville sans doute qu’il faut voir dans le nom de Charrae, où Crassus, consul et général de l’armée romaine, fut défait et mis à mort par les Parthes (32 avant Jésus-Christ). Elle était située entre l’Euphrate et le Chaboras, à deux journées environ de la jonction de ces deux fleuves : d’après Basnage et le père Hardouin, il faudrait au contraire la chercher en deçà de l’Euphrate et plus près de Canaan ; Hardouin même veut confondre Charan avec Palmyre, mais les conjectures de ces deux savants ne sont pas appuyées de raisons suffisantes, et le texte de l’Écriture, qui place Charan en Mésopotamie, est clair et positif.
יז כִּי-בָרֵךְ אֲבָרֶכְךָ, וְהַרְבָּה אַרְבֶּה אֶת-זַרְעֲךָ כְּכוֹכְבֵי הַשָּׁמַיִם, וְכַחוֹל, אֲשֶׁר עַל-שְׂפַת הַיָּם; וְיִרַשׁ זַרְעֲךָ, אֵת שַׁעַר אֹיְבָיו | kiy-varekh avarekhekha veharbbah arbbeh eth- zareakha kekhokhevey hashamaïm vekhahol, asher al-sphat hayam; veyrash zareakha, eth shaar oyevaiv | 17 Car bénir (en abondance) je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. |
kiy-varekh avarekhekha "Car bénir je te bénirai"
veharbbah arbbeh eth-zareakha «Et multiplier je te multiplierai»
Dans l'expression "Car bénir, je te bénirai" , on trouve varekh un infinitif absolu actif de forme PIEL intensive; c'est cette forme intensive qui nous permet d'ajouter "en abondance";
par contre "avarekhekha" commence avec un aleph (le "a" au début) est donc un futur c'est-à-dire une forme yiqtol active et qui est de surcroit aussi au PIEL. Il y a donc dans l'action de bénir 2x le verbe "bénir" et 2x la forme intensive.
La bénédiction contient de l'intensivité mais pas la multiplication car la bénédiction vient de Dieu seul tandis que la multiplication des semences, la «plantation», «l’ensemencement» demande aux hommes de s'investir personnellement. La bénédiction, c’est une possibilité
offerte par l'Eternel aux hommes, mais c'est évidemment à eux à la saisir par la Foi.
La multiplication peut être imagée par un essaim de sauterelles 697 arbeh אַרְבֶּה vient de 7235 (rabah) ; n m : sauterelles, un essaim; disparition soudaine, insignifiance, activité c'est-à-dire une multiplication d'un peuple qui vient et qui part.
Le verset 17 semble nous montrer que les promesses faites par Dieu à Abraham, du moins dans ce verset ne concernent pas le peuple juif. Avant ça, Dieu avait appelé Abraham à le suivre car Il allait en faire un peuple, le peuple juif. Ça c’était une promesse d’ordre général qui n’avait rien à voir (pour l’instant du moins) avec le salut, la rédemption. Cette première promesse concernait la construction d’un peuple, d’un pays, puis d’un Messie.
Par contre, le contexte de la ligature d’Isaac, doit être vu comme l’annonce prophétique de l’offrande du Fils de Dieu, l’unique.
Dans cette deuxième promesse, le peuple juif n’est pas repris, d’une part car Il n’a pas cru dans cet acte de Foi du Fils Unique offert en sacrifice. En effet, Dieu précise qu’il multipliera la postérité d’Abraham selon le «sable de la mer», c’est-à-dire ces peuples instables et qui ont mis leur confiance dans le Maître de la mer et du sable, Yeshoua. Dieu multipliera aussi la postérité des étoiles du ciel, les enfants de Dieu nés d’en haut, nés par l’Esprit.
Une étoile se dit 3556 kowkab כֹּוכָב et vient probablement de 3522 (dans le sens de roulement) ou 3554 (dans le sens de flamboyant) ; nom masc. : étoile, astre (37 occurences).
Au figuré il s’agit surtout du Messie et de l’omniscience de Dieu. Selon le dictionnaire Strong, ce mot viendrait de la racine 3522 Kabbown כַּבֹּון d’une racine du sens d’entasser (Josué 15.40) « le constructeur » (une ville dans la région basse de Juda).
Quoi qu’il en soit, nulle part ici il n’est question de la postérité selon la poussière de la terre promise par Dieu à Abraham en Gen 12.
Avec les versets 16 et 17, il y a un lien entre le sacrifice du Fils Unique et les différentes postérités qui ont mis leur Foi en Yeshoua, ce Fils Unique. Et tout cela se confirme encore dans le verset suivant «18 Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.»
«19 Abraham étant retourné vers ses serviteurs, ils se levèrent et s’en allèrent ensemble à Beer-Schéba; car Abraham demeurait à Beer-Schéba.»
Genèse 22:20-24
Naissance de Rivka bat Betouel (future épouse de Ytshaq)
C’est l’accomplissement des promesses que l’on voit ici.
«20 Après ces choses, on fit à Abraham un rapport, en disant : Voici, Milca a aussi enfanté des fils à Nachor, ton frère : 21 Uts, son premier-né, Buz, son frère, Kemuel, père d’Aram, 22 Késed, Hazo, Pildasch, Jidlaph et Bethuel. 23 Bethuel a engendré Rebecca. Ce sont là les huit fils que Milca a enfantés à Nachor, frère d’Abraham. 24 Sa concubine, nommée Réuma, a aussi enfanté Thébach, Gaham, Tahasch et Maaca.»
Haftarah - 2 Rois 4:1 à 37
L’huile du Saint Esprit ne manquera jamais
Le passage de 2Rois 4:1 à 37 (fils unique de la sunamite), nous rappelle que Dieu ne réclame aucune vie si ce n’est celle de son Fils Bien Aimé. Et c’est pour ça que des miracles sont possibles. Que devons-nous comprendre ? La venue du Sauveur Yeshoua le Messie est prophétisée dans toutes les Écritures. Depuis sa naissance jusqu’à sa mort, sa résurrection et son enlèvement dans les cieux, tout est annoncé dans la Bible sous forme d’histoire vécue. Pourquoi le peuple juif est-il autant détesté par le monde? Parce que le peuple juif est appelé «peuple témoin» : Dieu l’a utilisé au cours de son histoire à représenter partout et tout le temps, symboliquement, typologiquement, prophétiquement le Fils de Dieu. Dans chaque parasha il y a une représentation du Fils de Dieu qui est annoncée. Dans Vayyera, Isaac représente le Fils de Dieu qui sera sacrifié sur l’autel. Le bélier représente l’expiation de nos péchés. Mais concrètement si un enfant d’Israël devait à un moment précis de l’histoire représenter le Messie, pratiquement il n’en n’était QUE la représentation. Cela signifie qu’aucun enfant d’Israël ne devait subir réellement ce que vivra le Fils de Dieu 2000 ou 3000 ans plus tard.
«1 Une femme d’entre les femmes des fils des prophètes cria à Elisée, en disant : Ton serviteur mon mari est mort, et tu sais que ton serviteur craignait l’Éternel; or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et en faire ses esclaves.»
Le rachat non pour Satan mais pour le Nom et la Gloire de Dieu
C’est une lourde erreur que fait le monde chrétien : le rachat de nos âmes n’est pas pour Satan mais pour Dieu Lui-même.
Le créancier ici est une représentation de Satan qui vient réclamer les âmes des pécheurs alors qu’il n’en n’a même pas le droit. A cause du péché, Satan revendique des droits qu’il n’a pas. De quel droit, ce créancier ose-t-il décider de venir se servir sur la vie humaine sans raison comme si une dette financière pouvait être restituée par des vies humaines.
Ce créancier est tout simplement un voleur. Il n’a aucun droit sur ce qu’il prétend réclamer.
Satan est une créature de Dieu au même titre que les hommes sont des créatures de Dieu. Il n’a AUCUN droit sur la vie ou sur la mort ou sur l’éternité des hommes, créatures comme lui, ou sur la damnation, il n’empêche que Dieu va quand même payer un prix immense pour racheter les âmes, non à cause de Satan qui n’a aucun honneur personnel mais à cause de son Nom à Lui et à cause de sa Gloire.
Tout ce que Dieu fait c’est pour préserver son Nom, son Honneur et sa Gloire et pas du tout comme on pense, pour justifier quoi que ce soit devant Satan qui n’est qu’une créature.
La seule réponse qu’on peut lui donner c’est le sceau du Saint Esprit. Et la plus petite étincelle de lumière que produit le Saint Esprit peut être décuplé à l’infini comme la pêche miraculeuse, comme le miracle des pains et des poissons.
Le verset 3 parle des vases que nous représentons tous, de préférence des vases d’un usage noble et «et n’en demande pas un petit nombre.» montre que les vases représentent les personnes que Dieu veut remplir en abondance de son Esprit Saint. Il ne doit pas y avoir de limite : Dieu veut remplir un maximum de personnes de son Esprit Saint.
«2 Elisée lui dit : Que puis-je faire pour toi? Dis-moi, qu’as-tu à la maison ? Elle répondit : Ta servante n’a rien du tout à la maison qu’un vase d’huile. 3 Et il dit : Va demander au dehors des vases chez tous tes voisins, des vases vides, et n’en demande pas un petit nombre.
4 Quand tu seras rentrée, tu fermeras la porte sur toi et sur tes enfants; tu verseras dans tous ces vases, et tu mettras de côté ceux qui seront pleins. 5 Alors elle le quitta. Elle ferma la porte sur elle et sur ses enfants; ils lui présentaient les vases, et elle versait. 6 Lorsque les vases furent pleins, elle dit à son fils : Présente-moi encore un vase. Mais il lui répondit : Il n’y a plus de vase. Et l’huile s’arrêta.
Tant qu’il y a des personnes susceptibles d’entendre l’évangile de la Bonne Nouvelle, l’Esprit sera répandu. S’il n’y a plus personne de disposé à écouter, l’Esprit Saint s’en va. C’est d’ailleurs ce qui se passe sur la terre, le Saint Esprit est toujours là et Il cherche qui veut le recevoir et, qui sait?, bientôt il va s’en aller.
7 Elle alla le rapporter à l’homme de Dieu, et il dit : Va vendre l’huile, et paie ta dette; et tu vivras, toi et tes fils, de ce qui restera.
8 Un jour Elisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de distinction, qui le pressa d’accepter à manger. Et toutes les fois qu’il passait, il se rendait chez elle pour manger. 9 Elle dit à son mari : Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. 10 Faisons une petite chambre haute avec des murs, et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu’il s’y retire quand il viendra chez nous. 11 Elisée, étant revenu à Sunem, se retira dans la chambre haute et y coucha. 12 Il dit à Guéhazi, son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle se présenta devant lui. 13 Et Elisée dit à Guéhazi: Dis-lui: Voici, tu nous as montré tout cet empressement; que peut-on faire pour toi? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l’armée ? Elle répondit : J’habite au milieu de mon peuple. 14 Et il dit : Que faire pour elle? Guéhazi répondit : Mais, elle n’a point de fils, et son mari est vieux. 15 Et il dit : Appelle-la. Guéhazi l’appela, et elle se présenta à la porte. 16 Elisée lui dit : A cette même époque, l’année prochaine, tu embrasseras un fils. Et elle dit : Non! mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante !
17 Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l’année suivante, comme Elisée lui avait dit. 18 L’enfant grandit. Et un jour qu’il était allé trouver son père vers les moissonneurs, 19 il dit à son père : Ma tête ! ma tête ! Le père dit à son serviteur : Porte-le à sa mère. 20 Le serviteur l’emporta et l’amena à sa mère. Et l’enfant resta sur les genoux de sa mère jusqu’à midi, puis il mourut. 21 Elle monta, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit. 22 Elle appela son mari, et dit : Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses; je veux aller en hâte vers l’homme de Dieu, et je reviendrai. 23 Et il dit : Pourquoi veux-tu aller aujourd’hui vers lui? Ce n’est ni nouvelle lune ni sabbat. Elle répondit : Tout va bien. 24 Puis elle fit seller l’ânesse, et dit à son serviteur : Mène et pars; ne m’arrête pas en route sans que je te le dise. 25 Elle partit donc et se rendit vers l’homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L’homme de Dieu, l’ayant aperçue de loin, dit à Guéhazi, son serviteur : Voici cette Sunamite ! 26 Maintenant, cours donc à sa rencontre, et dis-lui: Te portes-tu bien ? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien ? Elle répondit : Bien. 27 Et dès qu’elle fut arrivée auprès de l’homme de Dieu sur la montagne, elle embrassa ses pieds. Guéhazi s’approcha pour la repousser. Mais l’homme de Dieu dit : Laisse-la, car son âme est dans l’amertume, et l’Éternel me l’a caché et ne me l’a point fait connaître. 28 Alors elle dit : Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N’ai-je pas dit : Ne me trompe pas? 29 Et Elisée dit à Guéhazi : Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue pas; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds Pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l’enfant. 30 La mère de l’enfant dit : L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Et il se leva et la suivit. 31 Guéhazi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l’enfant; mais il n’y eut ni voix ni signe d’attention. Il s’en retourna à la rencontre d’Elisée, et lui rapporta la chose, en disant : L’enfant ne s’est pas réveillé. 32 Lorsque Elisée arriva dans la maison, voici, l’enfant était mort, couché sur son lit. 33 Elisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l’Éternel. 34 Il monta, et se coucha sur l’enfant; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s’étendit sur lui. Et la chair de l’enfant se réchauffa. 35 Elisée s’éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s’étendit sur l’enfant. Et l’enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux. 36 Elisée appela Guéhazi, et dit : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle vint vers Elisée, qui dit : Prends ton fils ! 37 Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit.
Esaïe 33.17 à Es 35.10, Ps 11.
17 Tes yeux verront le roi dans sa magnificence, Ils contempleront le pays dans toute son étendue. 18 Ton cœur se souviendra de la terreur : Où est le secrétaire, où est le trésorier ? Où est celui qui inspectait les tours ? 19 Tu ne verras plus le peuple audacieux, Le peuple au langage obscur qu’on n’entend pas, A la langue barbare qu’on ne comprend pas.
20 Regarde Sion, la cité de nos fêtes ! Tes yeux verront Jérusalem, séjour tranquille, Tente qui ne sera plus transportée, Dont les pieux ne seront jamais enlevés, Et dont les cordages ne seront point détachés.
21 C’est là vraiment que l’Éternel est magnifique pour nous: Il nous tient lieu de fleuves, de vastes rivières, Où ne pénètrent point de navires à rames, Et que ne traverse aucun grand vaisseau. 22 Car l’Éternel est notre juge, L’Éternel est notre législateur, L’Éternel est notre roi : C’est lui qui nous sauve. 23 Tes cordages sont relâchés; Ils ne serrent plus le pied du mât et ne tendent plus les voiles. Alors on partage la dépouille d’un immense butin; Les boiteux même prennent part au pillage : 24 Aucun habitant ne dit : Je suis malade ! Le peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités.
Esaïe 34
«1 Approchez, nations, pour entendre ! Peuples, soyez attentifs ! Que la terre écoute, elle et ce qui la remplit, Le monde et tout ce qu’il produit ! 2 Car la colère de l’Éternel va fondre sur toutes les nations, Et sa fureur sur toute leur armée : Il les voue à l’extermination, Il les livre au carnage. 3 Leurs morts sont jetés, Leurs cadavres exhalent la puanteur, Et les montagnes se fondent dans leur sang. 4 Toute l’armée des cieux se dissout; Les cieux sont roulés comme un livre, Et toute leur armée tombe, Comme tombe la feuille de la vigne, Comme tombe celle du figuier.
5 Mon épée s’est enivrée dans les cieux; Voici, elle va descendre sur Edom, Sur le peuple que j’ai voué à l’extermination, pour le châtier.
6 L’épée de l’Éternel est pleine de sang, couverte de graisse, Du sang des agneaux et des boucs, De la graisse des reins des béliers; Car il y a des victimes de l’Éternel à Botsra, Et un grand carnage dans le pays d’Edom, 7 Les buffles tombent avec eux, Et les boeufs avec les taureaux; La terre s’abreuve de sang, Et le sol est imprégné de graisse. 8 Car c’est un jour de vengeance pour l’Éternel, Une année de représailles pour la cause de Sion. 9 Les torrents d’Edom seront changés en poix, Et sa poussière en soufre; Et sa terre sera comme de la poix qui brûle. 10 Elle ne s’éteindra ni jour ni nuit, La fumée s’en élèvera éternellement; D’âge en âge elle sera désolée, A tout jamais personne n’y passera. 11 Le pélican et le hérisson la posséderont, La chouette et le corbeau l’habiteront. On y étendra le cordeau de la désolation, Et le niveau de la destruction. 12 Il n’y aura plus de grands pour proclamer un roi, Tous ses princes seront anéantis. 13 Les épines croîtront dans ses palais, Les ronces et les chardons dans ses forteresses. Ce sera la demeure des chacals, Le repaire des autruches; 14 Les animaux du désert y rencontreront les chiens sauvages, Et les boucs s’y appelleront les uns les autres; Là le spectre de la nuit aura sa demeure, Et trouvera son lieu de repos; 15 Là le serpent fera son nid, déposera ses oeufs, Les couvera, et recueillera ses petits à son ombre; Là se rassembleront tous les vautours.
16 Consultez le livre de l’Éternel, et lisez ! Aucun d’eux ne fera défaut, Ni l’un ni l’autre ne manqueront; Car sa bouche l’a ordonné. C’est son esprit qui les rassemblera. 17 Il a jeté pour eux le sort, Et sa main leur a partagé cette terre au cordeau, Ils la posséderont toujours, Ils l’habiteront d’âge en âge.»
Esaïe 35
«1 Le désert et le pays aride se réjouiront; La solitude s’égaiera, et fleurira comme un narcisse; 2 Elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie, Avec chants d’allégresse et cris de triomphe; La gloire du Liban lui sera donnée, La magnificence du Carmel et de Saron. Ils verront la gloire de l’Éternel, la magnificence de notre Dieu.
3 Fortifiez les mains languissantes, Et affermissez les genoux qui chancellent; 4 Dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez point; Voici votre Dieu, la vengeance viendra, La rétribution de Dieu; Il viendra lui-même, et vous sauvera.
5 Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, S’ouvriront les oreilles des sourds; 6 Alors le boiteux sautera comme un cerf, Et la langue du muet éclatera de joie. Car des eaux jailliront dans le désert, Et des ruisseaux dans la solitude; 7 Le mirage se changera en étang Et la terre desséchée en sources d’eaux; Dans le repaire qui servait de gîte aux chacals, Croîtront des roseaux et des joncs. 8 Il y aura là un chemin frayé, une route, Qu’on appellera la voie sainte; Nul impur n’y passera; elle sera pour eux seuls; Ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront s’égarer. 9 Sur cette route, point de lion; Nulle bête féroce ne la prendra, Nulle ne s’y rencontrera; Les délivrés y marcheront. 10 Les rachetés de l’Éternel retourneront, Ils iront à Sion avec chants de triomphe, Et une joie éternelle couronnera leur tête; L’allégresse et la joie s’approcheront, La douleur et les gémissements s’enfuiront.»
Psaume 11
«1 Au chef des chantres. De David. C’est en l’Éternel que je cherche un refuge. Comment pouvez-vous me dire : Fuis dans vos montagnes, comme un oiseau ?
2 Car voici, les méchants bandent l’arc, Ils ajustent leur flèche sur la corde, Pour tirer dans l’ombre sur ceux dont le cœur est droit. 3 Quand les fondements sont renversés, Le juste, que ferait-il?-
4 L’Éternel est dans son saint temple, L’Éternel a son trône dans les cieux; Ses yeux regardent, Ses paupières sondent les fils de l’homme. 5 L’Éternel sonde le juste; Il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence. 6 Il fait pleuvoir sur les méchants Des charbons, du feu et du soufre; Un vent brûlant, c’est le calice qu’ils ont en partage. 7 Car l’Éternel est juste, il aime la justice; Les hommes droits contemplent sa face.»
Brit Hadasha : Luc 1:26-38
«26 Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 27 auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. 28 L’ange entra chez elle, et dit : Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. 29 Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. 30 L’ange lui dit : Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. 31 Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. 32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. 33 Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. 34 Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ? 35 L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. 36 Voici, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. 37 Car rien n’est impossible à Dieu. 38 Marie dit : Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole ! Et l’ange la quitta.»
Luc 24:36-53
«36 Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! 37 Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit. 38 Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? 39 Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai.
40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. 41 Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? 42 Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. 43 Il en prit, et il mangea devant eux.
44 Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. 45 Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Ecritures. 46 Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, 47 et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. 48 Vous êtes témoins de ces choses. 49 Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut.
50 Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. 51 Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel. 52 Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie; 53 et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.»
Brit Hadasha - D.Stern
Luc 17:26-37
«26 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. 27 Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; le déluge vint, et les fit tous périr. 28 Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; 29 mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. 30 Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra.
31 En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. 32 Souvenez-vous de la femme de Lot. 33 Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera. 34 Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée; 35 de deux femmes qui moudront ensemble, l’une sera prise et l’autre laissée. 36 De deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé.
37 Les disciples lui dirent : Où sera-ce, Seigneur ? Et il répondit : Où sera le corps, là s’assembleront les aigles.»
Romains 9:6-9
«6 Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël, 7 et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité, 8 c’est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. 9 Voici, en effet, la parole de la promesse : Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils.»
Galates 4:21-31
«21 Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n’entendez-vous point la loi ? 22 Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. 23 Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. 24 Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar,- 25 car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie,-et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. 26 Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère; 27 car il est écrit : Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes point ! Éclate et pousse des cris, toi qui n’as pas éprouvé les douleurs de l’enfantement ! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que les enfants de celle qui était mariée.
28 Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse; 29 et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. 30 Mais que dit l’Écriture ? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. 31 C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre.»
Yehoudim Meshihim יֵהוּדִים מֵשִׁיחִים (Juifs Messianiques) 6:13-20
«13 Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même, 14 et dit : Certainement je te bénirai et je multiplierai ta postérité. 15 Et c’est ainsi qu’Abraham, ayant persévéré, obtint l’effet de la promesse.
16 Or les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous leurs différends. 17 C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment, 18 afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. 19 Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile, 20 là où Yeshoua est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek.
JM 11:13-19
«13 C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 14 Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. 15 S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. 16 Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. 17 C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, 18 et à qui il avait été dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité. 19 Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.»
Yaaqov 2:14-24
«14 Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? 15 Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, 16 et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? 17 Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. 18 Mais quelqu’un dira : Toi, tu as la foi; et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres. 19 Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. 20 Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? 21 Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? 22 Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. 23 Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. 24 Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement.»
2Ké 2:4-10
«4 Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement; 5 s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies; 6 s’il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir, 7 et s’il a délivré le juste Lot, profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution 8 car ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles;
9 le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement, 10 ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires, 11 tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur.»