Proverbes 30:8 « Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu’il ne te haïsse; Reprends le sage, et il t’aimera ».
Pourquoi ne doit-on pas reprendre le moqueur? Le moqueur (3887) louts לוּץ לֵץ, une racine primaire interprète, messager, se jouer, intercesseur, moqueur, moquerie, raillerie ce mot montre bien que la personne se joue des autres, cela signifie mépriser, parler avec arrogance, railler, se moquer. Ce mot signifie surtout « se glorifier ».
Il est difficile, voire impossible de reprendre quelqu’un qui se glorifie lui-même. S’il se glorifie, c’est qu’il est persuadé d’être dans son droit dans tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait.
Il se prend pour un Dieu.
Quand on reprend quelqu’un, on se met au dessus de lui et on le juge, yakah יָכַח (3198 c’est-à-dire qu’on va lui prouver que quelque chose doit changer, on va décider pour lui, on va juger, le réprimander, le réprouver bref, le corriger. Le mot yakah (au «mode hifil) signifie aussi « Montrer la vérité ».
Et l’on sait que l’Eternel a envoyé vers nous, son salut, son yeshouah (délivrance, pour nous délivrer de nos péchés) et Yeshoua disait un jour « Je Suis le chemin, la Vérité et la Vie ».
Depuis que Adam et Eve ont été expulsés d’Eden, ils sont morts spirituellement. Afin qu’ils puissent réintégrer la Vie éternelle de Dieu, il était crucial de croire qu’il fallait du SANG pour le prix de la rétribution de nos iniquités. Sans le sang, pas de pardon, nous disait Moïse.
Par le sang… de Yeshoua, agneau de Dieu, Dieu Vivant, incarné en chair venu vers nous, nous retrouvons la Vie.
Avant la « nouvelle naissance » nous étions morts par nos offenses.
Mais après avoir cru, nous sommes nés d’en haut. Et grâce à cela nous comprenons les choses spirituelles que le païen ne comprend pas.
On traduit généralement ce mot yakah יָכַח par Justifier, faire justice, destiner, prononcer, condamner, avoir soin, reprendre, châtier, blâmer, remontrance, arbitre. On a bien compris que pour reprendre quelqu’un, il y a un préalable c’est celui de justifier, faire justice, en gros, recevoir d’abord la Vie de Dieu.
Sans cela, il est impossible à quelqu’un qui est mort, de venir à la vie et comprendre les choses qui sont relatives à la vie et à la justice.
Ce n’est pas par hasard que Yeshoua disait à ceux qui voulaient le suivre, de laisser les morts (spirituels) enterrer leurs morts (spirituels), de laisser les moqueurs enterrer leurs moqueurs, de laisser les arrogants se préoccuper du sort de leurs amis arrogants.
Dans la racine du mot yakah יָכַח on trouve le Yod, le bras de l’Eternel, puis le Kaf, notre main prête à recevoir de Dieu quelque chose et à la fin la lettre het qui est l’image du péché (barrière, « hattat » – péché).
Le péché est relégué à la fin du mot.
Il est impossible de demander à quelqu’un qui de surcroit est mort spirituellement et qui se prend pour un dieu, de rejeter le péché. L’étape première à faire est qu’il accepte de croire qu’il est pécheur et qu’il se repente.
Et ici, même Dieu lui-même nous invite à laisser ce genre de personnes, de ne plus leur adresser la « Parole ».
Lorsqu’on reprend des moqueurs, on ne peut s’attirer que leur mécontentement et c’est clair que l’Eternel résiste aux orgueilleux.
Que faire alors ?
La Bible ne nous a pas envoyé pour prêcher, pour enseigner ou pour faire de nous des médecins du corps ou de l’âme, des naturopathes, des guérisseurs du corps et de l’esprit, des prêcheurs ou des rabbins.
Ca c’est le boulot de Dieu.
L’Eternel nous a envoyé pour faire 2 choses claires et précises :
(1) être « témoin » de ce que le Seigneur a fait dans notre vie, comment il nous a transformé, comment il nous a délivré de la puissance de la condamnation du péché. Cela doit rendre jaloux les païens qui n’ont pas la VIE ETERNELLE.
(2) Parler du SANG du sacrifice (Apocalypse 12:11), ce sang par lequel nous avons la Vie éternelle, le pardon de nos péchés : Moïse a bien dit que sans le sang il n’y a pas de pardon des péchés. Evidemment il n’est pas question de tuer des animaux ou des hommes. Un seul est mort il y a 2000 ans pour tous nos péchés : YESHOUA HAMASHIAH.
La Roua’h Hakodesh ne pourra véritablement toucher les coeurs qu’à la condition unique que nous respectons cette règle : témoigner et parler du sang de Yeshoua.
Et il est bien évident aussi que « témoigner » ne signifie pas de raconter ce qu’on a vu à la télé, de ce qu’on a lu dans un livre, dans la bible, de ce que nous avons fait. Mais témoigner c’est raconter ce que DIEU a fait dans notre vie.