Un arbitre pour un mariage
Admis ou choisi par les deux parties pour régler un différend, l’arbitre est une personne qui veille au respect des règles lors d’une épreuve sportive. Sa compétence et son autorité ne laissent aucun doute dans le fait de prononcer un jugement.
Le rôle d’un arbitre, dans plusieurs domaines est de faire respecter des règles établies, qu’il s’agisse de règles de jeu ou de lois. De même, socialement, économiquement ou juridiquement, un arbitre est choisi d’un commun accord par les parties pour trancher un différend à l’amiable, sur base de lois ou de règles. Le Roi Salomon devait par exemple découvrir chez deux femmes qui réclamaient le droit de garder un enfant nouveau-né, qui était celle qui disait la vérité et celle qui mentait. Les juges patriarches avaient cette même fonction. Comme on va le voir pour l’arbitre, l’Esprit de Dieu est nécessaire pour recevoir ce genre de discernement.
Un des attributs de Dieu du passage de Job 9:32-33 parle de ces choses. En réalité, pour formuler plus exactement la réflexion, ce passage ne laisse pas d’arbitre décider et prendre des positions pour départager Dieu de ses enfants. L’Eternel ne permet à quiconque de venir décider à sa place entre Lui et l’homme. Indirectement, cela signifie donc que c’est Dieu Lui-même l’arbitre par excellence.
« 32 Car il n’est pas un homme comme moi pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en justice. 33 Il n’y a pas d’arbitre entre nous, qui pose sa main sur nous deux. » (Job 3:32-33)
L’imposition des mains, signe de l’action de la Rouach Hakodesh
Dans ce passage de Job, un arbitre se dit en hébreu יָכַח yakach. Yak, une racine hébraïque, est la « main » et aussi le « bord de la route ». L’arbitre en Israël, selon toute vraisemblance devait poser sa main sur les deux parties pour les départager. La main qui est posée ici sur les deux parties qui se contestent l’un l’autre, représente Yeshoua, le bras droit de Dieu.
« Celui qui a les mains pures, et un coeur pur; qui ne livre pas son âme au mensonge, ni ne jure pas pour tromper. (Psaume 24:4).
Les mains, qu’elles soient propres ou sales n’ont pas d’influence dans l’imposition des mains. Par contre l’état du coeur de celui qui impose et de celui qui se fait imposer les mains est fondamental. Les risques sont d’ailleurs importants.
« Yad » la main pure du Messie et « Kaf » la paume charnelle de l’homme
Comment devons-nous nous laisser arbitrer par Dieu ? L’hébreu nous donne une réponse limpide.
En hébreu, la première lettre de chaque mot a une importance toute particulière : elle « domine » le mot. De même la lettre qui se trouve à la fin peut parfois dénoter d’un caractère de soumission à la première lettre. Les deux mains qui ont été clouées à la croix pour nous ouvrir les cieux, prennent alors sur elles notre faute et, nous permettent d’ouvrir la paume de notre main (représentée par la lettre du milieu KAF) et de la tendre vers Dieu pour offrir notre louange et recevoir sa bénédiction. La barrière du péché représentée par la lettre het est reléguée alors à la fin du mot. Même pardonnés par Dieu, nous restons quand même toujours des pécheurs. La lettre het n’est pas supprimée : elle est simplement « poussée » à l’arrière, à la fin du mot.
Le péché (HET), notre chair, doit se soumettre à notre esprit qui est gouverné par le Fils de Dieu (YAD). Les anciens de la kehila (église) primitive devaient imposer les mains afin de guérir les malades et délivrer les captifs. Il était absolument indispensable que ces anciens imposent les mains avec des mains pures gouvernées par Yeshoua (YAD), par l’Esprit et non par des mains charnelles (KAF)
« Celui qui dispute contre le Tout-Puissant est-il convaincu ? Celui qui conteste (יָכַח yakach) avec Dieu a-t-il une réplique à faire ? » (Job 40 : 2)
Le choix d’une épouse
On traduit généralement par « Justifier, faire justice, destiner (Genèse 24:14 où Dieu destine à son Fils une épouse), prononcer (Genèse 31:37 et 42), condamner, avoir soin (Lévitique 19:17), reprendre (Genèse 21:25), châtier (2 Rois 19:4), blâmer (Job 6:26), remontrance, arbitre »
Ce verbe est utilisé dans toutes les situations où il faut être amené à prouver ou décider quelque chose, juger, réprimander, réprouver ou corriger quelqu’un. Dans sa forme Hifil, l’arbitre (Job 9:33) adjuge, désigne, montre la vérité, prouve (Job 6:25), convainc, condamne, réprouve.
Le mot yakach utilisé pour arbitre signifie aussi l’action de justifier quelqu’un. En ce sens-là, l’arbitre est un Juge qui peut soit condamner soit justifier : on y voit Yeshoua qui nous justifie par son sang.
L’Eternel veut faire de sa Kehila une épouse pour le Fils qui est sorti de Lui-même. Dans les cas malheureux où les hommes se refusent à son fils, c’est-à-dire qu’ils Le refusent Lui, le Dieu Vivant, dans le cas où Dieu qui « montrait la vérité » en y apportant des preuves pour convaincre, si les hommes refusent encore, alors Il va les réprouver, les condamner.
Dans son rôle, l’arbitre destine (1) (il a des projets), justifie (2) (pour rendre la fiancée capable), (3) accompli sa promesse.
Ce mot très riche, indique les projets et le désir de Dieu de choisir pour son Fils Yeshoua une épouse qu’il va au préalable justifier. D’abord il va la destiner pour ce but-là, ensuite pour accomplir ses plans, il va la justifier et, en cours de justification, pour être certain de la réussite de son œuvre, il sera amené à la « reprendre », la « corriger », la « châtier ».
Pour pouvoir amener l’épouse à être justifiée et sanctifiée, l’arbitre va se baser sur des règles du jeu connues de tous. Les joueurs connaissant parfaitement bien ces règles, ne les contesteront donc jamais. On n’imagine d’ailleurs pas un match de football où les joueurs changeraient les règles du jeu ou émettraient des doutes sur l’interprétation de ces règles.
L’arbitre donne un coup de shofar du réveil
Le seul coup de sifflet de l’arbitre aura raison des éventuels doutes que pourraient avoir les joueurs. Tous doivent entendre le son du shofar (le sifflet). Celui qui ne l’entendrait pas, serait exclu de la partie. Ce coup de shofar doit tenir les parties en éveil. Le but est de rester sur le chemin tracé par Dieu. Selon certains, Yakach est composé de YAK qui signifie « sur le bord de la route ». Il nous rappelle que Yeshoua est le Chemin sur lequel il nous faut marcher pour atteindre la patrie céleste. Le shofar est là pour nous maintenir éveillé. C’est un encouragement pour chacun de nous qui, parfois, avançons sur le chemin de la vie avec un fardeau sur nos épaules. Yakach l’arbitre est gouverné par YAD le bras de l’Eternel, qui porte tous nos fardeaux sur ses épaules.
Que le Nom Merveilleux de Yeshoua soit glorifié.