Le Pain de Vie
La pensée messianique du jour
 

Dieu parcourait le jardin… : Un mariage en vue

 

Lundi 1er novembre 2010

Ce qui réjouit beaucoup notre cœur dans notre salut est la miséricorde de Dieu lorsque nous tombons et que revenons à Lui. Cette miséricorde est même plus grande que ce que nous pouvons nous l’imaginer. Nous nous imaginons souvent que cette miséricorde dépend de nous, de notre relation avec Dieu, de notre fidélité. Pourtant, lorsqu’Israël était infidèle, Dieu restait fidèle car il ne peut se renier lui-même. Qu’est-ce qui motive Dieu dans sa miséricorde ? Son amour pour nous, direz-vous ? Vous ne croyez pas si bien dire !! Le tout premier passage que nous voyons dans la Bible se trouve en Genèse 3 :6-8 et, on le verra plus tard, sera confirmé lors du premier miracle de Yeshoua aux noces de Cana. (Jean 2:1 et ssv)

« 6 La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. 7 Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. 8 Alors ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. » (Genèse 3 :6-8)

 

La première réaction de Dieu 

La première réaction de l’Eternel Dieu « YHVH Elohim » à la désobéissance est de parcourir le jardin vers le soir. Lorsque Dieu parcourait le jardin, le mot utilisé nous montre beaucoup plus qu’une simple promenade de santé ou un parcours de repos. En réalité Dieu s’avance, voyage, va « au travers », « traverse » quelque chose. Le mot halak est une racine primaire de aller, couler, parcourir, marcher, s’en aller, s’avancer, venir, voyager, poursuivre, partir, suivre, transporter, se promener, aller à travers, traverser. Dans la richesse de l’hébreu, on retrouve aussi les sens de procéder, avancer, mouvoir, mourir, vivre, manière de vivre, conduire, apporter, porter. 

Ce mot Halak est parent de yalak une racine primaire marcher, flotter, aller, va-t-en, partir, s’en aller, viens, déménager, aller au loin, (Hifil) mener, amener, conduire, porter, faire marcher.

En « parcourant » le jardin dans son voyage, Dieu poursuivait un but même en « allant au loin », vers l’être humain, c’est-à-dire qu’Il s’avançait en allant au loin comme un voyageur, non seulement dans le but de conduire l’homme et de le faire marcher avec son Esprit mais de le conduire vers son Fils : l’Epoux divin. On semble percevoir déjà le début du sacrifice qui sera nécessaire pour le pardon de ce péché « mourir ».

Quelle précision pouvons-nous retirer de l’expression  « qui parcourait le jardin vers le soir » ?

On peut lire dans l’hébreu l’expression מִתְהַלֵּךְ בַּגָּן–לְרוּחַ הַיּוֹם mitehaleh bagan lerouah hayom. Le mot lerouah implique l’action du Saint Esprit ! De même que l’Esprit de Dieu se mouvait au dessus des eaux pour restaurer la terre et tout ce qui s’y trouvait (Genèse 1:2), de même l’Esprit se meut pour attirer l’homme et la femme vers son Fils, Yeshoua HaMashiah, – Dieu Sauveur – la seule façon de pouvoir être sauvé de ce grave péché qu’ils venaient de commettre.

La version juive de la Torah donne ceci « 8 Ils entendirent la voix de l’Éternel-Dieu, parcourant le jardin du côté d’où vient le jour. L’homme et sa compagne se cachèrent de la face de l’Éternel-Dieu, parmi les arbres du jardin. »

D’autres versions disent plus clairement 

BFC : « Le soir, quand souffle la brise »

DARBY : « dans le jardin au frais du jour. »

Jérusalem : « dans le jardin à la brise du jour »

Ostervald : « dans le jardin, au vent du jour »

PDV : « Le soir, un vent léger se met à souffler. Le SEIGNEUR Dieu se promène dans le jardin. »

Sem : « Au moment de la brise du soir »

TOB : « dans le jardin au souffle du jour »

Le péché ayant été produit, l’Esprit Saint souffle son désaccord en fin de soirée. D’une manière générale il est question de la présence de l’Esprit de Dieu « Rouah » qui souffla vers le début de la soirée, c’est-à-dire au coucher du soleil au début du jour suivant. Un nouveau jour se lève sur la vie que Dieu a donné à Adam et Eve et c’est l’expression juive « du côté d’où vient le jour ». L’on se souvient que chaque journée hébraïque (yom) commence le soir et dure jusqu’au soir suivant. L’expression juive indique ainsi le début d’une nouvelle journée, le début de quelque chose d’autre, le début d’un nouveau temps.

Dieu ne se contente pas d’être invisible mais il veut communiquer avec l’homme car il a des projets, des projets de paix et non de malheur afin de donner à Israël et aux nations, de l’avenir et de l’espérance : Jérémie 29:11 « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance ». Dieu n’est donc absolument pas démonté ni découragé parce qu’il y a eu le péché. Il a même tout prévu avant même que ne vienne le péché et c’est ce que Yeshoua son Fils faisait plus tard lors de son incarnation : il « parcourait lui aussi toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. »

Dieu parlait face à face avec Adam et Eve jusqu’à ce que vienne le péché. Au commencement de la création, l’Eternel Dieu parcourait le jardin d’Eden vers le soir afin de parler à Adam et Eve. A la lecture de ce passage, on peut supposer que Dieu avait un contact direct avec Adam et Eve, il leur parlait directement face à face. Jusqu’au jour où ceux-ci se sont cachés loin de la face de Dieu au milieu des arbres du jardin. 

Le mystère du jardin d’Eden 

Le jardin d’Eden où se promenait l’Eternel Dieu, révèle quant à lui bien des mystères comparables à un homme qui connaît sa femme, qui la protège, qui la secoure, qui la couvre et l’entoure de son affection. Proverbes 30:18-19  18  « Il y a trois choses qui sont au-dessus de ma portée, même quatre que je ne puis comprendre: la trace de l’aigle dans les cieux, la trace du serpent sur le rocher, la trace du navire au milieu de la mer, et la trace de l’homme chez la jeune femme. » Ce passage nous indique que le chemin que parcourt Dieu dans le jardin est comme celui que « parcourt » un homme « chez » une femme.

Ce « chemin », cette « trace » seront mieux compris lors de notre nouvelle naissance lorsque le Seigneur prend soin de toute notre vie et vient habiter « en » nous par l’Esprit Saint. Cette relation spirituelle est la même que la relation physique entre un homme et une femme qui sont un ehad. L’hébreu indique d’ailleurs dans Proverbes 30:18-19 que cette trace (racine en hébreu darak) de l’homme chez la jeune femme est assimilée aux expressions « bander un arc, conduire, lancer, tendre, traverser, un archer, pénétrer » .

Pourquoi mettre en relation la vie intime du couple dans le mariage et le parcours de Dieu dans le jardin ?

Le jardin se dit Gan et signifie aussi « enclos », un « jardin fermé », une « mariée », un « jardin de plantes », « jardin d’Eden » et vient de ganan une racine primaire du sens de protéger, protection défendre, couvrir, entourer, protéger, secourir. Dieu semblait parcourir un voyage pour amener et conduire la fiancée (gan, la vierge) vers son Fils. C’est toute la symbolique cachée qui nous est révélée dans l’hébreu : un mariage en vue pour le Fils de Dieu, le Messie d’Israël. C’est tout le sens qui est aussé caché derrière le mystère du premier miracle de Yeshoua aux noces de Cana.

Yeshoua le Fils de Dieu nous a créé hommes et femmes. Il n’a pas du tout l’intention de rester « seul » puisqu’il se cherche une épouse, sans tache (Apocalypse 21:2).

La deuxième réaction de Dieu

La deuxième réaction de l’Eternel Dieu, « YHVH Elohim » à la désobéissance de Adam et Eve est sa Voix qui déclencher quelque chose de nouveau chez l’être humain pécheur : « qol » cri, crier, demander, bruit, tonnerre, son, publier, parole, prier, dire, bêlement (Le Bon Berger appelle ses brebis), instances, murmure, faire retentir, rugissement, clameur, chanter, gémissements, tumulte, pleurs, entendre, pétillement. 

Cette « voix » qol qui a une multitude d’attributs différents comme on peut le voir, vient d’une racine du sens d’appeler à haute voix.

Afin de réveiller l’être humain de sa léthargie spirituelle dans laquelle le péché l’a fait tomber, l’a fait mourir spirituellement, Dieu crie car il y a lieu de « réveiller » l’homme. Il fait retentir une clameur, un « son » (du shofar), des gémissements, des pleurs devant la terrible conséquence du péché. L’Eternel Dieu voit devant Lui l’accomplissement du péché mais la solution est déjà prévue. Non seulement la solution du salut est déjà garantie, le pardon accordé d’avance (…) mais en plus Dieu veut se choisir une épouse.

C’est là tout le mystère de cette simple petite phrase !

AMEN ! 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *