42 Hamattot הַמַּטּוֹת (tribus) + 43 Masséi מַסְעֵי (étapes)
וַיְדַבֵּר מֹשֶׁה אֶל–רָאשֵׁי הַמַּטּוֹת לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל לֵאמֹר זֶה הַדָּבָר אֲשֶׁר צִוָּה יְהוָֽה: | vayedabber mosheh el rashé hammattot livné israel lemor zeh haddavar asher tsivvah YHVH | 1 Et Moïse parla aux chefs des tribus des fils d’Israël, disant: C’est ici la parole que l’Éternel a commandé: |
Le peuple va arriver bientôt aux frontières du pays que Dieu leur a promis. On aurait pu penser dès lors que parmi les préparatifs pour rentrer en Eretz Israël, on aurait trouvé la préparation militaire, la préparation du peuple à s’organiser pour rentrer dans le combat contre les peuplades qui vont résister. Il s’agit bien ici de conquérir un pays par un peuple envahisseur et tout ce qui est nécessaire pour s’y préparer doit être fait, à savoir la mise en place de forgerons, la fabrication d’armes, les décisions de ce qu’on fera des prisonniers, si on fera des prisonniers, où on les mettra, ce qu’on en fera, etc.
Et dans cette parasha, … c’est tout autre chose qui va se passer puisque Dieu va ordonner aux responsables le respect des vœux, c’est-à-dire le rappel de ce que représente la parole donnée. On voit déjà ici, comment Dieu enseigne à son peuple qu’il ne s’agira pas d’une conquête classique comme on a l’habitude d’en voir chez les hommes. Non, ici, Dieu insiste sur le fait que c’est Dieu qui donne le pays à Israël. Dieu ne veut pas qu’on dise d’Israël et des juifs que ce sont des «colons», des «colonisateurs». Au contraire. C’est avec une méthode divine que Dieu va donner le pays aux enfants d’Israël.
Et pour que cela puisse se faire, il faut que le peuple puisse être à l’image de son Dieu.
Comme il s’agira de combat spirituel avant d’être des combats charnels, il est important que le peuple soit obéissant sur la méthode.
Lorsque nous lisons Ephésiens 6:12, nous avons généralement vite fait le tour en nous déchargeant très facilement sur Dieu de notre manque de respect de la parole donnée. Or ici l’un ne va pas sans l’autre. Le monde chrétien s’étonne souvent du peu de puissance de l’église face aux attaques de l’adversaire. Comme nous le verrons plus loin, ici la Torah donne la réponse claire et précise sur les conditions de la victoire en cas de conquête des territoires volés par l’ennemi : Ephésiens 6:12 ne peut être d’application qu’à la seule condition où notre parole est «une» et sans ambiguïté, et où notre oui est oui et notre non est non.
Daniel : un combat dans le ciel
Daniel était envers son Dieu, un serviteur fidèle, non seulement à cause de son comportement de vie pure et intègre, du respect de la nourriture, chose à laquelle on a l’habitude de s’attarder mais aussi et surtout à cause de sa fidélité dans le respect de la parole donnée et des vœux prononcés.
Dans le Livre de Daniel, lorsque Daniel avait prié et que le Seigneur avait entendu sa prière et qu’Il lui avait répondu positivement dès le premier jour, l’ange Michael avait du combattre plus de 3 semaines d’affilée avant d’apporter la réponse de Dieu. Pour un enfant de Dieu, ce ne sont pas les paroles qui sortent de sa bouche qui lui donnent la victoire mais la foi et la confiance en Dieu. Pourtant la réponse a tardé.
Daniel 10:12-14
«12 Il me dit : Daniel, ne crains rien; car dès le premier jour où tu as eu à cœur de comprendre, et de t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et c’est à cause de tes paroles que je viens. 13 Le chef du royaume de Perse m’a résisté vingt et un jours; mais voici, Micaël, l’un des principaux chefs, est venu à mon secours, Et je suis demeuré là auprès des rois de Perse. 14 Je viens maintenant pour te faire connaître ce qui doit arriver à ton peuple dans la suite des temps; car la vision concerne encore ces temps-là.»
A cause du péché, l’adversaire et les puissances des ténèbres résistent aux anges de Dieu. Au plus le péché est grand ou au plus l’enjeu est grand, au plus l’adversaire résiste. Lorsque l’Éternel fait quelque chose, lorsque Dieu envoie sa bénédiction vers ses enfants, Il le fait sans délai, tout de suite, mais il y a un combat dans le ciel car le diable empêche cette bénédiction de nous atteindre.
Que faire alors pour que les promesses de Dieu s’accomplissent plus vite ? Faire en sorte que les anges de Dieu aient la victoire. Et comment doit-on faire de notre côté? Prier, avoir une vie sainte, rester en contact avec Dieu. Et le tout premier point qui est vital dans ce cas c’est le fruit de nos lèvres.
Lorsque Dieu a créé Adam et Eve, Iysh et Iyshah, la communication avec le ciel était instantanée, immédiate, sans aucune interférence. Adam priait, il recevait, il intercédait, Dieu agissait immédiatement, il demandait un miracle, Dieu le faisait. Les choses se faisaient sans effort, sans difficulté, sans «sueur».
Malheureusement, à cause du péché, tout ce que nous sommes amenés à dire à Dieu, à Lui demander, à intercéder, était devenu souillé, perverti. Nos paroles ont été souillées. L’ennemi de nos âmes écoutent nos paroles et c’est principalement sur nos paroles qu’il agit.
Genèse 3: 16-19
«16 Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. 17 Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, 18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. 19 C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.»
La malédiction du péché concerne principalement la malédiction du sol et de la souffrance de l’enfantement. La parabole du semeur (Mathieu 13.3) nous montre que le sol représente le cœur de l’homme (ouvert ou endurci par le péché); la semence c’est la Parole de Dieu. C’est donc que la malédiction touche au fait de donner la vie spirituellement (le sol, l’enfantement).
La solution : la croix, oui, mais... !
Pour que cette parole dans notre bouche puisse avoir un impact, nous avons des choses à régler au préalable : porter nos désirs vers notre mari, vers notre époux céleste : Yeshoua. De là, nous devons purifier notre comportement et nos paroles.
Une nouveauté pourtant : par le sang de Yeshoua, depuis le sacrifice de l’agneau parfait à la croix de Golgotha, les choses ont été rétablies instantanément, le péché a été pardonné, la relation a été restaurée, Dieu répondait à nouveau, Dieu accomplissait à nouveau ses promesses.
Un bémol toutefois, un bémol voulu/permis par Dieu. Pour Dieu trois fois Saint, le péché était trop grave pour qu’on l’efface tout bonnement de la mémoire sans qu’il n’y ait des conséquences. Mais le nombre de versets où Dieu nous rappelle nos péchés passés est peu nombreux, on peut noter p.ex. Deutéronome 9.7 ou Apoc. 2.5 :
Deutéronome 9:7 «Souviens-toi, n’oublie pas de quelle manière tu as excité la colère de l’Éternel, ton Dieu, dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti du pays d’Égypte jusqu’à votre arrivée dans ce lieu, vous avez été rebelles contre l’Éternel.»
Apocalypse 2:5 «Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes.»
Dieu a oublié nos péchés mais il garde en nous toujours des «traces» de notre ancienne vie, non pour nous la rappeler comme le fait si bien l’accusateur, mais afin que nous ne nous enorgueillissions pas.
Le péché et ses conséquences sont donc restés. Dieu a laissé encore à l’adversaire et ses démons la capacité de «revendiquer» encore des droits malgré qu’ils aient perdu toute légitimité spirituelle. C’est Dieu qui l’a fait ainsi afin que nous apprenions l’humilité et la sanctification. C’est Dieu qui a fait exprès que l’adversaire et le monde spirituel rebelle aient encore gardé pour un temps seulement quelques droits de revendication. On l’a vu clairement dans l’histoire de Job. On a vu dans cette histoire que l’adversaire ne peut rien faire de lui-même, il ne peut même pas critiquer quelqu’un, il n’a même pas l’autorisation d’ouvrir la bouche - c’est-à-dire de «parler» - si ce n’est pas Dieu Lui-même qui entame la conversation concernant son serviteur, pour éprouver son serviteur. Dieu est souverain absolu de la puissance des ténèbres.
La Parole a été donnée aux hommes. Eux seuls ont le droit «d’ouvrir la bouche».
«Tais-toi!» : les démons et l’adversaire n’ont pas le droit de «parler» mais à cause du péché d’Adam, ils peuvent «suggérer»
On a vu dans les évangiles que l’adversaire et les démons n’ont pas le droit d’utiliser la «parole», de «parler». Ils ne peuvent pas parler. Cela leur est interdit. Non seulement ils n’ont pas ce droit mais en plus ils n’en n’ont pas la capacité car puisque Yeshoua a déclaré «Je Suis la Parole», alors forcément les puissances des ténèbres ont perdu ce droit de parler.
La Parole incarnée, C’EST YESHOUA :
Marc 1:25 «Yeshoua le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme.»
Marc 4:39 «S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme.»
Luc 4:35 «Yeshoua le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. Et le démon le jeta au milieu de l’assemblée, et sortit de lui, sans lui faire aucun mal.»
L’apôtre Paul lui aussi, irrité par des démons qui parlaient les chassait.
Actes 16:16-18
«16 Comme nous allions au lieu de prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui, en devinant, procurait un grand profit à ses maîtres, vint au-devant de nous, 17 et se mit à nous suivre, Paul et nous. Elle criait : Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut, et ils vous annoncent la voie du salut. 18 Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l’esprit : Je t’ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d’elle. Et il sortit à l’heure même.»
La «Parole» appartient à Dieu Seul et Il l’a donne à qui il veut
Lorsque Yeshoua disait «tais-toi» cela montrait bien la réalité : la «Parole» appartient à Dieu Seul et Il l’a donne à qui il veut. Lorsque des démons parlent, c’est au travers d’hommes et de femmes qui ont ouvert une porte spirituelle p.ex. par l’occultisme. A cause du péché, les démons sont comme les animaux : ils ne savent pas «parler», ils ne peuvent que «suggérer», c’est-à-dire envoyer dans nos pensées des suggestions. Une des raisons du «casque du salut» c’est précisément pour bloquer ces suggestions démoniaques.
C’est aussi l’une des raisons pour laquelle les démons cherchent à posséder des corps. Et ils vont y pénétrer si les hommes leur ouvre des portes par le péché, par les yeux, par les oreilles, par la bouche, par la chair, par le sexe.
Une grâce inouïe : le don de la parole et de la prière
La «Parole» appartient donc à Dieu Seul et aux hommes qu’Il a créés. Ce qui nous donne la victoire, c’est la parole, c’est notre relation avec Dieu par le sang de Yeshoua : la prière. Dire les choses relève de la pensée et de la suggestion, tandis qu’«adresser des paroles» relève d’une relation d’amour. Les anges et les démons n’ont pas la possibilité d’adresser des paroles aux hommes. A cause de cela, on peut supposer que le passage de Zacharie 2.1 identifie l’ange comme Yeshoua Lui-même Zacharie 2:1 Je levai les yeux et je regardai, et voici, il y avait un homme tenant dans la main un cordeau pour mesurer. 2 Je dis : Où vas-tu? Et il me dit : Je vais mesurer Jérusalem, pour voir de quelle largeur et de quelle longueur elle doit être. 3 Et voici, le messager qui parlait (dover = pâturage - racine «dabar» : «la parole») avec moi s’avança, et un autre messager vint à sa rencontre.»
Faisant suite au modèle de zèle que nous avons pu voir chez Pinhas, un autre avertissement nous est donné dans cette parasha avec «le sérieux de nos paroles». Nous devons tout d’abord bien nous souvenir que nous avons été créés à l’image de Dieu. Si nous sommes des corps, âme et esprit, nous avons reçu du Père Éternel la même faculté de parler. Dieu est Parole. Yeshoua a dit «Je suis La Parole». La Parole de Dieu n’est pas seulement du son qui sort de la bouche de Dieu et actionné par nos lèvres. La Parole peut être aussi donnée en vision, par l’Esprit : Genèse 15:1 «Après ces événements, la parole de l’Éternel fut adressée à Abram dans une vision, et il dit : Abram, ne crains point; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande.» Ayant été créés par Dieu, ce qui nous différencie des animaux et des démons c’est la parole. Si la parole donnée par Dieu est sans appel, immuable, la parole qui sort de notre bouche doit de même être immuable, sans appel, surtout lorsque nous sommes enfants de Dieu, nés de nouveau, ayant l’Esprit en nous. A partir du moment où nous sommes devenus le Temple du Saint-Esprit, toute parole qui sort de nos lèvres est considérée par les anges de Dieu, par le monde spirituel, et par l’Éternel Lui-même comme immuable.
Si nos paroles n’ont plus de «poids», cela veut dire que ce que nous disons n’a aucun impact ni physiquement, ni moralement ni spirituellement et c’est très grave surtout pour un enfant de Dieu.
Nos prières doivent avoir du «poids»
On peut supposer aussi que les anges ne comprennent plus lorsque des enfants de Dieu blaguent inutilement. L’humour vient de Dieu mais les paroles vaines doivent être évitées.
En tant que restauration de la relation avec Dieu la prière est une grâce en soi. La conséquence est que la prière est redoutable : elle a du «poids».
La prière ne fonctionne pas seulement sur base de promesses, mais elle obtient des promesses, elle crée des promesses
Que signifie «avoir du poids» si ce n’est «peser lourd dans la balance», nos prières sont écoutées non seulement par Dieu et ses anges mais aussi par les ennemis de Dieu qui sont très attentifs à nos paroles puisque c’est Yeshoua qui parle dans notre bouche. D’ailleurs lorsque des croyants nés de nouveau et remplis de l’Esprit Saint, sont réunis et que Yeshoua est au milieu d’eux, tout ce qui sort de leur bouche est inspiré et prophétique. C’est le sens qu’il faut peut-être donner au passage qui parle des anges dans 1 Pierre 1:12 «Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Evangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.»
Spurgeon, C.H. disait :
«Chaque PROMESSE de l’Écriture est un écrit de Dieu, qui peut être plaidé devant Lui avec cette requête raisonnable : «Fais comme Tu l’as dit». Le Créateur ne trichera pas Sa créature qui dépend de Sa vérité et, bien plus, le Père Céleste ne brisera pas sa parole à son propre enfant. Rappelle-toi de la parole à ton serviteur, sur laquelle Tu m’as fait espérer.»
Bounds, E.M. écrivait «C’est la prière qui donne du poids à la promesse et la rend précieuse et pratique. Cp. Dan.9:1-24»5 La prière ne fonctionne pas seulement sur des promesses, mais obtient des promesses, et crée des promesses.
Devant le monde spirituel, lorsque nous rendons grâce à Dieu ou que nous supplions Dieu, l’ennemi est dans l’effroi mais il se retranche derrière nos incohérences verbales.
C’est pourquoi nos paroles doivent :
- être couvertes par le sang de Yeshoua (le sang valide notre parole),
- être générées (inspirées) par le Saint-Esprit,
- Assaisonnées de sel
Au plus nos paroles sont du franc parler, blagues futiles, au plus nos paroles seront «légères», au moins elles auront de l’impact dans la prière. C’est un sujet fondamental pour nous qui cherchons Dieu dans la prière.
Il y a une relation entre le poids et la gloire. Dans le monde quand on méprise quelqu’un on dit qu’il est «lourd». Selon Dieu c’est exactement le contraire : nos paroles doivent avoir du «poids», elles doivent être «lourdes», «glorieuses» : en hébreu Kavod : glorieux, lourd, pesant dans la balance.
3513 kavad כָּבַד ou kaved כָּבֵד une racine primaire qui signifie riche, énorme, considéré, être appesanti, être lourd, être pesant, charger, endurcir, faire éclater la gloire, honorer, être glorifié, glorieux, être honorable, être glorieux, être onéreux, être honoré,
traiter avec honneurs, hommages, … ; (116 occurrences), être douloureux, être dur, être riche.
On comprend de mieux en mieux pourquoi l’hébreu compare le «poids» d’une personne avec son côté «glorieux», «important».
Abraham était considéré par Dieu comme quelqu’un d’important parce qu’il avait cru à justice dans la Parole inspirée de Dieu. Il était donc devenu à cause de ça, «lourd», «pesant», «kavod», «glorieux». Une Parole qui sort d’une bouche droite a de l’impact sur le monde spirituel.
Alors, une question lancinante trotte dans notre esprit : Dieu ne nous écouterait donc qu’à certaines occasions, en fonction de nos paroles ?
Réponse : Bien sûr de non !
Mais le diable par contre utilise nos mauvaises paroles pour se moquer de Dieu à cause de nous. Dans l’histoire de Daniel, Dieu a répondu immédiatement mais il y eu un combat dans le ciel. Et comme nos prières font toujours l’objet de combat spirituel et de résistance de la part de l’ennemi, si nous voulons être efficaces dans la prière, nous devons commencer par avoir une parole immuable, sainte et pure.
Sinon, nous sommes alors gravement en état de péché, non pas à cause des paroles qui sortent parfois de nos lèvres mais à cause de l’occasion que nous avons ratée de glorifier Dieu devant le monde spirituel, devant les ténèbres : le diable accuse les hommes devant Dieu jour et nuit en disant «il te dit ceci mais en réalité derrière ton dos, il dit le contraire», «il te demande ceci ou cela, et derrière ton dos, il dit «de toute façon je ne le recevrai pas».
Si vous demandez à Dieu quelque chose puis par après vous dites que «de toute façon, Dieu ne va quand même pas répondre», annule notre prière purement et simplement.
Une autre façon alors de glorifier Dieu c’est de prier sa Parole : «Bénissez l’Éternel, vous ses anges, qui êtes puissants en force, et qui exécutez ses ordres, en obéissant à la voix de sa parole !» (Psaume 103:20)
Et il faudrait ajouter «en obéissant à la voix de sa parole proclamée sur nos lèvres!
Nous en arrivons dès lors à l’accomplissement des vœux.
Et le premier qui fait des vœux dans la Bible c’est Dieu Lui-même qui ne pouvait jurer par un plus grand que Lui :
«Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même» (Hébreux 6:13)
«15 L’ange de l’Éternel appela une seconde fois Abraham des cieux, 16 et dit : Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel ! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. 18 Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.» (Genèse 22:15-18)
Toute cette longue introduction pour nous amener à comprendre le sens de la parasha «Mattot». Les tribus «mattot» viennent du masc. sing. matteh (la verge d’Aaron - 4294) ou fem. mattah : מַטֶּה ou מַטָּה vient de 5186 tribu, bâton, verge, fils, moyen, sceptre, rameau, branche, traits ; (251 occurrence), tige, verge (d’Aaron), flèche, trait, branche (de vigne), tribu, compagnie conduite par un chef muni d’un bâton, d’un sceptre (à l’origine).
Nombres 30: 1-17 Les vœux, les promesses, les serments
Les promesses et les serments peuvent être faits par Dieu ou par les hommes. Venant de Dieu, la réalisation d’une promesse ou d’un serment fait partie du caractère de la Personne même de Dieu : promettre le salut, promettre un pays ou une postérité, promettre une vie abondante.
Les enfants de Dieu sont appelés à être comme leur Maître : faire des promesses et des serments et les accomplir. Dans le monde païen, à part les promesses politiques électoralistes, on parle rarement de faire des promesses et de les tenir par contre on parle plus souvent en début d’année de «faire des vœux».
Le vœu n’engage pas la personne qui la dit.
La promesse engage la personne qui la dit.
Un homme a, dans une moindre mesure, le pouvoir d’accomplir une promesse par contre il n’a aucun «pouvoir» pour réaliser un «vœu». Faire un vœu à la vue d’une étoile filante ou d’un chat noir n’aura aucun résultat. C’est de la superstition pure. Faire un vœu tout court n’a aucune conséquence. Présenter ses meilleurs vœux pour la nouvelle année ou pour telle ou telle fête n’a pas de sens. Une seule chose est commune au vœu, au serment et à la promesse : l’homme ne connaît pas l’avenir.
C’est uniquement dans les mains de Dieu qu’un vœu, un serment ou une promesse ont de l’avenir. De nombreuses fois Dieu dira «Je le jure par Moi-même». Dieu le sait bien c’est pourquoi il dit que Lui-Seul est capable d’accomplir un serment.
En ce qui concerne les serments, les hommes n’ont ni la permission, ni la capacité ni le pouvoir de «jurer». C’est aussi pour ça qu’un chrétien ne peut plus «jurer».
Jérémie 22:5 «Mais si vous n’écoutez pas ces paroles, je le jure par moi-même, dit l’Éternel, cette maison deviendra une ruine.»
Jérémie 49:13 «Car je le jure par moi-même, dit l’Éternel, Botsra sera un objet de désolation, d’opprobre, de dévastation et de malédiction, et toutes ses villes deviendront des ruines éternelles.»
Esaïe 45:23 «Je le jure par moi-même, la vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira devant moi, Toute langue jurera par moi.»
Genèse 22:16 «et dit : Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel ! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique»
La Bible nous dit qu’on ne peut «jurer» que par un plus grand que soi-même. Cela signifie que tout ce qu’on a la capacité, le pouvoir de faire quoi que ce soit dépend en réalité, des autorités qui sont au dessus de notre tête. Si je fais une promesse à quelqu’un de venir, de faire ou d’agir, si mon «chef» ne me le permet pas, toutes mes promesses, serments, vœux, tombent à l’eau. Si une jeune fille fait une promesse à un jeune garçon de se voir lors d’un rendez-vous et que les parents disent non, la promesse tombe à l’eau. Le jeune garçon ne pourra pas faire de reproche à la jeune fille car cela ne dépend pas d’elle. Son cœur même bouillonnant d’amour n’a pas le pouvoir de faire changer les choses.
On va mieux comprendre ainsi pourquoi on doit toujours faire un serment par «plus grand que soi». C’est tout l’objet de cette parasha : on peut tout promettre, on peut tout jurer, on peut faire et dire tous les vœux que l’on veut, on peut même prier avec une très grande autorité spirituelle, mais sous la condition finale «Si tu le veux Seigneur». Au Mont des Oliviers Yeshoua Fils de Dieu, a accepté en tant que fils de l’homme, d’être humilié et d’obéir. Pourtant il a quand même essayé de faire quelque chose d’humain en demandant s’il était possible que cette souffrance lui soit évitée.
Le Fils de Dieu a tout pouvoir dans les Cieux et sur la terre pourtant Il a accepté de devenir «fils de l’homme», soumis à son Père dans les Cieux, n’ayant plus le «pouvoir» de changer les choses. Il aurait très bien pu actionner en Lui les pouvoirs du «Fils de Dieu», des pouvoirs qu’il n’a jamais perdu. Il a même dit à Ponce Pilate qu’il aurait très bien pu faire descendre des légions d’Anges du Ciel. Yeshoua a fait un choix : celui de ne pas utiliser ses pouvoirs mais de dépendre de son Père Seul.
Nombres 30 : L’organisation dans une assemblée
La délégation de pouvoir «Tout ce qu’avait ordonné l’Éternel à Mosheh»
C’est Dieu qui décide de tout et qui a le pouvoir de tout. D’abord Dieu délègue ses pouvoirs à une autorité humaine. Ici c’est Moïse. Dieu ne parle pas en direct ni au peuple ni aux chefs des tribus car il veut apprendre au peuple la soumission des uns aux autres :
א וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אֶל–בְּנֵי יִשְׂרָאֵל כְּכֹל אֲשֶׁר–צִוָּה יְהוָה אֶת–מֹשֶֽׁה: פ | vayomer Mosheh el bné israel, kekhol asher tsivvah Adonaï et mosheh | «1 Et Moïse dit aux enfants d’Israël tout ce qu’avait ordonné l’Éternel à Mosheh. |
1. L’obéissance à Moïse
C’est-à-dire à celui qui est présumé avoir reçu la révélation de Dieu (le messie, l’oint, le prophète). En Yeshoua, c’est l’Esprit Saint qui parle aux cœurs de chacun. Tout le problème est de savoir dans une assemblée qui est sensée vivre sous l’onction de l’Esprit Saint, qui et à quel moment donné reçoit une révélation de Dieu pour la direction de l’assemblée, pour l’enseignement des jeunes dans les voies de Dieu, pour des projets, visions, songes, révélations, pour toute forme d’enseignement et d’éducation du peuple, toute forme de louange.
En Yeshoua, il ne s’agit donc pas d’une seule et même personne puisque la Bible déclare «29 Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent; 30 et si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise. 31 Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés.
32 Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes; 33 car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix.» (1 Corinthiens 14:29-33).
Il doit donc pouvoir exister dans toutes les assemblées un groupe de «prophètes» qui décident de commun accord et sous l’onction de l’Esprit Saint si telle ou telle révélation prophétique vient de Dieu ou si elle est une pensée humaine. Et toutes ces «révélations» doivent obéir à une «ligne directrice» commune spécifique à l’appel de l’assemblée.
On verra plus loin dans la parasha des tribus qui décideront de ne pas rentrer dans l’appel c’est-à-dire prendre possession de Canaan, la terre promise. Ces tribus décideront de rester à l’Est du Jourdain. Ils recevront l’accord de Moïse à condition de prendre part aux combats de prise de possession des territoires, même si ces tribus n’en prendront pas réellement possession. Malgré qu’ils n’y participent pas, puisqu’ils font partie du peuple, ils devront quand même participer aux projets communs, les projets messianiques de préparation du pays pour le retour prochain du Messie dont le principal est le témoignage aux juifs. C’est l’unité du corps de Christ qui est mis en avant ici.
2. L’obéissance à des chefs de tribus (Hébreux 13:17)
ב וַיְדַבֵּר מֹשֶׁה אֶל–רָאשֵׁי הַמַּטּוֹת לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל לֵאמֹר זֶה הַדָּבָר אֲשֶׁר צִוָּה יְהוָֽה: | vayedabber Mosheh el rashéi hammattot, livné israel lemor zeh haddavar asher tsivvah | 2 Moïse parla aux chefs des tribus des enfants d’Israël, en ces termes: «Voici la Parole qui a ordonné : |
L’obéissance à des «chefs de tribus» nous concernent tous.
Les enfants doivent obéir aux «chefs de famille», les parents, les fidèles d’assemblée obéissent à leurs leaders de communautés, aux anciens, aux rabbins (synagogue), aux pasteurs (d’assemblées), aux animateurs (dans les groupes de jeunes), aux enseignants lors de toute forme d’éducation et de formation des fidèles de cette assemblée. L’obéissance concerne donc tout le monde et tous les publics et ce n’est pas un commandement d’homme mais de Dieu. Lorsqu’il est écrit «obéissez à vos conducteurs», cela montre qu’il y en a plusieurs.
La violation d’une parole
ג אִישׁ כִּֽי–יִדֹּר נֶדֶר לַֽיהוָה אֽוֹ–הִשָּׁבַע שְׁבֻעָה לֶאְסֹר אִסָּר עַל–נַפְשׁוֹ לֹא יַחֵל דְּבָרוֹ כְּכָל–הַיֹּצֵא מִפִּיו יַעֲשֶֽׂה: | iysh kiy yddor neder leYHVH o hishava shevouah leesor issar al nafsho lo yahel devaro kekhom haytse mippiyv yaaseh | 3 Lorsqu’un homme fera un vœu à l’Éternel, ou un serment pour se lier par un engagement, il ne violera point sa parole, il agira selon tout ce qui est sorti de sa bouche. |
«Lorsqu’un homme fera un vœu» iysh kiy yddor neder les deux mots, le verbe «yddor» et le mot «neder» viennent tous les 2 du même verbe racine «promettre», (5087) nadar נָדַר une racine primaire «promettre une promesse, faire un vœu, accomplir des vœux, vouer ; (31 occurrences), faire une promesse.
La promesse (un nom masc.) elle-même se dit : 5088 neder נֶדֶר - נֵדֶר vient de nadar 5087 : vœu, accomplissement d’un vœu, naziréat ; (60 occurrences), offrande votive.
Mais l’avertissement concerne aussi le «serment» que l’on fait devant Dieu : 7650 shaba שָׁבַע jurer, faire un serment, se lier par serment, protester ; (187 occurrences), adjurer, faire un vœu, jurer (de l’Éternel par Lui-même), maudire.
Celui qui a fait donc vœu ou un serment ne pourra pas les violer -לֹא יַחֵל lo yahel
Ce «viol» vient du verbe 2490 halal חָלַל une racine primaire commencer, entreprendre, souiller, profaner, déshonorer, dès, violer, jouir, recommencer, premier, jouer, se mettre à l’œuvre, être blessé, blesser, transpercer, fruits, morts, souffrir ; (140 occurrences), se souiller, se polluer (rituellement, sexuellement), violer une alliance, déshonorer.
(Hiphil) profaner (le nom de Dieu), laisser profaner, débuter, commencer.
On met en garde d’ailleurs ceux qui voudrait prononcer hallelouyah avec une lettre H gutturale car alors notre «loué soit Dieu» deviendrait «profané soit Dieu» !.
Cette habitude qui est du monde, on la trouve dans la «postérité selon le sable de la mer»
On se souviendra que cette postérité promise par Dieu à Abraham en Genèse 12 est une postérité instable, sur laquelle il n’est pas possible de construire de fondement. Cette postérité correspond à des croyants instables qui sont influencés par l’esprit du monde représenté par la mer des nations. Comme par hasard, en hébreu le sable a la même signification que la laïcité.
La caractéristique du sable de la mer : l’instabilité
On se souvient de ce que représentait le sable de la mer dans la Bible. Dieu avait donné à Abraham une promesse de postérité, d’un peuple très nombreux. Dieu a même détaillé précisément ce que seraient ces postérités : une postérité comme la poussière de la terre, une postérité comme le sable de la mer et une comme les étoiles du ciel.
Contrairement à la «poussière» de la terre, le sable est instable, il ne reste jamais en place. Soit c’est le vent du désert (l’esprit de la puissance de l’air qui agit sur les fils de la rébellion) qui lui impose sa façon d’être, soit c’est la mer ces nations qui lui dit comment il faut penser. Pourquoi? Parce que la mer des nations (englobe les poissons - des hommes qu’il faudrait pécher) vient par vagues successives, inonder les plages de sable. Lorsque le sable a pris une forme qu’elle aurait voulu garder, quelques minutes ou secondes après, la mer vient tout modifier à sa guise. C’est la mer des nations qui décide comment le sable doit se comporter, quelle forme le sable doit prendre.
Il faut savoir que le mot hébreu pour sable (2344) hol חֹול vient de la racine primaire (2342) sable et porte la même racine que «humanisme», laïcité» «séculier» hiloniy חִלּוֹנִי, hiloniym חִלּוֹנִים. Une série importante de termes hébreux contemporains en découlent et font pratiquement tous référence à la vie sans Dieu.
Et pourtant il s’agit d’une postérité que Dieu a promise à Abraham. Ce peuple croit dans le vrai Dieu mais il n’est pas affermi, il a peut-être reçu l’Esprit Saint mais il n’a pas reçu le baptême du Saint Esprit, il est encore angoissé, il danse comme le monde danse, il est effrayé par la moindre nouvelle provenant du monde, il vit encore dans la crainte.
2342 houl חוּל ou hiyl חִיל: attendre, saisi d’angoisse, engendrer, danser, danseuse, blesser, retomber, trembler, être effrayé, transpercer, mettre bas, réussir, enfanter, espérer, être né, douleurs, se tordre, souffrir, fondre, tremblement, … ; (62 occurrences).
--> tordre, tourner sur soi, danser, se tordre, craindre, trembler, douleurs de l’accouchement, être dans l’angoisse, être peiné. (attendre anxieusement, être né, souffrir la torture, être dans la détresse.
La bouche «Peh» et ses caractéristiques
L’enseignement sur la bouche physique est très profond et d’ailleurs chaque partie de notre corps révèle des trésors hébraïques où se cachent des mystères.
Le nombre de passages sur la question est impressionnant.
« Celui qui veille sur sa bouche garde son âme; Celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte.» (Proverbes 13.3)
Les oreilles pour écouter son prochain ou des oreilles pour discerner des esprits, les yeux pour lire dans le cœur ou des yeux pour «surveiller» comme une sentinelle, des mains pour bénir et construire ou pour frapper, etc. Un de ses mystères est le mot mono-consonantique «peh» la bouche. Cette bouche est l’une des fonctions principales (si pas la plus importante) que Dieu a donné à l’homme pour le distinguer des animaux, pour le former à l’image de Dieu et pour lui apprendre à distinguer le bien du mal. Mais comme cette bouche est l’image de Dieu, c’est aussi une porte par laquelle le péché du cœur corrompu des hommes, passe et souille le cœur. Lorsque le péché agit sur la bouche, en passant il déforme le visage de l’homme.
Deux mots qui se ressemblent mais qui n’ont pas de lien entre eux aqal et akal illustrent ce phénomène.
- 6127 aqal עָקַל inique plier, courber, tordre, être déformé, être tordu, avoir subi une déformation.
- 398 akal אָכַל manger, consumer, détruire.
Si la bouche sert à prodiguer de bonnes paroles, alors la lettre KAF dans le verbe אָכַל manger akal, signifie la coupe, la cuiller, la main. En hébreu on a deux «mains», la lettre «yad» qui représente Dieu qui donne la vie et la lettre «Kaf» qui représente l’homme et qui reçoit la vie. Cette main est destinée à recevoir la nourriture céleste du pain de vie. Si la bouche est utilisée à mauvais escient, elle déforme le visage. On peut illustrer cela en transformant le verbe «manger» : on prononce les deux de la même façon mais la lettre qouf עָקַל prend la place de la lettre KAF. Et la lettre «qouf» signifie IMITATEUR, SINGE !!. La seule lettre commune aux deux mots est le ל (lamed) qui veut dire «enseigner». Le bien et le mal sont là pour nous instruire.
On va donc retrouver toute une série de mots hébreux qui seront connectés entre eux par cette racine mono-consonantique «péh» comme la face, la colère, la parole, la bouche, les lèvres et même indirectement, la terre. La bouche se dit 6310 peh פֶּה bouche, bec, consulter, manger, ouverture, au fil, au tranchant, ordres, entrée, à raison, en rapport, parce-que, tiers.
Ce mot vient du verbe (6284) pa’ah פָּאָה emporter, fendre en pièces, rompre en morceaux, briser.
Genèse 2.8-9 Faire pousser des paroles
Lorsque dans Genèse 2:9, Dieu fit pousser du sol, trois types d’arbres différents dans le Gan Eden.
Il veut montrer ainsi que c’est de son cœur à Lui, du cœur de Dieu que va sortir la Parole de Vie !
וַיַּצְמַח יְהוָה אֱלֹהִים מִן–הָאֲדָמָה כָּל–עֵץ נֶחְמָד לְמַרְאֶה וְטוֹב לְמַאֲכָל וְעֵץ הַֽחַיִּים בְּתוֹךְ הַגָּן וְעֵץ הַדַּעַת טוֹב וָרָֽע: | vayatsma’h YHVH Elohim min haadamah kol ets nehmad lemar’eh vetov lemaakhal veets hahayiym betokh haggan veets haddaat tov vara | 9 L’Éternel-Dieu fit surgir du sol toute espèce d’arbres, beaux à voir et propres à la nourriture; et l’arbre de vie au milieu du jardin, avec l’arbre de la science du bien et du mal. |
Quand vous lisez votre bible, à haute voix de préférence, alors c’est comme si vous mangiez la Parole, n’est-ce pas ? Mais alors, comment peut-on manger ce qui sort de notre bouche?
La question nous renvoie au jardin d’Eden. De quels arbres s’agissait-il en Gan Eden?
vayatsmah YHVH Elohim min haadamah «L’Éternel-Dieu fit surgir du sol»
1. - des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger,
2. - l’arbre de la vie au milieu du jardin,
3. - l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Le verbe vayatsmah «faire pousser» est un verbe qui vient de la racine tsemah (le germe) au Hifil («faire faire») en hébreu qui signifie :
faire germer des paroles
et 6779 tsamach צָמַח est une racine primaire : germer, pousser, repousser, produire, croître, s’élever, sortir, arriver, éclore, se développer, force ; (33 occurrences).
--> pousser, germer, croître, paraître.
--> Qal : pousser, repousser (de plantes, de la chevelure, de paroles (fig.).
--> Hifil : faire pousser, faire croître.
Et quand on y regarde bien c’est en fait la Parole (Yeshoua) qui plante la Parole (dans notre bouche) puisque le fait de germer provient de celui que la Bible appelle le « germe juste », le « tsemah ». On appelle d’ailleurs le צֶמַח le « rejeton de la postérité de David », (Strong 6780). Ce mot vient du verbe vu plus haut le tsamah 6779.
C’est un nom masculin - plante, germe, herbe, pousser ; (12 occurrences), pousse, croissance, branche (accroissement de développement, pousse, tige, rejeton (en parlant du Messie venant de l’arbre de David).
Nous sommes appelés à porter des fruits. De quels fruits s’agit-il ?
Et comme on sait que ce que l’on plante c’est ce qu’on est, alors forcément si je suis musicien je planterai forcément des musiciens, mes fruits seront des musiciens, si je suis né de nouveau je donnerai la vie à des « nés de nouveau »!
Celui qui est « La Parole Vivante » ne pourra planter que des « paroles vivantes ». Celui qui est une Pierre Vivante plantera des pierres vivantes, etc.
Autrement dit, Ce ne sont pas des arbres physiques que Dieu a fait «pousser» dans le Gan Eden : ce sont des arbres qui devront produire comme fruits des paroles.
Lorsque Ève s’est retrouvée devant l’arbre de la connaissance du bien et du mal, en plus de chercher la connaissance plus que le Seigneur, elle était en présence d’un arbre dont les fruits étaient doubles : un fruit pour parler en bien et un fruit pour parler en mal. On pourrait donner un nom aux fruits de cet arbre : « choix ».
Ève devait « choisir » entre le bien et le mal, entre des fruits qui sortiraient de sa bouche des fruits de bénédiction ou des fruits de malédiction.
On croit que Ève allait « manger » physiquement un fruit défendu mais en réalité son fruit c’était d’utiliser sa bouche pour une toute autre fonction : parler, son fruit c’était de produire! La fonction de parler est divine. Quand nous parlons, l’hébreu va utiliser le mot akal (manger)- Alef kaf lamed
Si nous parlons mal, l’hébreu va utiliser le mot aqal (détruire)- Ayin qof lamed.
Il faut se rendre à l’évidence: Dieu a placé dans nos lèvres la faculté de parler bien et aussi de parler mal. Et cette faculté n’a rien à voir avec la présence ou pas du tentateur!
Avant même que n’apparaisse le serpent, Dieu avait déjà placé l’arbre de la connaissance dans lequel il y avait déjà dès le départ le bien et aussi le mal. Oui Dieu a créé le mal afin que nous choisissions le bien.!
Les 3 types d’arbres en Eden
«1 Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui la médite jour et nuit ! 3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit.
4 Il n’en est pas ainsi des méchants : Ils sont comme la paille que le vent dissipe. 5 C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, Ni les pécheurs dans l’assemblée des justes;
6 Car l’Éternel connaît la voie des justes, Et la voie des pécheurs mène à la ruine.»
Le principal péché d’Ève n’était pas de «manger mal» ou de «manger un mauvais fruit» ou de manger une pomme rongée par des vers, mais de «parler mal», de «produire un mauvais fruit». Or l’on sait que l’arbre principal du jardin est YESHOUA en personne, Il est la PAROLE VIVANTE et nous sommes aussi des arbres qui doivent être reliés à la source. Il y avait donc à côté de Yeshoua la Parole Vivante (l’arbre de la vie), un autre arbre où il était possible de mal utiliser le don de la Parole, de formuler des bénédictions mais aussi des malédictions. Dieu a mis devant tout homme le choix, non de manger ou ne pas manger, mais le choix de parler bien ou de parler mal.
La vie est dans notre bouche, sur nos lèvres, mais on n’a pas la Vie en mangeant mais en parlant.
L’arbre de la «connaissance» du bien et du mal était la connaissance du pouvoir de la parole.
Balaam avait compris quelque chose et était décidé à utiliser l’arbre de la connaissance du mal pour faire le mal, il veut pécher ouvertement contre le Saint Esprit en voulant utilisant l’arbre (la PAROLE) de la connaissance du mal pour produire le mal pour Balaq.
Prov.18:20-21 «20 C’est du fruit de sa bouche que l’homme rassasie son corps, c’est du produit de ses lèvres qu’il se rassasie. 21 La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l’aime en mangera les fruits.»
Puisque le cœur de l’homme est assimilé à la terre où Yeshoua va planter sa Parole, alors on doit lire le passage de Genèse de la manière suivante :
9 L’Éternel-Dieu fit «surgir» du «sol» (adamah)
9 L’Éternel-Dieu fit «germer» (וַיַּצְמַח de la racine tsemah) du «cœur» des hommes (adam):
1. - des PAROLES de toute espèce, agréables à voir et bonnes à manger, (toutes nos paroles doivent être assaisonnées de sel)
2. - la PAROLE de la vie au milieu du jardin, (YESHOUA)
Dieu avait donné à Adam et Ève, l’arbre de la Vie, là où le sang était nécessaire. Il nous enseigne que pour vivre nous devons nous nourrir de Yeshoua, la Parole. La chair de Yeshoua donne la vie, elle nous permet aussi de ressusciter, de demeurer dans le Père,
Jean 6: «53 Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. 57 Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement.»
La sève de l’arbre de la vie, c’est le SANG qui véhicule les nutriments essentiels de l’éternité. Et avant la chute ?
Oui, mais alors, qu’en est-il selon 1 Corinthiens 15 si le sang et la chair ne peuvent pas hériter du Royaume de Dieu ? Yeshoua ne serait-Il pas monté vers son Père pour présenter son Sang, un sang pur, incorruptible. ?
Il faut tout d’abord se souvenir que Iysh et Iyshah ont été créés corruptibles selon ce que dit l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 15: «42 Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible; il ressuscite incorruptible; 43 il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force; 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel.
Dans ce passage, quand on le lit on a immédiatement le regard qui se fixe sur notre espérance dans la résurrection des morts (ce qui est bien) mais on oublie de lire la suite, c’est que nous avons été créés comme Adam et Ève qui ont été «semés» corruptibles, méprisables, infirmes, animal.
Et c’est précisément ce que nous enseigne l’hébreu sur la racine du mot «Iysh», c’est-à-dire faible, méprisable, malade, dans un état lamentable, mortels et même «méchants» !!
Dans le verset de 1 Corinthiens 15:50 c’est le sang contaminé par le péché qui ne peut pas hériter de l’incorruptibilité, par contre le nouveau sang qui donne la vie, le peut : «Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité.»
Dieu ne permet pas qu’on accède à l’immortalité avec une vie dissolue : Genèse 3:22 L’Éternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement.
Dès qu’il y a eu désobéissance, Dieu obligera l’homme de passer par un «médiateur», son Fils Unique Yeshoua.
Que ce soit avant ou après la chute, le sang a toujours été présent
Si le «sang» d’un sacrifice a permis le pardon après la chute, on ne doit pas oublier qu’il a d’abord donné la vie à Adam et Ève avant la chute. Adam et Ève ont été créés à partir de la poussière de la terre. Ils n’étaient ni des esprits ni des anges car du sang humain coulait dans leurs veines. Genèse 4:10 «Et Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi.» Matthieu 23:35 «... depuis le sang d’Abel le juste...»
Le pardon est validé par le sang
Yeshoua nous a apporté la réconciliation au travers du sang du pardon Hébreux 9:22 «Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.»
La vie et l’âme par le sang (Lévitique 17:14)
L’homme et la femme ont toujours eu besoin de la Présence de Yeshoua. L’homme Iysh et la femme Iyshah ont toujours été charnels et mortels. Ils ont été créés ainsi.
Avant la chute : en Eden, c’est au travers de l’arbre de la vie qu’ils avaient le sang à leur disposition continuellement, quand ils le voulaient. Il leur suffisait de venir s’alimenter vers l’arbre. C’est grâce à cet arbre qu’ils pouvaient s’approcher du Père.
Après la chute : ils devront «réapprendre» la valeur du sang. C’est la pédagogie divine.
Dans l’expression וְעֵץ הַֽחַיִּים veetz hahayyim «et l’arbre de la vie» commence par la lettre vav (le clou de la croix) et continue avec la lettre divine הַֽ Hé, l’article défini qui annonce la Présence de Dieu dans le mot «vie» hayyïm, pour dire qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle vie mais de la VIE éternelle.
--> עֵץ ets : c’est le regard (ayin ע) vers la justice (tsadé ץ) ;
--> עֵצָה etsah : c’est l’espérance, le conseil, le décret;
--> עָצֶה atseh : il est notre colonne vertébrale et il est celui qui nous tient debout ;
--> עֶצְיוֹן גֶּבֶר etsion gever : «épine dorsale d’un homme»;
--> עָצוּם ou עָצֻם atsoum : «la puissance et la force pour se multiplier».
--> עֶצֶם etsem : «ossements- vertèbres»
3. - la parole de connaissance du bien et du mal. (sagesse et discernement)
A nous de choisir quelle parole nous allons «manger» : nos regards se dirigent-ils vers le bien ou vers le mal ? Si du poison se trouve déjà dans notre cœur, nous décidons de le mépriser et de proclamer le bien et non le mal : tout est question de faire le bon choix.
Dans la bouche il y a un donc un pouvoir : celui du bien ou du mal. Le péché originel qui a été conçu dans le jardin d’Éden avait donc comme instrument à sa disposition pour pécher, la bouche.
«15 L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. 16 L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.» (Genèse 2:15-17)
La bouche étant le siège de tout ce qui entre dans le cœur ou tout ce qui sort du cœur, est parfois utilisée pour se nourrir d’un fruit que Dieu n’a pas permis, un fruit de la parole qui sort de la bouche. Ce n’est donc pas du tout un hasard si Dieu ne nous permet pas de nous asseoir et manger en compagnie des moqueurs.
L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder
Il faut remarquer que la conjugaison du verbe «l’Éternel Dieu pris l’homme et le plaça» est donné à l’inaccompli. Dieu n’a jamais fini de prendre l’homme et de le placer dans sa Présence.
Tous les jours, Dieu amenait Adam dans le jardin d’Éden pour le cultiver (abad) et pour le garder (shomer, observer). Tous les jours, Dieu amène les hommes vers l’arbre de Vie Yeshoua, tous les jours, Dieu amène l’homme vers l’arbre de la connaissance du bien et du mal pour l’enseigner, pour lui apprendre à se sanctifier et à faire le bon choix pour la journée.
Si Adam et Ève ont été chassés du Jardin d’Éden, ils pourront, par l’intermédiaire d’un sacrifice pour le péché (à travers le tabernacle avec Moïse puis Josué, ensuite plus tard par Yeshoua), retrouver cette relation et revenir vers les arbres du Jardin, les arbres qui apportent toutes les bénédictions liées à la Présence de Dieu dans sa vie, l’arbre de la Vie (le Pain de Vie, la Parole de Dieu), l’arbre de la connaissance du bien et du mal, c’est-à-dire, l’arbre de la sanctification, l’arbre de la sainteté, l’arbre de la séparation.
La Parole et le Pain
La Parole qui sort de la bouche de Dieu est un pain qui nourrit (qui entre dans le cœur).
Mais comment cette Parole peut-elle sortir de la bouche de Dieu si elle n’est pas lue à haute voix pour entrer dans nos oreilles et dans notre cœur?
Matthieu 4:4 «Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.»
Question : où est Dieu ? Dans son Temple. Nous sommes son Temple. C’est donc Dieu qui parle dans notre bouche lorsque nous lisons sa Parole à haute voix.
Proverbes 30:8 «Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère; Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, Accorde-moi le pain qui m’est nécessaire.»
Accorde moi le pain de la connaissance du bien.
Amos 8:11 «Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai la famine dans le pays, non pas la disette du pain et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles de l’Éternel.»
2 Rois 4:44 «Il mit alors les pains devant eux; et ils mangèrent et en eurent de reste, selon la parole de l’Éternel.»
Ce pain nourrit vraiment. Lorsqu’on s’en nourrit, on est comblé.
Quelques exemples de ce que produit la bouche
patar פָּטַר
Psaumes 22.8 | ||
כָּל–רֹאַי יַלְעִגוּ לִי יַפְטִירוּ בְשָׂפָה יָנִיעוּ רֹאשׁ | kol-roaï, yal’igou liy yaphtiyrou besaphah, yaniyou rosh | «Tous ceux qui me voient se moquent (tournent en dérision) de moi, ils ouvrent la bouche, secouent la tête» |
En conjugaison, les préfixes sont généralement la signature de «l’inaccompli» (le futur).
On va retrouver ici, 3 verbes au futur, tous les 3 possèdent la lettre yod comme préfixe ce qui indique un temps inaccompli soit un présent inaccompli (en train de se faire) soit un futur (pas encore commencé) à la 3ème pers. du pluriel masculin ou féminin. On sait que le «yod» représente la «main» (yad), image du «bras de l’Éternel». On va voir une évolution dans le péché.
yal’igou | «ils tournent en dérision» | Le péché commence toujours par la perversion de la pensée du cœur, le mépris, la médisance, la moquerie |
yaphtiyrou | «ils laissent échapper» | C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle Luc 6:45 «L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. Matthieu 12:34 «Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l’êtes ? Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.» |
yaniyou | «ils secouent» |
יַפְטִירוּ בְשָׂפָה yaphtiyrou besaphah ils laisseront échapper «dans» leur bouche verbe 3ème pers. masc. pluriel au Hifil Yiqtol (futur) 6362 patar פָּטַר une racine primaire : laisser se détourner, laisser s’épanouir, laisser exempter, ouvrir (7 occurrences), séparer, rendre libre, enlever, ouvrir, échapper, être épanoui.
Laisser s’enlever, laisser s’échapper, laisser libérer, mettre dehors. Le mot dérivé suivant nous montre un nouveau né qu’on laisse s’échapper.
6363 peter פֶּטֶר ou pitrah פִּטְרָה vient de 6362 ; n m premier-né (12 occurrences), en premier lieu, ce qui sépare ou première ouverture.
L’idée est de «libérer la parole» comme lors d’un enfantement, comme la venue d’un nouveau né, allusion à la venue du deuxième Adam.
La particule בּ devant saphah est une préposition qui signifie avec, dans, à, en, par.
La bouche est un lieu, un instrument, un moyen, etc.
יָנִיעוּ רֹאשׁ yaniyou rosh Ils secouent la tête
5128 nouwa נוּעַ
une racine primaire : secouer, agiter, trembler (trembloter), hocher (la tête), être errant, planer, faire errer, remuer, balancer, chanceler, vagabond, courir, faire bouger, agiter ; (42 occurrences).
Hifil (1) ballotter, (2) secouer, faire chanceler, (3) déranger, (4) être la cause de l’errance.
Le verbe indique que faire signe de la tête c’est aussi tituber, chanceler, vaciller tout le corps; faire trembler de peur les feuilles ou les lèvres), errer. Si on considère la tête du corps comme étant le Mashiah, la tête, le chef d’Israël, c’est comme si la tête recevait tout le tremblement, toute l’errance du corps pécheur.
patha’h פָּתַח
Job 11.5 | ||
וְֽאוּלָם מִֽי–יִתֵּן אֱלוֹהַּ דַּבֵּר וְיִפְתַּח שְׂפָתָיו עִמָּֽךְ: | veoulam--miy-ytten eloahh dabber ; veyiphttah sfataiv immakh | « 5 Oh ! si Dieu voulait parler, S’il ouvrait les lèvres pour te répondre » |
Néanmoins, qui ? Dieu, donnera-t-il quelque chose, la parole ? Et Il déchargera les lèvres avec toi. La phrase suggère que Dieu décharge dans son peuple, ce qui va pouvoir féconder en Lui, la Parole. La Parole est considérée comme une puissance qui est retenue mais qui qui n’attend qu’à être délivrée, à sortir, à pénétrer en nous pour «graver» en nous de quoi féconder la Vie. On perçoit ici les mêmes termes, le même vocabulaire qui sont utilisés lorsqu’un homme va féconder une femme. L’homme ici c’est l’époux divin qui va féconder son épouse, la kalla. Et il va la féconder de sa Parole.
וְיִפְתַּח שְׂפָתָיו עִמָּךְ veyiphttah sphataiv immakh
6605 pathah פָּתַח une racine primaire ouvrir, décharger, fécond, mettre à découvert, graver, sculpter, sculpture, déposer, être délivré, délier, pénétrer, une retenue, issue, détacher, tirer, … ; (144 occurrences).
patsah פָּצָה
Genèse 4.11 | ||
יא וְעַתָּה אָרוּר אָתָּה מִן–הָֽאֲדָמָה אֲשֶׁר פָּצְתָה אֶת–פִּיהָ לָקַחַת אֶת–דְּמֵי אָחִיךָ מִיָּדֶֽךָ: | veattah, arour attah, min-haadamah asher patstah et piyah, laqahat eth-deméi ahiykha miyadekha | « Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère » |
La terre qui a «ouvert» sa bouche ici est identifiée par le verbe
6475 patsah פָּצָה une racine primaire : ouvrir, faire un vœu, délivrer, sauver ; (15 occurrences).
--> partager, ouvrir, fendre, ouvrir largement, séparer, rendre libre.
Qal 1. ouvrir (la bouche largement), prononcer.
2. saisir au loin, délivrer.
Psaumes 138.7 | ||
ז אִם–אֵלֵךְ׀ בְּקֶרֶב צָרָה תְּחַיֵּנִי עַל אַף אֹיְבַי תִּשְׁלַח יָדֶךָ וְתוֹשִׁיעֵנִי יְמִינֶֽךָ: | im elekh, beqerev tsarah-- tehayeniy al aph oyevai, tishlah yadekha; vetoshiyeniy yemiynekha | «Quand je marche au milieu de la détresse, tu me rends la vie, Tu étends ta main sur la colère de mes ennemis, et ta droite me sauve.» |
Psaumes 34.17 | ||
פְּנֵי יְהוָה בְּעֹשֵׂי רָע לְהַכְרִית מֵאֶרֶץ זִכְרָֽם: | pné Adonaï, beoséi ra; lehakhriyt meerets zikhram | La colère de l’Éternel s’en prend aux malfaiteurs, pour extirper de la terre leur souvenir. » |
Job 11.2 | ||
ב הֲרֹב דְּבָרִים לֹא יֵעָנֶה וְאִם–אִישׁ שְׂפָתַיִם יִצְדָּֽק: | harov devariym, lo yeaneh; veim-iysh sphataïm yitsddaq | « Cette multitude de paroles ne trouvera-t-elle point de réponse, et suffira-t-il d’être un discoureur pour avoir raison ? » |
Ce dernier passage est révélateur de significations : le mot «discoureur» vient de la racine 8193 saphah שָׂפָה ou duel et pl. sepheth שֶׂפֶת qui montre un flot de paroles vaines comme un fleuve qui coule : langue, langage, bord (du fleuve, de la mer), parole, rivage, bord (d’une robe), border, à la légère (parler), lèvres, en l’air (paroles), discoureur, voix ; (176 occurrences).
- lèvre, langage, parole, rivage, rive, bord, côté, fil, frontière, reliure.
a. lèvre (comme partie du corps).
b. langage.
c. rivage, bord (d’une coupe, d’un fleuve, de la mer, etc ).
La bouche, la parole est donc un organe qui doit absolument être maîtrisé faute d’un jugement car la racine primaire de saphah est double :
- le verbe 5595 saphah סָפָה périr, faire périr, ajouter, accumuler, détruire, être détruit, enlever, saisir ; (20 occurrences), balayer ou jeter au loin, attraper, consumer
- le verbe 8192 shaphah שָׁפָה mettre à nu, balayer à nu, râcler.
Quelqu’un qui ouvre sa bouche toute grande ne manque pas de pécher, de se détruire lui-même, de tomber sous le coup d’un jugement (8201 shephet שֶׁפֶט jugement, justice, châtiments) 8199 shaphat שָׁפַט - juger, être juge, faire le juge, prononcer, punir) et en plus de dévoiler au grand jour aux yeux et aux oreilles de tous, son cœur mauvais.
Toute «entité spirituelle» (domaine, thème, catégorie) possède un type de liaison qui unit plusieurs thèmes différents comme p.ex. la bouche et la terre ou encore la destruction et la nudité (la mise à nu), le fleuve et le jugement.
Les conséquences des paroles prononcées à la légère sont importantes voire sans fin.
On connaît tous cet exemple qui est cité dans nos milieux du croyant qui va interroger son pasteur ou son rabbin en lui disant qu’il a dit des choses qu’il voudrait rattraper. Le rabbin lui dit que c’était possible à une condition, d’aller sur une haute montagne ouvrir le contenu d’un oreiller de duvets et de le jeter dans l’air puis de redescendre l’avertir quand c’était fait. Au retour il lui dit de remonter et d’aller rechercher tous les duvets emportés par le vent et de tout remettre dans l’oreiller.
Des paroles légères ne peuvent plus être rattrapées. La fête rabbinique de Kol Nidré la veille de Yom Kippour où on doit se repentir de toutes les paroles vaines proférées durant l’année écoulée nous montrent une efficacité entièrement nulle.
En Yeshoua, l’espérance et la vie de miracles nous donne le shabbat dans nos cœurs de sorte que si nous confessons nos péchés et nos paroles légères, il est Fidèle pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité et de Sang de Yeshoua nous purifie de tous péchés.
La responsabilité d’une parole donnée dans la famille et dans le couple
Lorsque Ève a péché de la bouche, (comme l’ont fait après elles, d’autres femmes (Myriam, etc.) dans le jardin d’Éden, Dieu ne s’est pas adressé directement à Ève. Il l’aurait pu pourtant mais Il s’est adressé à son «responsable», à celui qui avait l’autorité sur elle, Adam.
Dieu a créé l’homme et la femme égaux. Aucune supériorité de l’un sur l’autre n’est biblique. Ils sont égaux et l’un a besoin de l’autre. Sans homme, la femme n’a plus de but à son existence et sans femme l’homme n’est plus rien.
On sait que en Yeshoua, la femme a un esprit de discernement et de conseil et un esprit de douceur que l’homme n’a pas. L’autorité que Dieu a donné à l’homme sur la femme est un test pour éprouver son amour ou son orgueil.
Par contre devant Dieu, à cause du péché, à cause de l’origine du péché provenant de la femme, Dieu a instauré des règles selon lesquelles la femme devra être soumise à son mari et le mari devra rendre des comptes à Dieu Lui-même pour sa propre femme et pour sa famille et la conversion et la nouvelle naissance n’y changera rien. La Nouvelle Alliance confirme même cette injonction plusieurs fois.
Si devant Dieu tous sont égaux, que Dieu ne fait acception de personne, en ce qui concerne la vie en société, comme conséquences du péché Dieu a établit une hiérarchie entre les hommes avec des autorités royales, politiques ou religieuses qui dominent sur les peuples, des autorités judiciaires qui dominent sur les coupables, des maris qui dominent sur leur femme, des parents qui dominent sur leurs enfants. Jusqu’à l’age de 18 ans, les parents sont responsables des actes de leurs enfants.
«16 Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.» (Genèse 3:16)
En ce qui concerne la femme, tant qu’elle n’est pas sous la domination (sous le «pouvoir» de son mari, elle l’est sous le pouvoir de son père. Il s’agit surtout d’une question de protection par rapport aux anges.
D’une manière générale toutes ces hiérarchies ont comme origine, le péché de désobéissance à la Parole de Dieu.
Nombres 30:4
La femme sous l’autorité de son père ou de son mari
Dans les versets suivants, le vœu fait par une femme, lie cette femme de la même façon qu’un «prisonnier». On réalise ici l’état de l’homme depuis sa création. L’homme se croit libre mais en réalité dès sa naissance il est sous l’autorité de quelqu’un, d’abord du «père», puis du «mari». Depuis le jardin d’Éden, la création toute entière souffre sous la puissance du péché. L’homme est donc sous «l’autorité» du péché, ou encore sous l’autorité du diable. Et ici le père c’est précisément le diable. Mais toute cette partie du texte biblique est là pour nous enseigner sur le mariage céleste entre le Fils de Dieu et son épouse. L’autorité des maris terrestres sur leurs épouses n’est que secondaire à côté des règles à suivre entre les conjoints célestes. Les croyants charnels, ceux qui regardent tout à leur niveau terrestre égocentrique, ne parviennent pas à lever les yeux vers les montagnes et voir les choses de l’Esprit. Ils vont évidemment utiliser ces versets pour justifier leur autorité et leur supériorité sur leur femme. Le premier verset qu’ils connaissent c’est celui où il est écrit que l’homme est le chef de la femme.
ד וְאִשָּׁה כִּֽי–תִדֹּר נֶדֶר לַיהוָה וְאָסְרָה אִסָּר בְּבֵית אָבִיהָ בִּנְעֻרֶֽיהָ: | veishshah, kiy tiddor neder laAdonaï, veosrah issar bebeit aviyah, binoureiyah | 4 Et une femme, lorsqu’elle accomplira un vœu à l’Éternel et se liera par un engagement, dans la maison de son père dans sa jeunesse |
ה וְשָׁמַע אָבִיהָ אֶת–נִדְרָהּ וֶֽאֱסָרָהּ אֲשֶׁר אָֽסְרָה עַל–נַפְשָׁהּ וְהֶחֱרִישׁ לָהּ אָבִיהָ וְקָמוּ כָּל–נְדָרֶיהָ וְכָל–אִסָּר אֲשֶׁר–אָסְרָה עַל–נַפְשָׁהּ יָקֽוּם: | veshama aviyah eth- nidrahh, veesarahh asher asrah al-naphshahh, veheheriysh lahh, aviyah-- veqamou, kol-nedareyah vekol-issar asher asrah al naphshahh yaqoum | 5 et que son père aura connaissance du vœu qu’elle a fait et de l’engagement par lequel elle s’est liée,-si son père garde le silence envers elle, tout vœu qu’elle aura fait sera valable, et tout engagement par lequel elle se sera liée sera valable |
Se lier par un vœu 631 asar אָסַר équivaut à s’enchaîner, s’atteler à un attelage (comme des animaux qui sont entraînés et qui ne peuvent faire qu’une chose : avancer), s’enfermer comme un prisonnier attaché en prison. Ce lien équivaut aussi à s’engager dans un combat comme captif lié par l’obligation d’un serment. Le mode (Qal) équivaut ce lien à se mettre des chaînes. Se lier par des vœux équivaut à être entraîné inexorablement vers un but que l’on n’a pas choisi.
Se lier par un engagement se dit en hébreu à la forme pléonastique : «s’engager par un engagement» ou « se lier par un lien» : ce mot 632 esar אֱסָר ou issar אִסָּר vient du précédent «engagement, serment» (11 occurrences), «lien, obligation, vœu». Ce mot a aussi un autre sens en araméen «interdire, décret, décret de restriction, prohibition, interdiction, inhibition.»
Selon plusieurs linguistiques, le principe du «pléonasme» n’est pas qu’une simple redondance mais a un intérêt sémantique. Selon Vaugelas, un grand grammairien français du XVIIe siècle, les pléonasmes permettent de renforcer le propos et de représenter plus facilement une pensée. Autrement dit, le serment a une valeur équivalente à un décret de restriction aussi important que celui du roi des Mèdes et des Perses, le roi Darius. Lorsque le Roi Darius établissait un décret, rien ne pouvait le changer, pas même sa propre volonté. C’était la preuve d’une garantie d’autorité du roi.
«Dans le temps de la jeunesse» (Nb 30.4)
Mot masculin ou féminin : se dit ici na`ouwr (5271) נָעוּר ou na`our נָעֻר et au fém. ne`ourah נְעֻרָה (pluriel neourim נְעוּרִים). Il s’agit d’un participe venant de na’ar (5288 נַעַר vient de 5287 ; n.m jeunes gens, serviteur, enfant, jeune homme, un jeune, un jeune garçon, enfant mâle, garçon, se dit de l’enfant qui vient de naître comme du jeune homme de vingt ans) ; n.f. - jeunesse, faire rajeunir, être jeune, la première vie.
On va retrouver plusieurs étapes, plusieurs époques :
Le temps de la jeunesse n’a pas d’influence sur le genre puisqu’il concerne tout le monde, garçons et filles. Ce n’est qu’en face du fiancé, que le genre va avoir de l’importance.
Petite parenthèse : le temps de la «jeunesse» est le point de départ de la nouvelle vie :
1. le temps de la nouvelle naissance (individuelle):
--> le temps de la repentance, du pardon des péchés, du salut.
--> le temps du changement d’appartenance à un père : le diable perd son autorité et c’est Dieu qui devient le nouveau Père.
2. le temps de la vie chrétienne : (collective)
--> le temps où la future «épouse» va se préparer pour aller à la rencontre de son fiancé. Ce temps va durer toute la vie sur cette terre.
3. Le temps de l’enlèvement dans les «airs» : (collectif)
1 Thessaloniciens 4:17 «Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.»
4. Le temps des noces de l’agneau :
--> Ce n’est qu’après cette vie terrestre de préparation que la «fiancée» sera enlevée vers son époux. Ce sera le temps du mariage.
Apocalypse 19:7
«Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée»
Apocalypse 21:2
«Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux.»
5. Le temps des 10 vierges qui vont à la rencontre de l’époux et de l’épouse
C’est là qu’il y aura de la joie pour l’ami de l’épouse : Jean 3:29 «Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite.»
«Si son père garde le silence»
Si son père reste muet, c’est qu’il est comme un laboureur qui travaille en attendant que les choses se fassent, il est en train de méditer, de projeter. Ce père n’intervient pas afin que la croissance de son enfant se fasse le mieux possible.
Mais il peut aussi démontrer son insensibilité, sa «surdité». Le silence et la tranquillité dans la Bible sont indispensables pour faire pousser ce qui a été planté.
2790 harash חָרַשׁ (vn. 508=4) une racine primaire ; verbe : sans rien dire, garder le silence, silence, laboureur, labourer tranquille, se taire, projeter, méditer, parler, travailler, répondre, insensible, gravé, assourdi ; (73 occurrences).
Deux sens :
1. couper, labourer, graver, combiner (comploter le mal)
2. être silencieux, être muet, sans parole, être sourd (garder sa tranquillité, faire silence, être sourd, montrer de la surdité.
Ce père, si sourd soit-il, n’en est pas moins un artisan harash (2796) חֶרֶשׁ vient de 2790 n.m. : graver, sculpture, sculpteur, artisan, forgeron, charpentier, ouvrier, fabricateur, travailler ; (33 occurrences), graveur, artificier, guerrier habile à détruire
«l’engagement par lequel elle s’est liée»
L’engagement par lequel elle a lié son âme» veesarahh asher asrah alnaphshahh démontre que cette fille a engagé (veesarahh) sur (al) son âme (naphshshahh) un engagement (asher asrah). L’engagement implique non seulement une décision intellectuelle ou une parole. Cet engagement lie l’âme de la personne.
«sera valable»
Un engagement validé» par son père sera «valable», «élevé», «demeuré».
6965 qouwm קוּם une racine primaire : se jeter, établir, se lever, aller, demeurer, tenir, venir, susciter, quitter, adversaire, ennemi, dresser, élever, rester, … ; (628 occurrences), se trouver, naître, venir, devenir puissant.
Cet engagement sera maintenu, établi, confirmé, supporté, enduré, valide, valable, être prouvé, éprouvé, accompli, persisté.
ו וְאִם–הֵנִיא אָבִיהָ אֹתָהּ בְּיוֹם שָׁמְעוֹ כָּל–נְדָרֶיהָ וֶֽאֱסָרֶיהָ אֲשֶׁר–אָסְרָה עַל–נַפְשָׁהּ לֹא יָקוּם וַֽיהוָה יִֽסְלַח–לָהּ כִּי–הֵנִיא אָבִיהָ אֹתָֽהּ: | veim-heniy aviyah otahh, beyom shameou- kol-nedareah veesareyah asher-aserah al-naphshahh, lo yaqqoum; vaYHVH, yislah lahh, kol-heniy aviyah, otahh | «6 mais si son père la désapprouve le jour où il en a connaissance, tous ses vœux et tous les engagements par lesquels elle se sera liée n’auront aucune valeur; et l’Éternel lui pardonnera, parce qu’elle a été désapprouvée de son père. |
L’Éternel pardonnera 5545 salah סָלַח une racine primaire : pardonner, être pardonné ; (46 occurrences), donner le pardon.
7 Lorsqu’elle sera mariée, après avoir fait des vœux, ou s’être liée par une parole échappée de ses lèvres, 8 et que son mari en aura connaissance,-s’il garde le silence envers elle le jour où il en a connaissance, ses vœux seront valables, et les engagements par lesquels elle se sera liée seront valables; 9 mais si son mari la désapprouve le jour où il en a connaissance, il annulera le vœu qu’elle a fait et la parole échappée de ses lèvres, par laquelle elle s’est liée; et l’Éternel lui pardonnera.
10 Le vœu d’une femme veuve ou répudiée, l’engagement quelconque par lequel elle se sera liée, sera valable pour elle.
11 Lorsqu’une femme, dans la maison de son mari, fera des vœux ou se liera par un serment, 12 et que son mari en aura connaissance,-s’il garde le silence envers elle et ne la désapprouve pas, tous ses vœux seront valables, et tous les engagements par lesquels elle se sera liée seront valables; 13 mais si son mari les annule le jour où il en a connaissance, tout vœu et tout engagement sortis de ses lèvres n’auront aucune valeur, son mari les a annulés; et l’Éternel lui pardonnera. 14 Son mari peut ratifier et son mari peut annuler tout vœu, tout serment par lequel elle s’engage à mortifier sa personne. 15 S’il garde de jour en jour le silence envers elle, il ratifie ainsi tous les vœux ou tous les engagements par lesquels elle s’est liée; il les ratifie, parce qu’il a gardé le silence envers elle le jour où il en a eu connaissance. 16 Mais s’il les annule après le jour où il en a eu connaissance, il sera coupable du péché de sa femme.
17 Telles sont les lois que l’Éternel prescrivit à Moïse, entre un mari et sa femme, entre un père et sa fille, lorsqu’elle est dans sa jeunesse et à la maison de son père.»
Que penser des vœux proférés inconsciemment par un enfant de Dieu né de nouveau?
La Bible ne change en aucune façon que l’on soit dans l’ancienne alliance ou dans la nouvelle alliance.
Par contre, sans vouloir dépasser le cadre d’autorité de la Bible, on peut tout de même considérer que en Yeshoua les choses sont différentes au vu de l’aspect symbolique que représente dans les Écritures.
« Lorsqu’une femme, dans la maison de son mari fera des vœux » signifie «lorsque l’épouse du Mashiah Yeshoua, c’est-à-dire l’assemblée du témoignage «Edah», les témoins, fera des vœux dans la Maison de son époux Yeshoua», alors l’annulation des vœux ne peut se faire que par Yeshoua «Son mari peut ratifier et son mari peut annuler tout vœu». La seule vraie option qui reste à l’épouse est d’interroger le Seigneur et d’attendre sa réponse.
Aucune autre option ne peut être envisagée pour annuler un vœu.
Il est alors probable que l’annulation doive se faire publiquement puisque la femme ne représente pas une personne fautive mais l’ensemble des croyants.
La célébration de Kol Nidré n’est dans ce cas pas dénué de bon sens puisque c’est collectivement que la femme (Israël) interroge son mari (Yeshoua).
Attention, ici l’épouse n’est pas l’église. Nous l’avons vu dernièrement, l’épouse vient du milieu de la vierge», c’est-à-dire du sein de l’église.
On peut bien sûr espérer en faire partie, nous tous nous aspirons à ça. Seul le Père sait qui fera partie de l’épouse : Ephésiens 5:27 «afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible..»
La femme en temps que «épouse du Messie»
Sous l’autorité de son «père»
L’évangile de Jean nous rapporte des propos très durs de Yeshoua au sujet de la paternité des religieux de son temps. En effet, Yeshoua enseignait ses disciples que nous devions devenir enfants de notre Père céleste. Nous ne l’étions pas par la naissance.
Jean 8:42 «Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé.»
Pire encore, Yeshoua annonce publiquement et sans détour quel est le père des juifs religieux :
Jean 8:44 «Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.»
Jean 8:41 «Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu.»
Autrement dit un changement devra s’opérer : la jeune fille (ou la vierge qui représente le peuple de Dieu) ne sera plus sous l’autorité de son père (le diable) mais sera automatiquement placée sous l’autorité de son mari (Yeshoua).
Nombres 31 : 1-54
La vengeance sur les Madianites
Le péché des madianites était aux yeux de Dieu si grave que Dieu va venger le peuple qui a du payer le prix fort de la désobéissance, du péché de la chair. A chaque fois qu’un enfant de Dieu tombe à cause d’une tentation, la somme de vengeance s’accumule sur la tête de l’adversaire et de ses démons et sur les hommes qui ont été leurs instruments maudits.
Les enfants de Dieu qui pèchent doivent payer les conséquences de leurs péchés. Mais la vengeance du Dieu Vivant sera terrible sur les vrais coupables.
Il arrive quelques fois à certains de provoquer sans le vouloir des réactions en chaîne à cause d’une médisance, à cause d’une fausse accusation ou encore à cause d’un colportage non vérifié.
«1 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 2 Exerce la vengeance des enfants d’Israël sur les Madianites; tu seras ensuite recueilli auprès de ton peuple.
ב נְקֹם, נִקְמַת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, מֵאֵת, הַמִּדְיָנִים; אַחַר, תֵּאָסֵף אֶל-עַמֶּיךָ
neqom niqmat bné israel «Exerce la vengeance des enfants d’Israel» signifie de faire payer à l’ennemi :
5358 naqam נָקַם une racine primaire: être vengé, venger, se venger, être puni, tirer vengeance, vindicatif, vengeance ; (35 occurrences).
C’est une notion peu connue dans nos milieux et c’est logique puisque la vengeance appartient à Dieu seul mais il faut se souvenir que Dieu fera payer très très cher à l’adversaire et au monde des ténèbres toute la somme incalculable de mal qu’ils ont fait aux hommes pendant 7000 ans depuis la première tentation en Eden jusqu’aux derniers massacres qu’ils doivent encore opérer à l’époque à venir de l’Antéchrist ou 2/3 d’Israël périra.
Cela signifie que leur souffrance dans le feu éternel sera indicible, insoutenable. Se rebeller contre Dieu c’est une chose mais provoquer la perdition des hommes que Dieu a créés, ce péché sera éternellement rappelé aux démons, à satan, aux anges rebelles. Leur châtiment sera indicible. Soyons donc patient. La facture, ils la payeront sans l’ombre d’un doute. Dieu sait ce qu’Il fait. Mais ce n’est pas notre affaire.
Le combat spirituel
Nous sommes l’armée de Dieu, appelée à combattre les puissances célestes, les ténèbres : contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. On trouve l’équipement du chrétien en Ephésiens 6:12. Dieu nous a tout donné.
Faites-vous partie de l’armée de Dieu ? Les anges combattent pour nous... À condition que nous priions et que nous combattions.
Si nous ne prions pas, les anges ne peuvent pas vaincre les puissances des ténèbres.
Que cela nous plaise ou non, c’est notre appel en tant que chrétiens car, celui qui n’est pas avec le Seigneur disperse et celui qui ne combat pas, laisse avancer l’ennemi dans notre vie. Cela ne peut pas. Matthieu 12:30 «Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse».
Nombres 31 : le peuple n’obéit qu’en partie à Moïse
«3 Moïse parla au peuple, et dit : Équipez d’entre vous des hommes pour l’armée, et qu’ils marchent contre Madian, afin d’exécuter la vengeance de l’Éternel sur Madian. 4 Vous enverrez à l’armée mille hommes par tribu, de toutes les tribus d’Israël.»
«5 On leva d’entre les milliers d’Israël mille hommes par tribu, soit douze mille hommes équipés pour l’armée. 6 Moïse envoya à l’armée ces mille hommes par tribu, et avec eux le fils du sacrificateur Éléazar, Phinées, qui portait les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. 7 Ils s’avancèrent contre Madian, selon l’ordre que l’Éternel avait donné à Moïse; et ils tuèrent tous les mâles. 8 Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Evi, Rékem, Tsur, Hur et Réba, cinq rois de Madian; ils tuèrent aussi par l’épée Balaam, fils de Beor.»
Les hommes qui ont été séduits par les femmes madianites ne veulent pas chasser l’esprit de séduction car ils n’ont pas été réellement délivrés
«9 Les enfants d’Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants, et ils pillèrent tout leur bétail, tous leurs troupeaux et toutes leurs richesses. 10 Ils incendièrent toutes les villes qu’ils habitaient et tous leurs enclos. 11 Ils prirent toutes les dépouilles et tout le butin, personnes et bestiaux; 12 et ils amenèrent les captifs, le butin et les dépouilles, à Moïse, au sacrificateur Eléazar, et à l’assemblée des enfants d’Israël, campés dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
«13 Moïse, le sacrificateur Eléazar, et tous les princes de l’assemblée, sortirent au-devant d’eux, hors du camp. 14 Et Moïse s’irrita contre les commandants de l’armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines, qui revenaient de l’expédition. 15 Il leur dit : Avez-vous laissé la vie à toutes les femmes ? 16 Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d’Israël à l’infidélité envers l’Éternel, dans l’affaire de Peor; et alors éclata la plaie dans l’assemblée de l’Éternel. 17 Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui; 18 mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n’ont point connu la couche d’un homme.»
«19 Et vous, campez pendant sept jours hors du camp; tous ceux d’entre vous qui ont tué quelqu’un, et tous ceux qui ont touché un mort, se purifieront le troisième et le septième jour, eux et vos prisonniers. 20 Vous purifierez aussi tout vêtement, tout objet de peau, tout ouvrage de poil de chèvre et tout ustensile de bois.
21 Le sacrificateur Eléazar dit aux soldats qui étaient allés à la guerre : Voici ce qui est ordonné par la loi que l’Éternel a prescrite à Moïse. 22 L’or, l’argent, l’airain, le fer, l’étain et le plomb, 23 tout objet qui peut aller au feu, vous le ferez passer par le feu pour le rendre pur. Mais c’est par l’eau de purification que sera purifié tout ce qui ne peut aller au feu; vous le ferez passer dans l’eau. 24 Vous laverez vos vêtements le septième jour, et vous serez purs; ensuite, vous pourrez entrer dans le camp.»
«25 L’Éternel dit à Moïse : 26 Fais, avec le sacrificateur Eléazar et les chefs de maison de l’assemblée, le compte du butin, de ce qui a été pris, personnes et bestiaux. 27 Partage le butin entre les combattants qui sont allés à l’armée et toute l’assemblée. 28 Tu prélèveras sur la portion des soldats qui sont allés à l’armée un tribut pour l’Éternel, savoir: un sur cinq cents, tant des personnes que des bœufs, des ânes et des brebis. 29 Vous le prendrez sur leur moitié, et tu le donneras au sacrificateur Eléazar comme une offrande à l’Éternel. 30 Et sur la moitié qui revient aux enfants d’Israël tu prendras un sur cinquante, tant des personnes que des bœufs, des ânes et des brebis, de tout animal; et tu le donneras aux Lévites, qui ont la garde du tabernacle de l’Éternel.»
«31 Moïse et le sacrificateur Eléazar firent ce que l’Éternel avait ordonné à Moïse.
32 Le butin, reste du pillage de ceux qui avaient fait partie de l’armée, était de six cent soixante-quinze mille brebis, 33 soixante-douze mille bœufs, 34 soixante et un mille ânes, 35 et trente-deux mille personnes ou femmes qui n’avaient point connu la couche d’un homme.- 36 La moitié, formant la part de ceux qui étaient allés à l’armée, fut de trois cent trente-sept mille cinq cents brebis, 37 dont six cent soixante-quinze pour le tribut à l’Éternel; 38 trente-six mille bœufs, dont soixante-douze pour le tribut à l’Éternel; 39 trente mille cinq cents ânes, dont soixante et un pour le tribut à l’Éternel; 40 et seize mille personnes, dont trente-deux pour le tribut à l’Éternel. 41 Moïse donna au sacrificateur Eléazar le tribut réservé comme offrande à l’Éternel, selon ce que l’Éternel lui avait ordonné.- 42 La moitié qui revenait aux enfants d’Israël, séparée par Moïse de celle des hommes de l’armée, 43 et formant la part de l’assemblée, fut de trois cent trente-sept mille cinq cents brebis, 44 trente-six mille bœufs, 45 trente mille cinq cents ânes, 46 et seize mille personnes. 47 Sur cette moitié qui revenait aux enfants d’Israël, Moïse prit un sur cinquante, tant des personnes que des animaux; et il le donna aux Lévites, qui ont la garde du tabernacle de l’Éternel, selon ce que l’Éternel lui avait ordonné.»
«48 Les commandants des milliers de l’armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines, s’approchèrent de Moïse, 49 et lui dirent : Tes serviteurs ont fait le compte des soldats qui étaient sous nos ordres, et il ne manque pas un homme d’entre nous. 50 Nous apportons, comme offrande à l’Éternel, chacun les objets d’or que nous avons trouvés, chaînettes, bracelets, anneaux, pendants d’oreilles, et colliers, afin de faire pour nos personnes l’expiation devant l’Éternel. 51 Moïse et le sacrificateur Eléazar reçurent d’eux tous ces objets travaillés en or. 52 Tout l’or, que les chefs de milliers et les chefs de centaines présentèrent à l’Éternel en offrande par élévation, pesait seize mille sept cent cinquante sicles. 53 Les hommes de l’armée gardèrent chacun le butin qu’ils avaient fait. 54 Moïse et le sacrificateur Eléazar prirent l’or des chefs de milliers et des chefs de centaines, et l’apportèrent à la tente d’assignation, comme souvenir pour les enfants d’Israël devant l’Éternel.»
Nombres 32:1-42
Les fils de Ruben et les fils de Gad ne veulent pas de Canaan
C’est le droit de certaines tribus d’abandonner l’appel initial. Certainement le problème des 10 explorateurs rebelles n’a jamais été réglé. C’est toujours le même esprit qui agit sur les fils de la rébellion.
«30 Caleb fit taire le peuple qui murmurait contre Moïse. Il dit: «Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs!» 31 Mais les hommes qui l’y avaient accompagné dirent: «Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous» (Nombres 13)
Par contre le combat pour la prise des territoires promis par Dieu, ce combat doit être mené ensemble avec tous sans exception. Éviter ce combat amènerait des jugements sur les rebelles.
«1 Les fils de Ruben et les fils de Gad avaient une quantité considérable de troupeaux, et ils virent que le pays de Jaezer et le pays de Galaad étaient un lieu propre pour des troupeaux. 2 Alors les fils de Gad et les fils de Ruben vinrent auprès de Moïse, du sacrificateur Eléazar et des princes de l’assemblée, et ils leur dirent : 3 Atharoth, Dibon, Jaezer, Nimra, Hesbon, Elealé, Sebam, Nebo et Beon, 4 ce pays que l’Éternel a frappé devant l’assemblée d’Israël, est un lieu propre pour des troupeaux, et tes serviteurs ont des troupeaux. 5 Ils ajoutèrent : Si nous avons trouvé grâce à tes yeux, que la possession de ce pays soit accordée à tes serviteurs, et ne nous fais point passer le Jourdain.
6 Moïse répondit aux fils de Gad et aux fils de Ruben : Vos frères iront-ils à la guerre, et vous, resterez-vous ici? 7 Pourquoi voulez-vous décourager les enfants d’Israël de passer dans le pays que l’Éternel leur donne ? 8 Ainsi firent vos pères, quand je les envoyai de Kadès-Barnéa pour examiner le pays. 9 Ils montèrent jusqu’à la vallée d’Eschcol, et, après avoir examiné le pays, ils découragèrent les enfants d’Israël d’aller dans le pays que l’Éternel leur donnait. 10 La colère de l’Éternel s’enflamma ce jour-là, et il jura en disant : 11 Ces hommes qui sont montés d’Egypte, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, ne verront point le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, car ils n’ont pas suivi pleinement ma voie, 12 excepté Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, et Josué, fils de Nun, qui ont pleinement suivi la voie de l’Éternel. 13 La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël, et il les fit errer dans le désert pendant quarante années, jusqu’à l’anéantissement de toute la génération qui avait fait le mal aux yeux de l’Éternel. 14 Et voici, vous prenez la place de vos pères comme des rejetons d’hommes pécheurs, pour rendre la colère de l’Éternel encore plus ardente contre Israël. 15 Car, si vous vous détournez de lui, il continuera de laisser Israël au désert, et vous causerez la perte de tout ce peuple.»
«16 Ils s’approchèrent de Moïse, et ils dirent : Nous construirons ici des parcs pour nos troupeaux et des villes pour nos petits enfants; 17 puis nous nous équiperons en hâte pour marcher devant les enfants d’Israël, jusqu’à ce que nous les ayons introduits dans le lieu qui leur est destiné; et nos petits enfants demeureront dans les villes fortes, à cause des habitants du pays. 18 Nous ne retournerons point dans nos maisons avant que les enfants d’Israël aient pris possession chacun de son héritage; 19 et nous ne posséderons rien avec eux de l’autre côté du Jourdain, ni plus loin, puisque nous aurons notre héritage de ce côté-ci du Jourdain, à l’orient.»
«20 Moïse leur dit : Si vous faites cela, si vous vous armez pour combattre devant l’Éternel, 21 si tous ceux de vous qui s’armeront passent le Jourdain devant l’Éternel jusqu’à ce qu’il ait chassé ses ennemis loin de sa face, 22 et si vous revenez seulement après que le pays aura été soumis devant l’Éternel,-vous serez alors sans reproche vis-à-vis de l’Éternel et vis-à-vis d’Israël, et cette contrée-ci sera votre propriété devant l’Éternel. 23 Mais si vous ne faites pas ainsi, vous péchez contre l’Éternel; sachez que votre péché vous atteindra. 24 Construisez des villes pour vos petits enfants et des parcs pour vos troupeaux, et faites ce que votre bouche a déclaré.
25 Les fils de Gad et les fils de Ruben dirent à Moïse : Tes serviteurs feront ce que mon seigneur ordonne. 26 Nos petits enfants, nos femmes, nos troupeaux et tout notre bétail, resteront dans les villes de Galaad; 27 et tes serviteurs, tous armés pour la guerre, iront combattre devant l’Éternel, comme dit mon seigneur.
28 Moïse donna des ordres à leur sujet au sacrificateur Eléazar, à Josué, fils de Nun, et aux chefs de famille dans les tribus des enfants d’Israël. 29 Il leur dit : Si les fils de Gad et les fils de Ruben passent avec vous le Jourdain, tous armés pour combattre devant l’Éternel, et que le pays soit soumis devant vous, vous leur donnerez en propriété la contrée de Galaad. 30 Mais s’ils ne marchent point en armes avec vous, qu’ils s’établissent au milieu de vous dans le pays de Canaan.
31 Les fils de Gad et les fils de Ruben répondirent : Nous ferons ce que l’Éternel a dit à tes serviteurs. 32 Nous passerons en armes devant l’Éternel au pays de Canaan; mais que nous possédions notre héritage de ce côté-ci du Jourdain.
33 Moïse donna aux fils de Gad et aux fils de Ruben, et à la moitié de la tribu de Manassé, fils de Joseph, le royaume de Sihon, roi des Amoréens, et le royaume d’Og, roi de Basan, le pays avec ses villes, avec les territoires des villes du pays tout alentour.
34 Les fils de Gad bâtirent Dibon, Atharoth, Aroër, 35 Athroth-Schophan, Jaezer, Jogbeha, 36 Beth-Nimra et Beth-Haran, villes fortes, et ils firent des parcs pour les troupeaux.
37 Les fils de Ruben bâtirent Hesbon, Elealé et Kirjathaïm, 38 Nebo et Baal-Meon, dont les noms furent changés, et Sibma, et ils donnèrent des noms aux villes qu’ils bâtirent.
39 Les fils de Makir, fils de Manassé, marchèrent contre Galaad, et s’en emparèrent; ils chassèrent les Amoréens qui y étaient. 40 Moïse donna Galaad à Makir, fils de Manassé, qui s’y établit. 41 Jaïr, fils de Manassé, se mit en marche, prit les bourgs, et les appela bourgs de Jaïr. 42 Nobach se mit en marche, prit Kenath avec les villes de son ressort, et l’appela Nobach, d’après son nom.»
2ème partie Masseï (Etapes)
Nombres 33.1 à 36.13
אֵלֶּה מַסְעֵי בְנֵֽי–יִשְׂרָאֵל אֲשֶׁר יָצְאוּ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם לְצִבְאֹתָם בְּיַד–מֹשֶׁה וְאַהֲרֹֽן: | elleh maséi bné israel asher yatsou meerets mitsraïm letsivotam beyad mosheh veaharon | Ce sont ici les étapes des fils d’Israël, qui sortirent du pays d’Égypte, selon leurs armées, sous la main de Moïse et d’Aaron. |
Massei מסעי | Résumé (Wikipédia) | |
Torah | Nombres 33.1 à 36.13 | Le parcours des enfants d’Israël depuis la sortie d’Égypte jusqu’à l’entrée dans le pays de Canaan est récapitulé avec toutes ses étapes (mass’ei). À la frontière, Dieu prescrit à Moïse les règles de la conquête, les frontières de la terre promise, la répartition des terres entre les tribus, ainsi que les cités à donner aux membres de la tribu de Lévi, ceux-ci n’ayant pas d’autre terre car Dieu est leur héritage. Il faut également établir des villes de refuge, où le meurtrier involontaire doit se rendre afin d’être à l’abri de toute vengeance, en attendant d’être déféré devant un tribunal compétent. Les filles de Tzelofhad reçoivent également leur part ; les mariages entre tribus sont interdits jusqu’à nouvel ordre, afin de respecter les parts d’héritage. |
Haftarah | Jérémie 2.4 à 28, 3.4, 4.1 à 2, Josué 20.1 à 9, Ps 77 | |
Brit Hadasha | Marc 6.21 à 27 | |
Massei, Mass’ei ou Massè (מסעי “étapes,” le second mot et premier distinctif de la parasha) est la 43e section hebdomadaire du cycle annuel de lecture de la Torah, la dixième et dernière du Livre des Nombres. Elle correspond à Nombres 33:1-36:13. Les Juifs de la Diaspora la lisent généralement en juillet ou en août. Le calendrier juif luni-solaire comprend jusqu’à 54 semaines, le nombre exact variant selon les années, «pleines» ou «défectives». Dans les années avec plus de semaines, la parashat Matot est lue indépendamment. Dans les années avec moins de semaines, la lecture de la Torah combine cette parasha et la précédente, Matot, afin d’atteindre le nombre de lectures hebdomadaires requis. |
Nombres 33.1-56
Arrivés à la frontière de la Terre Promise, c’est bientôt la fin d’un mouvement, l’aboutissement d’une marche de 40 ans. Le peuple va bientôt pouvoir s’arrêter, il va bientôt rentrer dans une forme de stabilité en s’installant en Eretz. De l’état de nomades, il vont devenir sédentaires. Il faut tout de même se rendre compte que le tout premier but de l’Exode d’Egypte est que le peuple hérite la Terre Promise. Cette Terre de Canaan n’est pas seulement une fin d’une étape comme une autre étape. C’est la fin du voyage. On peut même dire la fin définitive du voyage. Il n’y aura pas d’autres voyages après celui-là. La nuée de la Parole Vivante qui les précédait et qui les suivait pendant 40 ans, l’inspiration divine par Moïse prendra bientôt fin. Un changement va devoir s’opérer pour que cette Parole de Vie soit toujours enseignée et que les commandements soient respectés, que le peuple puisse utiliser cette parole à bon escient pour bénir et non pour maudire. Et c’est dans ce contexte des dernières étapes à franchir que se posera un problème avec 3 tribus.
Les 2 tribus Ruben et Gad et la demi tribu de Manassé décident de ne pas poursuivre le chemin et de s’installer à l’Est du Jourdain en Galaad, c’est-à-dire en Jordanie.
Voyons un instant les motivations de Ruben, Gad et Manassé, des motivations qui cachent un cœur tumultueux rebelle.
Reouven רְאוּבֵן, est le fils de Jacob. Il a hérité des défauts de son père Jacob, la ruse, la tromperie et le manque de droiture. Il a couché avec Bilha, la concubine de son père (Genèse 35 : 22)
Gad גָּד était quelqu’un de violent, la racine de son nom signifie goud גּוּד assaillir, poursuivre, oppresseur, envahir, attaquer, se réunir par bandes. Le hasard veut que son nom soit utilisé en Esaïe 65.11 pour décrire une divinité babylonienne (Gad avec une voyelle patah גַּד) et signifie Gad = « dieu de fortune » une divinité Babylonienne ouest-sémitique des sources, vénéré en particulier à Palmyre (Tadmor construite par le Roi Salomon). Gad fera partie des dix tribus du royaume d’Israël au nord du royaume de Juda après le schisme. Ces tribus sont déportées par les Assyriens et disparaissent du récit biblique. Le symbole de Gad est un campement militaire ou une troupe de cavaliers.
Manassé est le fils aîné de Joseph mais qui a perdu sa première place de premier né au profit de Ephraïm son cadet. Comme on s’en doute dans ces cas là, avec les années, le murmure et la convoitise ont endurci son cœur. Son cœur n’est pas attaché à la Terre Promise. Galaad, l’actuelle Jordanie fait partie de son héritage.
Nombres 26:29 Fils de Manassé : de Makir descend la famille des Makirites.-Makir engendra Galaad. De Galaad descend la famille des Galaadites. 30 Voici les fils de Galaad : Jézer, de qui descend la famille des Jézerites;
La chaîne de montagnes qui longe le Jourdain sur sa rive orientale depuis la vallée de la rivière Yarmouk au nord, marquant la frontière avec le pays de Bashan, jusqu’aux rives de la mer Morte au sud et la vallée de la rivière Arnon et le royaume de Moab, est appelée montagnes de Galaad, «pays de Galaad» ou simplement Galaad. On trouve parfois Guilead ou Guil’ad en français.
« Les fils de Ruben, les Gadites et la demi-tribu de Manassé avaient de vaillants hommes, portant le bouclier et l’épée, tirant de l’arc, et exercés à la guerre. » (1 Chroniques 5:18).
Finalement, tous les 3 ont gardé un zèle amer, une amertume qui ne les tente pas à poursuivre le combat. Devant l’ultimatum de Moïse, ils savent ce qui est arrivé aux rebelles Koré, Dathan et abiram, ils finiront donc par accepter de combattre avec leurs frères pour chasser les habitants du pays.
Une chose est sûre : dans tous les cas, ils font les choses à contre-cœur, ils ne tiennent plus à partager quoi que ce soit avec les enfants d’Israël.
Responsabilisation collective
Dans le cadre de cette sédentarisation, plusieurs thèmes, plusieurs domaines sont abordés ici dans cette double parasha Mattot Masséi. On va voir ici l’importance de la responsabilité : individuelle et collective. Lorsque le don de la Torah a été fait au peuple d’Israël dans un but de salut personnel, on va découvrir dans cette parasha avec les tribus de Reouven et Gad un exemple de ce qu’est la responsabilité «collective» qui est garante de l’application des enseignements divins.
Quand on parle responsabilité collective, on va parler «Qahal». C’est le but de la Qahal (l’église) de Yeshoua HaMashiah. Si Dieu a créé la Qehilah, par son Fils Yeshoua, c’est pour plusieurs buts, avoir une bergerie (Jean 10:16), se nourrir (Ephésiens 5:29), y être enseigné (1 Timothée 3:5), y trouver protection de la «saine doctrine» (2 Tim. 3:3), y «garder la Parole» (Ps 119:57). Si Dieu a créé la «Qahal» c’est précisément pour que les individus ne restent pas isolés et ne s’enfoncent dans leur égocentrisme, leur orgueil et leur suffisance.
Mais l’amour de Dieu est grand. L’histoire des tribus de Ruben, Gad et Manassé nous apprend que celui qui quitte son assemblée sans pour autant abandonner le Seigneur, n’est pas mieux ou moins bien aimé et traité par Dieu mais par contre il risque d’être ballotté à tout vent de doctrine, d’être attaqué dans ses pensées par le diable. C’est ce que l’histoire va nous enseigner ici.
Les brebis qui quittent le troupeau sont en danger de mort car le loup n’attaque jamais un troupeau de brebis compact. Il rode tout autour et il attend qu’il y en ait une qui sorte du troupeau.
A l’inverse, lorsque quelqu’un de nouveau rentre dans l’Assemblée avec de nouvelles idées, de nouveaux concepts, c’est à l’Assemblée à décider
1. - si ces idées et concepts, sont dans la saine doctrine de la Parole de Dieu
2. - si ces idées et concepts rentrent dans le cadre de l’appel spécifique de l’Assemblée.
C’est donc ici de la responsabilité collective de prendre en charge le problème.
Une symbiose obligée
Mais c’est aussi sous la souveraineté de Dieu que devra s’installer une symbiose entre le Royaume d’Israël et les tribus en exil, c’est-à-dire les tribus qui ne sont pas, par choix ou forcé, en Terre Promise.
C’est l’image de la symbiose nécessaire entre les fidèles de l’Assemblée et ceux qui, par amour d’indépendance ont fait le choix de ne s’attacher à aucune assemblée pour quelque motif que ce soit dont nous ne débattrons pas.
Ces situations ont été prévues par Dieu. Parfois, il est nécessaire de devoir se détacher de l’Assemblée afin de pouvoir avoir un regard différent, neuf, indépendant. L’attachement sans conditions à l’Assemblée peut avoir des côtés négatifs, c’est pourquoi c’est Dieu Lui-même qui a prévu cette situation de Ruben, Gad et Manassé.
Prendre la place de Dieu
Mais on peut voir aussi dans cette histoire :
- la société «laïque» envahit l’église sous la forme de l’esprit de démocratisation de la Parole de Dieu
- à l’image des tribus de Ruben et Gad - certaines personnes décident à la place de Dieu sur ce qui est bon ou pas bon pour eux.
La démocratie, ou la laïcité, on le sait, n’ont jamais été bien vues par Dieu car elles ont toujours été source de conflits, de désobéissance aux commandements, de désobéissance à l’autorité, aux autorités.
- la déresponsabilisation de l’individu. Moïse n’a pas agi avec vigueur alors que jadis, au sein du peuple, on était foudroyé pour moins que ça; aujourd’hui tous les criminels passent par les mains des psychanalystes afin de les déresponsabiliser de leurs fautes, de leurs péchés. On veut à tout prix éviter la culpabilité, la repentance. C’est une forme de laxisme que l’on retrouve ici chez Moïse.
- Si Moïse a fait ce choix, c’est peut-être aussi parce que Dieu lui a mis dans son cœur ainsi.
- Lorsque Dieu accorde la bénédiction à quelqu’un qui ne l’accepte pas, la grâce divine perd sa valeur de grâce. Une grâce n’est grâce qu’à la condition où elle est acceptée comme grâce. A partir du moment où elle est refusée, l’ensemble de l’héritage qui leur était échu, sera redistribué aux autres tribus. Plus aucun retour ne sera plus possible. Ils pourront pleurer, gémir, rien n’y pourra plus. La Terre Promise était un don de Dieu au peuple. Le refuser revient à refuser la Grâce.
Engagement personnel et contrat
C’est la raison pour laquelle dans ces deux parashot il sera question d’engagement personnel et de contractualiser de manière formelle cet engagement. Quelqu’un qui ne veut pas «contractualiser» officiellement, légalement, démontre de manière visible sa volonté de ne pas vouloir s’engager. Mieux vaut alors pour lui qu’il reste dans son coin... ici, en Jordanie.
Comme dans le domaine de l’immobilier où on appelle les conditions de transactions « oubné Gad oubné Reouven », où on écrit clairement les engagements de chacun « toutes conditions qui ne seront pas comme les conditions d’acquisition des terres de Reouven et de Gad ne sont pas des conditions qui ont force de loi », quelles que soient ces engagements qui ont été pris à l’époque, que cela soit pour nous un modèle de sérieux dans nos engagements dans l’œuvre de Dieu. Si on s’engage, on s’engage, si on ne veut pas s’engager on ne veut pas d’engager. Que celui qui sert, qu’il serve. Que celui qui ne veut rien faire, qu’il ne fasse rien. Que tous le sachent, puis que cela soit acté.
C’est bien sûr «moralement» que nous pouvons obliger quelqu’un de l’assemblée qui ne veut plus nous suivre ou qui nous critique sans arrêt, de signer un contrat en bonne et due forme par lequel on met les choses sur papier et afin qu’il vienne pas plus tard nous donner des conseils ou des commentaires qui sortent du cadre de notre appel ou de nos statuts légaux!
Nos assemblées ont besoin de grandir en stabilité, en fermeté, en sérieux et en organisation mais aussi en sévérité. Parler, enseigner et décider c’est bien. S’engager concrètement c’est mieux. Et aller jusqu’au bout de ses engagements c’est encore mieux. Se sacrifier ou sacrifier quelque chose dans sa vie à cause de son engagement, c’est parfait.
Prier pour quelqu’un, pour sa délivrance et ne pas suivre la personne dans son parcours personnel quotidien, n’est pas sérieux.
Le thème des deux parashot conjointes Mattot Masséi est de rentrer dans un engagement et de s’y tenir.
Enseigner et ne pas savoir écouter les autres, n’est pas sérieux non plus.
Avoir des idées de projets qu’ils soient bons ou mauvais, c’est bien. Les concrétiser, c’est mieux. Payer de sa vie pour leur aboutissement pour le Royaume de Dieu (p.ex. loger des pasteurs ou des rabbis invités dans sa maison), c’est parfait.
L’amour et la fidélité de Dieu
Les textes de Nombres 33 à 36 nous montrent comment Dieu a pris soin de tous les détails du voyage du peuple hébreu en direction de la terre promise. Non seulement rien n’a été laissé au hasard mais en plus Dieu veut qu’on le sache, qu’on n’oublie rien, qu’on enregistre tout en mettant par écrit les différentes étapes du voyage. Mais cette façon de mettre en lumière chaque détail passé sert aussi à rappeler au peuple toutes les fois où il a été rebelle. Malheureusement tout cela ne va pas faire changer d’avis les 2 tribus de Reouven et de Gad qui ont, comme on l’a vu dans la parasha précédente Mattot, pris leur décision de ne pas rentrer dans la promesse de Dieu, de ne pas respecter leurs engagements. On s’attendait après 400 ans puis encore 40 ans à ce que enfin, tous les enfants d’Israël, que tout le peuple soit réuni dans la Terre Promise, qu’il soit prêt pour hériter la pleine bénédiction promise à Abraham, à Isaac et à Jacob et confirmée tout au long de l’histoire à Moïse et à toute l’assemblée des enfants d’Israël. Malheureusement, arrivés à la frontière du pays, les tribus de Ruben et de Gad se sépareront de l’assemblée des enfants d’Israël pour s’installer en Trans-Jordanie, en dehors de Canaan, à l’Est du Jourdain. Pourquoi ces tribus ne veulent pas aller plus loin ? Il ne faut pas chercher bien loin. La conquête de Canaan nécessite une vie de stress continuel, un abandon total à Dieu, l’humilité et la droiture.
La raison est simple : ils redoutent comme le redoutaient les 10 meraglim (explorateurs).
En effet, la conquête du pays allait consister à :
1 - passer le Jourdain | Naître de nouveau, naître d’eau et d’Esprit |
2 - entrer dans le pays de Canaan | Entrer dans le Royaume de Dieu |
3 - chasser tous les habitants du pays | chasser l’esprit du monde |
4 - détruire toutes leurs idoles de pierre | détruire les idoles de notre vie |
5 - détruire toutes leurs images de fonte | détruire tout ce qui attire nos regards |
6 - détruire tous les hauts lieux | détruire tous les lieux qui étaient une pierre d’achoppement pour le peuple |
7 - prendre possession du pays | prendre possession par la foi puis par des actes des promesses |
8 - s’établir | s’établir spirituellement quelque part |
9 - Partager le pays par le sort selon les familles | Partager les dons spirituels, communion fraternelle |
Dieu avait prévu leur comportement, c’est pourquoi dans Mattot la parasha précédente, il était question du respect de la parole donnée. Les tribus de Reouven et Gad n’ont plus la patience. Ils veulent s’arrêter. C’est leur droit après tout. Et c’est une raison pour laquelle Moïse va y réfléchir à deux fois avant de les condamner. N’oublions pas que Moïse aussi est fatigué non seulement de la vie mais aussi de ce peuple rebelle qui ne se repent jamais.
D’abord, on imagine la scène : un long moment de silence de Moïse lorsque Reouven et Gad expliquent de long en large les villes où ils ont décidé de s’installer. Moïse n’en revient pas. On est à la frontière de la promesse de Dieu et voilà que deux tribus auxquelles s’ajoutera plus tard une autre demi-tribu répète avec la même persistance, le même refus des 10 explorateurs et préfèrent rester en Jordanie.
Nombres 32:6-15 nous fait voir un Moïse qui explose de colère et le texte qui nous est donné semble devoir être lu d’un bout à l’autre sans interruption, sans souffle :
«6 Moïse répondit aux fils de Gad et aux fils de Ruben : Vos frères iront-ils à la guerre, et vous, resterez-vous ici? 7 Pourquoi voulez-vous décourager (le cœur des) les enfants d’Israël de passer dans le pays que l’Éternel leur donne ?
ז וְלָמָּה תנואון (תְנִיאוּן), אֶת-לֵב בְּנֵי יִשְׂרָאֵל--מֵעֲבֹר, אֶל-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר-נָתַן לָהֶם, יְהוָה
Moïse les accuse de vouloir décourager le cœur du peuple תְנִיאוּן «velammah teniyoun et lev bné israel» 5106 dont nou נוּא est la racine primaire : désapprouver, décourager, anéantir, se détourner ; (9 occurrences) : empêcher, retenir, défendre, contenir, faire échouer. (Qal) gêner, contenir.
Le verbe est conjugé au Hifil : restreindre, interdire, empêcher, annuler, anéantir; faire à l’opposé, décourager.
Le sens donné par Moïse à l’accusation de provoquer le découragement est plus grave que le simple découragement puisque Moïse les accuse de vouloir anéantir l’acquisition de la Terre Promise, interdire le peuple de prendre possession de l’héritage.
«8 Ainsi firent vos pères, quand je les envoyai de Kadès-Barnéa pour examiner le pays. 9 Ils montèrent jusqu’à la vallée d’Eschcol, et, après avoir examiné le pays, ils découragèrent les enfants d’Israël d’aller dans le pays que l’Éternel leur donnait. 10 La colère de l’Éternel s’enflamma ce jour-là, et il jura en disant : 11 Ces hommes qui sont montés d’Egypte, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, ne verront point le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, car ils n’ont pas suivi pleinement ma voie, 12 excepté Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, et Josué, fils de Nun, qui ont pleinement suivi la voie de l’Éternel. 13 La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël, et il les fit errer dans le désert pendant quarante années, jusqu’à l’anéantissement de toute la génération qui avait fait le mal aux yeux de l’Éternel. 14 Et voici, vous prenez la place de vos pères comme des rejetons d’hommes pécheurs, pour rendre la colère de l’Éternel encore plus ardente contre Israël. 15 Car, si vous vous détournez de lui, il continuera de laisser Israël au désert, et vous causerez la perte de tout ce peuple.»
Après ce reproche formulé par Moïse, on voit que Moïse va quand même accepter leur demande. On ne comprend plus alors ce que veut Moïse. Va-t-il ou ne va-t-il pas les condamner comme l’ont été les 10 meraglim (explorateurs). Que pense Moïse? Puisqu’il y a doute sur la question ici de savoir s’il faut ou s’il ne faut pas condamner, alors Moïse va accepter mais sous certaines conditions précises.
La suite de la discussion va révéler autre chose, à leur honte que les tribus de Reouven et de Gad se préoccupaient plus de leurs troupeaux que d’installer d’abord leurs femmes et de leurs enfants et Moïse les reprend pour ça. Comme un maître, comme un père, Moïse leur ouvre les yeux sur la différence entre l’essentiel et l’accessoire.
Leur choix de vivre en Jordanie était pour eux l’occasion de mettre l’essentiel après l’accessoire. Même là, Moïse va rétablir cette injustice et c’est à partir de cette «transaction» entre Moïse et Reouven et Gad que sera mise en place plus tard dans le commerce, jusqu’à nos jours, une formulation contractuelle entre parties «oubné Gad oubné reouven» dans laquelle on invoquera les conditions de Reouven et de Gad, imposées par Moïse pour écrire dans un contrat le contenu précis de tout accord d’acquisition d’un bien. On dira «toutes conditions qui ne seront pas comme les conditions de Reouven et de Gad ne sont pas des conditions qui ont force de loi dans une transaction».
Finalement - et c’est pour le lecteur, quelque chose d’incohérent - Moïse accepte que les tribus de Reouven, Gad et plus tard la demi-tribu de Manassé ne rentrent pas dans la promesse. Pour Moïse - il ne le formule pas ainsi - mais c’est peut-être même mieux ainsi car ces tribus ne sont que des boulets, des esprits de découragement destinés à empêcher le plan de Dieu de s’accomplir. Mieux vaut pour eux de rester à l’écart plutôt que de décourager le peuple. Moïse va donc établir «contractuellement» que ces pays à l’Est du Jourdain, feront donc partie de l’héritage accordé à ces tribus.
Josué 22: 3 «Vous n’avez point abandonné vos frères, depuis un long espace de temps jusqu’à ce jour; et vous avez gardé les ordres, les commandements de l’Éternel, votre Dieu. 4 Maintenant que l’Éternel, votre Dieu, a accordé du repos à vos frères, comme il le leur avait dit, retournez et allez vers vos tentes, dans le pays qui vous appartient, et que Moïse, Serviteur de l’Éternel, vous a donné de l’autre côté du Jourdain. 5 Ayez soin seulement d’observer et de mettre en pratique les ordonnances et les lois que vous a prescrites moïse, serviteur de l’Éternel : aimez l’Éternel, votre Dieu, marchez dans toutes ses voies, gardez ses commandements, attachez-vous à lui, et servez-le de tout votre coeur et de toute votre âme. 6 Et Josué les bénit et les renvoya, et ils s’en allèrent vers leurs tentes.»
Josué 22: 9 Les fils de Ruben, les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, s’en retournèrent, après avoir quitté les enfants d’Israël à Silo, dans le pays de Canaan, pour aller dans le pays de Galaad, qui était leur propriété et où ils s’étaient établis comme l’Éternel l’avait ordonné par Moïse.
L’histoire ne se terminera pas là et l’on entendra encore parler sur cette question.
Josué aura encore avec ces tribus d’âpres discussions surtout lorsqu’ils construiront sur le Jourdain un grand autel. Probablement pour éviter tout jugement divin comme à l’époque du serpent d’airain, les enfants d’Israël voudront alors attaquer les tribus de Ruben et de Gad et la demi tribu de Manassé car ils auront osé défier les ordres de l’Éternel. Ces tribus seront dans les pieds des enfants d’Israël comme des épines qu’on ne parviendra jamais à ôter, un mal impossible à endiguer. Ruben, Gad et Manassé sont en quelque sorte une représentation du mauvais côté des 42 étapes.
Les étapes
Pour Dieu, le listage systématique de ces étapes est tellement important qu’Il va faire écrire dans le détail par Moïse chacune des étapes par lesquelles le peuple hébreu est passé pendant toutes ces années en partant tout d’abord de Ramsès en Egypte.
«1 Voici les stations des enfants d’Israël qui sortirent du pays d’Egypte, selon leurs corps d’armée, sous la conduite de Moïse et d’Aaron. 2 Moïse écrivit leurs marches de station en station, d’après l’ordre de l’Éternel. Et voici leurs stations, selon leurs marches.»
Nombres 33:1-2 | ||
א אֵלֶּה מַסְעֵי בְנֵֽי–יִשְׂרָאֵל אֲשֶׁר יָצְאוּ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם לְצִבְאֹתָם בְּיַד–מֹשֶׁה וְאַהֲרֹֽן: | elleh masei vné israel asher yatsou meeretz mitsraÿm letsiv’otam, beyad mosheh veaharon | 1 Voici les stations des enfants d’Israël qui sortirent du pays d’Egypte, selon leurs corps d’armée, sous la conduite de Moïse et d’Aaron. |
ב וַיִּכְתֹּב מֹשֶׁה אֶת–מוֹצָאֵיהֶם לְמַסְעֵיהֶם עַל–פִּי יְהוָה וְאֵלֶּה מַסְעֵיהֶם לְמוֹצָאֵיהֶֽם: | vaykhttov mosheh eth motsaehem lemasehem al piy YHVH; veelleh masehem lemotsaehem | 2 Moïse écrivit leurs marches de station en station, d’après l’ordre de l’Éternel. Et voici leurs stations, selon leurs marches. |
Ce n’était pas courant à cette époque d’écrire. La dernière fois où Dieu a fait écrire quelque chose par Moïse après les tables de la loi au Mont du Sinaï c’était les noms des tribus sur leur verges à chacun. Les dernières fois où Dieu fit «écrire» les choses :
Exode 34 : 28 «Moïse fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea point de pain, et il ne but point d’eau.
Et l’Éternel écrivit (Kathab) sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles.»
וַיִּכְתֹּב עַל-הַלֻּחֹת, אֵת דִּבְרֵי הַבְּרִית--עֲשֶׂרֶת הַדְּבָרִים
«vaykhttov mosheh» vient du verbe 3789 kathab כָּתַב une racine primaire v. - écrire, inscrire, mentionner, tracer, prescrire, infliger, envoyer (une lettre), arrêt, avoir résolu, signer, description ; (223 occurrences), enregistrer, inscrire.
Forme (Qal) écrire, inscrire, graver, tracer; décrire par écrit; enregistrer, enrôler; décréter.
Exode 39 : 30 «On fit d’or pur la lame, diadème sacré, et l’on y écrivit (katav), comme on grave un cachet : Sainteté à l’Éternel.»
Nombres 5 : 23 «Le sacrificateur écrira (katav) ces imprécations dans un livre, puis les effacera avec les eaux amères.»
Nombres 17 : 2-3 «2 Parle aux enfants d’Israël, et prends d’eux une verge selon les maisons de leurs pères, soit douze verges de la part de tous leurs princes selon les maisons de leurs pères. (17. 3) Tu écriras (katav) le nom de chacun sur sa verge. 3 et tu écriras (katav) le nom d’Aaron sur la verge de Lévi; car il y aura une verge pour chaque chef des maisons de leurs pères.»
«Voici les stations», «voici les marches» équivaut à dire «voici les étapes», «voici les départs». Cela laisse sous-entendre «voici le nombre de fois où le peuple à du se mettre en marche, le nombre de fois où il à du retirer et replacer les pieux du tabernacle, à voyager, à faire des haltes » etc.
Ces étapes signifient beaucoup.
4550 massa מַסַּע
vient de 5265 n m
- des marches, marcher, départ, se mettre en marche, station ; (12 occurrences).
1. retirer (des pieux), rompre le camp, partir, voyager.
a. station, étape, marche.
4551 massa מַסָּע
vient de 5265 dans le sens de projection ; n m
- taillées, javelot ; (2 occurrences).
1. carrière, casser ou tailler (des pierres).
2. projectile, javelot, dard, fronde.
5265 nasa נָסַע
une racine primaire ; v
- « ils partirent », être parti, partir, continuer, une marche, s’avancer, se mettre en route, être en marche, au départ, sortir, faire souffler, remuer, arracher, extraire, s’éloigner, mettre de côté, lever le camp, être errant ; (146 occurrences).
1. retirer, extraire, voyager, déplacer, quitter.
a. (Qal) tirer, faire sortir, s’en aller, partir, voyager, marcher, souffler (du vent).
b. (Nifal) être extrait, être déplacé, être arraché.
c. (Hifil) faire partir, conduire dehors, faire jaillir.
La marche du Messie d’étapes en étapes produit : les étapes de la vie selon la marche
ב וַיִּכְתֹּב מֹשֶׁה אֶת–מוֹצָאֵיהֶם לְמַסְעֵיהֶם עַל–פִּי יְהוָה וְאֵלֶּה מַסְעֵיהֶם לְמוֹצָאֵיהֶֽם: | vaykhttov mosheh eth motsaehem lemasehem al piy YHVH; veelleh masehem lemotsaehem | 2 Moïse écrivit leurs marches de station en station, d’après l’ordre de l’Éternel. Et voici leurs stations, selon leurs marches. |
Les marches sont données d’étapes en étapes puis les étapes sont données selon la marche. La marche, c’est le «germe» מֹצָא qui le fait, le Fils qui est «sorti» du Père, le Juste (la lettre tsadé). Il est la «source» de la vie (la lettre mem) qui jaillit pour annoncer la nouvelle du salut et de la délivrance. C’est du soleil d’Orient que Dieu se lève.
Ces marches au singulier 4161 mowtsa מוֹצָא ou motsa מֹצָא vient de yatsa יָצָא n m - être sorti, marche, démarche, tirer, source, issue, mine, germer, se lever, orient, courant, partir, annoncer, venue ; (27 occurrences): action ou lieu pour sortir, issue, exportation, source, jaillir.
a. une venue.
1. se lever (le soleil).
2. ce qui sort, qui jaillit.
3. sortie.
b. émission, exportation.
c. source (d’eau), lieu de départ, orient (sortie du soleil), mine (d’argent).
Ces marches viennent de la racine primaire 3318 yatsa יָצָא : produire, sortir, s’éloigner, partir, s’avancer, faire apporter, conduire, amener dehors, emmener, se lever, venir, se rendre, quitter, défaillance, être issu, … ; (1069 occurrences).
La marche a donc comme caractéristique de venir de quelque part (être issu de) et de produire des fruits. Et ces marches produisent une série de 42 étapes, d’étape en étape, «step by step», c’est ce que le Messie, le Juste a produit en nous. C’est ce qu’Il a fait pour son peuple et c’est ce qu’il fera et qu’il a déjà fait dans nos vies.
Les 42 étapes passées
Ces 42 étapes sont l’image de la vie du croyant qui a quitté l’Égypte du péché pour emprunter la route vers la Promesse d’une Vie Éternelle. Ces 42 étapes existent parce que le Messie a marché Lui-même ces 42 étapes avec son peuple. D’abord c’était la nuée, puis c’était le feu, puis c’étaient les tremblements dans la Montagne, puis c’était la Shekina dans le Mishqan.
Moïse était lui aussi l’image d’un Messie qui a guidé son peuple. Plus tard, ce sera Josué, lui-même une préfiguration du Messie, qui poursuivra le travail.
Mais ces 42 étapes, que signifient-elles?
Selon le terme «masséi» utilisé, ces 42 étapes signifient :
- la marche vers la terre promise | (la marche vers le salut, la Vie éternelle, la Maison du Père), la marche est indispensable car Psaumes 84 : 8 «Leur force augmente pendant la marche» |
- le départ | Cette marche ne se fait pas sans quelques arrêts : le départ d’un point que l’on abandonne pour aller plus loin c’est-à-dire de «partir», le fait de rompre le camp La vie est parsemée de jalons, de choses à abandonner et de nouvelles à découvrir avec des périodes de shabbat |
- le placement et l’enlèvement de pieux | Les pieux servent à l’installation du Mishqan dans tous ses déplacements. Golgotha est toujours avec nous. Il faut souvent y revenir. |
- voyager | Nous sommes des pèlerins qui devons «marcher» sur cette terre, le seul point d’arrivée finale du voyage c’est la terre promise et pour nous, c’est la Cité Céleste |
- tailler des pierres | On taille des pierres vivantes : comme un tailleur de pierres ou comme un potier, Dieu forme ses créatures pour transformer leur cœur de pierre en cœur de» chair On taille aussi des pierres pour les lancer sur l’ennemi |
- lancer des projectiles, javelot, dard, fronde | Nous sommes des combattants et non des touristes. Nos prières sont des flèches et nous sommes des archers |
- sortir | Nous ne sommes plus du monde, nous devons abandonner certaines choses, nous devons «sortir» du monde |
- «faire souffler» | Nous sommes des nouvelles créatures et le «Souffle» de Dieu habite en nous. Nous devons faire souffler le vent de l’Esprit pour arracher, extraire, nous éloigner, mettre de côté, lever le camp, être errant. |
וַיִּסְעוּ מֵרַעְמְסֵס Vayis’ou mera’mses
On va retrouver 42 fois ce verbe «et ils partirent de»
«3 Ils partirent de Ramsès le premier mois, le quinzième jour du premier mois. Le lendemain de la Pâque, les enfants d’Israël sortirent la main levée, à la vue de tous les Égyptiens. 4 Et les Égyptiens enterraient ceux que l’Éternel avait frappés parmi eux, tous les premiers-nés; l’Éternel exerçait aussi des jugements contre leurs dieux.»
«5 Les enfants d’Israël partirent de Ramsès, et campèrent à Souccoth.»
«6 Ils partirent de Souccoth, et campèrent à Etham, qui est à l’extrémité du désert.»
«7 Ils partirent d’Etham, se détournèrent vers Pi-Hahiroth, vis-à-vis de Baal-Tsephon, et campèrent devant Migdol.»
«8 Ils partirent de devant Pi-Hahiroth, et passèrent au milieu de la mer dans la direction du désert; ils firent trois journées de marche dans le désert d’Etham, et campèrent à Mara.»
«9 Ils partirent de Mara, et arrivèrent à Elim; il y avait à Elim douze sources d’eau et soixante-dix palmiers : ce fut là qu’ils campèrent.»
«10 Ils partirent d’Elim, et campèrent près de la mer Rouge.»
«11 Ils partirent de la mer Rouge, et campèrent dans le désert de Sin.»
«12 Ils partirent du désert de Sin, et campèrent à Dophka.»
«13 Ils partirent de Dophka, et campèrent à Alusch.»
«14 Ils partirent d’Alusch, et campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva point d’eau à boire.»
«15 Ils partirent de Rephidim, et campèrent dans le désert de Sinaï.»
«16 Ils partirent du désert du Sinaï, et campèrent à Kibroth-Hattaava.»
«17 Ils partirent de Kibroth-Hattaava, et campèrent à Hatséroth.»
18 Ils partirent de Hatséroth, et campèrent à Rithma.
19 Ils partirent de Rithma, et campèrent à Rimmon-Pérets.
20 Ils partirent de Rimmon-Pérets, et campèrent à Libna.
21 Ils partirent de Libna, et campèrent à Rissa.
22 Ils partirent de Rissa, et campèrent à Kehélatha.
23 Ils partirent de Kehélatha, et campèrent à la montagne de Schapher.
24 Ils partirent de la montagne de Schapher, et campèrent à Harada.
25 Ils partirent de Harada, et campèrent à Makhéloth.
26 Ils partirent de Makhéloth, et campèrent à Tahath.
27 Ils partirent de Tahath, et campèrent à Tarach.
28 Ils partirent de Tarach, et campèrent à Mithka.
29 Ils partirent de Mithka, et campèrent à Haschmona.
30 Ils partirent de Haschmona, et campèrent à Moséroth.
31 Ils partirent de Moséroth, et campèrent à Bené-Jaakan.
32 Ils partirent de Bené-Jaakan, et campèrent à Hor-Guidgad.
33 Ils partirent de Hor-Guidgad, et campèrent à Jothbatha.
34 Ils partirent de Jothbatha, et campèrent à Abrona.
35 Ils partirent d’Abrona, et campèrent à Etsjon-Guéber.
36 Ils partirent d’Etsjon-Guéber, et campèrent dans le désert de Tsin : c’est Kadès.
37 Ils partirent de Kadès, et campèrent à la montagne de Hor, à l’extrémité du pays d’Edom. 38 Le sacrificateur Aaron monta sur la montagne de Hor, suivant l’ordre de l’Éternel; et il y mourut, la quarantième année après la sortie des enfants d’Israël du pays d’Egypte, le cinquième mois, le premier jour du mois. 39 Aaron était âgé de cent vingt-trois ans lorsqu’il mourut sur la montagne de Hor. 40 Le roi d’Arad, Cananéen, qui habitait le midi du pays de Canaan, apprit l’arrivée des enfants d’Israël.
41 Ils partirent de la montagne de Hor, et campèrent à Tsalmona.
42 Ils partirent de Tsalmona, et campèrent à Punon.
43 Ils partirent de Punon, et campèrent à Oboth.
44 Ils partirent d’Oboth, et campèrent à Ijjé-Abarim, sur la frontière de Moab.
45 Ils partirent d’Ijjé-Abarim, et campèrent à Dibon-Gad.
46 Ils partirent de Dibon-Gad, et campèrent à Almon-Diblathaïm.
47 Ils partirent d’Almon-Diblathaïm, et campèrent aux montagnes d’Abarim, devant Nebo.
48 Ils partirent des montagnes d’Abarim, et campèrent dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
49 Ils campèrent près du Jourdain, depuis Beth-Jeschimoth jusqu’à Abel-Sittim, dans les plaines de Moab.
42 Etapes | Noms | Significations | En l’année depuis la Création |
1 Ramsès | רַעַמְסֵס | enfant du dieu Ap | Première année de l’Exode d’Egypte depuis le premier mois, le quinzième jour du premier mois, le lendemain de la Pâque : Année 2448 après Adam 12 étapes depuis Ramsès jusqu’au don du Sinaï |
2 Soukkot | סֻכֹּות | cabanes | |
3 Etam | אֵתָם | avec eux | |
4 Piy-Ahirot | פִּי הַחִרֹת | lieu où pousse le jonc | |
5 Marah | מָרָה | rebelle - amer | |
6 Elim | אֵילִם | palmiers, arbres | |
7 Mer des Joncs | ִיָם–סוּף | mer des joncs | |
8 Désert de Siyn | סִין | épine argile falaise | |
9 Dofka | דָּפְקָה | qui frappe | |
10 Aloush | אָלוּשׁ | tumulte des hommes | |
11 Réphiydim | רְפִידִים | lieu de repos | |
12 Désert du Sinaï | סִינַי | épineux, falaise |
13 Qivrot-Hattaavah | קִבְרֹות הַתַּאֲוָה | tombes de la convoitise | Deuxième année après l’exode d’Egypte : Année 2449 3 étapes |
14 Hatsérot | חֲצֵרֹות | campement | |
15 Ritma | רִתְמָה | lande, genêt à balai |
16 Rimon-Péréts | רִמֹּן פֶּרֶץ | grenadier de la brèche | 19 étapes en 38 ans : de la deuxième à la quarantième année : Années 2449-2488 dans le désert jusqu’à la mort de Aharon au mont Hor., dont 19 ans à Kaddesh |
17 Livna | לִבְנָה | blancheur | |
18 Rissa | רִסָּה | ruine | |
19 Qéhélat | קְהֵלָתָה | assemblée | |
20 Mont Shefer | שֶׁפֶר | beauté élégance | |
21 Harada | חֲרָדָה | crainte peur | |
22 Maqhelot | מַקְהֵלת | lieu de l’assemblée | |
23Tahat | תַּחַת | position | |
24 Térah | תֶּרַח | halte, délai, retard | |
25 Mithka | מִתְקָה | douceur | |
26 Hashmona | חַשְׁמֹנָה | embonpoint | |
27 Mosérot | מֹסְרוֹת | lien, entrave | |
28 Béné-Yaakane | בְּנֵי יַעֲקָן | fils de celui qui tord | |
29 Hor-Haguidgad | חֹר הַגִּדְגָּד | caverne de Guidgad | |
30 Jotbate | יָטְבָתָה | plaisant, bonté, charme | |
31 Avronah | עַבְרֹנָה | passage, chemin, vis-à-vis | |
32 Etsion-guébér | עֶצְיוֹן גֶּבֶר | épine dorsale d’un homme | |
33 Kaddesh | קָדֵשׁ | saint, consacré | |
34 Mont Hor | הֹר | montagne |
35 Tsalmonah | צַלְמֹנָה | ombragé (ombre de la mort) | Année 2488 les 8 étapes finales jusqu’au Jourdain près de Jéricho |
36 Pounon | פּוּוֹן | obscurité, ténèbres | |
37 Obot | אֹבֹת | outres, creux, esprit | |
38 Iyé-Havariym | עִיֵּי הָעֲבָרִים | monceaux, ruines d’Abarim | |
39 Dibone- Gad | דִּיבֹון- גָּד | trop plein, larmes - joyeux | |
40 Almon-Diblataïm | עַלְמֹון דִּבְלָתַיִם | dissimulation des deux gâteaux de figues | |
41 Collines de Abarim | עֲבָרִים | ceux qui sont au-delà | |
42 Steppes de Moav | עַרְבֹת מוֹאָב | région aride - issu du père |
Pourquoi les 42 étapes : explication proposée Elie MUNK, (Voix de la Thora -Vol. IV, p. 340 et suiv.
De nombreux motifs ont été avancés pour justifier le récit détaillé de cette nomenclature. Cette sèche énumération, du plus haut intérêt pour les archéologues et les géographes qui s’évertuent à situer et à identifier ces endroits, nous étonne dans un livre qui, suivant le Psalmiste, est appelé à « restaurer l’âme, à réjouir le cœur et à éclairer les yeux » (XIX,8-9). Nous présenterons ci-après quelques-unes des solutions proposées par les commentateurs, en commençant par Rachi, qui donne deux réponses : « Voici les étapes : Pourquoi ces étapes ont-elles été énumérées ? C’est pour nous enseigner la bonté de l’Éternel. En effet, bien qu’Il ait condamné le peuple à errer dans le désert, Il ne l’a pas obligé à circuler sans repos d’un endroit à un autre pendant toutes ces quarante années. Il n’y a eu, en effet, que quarante-deux étapes. »
Dans ce cas, les stations n’ont été énumérées que pour nous montrer combien fut grande la miséricorde divine. Cette opinion s’appuie sur le décompte fait par Rabbi Moché Hadarchan : Quatorze de ces étapes se situent pendant la première année du voyage et huit ont eu lieu pendant la dernière année. Il s’ensuit que le peuple ne s’est déplacé que vingt fois durant ces trente-huit années. Nos ancêtres ont donc pu camper longtemps au même endroit. En outre, Rachi déclare, dans Deut. I,46, que les Israélites sont restés à Kadès dix-neuf ans. Ils n’étaient que dix-neuf ans en marche, ballottés, puis ils sont retournés à Kadès.
Mais Rachi ne se contente pas de cette réponse. Il en ajoute une autre, extraite du Midrach Tan’houma, reproduite également dans Bemidbar Rabba : Voici les étapes : Cela rappelle une parabole : « Un roi avait un fils malade. Il le conduisit, pour le guérir, dans un endroit éloigné. A leur retour, après la guérison du fils, le roi rappela toutes les étapes du voyage. Il lui dit : « Là nous avons dormi, là nous avons pris froid, là tu avais mal à la tête, etc… » Ainsi a dit le Saint béni soit-Il : « Moïse, énumère-leur tous les endroits où ils M’ont irrité ! » Tel est le sens de : « Voici les étapes des fils d’Israël » (Mass’eh III).
L’auteur de Beër Yitshak, dans son commentaire sur Rachi, s’étend longuement sur la signification de ce midrach. Il cite, à ce propos, les passages concernant le recensement du peuple (au début des Nombres et vers la fin de la Parcha Pin’has). « De même que l’énumération des étapes semble être, à première vue, un relevé géographique ou historique, les détails du recensement paraissent ne remplir qu’une fonction purement statistique. Dans ce cas comme dans l’autre, on se demande ce que ces chiffres et ces listes peuvent bien nous enseigner. » Il ajoute : « Le Midrach de Rabbi Tan’houma est excellent. En effet, la Thora tout entière parle d’Israël : Les commandements et les avertissements, ce qui est arrivé au peuple, les punitions dont il a été l’objet pour ses fautes, les bienfaits dont il a été comblé pour sa bonne conduite, tout cela concerne Israël. De même, les recensements réitérés : ils doivent nous prouver combien l’Éternel aime Son peuple. Lorsqu’il y eut des pertes, lors de l’épidémie, Il ordonna de le compter à nouveau, comme s’Il souffrait de l’absence de chacun des disparus. Ce recensement avait en effet pour but de compter les survivants, comme un père, lorsqu’il a perdu quelques-uns de ses fils, cherche à se consoler en s’appuyant sur les survivants. »
C’est ainsi qu’il faut comprendre l’énumération des étapes. Depuis la sortie d’Egypte, et jusqu’à l’entrée dans leur pays, ils ont traversé de nombreuses aventures, heureuses et malheureuses. La liste succincte des endroits devait leur rappeler, après leur entrée dans le pays, ce qui leur était arrivé à chaque étape, ainsi que les bontés de l’Éternel, et les malheurs qu’ils ont subis, tout cela pour les inciter à se bien conduire et à éviter le péché.»
La conquête du pays de Canaan révèle de quel peuple il s’agit
On a vu en page 7 les raisons pour lesquels la conquête du pays a posé autant de problème
1 - passer le Jourdain
2 - entrer dans le pays de Canaan
3 - chasser tous les habitants du pays
4 - détruire toutes leurs idoles de pierre
5 - détruire toutes leurs images de fonte
6 - détruire tous les hauts lieux
7 - prendre possession du pays
8 - s’établir
9 - Partager le pays par le sort selon les familles
«50 L’Éternel parla à Moïse dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Il dit : 51 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Canaan, 52 vous chasserez devant vous tous les habitants du pays, vous détruirez toutes leurs idoles de pierre, vous détruirez toutes leurs images de fonte, et vous détruirez tous leurs hauts lieux. 53 Vous prendrez possession du pays, et vous vous y établirez; car je vous ai donné le pays, pour qu’il soit votre propriété. 54 Vous partagerez le pays par le sort, selon vos familles. A ceux qui sont en plus grand nombre vous donnerez une portion plus grande, et à ceux qui sont en plus petit nombre vous donnerez une portion plus petite. Chacun possédera ce qui lui sera échu par le sort : vous le recevrez en propriété, selon les tribus de vos pères. 55 Mais si vous ne chassez pas devant vous les habitants du pays, ceux d’entre eux que vous laisserez seront comme des épines dans vos yeux et des aiguillons dans vos côtés, ils seront vos ennemis dans le pays où vous allez vous établir.
Am Israël, Qahal, Edah ?
Lorsque les tribus Reouven, Gad et Menashe ont préféré arrêter le combat, lorsqu’ils ont décidé à ce moment là, de ne pas rentrer dans le «pays de la promesse», leur appartenance au peuple hébreu n’a pas changé. Ils ont toujours fait partie des tribus d’Israël. Ils faisaient toujours partie de «Am Israël». Peut-être faisaient ils encore partie de la «Qehilah d’Israël».
Lorsqu’ils ont fait la demande, c’est devant l’assemblée «Edah» qu’ils l’ont faite :
Nombres 32:2-4 «2 Alors les fils de Gad et les fils de Ruben vinrent auprès de Moïse, du sacrificateur Eléazar et des princes de l’assemblée, et ils leur dirent : 3 Atharoth, Dibon, Jaezer, Nimra, Hesbon, Elealé, Sebam, Nebo et Beon, 4 ce pays que l’Éternel a frappé devant l’assemblée d’Israël (livné adat israel לִפְנֵי עֲדַת יִשְׂרָאֵל), est un lieu propre pour des troupeaux, et tes serviteurs ont des troupeaux.»
Am Israël
Au début, l’Éternel se choisit un peuple «am». Quand Dieu délivre du péché, Il sort ce peuple «am» de l’esclavage l’Égypte grâce à un intermédiaire : Moïse. A ce moment là, ce peuple «am Israël» n’a aucun but précis si ce n’est de quitter l’Égypte, d’être délivré des malheurs. A ce stade-ci, ce peuple «am» n’a pas encore été sanctifié par les sacrifices.
Qahal Israël
De ce peuple «am», Dieu va faire une «qahal» grâce à l’installation du Mishqan. Dans ce tabernacle, les sacrifices sanglants ordonnés par la Torah vont transformer le peuple «Am Israël» en «qahal Israël».
Par le sang versé par l’intermédiaire des sacrificateurs et du travail des lévites, l’assemblée d’Israël sera pure aux yeux de Dieu.
A ce moment là, le peuple «qahal» n’a pas encore fait grand chose : ce sont toujours les autres qui ont tout fait, Moïse, le grand sacrificateur Aharon, les sacrificateurs fils de Aharon, les Lévites. Au travers des patriarches, il avait promis une postérité. Au travers de Moïse le prophète, il va faire à la «qehilah» des promesses d’un héritage concret, une terre un pays, un Messie.
Adat Israël
Puisque la «qahal» est dorénavant sanctifiée par le sang des sacrifices, Dieu peut maintenant en faire une «edah».
Les enfants d’Israël peuvent dès à présent confirmer, témoigner que c’est bien leur Dieu, le Dieu d’Israël qui les a délivrés. Beaucoup de nations voisines ennemies ont reçu ce témoignage et en ont même été terrorisées comme preuve qu’il y a bien eu «témoignage».
L’accomplissement de ces promesses, avec la Manne dans le désert, l’eau du Rocher, sont autant de preuves de témoignage de salut, témoignage d’appartenance des enfants d’Israël à leur Dieu. Dans ce cas, l’amour divin va provoquer dans la «qahal» une transformation et elle devient alors la «edah».
La «Edah» ou «Adat Israël» peut témoigner qu’elle a bien vécu quelque chose de particulier pendant toutes ces années et qu’elle a l’espérance de l’accomplissement de la promesse finale.
Rétrogradation : perte des promesses
Si la «qahal» refuse le don divin, si elle est rétrograde, elle perd non seulement le bénéfice du témoignage divin (elle ne va plus croire que c’est bien le Dieu d’Israël qui l’a délivré) mais avec ça elle en perdra en plus, la «propriété», elle n’a plus aucun droit sur l’acte de propriété de l’héritage, c’est-à-dire les dons alors le peuple «qehilah» redevient un peuple «am».
La désobéissance et le refus de prendre l’héritage aura comme conséquences d’être traité par Dieu comme le seraient n’importe quelle autre nation païenne ennemie : «56 Et il arrivera que je vous traiterai comme j’avais résolu de les traiter.»»
Nombres 34.1-
Les limites bibliques d’Israël
«1 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 2 Donne cet ordre aux enfants d’Israël, et dis-leur: Quand vous serez entrés dans le pays de Canaan, ce pays deviendra votre héritage, le pays de Canaan, dont voici les limites.
3 Le côté du midi commencera au désert de Tsin près d’Edom. Ainsi, votre limite méridionale partira de l’extrémité de la mer Salée, vers l’orient; 4 elle tournera au sud de la montée d’Akrabbim, passera par Tsin, et s’étendra jusqu’au midi de Kadès-Barnéa; elle continuera par Hatsar-Addar, et passera vers Atsmon; 5 depuis Atsmon, elle tournera jusqu’au torrent d’Egypte, pour aboutir à la mer.
6 Votre limite occidentale sera la grande mer : ce sera votre limite à l’occident.
7 Voici quelle sera votre limite septentrionale : à partir de la grande mer, vous la tracerez jusqu’à la montagne de Hor; 8 depuis la montagne de Hor, vous la ferez passer par Hamath, et arriver à Tsedad; 9 elle continuera par Ziphron, pour aboutir à Hatsar-Enan : ce sera votre limite au septentrion.
10 Vous tracerez votre limite orientale de Hatsar-Enan à Schepham; 11 elle descendra de Schepham vers Ribla, à l’orient d’Aïn; elle descendra, et s’étendra le long de la mer de Kinnéreth, à l’orient; 12 elle descendra encore vers le Jourdain, pour aboutir à la mer Salée. Tel sera votre pays avec ses limites tout autour.
Canaan pour 9 tribus et 1/2
«13 Moïse transmit cet ordre aux enfants d’Israël, et dit : C’est là le pays que vous partagerez par le sort, et que l’Éternel a résolu de donner aux neuf tribus et à la demi-tribu.»
La Jordanie, propriété d’Israël par Ruben et par Gad
«14 Car la tribu des fils de Ruben et la tribu des fils de Gad ont pris leur héritage, selon les maisons de leurs pères; la demi-tribu de Manassé a aussi pris son héritage. 15 Ces deux tribus et la demi-tribu ont pris leur héritage en deçà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, du côté de l’orient.»
Responsabilité du partage
«16 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 17 Voici les noms des hommes qui partageront entre vous le pays : le sacrificateur Eléazar, et Josué, fils de Nun. 18 Vous prendrez encore un prince de chaque tribu, pour faire le partage du pays. 19 Voici les noms de ces hommes. Pour la tribu de Juda : Caleb, fils de Jephunné; 20 pour la tribu des fils de Siméon : Samuel, fils d’Ammihud; 21 pour la tribu de Benjamin : Elidad, fils de Kislon; 22 pour la tribu des fils de Dan : le prince Buki, fils de Jogli; 23 pour les fils de Joseph,-pour la tribu des fils de Manassé : le prince Hanniel, fils d’Ephod;- 24 et pour la tribu des fils d’Ephraïm : le prince Kemuel, fils de Schiphtan; 25 pour la tribu des fils de Zabulon : le prince Elitsaphan, fils de Parnac; 26 pour la tribu des fils d’Issacar : le prince Paltiel, fils d’Azzan; 27 pour la tribu des fils d’Aser : le prince Ahihud, fils de Schelomi; 28 pour la tribu des fils de Nephthali : le prince Pedahel, fils d’Ammihud.
29 Tels sont ceux à qui l’Éternel ordonna de partager le pays de Canaan entre les enfants d’Israël.»
Nombres 35.1-
Les villes
«1 L’Éternel parla à Moïse, dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. Il dit : 2 Ordonne aux enfants d’Israël d’accorder aux Lévites, sur l’héritage qu’ils posséderont, des villes où ils puissent habiter. Vous donnerez aussi aux Lévites une banlieue autour de ces villes. 3 Ils auront les villes pour y habiter; et les banlieues seront pour leur bétail, pour leurs biens et pour tous leurs animaux. 4 Les banlieues des villes que vous donnerez aux Lévites auront, à partir du mur de la ville et au dehors, mille coudées tout autour. 5 Vous mesurerez, en dehors de la ville, deux mille coudées pour le côté oriental, deux mille coudées pour le côté méridional, deux mille coudées pour le côté occidental, et deux mille coudées pour le côté septentrional. La ville sera au milieu. Telles seront les banlieues de leurs villes.
Les villes lévitiques et les villes refuge
6 Parmi les villes que vous donnerez aux Lévites, il y aura six villes de refuge où pourra s’enfuir le meurtrier, et quarante-deux autres villes. 7 Total des villes que vous donnerez aux Lévites : quarante-huit villes, avec leurs banlieues. 8 Les villes que vous donnerez sur les propriétés des enfants d’Israël seront livrées en plus grand nombre par ceux qui en ont le plus, et en plus petit nombre par ceux qui en ont moins; chacun donnera de ses villes aux Lévites à proportion de l’héritage qu’il possédera.
9 L’Éternel parla à Moïse, et dit : 10 Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur: Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Canaan, 11 vous vous établirez des villes qui soient pour vous des villes de refuge, où pourra s’enfuir le meurtrier qui aura tué quelqu’un involontairement. 12 Ces villes vous serviront de refuge contre le vengeur du sang, afin que le meurtrier ne soit point mis à mort avant d’avoir comparu devant l’assemblée pour être jugé. 13 Des villes que vous donnerez, six seront pour vous des villes de refuge. 14 Vous donnerez trois villes au delà du Jourdain, et vous donnerez trois villes dans le pays de Canaan : ce seront des villes de refuge. 15 Ces six villes serviront de refuge aux enfants d’Israël, à l’étranger et à celui qui demeure au milieu de vous: là pourra s’enfuir tout homme qui aura tué quelqu’un involontairement.
16 Si un homme frappe son prochain avec un instrument de fer, et que la mort en soit la suite, c’est un meurtrier : le meurtrier sera puni de mort. 17 S’il le frappe, tenant à la main une pierre qui puisse causer la mort, et que la mort en soit la suite, c’est un meurtrier : le meurtrier sera puni de mort. 18 S’il le frappe, tenant à la main un instrument de bois qui puisse causer la mort, et que la mort en soit la suite, c’est un meurtrier : le meurtrier sera puni de mort. 19 Le vengeur du sang fera mourir le meurtrier; quand il le rencontrera, il le tuera. 20 Si un homme pousse son prochain par un mouvement de haine, ou s’il jette quelque chose sur lui avec préméditation, et que la mort en soit la suite, 21 ou s’il le frappe de sa main par inimitié, et que la mort en soit la suite, celui qui a frappé sera puni de mort, c’est un meurtrier : le vengeur du sang tuera le meurtrier, quand il le rencontrera.
22 Mais si un homme pousse son prochain subitement et non par inimitié, ou s’il jette quelque chose sur lui sans préméditation, 23 ou s’il fait tomber sur lui par mégarde une pierre qui puisse causer la mort, et que la mort en soit la suite, sans qu’il ait de la haine contre lui et qu’il lui cherche du mal, 24 voici les lois d’après lesquelles l’assemblée jugera entre celui qui a frappé et le vengeur du sang. 25 L’assemblée délivrera le meurtrier de la main du vengeur du sang, et le fera retourner dans la ville de refuge où il s’était enfui. Il y demeurera jusqu’à la mort du souverain sacrificateur qu’on a oint de l’huile sainte. 26 Si le meurtrier sort du territoire de la ville de refuge où il s’est enfui, 27 et si le vengeur du sang le rencontre hors du territoire de la ville de refuge et qu’il tue le meurtrier, il ne sera point coupable de meurtre. 28 Car le meurtrier doit demeurer dans sa ville de refuge jusqu’à la mort du souverain sacrificateur; et après la mort du souverain sacrificateur, il pourra retourner dans sa propriété. 29 Voici des ordonnances de droit pour vous et pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez.
30 Si un homme tue quelqu’un, on ôtera la vie au meurtrier, sur la déposition de témoins. Un seul témoin ne suffira pas pour faire condamner une personne à mort.
31 Vous n’accepterez point de rançon pour la vie d’un meurtrier qui mérite la mort, car il sera puni de mort. 32 Vous n’accepterez point de rançon, qui lui permette de s’enfuir dans sa ville de refuge, et de retourner habiter dans le pays après la mort du sacrificateur. 33 Vous ne souillerez point le pays où vous serez, car le sang souille le pays; et il ne sera fait pour le pays aucune expiation du sang qui y sera répandu que par le sang de celui qui l’aura répandu. 34 Vous ne souillerez point le pays où vous allez demeurer, et au milieu duquel j’habiterai; car je suis l’Éternel, qui habite au milieu des enfants d’Israël.»
Nombres 36.1-13
«1 Les chefs de la famille de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, d’entre les familles des fils de Joseph, s’approchèrent et parlèrent devant Moïse et devant les princes, chefs de famille des enfants d’Israël. 2 Ils dirent : L’Éternel a ordonné à mon seigneur de donner le pays en héritage par le sort aux enfants d’Israël. Mon seigneur a aussi reçu de l’Éternel l’ordre de donner l’héritage de Tselophchad, notre frère, à ses filles. 3 Si elles se marient à l’un des fils d’une autre tribu des enfants d’Israël, leur héritage sera retranché de l’héritage de nos pères et ajouté à celui de la tribu à laquelle elles appartiendront; ainsi sera diminué l’héritage qui nous est échu par le sort. 4 Et quand viendra le jubilé pour les enfants d’Israël, leur héritage sera ajouté à celui de la tribu à laquelle elles appartiendront, et il sera retranché de celui de la tribu de nos pères.
Mariage au sein d’une même tribu
Le mariage au sein d’une même tribu nous parle très concrètement, à nous qui sommes arrivés à la fin des siècles, et qui avons reçu une travail très spécifique dans ces temps messianiques de la fin.
«5 Moïse transmit aux enfants d’Israël les ordres de l’Éternel. Il dit : La tribu des fils de Joseph a raison. 6 Voici ce que l’Éternel ordonne au sujet des filles de Tselophchad : elles se marieront à qui elles voudront, pourvu qu’elles se marient dans une famille de la tribu de leurs pères. 7 Aucun héritage parmi les enfants d’Israël ne passera d’une tribu à une autre tribu, mais les enfants d’Israël s’attacheront chacun à l’héritage de la tribu de ses pères. 8 Et toute fille, possédant un héritage dans les tribus des enfants d’Israël, se mariera à quelqu’un d’une famille de la tribu de son père, afin que les enfants d’Israël possèdent chacun l’héritage de leurs pères. 9 Aucun héritage ne passera d’une tribu à une autre tribu, mais les tribus des enfants d’Israël s’attacheront chacune à son héritage.»
Le mariage doit, comme nous en avons déjà parlé, rester au sein d’une même tribu. On a l’habitude de dire à nos jeunes que le mariage doit impérativement se faire avec un conjoint qui, non seulement a la foi mais même de préférence qui est né de nouveau.
Ici l’avertissement est encore plus sévère puisqu’il est question - pour pouvoir bénéficier de «l’héritage» de rester au sein d’une même tribu, c’est-à-dire au sein d’une même famille, d’une même Foi.
Le mélange entre des croyants nés de nouveau, où l’un est protestant et l’autre évangélique, ou encore où l’un est évangélique et l’autre est messianique, ce sont bien évidemment des mariages encouragés.
Mais il y a toutefois un bémol et c’est le sujet de Nombres 36 qui est de «bénéficier de l’héritage», de «poursuivre l’héritage reçu», de «poursuivre l’appel initial».
Ruben et Gad ont abandonné leur héritage en Canaan. Ils ont abandonné leur appel, ce pourquoi ils avaient été appelés dès le départ : la terre promise.
Non seulement ils sont restés fidèles à leurs racines, à leur foi et à leur Dieu, mais en plus ils ont combattu au sein de l’armée pour faire prendre possession des territoires pour leurs frères. Mais pour eux-même, ils ont perdu toute possibilité d’hériter de terres en Israël dans la terre promise : la terre que Dieu leur avait promise.
Que devons-nous comprendre par cela?
Concrètement pour nous, lorsque Dieu donne un appel, en l’occurrence pour nous, peuple messianique, assemblée messianique où se côtoient juifs et gentils et dont la promesse de Dieu est d’appeler les juifs aux salut, il y a un héritage à la clef et cet héritage est de gouverner pendant mille ans avec Yeshoua sur toute la terre à partir de Jérusalem, «qui cinq villes, qui dix villes».
L’héritage de cette terre promise de Nombres 36 précise très clairement que le mariage entre tribus différentes n’est pas permise, non par souci de salut ou encore pour rester «enfant de Dieu», mais pas souci de garder l’héritage de la promesse messianique. Pour nous en France et en Belgique, cet héritage nous le devons à nos anciens, aux pionniers qui ont fondé l’œuvre messianique en Europe, Paul et Anya Ghennassia, appel dont la spécificité est le témoignage messianique de Yeshoua aux juifs.
«10 Les filles de Tselophchad se conformèrent à l’ordre que l’Éternel avait donné à Moïse. 11 Machla, Thirtsa, Hogla, Milca et Noa, filles de Tselophchad, se marièrent aux fils de leurs oncles; 12 elles se marièrent dans les familles des fils de Manassé, fils de Joseph, et leur héritage resta dans la tribu de la famille de leur père.
13 Tels sont les commandements et les lois que l’Éternel donna par Moïse aux enfants d’Israël, dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.»
Haftara Mattot
Jérémie 2.4-28,
Jérémie 3.4, 4.1-2,
Josué 20.1 à 9
Josué établit les villes refuge
«1 L’Éternel parla à Josué, et dit : 2 Parle aux enfants d’Israël, et dis : Etablissez-vous, comme je vous l’ai ordonné par Moïse, des villes de refuge, 3 où pourra s’enfuir le meurtrier qui aura tué quelqu’un involontairement, sans intention; elles vous serviront de refuge contre le vengeur du sang. 4 Le meurtrier s’enfuira vers l’une de ces villes, s’arrêtera à l’entrée de la porte de la ville, et exposera son cas aux anciens de cette ville; ils le recueilleront auprès d’eux dans la ville, et lui donneront une demeure, afin qu’il habite avec eux. 5 Si le vengeur du sang le poursuit, ils ne livreront point le meurtrier entre ses mains; car c’est sans le vouloir qu’il a tué son prochain, et sans avoir été auparavant son ennemi. 6 Il restera dans cette ville jusqu’à ce qu’il ait comparu devant l’assemblée pour être jugé, jusqu’à la mort du souverain sacrificateur alors en fonctions. A cette époque, le meurtrier s’en retournera et rentrera dans sa ville et dans sa maison, dans la ville d’où il s’était enfui.
7 Ils consacrèrent Kédesch, en Galilée, dans la montagne de Nephthali; Sichem, dans la montagne d’Ephraïm; et Kirjath-Arba, qui est Hébron, dans la montagne de Juda. 8 Et de l’autre côté du Jourdain, à l’orient de Jéricho, ils choisirent Betser, dans le désert, dans la plaine, dans la tribu de Ruben; Ramoth, en Galaad, dans la tribu de Gad; et Golan, en Basan, dans la tribu de Manassé. 9 Telles furent les villes désignées pour tous les enfants d’Israël et pour l’étranger en séjour au milieu d’eux, afin que celui qui aurait tué quelqu’un involontairement pût s’y réfugier, et qu’il ne mourût pas de la main du vengeur du sang avant d’avoir comparu devant l’assemblée.»
Psaume 7
Marc 6.21 à 27
Haftarah Masséi
Jérémie 1.1 à 2.3
«1 Paroles de Jérémie, fils de Hilkija, l’un des sacrificateurs d’Anathoth, dans le pays de Benjamin. 2 La parole de l’Éternel lui fut adressée au temps de Josias, fils d’Amon, Roi de Juda, la treizième année de son règne, 3 et au temps de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la fin de la onzième année de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à l’époque où Jérusalem fut emmenée en captivité, au cinquième mois.
La promesse
4 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : 5 Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi Prophète des nations. 6 Je répondis : Ah ! Seigneur Éternel ! voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant.
7 Et l’Éternel me dit : Ne dis Pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. 8 Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel. 9 Puis l’Éternel étendit sa main, et toucha ma bouche; et l’Éternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. 10 Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes.»
La branche d’amandier et la chaudière bouillante
«11 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Que vois-tu, Jérémie ? Je répondis : Je vois une branche d’amandier. 12 Et l’Éternel me dit : Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l’exécuter.
Etant créés à l’image de Dieu, des êtres de parole, des êtres qui «n’ont qu’une parole», notre rôle est de vérifier ce que nous avons promis de faire. Si Dieu veille sur sa parole pour l’exécuter, cela devrait couler de source que de notre part ce soit pareil.
13 La parole de l’Éternel me fut adressée une seconde fois, en ces mots : Que vois-tu? Je répondis : Je vois une chaudière bouillante, du côté du septentrion. 14 Et l’Éternel me dit : C’est du septentrion que la calamité se répandra sur tous les habitants du pays. 15 Car voici, je vais appeler tous les peuples des royaumes du septentrion, dit l’Éternel; ils viendront, et placeront chacun leur siège à l’entrée des portes de Jérusalem, contre ses murailles tout alentour, et contre toutes les villes de Juda. 16 Je prononcerai mes jugements contre eux, à cause de toute leur méchanceté, parce qu’ils m’ont abandonné et ont offert de l’encens à d’autres dieux, et parce qu’ils se sont prosternés devant l’ouvrage de leurs mains.
17 Et toi, ceins tes reins, lève-toi, et dis-leur tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas en leur présence, de peur que je ne te fasse trembler devant eux. 18 Voici, je t’établis en ce jour sur tout le pays comme une ville forte, une colonne de fer et un mur d’airain, contre les rois de Juda, contre ses chefs, contre ses sacrificateurs, et contre le peuple du pays. 19 Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel.»
«1 La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : 2 Va, et crie aux oreilles de Jérusalem : Ainsi parle l’Éternel : Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, de ton affection lorsque tu étais fiancée, quand tu me suivais au désert, dans une terre inculte. 3 Israël était consacré à l’Éternel, Il était les prémices de son revenu; tous ceux qui en mangeaient se rendaient coupables, et le malheur fondait sur eux, dit l’Éternel.»
Apprendre à utiliser le Nom de Yeshoua
Si Dieu nous a établis sur tout le pays, sur les villes, alors Il attend de nous que nous prenions possession des territoires, du sol (les coeurs) et que nous y placions la semence de la Parole de Justice. «Prenons possession, et déclarons, cette ville appartient à Jésus»
Besora Tova
Mathieu 5:33-34
«33 Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras point, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment. 34 Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu; 35 ni par la terre, parce que c’est son marchepied; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi. 36 Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. 37 Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu’on y ajoute vient du malin.»
Le passage en grec «il a été dit aux anciens», ne veut pas dire «aux anciens de l’assemblée» mais cela veut dire «archaios», c’est-à-dire «ce qui était connu depuis le commencement». Cela confirme clairement que l’arbre de la connaissance du bien et du mal était un arbre où il fallait considérer la parole comme fondamentale, sans parjure, sans utilisation à mauvais escient.
Marc 6.14 à 20
«14 Le roi Hérode entendit parler de Yeshoua, dont le nom était devenu célèbre, et il dit : Jean Baptiste est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui des miracles. 15 D’autres disaient : C’est Elie. Et d’autres disaient : C’est un prophète comme l’un des prophètes. 16 Mais Hérode, en apprenant cela, disait : Ce Jean que j’ai fait décapiter, c’est lui qui est ressuscité.
17 Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l’avait fait lier en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée, 18 et que Jean lui disait : Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. 19 Hérodias était irritée contre Jean, et voulait le faire mourir. Mais elle ne le pouvait; 20 car Hérode craignait Jean, le connaissant pour un homme juste et saint; il le protégeait, et, après l’avoir entendu, il était souvent perplexe, et l’écoutait avec plaisir.»
Apocalypse 12:15-16
L’imitateur, le singe de Dieu cherche à imiter la vérité. Il va utiliser la parole pour emporter dans un flot de malédictions le peuple d’Israël. Il va donc envoyer un vrai fleuve de paroles de mensonges comme p.ex. l’amour entre deux hommes est accepté par Dieu, les mariages unisexes sont quelque chose de bien, la religion est finie, Dieu est fini, maintenant nous sommes rentrés dans une ère de liberté et de paix universelle. Le nombre de mensonges qui ont été déversés sur toute la terre en dix ans est exponentiel. Tous y prennent goût et même Israël tombe dans la perversion comme la ville de Tel Aviv.
C’est un véritable fleuve qui inonde la population mondiale et ici le peuple de Dieu.
«15 Et, de sa bouche, le serpent lança de l’eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l’entraîner par le fleuve.»
Et voici que les vrais croyants, les goïm intercèdent, supportent Israël et les avertissent de rester fermes contre ces paroles de mensonges.
Par la Puissance du Nom de Yeshoua, la Qehila intercède pour le peuple et engloutit toute la puissance des ténèbres : c’est la Parole qui sort de leur bouche comme une épée à 2 tranchants.
«16 Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche.»
17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Yeshoua.»
De la même façon que Balaq et Balaam ont voulu utiliser les paroles de l’arbre de la connaissance du mal pour détruire Israël, la bouche, porte de passage de la parole, est utilisée par l’ennemi pour accuser la femme, Israël. Cette eau qui n’est pas l’eau de la vie mais plutôt des paroles de malédiction comme un fleuve empoisonné est destinée à l’entraîner et la noyer. Mais la «terre», entité représentant Adamah, le sol, où on trouve toutes sortes de plantations (semences), vient au secours de la femme, Israël (la terre Eretz).
Et comme les goïm ont pris position pour Israël, alors les attaques de l’ennemi vont se faire plus pressantes contre eux.
Ya 4:1-12
1 D’où viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi vous ? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? 2 Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. 3 Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions.
4 Adultères que vous êtes! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. 5 Croyez-vous que l’Ecriture parle en vain ? C’est avec jalousie que Dieu chérit l’Esprit qu’il a fait habiter en nous. 6 Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente; c’est pourquoi l’Ecriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles.
7 Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. 8 Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos coeurs, hommes irrésolus. 9 Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. 10 Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.
11 Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es pas observateur de la loi, mais tu en es juge. 12 Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et perdre; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain ?