32 Behar Sinaï בְּהַר סִינַי (Au mont Sinaï)
Lévitique 25:1 – 26:2
Jérémie 32:6 – 27
Luc 4:16-21
Galates 5:1-13
Quel genre de Maître Dieu est-il vis-à-vis de nous ? Quel genre de serviteur devons-nous être et quelle relation devons-nous avoir vis-à-vis de notre prochain ?
La shmita
Quand on vend quelque chose on ne s’occupe pas du prochain, mais dans la Torah, on doit se préoccuper de son prochain. Aujourd’hui nous sommes loin du compte pour la plupart des habitants de cette terre qui ont rejeté la Torah. Demandons au Saint Esprit de graver dans nos coeurs ces lois que le monde essaie d’abolir. Soyons des témoignages vivants pour notre prochain. Le monde se préoccupe de pouvoir gagner ce qui va lui rapporter. Notre témoignage est de donner sans espérer en retour, sans espérer de gain.
Dans cette parasha on parlera aussi du shabbat, cette fête que nous devons célébrer en l’honneur de l’Eternel. On a tendance d’oublier que la shmita , le yovel, (le jubilé) est un shabbat en l’honneur de l’Eternel.
Nous allons trouver un lien entre shabbat hebdomadaire, shabbat annuel et shabbat de repos (jubilé) tout comme entre Pessah, Yom Kippour, Shavouot. Ce qui va découler de ces petites lois.
Le but de la jachère en Lévitique 25
On décrit la jachère, le repos annule après 6 ans. En 7 ans l’Eternel répète ce qui est important, repos de la terre, repos pour le cultivateur « chômage technique ». Il y aura absence de récolte cette année là. L’intention de l’Eternel est de pousser l’homme à avoir une confiance absolue dans la provision de Dieu : c’est la FOI, EMOUNA. Il faut s’abandonner à l’Eternel ! C’est relié à la parole de Yeshoua « Votre Père céleste sait que vous en avez besoin… »
Le confort et l’abondance acquis par nos mains est un piège car l’homme risque d’abandonner l’Eternel. On croit que le pain qui est sur notre table vient de la sueur de notre front alors que c’est l’Eternel qui nous l’a donné.
Lorsque le peuple de Dieu va passer du désert, ils vont faire confiance en eux-même dans leur propre capacités et c’est un grand piège, le piège de ce monde. Il faut réaliser en plus de cela que la shmita est reliée à la malédiction du jardin d’Eden. Caïn aurait très bien pu être accepté par l’Eternel. Non, c’est l’Eternel qui fait croître et il ne faut jamais l’oublier. La shmita tous les 7 ans, nous donne une perspective de goûter ce que sera l’éternité sans que nous n’ayons quoi que ce soit à faire. Nous sommes victimes du système de l’Antéchrist du non Torah dans notre monde où la shmita n’a plus sa place. Spirituellement nous pouvons saisir ces choses.
Quand on parle de repos pour la terre (de shabbat) on sait que chaque shabbt à un but : inviter l’homme à considérer son temps de travail autrement que les autres jours de la semaine ou les autres mois de l’année ; c’est l’essence même du shabbat: être invité à célébrer l’Eternel, à l’âge de 50 ans à ralentir la cadence pour célébrer l’Eternel. Le propriétaire du champ doit l’abandonner, non pour aller dans le champ d’un autre. Tous les propriétaires de leur champ devaient arrêter de les cultiver. Pas question d’aller dans le champ d’un autre. Tous devaient ana,donner une partie pour les pauvres. On peut y voir une leçon qui est le vrai propriétaire de ce champ : l’Eternel. Pendant un an ce champ appartient à l’Eternel et les pauvres pourront s’y servir.
L’homme a été tiré de la terre et on doit laisser Dieu s’en occuper. La charge de tous les serviteurs de Dieu est lourde. Un repos tous les 7 ans leur ferait du bien.
La libération des esclaves – Lévitique 25:8-9
Le jour de Yom Kippour est intimement lié au Yovel, le jubilé où on sonne du shofar. Nous devons réaliser qu’à Yom Kippour, on doit parler du Jubilé. Ce choix n’est pas anodin. Ce qui est lié au yovel est le chiffre 50. Si on prend les 50 jours du jubilé et les 50 jours de l’omer, le sang qui est versé à kippour est en réalité au centre de la rédemption de la fête du jubilé. Sans le sang il ne peut y avoir de jubilé. Le yovel tombe à ce moment là.
Yovel signifie « bélier » le même bélier que l’on retrouve à kippour. Abraham a posé le fondement de la foi le bélier symbole très important.
Les sons éclatants du shofar corne du bélier nous rappellent le pardon des péchés de Yom Kippour et le bélier sacrifié. Ce jour du jubilé, ceux qui avaient été acheté comme esclaves, les salariés, les acheteurs d’une terre par besoin, tous ceux là devaient affranchir les débiteurs. Le propriétaire ne pouvait pas s’opposer au rachat de sa maison, de son esclave etc. Tout cela se passait le jour de Yom Kippour.
Les esclaves qui entendent le son du shofar savent qu’ils sont affranchis ce jour de yom kippour et ils ne pourront plus oublier cette délivrance après 50 ans. Ce serviteur libéré s’en rappellera toute sa vie et pour le propriétaire ce sera l’occasion de rappeler que cet homme ne lui appartient pas mais à Dieu. Toute la difficulté est la soumission à Dieu. Le propriétaire se rappellera qu’il ne doit pas se prendre pour Dieu. La relation Créateur-créature redevient dès lors équilibrée. Amen. C’est la problème de notre société où les directeurs, chefs d’entreprise, patrons doivent y penser, tous les puissants de ce monde qui croient que tout leur appartient.
Relâcher les esclaves est un acte de soumission à la souveraineté de Dieu sur l’homme.
Shavouot : Kippour Pessah shabbat shmita yovel.
Notre salut en Yeshoua s’est inscrit à Pessah dans l’histoire. Le moment où Yeshoua a pris le repas de l’alliance ne peut se faire sans couper, sans « brit » comme les animaux ont été coupés en deux, Yeshoua a été « coupé ». Pas d’alliance sans le sang versé par Yeshoua à Pâque. Il a été dans les lieux célestes pour montré le sang à son Père. Ce qui nous rappelle que c’était à Yom Kippour le souverain sacrificateur entrait dans le Lieu très saint. Pessah et Kippour sont réalisés ce même jour. On commence le décompte à ce moment là l’omer. La véritable libération qui est venue pour l’homme est le jour de Shavouot. Il fallait accomplir un repas d’alliance et le pardon. C’est par le Saint Esprit à Shavouot le jour du Jubilé que l’on voit le lien intime. C’est uniquement qu’à partir de ce moment là que les disciples vont vivre.
Les vases qui auront été formés par Yeshoua pourront à ce moment là seulement servir à la Gloire de Dieu, là où des milliers de juifs reconnaissaient Yeshoua comme Fils de Dieu. Ce jour où le Saint Esprit est venu, il a promis l’affranchissement des esclaves. Yeshoua a accompli réellement cet affranchissement le jour du jubilé à la Pentecôte.
Galates 5:1-13
L’affranchissement qui est prévu est pour la liberté. L’apôtre Paul remet les choses en place, il casse le concept de la circoncision qui sauve. Cet affranchissement ne peut être compris qu’à la lumière de la relation entre la shmita, Pessah, Yovel, Kippour, Shabbat. Pendant des siècles ces paroles ont été utilisées pour nier la Torah.
Romains 6:15-23
Nous devons réaliser ces choses pour comprendre ce qu’est le péché. Si on se soumet à des règles, on en est l’esclave, soit du péché pour la mort soit de l’obéissance pour la vie.
Livrez vos membres pour la Justice.
Lévitique 25:14-19
Afin d’habiter en sécurité dans le pays, Dieu prescrit ces choses. Le prophète Jérémie nous rappellera aussi les conditions dans lesquelles les règles de rachat de dérouleront. L’Eternel nous conseille de ne pas faire de tort, de ne pas oppresser au sujet de la vente d’un bien d’autrui. Cette obligation le jour du Jubilé de revendre ce qui avait été acheté aux débiteurs. Nous agissons trop souvent comme des loups, comme des propriétaires à la place de Dieu. Nous agissons trop souvent comme des actionnaires sans nous préoccuper des retombées sociales. L’homme n’aide pas son prochain car il le fait pour soi, il profite d’une situation de détresse de l’un de ses frères pour s’enrichir. Il faut que nous véhiculions de nouveau ces valeurs que le monde veut abolir. Nous sommes une terre sainte de l’Eternel sur laquelle l’Eternel gouverne. Aujourd’hui parce que le monde nous a éduqué, nous agissons comme les gens du monde. Il ne faut pas qu’il en soit ainsi.
Lévitique 25:35-39, 55
Nous nous sommes « vendus » à Yeshoua mais Il n’agit pas comme un Maître qui nous domine. Le statut de la servante est réglementé.
Nous devons avoir pour notre frère une considération semblable à celle de Dieu pour nous-même. Ne perdons jamais de vue que je vrai propriétaire de toutes choses c’est Elohim et en tant qu’hommes, ne jouons pas à nous prendre pour Dieu.
Un midrash dit « Quand nous nous conduisons comme des étrangers sur terre, notre domination ne sera que temporaire ce qui permettra à Hachem d’être résident en nous car l’essentiel sera un culte à lui rendre mais si nous voulons nous installer alors ce sera Hachem qui sera étranger à notre monde et notre mode de vie. »
Behar Sinaï – Behouqqotaï
Nous terminons le Sefer Vayiqra avec les 2 dernières parties. Les 3 dernières parashot sont en réalité une triple parasha «Emor, Behar Sinaï, Behouqqotaï».
«Emor» nous a décrit 2 sujets majeurs, le premier sujet les Qohanim (les sacrificateurs) et toutes les lois relatives aux Qohanim, et le deuxième sujet les fêtes. «Emor» nous explique comment on atteint la «qedousha» (la sainteté) au niveau de l’homme en passant par l’intermédiaire d’un Souverain sacrificateur, ensuite Emor va nous montrer comment atteindre cette qedousha au niveau du temps. Mais ces deux sujets qui parlent d’un «Moed» (rencontre) avec l’Éternel, ne peuvent réellement avoir lieu que s’ils passent par un «maqom» (un lieu).
C’est une rencontre et pour qu’une rencontre puisse se passer, il faut 3 éléments sans lesquels la rencontre ne pourra pas se passer :
1. il faut deux personnes qui veulent se rencontrer
2. il faut un moment
3. il faut un lieu.
1. Les «personnes» ici ce seront les sacrificateurs qui vont rentrer dans le Beth Hamiqdash (la «Maison de la Sainteté»), pour faire le lien entre la créature (nous tous) et le Créateur,
2. Nous avons ensuite les «moadim» (les rendez-vous, les fêtes), qui viennent du verbe יָעַד yaed rencontrer, destiner, prendre pour femme, se réunir, s’assembler et ce verbe a donné moed «la rencontre», levaed «rencontrer», lehivaed «se rencontrer»), ce sont les moments de la rencontre.
3. Et puis il faut aussi un endroit de la rencontre. Si nous nous donnons rendez-vous à une certaine heure, si nous ne donnons pas le lieu, le rendez-vous risque d’être tout simplement compromis.
S’il manque l’un des 3 éléments pour la rencontre, celle-ci ne pourra pas se passer.
La parasha Behar Sinaï nous parlera donc de la «qedousha hamaqom», la sainteté du lieu de la rencontre. Les lois qui seront décrites dans cette parasha vont donc concerner en grande partie, les lois relatives à la terre d’Israël. Il ne peut y avoir réellement de rencontre entre le peuple et Dieu s’il n’y a pas ce 3ème élément qui est la «terre d’Israël».