Les évènements actuels se précipitent à un tel point qu’il nous est bon de nous rapprocher de plus en plus, jour après jour du Seigneur et de sa Parole prophétique.
Comme « paroles prophétiques », nous n’entendons pas les dites paroles données lors des cultes par des serviteurs de Dieu ou par des prophètes (1 Thessaloniciens 5:20), mais par la Parole de Dieu elle-même donnée dans la Bible. Dieu parle tantôt d’une manière, tantôt d’une autre. La prophétie donnée se doit aussi d’être découverte. La pensée de Dieu est donnée de plusieurs manières à l’homme : soit de manière claire comme les 10 paroles de Dieu (Exode 20) soit par recherche en étant en contact intime avec Dieu (Actes 17:27). C’est ce que nous sommes amenés à faire à Beth Yeshoua : apprendre de Dieu pour les temps difficiles à venir.
Nous poursuivons ainsi notre longue étude sur les temps messianiques au travers de la vie de Iosef (Josph) en Mitsraïm (Egypte). 
 
« 42  Pharaon ôta son anneau de la main, et le mit à la main de Joseph; il le revêtit d’habits de fin lin, et lui mit un collier d’or au cou. » (Genèse 41:42)
 
L’acte d’ôter l’anneau royal au profit de quelqu’un d’autre est comme une sorte d’abandon de la royauté.

 

Lorsque la Bible dit que Pharaon ôte son anneau de sa main (et non de son doigt selon certaines versions), en réalité il est question du mot Sour  une racine primaire dont le sens apporte des nuances comme entrer, venir, mettre à part, se détourner, s’éloigner, être retiré, écarter, s’écarter, retourner, séparer, détacher, disparaître, cesser, mettre de côté, laisser en plan, rejeter, abolir.
Avec cette mise à l’écart, il y a comme l’abolition de choses anciennes au profit de nouvelles choses. Malgré que le trône soit et reste propriété absolue du Pharaon, tout pouvoir passe entre les mains de Joseph.

L’incarnation du Fils de Dieu en Fils de l’Homme

Le même mot est utilisé dans Osée 9 :12 au même titre que d’abandonner ses enfants
« 12  S’ils élèvent leurs enfants, Je les en priverai avant qu’ils soient des hommes; et malheur à eux, quand je les abandonnerai! » (Osée 9 :12)
כִּי-גַם-אוֹי לָהֶם, בְּשׂוּרִי
 
Dans les lettres hébraïques formant le mot « Sour »  nous retrouvons le soutien et l’appui  (la lettre Sameh), la croix de Golgotha (avec la lettre Vav (le clou), puis le chef, le commencement (avec la lettre Resh).
Elohim s’est littéralement « mis à part » Lui-même, Il « s’est retiré », « s’est écarté », « a abandonné » (délaissé, déplacé), emmené au loin,  sa propre royauté sur la création au profit de son Fils Unique incarné en « Fils de l’Homme » symbolisé par Joseph.
 

L’anneau

L’anneau tabba‘ath apporte une étonnante lumière sur le rôle que Pharaon va confier à Joseph avec la remise d’un anneau comme symbole de l’autorité. L’anneau d’or se met sur la main et il ne s’agit pas d’une bague sur le doigt.
Le doigt se dit etsba en hébreu alors qu’ici on peut lire le mot yad dans l’expression
  יָדוֹ, וַיִּתֵּן אֹתָהּ עַל-יַד יוֹסֵף  Yado veiten atah al « yad » Iosef
 
Pharaon va confier à Joseph l’anneau comme symbole de l’autorité. La main « YAD » est la représentation du Messie : le bras de l’Eternel.  Cet anneau tabba‘ath vient d’une racine primaire taba englouti, s’enfoncer, appuyé, tomber, affermir, couler, percer, se mettre à, noyer, être fixé, être planté 1a) (Poual) être enfoncé, noyé 1b) (Hophal) être enfoncé, fiché 2) imprimer, graver
On retrouve dans ce mot la même « fixation » que la croix « percer », « être planté »
Lorsque le Psalmiste prophétise sur Yeshoua il dit que les eaux s’écoulent de sa vie.
Derrière la remise à Joseph de l’anneau, se cache un sacrifice dans lequel la personne s’enfoncera, sera engloutie, sera plantée (sur la croix).
En réalité se cache derrière l’anneau la nécessité d’engloutir dans la mort Yeshoua, de le percer et même de graver dans ses mains et ses pieds nos propres vies. Cette marque est indélébile : nous sommes littéralement incrustés dans le corps de Yeshoua et c’est la signification cachée de cet anneau ! AMEN !
 
« Les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. » (Exode 32:16)  
« Je t’ai gravée sur mes mains ; tes murs sont constamment devant moi. » (Esaïe 49:16)
 

Yeshoua marchant sur l’eau : puissance de la résurrection

L’évangile nous parle d’un évènement extraordinaire où Yeshoua marche sur la mer :  « 24  La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire. 25  A la quatrième veille de la nuit, Yeshoua alla vers eux, marchant sur la mer. 26  Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C’est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. 27  Yeshoua leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c’est moi; n’ayez pas peur! » (Matthieu 14:24-27)
 
Dans le Psaume 39, le roi David, inspiré par l’Esprit Saint prophétisait les moments de la mort du Messie  » 1 Au chef des chantres. Sur les lis. De David. 2 Sauve-moi, ô Dieu! Car les eaux menacent ma vie. 2 J’enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir; Je suis tombé dans un gouffre, et les eaux m’inondent. » (Psaume 69:1-3)
Notre Rédempteur, l’Agneau immolé, Yeshoua a eu la Victoire sur la mort et il a voulu le démontrer avant sa mort en prouvant qu’il ne s’enfoncerait pas, qu’il ne se noierait pas et qu’il ressusciterait sans être vaincu par la mort. 
C’est une des raisons pour laquelle il a marché sur l’eau. Cette marche n’avait rien d’un jeu pour montrer sa puissance à ses disciples. Cette marche devait démontrer devant les puissances spirituelles et Satan qu’Il est le Maître des éléments, Maître de la vie et Maître de la mort.
Joseph a accepté l’anneau se doutant très probablement de ce qui l’attendait comme difficultés. Yeshoua a accepté de « s’enfoncer » et de mourir sur la croix de Golgotha car il savait la Victoire qu’il aurait en ressuscitant des morts. Il a imprimé la Victoire de la Résurrection dans nos cœurs. C’est l’essence même de notre Foi.
 

« il le revêtit d’habits … »

L’action biblique de revêtir un homme est porteuse de significations depuis la chute. C’est prophétiquement d’ailleurs que nous nous humilions en nous enveloppant de notre talit pour nous rappeler notre condition de pécheur devant Dieu. C’est parce qu’ils ont péché, qu’Adam et Eve ont du se revêtir de peaux d’animaux préalablement sacrifiés, pour cacher leur nudité. Si ces habits viennent de Dieu ils nous rendent justes : de sont des « œuvres justes des saints ».
Ces vêtements peuvent être des vêtements bons ou perfides, à nous de bien les choisir. Ils ont une signification qui, si on la comprenait mieux nous inciterait à avoir de la réserve dans le port du Talit.  Cet homme qui ramassait du bois le jour du shabbat dans Nombres 15:32-41 était une préfiguration de Yeshoua annonçant le bois du sacrifice qu’il était en train de préparer. Pour nous souvenir que Dieu est trois fois Saint et que quelqu’un a été retranché à notre place, nous mettons le Talith en signe de pardon, de couverture par le sang de nos péchés.  
 

Au départ, dès notre conception, nous sommes des pécheurs. Par après cela se confirme dans notre vie par notre impureté, notre perfidie, notre infidélité, notre traîtrise et Dieu nous voit comme purs et fidèles au travers de Yeshoua notre rédempteur, notre avocat : c’est toute la signification symbolique du port du Talit du sacrificateur. Vous pourriez ne pas vous être lavés avant de venir au shabbat. Le Talit couvrira les taches physiques aux yeux des hommes. De même, vous êtes pécheurs et vous vous couvrez sous la protection du sang de Yeshoua qui blanchit tous vos péchés. Nos péchés sont plus blancs que la neige. Psaumes 51:7 « Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. »
 
Tout naturellement, le mot utilisé labash ou labesh est une racine primaire du sens de vêtir, revêtir, faire mettre, couvrir, remettre, porter, mettre prendre, habits, costume, s’envelopper, habiller, porter, vêtir, mettre des vêtements, être vêtu, (Hiphil) :  habiller, donner des habits à quelqu’un, se revêtir
Dans l’hébreu, on s’aperçoit comme c’est souvent le cas des double sens beged vêtement, habits, drap, couverture, s’acharner, perfide, perfidie, tromperie, trahison, vêtements (sans distinction), vêtements saints des Souverains pontifs ou Sacrificateurs.
 
Ce mot vient de bagad une racine primaire « infidèle, infidélité, perfide, trahir, traîtres, ivre, méchants, oppresseur, opprimer, pillard, piller »
Agir en trichant, en trahissant, être infidèle, trahir, tromper, être perfide avec tromperie, enfreindre la loi, c’est bien ce que nous étions lorsque nous vivions pour nous même avant d’avoir connu Yeshoua HaMashiah.
Le vêtement, s’il n’est pas placé sous l’onction de la Rouah Hakodesh sous la puissance salvatrice du sang du Fils de Dieu, montre que nous sommes comme des « infidèles, des « perfides » : des Jacob
Mais avec Yeshoua nous devenons des « Israël »
Veillons donc, avant de mettre le Talit prophétique de nous assurer d’être bien couvert par le SANG du Fils de Dieu.

« de fin lin » comme l’albâtre

« et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. » (Apocalypse 19:8)
Le fin lin se dit shesh ou pour allitération sheshi pour fin lin, colonne de marbre. Ce mot signifie « quelque chose de décoloré en blanc », « albâtre, marbre ».
Ce mot vient de sha-yish une racine du sens de décolorer, c.à.d blanchi ; marbre, 1Ch 29:2 albâtre.
Le fin lin se retrouve souvent dans le mishkan : fin lin pour le voile de la tente, fin lin pour le tapis, fin lin pour les toiles, fin lin pour le rideau. 
Ce fin lin indique que nous avons été lavés, blanchis, décolorés par le sang de l’Agneau immolé.
La Bible nous enseigne que nous sommes des vases formés par le Potier Divin. Dans Marc 14 :1-21 il est question de l’albâtre, la matière du vase contenant un parfum. Ce vase utilisé par la femme de mauvaise vie qui pleurait devant les pieds de Yeshoua symbolisait sa propre personne qui déversait le parfum des prières, “un parfum de grand prix dans un vase d’albâtre”
Le fin lin, à l’image de l’albâtre montre que nous représentons des vases du potier servant pour la Gloire de Dieu et ayant en nous un parfum, celui de la prière d’amour pour Yeshoua. Ici aussi prenons garde au contenu que nous laissons rentrer dans nos vases. 
 

« et lui mit un collier d’or au cou ».

En mettant au cou de Joseph un collier d’or, Pharaon déclare qu’il n’y a plus de différence entre lui et Joseph. C’est véritablement le charger d’une fonction qui plus est, est royale par la présence d’or, symbole de royauté.
Le cou d’un homme c’est sa vie, sa force. Pour exécuter un homme les nations païennes le pendent par le cou pour arrêter ses fonctions vitales.
C’est par le cou que passent toutes les commandes de la tête à tout le reste du corps. Le cou relie la tête au corps. La Bible montre de plusieurs manières que le cou est aussi assimilé à la nuque, l’orgueil, la force de l’homme. Mais il ne faut pas confondre avec la « nuque » de Orpah la belle fille de Naomie une femme Moabite, épouse de Kiljon, belle-soeur de Ruth qui s’est détournée et a rejoint son peuple et sa religion.
 

Parenthèse : L’apostasie
Orpah vient de oreph nuque, cou, dos, arrière du cou, le dos, le dos de l’ennemi qui s’enfuit, le dos de l’apostasie (fig.), la raideur du cou, obstiné (fig.).
On connaît tous, l’histoire et le côté prophétique de Ruth la moabite qui s’est attachée à Israël (sa belle mère Naomie). Contrairement à Ruth la moabite, Orpah représente le gentil des nations qui, forcé par les circonstances provoquées par son salut et sa Foi en Yeshoua, s’était marié à Israël par la Foi dans le « roi des juifs » puis qui s’en est détourné dès la première occasion. La mort a réveillé en lui le désir de se libérer d’Israël. La mort ne doit pas forcément être une mort physique pour que cela déclenche dans l’être humain le retour à une vieille nature.  Beaucoup de « gentils » des nations sont des Orpah cachés qui, dès la première occasion trouvent à redire sur Israël sur Tsahal, sur les juifs, etc.
 
A partir de la même racine, le cou se dit de plusieurs manières tsavva’r  #Ne 3:5, tsour, tsavvaron  #So 4:9, tsavva’rah (au féminin)  #Mic 2:3
 
On y trouve plusieurs significations comme « se soumettre, audace, arrogance, tomber, comble, en arrière du cou, nuque » 
Ce mot vient d’une racine primaire Tsour dans le sens de reliure, assiéger, mettre le siège, jeter, attaquer, serrer, soulever, prendre les armes, entourer, fermer, cerner, adversaire, ennemi, lier, confiner, limiter 
1a) (Qal) 
1a1) confiner, mettre en sûreté 
1a2) cerner, entourer, assiéger 
1a3) enfermer, enclore 
2) (Qal) montrer son hostilité, être un adversaire, traiter en ennemi 
3) (Qal) former, façonner, esquisser, dessiner
 
L’action de mettre le collier est donnée par la racine soum ou siym une racine primaire de mettre, établir, rendre, faire, placer, charger, servir, dresser, cacher, produire, voir, subsister, poser, traiter, imposer, fixer, frapper, prendre, faire éclater, donner, écouter, déclarer, imputer, présenter, exiger, attacher, ajouter, déposer, tourner, envoyer 
La forme QAL utilisée, outre le fait de désigner quelqu’un à une tâche, signifie « poser », « fixer », « déposer sur », « poser (violemment) les mains sur » 
1a2) fixer, adresser, diriger vers 
1a2a) étendre (la compassion) (fig) 
1a3) fixer, ordonner, établir, fonder, désigner, constituer 
1a4) poser, mettre dans un lieu, planter, fixer 
1a5) faire, transformer en, constituer, façonner un ouvrage
On retrouve à nouveau ici dans le cou (tsour), le rôle difficile que recevra le Messie : celui de souffrir pour son peuple (Israël) et aussi les nations non juives (Mitsraïm).
 

Le collier d’or

Le symbole de la royauté rabiyd collier, chaîne (ornement pour le cou-collier) vient de rabad une racine primaire « j’ai orné » étendre, orner, parer, agrémenter. Ce mot commence avec la lettre resh « le chef », la « tête ». S’ensuit la « maison d’Israël » avec la lettre beth puis se termine avec le yod et le dalet, la « Main de Dieu » (Yeshoua, le bras de l’Eternel) qui est la porte (Jean 10:9) par laquelle il faut passer pour entrer dans le mishkan, symbole du Royaume de Dieu.
 
L’or Zahav vient d’une racine du sens de chatoyer, miroiter, or, comme métal précieux, comme mesure de poids, éclat, splendeur. Dans les lettres du mot zahav on retrouve la personne élevée le « hé » au centre qui apporte la vie à la bergerie (beth). La hache ou l’arme domine le début du mot avec la lettre zayin qui de surcroît porte la valeur numérique de 7, chiffre de Dieu !
En hébreu l’or n’est pas seulement un métal précieux mais il représente la royauté, le pouvoir militaire, la force, la Vie accordée à la bergerie de Dieu.
 
Et ce pouvoir est placé sur le cou physique de Joseph, c’est-à-dire que cette royauté qui appartenait à Dieu Seul, loin de ses créatures a été donné au Messie son Fils Bien Aimé, Dieu, incarné dans un homme sur cette terre, devenu Fils de l’Homme de Fils de Dieu qu’il était depuis toute éternité, né sans l’intervention d’un homme mais par l’intervention de la Rouah HaKodesh.
 
Et ce pouvoir a été confié à Joseph, type de Messie qui est venu non seulement pour son peuple Israël mais aussi pour délivrer « Mitsraïm » qui nous vous rappelons est la signification plurielle duelle de Mistraïm (Egyptes) du monde des gentils des nations.
 
AMEN.
 
Beth Yeshoua 

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