L’Apôtre (Hébreux 3:1)

L’apôtre est un terme que l’on croit à tort faire partie exclusivement de la nouvelle alliance et que l’on attribue aux disciples de Yeshoua. Il faut savoir que le terme « apôtre » est typiquement juif et est en réalité un « envoyé », un « shaliah« . Ce terme ou cette fonction est utilisée couramment en Israël. Les personnes que la direction générale du KKL à Jérusalem envoie pour diriger les bureaux régionaux dans divers pays s’appellent des « shlihim »  ou au singulier un « shaliah« .

On rencontre par exemple cet attribut en 1 Rois 14 :6 où l’Eternel Dieu mandate un prophète pour une mission difficile, celle d’annoncer à la femme du roi la nouvelle selon laquelle toute sa famille va périr (www.croixsens.net).

 

1 Rois 14:6 « Lorsque Ahiya entendit le bruit de ses pas, au moment où elle franchissait la porte, il dit: Entre, femme de Jéroboam; pourquoi cela? Tu te fais passer pour une autre! Je suis envoyé vers toi (avec un message) pénible. (…) 9 Tu as agi plus mal que tous ceux qui ont été avant toi, tu es allé te faire d’autres dieux, et des images de fonte pour m’irriter, et tu m’as rejeté derrière ton dos! 10 Voilà pourquoi je vais faire venir le malheur sur la maison de Jéroboam; j’exterminerai quiconque appartient à Jéroboam »

Le sanhédrin envoyait dans la synagogue le « shaliah » pour accomplir cette tâche d’amener les enfants d’Israël dans l’adoration. La prêtrise était incluse sous cet office de «shaliah», de même que quelques personnages extraordinaires qui ont agi de la part de Dieu.

Celui qui était ainsi « envoyé » ne sortait jamais d’Israël.

Le concept de « missionnaire » vers les nations allait attendre la venue de Yeshoua HaMashiah, l’envoyé par excellence (Matthieu 28:19 et Actes 1:8).

Les évangiles ainsi que les épitres ont été traduits en grec pour les juifs prosélytes. Les yehoudim meshihim, c’est-à-dire les «  juifs messianiques » ont porté l’adjectif de Apostolos, un mot grec qui désigne couramment une mission, son accomplissement ou les lettres la décrivant.

L’apôtre Paul était appelé shaliah, « envoyé plénipotentiaire ». La nouvelle alliance appliquent cet attribut à trois catégories de personnes bien distinctes :

– les témoins de la Résurrection de Yeshoua, envoyés pour annoncer cet événement

– un des ministères de la kehila primitive

– une seule fois dans les évangiles (Mt 10,2) : le groupe des douze choisis par Yeshoua « pour être avec lui » et pour signifier symboliquement le peuple de la fin des temps (Mt 19, 28).

Le premier envoyé, le shaliah par excellence est de toute évidence, Yeshoua HaMashiah le Messie d’Israël, ce sacrificateur que le Père a envoyé vers la Maison d’Israël dans le but d’amener les enfants d’Israël dans l’adoration.

La racine primaire du verbe « envoyer » est shalah שׂלח  faire revenir, appeler, laisser partir, accompagner, échapper, enlever, envoyer, laisser retourner, chasser, empêcher d’avancer, lâcher, avancer (la main), renvoyer. 

Le shaliah a comme fonction d’abord d’appeler le peuple, puis le « faire revenir », l’accompagner, et s’il le faut l’empêcher d’avancer dans l’erreur.

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