28 HaMetsora הַמְּצֹרָע (le malade de la peau)
Metsora – Le malade de la peau
Le malade de la peau, הַמְּצֹרָע hametsora, est une personne atteinte de l’une des maladies les plus graves, plus grave encore que la mort même puisque le mort n’était pas expulsé du camp d’Israël, par contre le metsora était expulsé du peuple. Si le mort n’est pas admis dans le Beth Hamiqdash (le tabernacle), il n’est pas expulsé pour autant du camp. Par contre le «metsora» est expulsé du camp et le processus de purification est compliqué. Lorsque le «metsora» sera guéri, le sacrificateur qui devra aller l’analyser, devra lui aussi quitter le camp pour aller le voir. Le «metsora», c’est-à-dire le «lépreux», c’est typiquement le malade «de la langue», celui qui a un comportement «anti-social» non à cause du fait de ce que provoque sa maladie mais à cause de ce que cette maladie représente : la médisance.
Cela nous montre que le «lashon hara» qui est symbolisé par la lèpre, c’est-à-dire la médisance, est beaucoup plus grave que la mort elle-même. Le metsora est donc une personne qui est atteinte d’une maladie de la peau (bénigne ou maligne), la tsara’ath (6883) צָרַעַת et comme on va le voir, cette maladie peut toucher :
- le peuple : c’est la maladie maligne de la peau (Lévitique 13.14),
- les vêtements : c’est la rouille ou la moisissure (Lévitique 13.47–52.)
- les maisons : c’est un champignon ou de la moisissure (Lévitique 14.34–53).
Ce mot vient du verbe racine 6879 tsara צָרַע : être morbide de peau, être lépreux (20 occurrences). C’est le 9ème mot de la 28ème parasha section hebdomadaire du cycle annuel de lecture de la Torah et la cinquième du Livre du Lévitique.
La Vie ou la mort
Le metsora est considéré comme un «mort vivant». Il est mort. Il y a des personnes qui sont vivantes et pourtant qui sont «mortes». Et il existe des personnes qui sont mortes et qui pourtant sont «vivantes». Certaines personnes vivantes transportent avec elles, la mort et il y en a d’autres qui transportent avec elles la vie. Le metsora est expulsé du camp tout comme une cellule morte est expulsée du camp. C’est vital pour le reste de la communauté.
C’est l’odeur de vie ou de mort dont parle l’apôtre Paul.
«14 Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Mashiah, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance ! 15 Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Mashiah, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : 16 aux uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ?- 17 Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c’est avec sincérité, mais c’est de la part de Dieu, que nous parlons en Mashiah devant Dieu.» (2 Corinthiens 2:14-17)
Qu’il s’agisse des oiseaux ou de l’eau vive, le metsora doit passer par tout ce processus qui est sensé le ramener à la vie du corps, de l’âme. Il en est de même pour celui qui est en contact avec un mort. La foi du croyant est atteinte dans son essence même de la vie. Notre vie n’est pas uniquement biologique, organique, mécanique. Pour vivre il faut croire dans la vie. Plus vous êtes attaché au Dieu Vivant, plus vous êtes vivant. Lorsque le croyant est mis en contact avec tout ce qui peut «diminuer» la vie, alors c’est très nocif pour la vie. L’impureté est beaucoup plus simple que l’on se l’imagine. L’impureté, c’est tout simplement une diminution de la vie. Tout ce qui est vivant et qui est touché par quelque chose qui va faire diminuer la vie est «toumah». Quand l’homme vivant est mis en contact avec la mort ou avec quelque chose qui diminue la vie, c’est grave. Certaines personnes passent de longues périodes de convalescence à cause de leur cœur démissionnaire.
Le but du Cohen est de redonner confiance au malade ou à celui qui a touché un mort et lui rappeler «yesh haïm», il y a la vie. Son but est aussi d’empêcher que le malade ne tombe dans la démission.
Le metsora, par son lashon hara, a porté atteinte à la vie. Il a atteint le tissu social et c’est pour ça que son propre tissu, sa peau a été atteint. Les vêtements qui seront touchés par la lèpre, seront des tissus tramés. Les vêtements en synthétique sans trame ne seront pas atteints. Le «lashon hara» défait le tramage du tissu social. Il a décomposé par sa langue le tissu social du peuple, il sera décomposé dans le tissu de sa peau.
Les différents cas dans le processus commandé poursuivent une même finalité : libérer soit un individu soit la collectivité des impuretés contractées dans le passé et les rendre dignes de marcher désormais à la face de Dieu. Le procédé des sept aspersions, effectuées sur l’ancien lépreux au moyen des trois objets trempés dans le sang du sacrifice, doit entraîner un effet identique à celui dont il est fait état à la sortie d’Égypte: l’Eternel regardera le sang appliqué au linteau et aux deux montants et il passera devant la porte, et il ne permettra pas au fléau d’entrer dans la maison pour sévir.
Après ce processus long et fastidieux, l’Eternel pourra alors seulement déclarer :
«18 J’ai vu ses voies, et je le guérirai; Je lui servirai de guide, et je le consolerai, lui et ceux qui pleurent avec lui. 19 Je mettrai la louange sur les lèvres. Paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près ! dit l’Eternel. Je les guérirai.» (Esaïe 57)
Le sens scripturaire du metsora
On peut écrire «metsora» en hébreu indifféremment avec ou sans voyelle : soit מְּצֹרָע soit מצורע. Dans ce cas alors il faut ajouter la lettre vav מצורע pour prononcer le «o» de metzora. Cette remarque nous rappelle qu’il y a toujours deux manières d’écrire le «O» avec ou sans la lettre vav qui, on s’en souvient signifie le «clou», «agrafe», «crochet». Cette lettre symbolise donc la crucifixion. Comme les 2 écritures sont valables avec ou sans le «vav», l’enseignement messianique en déduit que l’écriture peut symboliser la présence de la croix valable pour les juifs messianiques et les chrétiens tandis que l’absence (ou plutôt le remplacement du «vav» par un point voyelle symbolise la croix de Yeshoua encore cachée aux yeux des juifs.
Le sens des lettres et des racines
Premièrement, le mot «metsora» semble nous indiquer l’origine des maladies tout d’abord lorsqu’on voit la combinaison des lettres «mem» et «tsadé» qui génèrent souvent des mots négatifs :
- avec la vanité : 4671 mots מֹץ ou מוֹץ qui vient de 4160 de la balle qui est emportée par le vent.
- avec les querelles : matstsah מַצָּה qui, en plus de «sans levain», «pain sans levain» signifie aussi dévorer avidement. Ce mot signifie aussi lutte, dispute, querelle.
- avec «tendre un piège» : מָצֹוד signifie prendre au piège dans un filet. Et puis on a מְצוֹלָה boue, profondeur, abîme.
- avec l’angoisse : מָצֹוק détresse, angoisse et tourment
Deuxièmement, et - heureusement - les lettres elles-mêmes nous parlent des eaux (de la vie), de la justice de Dieu, du Juste, de la tête, du regard de Dieu :
- de la guérison dans le torrent de Dieu :
dans le mot metsora on trouve la première lettre «mem» qui signifie «eaux», «torrent», «fleuve», מְּ+צֹרָע) מְּצֹרָע) les torrents de la vie מ qui coulent d’en haut sur le lépreux tsaraat. Cette lettre «domine» le mot.
- du Rocher de notre salut :
dans מְּ+צֻר+ע) מְּצֹרָע) le Rocher de son salut צֻר se trouve au centre de la vie du lépreux sans oublier que les eaux de la vie coulent sur le lépreux pour lui accorder le regard de Dieu sur sa vie
- du sacrifice parfait de l’agneau immolé pour le pardon des péchés :
dans מְּצֹרָע les torrents de la vie מ coulent d’en haut sur le juste צ, Lui qui a donné sa vie sur la croix ו se trouve au centre de notre vie et c’est vers Yeshoua qui est la tête, ר que nous tournons nos regards ע.
Une conclusion s’impose : la guérison ne peut venir que par le Rocher de notre salut, Yeshoua, c’est en Lui que se trouvent les eaux de la vie, et le regard constant de Dieu est toujours présent. Cela signifie aussi qu’il y a un préalable à la guérison : il faut faire partie du peuple.
Bibliquement, la peau représente nos sentiments, notre «chair». On dit d’ailleurs de quelqu’un d’hyper sensible qu’il est à fleur de peau, c’est-à-dire que ses sens sont exacerbés. C’est donc la peau qui est l’objet de cette parasha, la maladie de la peau, la maladie des sens, la maladie des nerfs. La peau représente dans Jérémie 13:23 notre état de pécheur impénitent : «Un Ethiopien peut-il changer sa peau, et un léopard ses taches ? De même, pourriez-vous faire le bien, vous qui êtes accoutumés à faire le mal ?»
Satan tente les hommes par ses sens : «Et Satan répondit à l’Eternel : Peau pour peau ! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie.» (Job 2:4)
Cette peau se dit 5785 or עֹור et signifie peau, s’envelopper, cuir, enveloppe dont la source est 5783 our עוּר «mis à nu». Si la maladie de la peau va toucher la peau, elle va aussi s’étendre au vêtement.
Pas de guérison divine pour les païens ?
La lèpre biblique était spécifique à la terre d’Israël. Il y avait certainement de la lèpre ailleurs dans le monde mais celle dont il est question en Lévitique 14 est surnaturelle. C’est du moins ce qu’en dit Nahmanide dans la «Voix de La Thora» p.121. Si le général syrien Naaman a pu être guéri de sa lèpre, c’est parce qu’il était à proximité d’Israël, près de la Présence du Dieu d’Israël.
La grâce de Dieu apportée par Yeshoua démontre que si au départ la guérison n’était pas possible pour ceux qui ne faisaient pas partie du peuple hébreu, l’évangile de Luc 4:27 nous montre le changement fondamental, non pour faire opposition à la Torah, mais pour démontrer la grâce divine à l’égard des goïm, les non juifs.
«Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Elisée, le prophète; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien.»
Pour les «païens» qui sont appelés dans la Torah des «étrangers», l’accès au tabernacle, l’accès à la Pâque de Dieu, l’accès au sacrificateur, l’accès à la guérison n’était permise qu’à la condition préalable de la circoncision. Avec Yeshoua, les samaritains, les étrangers pouvaient en bénéficier, à condition de faire preuve de «foi». Naaman était opposé à Israël. Pourtant si Dieu a permis sa guérison, c’était, non pour faire plaisir à ce syrien idolâtre, mais pour démontrer sa Puissance, sa Gloire et sa souveraineté.
Pour nous aujourd’hui, l’interprétation spirituelle de ces lois - à condition bien sûr de comprendre l’enseignement qu’on va en retirer pour nous-même, ne concernent uniquement que ceux qui veulent s’approcher de Dieu et qui plient le genou devant l’Eternel des Armées, le Dieu d’Israël.
Il est inutile et hors de contexte de parler de lois et de règles et de prière pour la guérison des païens - fussent-elles spirituelles - à des personnes qui n’ont rien à voir avec Dieu. Afin de pouvoir bénéficier de la guérison divine il y a un préalable : faire partie du peuple de Dieu. L’exception de Naaman démontre l’amour que porte l’Eternel pour toutes ses créatures, fussent-elles ses ennemis sans cause.
Si cette parasha énumère les lois d’impureté rituelle concernant cette maladie qui peut frapper la peau, la chevelure, la pilosité mais aussi les habits et les murs d’une habitation, c’est donc que nous avons à en retirer un enseignement particulier pour chacun d’entre nous. C’est seulement après que le mal ait disparu, que seront ensuite exposés les rites à accomplir, ainsi que les règles d’impureté et rites de purification à suivre en cas de flux génital pour les hommes, et de menstrues pour la femme.
Les sections de la parashat Metzora sont :
Rishon (1) et Sheni (2) : exposition du processus de purification du metsora, comprenant deux oiseaux cachères, une pièce de bois de cèdre, de la laine cramoisie, une branche d’hysope, de l’eau de source fraîche, un bol d’argile, un cohen, une ablution dans un mikvé, un isolement de sept jours, une coupe de cheveux et un sacrifice avec son offrande de farine
Shlishi (3): description du korban (offrande) d’un metsora indigent
Revi’i (4), Hamishi (5), Shishi (6) et Shevi’i (7) : exposition détaillée des lois à propos des impuretés apparaissant dans une habitation; après les lois de la tsara’at, la Torah expose les lois sur diverses lois concernant les écoulements de liquides corporels rendant la personne rituellement impure : émission de sperme ou d’un autre liquide génital mâle (zav), menstruations et autres pertes féminines (nidda et zava). Les versets 15:19-26 décrivent les lois de base de la pureté familiale.
La parasha metsora comporte 11 prescriptions :
1. La purification du metsora selon des rites bien définis (Lév 14,2.)
2. Le metsora doit être tondu avant sa purification (Lév 14,9.)
3. Les personnes impures doivent s’immerger dans un mikvé, afin de se purifier (Lév 14,9.)
4. Le metsora doit apporter une offrande après être allé au mikvé (Lév 14,10.)
5. Observer les prescriptions quant à la tzara’at des maisons (Lév 14,35.)
6. Observer les lois d’impureté d’un homme affligé d’un flux pénien non séminal (zav) (Lév 15,3.)
7. Un zav doit faire une offrande lors de sa guérison après avoir été au mikvé (Lév 15,13–14.)
8. Impureté des émissions séminales (Lév 15,16.)
9. Impureté de la femme lors de ses menstrues (nidda) (Lév 15,19.)
10. Impureté d’une femme affligée d’un flux prolongé (zava) (Lév 15,25.)
11. Une zava doit faire une offrande lors de sa guérison après avoir été au mikvé (Lév 15,28–29.)
La haftara présente généralement un lien thématique avec la parasha qui l’a précédée. Ici il s’agit de 2 Rois 7:3–20 et évoque, comme la parasha, des personnes atteintes de maladies cutanées.
«Après la déclaration de sa purification»
Le commandement donne explicitement :
זֹאת תִּהְיֶה תּוֹרַת הַמְּצֹרָע, בְּיוֹם טָהֳרָתוֹ
«zot tiheyeh torat hametsora beyom tahorato»
c’est-à-dire
«celle-ci sera la loi du lépreux pour le jour de sa purification»
ou mieux encore :
«celle-ci sera la loi du lépreux après la déclaration de sa purification»
Il est donc bien question ici de la suite des lois édictées en Tazria où le Sacrificateur avait reçu la visite du lépreux, qu’il avait examiné en détail, puis qu’il avait déclaré pur ou impur suivant les cas, et en fin de quoi il déclarait officiellement la pureté rituelle.
On se souvient qu’un lépreux devait obligatoirement se faire connaître aux yeux de toute la population pour éviter tous risques de contamination. A l’inverse, la purification d’un lépreux devait recevoir une déclaration publique annulant la dangerosité et les risques de contamination. La complexité et la lourdeur du processus de rétablissement du lépreux étaient à ce point extrême qu’on peut y voir un avertissement pour ceux qui tomberaient dans le péché. La vie «en Christ» nous a enlevé toute gravité du péché et il suffit de demander pardon à Dieu pour nos péchés pour avoir la conscience lavée. Le processus de restauration du lépreux au sein de la communauté d’Israël était à ce point laborieuse qu’on rend grâce au Seigneur Yeshoua aujourd’hui pour son acte de rédemption incommensurable qui nous a libéré du processus qu’il a porté lui-même sur la croix, en son corps sur le bois.
Lévitique 14
Lévitique 14 débute avec les sections «rishon» et «sheni» :
Rishon (1) et Sheni (2) : exposent le processus de purification du metzora, comprenant:
1. deux oiseaux purs dont l’un sera égorgé et l’autre libéré
2. une pièce de bois de cèdre,
3. de la laine cramoisie,
4. une branche d’hysope,
5. de l’eau de source fraîche,
6. un bol d’argile,
7. un cohen,
8. une ablution dans un mikvé,
9. un isolement de sept jours,
10. une coupe de cheveux et
11. un sacrifice avec son offrande de farine.
Une différence sera notée toutefois entre le lépreux aisé et le lépreux indigent.
Du verset 1 à 20 comme le lépreux était exclu non seulement du sanctuaire, mais aussi du camp, la cérémonie de purification et de réhabilitation comprenait deux parties : la première avait lieu hors du camp et lui donnait le droit d’y rentrer et de se mêler à ses frères.
Ce sera pour lui le premier acte de la purification - versets 1 à 8) ;
La seconde cérémonie qui sera célébrée dans le parvis sept jours plus tard, lui rendra tous les privilèges de l’alliance (versets 9 à 20).
Premier acte de la purification.
«1 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 2 Voici quelle sera la loi sur le lépreux, pour le jour de sa purification. On l’amènera devant le sacrificateur.
La torat hametsora - la loi du lépreux. Lorsqu’un lépreux estimait être guéri, il n’était pas libre pour autant de rentrer au milieu de ses frères : il devait d’abord être examiné avec soin et avoir accompli certains actes de purification.
Ce jour de sa purification signifiait en réalité le jour de la déclaration où le sacrificateur allait le déclarer pur.
«On l’amènera» : à la fin de son exclusion (13.46) il fera prévenir le sacrificateur, qui devra l’examiner hors du camp.
«3 Le sacrificateur sortira du camp, et il examinera le lépreux. Si le lépreux est guéri de la plaie de la lèpre »
Ordonnera que l’on prenne, que l’on égorge...
Ce n’est plus le sacrificateur qui fera lui seul les choses. Ici, il ordonne que l’on prenne, que l’on égorge. Si le sang a été versé, il n’y a plus d’autre sacrifice pour la plaie, c’est-à-dire pour le péché. Par après lorsque le sang aura été versé, alors à ce moment là il va prendre l’oiseau, tremper l’oiseau, asperger la plaie avec le sang, déclarer puis lâcher l’oiseau vivant.
Lorsque le sacrificateur ordonne, en fait il «met en charge sur», il «donne une charge à», 6680 tsavah צָוָה ordre, donner des ordres, ordonner, ordonnance, commander, prescrire, accorder, arrêter, charger.
Au «Piel», comme il s’agit d’une forme intensive, il s’agit de mettre en charge sur, d’établir, de donner une charge à, commander à, décréter, défendre, d’ordonner par un acte divin.
«4 le sacrificateur ordonnera que l’on prenne, pour celui qui doit être purifié, deux oiseaux vivants et purs, du bois de cèdre, du cramoisi et de l’hysope.»
Le lépreux est accompagné par des parents ou des amis qui feront cela pour lui.
L’importance de la «vie» : des oiseaux vivants, de l’eau vive
«5 Le sacrificateur ordonnera qu’on égorge l’un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l’eau vive. 6 Il prendra l’oiseau vivant, le bois de cèdre, le cramoisi et l’hysope; et il les trempera, avec l’oiseau vivant, dans le sang de l’oiseau égorgé sur l’eau vive.»
Deux oiseaux vivants שְׁתֵּי-צִפֳּרִים חַיּוֹת : «shtéy tsiporim hayot» : l’un est sacrifié, l’autre est renvoyé en mission
Lire aussi plus loin «Sept fois l’aspersion». - L’oiseau 6833 tsippor צִפֹּור ou צִפֹּר vient de la racine 6852 tsaphar צָפַר s’éloigner, s’en aller de bonne heure, partir tôt. L’oiseau peut nous rappeler que Yeshoua se levait, s’en allait de bonne heure, Il s’éloignait pour prier son Père. Mais s’il y a deux oiseaux, que l’un va être égorgé et l’autre libéré, non seulement on retrouve cette même image de l’expiation avec les 2 boucs émissaires mais en plus on peut y voir l’avant et l’après. «Avant», le sang doit être versé et «après», c’est la liberté, l’envol.
Les oiseaux sont soit une tourterelle (תֹּור tor) soit une colombe (יונָה yonah) ou encore toutes autres espèces d’oiseaux à l’exclusion de «l’aigle, l’orfraie et l’aigle de mer, le milan, l’autour et ce qui est de son espèce; le corbeau et toutes ses espèces; l’autruche, le hibou, la mouette, l’épervier et ce qui est de son espèce; le chat-huant, le plongeon et la chouette; le cygne, le pélican et le cormoran; la cigogne, le héron et ce qui est de son espèce, la huppe et la chauve-souris.» à savoir des oiseaux qui vivent à la lumière du jour et non de la nuit, des oiseaux qui ne sont pas des charognards.
C’est un rappel pour le pécheur que s’il veut être restauré, il lui faudra prendre la décision de vivre dans la lumière et qu’il se nourrisse du Pain de vie et non des choses vaines, futiles et mortelles du monde. Le sang sert d’alliance pour sceller durablement cette décision.
Du bois de cèdre, de l’écarlate et de l’hysope
Les mêmes éléments figurent également en rapport avec la procédure de purification d’une impureté contractée par le contact d’un cadavre. La valeur symbolique de ces 3 objets rappelle le procédé analogue lors de la sortie d’Egypte, où un faisceau d’hysope fut trempé dans le sang du sacrifice pour asperger le linteau et les 2 poteaux des portes. Ces différents cas ont le même but : libérer la personne ou la collectivité des impuretés contractées dans le passé et les rendre dignes de marcher désormais à la face de Dieu.
Du bois de cèdre : bois très sain et durable.
Le bois de cèdre bois 730 erez אֶרֶז (un nom masc.) est un bois qui est nommé dans la Bible soit pour désigner l’arbre, soit du bois de construction, soit du bois pour les purifications.
La particularité connue du cèdre est sa fermeté, sa résistance, sa force : «erez» vient du verbe 729 arouz אָרוּז fait en bois de cèdre (1 occurence), être ferme, rendu ferme.
Le cèdre doit rappeler au pécheur qu’il doit rester ferme dans ses décisions et ne pas se laisser influencer par tous vents de doctrines.
Du cramoisi
C’est un rappel de ce que nous avons vu en Shemot et en Vayiqra. Prendre du cramoisi équivaut à prendre une bande d’étoffe ou un cordon de laine teint en rouge, au moyen duquel on pouvait envelopper les autres objets. C’est le vêtement de fin lin «blanchi» dans le sang : Apocalypse 7:14 «Je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau.»
Ce cramoisi 8438 tola תּוֹלָע nous parle de ce ver, vermisseau, qui donne sa vie sur le bois pour donner naissance, c’est le pourpre, couleur de son sang.
Toute la Torah nous parle constamment à nous qui sommes croyants en Yeshoua, de nous revêtir comme des souverains sacrificateurs, des vêtements de fin lin qui «habillent» nos corps, notre tête (Exode 39:28 la tiare de fin lin, notre parure (les bonnets de fin lin servant de parure; les caleçons de lin, de fin lin retors), que même le tabernacle, ce lieu de la rencontre avec Dieu, toutes les toiles formant l’enceinte du parvis étaient de fin lin retors (Exode 38:16)
Ce vêtement est la preuve «visible» aux yeux de tous, et ce qui est visible ce sont les œuvres Apocalypse 19:8 «et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints.»
Il est clair - et c’est d’ailleurs inscrit dans notre culture chrétienne, que le sang de Yeshoua a la faculté de «blanchir» nos vêtements, de les purifier. Cela signifie que Dieu en nous rachetant par le sang de son Fils, ne nous a pas rendus meilleurs, Il ne nous a pas rendus blancs et purs. Ce sont nos vêtements qui ont été blanchis. Pas nous-même ! Ce sont nos œuvres qui sont blanchies, purifiées.
Yeshoua Lui-même, même mort, a été revêtu d’un linceul blanc. Les anges eux-même ne sont pas considérés comme «purs» : ils sont simplement revêtus de vêtements blancs.
Lavé par le sang de l’Agneau, c’est notre conscience qui est purifiée, pur, blanche :
Psaumes 51:9 «Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.»
D’ailleurs on dit que les cheveux blancs sont un signe de sagesse. Quand on y regarde de plus près, en réalité la blancheur provient d’un nettoyage par le sang du rachat et la sagesse représente Yeshoua en Personne. Les cheveux blancs ne peuvent donc être attribués qu’à des personnes mûres dans la Foi, des pères et des mères spirituelles et ce n’est qu’en Yeshoua que l’on peut avoir des «cheveux blancs» et acquérir l’expérience de la Foi.
Nous sommes et nous resterons jusqu’à notre morts des pécheurs corrompus et pervertis pas le péché et, comme l’apôtre Paul aimait à le souligner «je fais le mal que je ne veux pas et je ne fais pas le bien que je voudrais» (Romains 7:19).
Il est donc bien question ici d’un tissu, une couverture, une étoffe qui sert à couvrir notre corps. Notre corps n’est pas saint, mais il est revêtu d’un habit de sainteté, ce qui n’est pas du tout pareil. Cette compréhension modifie profondément notre vision du salut et du rachat. Nous devons toujours nous en remettre au Seigneur pour qu’Il purifie notre conscience.
Le vêtement, l’uniforme a cette particularité d’obliger celui qui le porte à lui faire honneur. A la longue, le corps qui porte le vêtement, va finir par devenir ce qu’il porte, il va s’assimiler à l’image qu’il transporte.
De l’hysope
L’hysope (231 ezob אֵזוב plante utilisée dans des buts médicinaux ou religieux) est citée en Exode 12.22. Cette plante figure souvent dans les purifications (Nombres 19.6,18 ; Psaumes 51.9). Cette touffe d’hysope, attachée à un brin de cèdre par un ruban écarlate, formait un goupillon pour l’aspersion. L’hysope est considérée comme une branche qui purifie et c’est avec une branche d’hysope que l’on devait couvrir les linteaux et montants de sang « Et vous prendrez un bouquet d’hysope, et vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin ; et du sang qui sera dans le bassin vous aspergerez le linteau et les deux poteaux ; et nul d’entre vous ne sortira de la porte de sa maison, jusqu’au matin »
L’hysope est également citée au moment de la crucifixion de Yeshoua.
Dans la culture hébraïque, l’hysope symbolise l’humilité, en opposition au cèdre, image de la majesté : « Salomon a parlé sur les arbres, depuis le cèdre du Liban jusqu’à l’hysope qui sort de la muraille » Pour les mêmes raisons, associée au cèdre, l’hysope est citée dans la loi juive sur le lépreux, dans le sacrifice relatif à la guérison du lépreux
Sur de l’eau vive
«5 Le sacrificateur ordonnera qu’on égorge l’un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l’eau vive. 6 Il prendra l’oiseau vivant, le bois de cèdre, le cramoisi et l’hysope; et il les trempera, avec l’oiseau vivant, dans le sang de l’oiseau égorgé sur l’eau vive.»
Comme on l’a vu, les rituels de purification insistent lourdement sur la vie. La Torah insiste sur «l’eau vivante». Cela signifie qu’aucune maladie, qu’aucune eau sale ou d’étang n’est admissible. Il faut obligatoirement de l’eau qui coule.
L’eau vive est de l’eau puisée dans une source, un ruisseau ou un puits, mais non dans un étang ou une citerne. Le sang de l’oiseau tombe dans cette eau et s’y mêle. Ce n’est pas un sacrifice ; la victime peut être égorgée loin du sanctuaire et le sang n’est pas versé au pied de l’autel. La tradition ajoute que le corps de l’oiseau était enterré en présence du lépreux guéri et du sacrificateur. Le sang de l’oiseau doit se mélanger avec l’eau sur un vase de terre. Le sang sur le vase représente le sang de Yeshoua qui est versé sur tous les êtres vivants rachetés. L’accomplissement final se verra avec le mélange d’eau et de sang qui sortiront en même temps du côté de Yeshoua sur la croix, preuve de la perfection du salut offert.
Dans le sang
(6) Dans le sang : dans l’eau teinte du sang de l’oiseau égorgé. Il semble résulter du texte que l’oiseau vivant était plongé à part, puis les trois autres objets ensemble.
Sept fois l’aspersion
«7 Il en fera sept fois l’aspersion sur celui qui doit être purifié de la lèpre. Puis il le déclarera pur, et il lâchera dans les champs l’oiseau vivant.8 Celui qui se purifie lavera ses vêtements, rasera tout son poil, et se baignera dans l’eau; et il sera pur. Ensuite il pourra entrer dans le camp, mais il restera sept jours hors de sa tente.»
«Il fera faire l’aspersion» se dit au hifil «vehizzah» et il fera sursauter, effrayer
ז וְהִזָּה, עַל הַמִּטַּהֵר מִן-הַצָּרַעַת--שֶׁבַע פְּעָמִים
vehizzah al hammittaher min-hatsaraat-sheva peamim
il aspergera sur celui qui se purifie de la lèpre sept fois (sept temps)
וְטִהֲרוֹ, וְשִׁלַּח אֶת-הַצִּפֹּר הַחַיָּה עַל-פְּנֵי הַשָּׂדֶה
vetiharo veshillah et hatsippor hahayah al-pné hasadeh
et pur il renverra l’oiseau en vie sur la face des champs
5137 nazah נָזָה aspersion, jaillir, rejaillir, sujet de joie ; (24 occurences), éclabousser.
Au Hifil: faire jaillir, faire une aspersion, rejaillir, sauter, faire sursauter, effrayer
6471 pa’am פַּעַם ou fem. pa’amah פַּעֲמָה
vient de 6470 n f - … fois, cette fois, maintenant, coin, angle, temps, étages, à l’ordinaire, d’un seul coup, pieds, pas, tantôt, enclume, coup, battre, marche, occurrence, un temps, tout de suite, deux fois, trois fois, de temps en temps.
D’autre part, le verbe וְשִׁלַּח veshillah conjugué au PIEL vient de la racine primaire 7971 shalah שָׁלַח faire revenir, appeler, laisser partir, accompagner, échapper, enlever, envoyer, envoyer au loin, renvoyer, étendre, laisser aller, laisser retourner, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main)
La forme intensive Piel du verbe est :
1. renvoyer, congédier, jeter dehors, chasser, répudier.
2. laisser partir, libérer, renvoyer, renvoyer libre, accompagner, délivrer.
3. lancer, jeter, repousser.
4. tendre, étendre.
Il s’agit bien évidemment du même verbe qui est utilisé pour «envoyer» des missionnaires ou des ambassadeurs en mission, des «shaliah». L’oiseau qui est «renvoyé libre», qui est «délivré», va «étendre» le Royaume de Dieu dans les «champs», c’est-à-dire là où sera récoltée la «moisson» des âmes des nations. Le pécheur (le lépreux) sera délivré de son péché pour aller évangéliser les nations et produire une moisson d’âmes pour Dieu.
Il se baignera sept fois
La loi lie tout acte de purification à l’élément de l’eau. «Il est impossible à quiconque a contracté une impureté rituelle de revenir à la pureté autrement que par l’élément de l’eau.»
Il faut y voir ici une relation avec l’Esprit de Dieu qui planait sur la surface des eaux : immerger dans un bain rituel signifie revenir à l’état de pureté originel, tel qu’il régnait au début de la création.
voir 4.6 ; 2Rois 5.10-14 ; le nombre 7 rappelle qu’il s’agit d’une œuvre divine. Cette aspersion figure la pleine communication de la vie à cet être souillé et voué à la mort ; le sang mêlé à l’eau vive dans lequel le goupillon est trempé est le symbole du pardon et de la purification physique et morale ; dans le goupillon lui-même l’hysope représente également la purification ; le cèdre, l’incorruptibilité et la durée, et le cramoisi couleur du rouge sang du salut acquis. L’oiseau immolé figure le malade sur lequel la mort avait déjà imprimé son sceau et le sort au-devant duquel il marchait. L’oiseau vivant lâché dans la campagne représente ce même homme vivifié et rendu à la liberté, pouvant rentrer joyeusement dans le camp et dans la société de ses frères, après ce long temps d’isolement. Toute cette cérémonie est le tableau dramatique de la victoire de la vie sur la mort. Nous retrouverons au verset 49 la même cérémonie (oiseau relâché) à propos de la maison à purifier.
Le rasage intégral : une nouvelle naissance
«9 Le septième jour, il rasera tout son poil, sa tête, sa barbe, ses sourcils, il rasera tout son poil; il lavera ses vêtements, et baignera son corps dans l’eau, et il sera pur.»
Les poils ont souvent un lien avec le naziréat, soit en laissant pousser les cheveux et la barbe soit au contraire en rasant tous les poils. L’action se veut radicale, et même violente.
8181 se’ar ou sa’ar שֵׂעָר ou שַׂעַר vient de 8175 dans le sens de écheveler; n m
Es 7.20 - poil, cheveux, sommet de la tête, chevelure ; (28 occurences).
8175 sa’ar שָׂעַר une racine primaire verb - ne pas craindre, arracher violemment, tempête, tourbillon, épouvante ; (8 occurences).
1. prendre d’assaut, tempêter, frissonner, redouter, se hérisser (avec horreur), être très effrayé.
a. (Qal).
1. se hérisser (d’horreur).
2. redouter.
2. tourbillonner, balayer, faire tourner.
a. (Qal).
1. balayer (de l’action de Dieu contre le méchant (fig).
b. (Nifal) être orageux (extrêmement).
c. (Piel) tourner sur soi, être pris dans la tempête.
d. (Hitpael) tempêter contre, venir comme un orage.
Le rasage intégral a pour but de faire prendre conscience au lépreux du renouveau complet auquel il accède grâce à l’acte de purification. «Il doit se sentir comme s’il venait au monde présentement et comme si sa chevelure allait commencer à pousser. Il inaugure une nouvelle phase de sa vie.»
Cette vision juive du rasage nous ramène inévitablement soit à une nouvelle naissance, soit à une teshouva sincère (repentance).
Huit jours d’attente avant de revenir dans la tente d’assignation
«10 Le huitième jour, il prendra deux agneaux sans défaut et une brebis d’un an sans défaut, trois dixièmes d’un épha de fleur de farine en offrande pétrie à l’huile, et un log d’huile. 11 Le sacrificateur qui fait la purification présentera l’homme qui se purifie et toutes ces choses devant l’Eternel, à l’entrée de la tente d’assignation.
12 Le sacrificateur prendra l’un des agneaux, et il l’offrira en sacrifice de culpabilité, avec le log d’huile; il les agitera de côté et d’autre devant l’Eternel.»
Jusqu’à présent les processus de purification permettaient au metsora de réintégrer la société civile, c’est-à-dire intégrer le camp hébreux. Les deux agneaux sans défaut vont lui faire avancer d’une étape et non des moindres : lui permettre d’avoir accès à l’intérieur du sanctuaire. C’est alors que l’acte de purification sera entièrement achevé.
Encore huit jours d’attente, puis un nettoyage complet, avant la rentrée dans le camp. Quelque reste du mal pouvait demeurer attaché à la peau et particulièrement aux cheveux ou à la barbe (Nombres 8.7).
Mais la rentrée dans le camp ne donnait pas encore le droit de recommencer la vie de famille ni de participer au culte ; il fallait encore sept jours de préparation.
Le second acte de la purification.
9 à 10 Nouvelle purification radicale au bout de sept jours, suivie de trois sacrifices et d’une oblation : un sacrifice de réparation avec oblation d’huile ; un sacrifice pour le péché ; un holocauste avec oblation.
Un log. Le log était la douzième partie d’un hin ; il avait suivant les rabbins la capacité de six œufs de poule.
11
A l’entrée de la Tente : voir à 1.3
12
Le sacrifice de réparation est le premier en rang ; il a ici une importance prépondérante, à cause de la faute cachée, non connue peut-être du malade lui-même, qui avait pu attirer sur lui le coup de l’Eternel. En effet, le sacrifice de réparation était prescrit pour des cas de culpabilité sur la nature desquels planait une certaine obscurité (5.15,17).
Dans ce cas particulier, l’agneau qui sert de victime et le log d’huile sont d’abord consacrés à Dieu par balancement (7.30) : le lépreux étant, d’après verset 14 et suivants en dehors de la théocratie, ses offrandes ne pourront être offertes à l’Eternel qu’après avoir été agréées par lui. L’offrande d’huile n’avait pas lieu dans les sacrifices de réparation ordinaires. Le verset 15 montrera à quel usage elle est destinée.
13 Il égorgera l’agneau dans le lieu où l’on égorge les victimes expiatoires et les holocaustes, dans le lieu saint; car, dans le sacrifice de culpabilité, comme dans le sacrifice d’expiation, la victime est pour le sacrificateur; c’est une chose très sainte. 14 Le sacrificateur prendra du sang de la victime de culpabilité; il en mettra sur le lobe de l’oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit.
13
Le lépreux ne pouvant immoler lui-même la victime comme le faisait l’Israélite dans les cas ordinaires, puisqu’il n’était pas encore réhabilité et apte à pénétrer dans le parvis, c’est le sacrificateur qui doit l’immoler à la place consacrée, au côté nord de l’autel. La victime devait revenir au sacrificateur et être mangée par lui, comme dans les sacrifices pour le péché ; elle devait donc avoir été immolée dans le parvis même et non en dehors.
14
Ce symbole d’une purification et d’une consécration qui s’appliquent à la personne tout entière, avec tous ses organes, rappelle 8.23, où le même symbole est pratiqué dans l’installation du souverain sacrificateur. Il s’agissait ici en effet de réintégrer le lépreux dans sa qualité de membre de la communauté israélite, de la nation composée de rois-sacrificateurs.
L’huile
15 Le sacrificateur prendra du log d’huile, et il en versera dans le creux de sa main gauche. 16 Le sacrificateur trempera le doigt de sa main droite dans l’huile qui est dans le creux de sa main gauche, et il fera avec le doigt sept fois l’aspersion de l’huile devant l’Eternel. 17 Le sacrificateur mettra de l’huile qui lui reste dans la main sur le lobe de l’oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit, par-dessus le sang de la victime de culpabilité.
Sur la tête
18 Le sacrificateur mettra ce qui lui reste d’huile dans la main sur la tête de celui qui se purifie; et le sacrificateur fera pour lui l’expiation devant l’Eternel.
15
Le log d’huile. L’huile est le symbole de la consécration au service de Dieu (Exode 30.30). Mais ce n’est que de l’huile ordinaire, non de celle qui était confectionnée à part pour le sacerdoce.
Dans sa main gauche, littéralement : dans la main gauche du sacrificateur.
16
Après avoir plongé dans cette huile l’extrémité de son index droit, il en lance quelques gouttes dans la direction du sanctuaire et renouvelle sept fois cette aspersion, qui figura la consécration complète que le malade guéri fait à Dieu de la vie qui lui est rendue.
17
Cette huile, en partie répandue devant l’Eternel, en partie appliquée au convalescent, figure l’union qui désormais existe entre les deux parties qui renouvellent l’alliance contractée entre elles ; comparez Exode 24.6-8
18
Ce qui restera : dans le creux de la main gauche, après les deux actes versets 16 et 17.
Sur la tête. Il y a ici comme un élément de joie (Psaumes 23.5). Ces mots, ainsi que l’expression fera propitiation, indiquent le résultat salutaire obtenu par le sacrifice de réparation et toutes les cérémonies qui l’ont accompagné.
Le sacrifice pour le péché et l’holocauste
Ce sacrifice constitue la preuve qu’il faille expier des péchés qui ont provoqué la lèpre. Le qorban hattat est offert en raison des péchés commis par le lépreux durant sa maladie. Le qorban olah lui permet de se racheter en vue de pouvoir réintégrer sa tente.
19 Puis le sacrificateur offrira le sacrifice d’expiation; et il fera l’expiation pour celui qui se purifie de sa souillure. Ensuite il égorgera l’holocauste. 20 Le sacrificateur offrira sur l’autel l’holocauste et l’offrande; et il fera pour cet homme l’expiation, et il sera pur.
Des trois animaux mentionnés verset 10, le premier, l’agneau, avait servi au sacrifice de réparation ; le second, la brebis sert de victime pour le péché (la victime dans le sacrifice pour le péché d’un simple particulier, est toujours une femelle 4.28,32) ; le troisième, le second agneau, sert d’holocauste (la victime pour l’holocauste est toujours un mâle).
Un sacrifice pour le péché doit être ajouté au sacrifice de réparation, afin d’expier toute les fautes que le malade avait pu commettre durant sa maladie (impatience, murmures, etc.). L’holocauste figure en dernier lieu ; car il exprime le sentiment d’adoration et le besoin de consécration qui anime le malade rendu à la santé.
L’indigent
«21 S’il est pauvre et que ses ressources soient insuffisantes, il prendra un seul agneau, qui sera offert en sacrifice de culpabilité, après avoir été agité de côté et d’autre, et avec lequel on fera pour lui l’expiation. Il prendra un seul dixième de fleur de farine pétrie à l’huile pour l’offrande, et un log d’huile. 22 Il prendra aussi deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, selon ses ressources, l’un pour le sacrifice d’expiation, l’autre pour l’holocauste. 23 Le huitième jour, il apportera pour sa purification toutes ces choses au sacrificateur, à l’entrée de la tente d’assignation, devant l’Eternel.
24 Le sacrificateur prendra l’agneau pour le sacrifice de culpabilité, et le log d’huile; et il les agitera de côté et d’autre devant l’Eternel. 25 Il égorgera l’agneau du sacrifice de culpabilité. Le sacrificateur prendra du sang de la victime de culpabilité; il en mettra sur le lobe de l’oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit. 26 Le sacrificateur versera de l’huile dans le creux de sa main gauche. 27 Le sacrificateur fera avec le doigt de sa main droite sept fois l’aspersion de l’huile qui est dans sa main gauche, devant l’Eternel. 28 Le sacrificateur mettra de l’huile qui est dans sa main sur le lobe de l’oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit, à la place où il a mis du sang de la victime de culpabilité. 29 Le sacrificateur mettra ce qui lui reste d’huile dans la main sur la tête de celui qui se purifie, afin de faire pour lui l’expiation devant l’Eternel. 30 Puis il offrira l’une des tourterelles ou l’un des jeunes pigeons qu’il a pu se procurer, 31 l’un en sacrifice d’expiation, l’autre en holocauste, avec l’offrande; et le sacrificateur fera pour celui qui se purifie l’expiation devant l’Eternel.
32 Telle est la loi pour la purification de celui qui a une plaie de lèpre, et dont les ressources sont insuffisantes.
Le verset 32 prouve que c’est ici une loi particulière et non pas seulement la suite de la loi précédente. Comparez 5.11-13 et 12.8 des réglementations analogues relatives à l’holocauste et à la purification des femmes.
Au lieu d’un agneau pour le sacrifice pour le péché et d’une brebis pour l’holocauste, le lépreux pauvre pourra offrir deux oiseaux ; l’oblation aussi sera moins considérable. Il n’y a pas de diminution autorisée pour le sacrifice de réparation ; comparez verset 14, note. C’était d’ailleurs dans ce cas l’acte le plus important, et c’est là la raison pour laquelle les prescriptions qui s’y rapportent sont de nouveau rapportées ici tout au long.
Alors que le «pauvre en esprit» accomplit les commandements simplement et sans prétentions, il incombe au riche en savoir et en intelligence de les accomplir avec application et minutie. «Le riche qui offre le sacrifice d’un pauvre, n’a pas accompli son devoir».
C’est donc une insulte à Dieu lorsqu’un riche qui a reçu les capacités de rendre gloire à Dieu selon sa richesse, rende gloire à Dieu comme un pauvre qui a eu moins que lui.
Purification des maisons atteintes de la lèpre
Selon Nahmanide, la plaie des lèpres ne se manifeste qu’en Terre Sainte étant donné qu’il s’agit d’un phénomène surnaturel. Or les prodiges de ce genre signe de la sollicitude particulière de l’Eternel, sont réservés à la Terre où la Shechina est proche du peuple.
33 L’Eternel parla à Moïse et à Aaron, et dit : 34 Lorsque vous serez entrés dans le pays de Canaan, dont je vous donne la possession; si je mets une plaie de lèpre sur une maison du pays que vous posséderez, 35 celui à qui appartiendra la maison ira le déclarer au sacrificateur, et dira : J’aperçois comme une plaie dans ma maison. 36 Le sacrificateur, avant d’y entrer pour examiner la plaie, ordonnera qu’on vide la maison, afin que tout ce qui y est ne devienne pas impur. Après cela, le sacrificateur entrera pour examiner la maison.
37 Le sacrificateur examinera la plaie. S’il voit qu’elle offre sur les murs de la maison des cavités verdâtres ou rougeâtres, paraissant plus enfoncées que le mur, 38 il sortira de la maison, et, quand il sera à la porte, il fera fermer la maison pour sept jours. 39 Le sacrificateur y retournera le septième jour. S’il voit que la plaie s’est étendue sur les murs de la maison, 40 il ordonnera qu’on ôte les pierres attaquées de la plaie, et qu’on les jette hors de la ville, dans un lieu impur. 41 Il fera râcler tout l’intérieur de la maison; et l’on jettera hors de la ville, dans un lieu impur, la poussière qu’on aura râclée. 42 On prendra d’autres pierres, que l’on mettra à la place des premières; et l’on prendra d’autre mortier, pour recrépir la maison.
43 Si la plaie revient et fait éruption dans la maison, après qu’on a ôté les pierres, râclé et recrépi la maison, 44 le sacrificateur y retournera. S’il voit que la plaie s’est étendue dans la maison, c’est une lèpre invétérée dans la maison : elle est impure. 45 On abattra la maison, les pierres, le bois, et tout le mortier de la maison; et l’on portera ces choses hors de la ville dans un lieu impur. 46 Celui qui sera entré dans la maison pendant tout le temps qu’elle était fermée sera impur jusqu’au soir. 47 Celui qui aura couché dans la maison lavera ses vêtements. Celui qui aura mangé dans la maison lavera aussi ses vêtements.
48 Si le sacrificateur, qui est retourné dans la maison, voit que la plaie ne s’est pas étendue, après que la maison a été recrépie, il déclarera la maison pure, car la plaie est guérie. 49 Il prendra, pour purifier la maison, deux oiseaux, du bois de cèdre, du cramoisi et de l’hysope. 50 Il égorgera l’un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l’eau vive. 51 Il prendra le bois de cèdre, l’hysope, le cramoisi et l’oiseau vivant; il les trempera dans le sang de l’oiseau égorgé et dans l’eau vive, et il en fera sept fois l’aspersion sur la maison. 52 Il purifiera la maison avec le sang de l’oiseau, avec de l’eau vive, avec l’oiseau vivant, avec le bois de cèdre, l’hysope et le cramoisi. 53 Il lâchera l’oiseau vivant hors de la ville, dans les champs. C’est ainsi qu’il fera pour la maison l’expiation, et elle sera pure.
54 Telle est la loi pour toute plaie de lèpre et pour la teigne, 55 pour la lèpre des vêtements et des maisons, 56 pour les tumeurs, les dartres et les taches : 57 elle enseigne quand une chose est impure, et quand elle est pure. Telle est la loi sur la lèpre.»
Ces ordonnances sont données en vue du temps où Israël habitera en Canaan, dans des maisons ; c’est pour cela qu’elles sont placées les dernières d’entre les ordonnances sur la lèpre.
Il est difficile de se rendre compte de la nature du mal dont il est question dans ce morceau. On a pensé à des taches de salpêtre ou à la carie des murailles, mais ces taches sont blanches ou grises, et non pas verdâtres ou rougeâtres (verset 37) ; puis elles se montrent à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur des murailles (verset 41). D’autres ont supposé que dans certains cas un lépreux pouvait communiquer son mal aux parois de sa demeure : ce serait donc la lèpre humaine s’attaquant aux maisons. Cela expliquerait plusieurs symptômes de cette maladie : sa nature corrosive (comparez 13.51-52), son aspect enfoncé (14.37), la semaine d’épreuve (14.38). On comprendrait aussi par là qu’elle se montre sur les parois intérieures. Sans doute on ne connaît pas aujourd’hui des faits de ce genre. Mais anciennement la lèpre était plus violente qu’aujourd’hui ; elle peut avoir eu des effets qu’elle ne produit plus maintenant. Cependant le texte ne présente point le mal comme passant de l’homme à la demeure. C’est plutôt l’homme qui paraît devoir redouter la contagion. Il semble que ce soit un mal envoyé directement par Dieu (verset 31). Le Talmud considère la lèpre des murailles comme le premier avertissement envoyé aux pécheurs qui ont construit leurs maisons avec des gains illicites ; comparez Zacharie 5.3-4
34
Lorsque vous (les Israélites) serez entrés. C’est la première fois que le Lévitique nous présente une loi prévoyant expressément la condition future du peuple. Il y en aura trois autres encore dans ce livre : 19.23 ; 23.10 et 25.2. Comparez déjà Exode 12.25 ; 13.5
Si je frappe. Cette expression indique une intention particulière de l’Eternel lorsque la lèpre se manifeste dans une maison.
35
C’est au sacrificateur qu’appartient le droit d’affirmer.
36
Il semblerait, d’après ce verset, qu’il n’y eût souillure qu’après la déclaration faite par le sacrificateur et que par conséquent l’impureté lévitique fût, dans certains cas, purement conventionnelle.
37
Verdâtres ou rougeâtres : comme 13.19
38
Fera fermer : effectivement et non par simple interdiction.
41
Un lieu souillé, une voirie, ou bien un lieu qui deviendra souillé par le fait même.
42
Mesure partielle, correspondant à 13.56.
Recrépir la maison : non pas la maison entière, ni même toute la muraille, mais la place refaite.
43
43-45 Mesure radicale ; comparez 13.52,55,57
46
Il n’est question ici que de souillure légale et non point de contagion ; voir verset 36, note.
49
49 à 53 Même cérémonie que pour le lépreux guéri (versets 4 à 7). L’oiseau rendu à la liberté symbolise ici la maison rendue à sa destination.
53 Il fera propitiation. L’aspect d’une maison impure est quelque chose de désagréable aux yeux de l’Eternel et constitue une sorte de manquement à son égard. Ainsi pourrait se justifier l’expression faire propitiation pour la maison alors même que l’on ne verrait pas dans cette lèpre la punition d’un péché spécial.
54 à 57 Conclusion.
Ces quatre versets sont la récapitulation des chapitres 13 et 14 ; et la fin du verset 57 est le résumé de cette récapitulation.
Lévitique 15
Les maladies sexuellement transmissibles
La Gonorrhée ou blennorragie est une infection sexuellement transmissible.
Cette infection sexuelle qui touche principalement les organes génito-urinaires est due au gonocoque (Neisseria gonorrhoeae, découvert par Albert Neisser en 1879 dans un pus d’urétrite aiguë et isolé en 1885 par Bumm). Elle fait partie des gonococcies qui font l’objet d’un suivi par le « Programme mondial de surveillance des antimicrobiens gonococciques »(GASP) et a été considérée le 7 juillet 2017 par l’OMS comme « menace sanitaire émergente » et nécessitant une collaboration internationale urgente.
Il existe trois catégories, celle qui émane d’un cadavre (humain ou animal), celle qui émane d’un être vivant et celle qui émane des affections lépreuses.
«1 L’Eternel parla à Moïse et à Aaron, et dit : 2 Parlez aux enfants d’Israël, et dites-leur: Tout homme qui a une gonorrhée est par là même impur.
ב דַּבְּרוּ אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וַאֲמַרְתֶּם אֲלֵהֶם
dabbrou el bné israel, vaamarttem alehem
Parlez aux enfants d’Israël, et dites-leur
אִישׁ אִישׁ, כִּי יִהְיֶה זָב מִבְּשָׂרוֹ--זוֹבוֹ, טָמֵא הוּא
iysh iysh kiy yhéyeh zav mibbsaro zovo tame hou
tout homme qui a un flux dans sa propre chair son flux est impur
L’expression dabbrou el bné israel démontre une fois de plus que ces lois sont réservées exclusivement au peuple d’Israël. Cela ne s’adresse pas aux non juifs. L’impureté et son corollaire la sainteté n’ont de justification que relativement à une nation qui possède le sanctuaire sur lequel plane la sainteté de Dieu. Là où il n’y a pas de sainteté, il n’y a pas d’impureté et il ne reste qu’une vie instinctive de sens, proche du niveau de l’animal.
L’expression vaamarttem alehem est unique dans la Torah et sert à insister sur l’avertissement à communiquer au peuple les lois, détails donnés avec clarté et sévérité. Cela s’explique du fait que l’enseignement public de ces lois peut paraître indécent à certaines oreilles. Elles se rapportent à des phénomènes sexuels de la vie intime anormaux. Comme l’objectif de ces lois est ni plus ni moins la sainteté du peuple, toutes ces précisions sont donc données sans détour ni retenue, dans un esprit de pureté qui leur enlève tout caractère vulgaire et grossier.
L’expression iysh iysh אִישׁ אִישׁ «tout homme» sous-entend :
- le premier iysh «toute personne de la collectivité», même les enfants et les jeunes
- le deuxième iysh : toute personne adulte «même un enfant» et «surtout» les jeunes car il semblerait selon la tradition rabbinique, que ce mal vienne plus des jeunes que des personnes d’âge mûr.
3 C’est à cause de sa gonorrhée qu’il est impur : que sa chair laisse couler son flux, ou qu’elle le retienne, il est impur. 4 Tout lit sur lequel il couchera sera impur, et tout objet sur lequel il s’assiéra sera impur. 5 Celui qui touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 6 Celui qui s’assiéra sur l’objet sur lequel il s’est assis lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 7 Celui qui touchera sa chair lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 8 S’il crache sur un homme pur, cet homme lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 9 Toute monture sur laquelle il s’assiéra sera impure. 10 Celui qui touchera une chose quelconque qui a été sous lui sera impur jusqu’au soir; et celui qui la portera lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 11 Celui qui sera touché par lui, et qui ne se sera pas lavé les mains dans l’eau, lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 12 Tout vase de terre qui sera touché par lui sera brisé, et tout vase de bois sera lavé dans l’eau. 13 Lorsqu’il sera purifié de son flux, il comptera sept jours pour sa purification; il lavera ses vêtements, il lavera sa chair avec de l’eau vive, et il sera pur. 14 Le huitième jour, il prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, il ira devant l’Eternel, à l’entrée de la tente d’assignation, et il les donnera au sacrificateur. 15 Le sacrificateur les offrira, l’un en sacrifice d’expiation, et l’autre en holocauste; et le sacrificateur fera pour lui l’expiation devant l’Eternel, à cause de son flux.
16 L’homme qui aura une pollution lavera tout son corps dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 17 Tout vêtement et toute peau qui en seront atteints seront lavés dans l’eau, et seront impurs jusqu’au soir. 18 Si une femme a couché avec un tel homme, ils se laveront l’un et l’autre, et seront impurs jusqu’au soir.
19 La femme qui aura un flux, un flux de sang en sa chair, restera sept jours dans son impureté. Quiconque la touchera sera impur jusqu’au soir. 20 Tout lit sur lequel elle couchera pendant son impureté sera impur, et tout objet sur lequel elle s’assiéra sera impur. 21 Quiconque touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 22 Quiconque touchera un objet sur lequel elle s’est assise lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 23 S’il y a quelque chose sur le lit ou sur l’objet sur lequel elle s’est assise, celui qui la touchera sera impur jusqu’au soir. 24 Si un homme couche avec elle et que l’impureté de cette femme vienne sur lui, il sera impur pendant sept jours, et tout lit sur lequel il couchera sera impur. 25 La femme qui aura un flux de sang pendant plusieurs jours hors de ses époques régulières, ou dont le flux durera plus qu’à l’ordinaire, sera impure tout le temps de son flux, comme au temps de son indisposition menstruelle. 26 Tout lit sur lequel elle couchera pendant la durée de ce flux sera comme le lit de son flux menstruel, et tout objet sur lequel elle s’assiéra sera impur comme lors de son flux menstruel. 27 Quiconque les touchera sera souillé; il lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. 28 Lorsqu’elle sera purifiée de son flux, elle comptera sept jours, après lesquels elle sera pure. 29 Le huitième jour, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, et elle les apportera au sacrificateur, à l’entrée de la tente d’assignation. 30 Le sacrificateur offrira l’un en sacrifice d’expiation, et l’autre en holocauste; et le sacrificateur fera pour elle l’expiation devant l’Eternel, à cause du flux qui la rendait impure.
31 Vous éloignerez les enfants d’Israël de leurs impuretés, de peur qu’ils ne meurent à cause de leurs impuretés, s’ils souillent mon tabernacle qui est au milieu d’eux.
32 Telle est la loi pour celui qui a une gonorrhée ou qui est souillé par une pollution, 33 pour celle qui a son flux menstruel, pour l’homme ou la femme qui a un flux, et pour l’homme qui couche avec une femme impure.»