Une Pensée Messianique – Lehem Hahaïm
Le Roi de Gloire dans le Psaume 24
Trois parties dans ce psaume :
– Dieu est propriétaire de la terre et de ses habitants
– Dieu est propriétaire de l’esprit, du temps, de l’espace et de la matière
– Sous quelles conditions peut-on monter sur la Montagne de Dieu
La Gloire de Dieu est une impossibilité aux yeux humains tout comme marcher sur l’eau ou comme changer l’eau en vin. N’importe quel roi humain se baissera si les linteaux sont trop bas. Devant le Roi de Gloire, ce sont les linteaux des portes qui doivent se soulever de leur place. Devant Le Roi des rois, les portes « éternelles » doivent se lever.
« 1 Psaume de David. A l’Eternel la terre et ce qu’elle renferme, le monde et ceux qui l’habitent ! 2 Car il l’a fondée sur les mers, et affermie sur les fleuves. 3 Qui pourra monter à la montagne de l’Eternel ? Qui s’élèvera jusqu’à son lieu saint ?- 4 Celui qui a les mains innocentes et le coeur pur; Celui qui ne livre pas son âme au mensonge, et qui ne jure pas pour tromper. 5 Il obtiendra la bénédiction de l’Eternel, la miséricorde du Dieu de son salut. 6 Voilà le partage de la génération qui l’invoque, de ceux qui cherchent ta face, de Jacob !-Pause. 7 Portes, élevez vos linteaux; Elevez-vous, portes éternelles ! Que le roi de gloire fasse son entrée !- 8 Qui est ce roi de gloire ?-L’Eternel fort et puissant, L’Eternel puissant dans les combats. 9 Portes, élevez vos linteaux; Elevez-les, portes éternelles ! Que le roi de gloire fasse son entrée !- 10 Qui donc est ce roi de gloire ?-L’Eternel des armées : Voilà le roi de gloire !-Pause. » (Psaume 24:1-9)
Tout appartient à Dieu. La Gloire (kavod), quelle qu’elle soit, appartient à Dieu. La terre (eretz) appartient à Dieu et aussi ce qu’elle renferme (melo מְלֹא 4393 plénitude, ce qui remplit : pleine poignée, masse, multitude, foule, le contenu entier, sur toute la longueur, sur toute la ligne). Aucune gloire ne peut être attribuée à l’homme, même pas la plus petite. Tout lui appartient, les mondes visible et invisible, terrestre et céleste. Qu’il s’agisse d’une chose facile qui est de notre ressort comme d’une chose impossible qu iest du sien, la Gloire appartient à Dieu.
La stabilité sur le Rocher
Nous sommes sauvés et affermis sur le Rocher de notre salut, un Rocher stable et Puissant solide et sûr : Yeshoua le Messie et les gentils sont greffés sur une racine : Israël. Les croyants messianiques sont des sarments qui attachés au CEP de la vigne qui est Yeshoua. Le peuple d’Israël est appelé par Dieu « la postérité selon la poussière de la terre ». La terre nous parle de stabilité. Israël par rapport aux nations est stable. Les nations représentées par la mer est instable. Le monde, les peuples qui marchent selon l’esprit du monde, sont représentées par le sable de la mer, ce sable sur lequel il est impossible de poser des fondations solides et sûres. Après ce bref aperçu analogique, on va voir que Dieu transforme même ce qu’il a décidé au départ : on est loin d’imaginer que Dieu a encore des pensées très éloignées des nôtres en désirant nous voir faire des miracles comme il a fait lui même sur la mer des nations : Yeshoua a dit à Pierre de sortir de la barque et de marcher sur l’eau. Le salut sur le Rocher représente le salut en Yeshoua. Si on vit la vie de l’Esprit et qu’on reste constamment sur ce Rocher de notre salut, alors on peut marcher sur l’impossible.
Le fondement sur la mer
Lors de la séparation des continents à l’époque de Péretz, un des fils de Noé on a vu que la terre a été partagée. Avant le déluge, des quantités colossales d’eau sousmarines, remplissaient les nappes phréatiques des profondeurs de la terre. Le déluge n’a fait que provoquer la réunion des eaux d’en bas avec les eaux d’en haut. Avant ces moments de libération des eaux, la partie de terre unique dont le centre était Israël, se trouvait au-dessus d’une masse très importante d’eau en une énorme nappe phréatique qui couvrait l’entièreté du globe terrestre. La terre était vraiment fondée sur la mer. Le déluge a été l’occasion pour tout homme de se repentir ou de mourir.
Le monde
Le monde (tevel) est un terme très vaste qui nous montre là où se trouve notre destinée en tant qu’humains : être bercé, transporté, emmené par l’esprit du monde et finir dans le sépulcre. On passe, on est emmené, on est porté, on conduit ou on est conduit, on échappe, etc. ; tevel תֵּבֵל 8398 vient de yabal יָבַל 2986 « Apporter, amener, conduire, porter, mener, transporter être mené le long de, être porté (au tombeau) »
Quelques exemples
Job 10 : 19 Je serais comme si je n’eusse pas existé, et j’aurais passé (Yabal) du ventre de ma mère au sépulcre.
Job 21 : 30 Au jour du malheur, le méchant est épargné; au jour de la colère, il échappe (Yabal).
Job 21 : 32 Il est porté (Yabal) dans un sépulcre, et il veille encore sur sa tombe.
Et ceux qui habitent ce monde, veulent en faire leur demeure, veulent y rester éternellement. Une des premières apparitions du mot yashav (habiter) se trouve dans l’éloignement de Caïn de la Face de l’Eternel en Genèse 4:16 lorsqu’il est allé se cacher dans des villes. Yashav : Habiter, demeurer, être établi, assis, habitants, se fixer, rester. Dieu a pourtant fondé (yassad du verbe Lissod לִיסֹד) la terre sur les mers et Il l’a affermie sur les fleuves (neharot) yassad : être fondé, fondement, être posé, avoir établi, avoir ordonné, avoir fixé, former, se liguer, se concerter, susciter
Jonas
Lorsque Dieu « a ordonné » de fonder le monde sur la mer, il voulait dire que le monde avec la terre (tous : les nations, Israël, la kehila, etc.) allait « sortir du sein des nations ». Israël est sortie (est émergé) des nations. En cela le « monde » qu’on appelle « la mer des nations » a bien sa source dans la mer. Jonas a été jeté dans la mer, image des nations païennes qui étaient représentées à l’époque par la Ninive païenne. Jonas a été envoyé pour la conversion des passagers du bateau, et aussi pour les habitants de Ninive. Le bateau représente les prémices dont Ninive est la récolte, c’est le monde entier, où le monde va se tourner en masse vers Dieu à la prédication de cet autre Jonas, qu’est Israël restauré. Israël englouti pendant vingt siècles comme Jonas dans la mer des nations ; Israël, rejeté comme Jonas sur le rivage de son pays d’origine ; Israël qui comme Jonas refait miraculeusement surface, se tournera vers le Seigneur Yeshoua HaMashiah en pleurant sur lui comme sur un fils unique (Zach. 12 :10),
Les fleuves
Alors qu’au départ le monde est fondé sur la mer, Dieu veut aller plus loin : affermir son peuple. Il affermi alors le monde et ses habitants « sur les fleuves » נְהָרוֹת neharot (nahar) 5104 courant, rivière, fleuve, ruisseau, courants (souterrains) là où on peut vivre le test de confiance de Dieu. Josué a traversé le Jourdain jusqu’à en être submergé. Ce passage du fleuve revêt le symbolisme du passage dans la mort. Mais comme le dit le prophète Ésaïe 43:1-2 « 1 Ainsi parle maintenant l’Eternel, qui t’a créé, ô Jacob! Celui qui t’a formé, ô Israël! Ne crains rien, car je te rachète, Je t’appelle par ton nom: tu es à moi! 2 Si tu traverses les eaux, je serai avec toi » Le but de passer dans les eaux du fleuve est l’affermissement de notre foi afin de briller comme les étoiles du ciel. nahar vient du verbe nahar 5102 briller, rayonner, allumer, brûler, rayonner, être radieux, rayonnant, couler, un courant, affluer
Le texte montre quelque chose d’illogique : la terre est fondée sur quelque chose de totalement instable sur la mer (yam) et affermie sur les fleuves (nahar utiliser pour les fleuves qui sortaient du jardin d’Eden) tout aussi instables. Yeshoua a démontré cette théorie scientifique divine qu’en marchant sur les eaux il dominait l’entièreté de toute la création, matière temps et espace, il rayonnait, il brillait la Gloire de Dieu.
Dieu donne sa puissance à ses disciples
Si Dieu est Maître du temps, de l’espace et de la matière, alors Il donne sa puissance à ses serviteurs : des prophètes ont ressuscité des morts, Josué arrêta le soleil pendant 23h20 minutes. Pour convaincre Ezéchias, le prophète Esaïe a fait reculer le soleil en 40 minutes. Par la puissance de Dieu, des serviteurs de l’Eternel ont arrêté le cycle terrestre d’un jour complet de 23h20+40 minutes = 24h dans l’histoire de l’univers. La Torah raconte que le jour ou Abraham décida de se séparer de Loth, il lui demanda de choisir la région où il aimerait s’établir. Loth choisit alors la région de Sodome, qui était alors un jardin luxuriant et somptueux. Le lac était prolifique, on y pêchait de nombreux poissons de toute sorte et la végétation alentour était dense et abondante. La vie dissolue dont jouissait les habitants de Sodome mis Dieu en colère et il détruit toute la région dans un déluge de souffre et de sel. C’est ainsi que la Mer Morte vit le jour. Lorsque Josué a arrêté le cours du Jourdain pour pouvoir y faire passer le peuple à pieds secs, il fait remonter les eaux jusqu’à sa source. Josué 3:14 « 14 Le peuple sortit de ses tentes pour passer le Jourdain, et les sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance marchèrent devant le peuple. 15 Quand les sacrificateurs qui portaient l’arche furent arrivés au Jourdain, et que leurs pieds se furent mouillés au bord de l’eau,-le Jourdain regorge par-dessus toutes ses rives tout le temps de la moisson, 16 les eaux qui descendent d’en haut s’arrêtèrent, et s’élevèrent en un monceau, à une très grande distance, près de la ville d’Adam, qui est à côté de Tsarthan; et celles qui descendaient vers la mer de la plaine, la mer Salée, furent complètement coupées. »
On pourrait être en droit de s’interroger sur l’état actuel de la mer morte depuis que Josué a fait remonter le cours du Jourdain vers sa source.
Une seule façon pour pouvoir dominer les éléments : rayonner de la Gloire de Dieu, le rayonnement, le fait d’être radieux et cela provient lorsque des fleuves d’eux vives coulent sur nous.
Ce n’est qu’à ce moment là seulement qu’il sera possible de monter (alah) sur la montagne (har), de se lever (s’élever) (qoum) jusqu’à son lieu saint (maqom)