rejeton dans le désertLes bénédictions de Jacob sur ses fils
Genèse 49

Une nouvelle ère est appelée à succéder à la période de temps des tribus d’Israël après que Joseph en Egypte les ait délivrés de la famine et de la mort.
A la fin de sa vie, Jacob qui sentit sa mort proche, décida d’organiser la suite de l’œuvre que Dieu lui avait confiée au travers des promesses d’un héritage et d’une succession. La bénédiction que ce patriarche d’Israël et des nations accorde à ses fils, constitue ce que sera l’avenir d’Israël et du monde entier.

Dans ces « bénédictions » aux tribus d’Israël, deux d’entre elles concernent directement la venue dans la suite des temps du Messie d’Israël.
La première bénédiction concerne Yehoudah (Juda) au verset 8, ce peuple d’où sortira plus tard le salut, « le salut vient des juifs » – Yeshoua est le salut, Dieu Sauveur, sorti d’une terre desséchée, Eretz Israël.
La deuxième bénédiction au verset 22 concerne aussi le Messie, celui qui est repris en Esaïe 53, Celui qui n’avait ni beauté ni éclat pour attirer nos regards et qui avait l’aspect d’un faible rejeton qui sort d’une terre desséchée.

La bénédiction est d’abord présentée par le patriarche. La bénédiction pour Joseph, dont l’obéissance et la soumission garantissaient une postérité éternelle est d’ordre messianique, c’est-à-dire qu’elle annonce la venue du Mashiah.
Lorsque Jacob appela ses fils, il leur dit d’abord de s’assembler, pour pouvoir leur annoncer ce qui vous arrivera dans la suite des temps.
« 1 Jacob appela ses fils, et dit : Assemblez-vous, et je vous annoncerai ce qui vous arrivera dans la suite des temps. 2 Rassemblez-vous, et écoutez, fils de Jacob! Ecoutez Israël, votre père! » (Genèse 49 :1-2)

Connaissant le caractère parfois belliqueux, impétueux et jaloux de ses fils, Jacob prévient ceux-ci que toute bénédiction doit être au préalable précédée pour eux de réconciliation entre eux, d’un sacrifice, d’une disparition (à soi-même), d’une mort (à soi-même), d’un ensevelissement (à soi-même). Aucune bénédiction ne pourra donc s’accomplir si les frères ne sont pas d’abord « assemblés » הֵאָסְפוּ forme « niphal » dont la racine primaire est asaph אָסַף être rassemblé avec ses frères, être accueilli, assembler, recueillir, provision, enlever, se retirer, reçu, disparaître, cesser, périr, être enseveli.
Au verset 2, qabats  קָבַץ se traduit par « rassembler », amasser, s’unir, assembler, se rallier, recueillir, tous ensemble, berger, retenir, récolter, pâlir.
Le verset 2 pourrait être lu de 2 manières différentes : Jacob le menteur, le rusé, le supplanteur a accepté de se repentir et ne s’appelle plus Jacob mais son nom a été transformé en Israël : louange à Dieu, vainqueur pour Dieu. Celui qui, après avoir fait teshouvah (conversion, circoncision du coeur) a été transformé par le Seigneur en Israël, est celui qui va enseigner celui qui ne l’est pas encore.
Une deuxième lecture serait : « Maison de Jacob, enfants rebelles, venez et marchons, en suivant la Maison d’Israël et son Messie, votre père Yeshoua, cet enfant né d’une jeune femme vierge et qu’on appellera « Père Eternel ».

« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix » (Esaïe 9:6)

Le rejeton d’un arbre fertile

Joseph, comme on s’en doute, représente le Messie qui viendra dans la fin des temps. Il est  Yeshoua HaMashiah, le Fils de Dieu qui a été rejeté puis vendu et qui reviendra. Lui qui n’a pas été reconnu par ses frères, les tribus d’Israël, leur a accordé un pardon d’avance : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

« 4 Joseph dit à ses frères: Approchez-vous de moi. Et ils s’approchèrent. Il dit: Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour être mené en Egypte. 5 Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu pour être conduit ici, car c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous. 6 Voilà deux ans que la famine est dans le pays; et pendant cinq années encore, il n’y aura ni labour, ni moisson. 7 Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance. 8 Ce n’est donc pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu; il m’a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d’Egypte. » (Genèse 45 :4-8)

Joseph leur a pardonné tout comme Yeshoua a pardonné aux siens tous leurs péchés en leur déclarant que même si c’est eux qui l’avaient rejeté, jeté dans une fosse puis vendu comme esclave, son exil en Egypte venait en réalité de Dieu Lui-même.

« 22 Joseph est le rejeton d’un arbre fertile, le rejeton d’un arbre fertile près d’une source; les branches s’élèvent au-dessus de la muraille. 23 Ils l’ont provoqué, ils ont lancé des traits; les archers l’ont poursuivi de leur haine. 24 Mais son arc est demeuré ferme, et ses mains ont été fortifiées par les mains du Puissant de Jacob: Il est ainsi devenu le berger, le rocher d’Israël. 25 C’est l’œuvre du Dieu de ton père, qui t’aidera; c’est l’œuvre du Tout-Puissant, qui te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions des eaux en bas, des bénédictions des mamelles et du sein maternel. 26 Les bénédictions de ton père s’élèvent au-dessus des bénédictions de mes pères jusqu’à la cime des collines éternelles: qu’elles soient sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du prince de ses frères! » (Genèse 49 :22-26)

Ben

Ce « rejeton » se dit ici Ben : fils. Cet heureux rejeton est le Mashiah, un modèle à suivre pour tous ceux qui le suivront « 1 Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 2 mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit! 3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce qu’il fait lui réussit. » (Psaume 1 :1-3)

Ses filles, (ses branches : bath) qui s’élèvent (tsa‘ad) s’avancent, se traînent, marchent, se dirigent, parcourent au-dessus de l’enclos (la muraille : shour).

Les racines et la Source d’Eau Vive

« Le rejeton d’un arbre fertile près d’une source » est l’endroit où la sève monte dans les troncs des arbres qui entrent en fleur et embellissent le paysage.

En effet, la plus belle image de l’arbre n’est pas tant les fruits qui viennent à leur saison ou la beauté de ses feuilles mais plutôt celle où les racines, alimentées par les eaux sous-terraines, nourrissent la sève apportant la Vie à l’entièreté de l’arbre.

« 1 Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit ! 3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point : Tout ce qu’il fait lui réussit.  4 Il n’en est pas ainsi des méchants : Ils sont comme la paille que le vent dissipe.  5 C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, Ni les pécheurs dans l’assemblée des justes ; 6 Car l’Éternel connaît la voie des justes, Et la voie des pécheurs mène à la ruine. » (Psaume 1:1-6)

L’homme reçoit, par ses racines, la nourriture de l’Eau de la Vie qui remonte tout le long des racines jusqu’à atteindre la structure de l’arbre. L’eau, en pénétrant toutes les cellules de l’arbre, devient de la sève pour le tronc, pour les branches, les feuilles et à la fin seulement, les fruits.

La racine de notre foi plonge profondément vers la Source de la Vie qui est Yeshoua. La racine n’est pas Yeshoua de même la sève ne l’est pas non plus. Yeshoua a dit que celui qui croit en Lui. Yeshoua est l’eau elle-même qui donne la Vie. Pour celui qui possédera cette eau, elle jaillira en Lui jusque dans l’éternité :

« 13 Yeshoua lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; 14 mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. 15 La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. 16 Va, lui dit Yeshoua, appelle ton mari, et viens ici. 17 La femme répondit: Je n’ai point de mari. Yeshoua lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n’ai point de mari. 18 Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. 19 Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. » (Jean 4 :13-19)

L’arbre nous montre ce que représente Israël pour l’église et pour les nations.
On dit souvent par manque de connaissance que notre racine est Jésus-Christ. En réalité il n’en n’est rien ! Sans racine, l’arbre ne tient pas au premier coup de vent, et ne reçoit aucune nourriture solide de sorte que l’arbre va vite dépérir. L’arbre solide est celui dont les racines sont convenablement nourries avec de l’eau pure qui provient de sources où ces racines puisent toute la vie : « Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut (de yeshoua)» (Esaïe 12:3)
Les racines qui puisent leur force et leur vitalité dans les sources ne sont bien évidemment pas le Fils de Dieu : Celui-ci ne peut pas se nourrir de Lui-même.
Ces sources ma‘yan  (Psaumes 114:8) ou au féminin ma‘yanah ont comme mot racine ayin  qui est une paire ou « dual » (pluriel de 2 et pas plus comme Yeroushalaïm). Les yeux sont par exemple toujours par paire. Le regard de Dieu est dual : ayin.
La fontaine, les sources enaïm, enam sont aussi indiquées par paire. Il n’y a pas une source mais bien deux sources ! Les yeux, la vue, regarder, trouver bon, plaire, source, assentiment, agréable, surface, œil, paroles, examiner, aspect, regard, iniquité. Les sources de la Vie se trouvent dans le regard de Dieu et les deux yeux. Le caractère de ces deux sources est le discernement : ayin signifie aussi « faculté mentale ou spirituelle de voir au-delà du physique ».

Car l’homme est un arbre des champs (Deutéronome 20:19)

Trois composants essentiels font qu’un arbre est arbre : les racines, le tronc et les produits : feuilles, fleurs et fruits. Les racines sont essentielles à la croissance d’un arbre : plus elles sont fortes et implantées dans un sol riche, plus fort sera l’arbre. Les racines, c’est l’ascendance, la famille, l’enfance, les bases de l’éducation, de la morale et de la foi ; c’est prendre pied dans une histoire familiale, c’est  » avoir des racines  » ancrées dans une tradition, c’est puiser son énergie dans un terreau nourricier. Se couper de ses racines, c’est un peu se couper les vivres : on peut en mourir. Les racines donnent le tronc : celui-ci représente l’éducation, l’enfance et l’adolescence, l’âge auquel l’on se  » fait « . Encore faut-il qu’il soit assez fort et étoffé pour résister au vent et à la tempête ; l’éducation doit être fondée sur des principes moraux et religieux suffisamment cohérents pour que le futur adulte puisse résister à toutes les tentations négatives. Et de même que le tronc ne cesse de s’épaissir, l’étude et les connaissances sont indispensables à la bonne croissance de l’être humain.

L’homme doit produire des fruits et irradier autour de lui : accomplir les commandements divins, faire de bonnes actions.

Cependant, le seul développement personnel ne suffit pas à l’individu ; il serait stérile. Tout comme l’arbre justifie son existence par ses fonctions de producteur d’oxygène et de bois, de nourricier pour les hommes et le monde animal ou tout simplement, par le fait qu’il procure de l’ombre en été et du plaisir à la vue, l’homme doit produire des fruits et irradier autour de lui : accomplir les commandements divins, faire de bonnes actions, communiquer, échanger et partager. C’est là ce qui fait un être humain accompli, c’est là le devenir de l’homme, qui évolue dans le rapport à autrui. Et pour tout cela, pour que l’arbre puisse se développer, il est un élément indispensable : l’eau. Pour un juif, l’élément vital est la Torah : à plusieurs reprises dans la Bible, la Torah est comparée à l’eau, à un puits d’eaux vivifiantes (entre autres Deut. 32:2) ; c’est elle qui l’accompagne sa vie durant, c’est elle qui le guide et le fortifie. La fête de Tou Bichevat, est donc l’occasion de fêter la nature et de remercier D.ieu pour Sa création et la jouissance qu’Il nous en accorde. C’est aussi le temps d’une manifestation d’amour pour la Terre d’Israël. Mais c’est surtout le moment de faire le point sur notre croissance personnelle pour que notre arbre, poumon de la terre, puisse donner ses fruits et que tous en bénéficient.

Yeshoua la source d’eau vive

Yeshoua HaMashiah est la Source d’Eau Vive, une eau de vie éternelle que l’on retrouve en Jean 4, lorsqu’Il annonce à la femme samaritaine que celui qui boit de l’eau qu’il lui donnera, n’aura plus jamais soif !
« 13 Jésus lui répondit :  » Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau ; 14- mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle. » (Jean 4:13-14)

« Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau. » (Jérémie 17:13)

« Toi qui es l’espérance d’Israël, ô Eternel ! Tous ceux qui t’abandonnent seront confondus. Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, Car ils abandonnent la source d’eau vive, l’Eternel. » (Jérémie 2:13)

L’eau vive est pour tous ceux qui ont besoin d’être désaltérés, pour les assoiffés, celles et ceux dont l’âme est desséchée et altérée. La source d’eau vive donne à boire à ceux qui ont soif, et est également une source de rafraîchissement et de bien-être, ainsi que de repos.+
La Source d’Eau Vive est proposée pour ceux  qui se trouvent dans un désert spirituel.

Le berger

Roéh est l’Eternel, Celui qui guide le troupeau de ses brebis vers son vert pâturage. Un seul est ce Bon Berger qui a donné sa vie pour ses brebis et c’est l’Eternel en personne :
« Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l’Eternel. » (Ezékiel 34:31)
« Cantique de David. L’Eternel est mon berger: je ne manquerai de rien. » (Psaumes 23:1)

Yeshoua HaMashiah, le Seigneur de la Vie, a déclaré : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » (Jean 10:11)

Le rocher d’Israël

Aucun être humain, créé par Dieu, engendré par la semence d’un autre être humain créé de la poussière de la terre, ne peut prétendre se faire appeler « rocher d’Israël ».
Un rocher est stable, on peut placer sur lui des constructions. Parmi les divers fondements proposés par la Bible, il y en a au moins un qui pourrait prétendre se faire appeler « rocher d’Israël » c’est celui dont parle le judaïsme, le fondement de Moïse.
Jamais la Bible n’a évoqué comme « rocher d’Israël », un être humain, Joseph, le fils de Jacob. Ce rocher d’Israël est donc bien celui qu’il représente prophétiquement : la Face cachée de l’Eternel, le Fils de Dieu, le Rocher de notre salut. « Nul n’est saint comme l’Eternel; Il n’y a point d’autre Dieu que toi; Il n’y a point de rocher comme notre Dieu. » (1 Samuel 2:2)

Une bénédiction à usages multiples

La bénédiction de Jacob sur Joseph dépasse très largement le cadre physique de la Maison d’Israël. Non seulement cette bénédiction touche la famille proche de Joseph, mais elle touche la nation juive toute entière et aussi et surtout la postérité selon les étoiles du ciel. Il y a les bénédictions des cieux en haut (le Royaume de Yeshoua et du peuple nouveau-né), il y a la bénédiction des eaux en bas, le Royaume d’Israël et les nations, les bénédictions des mamelles, l’enfantement physique et l’enfantement spirituel (évangélisation), les bénédictions du sein maternel, la mère ou la femme représentant ici Israël donnant naissance d’une part au Fils de l’homme et d’autre part à l’église.

« L’œuvre du Tout-Puissant, qui te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions des eaux en bas, des bénédictions des mamelles et du sein maternel. 26 Les bénédictions de ton père s’élèvent au-dessus des bénédictions de mes pères jusqu’à la cime des collines éternelles: qu’elles soient sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du prince de ses frères! »

Citée par le père de Joseph, les « bénédictions du père de Joseph qui s’élèvent au-dessus des bénédictions de ses pères jusqu’à la cime des collines éternelles » mettent en lumière un autre père, le « Père Eternel » d’Esaïe 9 :5.
Ce même passage poursuit en montrant le « Prince de la Paix ».

Texte extrait du livre « Diaspora de Joseph en Egypte, Yeshoua parmi les gentils, Israël dans les nations » (www.bethyeshoua.org)

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