Les combats que menaient les armées de l’antiquité contre les ennemis se déroulaient souvent à l’aide d’instruments destinés à « percer » les ennemis : des glaives, des épées, des lances ou des flèches, etc. Si le fait d’être transpercé par une épée ou une lance est la pire des choses qui puisse nous arriver, le plus dur combat est celui contre la langue. Jacques 3:8 « mais la langue, aucun homme ne peut la dompter; c’est un mal qu’on ne peut réprimer; elle est pleine d’un venin mortel ».
Si le glaive est de notre côté et non du côté de l’adversaire, alors ce glaive est l’épée de l’Esprit d’Ephésiens 6 qui est la Parole de Dieu.
Mais le psalmiste invoque la protection de son âme contre un autre glaive, celui qui a quelque puissance qui pourrait nuire à son âme.
« 20 Protège mon âme contre le glaive, ma vie contre le pouvoir des chiens! » (Psaume 22 :20)
Quelle est cette chose que le psalmiste craignait par-dessus tout et qui pouvait nuire à son âme immortelle si ce n’est une condamnation éternelle ? La forme grammaticale factitive « hiphil » donne comme sens « délivre mon âme du péché et de la culpabilité» .
Cette protection qu’invoque le roi David vient du mot natsal נצל qui est une racine primaire « délivrer, sauver, protéger, se réfugier, prendre, ôter, dépouiller, enlever, arracher, séparer ».
Mais la forme Hiphil donne « délivrer des ennemis ou des malheurs ou de la mort », « délivrer du péché et de la culpabilité »
On connaissait déjà l’âme nephesh נפש comme étant un souffle, celui des animaux vivants, celui d’un être.
Dans ce sens là, sans le souffle de la respiration on meurt dans la minute : il s’agit de ce qui respire, le souffle, l’âme, l’être intérieur, l’être vivant, ce qui a une vie par le sang, l’homme lui-même, la personne ou l’individu. Le souffle, nous le savons, est l’Esprit de Dieu qui nous a donné la VIE par Yeshoua. Mais ce souffle qui planait au dessus des « eaux » (Genèse 1:1-2) était le même qui avait dessécher le figuier lorsque Yeshoua a voulu montrer à ses disciples qu’Il est le Messie.
Ce souffle, Dieu veut que nous le marquions physiquement par un acte visible en sonnant du shofar. Lorsque nous sonnons dans le shofar, le son sort comme une plainte devant Dieu. La forme même du shofar indique une humiliation avant l’élévation de notre voix vers notre Dieu.
« Protège ma vie par le sang », « protège mon souffle »
Nefesh signifie aussi cœur. Nous sommes, à l’image de Dieu, composés de 3 parties : du corps, de l’âme et de l’esprit. L’âme, qui est le siège de nos sentiments est soumise à notre esprit. En effet dans l’hébreu, nephesh est notre serviteur, notre esclave, une personne, la vie. Dans ce sens là, cette nefesh est différente de notre « esprit ». Elle est non seulement différente mais elle est soumise comme un serviteur esclave, à notre esprit. Cette âme est le siège des appétits, le siège des émotions et des passions et elle se doit d’être soumise à notre esprit régénéré.
Cette âme étant le siège des sentiments doit être protégée contre des sentiments négatifs : notre « nephesh » peut être aussi sujet ou l’objet de vengeance, il est éprouvé comme dit lesens de l’hébreu.
Notre âme nephesh vient d’une racine primaire qui nous rappelle le shabbat : naphash נפש se reposer, relâche, (Nifal) reprendre son souffle, respirer (après le travail), se rafraîchir, se reposer. On imagine aisément la relation avec le shabbat et on peut prononcer cette prière « Protège mon shabbat contre le glaive » et curieusement ce glaive est un instrument qui dessèche, qui ôte la vie : ce glaive chereb חרב « épée, ciseau, desséchement, couteaux, ruines, glaive, instrument, machines, outils pour tailler la pierre ». Le glaive vient du mot féminin charab ou chareb חרב une racine primaire qui amène l’action de sécher, ravager, détruire, tarir, dessécher, désolé, mettre à sec, exterminer, dévaster, tuer, ruiner, délaisse, déserter. L’idée qui en ressort est l’horreur, le massacre.
Le psalmiste, inspiré par l’Esprit de Dieu nous enseigne à réaliser l’importance du repos de notre âme et du jour du repos hebdomadaire.
La deuxième partie du verset est encore plus étonnante que la première : c’est une véritable révélation messianique de la Présence du Messie. En effet dans le passage « 20 Protège mon âme contre le glaive, ma vie contre le pouvoir des chiens! » (Psaume 22 :20), on voit dans « ma vie » le mot « yachiyd » « mon unique » comme le fait de n’avoir qu’une seule vie. Mais plus loin encore le psalmiste révèle un trésor inestimable car il sous entend « protège mon fils, mon unique contre le pouvoir des chiens »!
Le mot yachiyd יחיד signifie « un » de l’unité absolue (contrairement à ehad qui signifie unité composée) « unique, fils unique, vie, abandonné, seul, seulement un, solitaire, un fils unique».
La racine primaire de ce mot est yachad יחד s’unir, disposer, être réuni, joindre, unir, être joint, être uni. Et nous voyons que le Fils Unique de Dieu est uni, réuni avec le Père en totale unité parfaite. Elohim, Avinou (notre Père), Ben (le Fils) et Rouah (l’Esprit) sont unis parfaitement, ils sont UN indivisbles, indissociables. Ce que fait l’un, l’autre le fait aussi. Lorsque le souffle de Dieu agissait lors de la création, le Fils de Dieu agissait aussi ainsi en soufflant sur ses disicples.
Mais le souci de celui qui inspire ces paroles du psaume 22 au Roi David est la suite du verset lorsqu’il veut protéger sa propre vie, c’est-à-dire son propre Fils Unique, contre le pouvoir des chiens. Ce pouvoir, cette force du chien, en hébreu « la main » yad cette mystérieuse autorité veut faire tomber le Fils de Dieu dans la dissolution d’un sacrifice païen, d’un culte de prostitution masculine et d’adoration de Satan.
Le mot primaire yad יד main, animal, homme, pouvoir, autorité, disposition, redemander, remettre, fois, celui, le long, intermédiaire, ce mot est généralement attribué au Fils de Dieu, le « bras » de l’Eternel. Ici cette « autorité » est volée par l’ennemi de nos âmes. Et comme nous l’avions vu précédemment dans le psaume 22, le chien keleb כלב vient d’une racine du sens de japper, ou autrement attaquer mépris ou avilissement, d’un sacrifice païen, d’un culte de prostitution masculine en l’occurence, une corruption de la vraie FOI messianique au profit des ténèbres.