Lorsque l’Eternel Dieu a placé dans les cieux, des astres, des étoiles, des planètes, ce n’est pas comme on le pense souvent, uniquement pour éclairer la terre et nous aider à nous orienter. Les signes placés dans l’univers à notre attention ont une portée autrement plus conséquente que celle que le monde veut bien y prêter attention.
Par exemple, l’arc en ciel dans la nuée est constitué de milliards de gouttelettes de vapeur d’eau réverbérant la lumière dans un spectre de couleurs. Cet arc a un but précis, celui de rappeler aux enfants de Dieu son alliance et sa fidélité. De même, les planètes, les astres, les galaxies, les constellations de milliards d’étoiles entourées à leur tour de milliards d’autres planètes, les étoiles à neutrons ou même les éventuels trous noirs ou tout simplement encore notre soleil et notre lune, toutes ces choses ont un but premier : celui de séparer le jour d’avec la nuit et celui de marquer les temps.
Genèse 1:14
וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים יְהִ֤י מְאֹרֹת֙ בִּרְקִ֣יעַ הַשָּׁמַ֔יִם לְהַבְדִּ֕יל בֵּ֥ין הַיּ֖וֹם וּבֵ֣ין הַלָּ֑יְלָה וְהָי֤וּ לְאֹתֹת֙ וּלְמ֣וֹעֲדִ֔ים וּלְיָמִ֖ים וְשָׁנִֽים
« Dieu dit: Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer (Lehavdil) le jour d’avec la nuit; que ce soient des signes (leotot de la racine ot) pour « marquer » (oulemoadim) les époques, les jours et les années ».
Au verset 14 de Genèse 1, les temps marqués sont des signes, mais pas seulement des signes destinés à nous orienter dans la rose des vents. Lorsque Dieu place dans les cieux le soleil, la lune et les étoiles, on va le voir, ils les faits « rencontrer » avec l’homme.
Hol Hamoëd
Le judaïsme considère le ‘Hol Hamoëd חול המועד comme une période profane du temps fixé, période de quatre ou cinq jours intermédiaires entre les premiers et derniers jours des fêtes de Pessa’h et Souccot. Ces jours bénéficient d’un statut mi-férié, n’étant pas complètement chômés comme les jours de convocation sainte mais devant conserver un esprit solennel.
Il est prescrit à deux reprises, à propos de la fête de Pessa’h, de manger des matzot (pains azymes) durant sept jours et de présenter des offrandes par le feu ; de même, il est prescrit à deux reprises, pour la fête de Souccot, de demeurer sept jours dans des habitations provisoires et de présenter des offrandes par le feu. Cependant, seuls le premier et le dernier jour de ces périodes sont des convocations saintes, où toute « œuvre servile » est prohibée, alors que rien ne semble avoir été précisé pour les jours intermédiaires. C’est une des raisons pour lesquelles ces jours sont considérés comme « profanes ». L’ordre Moëd (hébreu: סדר מועד Seder Moëd, « ordre des temps ») est le second des six ordres de la Mishna. Il comprend 12 traités et a pour objet les lois sur temps fixés du judaïsme. L’ordre Moëd regroupe les directives d’application des prescriptions bibliques concernant les fêtes, les jeûnes et d’autres occasions à caractère périodique comme le paiement d’une demi-sicle au sanctuaire. Il résulte de la compilation des traditions orales des différents docteurs de la Loi ayant exercé avant la clôture de la Mishna, en 200 ap. JC.
Moëd, un mariage en vue ?
Ce mot, « moëd » מֹועֵד ou מֹעֵד (strg4150) est un nom soit masculin soit féminin mo’adah מוֹעָדָה et signifie : époque, temps, temps fixé, temps marqué, assignation, assemblée fêtes, lieu fixé, signal, pendant, moment, solennités, temple, lieux saints, nouvelles lunes, saison. La Bible utilise ce mot pour décrire un « endroit convenu », un « temps fixé », une « réunion », un « temps marqué », une « saison », une « fête solennelle », une « saison fixée ». On y trouve aussi la définition de l’assemblée, une réunion comme un signe fixé ou un signal. Exceptionnellement ce même mot donne aussi « trébucher ».
Le mot « moëd » est construit à partir du radical (racine) « ya’ad« .
La racine primaire de moëd est ya`ad (3259) יָעַד rencontrer, destiner, prendre pour femme, se réunir, s’assembler, se révolter, lieu de réunion, convoquer, se tenir, entrevue, ensemble, se concerter, comparaître, être posé, diriger, envoyer, donner des ordres, être convenus, fixer, désigner, indiquer, s’assembler, rencontrer, fiancer (Qal) nommer, assigner.
Lorsque Dieu dit: Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer (Lehavdil) le jour d’avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années, il sous-entend une rencontre, un rassemblement, des fiançailles et un mariage. Lorsque Dieu place les astres dans les cieux, il voit déjà le mariage de son Fils avec son Epouse « Adat Israel » (peuple Israël témoin) et il prépare cet événement par une mise à part, une sanctification. En effet, lorsque Dieu veut préparer son Epouse, il va d’abord la séparer du reste des nations comme on sépare le profane de la semaine du saint shabbat. Le combat pour la séparation entre le jour et la nuit se voit dans le cosmos même où les ténèbres veulent avaler tout ce qui les environne, même la lumière. Alors que Dieu veut séparer la lumière des ténèbres, les ténèbres veulent avaler la lumière. C’est ce qui se voit dans les trous noirs où les planètes, étoiles – et même la lumière – sont toutes avalées dans un amas serré et dense. Avec la même racine on trouve en Esaie 14:31 mo’ad (strng 4151) מֹועָד « rangs serrés », endroit déterminé dans l’armée.
La rencontre, c’est quelque chose que l’on trouve souvent en Israël dans des lieux de rencontre, des groupes de jeunes, ou des soldats dans l’armée qui se reposent dans un lieu de détente. On dit alors qu’on va dans un « moadon« . Quand des cours d’hébreu se font dans un « cercle hébraïque », on va dire un « moadon ha-ivri ».
Pour les temps qui fixés par la Torah, on dira מועדים מדאורייתא moadim midèoraïta.
Les rendez-vous fixés par Dieu
Les fêtes de l’Eternel, les shabbat, ce sont des temps fixés destinés à sceller une relation d’amour entre Dieu et son peuple. Le 4ème commandement du shabbat en Exode 20, les 7 fêtes de l’Eternel en Lévitique 23 sont plus des rencontres que des ordres. Lorsqu’on aime une personne, on attend avec impatience le moment où on pourra se retrouver avec elle, lors d’un moment privilégié. Ce moment est un TEMPS mis à part, un temps en dehors du temps.
Lorsque Dieu créa les Cieux, la terre, les astres, les planètes, la vie sur terre, animaux, poissons, oiseaux, mammifères, il dit pendant les 6 premiers jours de cette création qu’« il y eut un soir et il y eut un matin ». Par contre lorsqu’arrive le jour du shabbat, Dieu ne le dit plus car le shabbat n’a plus ni commencement ni fin. La tradition que nous respectons tous, serait-elle non prophétique puisque Dieu n’a pas donné ni un commencement ni une fin au shabbat ?
On peut voir dans le verbe séparer « lehavdil » dans Genèse 1, le désir de Dieu de séparer/couper le profane pour rentrer dans le saint. Mais si on s’en tient à l’aspect prophétique du shabbat, Dieu ne donnerait pas de retour possible : si on entre dans le shabbat, on y resterait définitivement : on ne le quitterait plus jamais. C’est l’idée sous-jacente identifiée dans la nouvelle alliance lorsque pour justifier le jour du Seigneur le dimanche, l’on dit que c’est shabbat tous les jours.
Le fait de célébrer « prophétiquement » le retour vers la semaine profane équivaudrait à célébrer « prophétiquement » par un acte physique, notre retour vers la vie mondaine, une vie de relâchement où l’effort pour éviter de pécher contre Dieu n’est plus mis en évidence. Le vendredi soir on se préparait à penser de manière sainte, à penser la Bible, à penser à Dieu. Le samedi soir on se met en tête que ce temps là est fini et on se permet alors quelques libertés qu’on ne se serait pas permis vendredi soir ou samedi dans la journée !
La tradition indique malgré tout une vérité organisée par Dieu Lui-même, celle où nous quittons physiquement le shabbat du samedi soir pour rentrer dans la semaine courante, ce qui est pour nous une nécessité pédagogique répétitive et hebdomadaire. Dieu ne permettra pas que nous célébrions « prophétiquement » un état de sainteté éternelle représentée par un shabbat de 365 jours par an, 7 jours sur 7.
Les 2 bougies du shabbat pour « inaugurer » officiellement la rentrée dans le shabbat de Dieu sont alors remplacées par une seule bougie tressée qui ne brûle que le temps de la plonger dans une sous tasse remplie de vin. C’est le vin qui éteindra la lumière du shabbat.
La rentrée dans l’erev shabbat le vendredi soir et la sortie du shabbat lors de la cérémonie de la havdalah est donc bien prévue par Dieu !
Une rencontre entre le père et ses enfants, entre l’époux et son épouse
Lorsque nous prions la prière du Seigneur « Notre Père qui est aux cieux, Que ton Nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », nous ne nous demandons jamais si Dieu est bien notre Père !
Et pour cause… Ça paraît si évident que le contraire serait fou, absurde et même insultant ! Et pourtant … on peut lire en Jean 8:44 “Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.”
Yeshoua n’a jamais insulté ceux qu’il était venu sauver. Il n’a jamais accusé les hommes d’être « fils du diable » : il n’a jamais accusé : les idolâtres, les religieux, les méchants, les pécheurs, les prostituées, les ennemis d’Israël, les philistins, les moabites ou les ammonites, les samaritains
Yeshoua a osé dire aux religieux de son époque que leur père était le diable. La raison : ils utilisaient la Parole de Dieu pour leur profit personnel. Ils donnaient plus d’importance à leurs traditions qu’à la Parole de Dieu. Ils aimaient être honorés, ils donnaient de l’importance à leurs propres personnes, ils s’idolâtraient eux-mêmes
Ils ne voulaient pas être souillés par les gens du peuple, les « pécheurs », alors que Yeshoua allait même jusqu’à toucher des lépreux, manger avec des prostituées. Ils avaient d’eux-mêmes une haute estime. Et aussi parce qu’ils le haïssaient, Lui le Fils de Dieu ! Les hommes religieux sont sensés annoncer la justice et la vérité au peuple et surtout montrer l’exemple par une vie humble et exemplaire !
Qui sont-ils? Des prêtres, des pasteurs, des rabbins, des enseignants, des docteurs de la loi, des évangélistes, des prophètes, prophétesses, gourous.
Si nous existons, c’est que nous avons tous un père. Mais il y a plusieurs « pères ». Mais un « père », c’est quoi selon la Bible ? Un père, c’est peut-être Dieu, Des pères, ce sont des hommes, un père, ça peut aussi être le diable.
Père – AV אָב ALEPH + BETH
Dans AV, on trouve d’abord la lettre Aleph la tête de taureau, dont le sens est maître, époux, mari, conseiller
Puis on a la lettre Veth : bergerie, maison.
Un père c’est celui qui est le maître d’une bergerie, d’une maison, c’est aussi toute la descendance qui vient des parents qui ont donné la vie. C’est un nom masculin qui signifie père, chef, père d’une famille, père d’un patrimoine, prince :
1. père d’un individu ou père d’un peuple
2. Dieu père de son peuple.
3. tête ou fondateur d’une maisonnée, d’un groupe, d’une famille, ou clan.
4. Ancêtre (grand-père, ancêtre d’une personne).
5. auteur ou patron d’une classe, profession, ou art.
6. terme de respect et d’honneur.
9. gouvernant, souverain, chef.
Et nous, voulons-nous accomplir les désirs de notre « père » ?
« vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. »
Si personne ne va dans ton sens, si personne ne te flatte et que du coup, tu abandonnes ton assemblée ou encore si tu as de la haine pour ton frère, tu es un criminel, un meurtrier.
Quels sont les désirs de notre père ? Être enfant d’un père, signifie de lui être soumis. Romains 6:14
« Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. »
Lorsque nous désirons accomplir les désirs de notre Père, nous allons voir ce que la Parole de Dieu en dit. Nous sommes « sous la grâce », cela signifie que nous aimons la grâce, nous aimons la fidélité, nous aimons aussi ses lois et tout ce qui est venu du cœur de Dieu.
Venons-en au fait !
Sommes-nous appelés à être un mouvement de l’Esprit ?
Sommes-nous appelés à être une qéhilah (église) ?
Sommes-nous appelés à être une synagogue ?
Sommes-nous appelés à être des « notsrim », des « chrétiens », des « nazaréens », des « missionnaires », des « talmidim » (des « disciples »), des « enseignants », des « témoins » ?
Et le samaritain ? Il était quoi dans tout ça ? Il ne se préoccupait pas des siens. Il se préoccupait d’un ennemi juré.
Faisait-il le bien pour les siens? Pour ceux de sa famille? Il y a des palestiniens qui ont donné leur vie pour sauver des juifs… ils ont été torturés puis exécutés par le ‘hamas
Et le brigand sur la croix ? Il était quoi dans tout ça ?
Qui que nous soyons, nous sommes appelés à faire le bien ?
Et faire le bien c’est quoi ?
C’est AIMER. Si le Père aime, ses enfants aiment aussi.
Les MOADIM et la nouvelle naissance
Si vous êtes nés de nouveau, alors vous appartenez à votre Père et vous comprendrez le sens des fêtes. Vous vivez en même temps dans le temps présent et aussi en même temps dans l’Éternité.
Vous vivez pour aller à la rencontre de l’autre (Dieu et notre prochain)
Vous comprenez le principe de la solennité du respect et de la sainteté du lieu et des moments
Une fête de l’Eternel : on s’y prépare.
Des célébrations
- Pessa’h : nous célébrons notre nouvelle naissance et notre appartenance au Royaume de Dieu
- Les matzot – pains sans levain nous célébrons notre nouvel état d’enfants de Dieu purs et sans tache, sanctifiés
- Les prémices – nous célébrons notre statut d’épouse ressuscitée
- Shavouot – nous célébrons le don de la Parole et de l’Esprit
- Yom Teroua– nous célébrons un cri : la trompette de l’évangile
- Yom kippour – nous célébrons l’expiation de nos péchés
- Souccot– nous célébrons notre amour fraternel communautaire
Une histoire d’hommes et d’arbres
C’est précisément grâce à ces racines, que l’église peut aller à la rencontre de son Dieu
C’est grâce à ces racines que l’église a aujourd’hui des rendez-vous divins.
Pour comprendre un mot, on va voir la racine du mot comme la racine d’un arbre. On appelle une fête de l’Eternel, un « moed », des fêtes, des « moadim ».

époque, temps, temps fixé, temps marqué, assignation, assemblée fêtes, lieu fixé, signal, pendant, moment, solennités, temple, lieux saints, nouvelles lunes, saison.
-> endroit convenu, temps fixé, réunion.
a. temps marqué (fixé, saison, fête solennelle, saison fixée)
b. assemblée, réunion.
c. signe fixé ou signal.
e. tente de l’assemblée, de l’assignation, tente de réunion.
vient de la racine primaire 3259 ya’ad יָעַד
nommer, assigner, désigner.
ya’ad יָעַד = Yod י (Le Messie) + Ad (l’éternité) עַד
ad עַד c’est le « regard vers la porte ». Le Père a les regards sur son Fils, Il connaît la fiancée, l’épouse qu’Il promet à son Fils.