Le cérémonial de l’intronisation de Joseph en tant de second après Pharaon vient d’être faite dans les palais royaux devant la cour et devant les grands de l’Egypte. L’archéologie contemporaine considère Joseph comme étant celui qui aurait fait construire les pyramides, lui, le deuxième après le Roi, Imhotep « la voix du dieu Im » (Im veut dire en égyptien « Je Suis »). Son nouveau nom était Zaphenath-Paneah, ou… Imhotep. Zaphenath-Paneah signifie « la voix du D.ieu vivant ». Nous n’allons pas nous attacher à sonder l’archéologie quoi qu’elle apporte des éléments fort intéressants mais plutôt les textes hébreux, source de richesse et surtout ce que le Saint Esprit veut nous montrer et faire : glorifier le Fils de Dieu !
 
Arrive maintenant le temps de la déclaration publique dans les rues égyptiennes. Comme on va le voir, les textes bibliques annoncent et révèlent des choses cachées que Dieu veut nous révéler, particulièrement aujourd’hui. 
 
« Les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. » (Deutéronome 29:29)
 
« Tu entends! Considère tout cela! Et vous, ne l’avouerez-vous pas?… Maintenant, je t’annonce des choses nouvelles, Cachées, inconnues de toi. » (Esaïe 48:6)
 
« Invoque-moi, et je te répondrai; Je t’annoncerai de grandes choses, des choses cachées, Que tu ne connais pas. » (Jérémie 33:3)

Nous poursuivons notre étude en analysant les passages de Genèse 41:43 à 46). Vous pouvez suivre la présentation en PDF qui vous est proposée dans la rubrique Messages bibliques – La prophétie messianique – Diaspora de Joseph en Egypte – Diaspora de Joseph – présentations

Toutes les études sur Joseph en Egypte sont accessibles à l’adresse suivante http://www.bethyeshoua.org/index.php?option=com_content&view=category&id=212&Itemid=220 

Pour les présentations en PDF vous pouvez les consulter à l’adresse :

http://www.bethyeshoua.org/index.php?option=com_docman&task=doc_view&gid=171&tmpl=component&format=raw&Itemid=221

 

« 43  Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux! C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Egypte.
44  Il dit encore à Joseph: Je suis Pharaon! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Egypte.
45  Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Egypte.
46 Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Egypte; et il quitta Pharaon, et parcourut tout le pays d’Egypte. » (Genèse 41:43-46)
 
D’UNE PIERRE CINQ COUPS !
C’est ainsi que l’on pourrait qualifier ce livre « Diaspora de Joseph en Egypte, diaspora d’Israël dans les nations, diaspora de Yeshoua parmi les gentils » comme un livre qui relate la relation trinitaire entre une histoire vécue réellement il y a plus de 3800 ans, des évènements prophétiques qui en sont sous-jacents et qui doivent encore s’accomplir en partie et enfin la révélation du Sauveur de l’humanité, sa vie en tant que « Fils de l’Homme » et son retour à Jérusalem en tant que « Fils de Dieu ».
L’histoire de Joseph nous apporte 5 approches divines différentes :
 
1. La confirmation des découvertes historiques et archéologiques
2. L’annonce du sacrifice du Messie Yeshoua dans sa première venue et la réalisation il y a 2000 ans des prophéties annoncées déjà dans la Genèse il y a plus de 5771 ans;
3. L’annonce de sa deuxième venue et la réalisation de la prophétie pour des temps à venir;
4. Le projet de Dieu d’un règne terrestre de 1000 ans avec son Fils l’époux divin au milieu des enfants d’Israël et son « mariage » en vue;
5. La spiritualisation des écritures et sa personnalisation pour le croyant juif ou gentil qui ne doit pas non plus être négligé.
 
Finalement on  aurait très bien pu intituler ce livre : 
 
« Diaspora de Joseph en Egypte, diaspora d’Israël dans les nations, diaspora de Yeshoua parmi les gentils, Alyah de Joseph dans son pays, Alyah des juifs en Eretz Israël et enfin Alyah de Yeshoua en Israël  » 
 
Avec cette déclaration publiée par Pharaon en personne dans tout le pays d’Egypte, nous rentrons dans une période de temps très révélatrice d’une nouvelle ère.
 
« Il le fit monter sur le char qui suivait le sien; et l’on criait devant lui: A genoux! »
 

« Il le fit monter »

Lorsque Pharaon fait monter Joseph sur un char, il lui donne comme fonction celle d’un chef d’armée, celle d’archer : rakab une racine primaire de monter, s’asseoir, être monté, être porté, mettre (sur un char), monture, cavalier, à cheval, transporter, bander (un arc), promener (à cheval), s’avancer, atteler.
Cette fonction annonce clairement la puissance (le char) de la prière (l’arc, le fait d’être transporté par la prière), l’autorité du cheval du livre de l’Apocalypse 19:11  « Alors je vis le ciel ouvert, et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s’appelle Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice. »
 

«  sur le char »

merkabah char (surtout de guerre), voiture vient de merkab vient de monture, char, siège, chariot, lieu pour aller à cheval, siège, siège (d’une litière), selle. Un char est attelé à des montures. Le fait d’atteler se dit en hébreu assar et semble avoir un double sens au travers de sa racine primaire : 
-Se lancer dans un combat sans merci contre les puissances des ténèbres afin de lier et enchaîner les démons et Satan
-Se livrer soi-même comme un agneau sans tache en offrande d’expiation après en avoir fait le serment
Assar signifie en effet lier, enchaîner, atteler, enfermer, prisonnier, attacher, prison, engager (le combat), ceint, corde, captif
Le fait d’atteler signifie aussi l’obligation de serment. 
 

« Qui le suivait »

Le Pharaon, même s’il a donné son autorité à Joseph, reste quand même à la première place de même dans son plan de salut, Yeshoua, le Fils de Dieu, en sortant de son Père, a quitté son ciel de gloire et s’est incarné dans la chair et est resté soumis au Père. 
L’hébreu indique quelque chose de curieux, avec Joseph apparaît aussi une « altération ». Joseph en « suivant » le Pharaon, est non seulement « déguisé » afin de ne pas être reconnu et de céder la place à Pharaon, image de Dieu Lui-même. Non seulement Joseph est comme une copie de Pharaon, son image, il est son second mais il va venir placer quelque chose de différent en répétant et en « altérant » l’ancien. L’hébreu donne même le sens de « défiguré ».
Cette expression « qui le suivait » vient du mot Mishneh second, double, le premier (après), copie, suivre, gras, second ordre, autre quartier 1b) copie (de la loi) 1c) second (dans l’ordre) 1c1) second rang 1c2) second en âge 1d) second (autre) quartier ou district. 

La loi orale juive, la mishna est un recueil de commentaires qui reprennent une « répétition » de la Torah. Mishneh vient de shanah une racine primaire se répéter, se montrer, y revenir, porter un second (coup), se déguiser, faire une seconde fois, faire encore, différentes espèces, placer, différentes (lois), se défigurer, répliquer, contrefaire, changer, rappeler, hommes remuants, revenir, méconnaître.
On y retrouve sous certaines formes grammaticales les sens très différents de :  
1) répéter, faire de nouveau, changer, altérer, défigurer 
1a) (Qal) changer 
1b) (Nifal) être répété 
1c) (Piel) changer, modifier 
1d) (Hitpael) se déguiser 
 
Joseph va donc « répéter », « va faire quelque chose de nouveau », il « va altérer » et même « défigurer » ce qui l’a précédé en étant « transformé », « altéré », « rendu méconnaissable » et « défiguré » lui-même. On connaît par ailleurs la référence biblique où on découvre le personnage annoncé prophétique en Joseph, à savoir notre Messie, Sauveur de l’humanité venu pour son peuple qui ne l’a pas connu et qui n’a pas cru en lui : 
 
« 1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ? 2  Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire. » (Esaïe 53 :1-2)
 
Cette extraordinaire révélation, en apparence folle, confirme pourquoi les frères n’ont pas reconnu Joseph. Elle nous montre la Nouvelle Alliance dans le sang du Fils de Dieu.
Cette révélation montre clairement que Yeshoua est venu avec une nouvelle alliance et non une alliance renouvellée qui restaurait ou renouvelait l’ancienne.
 

Une rencontre personnelle

 
C’est à travers l’idée d’accoster une personne rencontrée que l’expression « et l’on criait » tire sa racine de mot qara.
Dans cette proclamation, c’est un moment solennel où Pharaon donne un nom à son serviteur, il le « nomme ». On voit ici l’instant où Dieu donne aux hommes, le seul NOM par lequel on puisse l’invoquer.
 
«  Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12)
 
Selon la forme grammaticale Qal on va « émettre un son bruyant », on va « en appeler à Dieu », on va « proclamer ». Les autres sens sont donner, invoquer, inviter, crier, s’écrier, chercher, lire, choisir, proclamer, publier, convoquer, offrir, s’adresser, nommer, donner un nom à, appeler par le nom
 
Pharaon va renommer ici Joseph, ce qui confirmera ce que l’hébreu est en train de nous montrer depuis le début de l’histoire de Joseph en Egypte.
 
Lorsque l’hébreu ajoute « lire à haute voix, se lire », on y voit le fait d’invoquer la « Parole de Dieu Vivante », de la proclamer de nos lèvres ouvertement et non en silence.
 
« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Yeshoua, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Romains 10:9)  
 
La racine primaire qara montre une relation entre le fait de crier et le fait de rencontrer quelqu’un : rencontrer, soit accidentellement ou dans un but hostile, arriver, survenir, apparaître, rencontrer, atteindre, se trouver, être saisi, faire fondre sur. 
Ce cri est donc lié directement avec son but : aller à la rencontre de la personne vers qui on crie.
 

« On criait devant lui »

En réalité lorsque la Bible dit qu’on criait devant lui, il fallait comprendre « on se tournait vers lui » en « se détournant » de ce qui est derrière, on avait égard pour lui et on le suivait comme des shlihim (des disciples).
Littéralement on criait devant « ses faces » paniym mot pluriel toujours utilisé comme un singulier du mot « paneh »). On retrouve ici Hachem Adonaï Elohim, Kadosh Kadosh Kadosh présent dans ses faces plurielles ehad. Les autres sens attribués à ce mot sont « devant, surface, vers, face, visage, terre, par devers moi, en présence, loin, avant ». Ce mot vient de panah une racine primaire signifiant se tourner, s’éloigner, préparer, regarder, se retirer, vider, retourner, s’adresser, avoir égard, sur, vers, faire face, du côté, suivre
La forme Hifil est plus précise puisque crier devant ses faces signifie ici  « tourner », « faire un tour », « retourner » autrement dit  « faire teshouvah » pour les juifs et se « convertir » pour les non juifs.
 

« a genoux ! »

Devant le cortège où Pharaon précède Joseph, on crie à la population des rues Abrek ! qui est une exclamation signifiant « A genoux ! » Genèse 41:43 

Deux significations sont possibles : 
Ab signifie père, conseiller et Rak en chaldéen, roi, conseiller du roi
En hébreu genoux provient du mot bénir, bénédiction barak
Et kara une racine primaire donne genou, se mettre (à genoux), s’affaisser, abattement, se courber, faire plier, agenouillé, fléchir, s’incliner, déshonorer, renverser, humilier, s’écrouler.
Arkoubah  vient de la même racine du sens de plier le genou et est le même mot mais en araméen utilisé par le prophète Daniel (Daniel 5:6)
On retient finalement de cette interjection Abrek le fait que celui devant qui on doit s’agenouiller est une représentation prophétique de Dieu en personne qui annonce la venue des siècles plus tard du Messie, le Fils de Dieu. Jamais la Bible n’aurait toléré un seul instant que Joseph, un enfant d’Israël, serviteur de l’Eternel se serait laissé adorer au point que l’on se prosterne à genoux devant lui. Joseph avait compris que Dieu avait dans l’avenir, quelque chose de plus grand encore que sa propre vie et qu’il représentait quelqu’un d’autre après lui.
 

Une double prophétie et un triple sens

L’Egypte « terre de dépression », est une contrée de la partie nord-est de l’Afrique, adjacente à Israël, et qui est traversée par le Nil. L’Egypte est l’ensemble de la haute et de la basse Egypte et des adjectifs égyptiens précisent « doublement oppresseurs »
Comme on l’avait vu précédemment l’Egypte (Mitsraïm) est un pluriel de dualité. Il y a donc bien « deux Égyptes », une Egypte terrestre, ténébreuse et ayant des liens étroits avec les profondeurs de la terre et des ténèbres de la mort, celle que dans nos langages évangéliques nous appelons communément « l’Egypte du péché » et d’autre part il y a cette Egypte qui représente tout simplement les nations non juives gouvernées par un Pharaon représentation de Dieu qui délègue ses pouvoirs à son Messie.
 
Joseph qui reçoit le commandement de tout le pays d’Egypte annonce d’une part que Yeshoua dans sa première venue reçoit le commandement sur toute la création et d’autre part dans sa deuxième venue, Il reçoit l’autorité sur toute la terre pendant le règne de mille ans à partir de la capitale du monde Yeroushalaïm.
 
« C’est ainsi que Pharaon lui donna le commandement de tout le pays d’Egypte. 44  Il dit encore à Joseph: Je suis Pharaon! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Egypte. »
 

« sans toi »

On trouve dans l’expression « sans toi » bil‘adey ou bal‘adey la notion d’éternité « à perpétuité ». Ad signifie en hébreu « éternité », « à toujours ». On connaît bien l’attribut de Dieu Avi Ad, « Père Eternel » dans (Esaïe 9:6) « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Il a la souveraineté sur son épaule ; on l’appelle du nom de Conseiller étonnant, Dieu–Héros, Père éternel, Prince de paix. »
 
Ce mot vient de la racine Adah « ornement, parure » et c’est bien de la parure de l’Eternité que Dieu s’habille ». L’expression indique que Dieu, en se déplaçant  « passe sur » l’éternité comme si cette éternité était pour lui un chemin sur lequel on marche.
 
Adah signifie se parer, être paré, orner, parure, passer, ôter
1) passer sur, avancer, aller, déplacer 
1a) (Qal) passer sur, poser sur
 

C’est violemment que Joseph reçoit un nouveau  nom

 
« 45  Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath-Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Et Joseph partit pour visiter le pays d’Egypte. »
 
L’expression utilisée par Pharaon en nommant Joseph fait penser au fait de poser violemment les mains sur lui, image d’une violence exercée sur un serviteur par son maître. Le mot shem a son origine dans une racine primaire soum ou siym. Les différentes significations qui découlent de ces mots sont Mettre, établir, rendre, faire, placer, charger, servir, dresser, cacher, produire, voir, subsister, poser, traiter, imposer, fixer, frapper, prendre, faire éclater, donner, écouter, déclarer, imputer, présenter, exiger, attacher, ajouter, déposer, tourner, envoyer. L’établissement de Joseph par Pharaon est aussi sûre et aussi solennelle qu’elle est fixée comme un clou dans un lieu sûr Esaïe 22:23  Je l’enfoncerai comme un clou dans un lieu sûr, Et il sera un siège de gloire pour la maison de son père. Cet « enfoncement » est une lourde charge qui est « imposée » au Messie.  
La forme grammaticale utilisée est parfaite  
1) mettre, placer, servir, disposer, désigner, faire 
1a) (Qal) 
1a1) poser, fixer, déposer sur, poser (violemment) les mains sur 
1a2) fixer, adresser, diriger vers 
1a2a) étendre (la compassion) (fig) 
1a3) fixer, ordonner, établir, fonder, désigner, constituer 
1a4) poser, mettre dans un lieu, planter, fixer 
1a5) faire, transformer en, constituer, façonner un ouvrage
 

Tsophnath Pa‘neach (tsof-nath’ pah-nay’-akh) 

« ce vivant est l’approvisionnement du pays », tel est le sens du nouveau nom accordé à Joseph.
Sir Alan Henderson Gardiner (1879 – 1963) fut, avec James Henry Breasted, Adolf Erman, Hermann Grapow, Gustave Lefebvre et Kurt Heinrich Sethe, l’un des plus éminents égyptologues du xxe siècle. 
Selon lui, il n’y aurait pas de dieu en Egypte nommé On et Tsaphnath Paenéach, Tsafnath-Panéa ou Zaphenath peneath signifierait Dieu a parlé et l’enfant vient. (1)
La source annonce prodigieusement ce que les prophètes nous ont annoncé jadis : la venue d’un enfant, fils d’une vierge conçu par la Rouah Hakodesh, l’Esprit Saint.
Elle confirme par ailleurs la révélation de Genèse 1 :1 dans l’expression Bar Shyit, « il a été pourvu un Fils », Celui qui est le Fils de Dieu sorti du Père en la personne de Yeshoua.
AMEN.
 
(1) http://www.fourre-tout.com/2010/07/18/le-jour-du-seigneur-episode-82-les-phares-a-ions-degypte/ 
 

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