En réalité le schème du nom Adonaï est composé des trois voyelles « shéva-holam-qamats » (qui se prononcent « é-o-a »). Sauf que la lettre aleph possède une irrégularité et ne peut pas porter de shéva. Celui-ci est donc remplacé par un hataf patah (qui se prononce « a »). Comme la première lettre du tétragramme est un youd et que celle-ci n’est pas irrégulière, elle peut porter un shéva, ce qui donne l’impression qu’il ne s’agit pas des mêmes voyelles que pour Adonaï. Mais en réalité, cela est dû à une irrégularité grammaticale.

Un autre argument permet d’affirmer que a thèse de Jéhovah n’a pas de sens. Parfois le tétragramme est déjà associé au nom Adonaï, et il se prononce alors « Élohim » « אֱלֹהִים ». Dans ce cas (305 fois dans la bible), il s’écrit de la façon suivante « יֱהֹוִה ».

Le tétragramme est en fait la forme archaïque du verbe être « הוה », conjugué à l’inaccompli, troisième personne du masculin. Pour cette raison, les chrétiens le prononcent parfois Yahvé. La conjugaison en hébreu biblique est basée sur l’action et ne peut être traduite littéralement dans nos langues modernes. Connaissant le contexte, on pourrait traduire le tétragramme par « il fut, il est, il sera » c’est pour cela qu’il est souvent traduit par « l’Éternel ».

Il est intéressant de remarquer qu’à l’époque des manuscrits de la mer Morte, il y a plus ou moins 2000 ans, malgré l’adoption de l’écriture carrée, le tétragramme était encore écrit avec l’alphabet paléo-hébreu qui devait être considéré comme plus saint.