Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

Comme on a pu le voir précédemment, le Messie d’Israël, le Sauveur de l’humanité se fait appeler un « ver et non un homme », parce qu’à l’image du ver de bois, il symbolise celui qui s’est donné, sacrifié pour donner tout son sang pour le pardon des péchés. Tout comme le ver donne la vie à sa progéniture, Il est resté fixé sur le bois de la croix jusqu’à ce que mort s’ensuive. L’expression en apparence anodine du verset 6 « …et non un homme » cache l’incapacité des hommes de se sauver eux-même. Seul Dieu peut donner son sang, sa Vie pour nous sauver de la condamnation éternelle.

Le Fils de Dieu y déclare que seul Lui est capable à l’image du ver « coccus ilicis » dont nous avons parlé, de se vider entièrement de son sang afin que nous puissions être justifiés devant Dieu et notre conscience lavée une bonne fois pour toute.

Opprobre de la race humaine et des nations, notre Messie est le méprisé du peuple d’Israël. La Bible montre plusieurs images et paraboles de personnes méprisées, abandonnées sur les routes et délaissées par ceux qui étaient supposés leur venir en aide : des responsables religieux, des lévites, des sacrificateurs. Finalement celui qui vient en aide, un samaritain, n’est pas celui auquel on pense et celui qui est méprisé n’est pas forcément méprisable.

Le Psaume 22:6 révèle une distinction non négligeable entre l’opprobre et le mépris.

L’opprobre 

« Et moi, je suis un ver et non un homme, l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. » (Psaume 22 :6)

Veanochi tolaat ve-lo ish herpat adam ouvzoui am

Un opprobre est considéré comme une insulte, une injure, un déshonneur. L’opprobre est un état profond d’abaissement, d’abjection, de vie dans l’abjection de ses sentiments, de ses mœurs, de sa conduite et de son langage, dans des choses basses et méprisables. 

C’est l’objet de rebut.

Quelqu’un qui vit dans une telle abjection met en danger son entourage et est considéré comme un ennemi méprisable.

Yeshoua est en opprobre par rapport aux nations et le méprisé par rapport à son peuple.

On voit de nos jours combien Israël devient l’opprobre des nations et Jérusalem devient une pierre pesante pour tous les peuples. Psaumes 44:13 « Tu fais de nous un objet d’opprobre pour nos voisins, de moquerie et de risée pour ceux qui nous entourent »

Le peuple juif se sentait dans l’opprobre quand sa muraille était renversée « Je leur dis alors: Vous voyez le malheureux état où nous sommes! Jérusalem est détruite, et ses portes sont consumées par le feu! Venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem, et nous ne serons plus dans l’opprobre. » (Néhémie 2:17).

Les enfants d’Israël avaient été délivrés de l’opprobre de l’Egypte quand Dieu disait à Josué « L’Eternel dit à Josué: Aujourd’hui, j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de l’Egypte. Et ce lieu fut appelé du nom de Guilgal jusqu’à ce jour. » Josué 5:9.  On remarque que c’est à Guilgal que cette opprobre a été sautée et Guilgal a la même racine de Golgotha.

Le Psaume 22 est précisément une préfiguration de Golgotha. Yeshoua étant juif, fait partie de la famille d’Israël et là il n’est pas en opprobre par rapport aux siens. Par contre comme il ne fait pas partie du monde il est en opprobre aux gens des nations païennes.

C’est ça notre attribut : par notre nouvelle naissance et la Foi en Yeshoua, nous devenons en opprobre aux gens du monde car on ne fait pas partie de leur façon de vivre.

En tant que juifs messianiques nous sommes des talmidim (élèves qui apprennent de Yeshoua) et des shlihim (des disciples envoyés par Yeshoua dans le monde comme témoins).

Nous ne sommes donc pas en « opprobre » par rapport aux juifs avec qui on a beaucoup en commun. En tant que juifs messianiques, nous sommes juifs, soit juifs de chair, circoncis, soit juifs de coeur, des gentils messianiques. 

Par contre on risque à tout moment d’être le « méprisé des juifs » à cause de Yeshoua. Et ce mépris risque surtout de provenir des religieux et des rabbins qui considèrent à tort les juifs qui croient en Yeshoua comme une dangereuse déviance du judaïsme où Dieu est déclaré ne pas avoir de fils.

En effet, herpah signifie opprobre, outrage, honte, insulte, coupable, injure, reproche, mépris,  mépris (envers l’ennemi), faire des reproches à (avec la condition de honte, de disgrâce), objet de reproche.

Ce mot tire son origine dans haraph une racine primaire affronter, insulter, défi, opprobre, reproche, outrages, hiver, fiancée, blasphème, défi, mettre en danger, faire des reproches.

On y retrouve les sens de mépriser la vie, exposer sa vie. 

Yeshoua a donné sa vie, il a méprisé sa vie, il a exposé sa vie pour nous tous.

L’opprobre est une période de vie difficile pour celui qui est rejeté. Dans cas le sens du mot est (Qal) hiver, temps de la moisson. 

L’opprobre amène la personne méprisée à être « exposé », « livré ». Le Fils de Dieu a été livré pour nous tous : Luc 18:32  « Car il sera livré aux païens; on se moquera de lui, on l’outragera, on crachera sur lui »

La forme hébraïque (Niphal) sous entend le mariage en vue du Fils de Dieu avec son épouse  « acquérir »; « d’une femme: être fiancée »

L’opprobre est relative aux humains pécheurs dont le nom adam homme, humain, personne, gens « être humain », « de la terre » Adamah: terre, sol, rouge, vermeil, être de couleur rouge.

L’hébreu précise dans ce cas que le sens du mot adam est « couleur voyante et vive, comme les péchés » ce que les humains sont, contrairement au peuple juif qui est appelé à être saint.

Le peuple juif a été séparé des nations pour être un peuple mis à part, saint : Lévitique 20:26  Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Eternel; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi.

Le méprisé du peuple juif

On remarque que le mot « opprobre » vu plus haut herpah commence par la lettre Het, lettre caractéristique de la barrière du péché hatat. Ce qui confirme la « couleur voyante et vive du péché » attribut des goïm, des nations païennes.

Le terme utilisé ici pour « méprisé » bazah est une racine primaire qui commence avec la lettre Beth « maison », « bergerie ». Le mépris qui est cité ici provient de la Maison d’Israël qui méprise Yeshoua, ce « ver ».

Bazah se dit mépriser, dédaigner, repousser, veiller, violer, regarder avec mépris 

C’est bien ce que Yeshoua a subi : on l’a dédaigné, on n’a fait de lui aucun cas, on l’a repoussé :

« 1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ? 2 Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire. 3  Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. » (Esaïe 53 :1-3)

Le mot violer peut nous faire penser au viol de son être humain tout entier par la péché qui était sur lui et qui a provoqué l’éloignement provisoire de son Père « Lama Azavtani », « Lama sabachtani ». Le Fils de Dieu Yeshoua dans son incarnation, a reçu un corps humain pour recevoir toute la condamnation à notre place. En ce sens là, la pire des injures que l’on puisse faire à un être humain est de le violer. Yeshoua n’a pas été violé physiquement mais bien spirituellement et c’est cette tourmente qui était sur Lui dans la montagne des oliviers Har Hazayitim à Gatsmani. 

Le peuple

Le terme utilisé am pour peuple et son mot racine amam nous laisse réfléchir sur un des côtés négatifs de la mise en communauté de gens d’une même culture.

Le peuple am : peuple, nation, gens, Ammi (mon peuple), membres d’un même peuple, compatriotes.

La racine primaire du mot am est « amam »  et signifie  « perdu son éclat, caché, surpassaient, obscurcir, assombrir, devenir sombre, éclipser ».

Dans le judaïsme, il n’y a pas de relation personnelle avec Dieu 

Dans le judaïsme, la Foi personnelle n’a pas sa place : elle est assombrie, éclipsée  au profit des mitsvots.

Lorsque Dieu a chassé Adam et Eve du Gan Eden et lorsque suite à cela Caïn a été amené à assassiner son frère Abel, Caïn s’éloigna de la Face de l’Eternel. On voit dans la « Face » de l’Eternel, la Présence cachée du Fils de Dieu, Yeshoua HaMashiah. Cette présence est active par la Foi.

« 16 Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Eternel, et habita dans la terre de Nod, à l’orient d’Eden. 17  Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. » (Genèse 4:16-17)

La ville et le regroupement des populations tiennent leur origine dans le crime de Caïn et le péché de l’éloignement de devant la Face de l’Eternel.

Lorsqu’on vient en tant qu’individus dans un groupe, au sein d’un peuple, on s’associe à la pensée du groupe, on se plie aux règles de celui-ci et on abandonne une partie de sa propre personnalité jusqu’à une limite de contrainte que le judaïsme rigide évoque.

Quelle est la volonté de Dieu par rapport au « peuple » ?

Lorsqu’on est dans un groupe, au sein d’un peuple, la question primordiale est de savoir la volonté de Dieu pour ce groupe.

Dieu a isolé volontairement son peuple à l’abri du monde païen. C’est ainsi qu’est né des années plus tard le judaïsme avec son talmud, forme religieuse de protection du plan de Dieu pour son peuple. Sans ce judaïsme rigide, le peuple juif aurait été assimilé et n’existerait probablement plus aujourd’hui et c’est même à se poser la question si le Messie Yeshoua serait venu au milieu des siens.

Mais à l’intérieur de ce groupe du « peuple » « am » le risque de perdre la Foi est sous jacent. L’hébreu le donne dans sa racine « amam » « perdu son éclat, caché, surpassaient, obscurcir, assombrir, devenir sombre, éclipser ».

Mais c’était voulu de Dieu !

Dieu guide souverainement son peuple et Il a permis que chaque individu juif soit éclipsé au profit de la communauté. Mais comme Dieu a tout prévu, ce peuple recevra un jour la Foi de croire. Lorsque Yeshoua se présentera devant eux «  tout Israël sera sauvé » et « Ils reconnaîtront Celui qu’ils ont percé », « ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique ».

Zacharie 12:10  « Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né.

Romains 11:26  « Et c’est ainsi que tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, il détournera de Jacob les impiétés »

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