Au cours des prochaines semaines, le peuple juif va célébrer les fêtes les plus importantes de l’année: Rosh Hashana, Yom Kippour et Souccoth. A l’époque du Temple, c’était la grande saison du pèlerinage à Jérusalem, venant de partout dans le monde. A quoi ressemblait l’expérience du pèlerinage pour les Juifs de cette époque? Comment pouvons-nous mieux saisir ces instants aujourd’hui ?
Le terme anglais «pèlerinage» est dérivé du mot latin peregrinus, qui signifie «étranger». Cela souligne le fait qu’un pèlerin vient d’ailleurs et se déplace sur une longue distance pour visiter un site religieux. En hébreu, le mot pèlerinage exprime une idée très différente. Le terme est aliyah la-regel, qui signifie littéralement « montée à pied ». Quelle est la signification de ce terme assez particulier?
L’Aliyah est un mot hébreu (עליה ou עלייה, pluriel alyoth) qui signifie littéralement « montée ». Ce terme désigne l’acte d’immigration en Terre sainte (Eretz Israël, en hébreu) par un juif. Les immigrants juifs sont ainsi appelés Olim. Au contraire, le fait pour un Juif d’émigrer en dehors de la Terre d’Israël, est appelé Yérida (ירידה : « descente ») et les émigrants juifs sont les Yordim.
L’ACCES A LA SAINTETE SPIRITUELLE
La réponse est que, au temps de la Bible, à l’époque des fêtes, les Juifs marchaient des centaines de kilomètres à pied (regel) depuis tout le pourtour du bassin méditerranéen pour atteindre la Terre d’Israël. Quand ils atteignaient finalement le Pays, leur voyage n’était pas terminé. Il leur fallait grimper la montée (aliyah) abrupte des montagnes pour arriver à Jérusalem. Mais il y a une explication plus spirituelle à ce terme. Venir à Jérusalem pour la fête implique une ascension spirituelle (aliyah) vers la sainteté, ce qui reflète la croyance juive que la présence de Dieu est le plus fortement ressentie à Jérusalem. Lorsque vous arrivez enfin au Temple, vous n’êtes pas un étranger; vous êtes à la maison.
Shalom