L’atome est cité dans l’une de nos versions chrétiennes, la Louis Second du Proverbes 8:26 « Il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier atome de la poussière du monde ». L’argile organophile dans lequel on retrouve entre autres, de l’hydrogène, du carbone, de l’alkyle, etc. pourrait représenter ce plus petit « atome » de la poussière dont nous sommes fait. Pourtant, comme on s’en doutait un peu, ce mot «atome» n’est ni hébreu ni biblique. La version hébraïque exprime les choses autrement : « avant que Dieu eût fait la terre et ses vastes espaces, la masse des glèbes du sol». La Bible Semeur : « Dieu n’avait pas encore formé la terre et les campagnes ni le premier grain de poussière de l’univers.» La Bible MARTIN : « Lorsqu’il n’avait point encore fait la terre, ni les campagnes, ni le plus beau des terres du monde habitable.» La traduction oecuménique TOB : « alors qu’Il n’avait pas encore fait la terre et les espaces ni l’ensemble des molécules du monde.» Aucune version ne peut évidemment transmettre le vrai message prophétique qui est caché dans l’hébreu, ce coffre au trésor merveilleux.
Ce message témoigne d’une révélation tout à fait particulière. Il désigne ici en réalité la « tête de la poussière », le « sommet de la poussière » : «verosh apharot» רֹאשׁ. Ce nom masculin «aphar» (poussière) vient d’une racine du sens de secouer. L’expression « al lo asah eretz vehoutzot verosh apherot tevel » signifie évidemment bien plus que le simple atome de la poussière de la terre.
עַד-לֹא עָשָׂה, אֶרֶץ וְחוּצוֹת; וְרֹאשׁ, עַפְרוֹת תֵּבֵל
La poussière au singulier «aphar» עָפָר se dit au pluriel apharot. Cette poussière de la terre représente l’une des 3 postérités que l’Eternel a promises à Abraham :
Genèse 13 : 16 « Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, כַּעֲפַר הָאָרֶץ en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière (kaaphar haeretz) de la terre, ta postérité aussi sera comptée.»
Les campagnes vehoutsot וְחוּצוֹת, viennent du mot singulier houts (2351) חוּץ ou חֻץ du nom masculin racine du sens de séparer dehors, hors, sortir, à, rue, campagne, si, champs, extérieur, en dehors de. Les campagnes nous parlent de la moisson, du blé où l’on sépare le bon grain de l’ivraie.
Le monde tevel, תֵּבֵל est un nom féminin, univers, terre habitée, globe (de la terre), habitants (du monde). Ce mot vient de la racine yabal (2986) יָבַל qui signifie «apporter, amener, conduire, porter, mener, transporter, être porté au tombeau, passer, échapper, présenter, introduire, mener.
La phrase énigmatique « al lo asah eretz vehoutzot verosh apherot tevel » nous révèle une vision messianique : « Il n’avait pas créé de séparation entre le bien du mal, entre les ténèbres de la lumière, entre la nuit et le jour, il n’avait pas encore amené dans la terre, le chef (rosh) des hommes (qui ne sont que poussières : apharot), ce chef n’avait pas encore été transporté (yabal) au tombeau » de la terre.
Ce seul verset 26 du Proverbe 8 nous révèle tellement d’informations (la création de l’univers, la préexistence du Fils de Dieu (la sagesse hohmah), la venue du «chef» (rosh), la séparation (houts) entre les ténèbres et la lumière, la promesse d’un peuple, la nation juive (la poussière de la terre), d’une nation sainte, d’un pays), le sacrifice du chef et sa mise au tombeau, etc.) que l’on s’émerveille à l’avance pour les 35 autres versets de ce même proverbe.