Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

Le contexte historique

Cette étude fera prochainement l’objet d’un troisième fascicule en PDF sur la fête de Pourim et l’histoire très prophétique de la reine Esther, image de l’épouse du Mashiah. Cette histoire d’Esther prend sa place après l’exil babylonien lorsque les juifs sous la domination de Koresh (Cyrus) et plus tard de Daryavesh (Darius) avaient l’opportunité de retourner dans le pays d’Israël. 

Trente-trois siècles sont passés depuis les événements de Pourim dans la ville de Shoushan, la capitale d’un immense empire réparti en cent vingt-sept provinces sur lequel dominait le palais du souverain Persan. Comme la plupart des villes de la Perse antique, elle fut entièrement détruite par les Arabes il y a plus de mille trois cents ans. De toutes les villes, elle fut celle qui résistât le plus farouchement. Ses ennemis le lui firent payer cher : elle fut rasée au sol.

Elle fut la capitale du puissant royaume d’Elam. Un manuscrit babylonien rapporte même qu’il y eut plusieurs reines à la fois dans Shoushan et même qu’elle aurait été fondée par l’épouse juive du roi Jezdegered I. On suppose donc qu’il y avait là une colonie juive qui y vivait de nombreuses années avant l’histoire de Pourim.

Quand la jeune nation guerrière d’Assyrie commença à étendre sa domination sur les pays voisins, le royaume d’Elam n’échappa pas à sa convoitise. Le roi Assurbanipal conquit la ville de Shoushan et en fit sa résidence d’été. II y érigea des palais, des arènes publiques, et l’orna de jardins et de parcs. II avait le programme ambitieux d’en faire un centre de beauté dans tout l’orient. Toutefois, la domination assyrienne ne dura pas longtemps. Le glorieux empire excita à son tour la convoitise d’une autre jeune nation encore plus agressive qui se levait plus loin à l’Est: les Babyloniens. Ils en chassèrent les Assyriens et s’installèrent à leur place.

Mais l’empire babylonien s’effaça bientôt lui aussi devant les nouveaux maîtres de l’heure: les Perses. Comme ses prédécesseurs, le conquérant, le jeune roi Cyrus, fit de Shoushan sa résidence.

Sous le règne de Darius III, Shoushan fut à l’apogée de sa gloire. Les rois perses aimaient s’entourer de luxe et de beauté. Darius ne ménagea pas ses efforts pour embellir la ville. Elle devint célèbre pour ses palais, ses ponts, ses forteresses et ses parcs. Le palais de Darius, que les fouilles ont porté partiellement au jour et qui fut le théâtre de la plus grande partie de l’histoire de Pourim, s’étendait sur une superficie de 300 acres environ qui était divisée en trois plates-formes séparées. Chacune d’elles portait un édifice indépendant, et des ponts spéciaux les reliaient les unes aux autres. 

Le centre du bâtiment principal était une citadelle semi-circulaire dans laquelle le roi pouvait se défendre contre une rébellion ou une invasion éventuelle. Un fossé séparait la plate-forme de la citadelle de celles de l’est et du nord. En cas de nécessité, la jonction entre ces dernières et la citadelle pouvait être établie facilement en faisant remonter les ponts. Au-delà du fossé, vers le nord, s’élevait une vaste salle d’audience. Là, le souverain persan recevait son peuple, les ambassadeurs, les émissaires des rois, ses vassaux, ainsi que les monarques étrangers.

Ce fut très probablement dans cette salle que la reine Esther, non invitée, soulignons-le, osa affronter Artaxerxès II, si toutefois c’est de lui que parle la Meguilah sous le nom d’Assuérus. L’on sait que les potentats persans exigeaient l’humiliation suprême devant leur trône. Les princes, même les plus puissants, devaient se soumettre à la  » Kynosure  » devant le roi, ce qui signifie qu’ils devaient s’étendre face contre terre, jusqu’à ce que le souverain les autorisât à se relever. Nous pouvons, dès lors, imaginer quelle révolution dans la rigoureuse étiquette du palais, la reine Esther dut provoquer. Elle traversa le fossé par la plate-forme orientale, du palais spécial de la reine où elle vivait, et pénétra dans la salle d’audience, sans autorisation. 

Comme nous le dit la Meguilah, tout visiteur non invité était mis à mort sur le champ, à moins qu’un geste du roi me vint l’épargner, Esther eut cette chance ; elle vécut pour sauver la vie à son peuple.

Lorsque l’empire persan fut balayé par Alexandre le Grand (en 330 avant l’ère chrétienne, soit 25 ans après l’histoire de Pourim), Shoushan tomba au rang d’une ville de second ordre. Elle connut un bref réveil quand les Perses se révoltèrent et tentèrent de secouer le joug grec. La rébellion vite écrasée, Shoushan, centre de l’insurrection, fut complètement détruite.

Les livres de Daniel (chap. 1-9) et d’Ezra (chap. 1-6) nous donnent le contexte du récit de la Meguila. Ce fut au Ve-IVe siècle av., époque où le peuple juif, déjà exilé en Babylonie, avait perdu sa souveraineté et son sanctuaire et était exilé en Babylonie. Cet empire était tombé aux mains des Perses et s’étendait de l’Inde à l’Ethiopie. Cyrus avait donné la permission aux Juifs de retourner en Israël (qui se trouvait également sous sa domination) et d’y reconstruire le Temple. Une partie du peuple s’y était rendue et, dans des conditions difficiles, avait jeté les fondations du sanctuaire. Sous le règne d’Assuérus, les Samaritains, intriguant contre les Juifs, les accusèrent de vouloir se révolter contre la Perse ; le roi prêta foi à ces accusations et fit arrêter la construction du Temple. Les travaux ne purent être repris qu’au temps de Darius.

L’histoire de Pourim se situe donc à une époque où une partie du peuple juif se trouvait en Israël attendant de pouvoir réédifier le Temple ; l’autre était dispersée dans l’empire perse. A Suze, lieu de résidence d’Assuérus, il y avait également une communauté juive : c’est là où notre récit se déroule.

La prophétie des 70 ans de Jérémie

Après les mauvaises actions de Manassé, Yoshiyahou, (Josiah, fils d’Amon), fut l’un des derniers rois de Judée avec ses fils Joachaz, Joaqim et Sédécias. Intronisé à l’âge de huit ans, il découvrit la crainte de Dieu à 26 ans suite à la découverte dans le Temple, d’un sefer Torah qui avait échappé à la destruction par Manassé. 

Il fut tué vers -609 à la bataille de Méguiddo lors d’un combat contre le Pharaon Nékho. Après sa mort, le peuple s’enfonça dans l’idolâtrie. Après le mal engendré par les rois successifs, surtout Manassé, Jérémie fit tout ce qu’il put, mais en vain, pour ramener le peuple juif dans les voies de la Torah.

Dans une prophétie émouvante, il rappelle à son peuple son histoire passée quand, plein de foi, il suivit Moïse dans le désert. Il décrit la fidélité du peuple juif à Dieu, la comparant à la fidélité d’une nouvelle épouse à son époux ; et il se demande ce qui a bien pu arriver à ses frères pour qu’ils se détournent ainsi de Dieu :

« Ainsi parle l’Éternel : Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, de ton affection quand tu étais fiancée, quand tu Me suivais au désert, dans une terre inculte. Israël est consacré à l’Éternel, il est les prémices de Son revenu ; tous ceux qui en mangent se rendent coupables, et le malheur fondra sur eux, dit l’Éternel.

 

 « Écoutez la parole de l’Éternel, la maison de Jacob, et vous toutes, familles de la maison d’Israël ! Ainsi parle l’Éternel : quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en Moi, pour s’éloigner de Moi et aller après des choses de néant et n’être eux-mêmes que néant ? Je vous ai fait venir dans un pays semblable à un verger, pour que vous en mangiez les fruits et les meilleurs produits ; mais vous êtes venus, et vous avez souillé Mon pays, et vous avez fait de Mon héritage une abomination… Car Mon peuple a commis un double péché : ils M’ont abandonné, Moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. » (Jérémie 2, 2-13)

Cette dernière prophétie relate ce qui est véritablement en jeu à Pourim. On imagine aisément les conséquences malheureuses qu’a prophétisées le prophète Jérémie sur le peuple juif, celui-ci ayant abandonné Dieu et sa Torah, la source de vie, et s’est tourné vers l’idolâtrie et un mode de vie contraire à la vérité.

Il n’est donc pas étonnant que toute l’histoire de Pourim va tourner autour d’un Dieu en apparence absent des Ecritures, et de l’histoire d’un couple : un roi et l’épouse qu’il va se choisir, une épouse qui va devoir se préparer pendant plusieurs mois.

70 ans d’exil (Jérémie 25.1-38)

« 25 Voici la parole adressée à Jérémie au sujet de toute la population de Juda, la quatrième année du règne de Jojakim, fils de Josias, sur Juda, qui était aussi la première année de règne de Nebucadnetsar sur Babylone.

2 Le prophète Jérémie la proclama à tous les habitants de Jérusalem et elle concernait toute la population de Juda. 3 «Depuis la treizième année du règne de Josias, fils d’Amon, sur Juda et jusqu’à aujourd’hui, il y a 23 ans que la parole de l’Eternel m’est adressée. Je vous ai parlé et reparlé, inlassablement, mais vous n’avez pas écouté.

4 L’Eternel vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes. Il les a envoyés, inlassablement, mais vous n’avez pas écouté, vous n’avez pas tendu l’oreille pour écouter.

5 Ils disaient: ‘Que chacun renonce donc à sa mauvaise conduite et à la méchanceté de ses agissements! Ainsi vous pourrez habiter sur la terre que l’Eternel vous a donnée, à vous et à vos ancêtres, depuis toujours et pour toujours.

6 Ne suivez pas d’autres dieux pour les servir et pour vous prosterner devant eux, ne m’irritez pas par votre manière d’agir, et je ne vous ferai aucun mal.’

7 Mais vous ne m’avez pas écouté, déclare l’Eternel, de sorte que vous m’avez irrité par votre manière d’agir, et ce pour votre malheur.

8 »C’est pourquoi, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Puisque vous n’avez pas écouté mes paroles,

9 je vais prendre et envoyer tous les peuples du nord, déclare l’Eternel, ainsi que mon serviteur Nebucadnetsar, roi de Babylone; je vais les faire venir contre ce pays, contre ses habitants et contre toutes les nations qui l’entourent. Je vais les vouer à la destruction et faire d’eux un sujet de consternation et de moquerie; il n’en restera que des ruines, et ce pour toujours.

10 Je ferai disparaître de chez eux les cris de réjouissance et de joie, les chants du fiancé et de la fiancée, le bruit de la meule et la lumière de la lampe.

11 Tout ce pays deviendra une ruine, un endroit dévasté, et ces nations seront esclaves du roi de Babylone pendant 70 ans.

12 »Cependant, lorsque ces 70 ans seront passés, j’interviendrai contre le roi de Babylone et contre son peuple à cause de leurs fautes, déclare l’Eternel, j’interviendrai contre le pays des Babyloniens et j’en ferai un désert pour toujours.

13 Je ferai venir sur ce pays tout ce que j’ai annoncé sur lui, tout ce qui est écrit dans ce livre, ce que Jérémie a prophétisé sur toutes les nations.

14 En effet, des nations puissantes et de grands rois feront d’eux aussi leurs esclaves et je les traiterai conformément à leurs actes et à leur manière d’agir.»

15 »Oui, voici ce que m’a dit l’Eternel, le Dieu d’Israël: «Prends dans ma main cette coupe, remplie du vin de ma colère, et donne-la à boire à toutes les nations vers lesquelles je vais t’envoyer.

16 Elles boiront, elles tituberont et elles perdront la tête devant l’épée que j’envoie parmi elles.»

17 J’ai pris la coupe de la main de l’Eternel et je l’ai donnée à boire à toutes les nations vers lesquelles il m’avait envoyé:

18 à Jérusalem et aux villes de Juda, à ses rois et à ses chefs, pour en faire des ruines, un sujet de consternation, de moquerie et de malédiction, comme on peut le constater aujourd’hui;

19 au pharaon, roi d’Egypte, à ses serviteurs, ses chefs et tout son peuple; 20 aux peuples de toutes sortes, à tous les rois du pays d’Uts, à tous ceux du pays des Philistins, à Askalon, à Gaza, à Ekron et à ce qui reste d’Asdod;

21 aux Edomites, aux Moabites et aux Ammonites;

22 à tous les rois de Tyr, à tous ceux de Sidon et à ceux de la côte située de l’autre côté de la mer;

23 à Dedan, à Théma, à Buz et à tous ceux qui se rasent les coins de la barbe;

24 à tous les rois d’Arabie et à tous ceux des populations diverses qui habitent le désert;

25 à tous les rois de Zimri, à tous ceux d’Elam et à tous ceux de Médie;

26 à tous les rois du nord, qu’ils soient près ou loin, les uns après les autres, et à tous les royaumes du monde qui vivent à la surface de la terre. Enfin, le roi de Shéshac a dû boire après eux.

27 L’Eternel m’a ordonné: «Annonce-leur: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d’Israël: Buvez, enivrez-vous, vomissez et tombez sans plus vous relever devant l’épée que j’envoie parmi vous!’

28 Et s’ils refusent de prendre la coupe de ta main pour la boire, dis-leur: ‘Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Vous en boirez, c’est certain!

29 En effet, je commence à propager le malheur dans la ville à laquelle mon nom est associé, et vous, vous resteriez impunis? Vous ne resterez pas impunis, car j’appelle l’épée sur tous les habitants de la terre, déclare l’Eternel, le maître de l’univers.’

30 »Quant à toi, tu leur transmettras toutes ces prophéties et tu leur diras: ‘L’Eternel rugit d’en haut, de son saint refuge il fait retentir sa voix. Il rugit contre son domaine, il répond à tous les habitants de la terre d’un cri semblable à celui des hommes qui écrasent le raisin.

31 Ce tapage se propage jusqu’aux extrémités de la terre, parce que l’Eternel est en conflit avec les nations. Il poursuit toute créature en justice, il livre les méchants à l’épée’, déclare l’Eternel.

32 »Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers: Le malheur se propage de nation en nation et une grande tempête se lève depuis les extrémités de la terre.

33 Ce jour-là, ceux que l’Eternel aura tués seront étendus d’un bout à l’autre de la terre. Ils ne seront ni pleurés, ni ramassés, ni enterrés: ils seront pareils à du fumier sur la terre.»

34 Hurlez, bergers, criez! Et vous, les puissants du troupeau, roulez-vous dans la cendre! En effet, le moment où vous allez être massacrés est arrivé. Je vous briserai et vous tomberez comme un vase précieux.

35 Plus de refuge pour les bergers! Plus d’échappatoire pour les puissants du troupeau! 36 On entend les cris des bergers, les hurlements des puissants du troupeau, car l’Eternel dévaste leur pâturage.

37 Les plaines prospères sont réduites au silence à cause de la colère ardente de l’Eternel.

38 Il a abandonné son refuge comme un jeune lion sa tanière. Oui, leur pays n’est plus que dévastation à cause de la fureur du destructeur, à cause de son ardente colère. »

Le roi Ahashverosh (Artaxerxes ou Assuérus) a régné après que ne s’accomplisse la prophétie de Jérémie des septante ans d’exil. Toutefois, comme cela est mentionné dans Esdras et Néhémie, de cet exil seulement quarante mille Juifs sont revenus et la majorité est restée à Babel. Puisqu’ils n’ont pas pris garde au message de Zacharie, les générations suivantes se sont retrouvées éparpillées partout dans l’Empire perse. 

C’est là que l’on retrouve notre Méguilah d’Esther.

La Reine Vasthi

Lorsque le roi Ahashvérosh s’est emparé de la royauté initialement sous la coupe de Babel et sous le commandement des Chaldéens, il a pris Vachti pour lui comme reine, et de cette façon tout le monde pouvait reconnaître leur royauté, puisque la royauté lui arrivait avec l’héritage de Vachti qui était l’héritière dauphine, et maintenant qu’il formait le projet de régner sans limites, pour cette raison il craignait beaucoup du fait du changement de son trône vers Suze et par la réalisation d’un festin, ainsi qu’on l’a dit plus haut, et qu’il voulait se considérer comme s’il avait conquis ces royaumes par son glaive et qu’il pouvait régner sur eux avec poigne. Et il voulait que les princes des provinces tombent d’accord avec lui au sujet d’une gouvernance sans limite et qu’il règne à son gré. 

Et désormais son mariage avec Vachti était comme une faille à ses yeux car du fait de l’héritage de Vachti il était considéré comme les ayant reçu passivement pour y régner du fait de l’héritage de Vachti, et de fait son statut légal était celui d’un roi élu par le peuple, dont le règne est limité par les lois et les pratiques des peuples, pour cette raison il pensait faire du mal pour se donner l’air de ne pas avoir pris Vachti en raison de sa lignée et de ne pas lui devoir sa réussite car à ce moment…. 

Mais seulement pour sa beauté…

De telle sorte qu’elle régnait juste à son côté si bien qu’il ne convenait pas de l’appeler la reine Vachti mais seulement Vachti, la reine… son prénom étant avant son titre car elle n’aurait pas de royauté par elle-même.

Le texte précise qu’elle a organisé son festin dans le palais du Roi pour affirmer encore qu’elle était secondaire car dans le cas contraire elle l’aurait fait dans son propre palais et seulement un festin pour les femmes et non pour les princes 

 

De remarquables similitudes

Ce qui est étonnant dans cette Meguilah c’est le parallèle que l’on retrouve d’une part entre le Beth Ha-mikdash, (le Tabernacle ou le Temple) et le palais d’Assuérus et d’autre part entre le couple Assuérus/Esther et Yeshoua/son épouse. 

 

Le roi des rois

Le roi occupe la place centrale dans l’empire perse, aussi bien dans son administration que sur le plan symbolique. Suivant la titulature consacrée, il est le « Roi des rois ». Les inscriptions de Darius Ier à Naqsh-e Rostam et Behistun synthétisent bien la conception du pouvoir royal, ses fondements et son insertion dans l’ordre cosmique. Selon les textes du second site, le roi est comme les autres hommes une création du grand dieu Ahura Mazda, mais il s’en distingue parce que ce dernier l’a doté de qualités remarquables. Il est roi grâce au dieu qui l’a placé à la tête des peuples de la terre avec pour mission de les diriger de façon juste et d’assurer la mise en ordre du monde en combattant les mauvais et le mensonge (suivant un principe dualiste). Il est donc l’intermédiaire entre Ahura Mazda et les hommes pour réaliser le triomphe du bien sur le mal, comme cela ressort bien des bas-reliefs de Behistun dans lesquels les rebelles sont vus comme les manifestations du mensonge et sont punis par le roi en personne, car c’est à lui d’accomplir la justice. Pour remplir ce rôle il a été doté par le dieu d’une intelligence supérieure et d’un jugement infaillible. En plus de cela c’est un guerrier accompli, capable de manier l’arc, la lance, de monter à cheval. Les qualités de combattant des rois figurent souvent dans les représentations de ces personnages sur des sceaux ou des monnaies, l’illustrant en position de vainqueur à la chasse ou à la guerre. Le lien du roi avec le monde divin se retrouve également dans sa fonction sacerdotale puisqu’il devait accomplir à des intervalles réguliers des sacrifices en Perse destinés avant tout à des divinités iraniennes.

Cette description hallucinante nous montre la similitude évidente avec notre Seigneur le vrai Roi des rois, le Roi de justice, celui qui est capable de manier l’arc « Car tu leur feras tourner le dos, et avec ton arc tu tireras sur eux » (Psaumes 21:12), de manier la lance et de monter à cheval :

« Brandis la lance et le javelot contre mes persécuteurs ! Dis à mon âme : Je suis ton salut ! » (Psaumes 35:3) « Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. » (Apocalypse 19:11)

 

 

Une loi immuable

Assuérus est un Roi Puissant et dont « la loi des Mèdes et des Perses » qu’il a instaurée est immuable. L’Eternel le Dieu d’Israël qui ne change jamais est comparé à ce roi qui ne peut changer une décision qu’il a Lui-même prise : « …selon la loi des Mèdes et des Perses, qui est irrévocable… ».

Ce n’est plus un mystère pour aucun d’entre nous que la Loi de Dieu condamne le pécheur. Rien ne peut y changer. Il faut que quelqu’un paye le prix de la condamnation.

Dans l’histoire d’Esther, le Roi Assuérus, malgré la loi qu’il a signée avec son propre sceau (son anneau royal) s’est réservé le droit d’annuler la valeur de ce sceau par un autre sceau : le TAV, la croix de Yeshoua qui donne le pouvoir aux enfants d’Israël de se défendre et de prendre autorité sur toute la puissance de l’ennemi.

Assuérus ne pouvait pas annuler le commandement de massacrer tous les juifs. Par contre il pouvait augmenter leur pouvoir non seulement de se défendre mais surtout de massacrer ceux qui s’opposeraient à eux. Après trois jours de jeûne, Esther se présente à ses risques et périls devant le roi qui lui tend le sceptre en signe d’approbation. Ce sceptre que le roi venait de tendre vers Esther se dit sharbiyt שׁרביט dard, lance et ce mot tire sa racine de shebet שׁבט mot qui vient probablement d’une racine du sens de branche, tribu, sceptre, bâton, houlette, race, des commandants, toutes les familles, (châtier) avec la verge, javelot, maison.

Ce sceptre de la marque de l’autorité est le même que cette houlette du berger, ce bâton de l’équipement du berger qui dans le Psaume 23, nous rassure. Mais ce sceptre aurait très bien pu être pour Esther un trait de lance, un dard, un javelot, un instrument de châtiment : la verge.

Si le geste de tendre le sceptre permet aussi à Esther de rentrer dans le clan du roi, dans sa tribu, ce geste a fait en sorte que Yeshoua a dû subir en retour les terribles coups de verge sur son corps meurtri. 

Le choix d’une épouse qui va se préparer

Comme Yeshoua, le Fils du Dieu Vivant, Assuérus commande qu’on Lui prépare une épouse belle et pure

Comme cette épouse qui doit se préparer à l’aide des aromates symboles de la prière, l’épouse du Messie va se préparer à l’aide des prières et de l’huile d’onction de l’Esprit saint. L’épouse du Messie Yeshoua, doit avoir une tenue décente pour se présenter devant le Fils de Dieu, une tenue appropriée.

Les œuvres que je peux accomplir ne sont pas des vêtements! Elles doivent correspondre aux œuvres que Dieu a préparées d’avance et non à celles que j’ai faites de ma propre autorité, sinon elles ne sont, pour ainsi dire, que des ornements !

Devenir l’épouse d’un roi n’est pas une mince affaire ! Une longue préparation est indispensable ! Dans l’histoire d’Esther, pour toutes les filles qui devaient se présenter devant le Roi, il a fallu une année entière de préparation avant de passer devant Lui ! Douze mois durant lesquels elle dût se soumettre à la discipline requise afin d’être présentable : une loi.

Une relation intime avec le Roi avant le mariage

Le Roi Assuérus avait très probablement des relations intimes avec chacune des jeunes filles qui se présentaient le soir devant lui. L’étonnante image de la relation intime que nous avons « par la foi » avec notre Seigneur, avant le mariage, sera un test préalable qui décidera du mariage futur. 

Ce test montrera au Messie QUI sera réellement prêt pour faire partie de l’épouse. C’est aujourd’hui le jour du salut. C’est aujourd’hui que tout se décide. 

C’est aujourd’hui que nous nous préparons pendant « six mois » dans la prière et pendant « six mois » dans l’huile d’onction de l’Esprit saint. La prière par l’Esprit Saint est notre seule possibilité d’être pris et non laissé comme les dix vierges. 

Chaque jeune fille allait à son tour vers le roi Assuérus, après avoir employé douze mois à s’acquitter de ce qui était prescrit aux femmes ; pendant ce temps, elles prenaient soin de leur toilette (de leur sanctification, de leur robe de fin lin), six mois avec de l’huile de myrrhe, l’huile du Saint Esprit, et six mois avec des aromates et des parfums en usage parmi les femmes, représentant l’encens des  prières à l’image de l’encens dans le Mishkan. Esther 2: 12

En tant que future épouse de Yeshoua le Messie, prenons-nous suffisamment de temps pour nous faire une beauté intérieure qui se reflétera à l’extérieur ?

Toutes les jeunes filles qui ont trouvé grâce (Esther 2: 9), toutes celles qui ont été choisies devaient, sans exception, s’acquitter de ce qui était prescrit aux femmes.

Aucune d’entre elles ne pouvait se permettre de se préparer à sa façon. Chacune devait se soumettre à la même discipline, celle qui était ordonnée !

L’Épouse de Yeshoua le Messie, composée de membres qui se sont présentés pour être sauvés par grâce, cette épouse-là, est formée de membres qui doivent, eux aussi, s’acquitter de ce qui est prescrit.

L’épouse ne choisit pas la façon dont elle doit se revêtir pour paraître sans tache ni ride, mais elle doit suivre les enseignements prescrits si elle veut paraître « sainte et irrépréhensible » (Éphésiens 5: 27).

Yeshoua dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Matthieu 16: 24)

Une épouse royale qui se prépare à rencontrer son Seigneur, doit renoncer à ses anciennes habitudes et se conduire comme il le lui est demandé. ELLE NE S’APPARTIENT PLUS!

A l’image de la reine Vasthi, si elle veut faire sa propre volonté, c’est qu’elle n’a pas réalisé la grâce qui lui a été faite et qu’elle n’a pas mesuré les conséquences de son insubordination. Si Esther ne s’était pas soumise au règlement elle aurait été hors course.

Dieu accepterait-il de donner à son Fils bien-aimé une souillon comme épouse, une fiancée qui traîne un peu partout sans se soucier de se préparer ?

Une fiancée malpropre à force de s’être mélangée au monde, malpropre pour s’être imprégnée de son odeur en parlant comme lui, en agissant comme lui !

Une fiancée peu soignée pour n’avoir point été lavée d’une eau pure et n’avoir point eu le cœur purifié (Hébreux 10:22)! 

La bouche de la fiancée parle de l’abondance de son cœur ! De qui parle-t-elle le plus souvent ? De son fiancé !

Et toi… ! De quoi parles-tu le plus souvent ?

 

 

Le palais du roi des rois, le Temple de Dieu

  1. 1.Le mot biyrah בירהutilisé pour décrire la ville de Shoushan (Suse) comme capitale, palais, citadelle, château est le même que celui dont parle le roi David à toute l’assemblée : « Mon fils Salomon, le seul que Dieu ait choisi, est jeune et d’un âge faible, et l’ouvrage est considérable, car ce palais [biyrah] n’est pas pour un homme, mais il est pour l’Eternel Dieu » (1 Chroniques 29:1). A Shoushan, la ville proche d’Eylam, dont la majorité des citoyens, d’ailleurs, se constituait de juifs, le palais royal  était appelée Biyra (Esther 4 :16) ; 
  2. 2.Certaines sources affirment que lors de la fête, les Juifs utilisaient les ustensiles du Temple ;
  3. 3.Selon la Guemara dans la Meguila 12a, il est dit que Assuérus avait enfilé les vêtements du Cohen HaGadol ; 
  1. 4.en face du palais se trouvait la porte où les gens comme Mordechai sont autorisés à rester, ce qui représente la azara (le parvis) du Temple.
  2. 5.La période de six mois, suivie d’une célébration de 7 jours en parallèle avec les six mois qu’il a fallu pour construire le Mishkan (de Yom Kippour à Nissan), suivie par la cérémonie milu’im de sept jours
  3. 6.La pétition de Haman à Assuérus destinée à détruire Am Yisrael fait écho à la menace de Dieu dans Chirat Ha’azinu de détruire le peuple juif pour ne pas observer ses lois
  4. 7.Le salut d’Israël à partir du décret de Haman vient seulement après un jeûne de trois jours pendant les 3 jours et 3 nuits de Pessah où fût immolé l’agneau de Dieu. Pessah est la fête qui représente la liberté de l’assujettissement à une nation étrangère

 

Le Roi des rois et son épouse

L’histoire d’Esther et d’Assuérus, roi des Mèdes et des Perses nous parle aussi d’une relation entre le Roi des rois et son épouse la kehila qu’il a fait préparer pour son mariage. Le roi avait eu précédemment une épouse Vasthi, mais celle-ci n’avait pas été jugée digne à cause de sa rébellion. Son refus coïncide avec celui du peuple juif refusant d’obéir à l’appel divin. Fier de sa puissance et de sa richesse, le roi déploya au-dessus des jardins les soieries les plus fines, décora fastueusement les tables et les divans pour recevoir le peuple au milieu d’une opulence surréaliste, et utilisa même les objets du culte du Beth-HaMikdash que Névoukhdnétsar pilla lors de la conquête de Yéroushalaïm quelques générations en arrière, et cela lui coûta l’amère déception de décapiter sa propre épouse, Vashti, qui organisait également dans ses appartements un banquet réservé aux femmes (Esther 1 :9).

Devant cette situation, le Roi fait un appel solennel afin de se trouver au milieu de la nation perse, une épouse qu’il y aura lieu de préparer pendant une assez longue période.

Le Roi, Ahashverosh de son vrai nom, y est présenté comme comme un roi très puissant (Esther 1:1-4). Il règne sur une multitude de peuples et son royaume est très vaste. 

Le festin

La Meguilat d’Esther commence avec le récit d’un festin destiné à réunir les dignitaires responsables. Le Roi, par ce festin, veut montrer l’étendue de son pouvoir. Toute cette foule immense, regroupée autour du trône d’Assuérus nous rappelle l’évocation dans l’avenir  « Ils chantaient un cantique nouveau en disant: Tu es digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils règneront sur la terre ». (Apocalypse 5:9-10)

Au mariage de Cana, Yeshoua a changé l’eau en vin. Le premier miracle du Fils de Dieu était à l’image de ce pour quoi il est venu sur cette terre : se trouver une épouse.

Ce texte merveilleux nous montre comment Yeshoua nous fera participer à la gloire de son règne, lorsque nous serons tous regroupés autour de lui pour l’adorer. 

Le livre d’Esther nous révèle que le vin du roi abondait avec une libéralité royale (Esther 1:7). Le vin, s’il donne la joie, il représente surtout le fruit de la vigne qui a été pressé au pressoir, image du sang du sacrifice expiatoire qui a coulé en abondance pour toute l’humanité. L’abondance de vin représente l’abondance du salut pour tous. 

 

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