Nouvelle rubrique : les dons spirituels dans un contexte messianique

 
Qu'est-ce qui se cache derrière la "parole" DABAR ?
Qu’est-ce qui se cache derrière la « parole » DABAR ?

« 1 Recherchez l’amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. 2 En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. 3 Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. 4 Celui qui parle en langue s’édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l’Eglise. 5 Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Eglise en reçoive de l’édification. » (1 Corinthiens 14:1-5)
 
Dans le cadre de cette nouvelle rubrique sur les « dons spirituels », nous entamons une étude sur le parler en langue, don que nous recevons, pour la plupart d’entre nous du moins, à notre conversion. Ce « parler en langue » qui est d’ordre surnaturel, est spirituel et nous édifie. La parole nous distingue des animaux. Contrairement à ceux-ci, nous avons été créés à l’image de Dieu, comme des êtres de parole

« 1Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2Elle était au commencement avec Dieu. 3Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (Jean 1:1-5)
 
La Parole étant Dieu en Personne, est donc le premier don qui est fait aux hommes à leur nouvelle naissance. Lorsque nous bénéficions de ce cadeau merveilleux, de ce prodige qu’est la « nouvelle naissance » (Jean 3), nés de nouveau, nos « nouvelles » paroles qui sortent de notre bouche régénérée commencent alors à avoir un réel impact dans notre vie et dans le monde spirituel. L’ennemi de nos âmes nous craint ! Notre « oui » est un vrai « oui » et notre « non » est un vrai « non ». Nos actions et nos prières « fonctionnent » ! Dieu nous exauce.  
Nos paroles sont des paroles de bénédiction. Si ce n’était pas le cas, alors nos paroles seraient constamment moquées par Satan devant Dieu. Il dirait à l’Eternel « Tu l’as sauvé, d’accord, mais il te trahit sans cesse en disant le contraire de ce qu’il devrait vivre, il se moque de toi » : le Nom de l’Eternel est alors blasphémé à cause de nous et de nos paroles et Il doit intervenir dans notre vie… 
Il est important alors de réaliser que même si tous les dons de Dieu sont irrévocables, le croyant doit veiller doublement sur lui-même.
 
« Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination. » (Proverbes 28:9)
 
Mais au contraire, depuis notre nouvelle vie, nos prières ont une puissance qui libère le bras de Dieu. Lorsque nous sommes nés de nouveau, l’amour de Dieu nous envahit à un tel point qu’on soupire de ne pouvoir exprimer à notre Merveilleux Seigneur ce qu’on ressent pour Lui ! Notre langue est fort limitée et l’apôtre Paul parle alors de « soupirs inexprimables ».
 
Lorsque nous étions encore dans le péché, nos paroles provenaient de 2 sources différentes : soit notre raison ordonnait à notre langue ce qu’elle avait à dire, soit  c’est Satan qui prenait le contrôle de notre langue. Est-ce possible ? La Bible nous avertit à ce niveau précisément au niveau du parler, de ne pas donner accès au diable ce qui prouve bien que notre langue est sujette être utilisée spirituellement soit par Dieu, soit par notre raison, soit par le diable !  
 
« 26 Si vous vous mettez en colère, ne péchez point; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, 27 et ne donnez pas accès au diable. » (Éphésiens 4:26)
 
A ce niveau là, parmi nos cinq sens (la vue, l’odorat, la langue, l’ouïe, le toucher) la langue est la plus terrible et c’est en utilisant notre langue qu’on peut donner accès au diable. Avant notre conversion toutes nos paroles étaient très souvent « inversées ». Pour blanc, on disait noir et inversement. Avec le sang de Yeshoua dans notre vie, lavés dans le sang de Mashiah, notre langue a été purifiée.
 

Parler en langue terrestre ET céleste

 
 
Nous allons voir que notre nouvelle langue, notre nouveau « parler » est autant terrestre que céleste. Notre langue terrestre devient pure et sainte et nous recevons une nouvelle langue spirituelle.
On ne peut pas dire que le parler en langue est exclusivement de la glossolalie. Il l’est aussi, oui mais il n’est pas QUE ça ! Si vous dites que vous parlez en langue, si vous parlez dans la langue de l’Esprit, et que votre langage terrestre reste vulgaire, grossier, charnel alors vous avez un très gros problème ! 
 
Notre nouveau « parler » est divin, saint, pur, honorable, digne de confiance, aimable. Lorsque nous parlons aux païens, l’Esprit de Dieu agit sur eux et ils sont touchés. Ils reviennent alors pour réécouter notre voix : une voix céleste que les coeurs assoiffés désirent entendre.
Cette parole nouvelle a une puissance incroyable : elle ouvre les coeurs brisés et contrits. Ces coeurs se donnent alors avec plus de facilité à Yeshoua : ça c’est la nouvelle « parole en langue ».
 
Nous ne blasphémons plus, nous parlons bien, nous ne médisons plus contre notre prochain. Nous avons une « nouvelle » langue. Nous avons un nouveau « parler en langue ». Malheureusement nous sommes encore et toujours tributaires de notre chair, limités dans notre relation avec Dieu si nous tombons, si nous nous mettons en colère. Pour adorer Dieu en Esprit et en Vérité, c’est chose alors fort difficile si pas impossible. « Adorer en Esprit et en Vérité » signifie que notre coeur est rempli de Dieu, rempli d’amour pour Dieu mais que notre corps et notre chair ne suit pas. Comme le dit l’apôtre Paul, c’est la débâcle, le découragement, la malédiction…  Parfois même vous voulez prier contre toute attente et vous réalisez que vos paroles peuvent parfois vous être renvoyées à la figure par l’ennemi de votre âme.
 
« 14Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. 15Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. 16Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. 17Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. 18Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair: j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. 19Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. 20Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. 21Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. 22Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; 23mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. 24Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?… 
 
Mais Gloire à Dieu ! Dieu a tout prévu !
 
25Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!… Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. » (Romains 7:14-25) 
 
L’un des plus grands miracles contre lequel il y a toujours eu de l’opposition de l’ennemi, c’est précisément dans le domaine de la parole parce que votre parole a de la puissance par le Saint Esprit !
 

Nous sommes tous des croyants cartésiens

 
Certains chrétiens sont comme des hommes sans foi, sujets au cartésianisme c’est-à-dire qu’ils ne peuvent accepter ce qu’ils ne comprennent pas. 
C’est vrai pour la création du monde en 6 jours réels, c’est vrai pour certains miracles pour lesquels aucune explication humaine ne se peut, c’est aussi vrai pour le parler en langues, sujet éminemment tabou.
Selon les Ecritures il y a plusieurs « parler en langues » différents : au minimum 2.
L’un est prophétique et s’adresse à toute la kehila (église) et doit être interprété pour que tout le monde puisse comprendre, l’autre est personnel et est destiné à l’édification personnelle. Il n’est pas difficile de croire que les « langues » dont parlent le livre des Actes sont des langues existantes destinées à être comprises par d’autres êtres humains. Il n’est pas nécessaire d’avoir la foi pour y croire !
Par contre lorsqu’on vous dit que le parler en langues s’adresse exclusivement à Dieu en une langue non humaine, c’est le début des problèmes d’incompréhension entre chrétiens au sein même des assemblées. 
Cette effusion de l’Esprit sur notre langue a un double but : pour les autres et pour nous-même :
 
1. Pour nous-mêmes, pour nous venir en aide dans nos faiblesses pour adorer Dieu en Esprit et en Vérité car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. 
2. Pour les autres, pour nous venir en aide dans nos faiblesses afin que nous puissions (1) intercéder et/ou combattre dans la prière pour notre prochain, (2) prophétiser dans l’église de la part de Dieu, (3) être des témoins vivants de Yeshoua auprès des hommes.
 
 

Le Parler en langue dans le Tanakh

Le parler en langue, tout comme l’effusion du Saint Esprit est généralement visible après la Pentecôte. Cette effusion de l’Esprit Saint avait été répandue sur les disciples, c’est-à-dire sur nous tous qui croyons que Yeshoua est le Fils de Dieu, Vrai Dieu. Mais on ne pense pas que le parler en langue existait déjà dans l’ancienne alliance. Quelques exemples nous le montrent ci-après.
 
La langue se dit en hébreu de 2 manières :
– Soit « lashon » לשֹׁנ et signifie langue des hommes, langue (organe de la parole), langue de feu, lingot. Cette langue de feu sur nos lèvres, brise les puissances célestes les plus dures et les oblige à fuir devant Yeshoua.  

– Soit « saphah » שָׂפָה ou sephet  שֶׂפֶת et ce mot signifie langue, langage, bord (du fleuve, de la mer), parole, rivage, bord (d’une robe), border, à la légère (parler), lèvres, en l’air (paroles), discoureur, voix, rive, bord, côté, fil, frontière, reliure. Ce me mot avec un point voyelle à droite sur la lettre « shin » se prononce  shaphah שָׁפָה et est une racine primaire « nue », « mis à nu », balayer à nu, râcler, balayé par le vent, être râclé à nu par le vent.

 
Parmi tant d’autres, voici quelques exemples de parler en langue prophétique, de celle qui est destinée à l’utilité commune ou de celle qui provient d’une adoration personnelle : 
 
 

Elihu, fils de Barakeel de Buz de la famille de Ram parlait en langue prophétique

 » 1 Maintenant donc, Job, écoute mes discours, prête l’oreille à toutes mes paroles ! 2 Voici, j’ouvre la bouche, ma langue se remue dans mon palais. 3 C’est avec droiture de coeur que je vais parler, c’est la vérité pure qu’exprimeront mes lèvres : 4 l’esprit de Dieu m’a créé, et le souffle du Tout-Puissant m’anime » (Job 32:2 à 33:2)

Elihu était l’un des amis de Job qui étaient avec lui pour lui parler dans sa souffrance. Par après, le seul à ne pas avoir été jugé par Dieu était Elihu car Job devait prier pour les 3 autres 

 » 7 Après que l’Eternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Théman : Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job. 8 Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie; car vous n’avez pas parlé de moi avec droiture, comme l’a fait mon serviteur Job. 9 Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama allèrent et firent comme l’Eternel leur avait dit : et l’Eternel eut égard à la prière de Job. » (Job 42:7-9)

Le Roi David

Le Roi David parlait en langue sous l’onction de l’Esprit. L’effet est immédiat et sa langue se délie comme par miracle et des paroles divines viennent. Ces paroles ne viennent évidemment pas de l’intelligence de David, de sa raison. « la parole est venue SUR ma langue » signifie que sa langue se remuait CONTRE SA VOLONTE HUMAINE. Celui qui parle en langue DOIT auparavant s’humilier au prix d’effort sur soi pour accepter cette idée folle de faire sortir ces paroles qui viennent de la part de Dieu mais que la raison humaine fière et orgueilleuse bloque. Il est évident que le Roi David avait été choisi comme roi à cause de sa simplicité dans ce domaine et à cause de son humilité. Lui qui était le plus simple de ses frères, a reçu des pensées (les Psaumes) parmi les plus belles que possède la Bible.
 
« Mon coeur brûlait au dedans de moi, un feu intérieur me consumait, et la parole est venue sur ma langue. » (Psaumes 39:4)
 
 

Le parler en langues par rapport à la « Vigne » 

On peut se poser la question qu’en est-il du parler en langue lorsqu’on est dans une oeuvre messianique ?  

1. En Exode 11:7 nous lisons : « Mais parmi tous les enfants d’Israël, depuis les hommes jusqu’aux animaux, pas même un chien ne remuera sa langue, afin que vous sachiez quelle différence l’Eternel fait entre l’Egypte et Israël. » (Exode 11:7)
il semble qu’à une certaine époque, le parler en langue ne sera pas utilisé pour une raison : afin que l’on voie la différence entre le peuple élu et les païens. C’est précisément au sein des assemblées messianiques que se passe cette « différence » juif/gentil : là où le peuple juif rentre spirituellement en Yeshoua dans sa promesse. Comment le voit-on ? La preuve que l’on ne parle pas ici de vrais chiens mais des « gentils des nations » c’est que ces chiens sont « inclus » « parmi les enfants d’Israël » ! On parle donc ici de croyants non juifs, nés de nouveau, cet Israël de Dieu qui fait partie intégrante des « enfants d’Israël ».  
Pour savoir de qui parle-t-on lorsqu’on parle des chiens, il faut se référer à l’évangile de Marc : Yeshoua considérait les gentils (les non juifs) comme des « chiens ».
« 27 Yeshoua lui dit : Laisse d’abord les enfants se rassasier; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. 28 Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. » (Marc 7:27-28) 
Les chiens qui font partie de la Maison d’Israël et qui ne remueront pas la langue sont donc bien des gentils qui ne parleront pas en langues s’ils sont unis à Israël dans le mouvement messianique. Cela ne remet pas en question le parler en langue personnel mais bien le parler en langue prophétique communautaire?
Cette interprétation est bien sûre tout à fait personnelle mais d’autres textes reparlent de cela : 
 
 2. Le prophète Ezéchiel est envoyé vers la Maison d’Israël – ici précision qu’il ne s’agit pas de l’Israël de Dieu spirituel mais bien de la Maison d’Israël de chair, pas vers ces peuples dont il est prophétisé qu’ils parleront dans une langue inintelligible (en langue) ! Toutes les langues terrestres sont intelligibles. Une seule langue inintelligible est bien celle que personne sur cette terre ne peut comprendre : le « parler en langue » !
Si nous sommes envoyés vers le peuple juif, il n’est plus question de parler en langue pour qu’ils soient touchés, c’est du moins ce que semble signifier le passage suivant de Ezéchiel :   
« Ce n’est point vers de nombreux peuples ayant un langage obscur, une langue inintelligible, dont tu ne comprends pas les discours. Si je t’envoyais vers eux, ils t’écouteraient. » (Ezéchiel 3:6)
 
 
 3. Le parler en langue : don de Puissance 
Considérant toujours les mêmes « chiens » comme étant l’Israël de Dieu non juif dont parlait Yeshoua en Marc 7, le « parler en langue » pourrait servir au combat spirituel contre les puissances démoniaques ! Chose inhabituelle lorsqu’on parle de chiens qui dévorent des proies, le passage suivant démontre que ce ne sont pas les dents du chien qui vont avoir la chair des ennemis mais bien sa langue.
« Afin que tu plonges ton pied dans le sang, et que la langue de tes chiens ait sa part des ennemis. » (Psaumes 68:24) 
 
 
On voit donc dans ces quelques textes bibliques que lorsque la parole qui vient sur la langue vient de Dieu, cette Parole ne vient pas depuis le cerveau de l’homme mais elle vient comme par miracle : c’est Dieu en personne qui parle en utilisant la langue de la personne. Souvent d’ailleurs les témoignages démontrent qu’au moment du parler, la personne se demande pourquoi elle dit telle ou telle chose. 
 
Voici un texte « Pourquoi le parler en langues? » de Eric-Elisée Kouakou paru sur le site bien connu de la Bible « Enseignemoi.com« –  qui relate assez fidèlement le contexte du parler en langues à Dieu. Ce texte parle au coeur de beaucoup puisque le nombre de commentaires qu’on y trouve est très varié et va dans tous les sens. 
 

 
Excellent Texte à lire  :
 

Eric-Elisée Kouakou – Pourquoi le parler en langues?

Le Seigneur a permis le parler en langues et le permet aujourd’hui encore parce qu’il est important pour notre adoration et notre relation avec Lui, Dieu.

Le parler en langues se présente comme une succession de syllabes, d’ordinaire incompréhensibles d’un point de vue humain, qu’une personne remplie du Saint-Esprit dit.  

Ce langage n’est a priori pas humain et  c’est même cette caractéristique qui justifie, comme l’Apôtre Paul le souligne, l’importance du don associé d’interprétation des langues. Certes, à certains moments, sous l’action puissante du Saint-Esprit, le parler en langues peut être entendu en langues connues par les auditeurs, comme ce fut le cas le jour de la Pentecôte.

Mais tout ceci fait que le parler en langues pose certains problèmes aux personnes très cartésiennes :  la possibilité même qu’il puisse avoir un langage parlé par une personne sans que, le plus souvent, personne ne le comprenne, y compris la personne elle-même,   relève aux yeux des hommes du non-sens.

C’est un fait assez intrigant en soi il est vrai. Mais c’est justement cette « bizarrerie » qui lui en donne toute son importance!

Tout d’abord, il est bon de rappeler que le parler en langues est biblique et n’a rien à voir avec une mode qui serait née dans certaines églises des 20ème et 21ème siècles: il est aussi vieux que l’Eglise car c’est la venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, manifestée par ce parler en langues, qui a suscité l’Eglise.

Nous devons comprendre que si le parler en langues n’avait pas une importance certaine, Dieu n’allait pas permettre cette  » bizarrerie  » – comme certains pourraient l’appeler – dans un Christianisme qui est d’ordinaire si respectueux des formes et de la bonne convenance; de surcroît, le Seigneur ne l’aurait pas laissé subsister jusqu’à nos jours étant donné que le parler en langues, comme dit tantôt, par définition même, s’expose très vite à la critique.  Le jour même de la Pentecôte, ce fut déjà le cas:

13 Mais d’autres se moquaient, et disaient : Ils sont pleins de vin doux.

 

et la Bible elle-même par la bouche de l’Apôtre Paul le reconnaît :

 

23 Si donc, dans une assemblée de l’Eglise entière, tous parlent en langues, et qu’il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ?

 

Alors pourquoi le parler en langues?

Dans la suite du passage qui vient d’être évoqué, la Bible dévoile déjà une utilité du parler en langues: celle de communiquer un message divin. En d’autres termes, Dieu descend par son Esprit sur une personne et la fait parler en langues pour communiquer un message. C’est en cela que Paul recommande de prier pour recevoir aussi le don d’interprétation des langues en plus du don de parler en langues.

Cependant, si le parler en langues n’était que pour communiquer une parole de Dieu à son peuple, pourquoi le Seigneur n’utiliserait pas plus simplement le don de prophétie ? Car là où le don de prophétie seul suffit, il faut bien deux dons, à savoir le don de parler en langues et le don d’interprétation des langues, pour répondre au même besoin. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

En réalité, le Seigneur a permis le parler en langues et le permet aujourd’hui encore parce que le parler en langues est important pour notre adoration et notre relation avec Lui, Dieu.

La Bible parle encore du parler en langues en tant qu’action de grâces à Dieu.

Là encore, on doit bien pouvoir se douter que le parler en langues apporte  un plus par rapport à toute action de grâces ordinaire en langue connue, parce que si ce n’était pas le cas, il n’y aurait aucun intérêt à le manifester. Naturellement, en effet, nous rendons grâce à Dieu en langue connue, pourquoi rajouter une langue surnaturelle  pour n’y apporter rien de nouveau? La Bible dit du parler en langues que c’est une « excellente » action de grâces à Dieu (1 Corinthiens 14:17); autrement dit c’est une action de grâce qui correspond à la Perfection de Celui à qui on s’adresse; l’action de grâces en langues surclasse alors tous les autres types d’actions de grâces.

Abordons encore à présent d’autres aspects qui démontrent l’importance capitale du parler en langues pour les enfants de Dieu :

Le parler en langue édifie :

 

4 Celui qui parle en langue s’édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l’Eglise.

 

S’édifier, c’est se bâtir, se construire, en d’autres termes, au fur et à mesure que vous parlez en langues, vous n’édifiez certainement pas les autres mais vous vous édifiez vous-même, vous vous bâtissez spirituellement, vous vous construisez votre « personnalité spirituelle », vous fortifiez votre armure spirituelle. Le parler en langues n’est pas le combat mais il nous fortifie pour le combat. Ceux qui disent ne pas en avoir besoin, n’ont-ils peut être pas grand chose à combattre dans leurs vies! mais si vous avez besoin de fortification spirituelle, Dieu lui-même vous a donné un moyen pour ça, un moyen d’être connecté pour la recevoir!

Oui, car rappelons-nous que le parler en langues est d’origine divine: c’est un phénomène donné par Dieu. Il est spirituel et non pas physique. En réalité, il fonctionne comme un point de connexion entre nous et cette dimension de Dieu. Le parler en langues ouvre donc notre vie sur des possibilités au-delà du monde physique. Il appelle sur nous une dimension qui n’est pas de ce monde, la dimension divine. Celui qui est rempli de l’Esprit parle en langues et celui qui parle en langues sera toujours plus rempli de l’Esprit de Dieu! Celui qui parle en langues sera, par le parler en langues, connecté à Dieu pour penser comme Dieu, agir comme Dieu,  parler comme Dieu.

Mettez-vous donc non pas du côté de ceux qui critiquent le don de Dieu, au risque de faire passer Dieu lui-même pour un insensé, mais plutôt du côté de ceux qui reconnaissent la valeur du don de Dieu et qui le pratiquent sans se laisser décourager par les autres qui, parfois malgré leur bonne foi, n’arrivent pas encore à comprendre.

Vous l’aurez donc compris: le parler en langues a été envoyé des cieux premièrement pour nous et non pas premièrement pour Dieu lui-même. Utilisons et exploitons pleinement cette ressource surnaturelle que Dieu nous a léguée pour notre édification spirituelle chrétienne.

Soyez bénis!

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