Les chiens
Les chiens ont une place particulière dans la Bible mais pas comme on aurait pu l’espérer.
« 16 Car des chiens m’environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds. 17 Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent; 18 Ils se partagent mes vêtements, Ils tirent au sort ma tunique. »
Sur la croix, Yeshoua HaMashiah a accepté de se soumettre à une terrible souffrance sous les coups des pécheurs. A partir du verset 16, les détails du Psaume 22 se précisent au point où il n’est plus question de douter sur la crucifixion du Fils de Dieu. Yeshoua n’était pas le seul « homme » à son époque à mourir atrocement crucifié sur une croix. Des opposants au régime romain ont ainsi subi par dizaines de milliers cette insoutenable tourmente, crucifiés sur les routes de Rome de Pompéi ou d’Europe.
Qu’avait la crucifixion du Fils de Dieu plus que celle des autres hommes qui sont ainsi morts ? Il est intéressant de regarder plus en détail quelques mots utilisés par le psalmiste.
Tout d’abord, jamais le Fils de Dieu n’a eu l’idée d’insulter ses ennemis en utilisant l’attribut de « chiens ». Le nom qu’il donne repose sur la compréhension de ce que les non juifs représentaient à l’époque face aux juifs : les chiens représentaient les païens idolâtres méprisants qui vont jusqu’à la prostitution masculine, la sodomie, l’avilissement qui étaient choses courantes à l’époque biblique dans les nations païennes.
Tout d’abord le chien se dit keleb כלב et vient d’une racine du sens de japper, ou autrement attaquer. Le caractère de mépris ou d’avilissement est représenté par le chien comme un sacrifice païen et un culte de prostitution masculine.
Pour entrer en terre promise, Josué était accompagné d’un autre homme de Foi Kaleb כלב le fils de Jephunné et le fidèle espion qui fit un rapport favorable sur la Terre Promise et sur l’urgence de la capturer. Kaleb était aussi fils de Hetsron et petit-fils de Pérets et descendant de Juda, et le père de Hur et grand-père de Caleb l’espion.
Dans les deux mots « chien » et « Caleb » on retrouve une similitude qu’il nous est utile de creuser d’avantage.
Tout d’abord, le chien est considéré par la Parole de Dieu comme un symbole des « non juifs ». Yeshoua lui-même utilisait cette expression dédaigneuse. Le passage suivant est très explicite puisqu’il inclut parmi les « enfants d’Israël », les « goïm », à savoir les « animaux », les « chiens », ceci n’étant pas dit péjorativement mais simplement cet adjectif montre que le chien est au service du maître juif et mange les miettes qui tombent de la table.
Exode 11:7 « Mais parmi tous les enfants d’Israël, depuis les hommes jusqu’aux animaux, pas même un chien ne remuera sa langue, afin que vous sachiez quelle différence l’Eternel fait entre l’Egypte et Israël. »
Dans chacun des passages suivants, la Parole confirme la relation entre le chien et le gentil.
Matthieu 7:6 Ne donnez pas les choses saintes aux chiens (les gentils des nations), et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent.
Matthieu 15:26 Il répondit: Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants (d’Israël), et de le jeter aux petits chiens (aux gentils).
Matthieu 15:27 Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens (les gentils) mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres (les juifs).
Marc 7:27 Jésus lui dit: Laisse d’abord les enfants se rassasier; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.
Marc 7:28 Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants.
Luc 16:21 et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.
Philippiens 3:2 Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis.
Celui qui ne fait pas partie du peuple de Dieu, qui ne sera pas greffé sur l’olivier franc « juif », ne rentrera pas dans le Royaume de Dieu.
ROME
Apocalypse 22:15 Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge!
La Rome antique était profondément païenne, perverse et criminelle. Les romains étaient très probablement pédophiles et ils possédaient dans leur entourage des jeunes garçons pour leur plaisir sexuel. Néron le fou avait été un empereur dément qui a fait les pires atrocités. Mais il était un enfant de chœur à côté de Élagabal ou Héliogabale (Varius Avitus Bassianus) (205 – 222) qui fut un jeune empereur romain de 218 à 222 sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus. Sa perversion et son sadisme dépassait tout ce que la terre avait connu depuis sa création.
On dit souvent que l’Egypte ou Babylone ont tellement péché contre Dieu qu’elles représentaient le péché personnifié. Mais l’attribut de chiens est donné à l’attention des non juifs, des païens, des romains. Dans le Psaume 22, ce sont donc des non juifs, des romains souillés dans leur corps et dans leur conscience qui entourent le Fils de Dieu et qui ont percé ses mains et ses pieds. Les pires êtres souillés ont frappé Celui qui était venu pour les pardonner.
L’expression « m’environnent » « entourer », « environner » est donné par sabav qui est utilisé lors de la fête de Hannoukah lorsqu’on fait tourner une toupie « sevivon ». L’ennemi « tourne autour » de sa proie avant de le saisir.
Le percement, un rachat
Lorsque pour dire « ils ont percé » le psalmiste utilise la racine primaire karah כרה il sous entend « creuser, acheter, persécuter, ouvrir, percer, préparer. »
Le mot signifie dans la même forme grammaticale « creuser, faire une excavation, percer, « donner un banquet ou un festin », « obtenir par commerce, acheter »
Lorsque pour être fixé sur la croix, Yeshoua a eu les membres percés par d’immenses clous, l’hébreu Karah laisse sous entendre qu’il y a eu un achat. On parle même de « donner un banquet ou un festin ». On peut probablement y voir les noces de l’Agneau. On voit aussi avec « ouvrir » et « préparer », l’ouverture d’un chemin vers l’Eternité.
Hébreux 10 : 19 « Ainsi donc, frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Yeshoua, 20 accès qu’il a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est–à–dire de sa chair, 21 et nous avons un grand prêtre institué sur la maison de Dieu. 22 Approchons–nous donc d’un cœur sincère, avec une pleine foi, le cœur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. »
Les os intacts
« 17 Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent; 18 Ils se partagent mes vêtements, Ils tirent au sort ma tunique. »
Etonnant passage que celui qui nous parle des os du Seigneur, des os qui n’ont pas été brisés. Mais ne s’agit-il uniquement que des os de Yeshoua à la croix ? Pour nous qui croyons en Yeshoua la chose est limpide : il s’agit bien du passage qui aura son accomplissement en Jean 19:36 « Ces choses sont arrivées, afin que l’Ecriture fût accomplie: Aucun de ses os ne sera brisé. »
Plusieurs passages nous l’annonçaient déjà dans la Torah
Exode 12:46 « On ne la mangera que dans la maison; vous n’emporterez point de chair hors de la maison, et vous ne briserez aucun os. »
Nombres 9:12 « Ils n’en laisseront rien jusqu’au matin, et ils n’en briseront aucun os. Ils la célébreront selon toutes les ordonnances de la Pâque. »
Job 10:11 « Tu m’as revêtu de peau et de chair, Tu m’as tissé d’os et de nerfs »
Ces os représentent le Fils de Dieu, l’Agneau pascal dont les os n’ont jamais été brisés.
Mais il y a encore quelque chose d’intéressant à voir ici car les os représentent aussi la nation d’Israël qui attend la résurrection selon Ezéchiel 37
Ezékiel 37:3 « Il me dit: Fils de l’homme, ces os pourront-ils revivre? Je répondis: Seigneur Eternel, tu le sais. »
Ezékiel 37:4 « Il me dit: Prophétise sur ces os, et dis-leur: Ossements desséchés, écoutez la parole de l’Eternel! »
Ezékiel 37:5 « Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel, à ces os: Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez »
Ezékiel 37:7 « Je prophétisai, selon l’ordre que j’avais reçu. Et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os s’approchèrent les uns des autres.
Ezékiel 37:11 Il me dit: Fils de l’homme, ces os, c’est toute la maison d’Israël. Voici, ils disent: Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus! »
Lorsque le psalmiste évoque le fait de compter tous ses os, on n’imagine pas Yeshoua sur la croix en train de compter ses propres os pour se réjouir de l’accomplissement de la prophétie relative à ses os.
En réalité il s’agit sans l’ombre d’un doute du peuple d’Israël dont les os n’ont jamais été brisés.
Sur la croix, alors que ses os ne sont pas brisés, Yeshoua est en train de faire prophétiquement le dénombrement de chaque juif, de chaque enfant d’Israël qu’il est en train de voir à l’avance et qu’Il sauvera lors de son retour au milieu des siens.
Dans « Je pourrais compter tous mes os », le mot « compter » « saphar » ספר est une racine primaire de raconter, publier, rapporter, dénombrer, faire le récit, remettre, parler, manifester, énumérer, proférer, se concerter, dire, inspecter, secrétaire, scribe, enseignant, écrivain, écritoire.
Les os se disent etsem os, ossements, membre, corps, même, (ce jour) là, demeurer, vigueur, bien-être.
Ces os sont pour l’homme, son essence, sa substance, son « moi ».
Etsem vient de atsam une racine primaire qui signifie puissant, nombreux, plein de force, grand nombre, grand, avoir le dessus, briser les os, se multiplier, s’accroître, fermer, se bander (les yeux).
Les os sont la force de l’homme, c’est ce qui le tient debout. L’os est un mot hébreu féminin et la force de l’homme c’est la femme !
Un peuple dont les os n’ont pas été brisés est un peuple qui a survécu aux pogroms et à la shoah malgré la mort. Il suffit alors pour l’Esprit de Dieu de nous faire souffler sur ces ossements desséchés afin que la vie entre en eux (Ezéchiel 37).
De même que la résurrection de Yeshoua n’était possible qu’à la condition que ces os ne soient pas brisés, de même cela est vrai pour le peuple juif.
On découvre une fois de plus l’étroite relation entre ce qui est arrivé à Yeshoua le Fils de Dieu et aux enfants d’Israël.
La tunique de l’identité
Nous avons déjà vu dans l’histoire de Joseph que la tunique est d’une part la représentation de la tunique de Yeshoua et d’autre part elle représente l’identité juive qui lui a été ôtée. Petit rappel dans l’histoire de Joseph :
LA TUNIQUE A PLUSIEURS COULEURS
La tunique en Israël était un vêtement soit de dessous, soit de dessus, ou un manteau qui consistait en une grande pièce d’étoffe carrée, pourvue de franges qui auraient peut-être eu comme but de rappeler les commandements de Dieu au fidèle. L’amour du père se traduisait par le cadeau d’une tunique de plusieurs couleurs, preuve d’une marque particulière. Cette tunique kethoneth ou kuttoneth vient d’une racine du sens de couvrir, une tunique, un habit, un vêtement de dessus, une robe, un long vêtement semblable à une chemise, généralement de toile.
Le mot hébreu pour « tunique » kuttoneth commence avec la lettre KAF « une paume ou creux de la main », « cuiller », « coupe », « pelle » puis nous montre deux signes : deux marques la double lettre TAV « signe », « marque », « signature » et avec la lettre NOUN « poisson» symbolisant l’Esprit Saint qui était sur Josué « fils de Noun ». Cette tunique semble nous dire d’emblée : « je vous ouvre la paume de ma main et je vous donne ma vie pour vous », « je prends la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle versée pour la multitude, en rémission des péchés »
Puis cette tunique semble nous rappeler que tout a été payé et que la dette des juifs et des gentils a été payée avec deux signes, pour deux témoins, deux marques.
DANS LES COULEURS DE LA TUNIQUE : UNE VENTE
Dans les couleurs de la tunique se trouve quelque chose de caché : la « vente » de Yeshoua comme esclave Isaïe 50 :1
Les multiples couleurs de la tunique doivent montrer expressément que Joseph symbolisant Yeshoua, est à une place supérieure aux autres frères. Si la couleur signifie la royauté, elle est aussi comme une lampe que l’on met sur une haute montagne afin que tout le monde la voie.
Et venons en à notre Psaume 22 :
« Ils se partagent mes vêtements, Ils tirent au sort ma tunique ».
Il a été retiré au Seigneur Yeshoua son identité juive afin de sauver les non juifs. Et au peuple juif, le monde veut aussi lui retirer son identité, celle que Dieu a placée en eux.
La Parole donnée dans tout le Psaume 22 est hautement symbolique et est relatif en même temps au Fils de Dieu et aussi au peuple juif.
AMEN !