Dimanche 9 mai 2010
Nos traductions bibliques ne donnent que très peu de précisions sur le sens réel de chaque mot donné dans la Parole de Dieu. Le meilleur exemple est celui donné par une secte bien connue qui désigne le Nom de Dieu par « Jéhovah ». Tout le monde sait qu’il n’y a pas de voyelles dans le Nom sacré imprononçable de Dieu : ce « Jéhovah » cité par cette secte, représente dès lors le dieu de ce siècle, le prince de l’air : Satan qui se déguise en ange de lumière. Non seulement il n’y a pas de voyelles dans le Tétragramme de Dieu, en plus ce tétragramme n’apparaît qu’à partir de Genèse 2:7 dans l’hébreu et enfin la Bible donne différents Noms et Attributs au Seigneur ! C’est donc une erreur d’appeler Dieu par « Jéhovah ». De Genèse 1:1 à Genèse 2:6 la Bible donne comme Nom à Dieu « Elohim ». Les passages Genèse 2:7 et suivants donnent comme noms à Dieu YHVH Elohim où l’on retrouve déjà la présence du Fils venu pour les deux postérités. Abraham de son côté appelle son Dieu Adonaï YHVH « mon Seigneur l’Eternel ».
Certaines versions de nos bibles occidentales donnent pour la première fois le nom d’Adam en Genèse 3:20 « Adam donna à sa femme le nom d’Eve: car elle a été la mère de tous les vivants. D’autres versions le donnent en Genèse 4 :25 « Adam connut sa femme ; elle enfanta un fils et lui donna le nom de Seth, car, dit–elle, « Dieu m’a accordé une autre descendance à la place d’Abel, puisque Caïn l’a tué. »
Adam se retrouve en réalité déjà au chapitre 1 du livre de la Genèse. Genèse 1: 26-28 « Puis Dieu dit: Faisons l’homme (Adam) à notre image (tselem), selon notre ressemblance (demouth), et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa l’homme (Adam) à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme (zakar) et la femme (neqebah) ».
L’image
Quand l’homme a été créé à l’image de Dieu, il a été créé « Tselem » צלם qui vient d’une racine du sens d’ombrager, (l’ombre des choses à venir, l’empreinte de Dieu) image, figure, ombre, simulacre, idole.
Ce mot qui possède déjà la marque du Fils de Dieu avec la lettre tsadi צ qui signifie « le Juste » peut, à la fois, être utilisé en bien (image, ressemblance) ou en mal (images, idoles, divinités). La seule représentation autorisée par Dieu dans la Bible est en tout cas l’image de son propre Fils : Colossiens 1:15 « Il est l’image (du grec Eikon : icône) du Dieu invisible, le premier-né de toute la création ».
Adam en tant que père de toutes les générations a été le premier Adam à être l’image du deuxième Adam le Fils de Dieu, qui a donné sa Vie pour la nouvelle création.
Il représentait aussi l’image du Père comme une empreinte visible du Dieu invisible.
En tant que mari de sa future épouse choisie et élue, Il représentait Celui qui allait venir dans les temps messianiques futurs, ceux des noces de l’Agneau.
En tant que représentation humaine du Dieu trois fois Kadosh, Adam, dans son corps représente le Fils de Dieu, l’Âme représentant le coeur du Père et enfin l’esprit représentant l’Esprit de Dieu.
Romains 5:14 « Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. »
Toute déviation par contre de la ressemblance divine, si nous nous faisons une fausse image du Fils de Dieu, une mauvaise représentation dans notre coeur de Yeshoua, celle-ci signifie alors « simple », « vide », « simulacre », « ombre », « ténèbres ».
Ce n’est pour rien que Yeshoua a dit aux pharisiens « si vous ne croyez pas CE QUE JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés » indiquant par là même, la seule et unique possibilité aux hommes d’être sauvés : croire qu’Il est le Fils de Dieu, le vrai Dieu venu en chair, incarné. Il est le Dieu Vivant sorti du Père, tout comme à l’image d’Adam et Eve, la femme est sortie de l’homme.
L’empreinte
Le divin potier de Job révèle aussi la relation entre l’argile de la terre dans laquelle s’imprime l’empreinte du Fils de Dieu image du Dieu invisible.
Job 38:14 « Pour que la terre se transforme comme l’argile qui reçoit une empreinte, et qu’elle soit parée comme d’un vêtement. »
Hébreux 1:3 « et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts. »
L’empreinte de Yeshoua qui marche dans le sable du désert, représentant aussi la postérité du figuier d’Israël, indique la présence cachée mais bien réelle de Yeshoua dans le peuple juif. C’est Lui qui porte son peuple, c’est Lui qui le soutient dans le désert, c’est Yeshoua qui montre l’Amour du Père dont Il est Lui, l’image. C’est cette « Face de Dieu » qu’Abraham a pu voir sans mourir. Il est impossible de voir Dieu sans mourir par contre il est possible d’en voir une de ses Faces.
L’empreinte est aussi une marque de fabrication, un tampon officiel attestant de l’authenticité du propriétaire. Cette empreinte apporte au vase un plus – elle pare la vase comme d’un vêtement. En hébreu la lettre qui fait penser à la marque est la lettre TAV (signe, miracle).
Dans la Bible, nous voyons que Dieu marque son peuple de différentes façons. Pendant l’Exode, la marque était sur les poteaux des portes pour signaler au destructeur de passer par-dessus les maisons du peuple juif. En Ézéchiel 9, le Seigneur commandait de faire une marque sur le front de ceux qui soupiraient et gémissaient à cause des péchés d’Israël, comme protection au milieu du jugement. Puis en Éphésiens 1:13-14 on nous rappelle que « vous qui avez cru, vous avez obtenu de Dieu l’Esprit Saint qu’il avait promis et par lequel il vous a marqués de son sceau pour lui appartenir. C’est cet Esprit qui constitue l’acompte de notre héritage en attendant la délivrance du peuple que Dieu s’est acquis. Ainsi tout aboutit à célébrer sa gloire.
L’homme
zakar זכר « homme, mâle, fils mâle, homme ou animal »
La racine primaire de ce mot est « se souvenir, penser, rappeler, prononcer, appartenir, faire mention, archiviste, oublier, invoquer, proclamer, célébrer, mémoire, publier, brûler, dire, mentionner, ramener à l’esprit, mentionner, enregistrer »
Ce mâle a été créé par Dieu « en souvenir », en « mémoire », pour « rappeler » le Fils de l’homme, Yeshoua sorti du Père notre modèle qui nous apprend à mentionner, à invoquer et à célébrer le Père.
La première lettre Zayin ז est une « hache » destinée à couper le bois qui servira au sacrifice et est aussi une « arme », l’épée à deux tranchants destinée à séparer l’âme de l’esprit.
Juges 3:16 Ehud se fit une épée à deux tranchants, longue d’une coudée, et il la ceignit sous ses vêtements, au côté droit.
Hébreux 4:12 Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur.
La femme
neqebah נקבה femelle, femme, fille
1) femelle, femme opposée à l’homme mâle
1a) femme, enfant de sexe féminin
1b) animal femelle
Ce mot provient de la racine primaire naqab נקב fixer, désigner, mentionner, déterminer, blasphémer, maudire, percer, grands
Le sens de cette femme est ici d’être percée (Dans la version biblique de Chouraqui, la femme est d’ailleurs curieusement appelée la « trouée » et l’homme est appelé le « pointu »), perforée, forée, désignée, fixer, nommer, pointer.
La première lettre נ noun, signifie le « poisson » et fait penser comme pour Josué rempli du Saint Esprit à l’Esprit Saint lui-même.
Au sens hébraïque passif Nifal elle « est désignée, « spécifiée », « nommée », « pointée », elle est cette élue, l’épouse choisie par le Père Céleste pour le Fils de Dieu et par extension elle est désignée par Dieu pour tout homme. Une femme est donc donnée par Dieu, expressément désignée pour l’homme par une décision divine.
Les verbes forts de la forme grammaticale « Qal » montrent des femmes qui n’ont pas forcément été désignées par Dieu pour être la côte de l’homme par exemple comme peut-être la femme de Job (Job 2:9) ou Mical la première femme de David (2 Samuel 6:16), celles qui maudissent, qui jurent, qui blasphèment. Comme Dieu ne fait aucune erreur sur cette « désignation », on peut se poser la question du pourquoi de certains divorces : des femmes qui n’ont pas été désignées au départ dans le cœur de Dieu comme étant la « côte de l’homme », des mariages selon la volonté humaine et non selon la volonté de Dieu ?
La lettre finale Hé signifie « mont », « montagne », « colline », personne élevée » ou éminente, personne vivante, la femme est destinée à être un réceptacle de la Vie au départ pour la Maison d’Israël ב et ensuite pour tous les humains.
La ressemblance
Demouth דמות mot féminin pour « ressemblance, modèle, figure, pareil, comme, image, aspect, forme, semblable, apparence, similitude, image, forme, modèle, des visions.
Ce mot a pour racine primaire damah דמה « résoudre, intention, projet, s’imaginer, penser, résoudre, semblable, ressembler, comparer, juger, décider, paraboles. »
Dieu crée l’homme et le « rend identique » à lui-même, il le rend semblable à Lui (Niphal), mais dans une certaine limite permise par Dieu : grâce à la croix symbolisée qui s’ajoute deux fois au mot damah : d’une part par la lettre vav ו (le clou) et d’autre part par la lettre finale tav ת (signe, miracle) pour devenir דמות demouth.
Certaines formes grammaticales laissent deviner ce qui se passerait dans le cas où la volonté de Dieu serait outrepassée : la ressemblance pourrait alors amener l’homme à « disparaître », « être détruit », « être exterminé » comme le montre une des formes Niphal du mot « ressemblance » : disparaître, être détruit, être exterminé.
Dans les évangiles, cette « ressemblance » est un mode de récit fréquemment utilisé par Yeshoua, Lui qui est l’image de Dieu Lui-même : ce mot sous la forme (Piel) est « comparer, faire des comparaisons, dire des paraboles ».
L’être humain dans ce cas a été créé ici pour « faire des comparaisons » et donc pour expliquer comment nous devions comprendre la Parole de Dieu par des exemples et des images. Cette même racine « damah » est utilisée pour Adam et pour ressemblance.
Adam
Adam אדם vient de la racine « être de couleur rouge, Adam, homme, quelqu’un, humain, personne, gens, être humain »
Ce mot vient du sens « de la terre » Adamah: terre, sol, homme, genre humain, premier homme.
La racine du mot Adam est le mot Dam דם Sang.
Ce sang « dam » a comme première lettre le « dalet » « la porte ». Yeshoua est la porte par laquelle on peut entrer dans son Royaume : en effet, il est impossible d’être sauvé sans que le sang (DAM) du sacrifice d’expiation de l’Agneau de Dieu ne soit versé pour l’expiation de nos fautes.
Adam est aussi une ville de la vallée du Jourdain, à côté de Tsarthan צרתן « leur détresse » est le lieu dans la vallée du Jourdain où le fleuve se sépara pour qu’Israël puisse traverser pour la conquête de Canaan. Tsarthan a pour origine Tseredah qui vient d’une racine du sens de percer « forteresse », « qui opprime » un territoire en Manassé et la demeure de Jéroboam.
Edameh ou Adamah ?
Plusieurs interprétations traditionnelles juives disent aussi que :
1. ADAM, c’est ED (l’Ed, siège de la terre) et DAM (le sang, siège de l’âme)
2. ADAMAH, c’est ADAM – MAH, l’homme-quoi, l’homme qui pose des questions
3. ADAM, c’est ADAMAH (la terre) et EDAMEH qui s’écrivent de la même manière « je ressemblerai » Isaïe 14:14 de l’expression utilisée par Satan lui-même pour s’élever si haut qu’il aurait voulu arriver à la ressemblance du Fils de Dieu. Mais ce qui lui arriva, c’est de descendre plus bas que le végétal, voire le minéral.
De « edameh» satan est devenu « adamah »
« Tous prennent la parole pour te dire: Toi aussi, tu es sans force comme nous, Tu es devenu semblable à nous ! (Esaïe 14:10).