Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

Les paraboles, les proverbes et l’analogie de la foi

La Parole de Dieu a été donnée aux hommes faits de chair et de sang par Dieu qui est Esprit. Elle n’a pas été donnée aux hommes tel un mode d’emploi ou encore tel un livre de loi et de règles qu’il nous faut respecter sans comprendre ou sans états d’âme. Cette Parole, au travers des proverbes et des paraboles, au contraire d’être une information, elle est surtout une structure d’enseignement, une relation privée et intime de maître à élève. Elle est une école.

 

Le but de Dieu est que nous nous approchions de Lui PAR LA FOI avec une pleine maturité et non par la vue comme un enfant. En aucune façon, un livre de lois et d’ordonnances où tout est clairement écrit par A+B, ne peut nous aider à nous approcher de Dieu « par la foi » et à grandir, c’est-à-dire sans voir mais en croyant. Il est tout à fait proscrit de s’approcher de Dieu par la vue, en regardant des images, ou des statues, en cherchant Dieu dans quelque chose de visible car « Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent par l’Esprit et en vérité. » (Jean 4:24)  

On va donc distinguer trois modes « cachés » d’écriture de la Bible : le proverbe et la parabole d’une part et l’analogie de la foi d’autre part. Cette analogie de la foi est confirmée dans la nature par la Parole de Dieu.

Abraham a cru d’avance sans trop savoir comment, qu’en sacrifiant son fils, Dieu allait pourvoir Lui-même dans un sacrifice. L’analogie de la foi va nous amener à réaliser principalement la présence du Fils de Dieu et de son sacrifice d’agneau immolé pour le péché du monde. Cette présence du Fils est sensible dans la loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes (Luc 24:25-26). Les conclusions et interprétations qui en découleront ne tomberont pas sous le sens pour celui qui n’a pas la Foi, pour celui qui n’a pas une « ferme assurance des choses qu’il espère et une démonstration de celle qu’il ne voit pas ».

Certains éléments bibliques sont très faciles d’accès comme par exemple la personne du potier et son travail. Il est très facile pour nous qui croyons, que Dieu a créé les cieux et la terre, que nous sommes de l’argile comme le dit le livre de la Genèse, et que le potier divin nous a créé. Par contre on est à un cran supérieur avec le « rocher » du salut ou le « berger » des brebis, pour lequel il nous faut la Foi pour voir « Qui » réellement se cache derrière ce nom étrange. S’agit-il d’une fable, s’agit-il d’une description de Dieu, d’un ange ou du Fils de Dieu ? Une connaissance de la Bible nous montrera assez rapidement Qui il est.

Qu’est-ce qui distingue fondamentalement une parabole d’un proverbe? Une parabole comporte un sens implicite (un sujet réel caché sous le sujet apparent) alors que le proverbe ne recèle que son sens explicite et rien d’autre. Dans une parabole il y a un autre monde derrière celui de l’apparence. Lorsqu’on parle d’un sujet, en réalité on en évoque un autre, plus profond, plus secret, plus vrai. Il s’agit d’une mise en scène destinée à évoquer ce qui se passe sur une autre scène.

Pourquoi les paraboles étaient-elles cachées pour le commun des mortels?

Le mot Mashal משל signifie “parabole”,  « proverbe »  

« Balaam prononça son oracle (mashal), et dit : Balak m’a fait descendre d’Aram, Le roi de Moab m’a fait descendre des montagnes de l’Orient. -Viens, maudis-moi Jacob ! Viens, sois irrité contre Israël ! » (Nombre 23:7)

« Il a prononcé trois mille sentences (mashal), et composé mille cinq cantiques. » (1 Rois 4:32)

Mashal vient d’une racine primaire du sens de dominer, présider, gouverner, de quelqu’un qui a le pouvoir, la domination, le règne, l’autorité et la puissance. Tel un souverain dominateur, il dompte et commande. Lorsqu’on lit un proverbe, un oracle, un sarcasme, une sentence, la parabole est donnée par le Créateur à sa créature. L’auteur des paraboles ne peut donc jamais être un humain : c’est l’Eternel en personne, le Dieu d’Israël. Comme on parle bien ici d’un sens de supériorité, ce n’est pas pour rien que les songes et leur interprétation étaient donnés en général à l’attention des rois.  « La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses ; La gloire des rois, c’est de sonder les choses. » (Proverbes 25:2)

Mashal = proverbe et parabole

Même si la parabole et le proverbe sont destinés à enseigner(1), ils ne s’adressent pas au lecteur de la même manière. Un proverbe est ouvert à tout le monde. Le genre littéraire du proverbe est en continuité avec le registre ordinaire de la communication et de la conversation. On échange des mots et des proverbes, sur le même ton, de la même façon et pour la même raison. Une parabole se présente différemment : le circuit ordinaire de la communication et de l’information n’affecte que son sens apparent. L’image offerte par son sens propre ou explicite tend à occuper pour ainsi dire tout le devant de la scène. Tandis que le sens implicite demeure en retrait et en attente. Le grec du nouveau testament laisse apparemment planer le doute sur l’objectif de la parabole car para-ballo signifie « placement d’une chose à côté d’une autre ou « jeter ou laisser tomber une chose sans se préoccuper de l’endroit de la chute, éparpiller, jeter, donner sans être certain du résultat.

S’approcher de Dieu « en esprit » signifie s’entraîner à faire travailler notre esprit = enseignement de Dieu 

L’auditeur ou le lecteur d’une parabole est requis par elle d’une autre manière que dans le circuit de la communication ordinaire. Il n’est pas sommé de répondre, de prendre parti, d’intervenir au nom de son accord ou de son désaccord. Il est sommé de réfléchir. Or, le propre d’une parabole est que la réflexion du lecteur est suscitée par la structure de la parabole. Parce qu’elle est conçue comme un mouvement de la pensée dans une structure d’enseignement. Elle est construite pour mener le lecteur ou l’auditeur du sens apparent au sens réel, par des séries d’analogies, de métaphores, et d’allusions, par glissements ou par déductions. Elle prend l’autre dans son mouvement parabolique pour l’entraîner vers une destination précise et prévue à l’avance. La circulation prévue par la parabole s’effectue donc à l’intérieur du sens. Elle ne se produit pas seulement par la parole comme toute circulation de sens et comme toute communication, mais en plus en elle.

L’histoire dans une parabole est un prétexte

La parabole oblige l’esprit à marquer un temps d’arrêt, à considérer non plus l’objet ou la situation du monde qui sert de référent (le sens apparent), mais la signification que cette parole recèle pour lui. L’objet d’échange et de communication, offert par le sens apparent, n’est littéralement qu’un prétexte. Tandis que son sens véritable, réservé à un mode de circulation du sens qui contraint à la réflexion et ne se donne qu’à elle, ce sens implicite qui fait tout l’enseignement de la parabole, n’est pas, comme tel, communicable. On ne pourrait échanger des paraboles comme on échange des proverbes qu’à la condition de nier qu’elles ne sont que des mises en scène, et d’annihiler leur sens véritable. Car une parabole n’est pas une information, elle est une structure d’enseignement, un rapport privé de maître à élève. Elle est une école. Si l’on ne se fait pas l’auditeur docile de la parabole et son élève, si l’on accepte pas cette prise en charge qui révèle un maître, on se dérobe alors à son enseignement. Telle est précisément l’option rhétorique qui a nom “proverbes”.

Ancienne Alliance

 
Les arbres se donnent un roiJuges 9
Le riche et la brebis du pauvre2 Samuel 12
L’ajonc et le cèdre    2 Rois 14.9s//
La vigne    Esaie 5 ; Jérémie 2 ; Ezéchiel 15 ; 19.10ss
La vigne et les aigles    Ezéchiel 17
La lionne et ses petitsEzéchiel 19.1-10
  
  
Le potier et l’argileJérémie 18:1-6
Le Berger et le Rocher d’IsraëlGenèse 49:24
… à suivre dans les attributs du Messie 
  
  

Yeshoua, selon les évangiles synoptiques

 
L’habit neuf et le vieil habitMathieu 9:16, Marc 2:21, Luc 5:36
Jeûne et mariage, vin nouveau, pièce neuveMarc 2.18-22, Mathieu 9:17, Luc 5:37-39
Béelzébul et l’homme fortMarc 3.22-27//
Le semeur    Marc 4.1-9,13-20 ; Mathieu 13:3-9 et 18-23; Luc 8:4-8 et 11-15
La lampe    Mathieu 5.14-16 ; Mc 4.21 ; Luc 8.16 ; 11.33
La semence qui pousse secrètementMathieu 4.26-29
Le bon grain et l’ivraie   Mathieu 13.24-30,36-43
Le grain de moutardeMarc 4.30-32; Mathieu 13:31-32 ; Luc 13:18-19
Le levain    Mathieu 13.33 ; Luc 13.20s
Le trésor caché et la perle    Mathieu 13.44
La perle de grand prixMathieu 13:45-46
Le filet de pêche    Mathieu 13.47-50
Le scribe disciple et le maître de maisonMathieu 13.51s
Le retour de l’esprit impur  Mathieu 12.43-45 ; Luc 11.24-26
Le pardonMathieu 18:23-35
Les ouvriers de la onzième heureMathieu 20.1-16
Les vignerons meurtriers  Marc 12:1-12 ; Mathieu 21:33-46 ; Luc 20:9-18
Le figuier    Marc 13:28-32 ; Mathieu 24:32-33 ; Luc 21:29-31
Le sel    Marc 9.49s 
L’homme qui part pour un voyageMarc 13:34
Les serviteurs vigilants qui veillentMarc 13.35-37 ; Luc 12.35-40
L’œil et la lampe    Mathieu 6.22s ; Luc 11.34-36
L’esclave de deux maîtresMathieu 6.24 ; Luc 16.13
La paille et la poutre    Mathieu 7.1-5 ; Luc 6.37-42
La maison bâtie sur le roc ou sur le sableMathieu 7.24-27 ; Luc 6.47-49
L’esclave impitoyable    Mathieu 18.23-34
L’esclave / l’intendant fidèleMathieu 24.45-51 / Luc 12.42-48
Les dix vierges    Mathieu 25.1-13
Les talents / les mines    Mathieu 25.14-30 / Luc 19.11-27
Les brebis et les boucs Mathieu 25.31-46
Les deux débiteurs acquittés Luc 7.41-43
Le bon Samaritain    Luc 10.30-37
L’ami importun    Luc 11.5-13
L’homme riche et ses projetsLuc 12.16-21
Le figuier stérile    Luc 13.6-9
La première et la dernière placeLuc 14.7-14
Les invités au banquet    Luc 14.16-24
La tour et le combat         Luc 14.28-33
La brebis retrouvée    Mathieu 18.12-14 ; Luc 15.1-7
La drachme retrouvée    Luc 15.8-10
Le fils retrouvé (« le fils prodigue »)Luc 15.11-32
Les deux fils    Mathieu 21.28-32
Les noces de l’Agneau    Mathieu 22.1-14
L’intendant infidèle    Luc 16.1-9
L’homme riche et Lazare    Luc 16.19-31
Le maître et l’esclave    Luc 17.7-10
La veuve et le juge    Luc 18.1-8
Le pharisien et le collecteur d’impôtsLuc 18.9-14
La nouvelle naissance    Jean 3.1-33
Le pain du ciel     Jean 6.25-58
Le bon berger    Jean 10.1-16
La vigne et les sarmentsJean 15.1-6

(1) De larges extraits de cette page proviennent du site http://m.michne-torah.com/pages/les-textes/michlei-les-paraboles-1/michlei-les-paraboles-5-structure-de-la-parabole.html?

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