La pensée messianique du jour

Les songes à triple signification et triple accomplissement
Deuxième partie : l’échanson et le panetier
 
Dimanche 13 juin 2010
 

Nous avons vu précédemment le début des six songes dans l’histoire de Joseph en Egypte. Le symbolisme des songes qui nous sont donnés dans l’histoire de Joseph ont une signification et un accomplissement doubles voire triples :

  • Un accomplissement immédiat dans la vie de celui qui avait songé il y a plus de 3750 ans et dans les nations de l’époque
  • Un aspect prophétique concernant le Seigneur Yeshoua et son œuvre de salut pour chacun d’entre nous
  • Un aspect prophétique concernant son retour à Jérusalem : la deuxième venue du Messie dans les années venir

Trois groupes de 2 songes

L’histoire de Joseph révèle trois groupes de songes qui ont chacun un sens clair et précis et qui sont donnés pour un but : nous avons les songes que reçoit Joseph, les songes que reçoivent les prisonniers du Pharaon et enfin le groupe des 2 songes que Pharaon lui-même reçoit. Nous avons vu précédemment dans le premier groupe, les songes de la glorification et l’exaltation de Dieu, les rêves de Joseph avec les gerbes et avec le soleil, la lune et les étoiles. Nous allons poursuivre avec le deuxième groupe de songes.

 
B. Deuxième groupe de deux songes
 
L’échanson était celui qui apportait du vin au roi. Il devrait être un expert (naturellement le roi ne se sert que du meilleur).  Les échansons avaient aussi une fonction spéciale liée à la sécurité du roi : goûter du vin devant le roi avant que celui-ci ne le boive. C’était une procédure de sécurité pour éviter les tentatives d’empoisonnement; la majorité des souverains de l’antiquité avait un échanson dans ce but.  Le roi attendait de voir l’état de santé de l’échanson pour boire.  Le panetier approvisionnait tous les jours le palais du roi en pain frais. 
 
Chaque songe avait son accomplissement immédiat. Joseph a donné l’interprétation à l’échanson : il serait restauré dans sa position après trois jours, mais le panetier quant à lui, serait « pendu à un bois. »  C’est exactement ce qui c’est passé; l’échanson a été relâché de la prison et revenu à son poste, mais le panetier a été exécuté.  L’objectif immédiat était de faire de l’échanson un témoin de ce signe après qu’il soit de retour dans le palais de Pharaon, ce qui c’est passé d’ailleurs plus tard. (Genèse 41:9-13). 
 
Le songe de l’échanson : la vision du cep.
 
Yeshoua attire notre attention sur ce point quand il dit en Jean 15:1-5: “ Je suis le vrai cep”.  Le songe montrait aussi trois sarments, qui nous font penser à l’action de la tri-unité, de la résurrection, du troisième jour. De la même manière que l’échanson est sorti de la prison et revenu à son poste après trois jours, Yeshoua aussi a ressurgi – il est sorti du sépulcre – le troisième jour.  Tel des raisins, Yeshoua a été brisé pour verser son sang. La vie de ce sang est l’Esprit. (Lévitique 17:11-15)  
De la même manière Yeshoua a versé son sang pour nous, maintenant nous recevons de façon continue le don du Saint-Esprit.  C’est prophétique et c’est un aspect crucial du fait que Yeshoua est venu pour nous apporter la vie éternelle (résurrection) et un approvisionnement inépuisable du Saint-Esprit. De la même manière l’échanson a été réintégré à son poste pour apporter du vin au roi pour beaucoup de temps encore, Yeshoua a ressurgi des morts pour nous apporter du vin du Saint-Esprit tous les jours, pas le vin de ce monde qui nous amène à la débauche (Ephésiens 5:18). 
 
Le songe du chef des panetiers : il avait vu des corbeilles de pain blanc …levé 
 
Ici, deux interprétations fondamentalement opposées sont possibles mais nous allons le voir plus loin, elles nous amèneront toutes deux à un même but : prouver que le Fils de Dieu a accepté d’être « maudit » à notre place, celui qui a été pendu au bois et dont la chair « a été mangée par des corbeaux » (Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang aura la Vie éternelle ».
 
En effet, de la même manière que Yeshoua fait référence au songe de l’échanson quand Il dit qu’Il est le vrai cep, il fait aussi référence au songe du panetier (et à beaucoup d’autres textes prophétiques tels que celui-ci) quand Il dit :
« Je suis le pain de vie. » (Jean 6:35).
 
« Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.”  (Jean 6:51).  
 
Yeshoua a offert sa propre chair sur la croix pour que nous puissions avoir la manne spirituelle tous les jours, la révélation.  Il nourrit notre âme et nous soutient.  Ce songe montrait que Yeshoua viendrait pour mourir pour nous afin de nous donner de sa vie, de nous donner le pain de vie, qui est la vraie nourriture spirituelle pour nos âmes.  Sa révélation quotidienne est la seule chose qui satisfait les besoins les plus profonds des hommes. 
 
Pour ne laisser subsister aucun doute et pour nous aider à reconnaître la référence prophétique à la mort de Yeshoua, Dieu a inclus un détail dans l’interprétation de Joseph.  C’est un détail peu important pour l’application immédiate du songe (il n’était pas important de dire comment le panetier irait mourir), mais très important pour son accomplissement prophétique ultérieur: le roi « te fera pendre à un bois.» (Gen 40:19)  
 
« Mashiah nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: maudit est quiconque est pendu au bois. »  – Galates 3:13 (Deutéronome 21:23) 
 
« Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris ». (1 Pierre 2:24)
 

1. Le songe de l’échanson

 
Genèse 40 :1  « Après ces choses, il arriva que l’échanson et le panetier du roi d’Egypte, offensèrent leur maître (Adon), le roi d’Egypte ».
 
Il faut tout d’abord réaliser ce qui s’est passé entre les deux eunuques et le Pharaon dit « Berger » : le mot « offenser » vient de la racine hata  de « pécher, offenser, payer, crime, coupable, purifier, commettre, culpabilité, frustrer, expiation ». Certaines sources rabbiniques expliquent une cause de tentative d’adultère avec la femme du Pharaon quoi que cela soit étonnant de la part d’ « eunuques ». L’hébreu aurait alors utilisé des verbes comme « irriter »,  ou « mis en colère ». La racine hébraïque précise « manquer, manquer la voie, encourir la culpabilité, forfaire, purifier » « manquer le but, quitter le chemin du droit », « encourir le châtiment du péché »
Dans sa forme grammaticale (Piel) l’hébreu ajoute « faire un sacrifice de culpabilité ou offrir un sacrifice comme expiation d’un péché », « purifier du péché », « purifier de l’impureté », « prendre la faute sur soi, l’expier ».
Il est clair qu’une personne déclarée coupable devant Pharaon ne l’était certes pas à cause de ses péchés à l’égard d’un Pharaon païen. Le terme utilisé « péché » nous renvoie plus haut que le simple Pharaon pour qui ce mot n’a en principe aucun sens, les pharaons ainsi que l’Egypte toute entière étant eux-mêmes très éloignés de toute valeur morale. Les quelques dynasties qui ont régné sur l’Egypte étaient parmi les plus dépravées qu’ait connue la terre.
 
Les deux coupables ont péché contre leur Seigneur « Adon ». La relation entre les 2 eunuques et le Pharaon est une annonce prophétique de celle que nous, des pécheurs, avons avec Adonaï, notre Seigneur Dieu. En tant qu’eunuques qui ne pouvons donner la vie, nous l’étions tous avant de passer par la nouvelle naissance. Un choix est alors mis devant nous. Ce n’est que lorsque nous sommes nés de nouveau que nous avons reçu la capacité d’engendrer des nouvelles âmes pour Dieu.
 
« 2 Pharaon fut irrité » [qatsaph Puq] contre ses deux eunuques [sariys oyro  ou  oro]  vient d’une racine du sens de castrer, eunuque, officier, chambellan castré, le chef des échansons et le chef des panetiers ».
« 3 Et il les fit mettre dans la maison du chef des gardes, dans la prison, dans le lieu où Joseph était enfermé ».
 
Les deux pécheurs sont placés en présence de celui qui a été enfermé avec eux, pour leur révéler les choses cachées de leur vie. Les deux hommes sont devant un choix.
« 4 Le chef des gardes les plaça sous la surveillance de Joseph, qui faisait le service auprès d’eux; et ils passèrent un certain temps en prison ».
5 Pendant une même (ehad dxa : unité composée comparativement à ahad : « rassemble tes forces » (Ez. 21:16) « aller d’un côté ou d’un autre », « tranchant, unir, s’associer », (Hithpaël) « assembler ») nuit (layil, laila), l’échanson et le panetier du roi d’Egypte, qui étaient enfermés dans la prison, eurent tous les deux un songe, chacun le sien, pouvant recevoir une explication distincte.
 
Cette « même » nuit a quelque chose de particulier, celle d’être « composée ».
 
6  Joseph, étant venu le matin (boqer vient de la racine baqar « examiner, faire la revue, garder des troupeaux comme un berger ») vers eux, les regarda (prêter attention, discerner); et voici, ils étaient tristes.
7  Alors il questionna les officiers de Pharaon, qui étaient avec lui dans la prison de son maître,
 
Bemishmar Beith Adoneiou 
Beith Mishmar : « lieu de confinement, prison, garde, geôle, poste de garde, veille, observation (une garde, action de garder)
Ce mot vient de la racine shamar –shomer : veille, garde -prison, mettre (en prison), garde, poste, être observé, chef. 
 
Il ne s’agit donc plus de la prison où Joseph se trouvait à son arrivée en Egypte (Genèse 39 :22) « Beit sohar » Maison de ronde. Joseph est ici dans un « poste de garde » : il est appelé à « observer », à « veiller », à « garder ». Et c’est là qu’une lumière nous éclaire quant à la nouvelle fonction du Messie venu sur terre : chercher, surveiller, observer les brebis qui lui appartiennent et faire le tri. Comment fait-il le tri ?
 
« et il leur dit: Pourquoi avez-vous mauvais visage (méchant, irrité)  aujourd’hui? (on dirait de nos jours « mal tourné »)
8  Ils lui répondirent: Nous avons eu un songe, et il n’y a personne pour l’expliquer. Joseph leur dit : N’est-ce pas à Dieu qu’appartiennent les explications? Racontez-moi donc votre songe.
 

Le Cep « trilittère » et « tri-unitaire »

Mais que nous révèle l’hébreu dans le rêve de l’échanson ?
 
Genèse 40 :9-15 « 9  Le chef des échansons raconta son songe à Joseph, et lui dit: Dans mon songe, voici, il y avait un cep devant moi. » 
Les racines hébraïques qui constituent la langue hébraïque sont majoritairement composées de 3 lettres consonnes dites « racines trilittères ».
Le Cep qui est droit est une racine qui vient d’une autre racine courbée (dont les racines sont « enracinées »). Ce cep se dit « gephen » et signifie « vigne, cep, plant » ; ce mot vient d’une racine du sens de courber; nom masculin. Le Seigneur est l’époux qui est uni à sa vigne Israël, le Cep signifie aussi « étoiles devant le jugement de l’Éternel (métaph.) », prospérité. Le Cep qui s’est uni à sa Vigne est le Dieu Trois fois Kadosh, Père (Keter la couronne), le Fils (Hohmah la sagesse) et l’Esprit (Bina : l’intelligence)
 
Chacune des 3 lettres rappellent la triunité de Dieu :
 
La première lettre de Gephen est la lettre Guimel g qui signifie « Chameau, compléter, prodiguer, rétribuer » représente Adonaï Abba Elohim
La deuxième lettre Fé p: « bouche, parole, face » (Yeshoua, le Fils)
La troisième lettre  Noun Soffit N: « Poisson » (Rouah Hakodesh l’Esprit Saint)
 
Dans le désert, le chameau a une très grande capacité de résistance contre la chaleur et le froid. Il peut vivre 3 semaines sans boire. Sa constitution en fait un animal idéal pour le transport. Le chameau peut consommer 130 litres d’eau en quelque 10 minutes. Il peut supporter +50 degrés de chaleur en été sans se déshydrater, grâce à un mécanisme qui lui permet d’élever la température de son corps jusqu’à +41 degrés. Inversement ils peuvent la diminuer à 30 degrés par les temps froids du désert.  Il est un animal herbivore et se nourrit de plantes contenant beaucoup d’eau. Beaucoup d’entre eux ont été domestiqués car ils peuvent porter des charges énormes et c’est pourquoi on les a surnommés les « vaisseaux du désert ».  Il est le seul salut possible devant l’étendue désertique, il prodigue en quelque sorte la vie. Et même lorsqu’il n’y plus d’eau pour ses passagers, le chameau doit être sacrifié pour donner la vie. Il a en réserve du liquide qui préserve de la mort. Le nom est dérivé de la troisième lettre de l’alphabet proto-sinaïtique gamel (qui a donné gamma γ en grec). On pense qu’à l’origine cette lettre représentait une bosse qui en s’inclinant a donné le C de l’alphabet latin.
 
Relativement au chameau, ce Cep qui est un véritable « Vaisseau du désert » est à lui-même indépendant de toute déshydratation puisqu’il représente le Seigneur source d’eau vive.
Au niveau botanique, le cépage est un cultivar, c’est-à-dire une variété de population composée d’individus génétiquement différents mais qui présentent des caractéristiques proches, plutôt qu’une variété de vigne au sens botanique. Le cépage ne peut être multiplié que par voie végétative (bouture, marcottage ou greffe). La greffe de l’épitre aux Romains chapitre 11 même si elle est contre nature, est une évidence botanique. 
 
Yeshoua a dit « Je suis le CEP »
 
« 10  Ce cep avait trois sarments » 
Sarment : sariyg gyrv n m : sarments, rameaux, brindille, branche. 
Vient de la racine sarag  grv être entrelacé (Hitpael) s’entrelacer. On peut se demander pourquoi la vision rapproche le sarment « jour » au sarment « entrelacé » ? 
 
Comment 3 jours peuvent-ils être entrelacés ?
Le Cep est Yeshoua : 
Jean 15:1  « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. »
Jean 15:4-5  « 4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5  Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure « en moi » et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »
 
« Quand il eut poussé, sa fleur se développa et ses grappes donnèrent des raisins mûrs ».
 
« 11  La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je mis la coupe dans la main de Pharaon ».
 
La coupe  (kos)  owk (vient d’une racine du sens de « tenir ensemble ») de Pharaon était dans ma main (pouvoir, autorité). Je pris laqach xql (une racine primaire de prendre, prendre en main, se saisir de, se procurer, obtenir, prendre possession de, choisir, prendre en mariage) les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon, et je mis (nathan : donner, consacrer, dévouer, dédier, payer des gages, vendre, échanger, prononcer, payer de retour) la coupe dans la main de Pharaon.
 

Deux explications

 
1. Le pécheur retrouvera sa place auprès de son Seigneur après avoir pu être justifié par le sang de l’alliance versé pour lui, et qui a pu être présenté au Roi des rois. Ce sang (le raisin pressé à Gat Samani) qui provient du sacrifice est offert comme gage d’échange pour payer le prix de ses fautes. 
 
« 12  Joseph lui dit: En voici l’explication. Les trois sarments sont trois jours. 13  Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge; tu mettras la coupe dans la main de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson ».  (Genèse 40 :12-13)
 
« Encore trois jours, et Pharaon relèvera ta tête et te rétablira dans ta charge » : 
 
2. L’échanson préfiguration de la source d’eau vive :
shaqah hqv  est une racine primaire d’arroser, faire boire, donner à boire, laisser boire, abreuver, échanson, donner de l’eau, remplie (de sève), offrir (la coupe), s’affaisser (comme un fleuve), irriguer, arroser, boisson, boire, eau, faire boire de l’eau. Cet homme préfigure celui qui est la source d’eau vive. Il annonce aussi une préfiguration de la mort et de la résurrection du Messie après 3 jours et 3 nuits (les 3 sarments sont 3 « yom » hébraïques qui commencent à la tombée de la nuit et qui comportent 3 nuits. Ces 3 jours et 3 nuits sont probablement  l’unité composée « ehad » utilisée en Genèse 40 :5 pour cette « même » nuit pendant laquelle les 2 eunuques ont eu la vision. 
Le Pharaon qui relèvera sa tête est ce pharaon « berger » « Adon » préfiguration de l’Eternel Lui-même qui rétablira son Fils Yeshoua dans l’œuvre de salut  « tu mettras la coupe dans la main de Pharaon, comme tu en avais l’habitude lorsque tu étais son échanson ».
 
Lorsque Yeshoua est monté au Père avant de retrouver ses disciples, il a porté son sang devant le trône de la grâce dans la coupe du sang de l’alliance nouvelle versée pour toute la multitude. Si cette explication s’avère exacte, elle semble montrer un certain rôle du Fils de Dieu envers son Père avant que le monde soit. Si la valeur du Sang du Fils de Dieu a une telle valeur dans l’éternité, c’est que la Présence de ce sang est donc éternelle avant que le monde fût. Un sang « spirituel » existerait-il ?
 
Quelque soit la réponse, une chose est certaine : Dieu nous a sauvé avec un sang pur, non contaminé et ce sang qui a été versé pour toute l’humanité n’est certes pas de nature terrestre humaine !! 
 

Une révélation qui en est cachée par une autre

 
Le passage de Genèse 40 :14 
« 14  Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison ».
Trouve son accomplissement en Luc 23 :39-43 
« L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant: N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous! 40  Mais l’autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? 41  Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes; mais celui-ci n’a rien fait de mal. 42  Et il dit à Yeshoua: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. 43  Yeshoua lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».
 
« 15  Car j’ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n’ai rien fait pour être mis en prison ».
Allusion à Yeshoua qui a été enlevé à ses frères malgré qu’il ne soit pas coupable des accusations dont on l’accuse.
 

Le rêve du panetier

 
16  Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné une explication favorable, dit: Voici, il y avait aussi, dans mon songe, trois corbeilles de pain blanc sur ma tête.
17  Dans la corbeille lo  « sal » (vient de llo salal, s’élever)  la plus élevée il y avait pour Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four; et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille au-dessus de ma tête.
18  Joseph répondit, et dit: En voici l’explication. Les trois corbeilles sont trois jours.
19  Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair.
20  Le troisième jour, jour de la naissance de Pharaon, il fit un festin à tous ses serviteurs; et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers, au milieu de ses serviteurs:
 
Panetier se dit en hébreu – aphah hpa  et est une racine primaire « panetier, boulanger, mets, cuire, faire, faire cuire au four, boulanger, panetier, (Niphal) être cuit.
Alors que l’échanson voit dans le songe un cep devant lui, une vision où il est acteur, le panetier quant à lui, est en train, non seulement de se faire voler une bénédiction, mais de se livrer à la mort de la croix : les paniers sur sa tête sont « élevés » et ils s’élèvent eux-même possédant du pain et des gâteaux destinés au Roi, sont volés par des « créatures ailées ».
Sur la tête on impose les mains, on place une couronne royale ou une tiare de sacrificateur, on verse aussi de l’huile en signe d’onction. Mais en aucun cas le port de paniers sur la tête avec du pain mangés par des oiseaux ne peut révéler une bénédiction car le panetier s’exaltait lui-même, il s’élevait lui-même, c’est ce que dit le mot « sal », « salal ». 
 
Au lieu de servir le Roi il se laisse voler la bénédiction. 
 
Une triple condamnation : 
– la décapitation : puisque la tête devant représenter le Seigneur porte du pain destiné au diable et à ses démons, la communion avec les démons est impardonnable.  Les trois corbeilles sont 3 jours. La corbeille du dessus est le jour le plus haut….
– la pendaison comme celle de Judas ou de Haman : signe de malédiction (malheur est quiconque pendu au bois) 
– les oiseaux ces « créatures ailées » mangent la chair, ils prennent possession de l’âme de la personne qui est damnée pour l’éternité. Puisque le croyant n’a pas mangé la chair du Fils de Dieu : il sera mangé lui-même, rongé de vers… sauf s’il se repent.
 
Et c’est précisément là où la prophétie nous amène : deux interprétations des plus troublantes au sujet de ce panetier.
L’une nous fait penser à ce Sauveur qui a tout accepté pour nous y compris celle de prendre la place de celui qui est perdu
L’autre qui nous fait penser à celui qui est sensé mériter d’être rongé de vers, celui qui ne mérite qu’une chose : la mort éternelle, celui qui, tant qu’il est en vie, a la possibilité de se repentir.
 
Ce sacrifice immense montre encore avec d’autant plus de vigueur ce que représente la Grâce de Dieu. 
 
La rédaction de Beth Yeshoua

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