54 Vezot Habrakhah וְזֹ֣את הַבְּרָכָ֗ה (Voici la bénédiction)
Préliminaires «devant les faces de sa mort»
מוֹתֽוֹ: | לִפְנֵי | יִשְׂרָאֵל | אֶת–בְּנֵי | הָאֱלֹהִים | אִישׁ | מֹשֶׁה | בֵּרַךְ | אֲשֶׁר | הַבְּרָכָה | וְזֹאת |
moto | lifné | Israel | eth-béné | haelohiym | iysh | mosheh | berakh | asher | habberakhah | vezot |
de sa mort | Avant (devant) les faces | d’Israël | les fils | de Dieu | homme | Moïse | bénira | par laquelle | la bénédiction | Voici |
Deut. 33.1
Terminant le cycle annuel de la parasha, «vezot habberakhah» est prévue pour être lue à Simhat Torah avant la reprise de Bereshit. Cette parasha donne les différentes brakhot (bénédictions) aux tribus d’Israël mais aussi aux nations. Chacune des bénédictions concerne un enfant d’Israël. La Torah est destinée à toute âme «juive» depuis Adam jusqu’à la fin des temps. Moïse va donc révéler à chacune des tribus, son identité propre, sa coloration personnelle à l’intérieur de la communauté d’Israël. En même temps que Moïse révèle à chaque tribu son identité propre, Moïse va aussi leur révéler ce qui lui manque. Dire à quelqu’un ce qu’il est, c’est bien mais lui dire ce qu’il n’est pas encore, c’est mieux car c’est ce qui va lui donner un sens à son existence.
Cette parasha nous révèle la mort du Sauveur des nations, de ces peuples qui n’ont pas de shabbat pour eux-même. Cette parasha comprend deux chapitres. Le premier parle de la bénédiction de Moshé au peuple et le deuxième et dernier chapitre est donné à la troisième personne. Ce ne sera plus Moïse qui parlera puisque l’ordre lui sera donné de monter sur le Mont Nebo et d’y mourir.
En écho à ce qu’avait vécu Jacob lorsqu’il sentit sa fin approcher, Moïse lui aussi va bénir une dernière fois les tribus d’Israël, du moins une partie des tribus, selon des formules parallèles mais non identiques, en évoquant de nombreuses fois la fin des temps.
Dieu permet à Moïse d’apercevoir les divers territoires de la Terre Promise du haut du mont Nébo. C’est là enfin que l’Éternel va accomplir cette promesse faite à Abraham en Genèse 12 de lui donner un héritage, un pays, une nation.
Enfin, Moïse meurt en un lieu connu de Dieu Seul. Josué lui succède. La Torah s’achève sur le témoignage que nul prophète ne s’est plus levé en Israël qui ait atteint le niveau de Moïse.
Mais le texte hébreu va révéler d’avantage de surprise avec la présence du Messie, ce prophète qui sera plus grand que Moïse. On va voir dans Deutéronome 32:50 quelque chose d’unique dans toutes les Écritures : Dieu dit à Moïse :
(lire de droite à gauche)
עֹלֶה | אַתָּה | אֲשֶׁר | בָּהָר | וּמֻת |
oleh | attah | asher | bahar | oumout |
montes | tu | (sur) laquelle | dans la montagne | Après quoi, meurs |
On voit ici une préfiguration du Mashiah Yeshoua auquel le Père dit :
«après toute ton œuvre accomplie, maintenant monte sur le Golgotha sur lequel tu vas mourir».
Cette allusion au sacrifice de son fils Yeshoua transparaît ici dans cet ordre que Dieu donne à Moïse de mourir. Ça ne concerne que très partiellement Moïse puisque la Torah a un but : celui de nous enseigner le Mashiah, Ben Elohim. Cette parole vient en écho de ce mystérieux Psaume 9 לַמְנַצֵּחַ, עַל-מוּת לַבֵּן «lamnatseah al mout labben» «Au chef des chantres. «Sur Mout-Labbén» «Meurs vers le fils», «meurs pour le fils».
Souccot - La foi est individuelle mais elle ne peut se développer que collectivement
On devrait toutefois revenir quelques instants sur la fête de Souccot qui est célébrée en même temps qu’est lue et commentée cette parasha. Le peuple était dans le désert et le commandement de Lévitique 23 ordonnait au peuple de se construire des cabanes de feuillage. On est dans l’erreur lorsqu’on appelle cette fête la «fête des tabernacles». Le tabernacle se dit en hébreu la «tente d’assignation» HaOhel Moed. Cette tente est assignée à une rencontre entre le Souverain Sacrificateur et Dieu. A Soukkot, il n’est pas question d’un tabernacle : il s’agit, comme nous allons le voir à la page suivante d’une «soukka», c’est-à-dire d’une «cabane» pour mettre à l’abri le troupeau de brebis. (Genèse 33:17)
A la veille de rentrer dans la promesse, avant de prendre possession de Canaan, là où tout le monde aura sa propre maison et ses terres, on revient quelques instants sur cette fête. Ces célébrations annuelles ont déjà été analysées lors de l’étude de la parasha Emor (Lire la 31ème parasha Vayiqra-Emor Lév. 21.1-24.23). Mais il est utile de revenir quelques instants avec le caractère «corporel» de cette fête et sa relation avec la fin du livre du Deutéronome.
En effet, à Pessah, en devenant «Am Israël», c’est un retour sur soi pour rentrer dans la promesse de Dieu de bénéficier de son pardon et de son salut qui va faire rentrer l’enfant de Dieu dans sa nouvelle famille.
A Shavouot (la Pentecôte), avec le don de la Torah et de la Rouah Haqodesh (le don de l’Esprit Saint), le peuple, imprégné de la culture des sacrifices dans le «Mishqan» (Tabernacle), ce peuple reçoit en même temps la Parole du Dieu Très Haut, le souffle de son Esprit. Ce «Am Israël», ce peuple obscur, deviendra quelque temps plus tard «Qahal Israël», un peuple «rassemblé» autour d’une cause commune, la Torah, Moïse.
Lorsque Yom Kippour est arrivé, il n’était plus question de revenir sur la condition de «am Israël» qui vient de sortir d’Égypte ou de la «Qahal Israël» qui est devenu une assemblée qui suit Moïse et sa loi. Yom Kippour était le lieu et l’endroit où le peuple est devenu un peuple affermi par le témoignage : ce peuple arrive alors à Souccot dans sa nouvelle condition de «Adat Israël», un «peuple témoin» qui est dès lors prêt à rentrer dans la terre promise, les uns et les autres, unis dans des liens d’affection, soukkot étant le symbole de la famille unie où on est obligé d’être tous ensemble dans un même lieu ayant tous une même pensée, un même Esprit, une même Foi, une même Espérance de la résurrection.
Le thermomètre de la Foi
Comment savoir à quelle catégorie vous appartenez, si vous faites partie de «Am», de «Qahal» ou de «Edah» ? Si vous croyez en Yeshoua mais que votre cœur est encore dans les ténèbres, que vous aimez «le monde», «l’esprit du monde», que vous aimez discuter entre vous des problèmes du monde, des problèmes des autres, et que vous n’avez aucun intérêt pour l’église et encore moins pour la Parole de Dieu, alors vous êtes «am», un peuple obscur : vous devez encore vous convertir. Vous êtes le «sable de la mer» (Genèse 32:13) Si vous croyez en Yeshoua et que vous aimez l’église, que vous aimez discuter entre vous des problèmes de l’église et que vous prenez un malin plaisir à regarder la paille qu’il y a dans l’œil de vos frères, alors vous êtes «qahal». Vous êtes la «poussière de la terre» (Genèse 13:16) Si vous croyez en Yeshoua, que vous aimez vos frères, et que vous aimez discuter entre vous de la Parole de Dieu, de Qui est Dieu, de ce qu’a fait Yeshoua dans votre vie et que vous avez à cœur de témoigner à vos frères et à vos voisins de ce que le Seigneur a fait dans votre vie, alors vous êtes «Edah». Vous êtes «les étoiles du ciel» (Genèse 15:5, Nombres 20:8) |
Ce peuple va donc se retrouver ici à Souccot à devoir réaliser qu’il est un groupe, une communauté, un «corps» qui est uni, «ehad». C’est tout le sens de la fête de Souccot en Lévitique 23:42 (Parasha Emor) : le salut est individuel, on le sait mais la vie et le développement de la foi individuelle ne peut se faire que collectivement. Il est impossible de mettre en pratique sa Foi individuellement.
Tous ceux qui sont «nés en Israël» : relation entre Soukkot et Romains 11
Mais qu’apprenons-nous à Soukkot ? Tous ceux qui sont «nés en Israël» devront demeurer dans des tentes, des cabanes de feuillage. La condition préalable est d’être né en Israël.
Et on va réaliser que c’est l’Éternel Lui-même qui fait venir ses enfants dans ses fêtes, c’est-à-dire deux catégories de personnes dont les goïm qui seront rentrés dans la Maison d’Israël. Les chrétiens antisémites n’en feront pas partie parce que Dieu ne les a pas invités !
מב בַּסֻּכֹּת תֵּשְׁבוּ, שִׁבְעַת יָמִים; כָּל-הָאֶזְרָח, בְּיִשְׂרָאֵל, יֵשְׁבוּ, בַּסֻּכֹּת | bassoukkot teshvou shivat yamiym kol haezrah beisrael yeshvou bassoukkot | 42 Vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes; tous ceux qui seront nés en Israël demeureront sous des tentes |
La Fête des Cabanes (que l’on nomme par erreur «Tabernacles») est donc réservée à deux groupes de personnes :
- ceux qui sont nés physiquement en Israël, ceux qui sont des «enfants d’Israël»
- ceux qui sont nés de nouveau par la teshouva en Yeshoua et qui sont rentrés dans la «Maison d’Israël», dans la «Adat Israël», la Maison du Témoignage.
Souccot n’est possible que pour ces deux catégories de personnes. Il est probable que ceux qui ne sont pas juifs ou du moins ceux qui ne se sont jamais attachés à la racine d’Israël, ne fut-ce que par la foi (par Yeshoua) ou par le cœur (par amour), ne célébreront pas cette fête dans le Royaume de Dieu.
Lors de la fête on se constitue des branchages le «loulav» dans lequel il y a le «saule de rivière», cette espèce sans goût ni odeur mais qui est «près de la rivière», c’est-à-dire près de la source du salut. Ceux qui ne sont que sympathisants peuvent quand même rentrer dans la Soucca. être «sympathisant», ça signifie au minimum être greffé sur l’olivier franc. C’est le sens du «saule de rivière».
La cabane quant à elle nous montre le but de la vraie église, la qahal de Yeshoua.
La cabane se dit 5521 soukkah סֻכָּה cabane, tente, repaire, abri, maison ; (31 occurrences), fourré, abri caché, baraque, retraite, tanière, abri rude ou temporaire, demeure.
Mais qu’est-ce que cette «cabane» a de si particulier? Au départ il s’agit d’un abri temporaire, rude, une cabane qui doit ressembler à une tanière. La racine du mot montre 5526 sakhak סָכַךְ ou שָׂכַךְ סוּךְ un verbe que l’on retrouve dans Exode 33.22 (Et il arrivera que quand ma gloire passera, je te mettrai dans le creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé) et qui signifie couvrir, se couvrir, cerner de toutes parts, fermer, protéger, tisser, armer, cacher, envelopper, déployé, protecteur, défense ; (23 occurrences).
On retrouve toutes les caractéristiques de l’assemblée «Adat Israël», celle dont la caractéristique est de devenir un «corps». Parmi les 3 états de l’homme, corps, âme et esprit, la fête de Soukkot veut faire impliquer notre corps. C’est bien de prêcher, de louer Dieu tout au long de l’année mais Dieu veut que son «Corps» puisse vivre réellement en communauté. C’est le but de la Soukka : passer de la théorie à la pratique dans l’Unité de la Rouah Haqodesh avec les 5 ministères comme gage de réussite sous la direction unique d’un Chef : l’Esprit du Dieu Vivant qui gouverne la Qahal (l’église) en inspirant ses serviteurs.
La soucca: image de l’assemblée, le «Corps de Christ»
Cette Soucca, forme spirituelle de l’assemblée est :
- une bergerie : dans sa forme grammaticale qal, «sakak» signifie clore une haie, enclore, enfermer. Dans cette bergerie toutes les brebis sont obligées de s’adapter au troupeau. Lorsque nous venons à shabbat, nous nous engageons pour quelques heures seulement sur notre chaise. Et cet engagement n’est que «moral», «spirituel». Il ne nous engage devant personne mis à part devant Dieu. A Souccot par contre, une fois l’an, nous nous engageons devant Dieu à partager le même lieu pendant une semaine et aussi avec notre famille. C’est la représentation de l’assemblée : à moins que là encore ça reste de la pure théorie, nous acceptons de rester physiquement pendant un certain temps ensemble «enfermés». Cette fois notre corps doit participer concrètement.
- une protection qui aveugle notre ennemi : sakak signifie bloquer, ombrager, faire écran, arrêter l’approche, couvrir. (Qal) protéger, voiler, couvrir, se couvrir, protecteur. Nous pouvons prier «Seigneur aveugle mon ennemi».
- une couverture spirituelle (Qal) recouvrir, poser dessus. L’assemblée est une protection contre les attaques du loup.
- une forteresse imprenable : sakak signifie «tisser ensemble», (Qal) tisser.
L’image de Souccot nous montre que les parois de la cabane est prophétique : elle nous montre que cette cabane c’est nous lorsque nous tissons des liens d’amour et que par ces liens, le tissage rend les parois indestructibles.
- une arme de combat : sakak signifie aussi «arme»
La Soucca est donc l’image de cette qehilah remplie du Saint-Esprit où règne l’arme de Dieu : la Parole de Dieu et l’amour fraternel. Le groupe que nous sommes, ça ne sert pas qu’à nous uniquement. On peut renverser des forteresses et délivrer des captifs, faire rentrer de nouvelles âmes dans la communauté, dans «la terre promise».
On comprend mieux comment cette dernière fête de l’Éternel est l’aboutissement final en apothéose, d’une nouvelle Vie qui a commencé à la Croix (à Pessah) pour se terminer ici à Soukkot unis dans l’amour, comme une vraie Épouse de Christ, irrépréhensible, prête pour le retour de l’Époux, Yeshoua HaMashiah. Mais, venons en au fait.
Deutéronome 33:1
א וְזֹאת הַבְּרָכָה, אֲשֶׁר בֵּרַךְ מֹשֶׁה אִישׁ הָאֱלֹהִים--אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל: לִפְנֵי, מוֹתוֹ | vezot haberakhah asher berakh mosheh iysh haelohiym et béné israël. Liphné moto | 1 Et voici la bénédiction dont Moïse, homme de Dieu, bénit les enfants d’Israël avant sa mort. |
«C’est bien celle-ci», la «berakha» : c’est la Torah de père en fils. C’est au travers du peuple juif que l’on découvre les mystères du Messie.
Le texte dit «et voici» ou «or voici» indiquant la poursuite et la fin d’un discours, la fin du verset du chapitre précédent «52 Car tu verras le pays devant toi, mais tu n’entreras point dans le pays que je donne aux enfants d’Israël.» (Deut. 32:53).
Le plus curieux dans ce pronom démonstratif «voici» c’est le double sens du mot 2088 zeh זֶה un pronom démonstratif (racine primaire) : ce, ainsi, ces, tel, très, d’ici, côté, même, celui-ci, ici, qui, ceci … cela, l’un … l’autre, un autre, tel.
a. alors, lequel, voici, juste maintenant.
b. dans ces conditions, de cette manière.
c. ce qui suit, de telles choses.
d. d’un côté … de l’autre …
Selon le dictionnaire Strongs 2089 zeh et aussi dans quelques textes juifs, l’agneau peut se dire aussi «seh» quoi qu’il se pourrait qu’il s’agisse d’une erreur typographique. Avec les doutes d’usages, on peut donc s’écrire de 2 manières : zeh זֶה - seh שֶׂה
Par permutation pour 7716 nom masc. : brebis, agneau, mouton on obtient 7716 seh שֶׂה ou שֵׂי : n m - agneau, menu bétail, brebis ; (46 occurrences), élément d’un troupeau, agneau, mouton, brebis, chèvre, jeune brebis, jeune chèvre. Il s’agit soit du troupeau soit d’un élément du troupeau : brebis ou chèvre individuellement ou troupeau (collectivement).
vient probablement de 7582 à travers l’idée d’être emmené pour paître 7582 sha’ah שָׁאָה une racine primaire - réduire (en ruines), dévaster, ravager, gronder (les eaux) ; (6 occurrences), tomber avec fracas, faire du tapage, mettre en ruines, être en ruines, être dévasté.
Deutéronome 33:2
ב וַיֹּאמַר, יְהוָה מִסִּינַי בָּא וְזָרַח מִשֵּׂעִיר לָמוֹ--הוֹפִיעַ מֵהַר פָּארָן, וְאָתָה מֵרִבְבֹת קֹדֶשׁ; מִימִינוֹ, אשדת (אֵשׁ דָּת) לָמוֹ | vayomar :Adonaï missiynaï ba vezarah misseiyr lamo hophiya mehar paran veatah merivevot qodesh miymiyno esh dat lamo | 2 Il dit donc: L’Éternel est venu de Sinaï, et s’est levé sur eux de Séir; il a resplendi de la montagne de Paran; il est sorti des myriades de saints; de sa droite sortait pour eux le feu de la loi. |
Le Sinaï
L’Éternel est venu du Sinaï סִינַי « épineux », « falaise ». Il est descendu de son ciel de gloire dans cet endroit épineux et aride et c’est de là qu’Il a donné sa Torah à son peuple.
L’Éternel s’est levé sur eux de Séir
Séir signifie velu, ébouriffé et tire son origine dans le bouc, cet animal qui servira de sacrifice expiatoire.
8165 Se’iyr שֵׂעִיר : « velu, ébouriffé », « broussailleux ».
Séir est tout d’abord le patriarche des Horiens, habitants d’Édom avant les descendants d’Esaü, les Edomites. C’est le territoire d’Édom, au sud de la Mer Morte, une chaîne de montagnes en Édom, à partir de la Mer Morte. C’est aussi une montagne du nord de Juda à l’est de Kirjath-Jearim. Mais ce qui est intéressant surtout c’est que la racine de cet adjectif «velu» est 8163 sa’iyr שָׂעִיר ou שָׂעִר bouc, être velu, poilu.
שָׂעַר | שָׂעִיר |
saar bouc | saiyr ondée |
Il s’agit donc ici du mâle de la chèvre : le bouc en tant qu’animal de sacrifice. Le verbe racine est encore plus clair sur les objectifs de Dieu sur cet animal bouc émissaire : le verbe 8175 sa’ar שָׂעַר est un verbe contradictoire : ne pas craindre, arracher violemment, tempête, tourbillon, épouvante ; (8 occurrences), prendre d’assaut, tempêter, frissonner, redouter, se hérisser (avec horreur), être très effrayé. (Qal) se hérisser d’horreur, redouter, tourbillonner, balayer, faire tourner. (Qal) balayer de l’action de Dieu contre le méchant
On voit ici l’allusion de Dieu sur le sacrifice de son Fils : Dieu prépare son Messie aux souffrances qu’il devra endurer
1. «ne crains pas ce que tu vas souffrir»
allusion à la croix et aussi allusion aux souffrances des disciples de Yeshoua
Apocalypse 2:10 «Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.»
Deutéronome 32:27 «Mais je crains les insultes de l’ennemi, Je crains que leurs adversaires ne se méprennent, et qu’ils ne disent : notre main a été puissante, et ce n’est pas l’Éternel qui a fait toutes ces choses.»
2. Le Fils de l’Homme, sera arraché violemment de cette terre des vivants. Il sera emporté dans un tourbillon de haine et de tourments.
3. L’Éternel par ce sacrifice prendra d’assaut le «méchant», Il va balayer toute la puissance des ténèbres et toute la malédiction du péché et de la loi.
D’autre part on l’a vu dans la parasha précédente dans Deut. 32:2 que 8164 sa’iyr שָׂעִיר
signifiait aussi ondées, averses de pluie. La différence entre le bouc et les ondées se situe dans la lettre supplémentaire youd.
L’Éternel a resplendi de la montagne de Paran הוֹפִיעַ מֵהַר פָּארָן
Une double allusion ici avec deux mots qui n’ont apparemment rien à voir entre eux : le verbe «resplendir» et la Montagne de «Paran». C’est toujours indispensable de rechercher la signification des noms de lieux qui sont donnés dans la Bible. Il n’y a jamais de hasard si telle ville ou tel lieu s’appelle d’un certain nom.
«a resplendi»
Le verbe הוֹפִיעַ (hophiya) est au hifil «faire faire» 3313 yapha יָפַע une racine primaire v - resplendir, rayonner, faire briller, lumière, splendeur, paraître ; (8 occurrences), faire briller, envoyer des rayons.
Hifil : briller, resplendir, rayonner, faire briller.
Ici le verbe au Hifil signifie que l’Éternel ne fait pas Lui-même la chose directement : il l’a fait faire par quelqu’un d’autre : c’est du moins comme ça qu’est donné la forme grammaticale au Hifil.
«de la montagne de Paran»
Ce «lieu de cavernes» 6290 Pa’ran פָּארָן un nom locatif (11 occurrences) est une aire désertique bordée au nord par Israël, à l’ouest par le désert d’Etham, au sud par le désert du Sinaï, et à l’est par la vallée de la Arava ; le peuple hébreu est passé à travers cette région et pas loin de 18 campements y ont eu lieu. Ce mot vient d’une racine primaire verbale 6286 pa’ar פָּאַר : glorifier, se glorifier, tirer gloire, orner, servir à sa gloire, embellir, orner (14 occurrences)
Autrement dit «La gloire de Dieu, resplendit»
veatah merivevot qodesh וְאָתָה מֵרִבְבֹת קֹדֶשׁ : Il est «sorti» du milieu des myriades de saints
Lorsque l’Éternel est «sorti» le texte utilise un verbe pas très courant et qu’on retrouve ici dans la Bible pour la toute première fois et aussi dans 21 autres occurrences. On va retrouver aussi une «double» sortie de Yeshoua : fils de Dieu et fils de l’homme. Le sens de ce verbe englobe une assez grande palette d’événements, d’actions, de moments et de temps très diversifiés et dont la caractéristique commune est propre à l’Éternel : à chaque fois que ce mot est utilisé au sujet d’un être humain ou du peuple, on doit y voir une allusion soit tout simplement à Dieu Lui-même, soit à un événement spirituel, céleste, glorieux, ou quelque chose dont l’apparence anodine cache quelque chose de beaucoup plus grand. L’idée de départ est que de la côte d’Adam est sorti Eve, que de Dieu est sorti le Fils de même que de Dieu est sortie la Torah vivante, «l’homme Torah». Yeshoua a dit «C’est pour ça que je suis sorti» ou encore «Je suis sorti du Père».
La venue de Yeshoua sur cette terre a impliqué qu’il «sorte» de son Palais céleste
Jean 13:31 «Quand il fut sorti, Jésus dit: Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.»
Lorsque Yeshoua «sort» de sa maison, la «maison d’Israël», c’est pour se rapprocher des non juifs, des nations, les «goïm» :
Matthieu 13:1 «Ce même jour, Jésus, étant sorti de la maison, s’assit au bord de la mer.»
Matthieu 14:1 «Et Jésus, étant sorti, vit une grande multitude; et il fut ému de compassion envers eux, et guérit leurs malades.»
Esaïe 48:1 «Ecoutez ceci, maison de Jacob, vous qui portez le nom d’Israël, et qui êtes sortis des eaux de Juda; Vous qui jurez par le nom de l’Éternel, Et qui invoquez le Dieu d’Israël, Mais sans vérité ni droiture !»
Hébreux 7 : 14 «car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n’a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce.»
L’expression «sortis des eaux de Juda» signifie «sortis de la semence (sperme) de Juda» et donc de la lignée charnelle de cette tribu. En effet, en hébreu, «maïm» c’est tout ce qui est liquide signifie aussi sperme. Yeshoua est, Lui aussi sorti de ces mêmes «eaux» puisque l’épître aux Hébreux dit qu’Il «est sorti de Juda».
Quelques exemples du verbe «atah» parmi les 21 occurrences
Celui qui a marché «en tête» n’est pas un homme, mais l’Éternel, le Messie :
Deutéronome 33 : 21 «Il a choisi les prémices du pays, Car là est caché l’héritage du législateur; Il a marché (‘Athah) en tête du peuple, Il a exécuté la justice de l’Éternel, Et ses ordonnances envers Israël.»
Celui dont les années touchent à son terme, c’est bien sûr au départ un homme, mais il faut y voir le Mashiah qui est venu en tant que fils de l’homme et qui reviendra en tant que Fils de Dieu : il ne reviendra plus jamais en tant que fils de l’homme : il a donné sa vie une seule fois pour le péché, après quoi vient le jugement : si Yeshoua revient régner sur le monde à partir de Jérusalem, la «Ville du Grand Roi», il reviendra avec son corps glorifié ressuscité, il reviendra en tant que Fils de Dieu. Il n’a donc plus rien à voir avec tout ce qui a attrait avec quelque forme de religion de type mosaïque car il est DIEU ETERNEL. En tant que fils de l’homme il ne reviendra plus jamais.
Job 16 : 22 «Car le nombre de mes années touche à son terme (‘Athah), et je m’en irai par un sentier d’où je ne reviendrai pas.»
Toutes les calamités qui surviennent viennent de l’Éternel pour un but précis
Job 30 : 14 «Ils arrivent (‘Athah) comme par une large brèche, Ils se précipitent sous les craquements.»
Des grands sont des personnages prophétiques qui représentent quelque chose
Psaumes 68 : 32 «(68. 32) Des grands viennent (‘Athah) de l’Egypte; L’Ethiopie accourt, les mains tendues vers Dieu.»
Proverbes 1 : 27 «Quand la terreur vous saisira comme une tempête, et que le malheur vous enveloppera (‘Athah) comme un tourbillon, quand la détresse et l’angoisse fondront sur vous.»
Esaïe 21 : 12 «La sentinelle répond : Le matin vient (‘Athah), et la nuit aussi. Si vous voulez interroger, interrogez; Convertissez-vous, et revenez (‘Athah).»
Esaïe 21 : 14 «Portez (‘Athah) de l’eau à ceux qui ont soif; Les habitants du pays de Théma Portent du pain aux fugitifs.»
Esaïe 41 : 5 «Les îles le voient, et sont dans la crainte, Les extrémités de la terre tremblent : Ils s’approchent, ils viennent (‘Athah).»
Esaïe 44 : 7 «Qui a, comme moi, fait des prédictions Qu’il le déclare et me le prouve !, Depuis que j’ai fondé le peuple ancien ? Qu’ils annoncent l’avenir (‘Athah) et ce qui doit arriver !»
Esaïe 45 : 11 «Ainsi parle l’Éternel, le Saint d’Israël, et son créateur : Veut-on me questionner sur l’avenir (‘Athah), Me donner des ordres sur mes enfants et sur l’œuvre de mes mains.
«Sortir» : un miracle, un signe, un prodige, une signature
L’action de «sortir» n’aurait rien d’exceptionnel si elle n’avait pas été la signature du Fils du Messie : sortir comme un «prodige». Ce prodige n’est pas compris par la Maison de Jacob puisqu’aucun ne peut ni ne veut accepter ni saisir cette «impossibilité», humainement parlant, de l’incarnation dans la chair du Dieu Vivant.
C’est ICI LA PIERRE D’ACHOPPEMENT du peuple juif : là où le Fils qui était caché dans le Père, est «sorti» du Père pour faire sa volonté, descendre sur terre au milieu des humains.
En effet, ce verbe 857 athah (atah) אָתָה est une racine primaire où on va retrouver cela : sortir, aller, venir, marcher, terme, rendre, envelopper, avenir, … ; , arriver, survenir, s’en aller, passer (pour hommes, temps, bêtes), calamité, amener. Ce verbe est une contraction d’une racine primaire importante 225 ouwth אוּת accepter, consentir, convenir, (4 occurrences), consentement, être d’accord. Et là où nous voulons arriver c’est précisément le mot qui vient de cette racine 226 owth אֹות (donc qui vient de 225 dans le sens d’apparaître) un nom féminin :
signe, prodiges, enseigne, souvenir, miracles, prouver, assurance, monument ; (79 occurrences).
1. signe, signal, symbole (marque distinctive, bannière, souvenir, signe miraculeux)
2. témoignage, enseigne, étendard, miracle, preuve.
«Atah», le verbe «sortir» est comparable avec «Attah» la 2ème personne
C’est ici dans Deutéronome 33 que l’on retrouve la première «sortie» dans la Bible. La particularité de cette action de «sortir» est donc liée à plusieurs caractéristiques : la connaissance de l’avenir, le miracle, la bannière divine de l’amour, le souvenir, la preuve, le témoignage, la preuve.
Le prodige continue avec cette particularité hébraïque révélatrice de Dieu et de son fils. Dieu c’est l’Unité : il vient en premier. LE fils vient après Lui, il est en second. En hébreu, le verbe sortir est comparable avec la 2ème personne.
«Attah» : l’Epoux Céleste, «Ath», l’épouse de Christ
859 attah אַתָּה ou raccourci atta אַתָּ ou ath אַת, (fem. irrégulier) : il s’agit donc ici du
pronom de la deuxième personne tu, toi, vous ; (11 occurrences). Non seulement, il s’agit de la 2ème personne, mais en plus, on retrouve sur cette deuxième personne, la signature de Dieu de la crucifixion avec le point dagesh d’intensivité, révélant la lettre TAV.
Autre curiosité avec le pronom «attah» (tu) qui est masculin, personnification de l’époux, tandis que le pronom «ath» est féminin. Le point dagesh a disparu. Il n’est plus question ici de signature de Dieu ou de crucifixion puisque ce pronom «ath» représente l’épouse de Christ.
Les myriades : le chef de l’accroissement : des anges?
Nous savons que notre rôle en tant que croyant messianique est de croître, multiplier, étendre nos assemblées, «messianiser», c’est-à-dire apporter le Messie aux juifs (leur propre Messie) et aux nations.
Cette particularité implique le consentement et l’acceptation de ces «saints» des myriades de saints מֵרִבְבֹת קֹדֶשׁ. Les «myriades» merivevot est un mot qui vient de rabah «beaucoup», «nombreux», large» et ce mot commence par la lettre resh, à savoir «la tête». 7233 rebabah רְבָבָה n f- myriades, dix mille, dix milliers, multitude.
Au départ on pense tout de suite aux myriades d’anges mais le genre hébreu utilisé démontre le contraire.
Les myriades du milieu des saints : des anges?
Un ange 4397 mal’akh מַלְאָךְ vient d’une racine du sens d’envoyer comme délégué : même si l’on sait que les anges n’ont pas de sexe, il s’agit quand même d’un nom masculin : ange, anges, messager, envoyé, gens ; (214 occurrences).
Il s’agit de messager, envoyé.
Pourtant le mot «myriades», même s’il ne s’agit que d’un «nombre» est un mot féminin, il a le même genre féminin que doit posséder l’épouse de Christ, vient de 7231 rabab רָבַב une racine primaire pour se multiplier, beaucoup, nombreux, abonder, grand nombre, dix milliers ; (17 occurrences) : être ou devenir nombreux, être ou devenir grand.
D’autre part, un ange n’est JAMAIS décrit avec un genre féminin. Un ange, c’est un «malakh», un envoyé. Il ne se multiplie pas. Il ne s’étend pas. Or le mot dénote un genre féminin, il ne peut donc pas s’agir d’anges.
Mais ce qui est intéressant à signaler c’est que l’accroissement dont doit faire l’objet le peuple hébreu (croissez et multipliez) ne peut avoir un réel impact que s’il est géré, gouverné, compté par le chef, «la tête» et c’est précisément ainsi que s’écrit le mot rabah, revavah.
Les anges n’ont pas la capacité de se reproduire
Dans l’expression מֵרִבְבֹת קֹדֶשׁ merivevot qodesh «qui vient des saintes myriades» l’Éternel montre qu’il «vient de» (c’est la première lettre mem «me») cette multitude revavah : en effet la Bible dit que le salut vient des juifs, que Yeshoua, un juif, vient du milieu du peuple juif.
Lorsque l’Éternel a envoyé son Fils Yeshoua sauver les humains, il l’a placé, il l’a établi au milieu du peuple juif. Pour atteindre toutes les nations, le Messie doit d’abord «sortir» de la Maison d’Israël. Les «merivevot» représentent donc bien la race humaine, qu’elle soit juive ou pas.
Le chef va asséner des coups au diable
Et le but de Yeshoua, de la tête, le but de l’Éternel est d’asséner des coups sur l’ennemi. Le même mot, 7232 rabab רָבַב une autre racine primaire (identique à la précédente, 7231 à travers l’idée de projection) signifie lancer (des traits), multiplier les coups ; (2 occurrences) (Qal) tirer.
Genèse 49 : 23 «Ils l’ont provoqué, ils ont lancé (Rabab) des traits; Les archers l’ont poursuivi de leur haine.»
Psaumes 18 : 15 «Il lança ses flèches et dispersa mes ennemis, Il multiplia les coups (Rabab) de la foudre et les mit en déroute.»
On sait aussi que «lancer des traits» c’est le travail des archers qui le font et les archers sont la typologie des combattants spirituels dans la prière.
Juges 5:11 «Chantez! A la voix des archers, entre les sources où l’on puise, qu’on célèbre la justice de l’Éternel, la justice de ses chefs en Israël! Alors le peuple de l’Éternel descendit aux portes.»
2 Rois 13:15 «Et Élisée lui dit: Prends un arc et des flèches. Et il prit un arc et des flèches.»
De la droite de l’Éternel sortait pour eux le feu de sa loi
On l’a déjà vu maintes et maintes fois, la «droite» est le côté préféré de Dieu, que cela plaise ou non aux nations qui votent majoritairement «à gauche». Le cœur du sage est à sa droite, nous dit l’Ecclésiaste.
Ecclésiaste 10 : 2 «Le sage a le cœur à sa droite; mais le fou a le cœur à sa gauche.»
Pourquoi la Bible se lance-t-elle dans la politique au risque d’être condamnée comme étant fasciste, d’extrême droite, etc?
Il y a un lien en effet entre la «droite» de Dieu et la «droite» de l’homme.
La Bible ne donne aucun commentaire sur la «démocratie des peuples», au contraire. Dieu voulait être le Dieu de son peuple, mais le peuple d’Israël voulait être comme les nations, à se suffire à lui-même.
1. Premièrement, si la Bible dit que le cœur du juste est à sa droite, c’est du point de vue de Dieu et non du point de vue de l’homme. L’homme voit tout à partir de son nombril, même l’emplacement de son cœur.
2. Deuxièmement, Dieu n’a pas donné aux peuples la démocratie. Il leur a donné la théocratie en leur donnant ses lois et ses ordonnances et en leur disant «si vous obéissez à ma voix...». Cela donne une réponse claire à tous ceux qui voudraient discuter démocratiquement avec Dieu.
3. Troisièmement, si la droite est à ce point importante pour Dieu c’est pour la bonne et simple raison que cette droite représente soit son Fils, son Messie, sa Parole est appelée «ma droite» soit encore à cause de son nom féminin, il représente plutôt son Esprit Saint comme on le voit bien dans Esaïe 48:13 :
Esaïe 48:13 «Ma main (Yeshoua) aussi a fondé la terre, et ma droite (Mon Esprit) a étendu les cieux; je les appelle, et les voici tous ensemble.»
Exode 15:6 «Ta droite, ô Éternel, est magnifique en force. Ta droite, ô Éternel, écrase l’ennemi.»
Psaumes 118:16 «La droite de l’Éternel est haut élevée; la droite de l’Éternel fait vertu!»
La droite est un choix «choisir la droite»
3225 yamiyn יָמִין ; n f - droite, main droite, Jamin, le midi, la main ; (139 occurrences) droite, main droite, côté droit, droite (comme direction), sud, midi (la direction de la main droite si l’on est face à l’Est)
vient de 3231 yaman יָמַן une racine primaire : à droite, de la main droite ; (4 occurrences).
(Hifil) choisir la droite, aller à droite, utiliser la main droite, être droitier, aller, se tourner vers le côté.
De sa droite (de son Esprit) sortait pour eux le feu de la loi
Le «feu de sa loi» n’est ni la Torah ni le dabar, ni les mishpatim ni les houqim. La bible Sefarim décrit la phrase ainsi «... S’est révélé sur le mont Pharan, a quitté les saintes myriades qui l’entourent, dans sa droite une loi de feu, pour eux!»
מִימִינוֹ, אֵשׁ דָּת לָמו miymiyno esh dat lamo
C’est le «esh dat» le feu de la «dat» 1881 dath דָּת nom féminin : loi, ordres, forcer, édit, prescrire, décret ; (22 occurrences), règlement, usage.
a. une commande.
b. gouverner, décider
C’est pour le peuple, un décret de feu pour combattre les ennemis de Dieu
Jérémie 5:14 «C’est pourquoi, ainsi a dit l’Éternel, le Dieu des armées: Parce que vous avez prononcé cette parole, voici, je fais de mes paroles dans ta bouche un feu, et de ce peuple du bois, et ce feu les consumera.»
Jérémie 23:29 «Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc?»
Josué 8:8 «Or, quand vous aurez pris la ville, vous y mettrez le feu; vous ferez selon la parole de l’Éternel; voyez, je vous l’ai commandé.»
Dans ce dernier passage p.ex. il ne s’agit pas de «décret» mais du «dabar» mais avec à la clef un ordre «tsavah». Quoi qu’il en soit, la Parole de Dieu est une épée, un feu pour renverser des forteresses.
Le feu esh
Le feu est souvent considéré par le commun des mortels comme une malédiction, un coup de colère brutale de Dieu. Mais le feu n’est pas que ça.
Le feu 784 esh אֵשׁ est un mot (racine primaire) nom féminin: feu, flammes, enflammé, incendier, brûler, allumer, ardent, étincelle, étincelant ; (379 occurrences).
Ce feu a 5 objectifs/sens :
a. feu, flammes.
b. feu surnaturel (accompagnant théophanie).
c. feu (pour cuire, rôtir, sécher).
d. feu sur l’autel.
e. feu de Dieu (colère) (fig.).
Mis à part les feu de brousse, ou incendie, le feu est en bénédiction
Lorsqu’il est en bénédiction, le feu
- accompagne la Présence de Dieu et confirme son approbation
- permet de cuire, rôtir ou sécher les aliments
- agréer une offrande sur l’autel
Lorsqu’il est en malédiction, le feu
- démontre la désapprobation de Dieu (colère)
- détruit
Identique en origine et formation au mot précédent (esh 784), avec les mêmes lettres racine alef et shin, on obtient un adverbe substantif :
786 ish אִשׁ - il n’y a, y a-t’il, il y a ;
Les 2 occurrences suivantes démontrent le lien qu’il y a entre le feu et la situation exprimée:
2 Samuel 14 : 19 «Le roi dit alors: La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci ? Et la femme répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi mon seigneur, il n’y a rien (Ish) à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est, en effet, ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres, et qui a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles.»
- c’est comme si la femme qui parle dans 2 Samuel 14:19 disait «que le feu du ciel me foudroie si je mens»
Michée 6 : 10 «Y a-t-il (Ish) encore dans la maison du méchant des trésors iniques, et un épha trop petit, objet de malédiction ?
- que le feu du ciel soit dans la maison du méchant...
L’araméen apporte une autre information précieuse : les deux lettres racine parlent de fondations : autrement dit, toute œuvre de Dieu n’est valable que s’il y a le feu.
787 osh (Araméen) אֹשׁ correspondant (par transposition et abrév.) à 803 n m : fondements, fondation.
Il ne peut y avoir d’approbation, de délivrance, de salut, de guérison, de pardon des péchés que s’il y a le feu. Nous expérimentons cela lorsque nous sommes visités par le Saint Esprit : un feu brûle nos cœurs.
Comment discerner le vrai du faux, le bon grain de l’ivraie? Par le feu !
L’instrument du discernement est le feu. Le feu est un outil dans les mains de Dieu.
Lorsque nous jeûnons, que nous prions et faisons connaître à Dieu notre désir de le servir, au lieu de nous proposer un travail dans son œuvre, Dieu va d’abord nous éprouver par des problèmes dans l’église, dans le «Corps». Nous voyons alors avec réjouissances que Dieu a bien entendu nos prières !!! C’est à nos problèmes dans le couple, dans la qehilah, dans le corps, que nous voyons que c’est Dieu qui est à l’œuvre !!!
Nous n’aimons pas ces méthodes divines car elles révèlent le fond obscur de nos cœurs. Merci pourtant, Seigneur pour cette grâce !
Devant le mensonge et l’erreur, on veut très souvent, en tant que chrétien zélé, agir humainement pour renverser de multiples forteresses d’ivraies, de faux témoignages, de fausses conversions, de faux docteurs, de fausses nouvelles naissances, etc. On veut alors réagir humainement.
Pourtant, l’histoire de Elie et des 400 prophètes de Baal nous est tellement connue qu’on n’y prête plus guère attention alors que LA solution est là devant nous, à notre disposition : attendre que Dieu confirme Lui-même en envoyant le feu du ciel.
Quel est ce feu du ciel ?
Dieu Seul peut confirmer le vrai du faux. Il est facile de simuler une conversion, un parler en langues, ou encore d’apporter un message habilement construit ou donné avec un langage orgueilleux qui séduit les foules.
Il est par contre impossible de simuler un feu intérieur de l’effusion du Saint Esprit. Le simple don de discernement va le déceler.
Les menteurs, Dieu va révéler leur vrai cœur dur, la vraie ivraie qui ne nourrit pas.
Le blé se courbe sous le poids des grains tandis que l’ivraie se dresse fière vers le ciel pourtant sans porter un seul grain. Les faux messages ne nourrissent pas. Ils laissent l’assistance sur leur faim. On peut tromper l’intelligence des faibles dans la foi mais on ne peut pas tromper leur faim de Dieu.
La louange, lieu de révélation de l’ivraie et du blé
On voit souvent la différence dans les comportements à certains moments de louange et d’adoration. Mais même à ce moment là certains simulent parfaitement l’adoration.
Les moments où la lumière révèle la différence sont illustrés par quelques images bibliques :
- quelqu’un qui plie sous le fardeau du grain comme le blé, c’est-à-dire du fruit, démontre que ses actes et son témoignage étaient vrais et ont porté du fruit. Il se plie sous le fardeau du fruit, sous le fardeau de la souffrance et il plie souvent les genoux devant Dieu. Son cœur est touché par Dieu. Le feu du Saint Esprit brise son cœur.
- quelqu’un qui parle bien mais qui ne porte aucun fruit démontre qu’il est de l’ivraie, qui redresse sa tête et qui ne démontre aucunement de la souffrance pour les âmes qui se perdent et d’ailleurs, à moins d’être un acteur habile, il n’est pas possible de simuler un feu intérieur. Le nombre impressionnant de films d’amour témoignent de la simulation jouée par des acteurs doués.
En tant que fondement du discernement, le feu de la Parole a donc une fonction évidente ici : parler au cœur de l’enfant de Dieu et révéler les menteurs.
Deutéronome 33:3 Berakhot aux nations
Les berakhot ne sont pas uniquement destinées aux juifs. Dieu a d’abord une pensée pour les non juifs : les nations. Non seulement Dieu aime les nations non juives mais en plus il leur donne la capacité d’être appelés «saints». Ce verset montre donc clairement le peuple des rachetés, les nouveaux nés des nations qui ne font pas partie des tribus d’Israël.
«3 Oui, il aime les peuples; tous ses saints sont dans ta main. Ils se sont tenus à tes pieds, ils ont reçu tes paroles.
ג אַף חֹבֵב עַמִּים, כָּל-קְדֹשָׁיו בְּיָדֶךָ; וְהֵם תֻּכּוּ לְרַגְלֶךָ, יִשָּׂא מִדַּבְּרֹתֶיךָ | aph hovev ammiym kol qedoshaiv beyadekha vehem toukou leraglekha yissa middabrotekha | 3 Ils te sont chers aussi, les peuples; tous leurs saints, ta main les protège: mais eux se sont couchés à tes pieds, ont recueilli ta propre parole. |
Hovev et Ovev
Etonnant que ce mot unique dans toute la Bible (on appelle ça un «appax») חֹבֵב hovev un mot qui ressemble à s’y méprendre à l’amour ovev: 2245 havav חָבַב une racine primaire (comparer 2244, 2247). On devrait lire «Oui, il chérit les peuples» : aime (1 occurrence), aimer ardemment, chérir, avoir une grand affection. Cet amour là est différent de l’amour 157 ahav ou ahev אָהַב racine primaire : aimer, amants, amis, plaire, plaisir, avide. Cet amour là couvre tous les types d’amours :
a. amour humain pour d’autres, familial ou sexuel.
b. amour humain pour quelque chose : nourriture, boisson, sommeil.
c. amour pour Dieu.
d. amour de Dieu pour les hommes, comme individus, comme peuple.
2246 hovav חֹבָב
vient de 2245 nom ou prénom masc. Hobab (2 occurrences) « chéri, aimé » : le fils de Réuel, le beau-père Madianite de Moïse, également appelé Jéthro.
La main de l’Éternel est sur ces saints, ces peuples là. Ces peuples sont considérés comme «rituellement purs», c’est-à-dire couverts par le sang expiatoire.
Ce passage qui suit est tout simplement prodigieux et confirme les paraboles de Yeshoua dans les évangiles en Mathieu 15:26-27 ou en Marc 7:24.
Marc 7: 24 «24 Yeshoua, étant parti de là, s’en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sût; mais il ne put rester caché. 25 Car une femme, dont la fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds. 26 Cette femme était grecque, syro-phénicienne d’origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille. 27 Yeshoua lui dit : Laisse d’abord les enfants se rassasier; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. 28 Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. 29 Alors il lui dit : à cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. 30 Et, quand elle rentra dans sa maison, elle trouva l’enfant couchée sur le lit, le démon étant sorti.»
Le «pain des enfants» correspond la «Torah des hébreux». Cette Parole a d’abord été donnée aux juifs avant d’être données aux nations. Yeshoua a dit plus d’une fois qu’il n’était pas venu pour les nations mais pour les brebis perdues de la Maison d’Israël. Cette Torah devait être donnée aux nations à une époque future : pas lorsque Yeshoua Torah Vivante était présent au milieu de son peuple. Yeshoua précise ici que la priorité est que ce soient les enfants d’Israël qui se rassasient d’abord de Yeshoua, de cette Parole Vivante. C’est toujours vers cette greffe de Romains 11 que l’on revient : le peuple d’Israël c’est l’olivier franc. Il n’a pas à aller se greffer sur les églises chrétiennes, les oliviers sauvages qui étaient sensées venir s’abreuver à la source : sur Israël.
Pour Dieu, les nations sont considérés des petits chiens. En effet les relations sodomites des nations païennes sont exprimées dans le mot kelev (chien), c’est-à-dire prostitution masculine. C’est vers de telles nations que Dieu a tourné ses regards pour les aimer et même plus que ça : pour les chérir affectueusement.
«mais eux se sont couchés à tes pieds, ont recueilli ta propre parole.»
La Parabole indique de manière claire que ces nations sont aux pieds pour aller manger les miettes qui tombent de la table. S’agit-il des pieds de Dieu, des pieds du peuple, des pieds de Moïse ? Finalement la différence entre les pieds ne changent pas grand chose puisque les nations doivent être «aux pieds» des juifs pour pouvoir se nourrir de ce Pain de Vie qui tombe de leur table.
«Ils se sont tenus à tes pieds» וְהֵם תֻּכּוּ לְרַגְלֶךָ
Lorsque ces peuples, ces nations sont vehem toukou leraglekha aux pieds des juifs, on trouve sa signification à l’image des chiens qui viennent se reposer aux pieds de leurs maîtres. C’est un mot unique dans toute la Bible qui ne se retrouve qu’ici en Deut 33:3
8497 takah תָּכָה une racine primaire : se tenir aux pieds, être mis, être assemblés, se poser, reposer.
Une dernière information prodigieuse dans ces 2 paraboles de Marc et Mathieu est la présence de la table sur laquelle est déposé le pain. Il n’est pas question d’un autel ou de tout autre outil ou mobilier. Il s’agit ici de 7979 shoulchan שֻׁלְחָן
vient de 7971 un nom masc. une table (70 occurrences).
(table du roi, usage privé, usage sacré). Et l’endroit (la table shoulchan שֻׁלְחָן) où est déposé le Pain, la Torah tire sa racine de 7971 shalach שָׁלַח une racine primaire : faire revenir, appeler, laisser partir, accompagner, échapper, enlever, envoyer, laisser retourner, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main), renvoyer ; (847 occurrences).
1. envoyer, envoyer au loin, laisser aller, étendre.
a. (Qal).
1. envoyer, envoyer en mission, charger d’un ordre.
2. étendre, diriger.
C’est le travail des petits chiens (les nations) de ramasser les miettes (cette Parole) et de repartir en mission l’apporter aux 4 extrémités de la terre, aux 70 nations comme l’indique le nombre d’occurrences de ce mot «shoulchan».
Ils ont reçu tes propres paroles יִשָּׂא מִדַּבְּרֹתֶיךָ
Ce qu’ont fait les nations de ces miettes tombées de la table, de ces paroles, ils les ont transportées, ils ont accordé une grâce à ceux à qui ils l’ont apporté, ils ont enduré les persécutions à cause de cette parole.
5375 nasa נָשָׂא ou נָסָה une racine primaire (Ps 4.7): supporter, soulever, lever, élever, pardonner, prendre, suffire, accorder une grâce, être chargé, … ; (654 occurrences), porter, transporter, soutenir, endurer, emmener.
Et ces paroles qu’ils ont portées sont comme de la nourriture de pâturage des 1705 Dabrath דָּבְרַת un mot que l’on trouve 3 fois et qui vient du mot daber (1697) (peut-être dans le sens de 1699) un nom locatif (un lieu) « mot », « pâturage, terrain ».
ville Lévitique, au pied ouest du mont Thabor.
Berakhot aux 11 tribus
Maintenant que les bénédictions à l’attention des nations sont faites, Moïse va bénir les tribus d’Israël.
4 Moïse nous a donné la loi, héritage de l’assemblée de Jacob. 5 Il était roi en Israël, quand s’assemblaient les chefs du peuple et les tribus d’Israël.
ד תּוֹרָה צִוָּה-לָנוּ, מֹשֶׁה: מוֹרָשָׁה, קְהִלַּת יַעֲקֹב | torah tsivvah lanou mosheh morashah qehillat yaaqov | 4 Moïse, a établi sur nous la Torah, héritage de la qehilah de Jacob |
ה וַיְהִי בִישֻׁרוּן, מֶלֶךְ, בְּהִתְאַסֵּף רָאשֵׁי עָם, יַחַד שִׁבְטֵי יִשְׂרָאֵל | vayehiy biyeshouroun melekh behitasseph rashéi am yahad shivtei Israël | 5 Il était roi en Yeshouroun (Israël), quand s’assemblaient les chefs du peuple et les tribus d’Israël. |
L’héritage de la «qehilah de Jacob»
La Torah a été mise en charge sur nous, elle a été établie sur nous, elle nous a été donnée à charge, commandée, décrétée, ordonnée, un héritage de la qehilah de Jacob : il ne s’agit pas de la «Qehilat Israël» comme dans Lévitique 16:17 כָּל-קְהַל יִשְׂרָאֵל ou encore de «Kol Adat Israël» כָּל-עֲדַת יִשְׂרָאֵל comme dans Exode 12:3. Ici, au contraire il s’agit d’une assemblée qui n’est pas une assemblée du témoignage ou d’une assemblée de l’Israël de Dieu : il s’agit encore et toujours d’une assemblée où l’on prêche la loi de Moïse et non le témoignage vivant de la rédemption éternelle par Yeshoua. Il s’agit encore des préceptes sur préceptes et lois sur lois que Moïse était sensé avoir emporté avec lui sur le Mont Nebo
Marc 7:7 «C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes.»
Colossiens 2:22 «préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ?»
Colossiens 2:20 «Si vous êtes morts avec Mashiah aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes »
Le roi en Yeshouroun
Au verset 5, il est dit de Moïse qu’il était roi en 3484 Yeshourouwn יְשֻׁרוּן « celui qui est droit ». Il s’agit d’un nom symbolique pour Israël décrivant son caractère idéal. On le fait dériver soit de ישׁראל, soit de ישׁר, le peuple juste, pieux ; soit de אשׁר, le peuple aimé, ou, heureux. Yashar (3474) יָשַׁר trouver bon, plaire, convenir, agréer, convenable, approbation, conduire, faire rouler, aplanir, juste, droit, directement, aller droit.
Il est clair qu’il ne s’agit pas de Moïse ici mais du Roi d’Israël, le Messie Yeshoua. L’appellation Yeshouroun est utilisée 4 fois dans toute la Bible dont 3 fois dans Deutéronome et 2 fois dans Deutéronome 33 c’est dire l’importance de cette appellation ici.
Deutéronome 32 : 15 «Yeshouroun est devenu gras, et il a regimbé; Tu es devenu gras, épais et replet !-Et il a abandonné Dieu, son créateur, Il a méprisé le rocher de son salut»
Deutéronome 33 : 26 «Nul n’est semblable au Dieu de Yeshouroun, Il est porté sur les cieux pour venir à ton aide, Il est avec majesté porté sur les nuées.»
Esaïe 44 : 2 «Ainsi parle l’Éternel, qui t’a fait, et qui t’a formé dès ta naissance, Celui qui est ton soutien : Ne crains rien, mon serviteur Jacob, mon Yeshouroun, que j’ai choisi.»
Lorsque le nom «Yeshouroun» est utilisé, on voit le désir profond du cœur de Dieu d’avoir un peuple qui marche droit, qui aplanisse les sentiers, qui soit trouvé bon, plaisant, convenable, agréable aux yeux des nations. On retrouve ce désir profond dans les paroles de l’apôtre Paul à l’attention de son église aux Philippiens : Dieu désire que son peuple soit intègre, fidèle mais aussi qu’il y ait dans ses pensées de l’honorabilité, de la justice, de la pureté, de l’amabilité, tout ce qui mérite l’approbation, la vertu, la louange.
Philippiens 4:8 «Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées.»
Moïse était roi en Yeshouroun quand s’assemblaient les chefs du peuple et les tribus d’Israël
Une petite conjonction de coordination «et» qui semble n’avoir en apparence que peu d’importance mais qui en réalité révèle un GROS souci en Israël : la division.
Cette conjonction de coordination «Et» se dit 3162 yahad יַחַד (notons la voyelle patah) et veut dire «ensemble, tout entier, bien lié, l’un et l’autre, s’assembler, se rencontrer, avec, en même temps, s’unir, se concerter, tous, de concert, soudain, à l’égal, se liguer»
Il s’agit soit d’un nom masculin «union», «d’une façon unitaire», soit d’un adverbe «ensemble», «tout à fait», «tous ensemble», «également».
La racine de ce mot s’écrit de la même façon et donne le verbe d’action 3161 yahad יָחַד
(notons la voyelle kamats) s’unir, disposer, être uni, unir, être réuni ; (3 occurrences), joindre, être joint.
Cette racine est à la base de toutes les occurrences définissant l’unité absolue.
Une unité absolue c’est p.ex. le fils unique (il n’y a pas d’autre fils que lui : il est unique) tandis que l’unité composée c’est celle que l’on trouve dans un couple, dans une assemblée, pour indiquer l’unité parfaite entre les membres.
Lorsqu’on utilise le «yahad» au lieu de ehad entre des personnes, c’est que l’unité n’est pas complète. Il y a «abandon», il n’y a pas fusion de cœur et d’esprit. Moïse était «roi» à une époque où il y avait bien sûr une unité yahid mais ce n’était pas une unité de cœur.
Unité absolue («un» seul fils unique) | Unité composée (Le peuple est «un») | ||
3161 yahad יָחַד unir, joindre | 3173 yahiyd יָחִיד vient de 3161 unique, fils unique, solitaire abandonné, seul, seulement un, un | 258 ahad אָחַד rassembler les forces, unir, s’associer | 259 ehad אֶחָד un |
Genèse 49 : 6 «Que mon âme n’entre point dans leur conciliabule, Que mon esprit ne s’unisse (yahad) point à leur assemblée !» | Genèse 22 : 2 «Dieu dit : Prends ton fils, ton unique (yahiyd), celui que tu aimes, Isaac; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai. | Ezéchiel 21 : 16 (21. 21) Rassemble tes forces (Ahad), tourne-toi à droite ! Place-toi, tourne-toi à gauche ! Dirige de tous côtés ton tranchant ! | Genèse 11 : 1 «Toute la terre avait une seule (ehad) langue et les mêmes (ehad) mots. Les langues ont toujours été différentes !! mais dans l’esprit il y avait «unité» |
Remarque :
Tout le monde avait la même langue à la tour de Babel avant, pendant et après. Si ce n’avait pas été le cas, on aurait eu dans le texte hébreu en Genèse 11:1, «Toute la terre avait une seule (yahiyd) langue et les mêmes (yahiyd) mots» or ce qui n’est pas le cas : les langues étaient ehad, c’est-à-dire différentes mais unies dans un même esprit mondialiste.
Les 11 tribus
6 Que Ruben vive et qu’il ne meure point, et que ses hommes soient nombreux !
7 Voici sur Juda ce qu’il dit : Ecoute, ô Eternel ! la voix de Juda, et ramène-le vers son peuple. Que ses mains soient puissantes, et que tu lui sois en aide contre ses ennemis !
8 Sur Lévi il dit : Les thummim et les urim ont été confiés à l’homme saint, que tu as tenté à Massa, et avec qui tu as contesté aux eaux de Meriba. 9 Lévi dit de son père et de sa mère : Je ne les ai point vus ! Il ne distingue point ses frères, Il ne connaît point ses enfants. Car ils observent ta parole, et ils gardent ton alliance; 10 Ils enseignent tes ordonnances à Jacob, et ta loi à Israël; Ils mettent l’encens sous tes narines, et l’holocauste sur ton autel. 11 Bénis sa force, ô Eternel ! Agrée l’œuvre de ses mains ! Brise les reins de ses adversaires, et que ses ennemis ne se relèvent plus !
12 Sur Benjamin il dit : C’est le bien-aimé de l’Éternel, Il habitera en sécurité auprès de lui; L’Éternel le couvrira toujours, et résidera entre ses épaules.
13 Sur Joseph il dit : Son pays recevra de l’Éternel, en signe de bénédiction, Le meilleur don du ciel, la rosée, les meilleures eaux qui sont en bas, 14 les meilleurs fruits du soleil, les meilleurs fruits de chaque mois, 15 les meilleurs produits des antiques montagnes, les meilleurs produits des collines éternelles, 16 Les meilleurs produits de la terre et de ce qu’elle renferme. Que la grâce de celui qui apparut dans le buisson Vienne sur la tête de Joseph, Sur le sommet de la tête du prince de ses frères !
17 De son taureau premier-né il a la majesté; Ses cornes sont les cornes du buffle; Avec elles il frappera tous les peuples, Jusqu’aux extrémités de la terre : Elles sont les myriades d’Ephraïm, Elles sont les milliers de Manassé.
18 Sur Zabulon il dit : Réjouis-toi, Zabulon, dans tes courses,
Et toi, Issacar, dans tes tentes ! 19 Ils appelleront les peuples sur la montagne; Là, ils offriront des sacrifices de justice, Car ils suceront l’abondance de la mer, Et les trésors cachés dans le sable.
20 Sur Gad il dit : Béni soit celui qui met Gad au large ! Gad repose comme une lionne, Il déchire le bras et la tête. 21 Il a choisi les prémices du pays, Car là est caché l’héritage du législateur; Il a marché en tête du peuple, Il a exécuté la justice de l’Éternel, Et ses ordonnances envers Israël.
22 Sur Dan il dit : Dan est un jeune lion, qui s’élance de Basan.
23 Sur Nephthali il dit : Nephthali, rassasié de faveurs et comblé des bénédictions de l’Éternel, Prends possession de l’occident et du midi !
24 Sur Asher il dit : Béni soit Asher entre les enfants d’Israël! Qu’il soit agréable à ses frères, Et qu’il plonge son pied dans l’huile ! 25 Que tes verrous soient de fer et d’airain, Et que ta vigueur dure autant que tes jours !
26 Nul n’est semblable au Dieu d’Israël, Il est porté sur les cieux pour venir à ton aide, Il est avec majesté porté sur les nuées. 27 Le Dieu d’éternité est un refuge, et sous ses bras éternels est une retraite. Devant toi il a chassé l’ennemi, et il a dit : Extermine.
28 Israël est en sécurité dans sa demeure, la source de Jacob est à part dans un pays de blé et de moût, et son ciel distille la rosée. 29 Que tu es heureux, Israël ! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l’Éternel, le bouclier de ton secours et l’épée de ta gloire ? Tes ennemis feront défaut devant toi, et tu fouleras leurs lieux élevés.»
Pourquoi Moïse ne bénit-il que 11 des 12 tribus d’Israël?
Quelques commentaires trouvés sur la toile
Pourquoi la tribu de Siméon est-elle exclue?
L’omission de la tribu de Siméon dans Deut 33 n’est pas un oubli, mais délibérée. Une première réponse, nous la trouvons dans la bénédiction de Jacob en Genèse 49. La tribu de Siméon (ainsi que celle de Lévi) n’avait pas bonne presse, vu leurs actes très violents, cités par Jacob, dans Genèse 49.5-6. Aussi l’omission de la tribu de Siméon s’explique par le fait qu’elle devait être dispersée en Israël, Ge 49.7.
Cela soulève de suite une deuxième question: Si la tribu de Siméon est passée sous silence dans Dt 33, pourquoi la tribu de Lévi s’y trouve-t-elle fort bien ? Le commentaire de la Bible-annotée (livres historiques II) apporte un éclairage intéressant:
«L’énumération commence par Ruben, comme dans Genèse 49. Le second en âge, Siméon, est omis, en raison du châtiment de dispersion dont Jacob l’avait menacé et en vertu duquel il ne devait avoir ni individualité propre, ni territoire, à part Israël. Lévi devait, d’après la même menace, partager son sort mais il a été relevé en partie du châtiment annoncé, en vertu d’un choix qui, tout en laissant subsister la forme du châtiment (la dispersion), lui a rendu une place particulière et, à certains égard, la première de toutes».
Le Nouveau Dictionnaire d’Emmaüs, (p. 1217), ajoute encore quelques précisions:
«Jacob prononça la même sanction contre Lévi, mais l’attitude courageuse de cette tribu racheta partiellement les fautes de l’ancêtre, l’obéissance des descendants de Lévi leur valut d’être honorés parmi le peuple de Dieu».
Une deuxième raison possible pour cette exclusion est peut-être due à un procédé poétique hébraïque, exigeant dans ce morceau le total de 12 à cause du nombre des tribus. (cf NDE p.1217)
Genèse 49 (bénédiction prophétique de Jacob, pour ses fils):
1 Ruben, 2 Siméon, 3 Lévi, 4 Juda, 5 Zabulon, 6 Issacar, 7 Dan, 8 Gad, 9 Asser, 10 Nephtali, 11 Joseph, 12 Benjamin.
Deutéronome 33 (bénédiction prophétique de Moïse, pour les enfants d’Israël au pied du Sinaï):
- Bénédictions particulières 6-28:
Ruben, Juda, Lévi, Benjamin & Joseph (les 2 fils de Rachel, la bien-aimée) Zabulon & Issacar (les 2 fils de Léa) Gad, Dan, Nephtali, Asser (fils des servantes),
- Conclusion, bénédiction générale v. 29
Israël (Jacob),
Bien que la tribu ne soit pas mentionnée dans Deutéronome 33, les Siméonites ne furent point exclus des bénédictions, ils y sont inclus par la bénédiction collective, v.29. Cela se confirme d’ailleurs quelques pages plus loin: dans Josué 19.1-9, lors du partage du territoire de Canaan, le 2e lot échoit à la tribu Siméon. Ils ont part à l’héritage et reçoivent des villes et des villages, cependant dans une région très aride et désertique. Et peu à peu, ils sont absorbés par la tribu de Juda.
Encore une petite pensée: N’y a-t-il pas comme une petite lueur, voire un signe de grâce - aussi pour la tribu de Siméon - tout au début dans le Nouveau Testament ? L’homme à qui Dieu a révélé qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ le Seigneur... ne s’appelait-t-il pas Siméon ? Luc 2.25-3. A méditer !
Franziska,
pour le team Bible-ouverte
Deutéronome 34 : la mort de Moïse
«1 Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nebo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de Jéricho. Et l’Éternel lui fit voir tout le pays : Galaad jusqu’à Dan, 2 tout Nephthali, le pays d’Ephraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu’à la mer occidentale, 3 le midi, les environs du Jourdain, la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu’à Tsoar. 4 L’Éternel lui dit : C’est là le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant : Je le donnerai à ta postérité. Je te l’ai fait voir de tes yeux; mais tu n’y entreras point. 5 Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là, dans le pays de Moab, selon l’ordre de l’Éternel. 6 Et l’Éternel l’enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor. Personne n’a connu son sépulcre jusqu’à ce jour. 7 Moïse était âgé de cent vingt ans lorsqu’il mourut; sa vue n’était point affaiblie, et sa vigueur n’était point passée. 8 Les enfants d’Israël pleurèrent Moïse pendant trente jours, dans les plaines de Moab; et ces jours de pleurs et de deuil sur Moïse arrivèrent à leur terme.
Moïse est le seul patriarche à ne pas bénéficier de la phrase «se coucha avec ses pères», ou encore «il fut enterré avec ses pères».
La mort mystérieuse de Moïse a fait couler beaucoup d’encre et même des conflits entre anges. Moïse est bien mort physiquement et il a bien été enterré puisque le texte affirme la contrée dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor.
Jude 1:9 «Or, l’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit : Que le Seigneur te réprime !»
L’imposition des mains pour être rempli du Saint Esprit
«9 Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui. Les enfants d’Israël lui obéirent, et se conformèrent aux ordres que l’Éternel avait donnés à Moïse.
10 Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l’Éternel connaissait face à face. 11 Nul ne peut lui être comparé pour tous les signes et les miracles que Dieu l’envoya faire au pays d’Egypte contre Pharaon, contre ses serviteurs et contre tout son pays, 12 et pour tous les prodiges de terreur que Moïse accomplit à main forte sous les yeux de tout Israël.»
Josué 1:1 à 18
«1 Après la mort de Moïse, serviteur de l’Éternel, l’Éternel dit à Josué, fils de Nun, serviteur de Moïse : 2 Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël.
Josué serviteur de Moïse «meshareth Mosheh», מְשָׁרֵת מֹשֶׁה
Moïse serviteur de l’Éternel «eved Adonaï» עֶבֶד יְהוָה
L’Éternel ne pouvait pas s’adresser à Josué tant que vivait Moïse. La raison était que l’Éternel n’allait pas passer au-dessus de Moïse son serviteur pour parler à Josué. Dieu avait nommé Moïse comme responsable et tant qu’il vivrait, Josué devait rendre des comptes, pas à Dieu directement mais plutôt à Moïse. Pourquoi? Parce que Moïse était son «administrateur». Sa fonction de serviteur n’était pas la même que celle de Moïse. Moïse était le serviteur de l’Éternel et Josué était son assistant, son administrateur. Il n’était pas un serviteur de l’Éternel comme Moïse. Il rendait compte directement à Moïse et pas à Dieu.
8334 sharath שָׁרַת
une racine primaire service, servir, serviteur, office, aider, fonction ; (97 occurrences).
(Piel) administrer, servir, remplir une fonction.
8335 shareth שָׁרֵת
infinitif de 8334 n m : service, ministère religieux, service dans le tabernacle.
C’est le même principe au sein du peuple de Dieu. L’église- la qahal, la qehilah, l’assemblée est conduite au niveau «communautaire» par des hommes imparfaits - Pasteurs, Roé, Rabbins, tout comme Moïse était imparfait. Ces responsables ont une responsabilité devant Dieu pour les âmes de l’assemblée. «Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage.» (Hébreux 13:17)
Précisons qu’il est question d’obéir «à vos conducteurs» et non à «votre conducteur». L’ordre divin au sein de l’église remet toujours en place les responsabilités de ces 5 ministères.
Chacun individuellement restait personnellement responsable de son appel, de sa place effective dans le plan de Dieu, de sa relation intime avec son Dieu. Par contre au niveau «communautaire», Dieu a donné - par Yeshoua - la Qahal, l’église, où règnent l’ordre et la paix. Matthieu 16:18 «Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.»
Bien sûr nous savons aujourd’hui que l’Esprit Saint a été donné à tout le corps dont Yeshoua est la tête.
Moïse n’était pas la tête du corps de la qahal, il n’était qu’un «roé», un «guide», un «conducteur». Dieu a établi dans l’ordre des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des pasteurs et des enseignants. Si nous sommes des avadim «serviteurs» (esclaves) de Dieu, nous ne sommes pas pour autant des serviteurs de notre pasteur, tout au plus des «mesharetot», c’est-à-dire des «ministères», des «fonctions», si du moins on accepte encore l’idée qu’il s’agisse d’un travail pour le tabernacle, ce qui est loin d’être le cas puisque nous sommes tous des tabernacles vivants. Le travail au sein d’un tabernacle physique n’existe plus. Il n’y a donc plus de «Moïse» et de «Josué» dans l’église : tout au plus 5 ministères dirigés par le Saint-Esprit, le pasteur n’étant que l’un des 5 ministères.
Yehoshoua Ben Noun - Yeshoua fils du poisson
On connaissait déjà la signification de :
1. Josué (3091) Yehowshouwa יְהוֹשׁוּעַ ou Yehowshoua יְהֹושֻׁעַ
(vient de 3068 YHVH יְהֹוָה lire «Elohaï») et 3467 (yasha יָשַׁע délivrer, sauver) « l’Éternel est salut ».
Josué est un nom/prénom masc. C’est :
- le fils de Noun de la tribu d’Éphraïm et successeur de Moïse comme chef des enfants d’Israël ; a conduit la conquête de Canaan. Il est «fils de celui qui perpétue», de celui qui se propage, se multiplie
-un résident de Beth-Schémesch chez qui l’arche fit une halte après son retour de chez les Philistins.
- le fils de Jehotsadak et souverain sacrificateur après la restauration.
- le nom d’une porte de la ville de Jérusalem.
2. et de son Nom de famille «fils de Noun» «poisson».
5126 Nouwn ou Nown נוּן ou נוֹן « poisson » ou « postérité » nom ou prénom masc. il est le père de Josué le successeur de Moïse. Son nom vient de la racine 5125 nouwn נוּן
1Ch 7.27 (30 occurrences), se perpétuer, continuer, augmenter, se propager.
Josué, de par son père «noun» doit «continuer» la route sur laquelle s’est engagé Moïse 40 ans en arrière. Josué doit aussi perpétuer la postérité du peuple et la sienne, propager la bonne nouvelle, augmenter le nombre d’âmes sauvées. C’est ce que symboliquement son nom et le nom de son père révèlent pour nous aujourd’hui. Josué (Yehoshoua) représente Yeshoua qui est venu pour délivrer les captifs (yasha) pour son Dieu (Elohaï). Son père «noun», le poisson, représente la pêche miraculeuse des âmes qui viennent au Seigneur comme le prophétisait Ezéchiel pour la grande pêche (1) en Israël et aussi (2) dans les nations : Ezéchiel 47:10 «Des pêcheurs se tiendront sur ses bords; depuis En-Guédi jusqu’à En-Eglaïm, on étendra les filets; il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux.
Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne
Passage très connu pour tous ceux qui travaillent dans l’œuvre, pas seulement ceux qui évangélisent, ceux aussi qui reçoivent de Dieu «par l’esprit» de commencer une œuvre : partout où un enfant de Dieu passe, les lieux où il se trouve lui sont confiés par Dieu. Au niveau spirituel, les démons, les esprits méchants qui s’y trouvent savent très bien que l’ordre divin est formel : ils doivent partir. Un combat commence alors dans les airs, dans les pensées, dans les relations fraternelles ou peut-être même dans les relations conjugales, dans les finances peut-être même. C’est là qu’entrent en scène l’Esprit Saint et les anges pour apporter à Dieu nos louanges et nos prières de combat. Inutile d’invoquer le passage de Deutéronome 34:3 sans passer d’abord par un moment de prière de combat:
3 Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l’ai dit à moïse.
ג כָּל-מָקוֹם, אֲשֶׁר תִּדְרֹךְ כַּף-רַגְלְכֶם בּוֹ--לָכֶם נְתַתִּיו: כַּאֲשֶׁר דִּבַּרְתִּי, אֶל-מֹשֶׁה | kol maqom asher tidrokh kaf raglekhem bo lakhem netattiyv kaasher dibbarttiy el moshe | tout lieu que foulera la plante de ton pied, je vous le donne comme j’ai parlé à Moïse |
Tout lieu que foulera la plante de ton pied
Le verbe «fouler» est riche de signification car on peut y voir :
- le pressoir à huile où Yeshoua a été pressé, brisé, là où est fabriqué l’huile du Saint-Esprit,
- l’archer qui lance ses flèches de prière
- le chemin «derekh» Celui qui a dit «Je suis le chemin...»
- la conduite des âmes vers leur destinée
1869 darak דָּרַךְ
une racine primaire : sortir, marcher, fouler, écraser, tirer, suivre, bander un arc, conduire, lancer, tendre, traverser, un archer, pénétrer, presser ; (62 occurrences).
:-> marcher, plier, tendre, bander un arc, conduire, marcher.
a. presser, fouler (avec une presse).
b. un archer, un tendeur d’arc.
b. fouler (avec le pied).
La plante du pied «kaph»
La plante du pied concerne autant le pied que la main. En hébreu il y a deux mains : le «yad» et le «kaph». Le yod qui a donné le «yad» désigne la main de l’Éternel symbole de puissance et d’autorité tandis que le kaph désigne la main de l’homme, symbole de soumission; ce «kaph» désigne aussi la semelle, la plante du pied.
3709 kaph (kaf) כַּף- n f
vient de 3721 (kaphaph כָּפַף se courber, s’humilier, plier, courber, se pencher, se courber, être courbé, plié.) main, plante (du pied), emboîture, coupe, tasse, poignée, patte creux, branche, fronde, travail, commettre, exposer ; (191 occurrences).
palme, main, semelle, paume de la main, creux ou plat de la main.
a. paume, creux ou plat de la main.
b. pouvoir.
c. semelle, plante du pied.
d. objets creux ou courbés.
1. casserole, vaisselle.
3. fronde.
4. branches de palmiers.
5. poignée (courbé).
Lorsque Noé envoya deux oiseaux pour voir si l’eau du déluge s’était retirée, le mot pour «patte» de l’oiseau est kaph Genèse 8 : 9 « Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante (Kaph) de son pied, לְכַף–רַגְלָהּ
L’idée ici est de montrer que la main de l’homme kaph est comme la patte d’un oiseau qui se maintient fermement sur une branche pour ne pas tomber, cette main sert à s’agripper aux bénédictions et aux promesses de Dieu
Yehoshouah (Yeshoua) reçoit en partage «tout le pays des Héthiens».
ד מֵהַמִּדְבָּר וְהַלְּבָנוֹן הַזֶּה וְעַד-הַנָּהָר הַגָּדוֹל נְהַר-פְּרָת, כֹּל אֶרֶץ הַחִתִּים, וְעַד-הַיָּם הַגָּדוֹל, מְבוֹא הַשָּׁמֶשׁ--יִהְיֶה, גְּבוּלְכֶם | mehammidbbar vehallevanon hazzeh vead-hannahar haggadol nehar-perat, kol erets hahittiym, vead- hayam haggadol, mevo hashamesh-yihéyéh gevoulekhem | 4 Vous aurez pour territoire depuis le désert et le Liban jusqu’au grand fleuve, le fleuve de l’Euphrate, tout le pays des Héthiens, et jusqu’à la grande mer vers le soleil couchant. |
הַחִתִּים hahittiym on les appelle les «hittites» à la française. Ces hittites proviennent du nom 2850 Hittiy חִתִּי nom masc. Héthien (Hittite : descendant de Heth) : nation qui descend de Heth, le deuxième fils de Canaan ; autrefois habitants de l’Anatolie centrale (Turquie) puis du nord Liban. Ce nom vient d’un nom masc. 2845 heth חֵת « terreur » un fils de Canaan et fondateur des Héthiens. Et enfin ce nom vient de 2865 hathath חָתַת
une racine primaire s’effrayer, s’épouvanter, trembler, descendre, craindre, brisé, avoir peur, effroi, fin, consterné, terreur.
Ce mot n’a pas de lien avec la racine du péché «heth» qui s’écrit avec la lettre teth qui représente la race charnelle adamique 2399 het חֵטְא faute, péché, crime, criminel, culpabilité du péché, châtiment du péché ou encore 2401 חֲטָאָה hata’ah qui vient de 2399 ; nom fém. victime expiatoire, offrande de culpabilité.
La première lettre het est commune aux 2 mots par contre ce qui différencie les pécheurs et les Héthiens (Hittites) c’est que les pécheurs חֵטְא sont pécheurs charnellement et peuvent être sauvés s’ils se repentent, par contre la «terreur» חֵת des Héthiens c’est le péché contre la croix.
Et voilà ici que Dieu donne à Yehoshouah, (Yeshoua) le gouvernement sur kol erets hahittiym le gouvernement sur tout le pays du péché. Ce verset pourrait être aussi une allusion au retour du Messie pour rentrer dans son règne sur sa terre, c’est-à-dire le «Grand Israël». Pourtant le passage décrit le rachat du péché qui a déjà été opéré depuis plus de 2000 ans. La suite du passage concerne principalement les conditions que le Messie devait remplir pour mettre son peuple nouveau né en possession de la «Promesse», c’est-à-dire l’espérance la Résurrection.
Actes 24:15 «et ayant en Dieu cette espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes.»
1 Pierre 1:3 «Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts»
Actes 23:6 «... c’est à cause de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement.»
Romains 5:2 «à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.»
5 Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse; je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point. 6 Fortifie-toi et prends courage, car c’est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner. 7 Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a prescrite; ne t’en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras. 8 Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras.»
Luc 24:44 à 53
«il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes.»
Après la résurrection de Yeshoua, Luc nous parle de ces moments où le Seigneur se retrouve parmi ses disciples éberlués.
«44 Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. 45 Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Écritures. 46 Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, 47 et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. 48 Vous êtes témoins de ces choses. 49 Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut.
50 Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. 51 Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel. 52 Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie; 53 et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.»
Pour nous aujourd’hui, ce passage démontre la volonté de Yeshoua de lancer un défi à ses disciples. Depuis plus de deux mille ans, très peu de monde - pour ainsi personne à part certains exégètes, n’ont obéi à Yeshoua. Lorsqu’on dit à l’église qu’il faut aller chercher la présence de Yeshoua dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes, la majorité des croyants vont effectuer leurs recherches dans le Nouveau testament croyant y trouver des réponses, alors qu’en réalité, il s’agit de chercher Yeshoua dans :
La Loi de Moïse : c’est-à-dire la «Torah» : Le livre de la Genèse, le livre de l’Exode, le livre du Lévitique, le livre des Nombres, le Livre du Deutéronome
Les prophètes : Les 4 grands prophètes (Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, Daniel), les 12 petits prophètes (Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée et Nahum, qui vécurent entre le schisme et la captivité, Sophonie, Habacuc qui vécurent pendant la captivité ; Aggée, Zacharie et Malachie, qui prophétisèrent après la captivité.
Les Psaumes : 150 livres écrits par le roi David, les fils de Koré, Asaph, Moïse, Salomon, Heman et Ethan. Certains manuscrits de la Septante comprennent aussi un Psaume 151 mais oubliés à partir du 13ème siècle. Quelques manuscrits syriaques comportent les psaumes 151 à 155. Une version hébraïque proche de celle des psaumes 151 à 153 a été retrouvée dans les manuscrits de la mer Morte.
Pourquoi discuter ce que Yeshoua Lui-même a dit à ses disciples ?