Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

« L’œil est la lampe du corps… » (Matthieu 6:22)

« Car l’oreille discerne les paroles, comme le palais savoure les aliments. » (Job 34:3)

« Voici, j’ouvre la bouche, ma langue se remue dans mon palais. » (Job 33:2)

« Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. » (Psaumes 119:105)

« Un anneau d’or au nez d’un pourceau, c’est une femme belle et dépourvue de sens. » (Proverbes 11:22)

Une analogie est un processus de pensée. On y remarque une similitude de forme entre deux choses, par ailleurs de différentes natures ou classes ». Dans le discours, une analogie explicite est une comparaison, tandis qu’une analogie implicite est une métaphore. La comparaison entre 2 chemins tortueux n’est pas une analogie, car ce sont deux même types : c’est une simple ressemblance. En revanche, dire qu’une route serpente est une analogie : on repère ici la similitude entre 2 choses de type différent.

L’analogie dans la prophétie : expliquer en vérité « les choses d’en haut »

C’est ainsi que la création toute entière, depuis le plus petit atome (רֹאשׁ rosh, la tête) des poussières (עַפְרוֹת apharot) de l’univers (תֵּבֵל tebel)  וְרֹאשׁ, עַפְרוֹת תֵּבֵל (verosh apharot tebel) jusqu’à la plus grande galaxie n’est en fait qu’une énorme et infinie « analogie » : analogie entre le terrestre charnel et le spirituel céleste. En effet, La racine grecque ana « en haut », induit partout où on la trouve une idée d’élévation et de rapport : le mot « analogie » étymologiquement (en grec ; « etymos » ; « vérité » et « logos » ; « discours »), est bel et bien le discours relatif aux choses d’en haut.

L’analogie de la foi est exprimée très clairement par l’apôtre Paul :

« Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi » (Romains 12:6)

Lorsque l’apôtre Paul cite ce passage sur l’analogie de la foi, en réalité il veut simplement suggérer que celui qui a reçu quelque chose de Dieu, celui qui a reçu au sein de la kehila, une « prophétie »  (au sein du corps des croyants, l’église), afin de le transmettre au peuple, qu’il le fasse à l’aide de cet instrument qu’est la comparaison ou l’analogie. Non seulement cette méthode très efficace transmet la pensée de Dieu, elle donne aussi une compréhension simple et très concrète pour ceux qui sont faibles de compréhension. Ajoutons à cela que le prophète qui parlera ainsi de cette façon ne pourra pas s’enorgueillir comme il est d’usage dans ces cas là lors d’une prophétie dans l’église  : « L’Eternel parle : que tous fassent silence ! Mon peuple, … etc. ».

La Bible contient un nombre incalculable d’analogies. Il y a des analogies visibles comme les paraboles de Yeshoua ou le Livre des Proverbes. Il y en a d’autres, cachées à la vue mais qu’il nous faut découvrir par la prière et par la yeshiva (l’étude) comme par exemple la comparaison entre un païen (le pourceau) et un enfant de Dieu sauvé par grâce et qui selon Proverbes 11:22 n’a aucune relation avec son Dieu, ne prie jamais. Voici quelques autres exemples d’analogies qui ne sont pas tirées à proprement parler de la Bible mais qui néanmoins révèlent la pensée de Dieu : 

– C’est en faisant fonctionner nos lèvres et en proclamant les oracles de Dieu que notre bouche pourra nourrir nos entrailles et aussi celles des autres

– Les yeux sont à l’âme ce que sont les lèvres à nos entrailles.

– Le nez est à l’odorat ce que le discernement est à la révélation : c’est là que monte à Dieu le plus bon des parfums.

– Les oreilles sont au son ce que notre discernement est au Souffle de Dieu.

– La peau est à la température ambiante ce que notre « chair » (notre esprit charnel) est à l’esprit du monde.

Dans l’analogie de la foi, la face de l’homme créé par Dieu révèle quelques particularités intéressantes à analyser. Chacun des cinq sens (regard, ouie, odorat, toucher et bouche) est double : deux oreilles, deux yeux, deux narines, deux lèvres, deux bras, deux jambes etc. 

 

Les yeux

« L’œil est la lampe du corps… » (Matthieu 6:22)

Les yeux sont à l’âme ce que sont les lèvres à nos entrailles. Mathieu 6:22 nous dit que l’oeil est la lampe du corps. Ce que nous regardons par cette porte ouverte et la façon dont nous regardons, nourrit notre âme en bien ou en mal. 

Les yeux voient et sont la porte de l’âme. Les choses y rentrent plus vite qu’ils n’en sortent quoi que par une expression elles peuvent quand même transmettre un sentiment. Leur apparence (la taille de la pupille, leur niveau d’humidité, etc.) en dit long sur l’état de l’âme de la personne. Les mouvements et le langage des yeux nous montrent si la personne qui est en face est dans la joie, intéressée, irritée, gênée, indifférente, etc. Chez une personne qui « se fait facilement des films », un regard peut avoir des conséquences graves. Si vous ne souriez qu’avec votre bouche, votre sourire sera probablement faux. Par contre quand votre sourire inclut les yeux et même un certain mouvement de votre corps, alors il est probablement authentique. De la même manière, votre indifférence ou votre ennui peuvent être détecté par un regard vide. On peut en apprendre beaucoup sur une personne quand elle vous regarde dans les yeux ou qu’elle évite votre regard. On peut aussi juger inconsciemment si une personne dit la vérité par la fréquence à laquelle elle cligne des yeux.

 

Le nez – les narines

« Un anneau d’or au nez d’un pourceau, c’est une femme belle et dépourvue de sens. » (Proverbes 11:22)

Nous avons un nez avec deux narines, à l’image du parfum des prières qui montent à Dieu dans le tabernacle. Par l’olfaction, il permet de sentir les bonnes ou les mauvaises odeurs. Avoir du flair signifie avoir du discernement et au niveau biblique c’est le discernement des esprits additionné d’une qualité de sagesse.

Si Lévitique 4:7 nous parle des sacrifices accompagnés de parfums odoriférants c’est que Dieu a Lui aussi un « nez » pour sentir le parfum de nos prières et de notre adoration. Lorsque l’Eternel interdit à son peuple d’adorer d’autres dieux, Il précise que ces dieux (qui d’ailleurs n’existent pas) ne peuvent ni voir, ni entendre, ni sentir. Cela confirme donc bien que Dieu, Lui sent.

« Et là, vous servirez des dieux, ouvrage de mains d’homme, du bois et de la pierre, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni manger, ni sentir. »(Deutéronome 4:28)

 

Les oreilles

« Car l’oreille discerne les paroles, comme le palais savoure les aliments. » (Job 34:3)

Les oreilles entendent la voix et les sons et ne peuvent rien transmettre en retour. C’est la seule porte de notre corps où on peut rentrer et on ne peut pratiquement plus en ressortir. Il y a bien sûr le filtre de la mémoire qui peut « faire oublier » ce qu’on a entendu de mal mais les oreilles ne peuvent rien transmettre à l’extérieur. Seuls le pardon et la repentance peuvent purifier ce qui est entré par ces orifices là. 

Par contre si les oreilles ne peuvent rien transmettre vers l’extérieur, c’est pour une raison importante : parce que la fonction chez l’homme qui est LA plus importante, plus que toute autre chose : c’est l’écoute. 

Ecouter son prochain et écouter Dieu, n’est-ce pas la première des choses à faire et qui est constamment invoquée par les juifs « Shema Israël, Adoinaï Eloheinou, Adonaï Echad » » 

 

Le toucher, (la peau, la chair) et l’Esprit : un combat à mort

« Moïse descendit de la montagne de Sinaï, ayant les deux tables du témoignage dans sa main, en descendant de la montagne ; et il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu’il avait parlé avec l’Eternel. » (Exode 34:29)

Lorsque nous sommes en contact avec Dieu, même notre peau est sanctifiée, illuminée. Au contraire lorsque nous sommes dans le péché même notre peau peut-être visiblement sombre. Par la peau on peut toucher quelqu’un et transmettre un sentiment amoureux ou violent. A son tour elle peut-être touchée pour ressentir un effleurement affectif ou à l’inverse une désagréable « chair de poule » ou un bizarre « froid dans le dos ». L’expression « l’avoir dans la peau » prouve que celle-ci est souvent au premier plan pour être « liée » au péché, ce péché qui nous surpasse car elle représente visuellement notre « chair » : « Si la lèpre fait une éruption sur la peau et couvre toute la peau de celui qui a la plaie, depuis la tête jusqu’aux pieds, partout où le sacrificateur portera ses regards, le sacrificateur l’examinera » (Lévitique 13:12)

L’introduction du péché dans le monde (Genèse 3:21) a été visible au point où, de nus qu’ils étaient, Adam et Eve ont reçu de Dieu des « vêtements de peau ». Cette peau se dit Or (עוֹר). De par notre nature, nous n’avons aucune possibilité de vaincre par notre propre force le péché qui habite dans notre chair, ou en d’autres termes notre nature humaine. Dans la Torah, chaque année, des prêtres pénétraient dans le Lieu Saint et sacrifiaient le sang de boucs et de taureaux pour expier leurs péchés et ceux du peuple. Même les plus pieux d’entre eux, ceux qui étaient sans reproche par rapport à la loi, ne pouvaient avoir le pouvoir sur le péché qui habitait en eux.

En sacrifiant des bêtes, le peuple pouvait recevoir le pardon des péchés qu’ils avaient commis, mais ils ne pouvaient pas faire ôter le péché de la nature humaine. Pour cela, il fallait un sacrifice d’une autre nature et c’est ce sacrifice qu’a fait Yeshoua. Nous pouvons lire en Hébreux 10: 4-7: « Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. C’est pourquoi le Messie, entrant dans le monde, dit: Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps; Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit: Voici je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. »

« Pour faire, ô Dieu, ta volonté. » Yeshoua a porté le sacrifice en son corps. Sa propre volonté, ses propres désirs et les convoitises dans sa chair ont été livrés à la mort, et il n’a donc jamais péché, bien qu’il ait été tenté. Par ce sacrifice, il a ouvert un chemin nouveau vers Dieu pour tous ceux qui veulent le suivre sur ses traces. « Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Yeshoua, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair. » (Hébreux 10:19-20.)

Lorsque nous sommes lavés et sanctifiés par le sang de Yeshoua notre peau devient lumière, et Or (עוֹר) devient Or (אוֹר). Les deux mots se prononcent de la même façon et seule la première lettre change : la peau OR commence par la lettre ayin qui signifie le « regard », ce qui touche le regard, ce qu’on voit alors que la lumière se dit aussi OR sauf que le mot commence avec la lettre Alef qui représente Dieu en personne. Alef signifie le taureau ou le boeuf (du sacrifice), le conseiller, l’époux. Lorsque nous serons ressuscités, notre corps sera glorieux et lumineux.  Nous aspirons à ce moment où nous aurons la victoire sur notre chair.

 

La bouche

La fonction qui représente le mieux Dieu dans le corps humain, c’est la bouche. La bouche parle, elle parle avec douceur ou avec cris, elle chante ou elle mange. Les choses peuvent en sortir comme elles peuvent y entrer. C’est de l’abondance du coeur que la bouche parle (Luc 6:45) et transmet ce qui est profondément enfoui dans nos entrailles et que l’on voudrait parfois cacher. Lorsqu’on se souille en (mé)disant de mauvaises paroles, on a toutes les peines du monde à s’en libérer soi-même sans repentance car nos paroles sont une puissance bonne ou mauvaise. 

Les lèvres sont les parties charnues qui constituent la cloison antérieure de la bouche. La lèvre supérieure et la lèvre inférieure délimitent la fente buccale. Elles constituent une partie apparente de l’organisme humain et peuvent jouer un rôle de séduction.  Elles jouent un rôle important dans la parole, l’expression faciale, l’action d’embrasser, de boire, etc. De nombreuses expressions de la vie quotidienne telles «le sourire aux lèvres», «du bout des lèvres», «être pendu aux lèvres de quelqu’un» témoignent de l’importance que l’on accorde à cette partie du visage. En effet, ce sont elles qui donnent l’expression et elles jouent un rôle important dans la phonétique articulatoire. Néanmoins, nous savons tous qu’elles sont fragiles et qu’à ce titre, elles nécessitent des soins particuliers.

Le baiser met en contact des lèvres d’un individu avec quelque chose, généralement une partie du corps d’un autre individu. Sa valeur sociale est variable selon les cultures.

Les vaisseaux sanguins en abondance dans les lèvres

La bouche avec notre langue a, plus que nos autres sens, une portée considérable et des conséquences parfois fatales. 

A la frontière entre les muqueuses de la bouche et l’épiderme du visage, les lèvres constituent une sorte de tissu de transition avec des caractéristiques spécifiques. Ainsi, la peau des lèvres est cinq fois plus fine que celle du visage. Les lèvres ne contiennent ni glandes sudoripares, ni glandes sébacées. C’est pourquoi, il n’y a pas de production de film hydrolipidique comme partout ailleurs sur le corps. Elles donc très vulnérables. Par contre, elles sont riches en vaisseaux sanguins qui leur donnent la couleur rosée. La présence abondante de sang dans les vaisseaux témoigne chez l’homme de son caractère « sanguin », « charnel », « humain ». Ce n’est nullement un hasard si c’est avec la langue, une des parties les plus vulnérables du corps humain qu’agit le péché. La langue est un instrument qui parfois fait des ravages et les lèvres sont là pour se fermer dans certains cas et faire taire la langue. La langue est physiquement et spirituellement vulnérable car elle est un outil difficile à maîtriser :

 » 4 Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote. 5 De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt! 6 La langue aussi est un feu; c’est le monde de l’iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. » (Jacques 3:4-6)

Le volume des lèvres est dû à l’importance du collagène et de l’élastine contenus dans le derme labial. Ces lèvres n’ont pas de protection. Il faut donc leur apporter de l’hydratation par des baumes riches en corps gras comme des huiles végétales ou des cires contenues dans ces produits qui ne manquent pas comme le karité, l’amande douce, le jojoba, le ricin, la cire d’abeille ou l’aloès.

L’alimentation a-t-elle un rôle à jouer ?

L’alimentation et l’hydratation sont fondamentales et se font essentiellement de l’intérieur. Les produits cosmétiques agissent à l’extérieur pour retenir la déshydratation de la peau en apportant des principes actifs. Mais ils ne remplaceront jamais tous les apports de nutriments contenus dans les aliments. Dans le cas des lèvres, il faut avoir un apport suffisant en acides gras essentiels. On les trouve dans les poissons, les œufs, les huiles de pression à froid, les noix, les légumes comme les épinards, la mâche.

La bouche (les lèvres) nécessitent une alimentation et des soins et l’on sait que le miel est l’un des apports en vitamine. En effet, la bouche qui se nourrit du DAVAR reçoit tous les nutriments nécessaires. Le davar est comme on le sait, le mot hébreu pour abeilles « deborah« . C’est l’abeille dévora qui produit le miel (devash) de la Parole de Dieu, ce miel qui est célébré lors de la fête de Rosh Hashana à la nouvelle année juive. 

 

Dictionnaire biblique LÈVRES

En hébreu, saphah ou (sepheth au pluriel) שׁפה ou שׁפת vient à travers l’idée de terminaison  : langue, langage, bord (du fleuve, de la mer), parole, rivage, bord (d’une robe), border, à la légère (parler), lèvres, en l’air (paroles), discoureur, voix ; 176 1) lèvre, langage, parole, rivage, rive, bord, côté, fil, frontière, reliure 1a) lèvre (comme partie du corps) 1b) langage 1c) rivage, bord (d’une coupe, d’un fleuve, de la mer, etc)

Les lèvres se retrouvent dans quelques passages où il garde son sens propre et littéral (Ps 45:3,Pr 24:26,Ca 4:3-11 5:13). Les lèvres remuent pour la parole, même sans se faire entendre (1Sa 8:12 et suivant, Job 16:5); elles expriment rire et sourire (Job 8:21), ou tremblent de terreur (Hab 3:16). Dans 2Ro 19:28 parallèle Esa 37:29 est une allusion au moyen de dompter le cheval en lui mettant un mors entre les lèvres (Vers. Syn., bouche).

La Bible désigne les lèvres comme instrument de la parole (Job 27:4,Ps 119:171,Pr 15:7 24:2,Mal 2:7). Un» homme de lèvres» est un grand parleur (Job 11:2); de vains propos ne sont que «paroles des lèvres» (2Ro 18:20,Ps 106:33,Pr 14:23), parfois fort différentes des sentiments du coeur (Esa 29:13, cité Mr 7:6). Mais les lèvres peuvent aussi célébrer le Seigneur (Ps 63:4,Esa 57:19), et l’hommage des lèvres est un sacrifice qu’il agrée (Os 14:2,Heb 13:15).

Les lèvres deviennent donc l’équivalent de la bouche et de la langue (voir ces mots) pour représenter le langage, et par là symboliser les qualités et les défauts qui s’y expriment:

Elles sont qualifiées:
incirconcises (Ex 6:12,30), impures (Esa 6:5), flatteuses (Ps 12:3 et suivant), menteuses (Ps 31:19 120:2,Esa 59:3), fausses (Pr 4:24 12:22), injustes (Pr 17:4),
ou bien au contraire:
sincères (Ps 17:1), justes (Pr 16:13, VS.: paroles), intelligentes (Pr 20:15), etc.

Aussi le croyant demande-t-il à Dieu de veiller sur ses lèvres (Ps 141:3, Sir 22:27);
Lui, il peut:

les purifier (Esa 6:7,Sop 3:9), les inspirer (Da 10:16).

Par anthropomorphisme il est attribué à Dieu des lèvres qui commandent (Ps 17:4, Vers. Syn.: bouche) ou dont le souffle fait périr comme une haleine empoisonnée (Esa 11:4).

Le mouvement des lèvres fait curieusement image pour trahir les sentiments:

ricaner en grimaçant, c’est en hébreu «fendre les lèvres» (Ps 22:8); se mettre à parler, c’est ouvrir les lèvres (Job 11:5); les ouvrir trop, mène à la ruine (Pr 13:3), car c’est le médisant qui aime à ouvrir ses lèvres (Pr 20:19); être réservé, c’est retenir ou fermer ses lèvres (Pr 10:19 17:28), mais ce peut être aussi dissimulation perverse (Pr 16:30); il est indécent de faire son éloge de ses propres lèvres (Pr 27:2); le formaliste honore Dieu «du bout des lèvres» (Esa 29:13,Mt 15:8); la séductrice a des lèvres qui «distillent le miel» (Pr 5:3); au contraire, la médisante ou le calomniateur sécrètent de leurs lèvres un venin de serpent (Ps 140:4,Ro 3:13); les lèvres de l’insensé provoquent la querelle et lui sont un piège (Pr 18:6,8); il y a sur les lèvres du méchant comme un feu consumant (Pr 16:27).

Les lèvres peuvent même représenter la langue qu’elles parlent. L’hébreu dit: «Toute la terre avait une même lèvre», c-à-d, un même langage (Ge 11:1). Les «lèvres étrangères» sont celles qui parlent une langue inconnue (Esa 28:11 33:19,1Co 14:21).

Par analogie, comme nous parlons des lèvres d’une plaie, l’hébreu appelle lèvres les bords d’un bassin (1Ro 7:26), de la mer (Ge 22:17), d’un fleuve (Ge 41:3); le rebord d’un autel (Eze 43:13); la bordure, l’ourlet d’un vêtement (Ex 28:33), d’une tenture (Ex 26:4); les abords ou frontières d’un territoire (Jug 7:22). 

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