Voici une vidéo du rabbi Toni Sperandeo qui vit en Israël à Kfar Saba. Lui et son épouse Orna ont fait leur aliyah il y a plusieurs années. Avec son assemblée Ha Maayan, ils ont été sur les lieux du massacre du 7 octobre pour prier et intercéder pour que le Seigneur vienne en aide aux familles endeuillées, aux rescapés qui sont dans des états désastreux ; certains ne supportant plus leur douleur se suicident.
Ils intercèdent également afin de pouvoir pardonner, c’est loin d’être facile mais totalement admirable.
Il est important d’intercéder pour Israël et pour Gaza afin que ceux qui ne connaissent pas encore Yeshoua puissent le rencontrer.
Merci pour vos prières.

Hénoch, ou la Kehila en marche

 

Hénoch a été dédié, dédicacé par l’Eternel et pour l’Eternel. Hénoch a comme par hasard la même racine hébraïque que la fête de la Dédicace du Temple de Jérusalem, la fête de Hanoukkah.

« …en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. »  (1 Corinthiens 15:52) 

« Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » (1 Thessaloniciens 4:17)

A l’heure où le temps de l’enlèvement s’approche et où « l’épouse » se prépare pour être enlevée auprès du Seigneur, à l’heure où les 10 vierges sont réveillées et se mettent à préparer leur lampe d’huile sainte, il est bon de s’interroger sur les différents personnages bibliques qui ont été enlevés et qui, semble-t-il, n’ont pas connu la mort. L’ascension de notre Messie nous parle car Lui qui a été notre « modèle », nous suivrons ses pas – si du moins nous avons été « lavés dans le sang de l’agneau » et si notre vie a été entièrement consacrée à Dieu; c’est du moins ce que révèle Hénoch.

Hénoch a eu la grâce d’être consacré par Dieu. Il a « marché » avec Dieu, c’est-à-dire qu’il a mis sa « Foi » en action, il a aimé son prochain et s’est écarté du mal. Par la Foi, non seulement il a reçu la certitude d’être agréable à Dieu mais encore il a prophétisé sur les temps messianiques à venir, très probablement sur le retour du Messie à Yeroushalaïm avec les siens.

Il a été « pris » tout comme sera bientôt enlevée la kehila (assemblée) dans les airs selon ce qu’il a lui-même annoncé par révélation. Il vécut à une époque où l’humanité commençait à sombrer dans le chaos sous l’impulsion satanique. Son récit précède celui des Nephilim, qui donnèrent naissance aux géants, ces hybrides d’une force et d’une violence rares. Le mot nephilim est souvent traduit par Géants dans la Bible mais parfois rendu tel quel. C’est la forme plurielle du mot hébreu nāphîl. 

La racine primaire Naphal נפל signifie « tomber, faire tomber, être abattu, assaillir, descendre, s’établir, se jeter, se précipiter, se prosterner, surprendre, périr, garder (le lit), faire dessécher, devenir, étendre.»

Sur base de Job 3:16 (או כנפל טמון), il s’agit d’avortons (fausses couches). 

Dans la Torah, les nephilim ou הנּפלים en hébreu sont un peuple issu d’une relation abominable entre les « fils de Dieu » (benei elohim, בני האלהים) et les « filles des hommes » (Voir Genèse Chapitre 6), des personnages qui se prosternent devant leur maître Satan et qui, tous ensemble, périront entièrement desséchés sans avoir eu l’eau de la vie.

D’après Jude 14 :15, l’Eternel se servit de Hénoch comme prophète, pour annoncer un jugement contre les impies. En d’autres termes, les anges « ont abandonné leur propre demeure dans les cieux », sont venus sur la terre, ont revêtu un corps physique et ont goûté aux plaisirs sensuels avec des femmes. (Genèse 6:1-2 ; Jude 1:6) D’après le récit (Genèse 6:4) ces créatures hybrides, qui avaient des anges pour pères, étaient des « hommes forts », dotés d’une vigueur anormale. C’étaient des hommes violents ou Nephilim, mot hébreu qui signifie « ceux qui font tomber les autres ».

Ces démons se sont octroyés un droit qui ne leur appartenait pas car seul Dieu a ce pouvoir et ce droit : le Fils de Dieu a reçu du Père cet ordre de s’incarner dans un corps humain pour le salut de l’humanité. L’Esprit Saint a reçu Lui aussi cette permission de vivre en nous, « dans » le croyant, d’opérer le nettoyage et le guider vers le Fils de Dieu.  

Ces démons envoyés par Satan avaient un but : corrompre la création de Dieu de manière indélébile et sans retour en arrière possible. Selon certaines sources non vérifiables, cette liaison interdite existe encore de nos jours dans certaines églises de satan. La conséquence était inéluctable et prévisible.

 

Les deux postérités d’Abraham 

La terre était devenue si corrompue et si violente, à cause de l’influence des anges méchants et de leurs fils surhumains, que l’Eternel décida d’anéantir l’humanité par un déluge. On comprend mieux pourquoi Dieu devait détruire toute vie sur terre. La corruption était à son comble et la gangrène spirituelle s’était complètement infiltrée dans la race humaine qu’il n’y avait plus d’autre choix pour Dieu que de faire un grand nettoyage.  Mais avant cette grande destruction au cours de laquelle Dieu va effacer toute vie sur terre, Dieu va reprendre les siens, ses fidèles, il va les retirer de la terre en les enlevant non sans avoir à l’esprit le projet de peuple Sion et d’y amener son Fils.

Une partie devra donc rester sur terre : Noé qui a été agréable aux yeux de Dieu recevra l’ordre de se multiplier à nouveau sur toute la surface de la terre d’Israël ERETZ. La venue d’une colombe en Genèse 8:11 tenant en son bec une feuille d’olivier montre bien déjà la reconstruction en vue de la terre d’Israël, de son repeuplement, (Ezéchiel 37) et de la venue de son Messie. 

On a l’impression que Dieu veut nous montrer une curieuse relation entre Hénoch et Noé, les 2 postérités selon les étoiles du ciel (les croyants en Yeshoua qui seront enlevés avant la grande catastrophe) et le sable de la mer (le peuple juif qui doit rester pour encore accomplir les prophéties messianiques). 

 

Hénoch agréable à Dieu

C’est dans ce contexte que le premier homme sur terre qui fut agréable à Dieu et qui fut « enlevé » par Dieu est Hénoch le septième (le chiffre de Dieu) après Adam :

« Hénoch marcha avec Dieu ; puis il disparut, parce que Dieu le prit. » (Genèse 5:24 )

« C’est par la foi qu’Hénoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort, et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu. » (Hébreux 11:5)

« C’est aussi pour eux qu’Hénoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes: Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades » (Jude 1:14)

 

Mais il faut savoir qu’il y a eu plusieurs « Hénoch » :

1) Le fils aîné de Caïn (Genèse 4 :17)

2) Le fils de Yéred (Genèse 5 :18) et père de Metuschélah (Genèse 65 :21) que Dieu rappela aux cieux sans qu’il connaisse la mort (-3139 à -2774) disparu à l’âge de 365 ans

3) la ville que Caïn construisit (Genèse 4 :17) à l’est d‘Eden dans la terre de Nod

4) un fils de Madian, le troisième enfant 

5) le fils aîné de Ruben

 

Le sens du nom de Hénoch et de sa racine : la Kehila et Israël

 

Hanokh  חנוך signifie « dédié, initié, consacré »  n pr m 

La racine de Hénoch est Hanak חנך  une racine primaire qui donne « dédicace », « établir », « instruire »

1) entraîner, dédier, inaugurer, dédicacer, inaugurer 

2) initier, instruire

On retrouve dans les lettres de Hénoc, un simple pécheur (het ח ) mais qui a reçu la Grâce de Dieu : la barrière du péché couverte par la Puissance du Saint Esprit (Noun חנוך ) grâce à la mort de la croix (vav ו: clou, Khaf ך : paume de la main)

Het ח: la barrière du péché

Noun נ: le poisson (l’Esprit)

Vav ו: le clou

Khaf ך : Paume ou creux de la main, cuiller, coupe, pelle

Hénoch possède la lettre Vav qui signifie spirituellement la présence du Fils de Dieu alors que sa racine « consacré » ne le possède pas. 

Hénoch représente la kehila, c’est-à-dire l’assemblée de ceux qui sont sauvés par le SANG de Yeshoua à la croix (c’est ce que signifie la lettre VAV). Hénoch a sa racine dans le peuple d’Israël qui est consacré à l’Eternel mais qui n’a pas Yeshoua (la lettre vav est absente du mot « racine » hanakh et ce sont bien les juifs qui célèbrent Hannoukah). Hénoch signifie selon certains « une nouvelle manière de vivre ».

 

Yeroushalaïm et Hanoukah

 

Cette racine Hanakh חנך donne aussi Hanoukah la fête de la dédicace du Temple lors de la révolte des Maccabim.

Si Hénoch a été « enlevé », son père quant à lui,  Yered a, au contraire, été « abaissé », « descendu ».

Hénokh fils de Yered est un personnage qui a été consacré à Dieu. Son père Yered ירד signifie « descente ». 

Yered quant à lui, est le fils de MahalaleEl « louange à l’Eternel » et père de Hénoc dans la 4ème génération qui vient de Seth. 

Yered vient de la racine primaire yarad ירד descendre, s’abattre, abaisser, transporter, porter, apporter, tomber, s’éloigner, ôter, démonter, présenter, succomber. Son nom porte la même racine yarad que la ville de Jérusalem « Yérou » qui possède une particule « ou » de commandement « descends ! »

La racine yarad signifie (1) descendre, décliner, aller vers le bas (1a) (Qal) (1a1) aller ou venir plus bas (1a2) enfoncer, baisser (1a3) être prostrée (1a4) descendre (d’une révélation) (1b) (Hifil) (1b1) apporter (1b2) envoyer (1b3) porter (1b4) poser, faire descendre (1c) (Hof’al) (1c1) être apporté plus bas  (1c2) être pris, emmené

Yered, fils de « la louange à l’Eternel » est le père qui s’est abaissé et est descendu, lui qui « transporte », qui porte » et « présente » Yeroushalaïm » son fils. Yered (Yeroushalaïm) est descendu(e) des cieux afin que son fils Hénoc (le consacré) soit élevé vers les cieux, ce Hénoc qui est la 4ième génération après Seth.

« 18  Yéred vécut cent soixante–deux ans, puis il engendra Hénoch. 19  Après la naissance d’Hénoch, Yéred vécut huit cents ans ; il engendra des fils et des filles. » (Genèse 5 :18-19)

Yered a eu Hénoch à sa 162ième  année et il est mort à sa 962ième  année. Hénoch a eu 365 ans lorsqu’il fut enlevé, nombre de jours d’une année, nombre d’un cycle complet, cycle complet des fêtes de l’Eternel, cycle complet de la vie sur terre, des saisons, du temps.

 

Yarah – Yarad

La racine yarad du nom du père de Hénoch « Yéred », donne le verbe « LAREDET » « descendre » et  «LEHORIDE » « faire descendre, abaisser » 

Une autre racine yarah  ירה est une racine primaire qui est très riche de signification. 

Avec la lettre « Hé » ה elle apporte la vie, elle élève : élever, informer, enseigner, indiquer, instruction, instruire, montrer, se signaler, arroser, répandre, pluie, maître, direction, percer, lancer, tirer des flèches, traits, archers – jeter, tirer, faire couler, verser, mettre, poser, verser de l’eau, pluie (Niphal) être tiré, être percé, signaler, pointer diriger, instruire, jeter de l’eau, pleuvoir, arroser, répandre. Le nombre important de significations de cette racine hébraïque révèlent à lui seul la diversité laissée à la libre appréciation de Dieu mais qui concourent toutes vers une destination finale : les cieux.

Yerou-Shalaïm peut provenir suivant les cas soit de la racine Yarad soit de la racine Yarah

Yerou-Shalaïm est une Jérusalem terrestre qui est abaissée en bas et qui « porte » le peuple juif; c’est la Jérusalem de la postérité selon le sable de la mer annoncée à Abraham.

Yerou-Shalaïm est une Jérusalem céleste qui va monter : elle nous instruit, elle répand la pluie du ciel (la prière = archers) avec la Vie (La lettre « Hé » h représente la Vie); c’est la Jérusalem de la postérité selon les étoiles du ciel de la terre annoncée à Abraham.

 

וית Le « vav conversif »

« Hénoch marchait avec Dieu » : cette expression qui revient, pas moins de deux fois dans notre passage, est un éloge, puisqu’on ne la trouve appliquée qu’à Hénoch et Noé.

ויתהלח : vav conversif + hitpael de הלח, halah  « aller, marcher ». Cette remarquable image implique non seulement une relation étroite, une intimité mais aussi une « conversion du cœur » : la combinaison du vav (le clou) et du Yod qui amène à la conversion (la teshouva) et qui dans l’hébreu biblique est appelé comme par hasard un « vav conversif » : la lettre hébraïque qui symbolise la croix est elle-même appelée par la grammaire hébraïque « conversif » « qui convertit » ! Le Seigneur est Merveilleux ! 

« Hénoch marcha » yalak ילח (Genèse 5:24)  

Yalak est la racine primaire du verbe Halak « marcher ». Yalak veut dire aussi « flotter » comme marchait Yeshoua sur l’eau. Lorsque la Bible dit que Hénoch marchait avec Dieu, la Parole de Dieu laisse sous entendre qu’il marchait (flottait) « par la Foi » en marchant sur l’eau tout en faisant mourir les anciennes manières de vivre. (La forme grammaticale QAL apporte cette précision « mourir, vivre, manière de vivre »)

 

Hénoch sauvé SANS la Loi de Moïse 

Hénoch était donc un adorateur fidèle de Dieu. Bien qu’il n’eût pas la loi, sa conscience (comme celle, plus tard, de Joseph confronté à la femme de Potiphar) lui dictait sa conduite. Et sans aucun doute connaissait-il la première prophétie divine – une promesse merveilleuse – celle de Genèse 3:15, prémices de la venue du Messie. 

« Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » (Genèse 3:15)

Il pouvait donc à juste titre avoir la Foi (Hébreux 11:5), sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu (Hébreux 11:6).

 

Quelques commentaires trouvés sur internet 

« Engendrer » Yalad (Genèse 5:19)

הולידו אחרי הולידו  infinitif construit hiphil du verbe yalad ילד, « engendrer ». + suff. Possessif 3ème personne : littéralement : le fait pour lui d’avoir engendré (ou son fait d’engendrer). L’expression peut donc se traduire soit : « après qu’il eut engendré… » ou plutôt « après la naissance de… ». Cette expression אחרי הולידו se rencontre 18 fois dans l’AT, dont 17 dans la Genèse, et une fois en Lévitique.

« puis il disparut, parce que Dieu le prit. » (Genèse 5:24)  

אין ואיננו+ pron.person. 3e ms (הוא) : le verbe est implicite : il ne fut plus [là], ou il disparut. Cette expression apparaît 12 fois [Gen. 5:24; Job 3:21; 23:8; 24:24; 27:19; Ps. 37:10; 103:16; Prov. 23:5; Eccl. 6:2; Isa. 19:7; Jer. 49:10; 50:20], pas dans les contextes les plus joyeux… 

« parce que Dieu le prit. » (Genèse 5:24)  

ךכח אתו אלהים: expression énigmatique et d’une rare concision, qui a enflammé l’imagination de beaucoup d’auteurs, notamment pendant la période intertestamentaire. Plus tard, Elie connut un sort similaire (2 Rois 2:11). 

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